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 |  Sujet: Faire des exemples...  Lun 14 Fév 2011 - 2:58 | |
| Une nuit de pleine lune, Kelian fut appelé par le conseil des anciens. Ils lui assignèrent un travail à faire d’urgence. Il était question de braconniers rôdant sur le territoire des Crocs-noirs. Déjà que la meute prenait mal quand un autre clan foulait leur terre sans leur autorisation; alors que des zigotos se baladèrent en toute quiétude dans leur contrée. Il fallait sévir. Les trouble-fêtes furent déclarés coupables et condamnés à mort par contumace lors d’un soi-disant procès. Le jeune lycanthrope fit une révérence en signe d’acception et sortit de la caverne du conseil.
Le lycan arpenta la campagne en tambour battant et arriva à un campement de chasseurs. Il servait comme parmi tant d’autres de poste de surveillance des allers-venues dans la forêt. Une vingtaine de tentes, baignant dans la clarté lunaire, s’éparpillèrent autour d’un bon feu de braise. Une espèce d’humanoïde aux airs d’araignées, monté sur broche, rôtissait dans les douces flammes du foyer. Intrigué, Kelian demanda au lycanthrope qui tournait la viande.
« Pardon, frère cuisinier, qu’est-ce que c’est ce met qui joue avec mon odorat ? »
« Eh bien, mon loupiot, tu ne connais pas ça. D’où sors-tu ? Des jupons de ta mère. Ha,ha, ha ! Cette bêbête est un arachnéen. Ce sont des animaux qui pullulent les environs. Leurs yeux sont très recherchés. On dit qu’ils aiguisent l’esprit de celui qui les gobe en entier. Tiens, goûte ! »
« Que la déesse vous le rende ! »
Le jeune loup l’avala d’un seul trait, mais s’étouffa vers la fin de l’ingurgitation. Les lycans présents se mirent à pouffer de rire. Kelian haussa les sourcils et repartit sans demander son reste. S’il avait eu le temps, le lycanthrope leur aurait appris les bonnes manières. Il courra vers un cercle de tentes. Le lycan sonna la cloche, se trouvant au milieu de celles-ci, pour tirer ses hommes de leur sommeil.
Tous se changèrent en loups et s’embarquèrent à l’aventure d’un soir. Kelian explora les bois avec la dizaine de ses congénères à la recherche des individus indésirables. Sous les ordres du loup ténébreux, la formation de lycans se divisa en deux pour couvrir plus de terrain en un minimum de temps. Le premier groupe resta dans la forêt tandis que le groupe de Kelian se dirigèrent vers les abords des montagnes. Le paysage cadavérique de Thaodia laissa place à un panorama rocailleux.
Le jeune lycan se sentit mal à l’aise dans cet environnement si chaotique. C’était surement dû à ces espacements resserrées qui l’empêcha de se déplacer librement. Aussi, il avait une préférence pour la verdure que le caillou. L’équipe lupine chercha des traces près des affleurements rocheux. De la terre, rien que de la terre battue et sans vie effleura les babines des loups. Ils visitèrent les cavernes et les caches connues par la meute. Kelian et son groupe ne trouvèrent rien à part de l’humidité, quelques vieux squelettes semi-enterrés et des récoltes d’insectes nocturnes dans les poils.
Le jeune lycanthrope commença à s’enfoncer dans les montagnes lorsqu’une plainte de loup transperça le silence de la nuit. Kelian reconnu le signal de rassemblement de son groupe. Il clama un gémissement en guise de réponse et fit signe à ses semblables de rebrousser chemin. Les loups prirent la direction de l’appel. La vingtaine de pattes foulèrent le sol en grande vitesse. Chaque muscle de leur corps travailla intensément sous l’effort; la sueur coula le long de leur échine qui se mêla à la bave coulant de leurs babines retroussés. Le bruissement de leur passage fut couvert par un léger bruit de courant d’air semblable à une corne de brume.
Une demi-heure après, les lycanthropes retrouvèrent leurs pairs dans une petite trouée entourée d’une multitude de buissons et de ronces. Un des lycans du second groupe à la fourrure de feu s’avança vers Kelian. Il se courba légèrement devant le jeune loup avant de reprendre sa forme humaine. Kelian fit de même.
« Frère supérieur, nous avons trouvés une piste fraîche. Elle nous permis de repérés ceux qui ont osés profaner notre terre. Ils sont entrain de faire route en ce moment-même avec leur butin. Trois de nos frères filent leurs trins, si je puis le dire ! »
« Bien, Gram ! Allons-y ! Nous allons leur montrer la puissance de notre meute. » dit Kelian en montrant les crocs.
Les deux reprirent leurs formes animales et toute la troupe se mirent en route. Ils suivirent Gram. La formation traversa une rivière asséchée, franchit des souches mortes, défonça de la broussaille et atterrit sur une butte d’humus. Ils retrouvèrent les trois éclaireurs tapies dans l’ombre; l’avant-garde lupine surveilla une colonne de torches en mouvement. Par l’intermédiaire de Gram, elle fit son rapport au chef des chasseurs.
« Frère Kelian, d’après les éclaireurs, ce sont eux en bas que nous recherchons. Il s’agirait de quatorze maraudeurs nains équipés de haches et d’arbalètes, normal pour des chasseurs. Ils se dirigent vers la frontière. Peut-être devrait-on les laisser partir ? »
« Non, nous avons des ordres à respecter. Personne ne peut piller la terre de nos ancêtres sans subir notre courroux. Ces marauds vont servir d’exemple. Nous allons les prendre par surprise. Nous allons faire une attaque en points cardinaux. Gram avec ton groupe, assaut sur les flancs tandis que nous les assaillons par devant et derrière. Mes frères, nous allons faire un bon festin, ce soir. »
Les lycans s’en léchèrent les babines. Ils profitèrent de la lune voilée pour encercler discrètement les humanoïdes de petites tailles. Chacun se rapprocha de leur cible. Kelian avec un des éclaireurs se fondirent dans la pénombre et chopèrent leurs victimes distinctes par la gorge.*Et deux!* L’équipe du Nord commencèrent leur boulot. Quatre nains sentirent leur cheveux se levaient par un froissement d’air et virent leur sang coulaient sur leur mains. Ils tombèrent, la nuque arrachée, devant leurs camarades. Les visages des nains restants devinrent livides et cadavériques. Cinq couards se regroupèrent et braquèrent leurs arbalètes dans toutes les directions.
Les autres dont le courage faisait honneur à leur race cherchèrent les trois premiers disparus dans les haies environnantes. Néanmoins, ces nains curieux ne découvrirent que le contact douloureux des crocs de l’Ouest et de l’Est dans leurs vaines recherches.
Les derniers survivants se défendirent avec acharnement contre l’assaut frontal du groupe de chasseurs. Le tumulte de l’acier et du sang résonna dans les cieux. Des flèches aux pointes acérées volèrent dans les airs. Deux d’entre elles blessèrent légèrement le jeune lycanthrope à l’oeil. Gram reçu un coup de hachette dans un mollet, mais son propriétaire finit en charpie. Quatre autres lycans eurent des blessures plus ou moins graves. Malgré la dureté du combat, les nains furent massacrés comme tout bon gibier.
Le lendemain-matin, on retrouva les corps des nains suspendus par les pieds à l’orée de la forêt des sanglots. Le symbole des la meute des Crocs-Noirs fut marqué au fer rouge sur leurs peaux. Un écriteau fut attaché à leur cou où un avertissement en lettres de sang fut inscrit pour les étrangers à la meute."Voici, le destin de ceux qui osent nous défier..." |
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