Le lieu central de Màvreah. [Abandonné]

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aAprès une première nuit au Manoir Warens et une partie du jour passée à écouter avec intérêt, la grande histoire d'Ephaëlya ou plutôt, le point de vue des vampires quand au passé d'Ephaëlya , Serena partit dans sa chambre et ouvrit les rideaux de velours rouge d'un geste vif. Elle se mit alors à observer La forêt des murmures qui se dessinait au loin ainsi que la Rivière de sang qui parcourrait la contrée. Il y a seulement deux jours de cela, ce nouvel univers l'inquiétait mais aujourd'hui, c'était la curiosité qui faisait part à l'inquiétude. Briana lui avait adressé un portrait flatteur de Màvreah et de la position hiérarchique qu'avait les vampires, ce qui la rendait assez ambitieuse. Elle se remémora ce que lui avait dit cette dernière, ses conseils et les précautions qu'il valait mieux prendre puis se décida à sortir.

Avant, elle prit soin de changer de tenue. En effet, ne sachant pas réellement ou elle irait ni qui elle rencontrerait, la demoiselle préféra ôter sa robe et enfila une chemise blanche sur laquelle elle ajouta un corset de cuir marron dont les lacets s'enlaçaient sur le devant puis se vêtit d'un corsaire caramel et de chaussures à talon ordinaires. Certes, ce n'était pas de bien beaux tissus mais ils étaient propres et confortables. Elle ramena ensuite ses cheveux en une queue haute et laissa s'échapper quelques mèches de chaque côté de son visage puis alla se parfumer rapidement. Serena finit sa préparation en ajoutant de la poudre blanche sur son teint de porcelaine et une touche de rouge rosé sur les lèvres puis s'empara d'un sac bandouillère dans lequel elle glissa une gourde remplie de sang. Pour finir, elle prit soin de ranger sa dague à l'arrière de sa chaussure droite et ferma lentement la porte.

Dehors, elle fit un petit détour à l'écurie afin d'emprunter un étalon noir, grand et robuste dont le caractère semblait complexe et monta l'animal fougueux. Partant au galop, elle se dépêcha de rejoindre l'endroit le plus adulé de son monde, après La Cité d'Ambroisie... La Statue des Immortels. Quand elle arriva à destination, la jeune vampire stoppa net, caressa les crins noir ébène de son cheval et y descendit doucement, tapotant le flan de ce dernier. Elle laissa sa main gauche sur les rênes et avança prudemment vers la sculpture. L'atmosphère était pesante, voire presque oppressante et la nuit obscure battait son plein. Seule la pleine lune offrait un peu de clarté. La demoiselle, devant cette oeuvre d'art, lâcha finalement son compagnon d'aventure qui ne bougea point, si ce n'est pour se nourrir du peu de végétation qui résidait encore dans les parages et contourna la sculpture.

C'était celle d'un vampire aux cheveux longs, au corps élancé et au regard effrayant et déterminé qui se tenait la. Il avait en main une longue épée qui pointait sur les autres contrées et il avait la tête d'un conquérant, d'un vainqueur inné. Il était certain que Serena ne se sentait pas totalement en adéquation avec sa nouvelle vie. Elle prenait conscience, lentement, aux changements qu'elle devait entamer. Boire du sang était déjà une étape de faite et d'acceptée, par nécessité... mais elle n'avait jamais eu la moindre once de cruauté ou d'agressivité auparavant. Jamais elle s'était battu. Pouvait-elle changer du tout au tout ? Elle ne put s'abandonner complètement à ses questions quand elle entendit l'hennissement de l'étalon. Elle se retourna précipitamment et bondit pour atterrir auprès de l'animal et perçut alors une longue silhouette qui se fondait dans l'obscurité. La vampire resta silencieuse mais sur ses gardes, ses sens étant tous en alerte et sa main droite longeant subtilement sur sa jambe droite afin de retirer rapidement l'arme de sa cachette si le besoin s'en ressentait.

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Dante se trouvait à l’extérieur dans une forêt banale pour la pays des vampires. Il avait eut un entretien avec un dénommé Arthur qui se trouvait être son fournisseur en liquide rouge. Les deux vampires se voyait une fois par semaine et toujours le même jour, ou plutôt la même nuit. Dans sa tenue blanche à fourrure habituelle et son pantalon noir, il marchait pour rentrer chez lui. Une sacoche se balançait de droite à gauche au fur et à mesure que ses pas lents se succédait dans le noir brillant des enfants de la nuit. En chemin il ne trouvait jamais personne dans cette forêt oubliée des vivants, et tant mieux raisonnais dans ses pensées car il n’aimait pas rencontrer du monde quand il trimballait sa nourriture. Il haïssait boire ce liquide rouge plus que tout au monde et pourtant s’en abreuver est une question de survie pour quelqu’un comme lui.

Pendant la route, Thanatos ne s’était pas manifesté une seule fois y compris dans l’échange. Quelques pièces de monnaie contre de la nourriture ce n’était pas cher payé pour un tel échange. Ces derniers temps, la seconde personnalité de Dante daignait se montrer très rarement en raison du calme qui dominait le temps passant inexorablement. Un vent de doute commençait même à s’intégrer au vampire tout de blanc vêtu : Serais t’il en période de "repos" ? Banale remarque quand on sait qu’il pouvait arriver que sa présence disparaisse un moment puis d’un seul coup prenne le contrôle du corps de Dante plusieurs jour d’affilé. Ce genre d’évènement serait plus agréable s’il venait pas aussi souvent malgré la personnalité tordue de "l’autre".

Il arriva enfin chez lui après plusieurs dizaine de minutes à sillonner la Forêt des Murmures, les mains dans les poches et le pas lent. Son habitation aux allures abandonnée depuis des siècles ne payait pas de mine, mais au moins personne ne s’y intéressait de près comme de loin. La tranquillité toujours ici et là dans les couloirs délabrés. Il n’avait pas eut à payer cher pour l’acquérir à l’époque et ne l’avait même pas restauré. Les rumeurs selon laquelle des esprits malsains y habitait convenait à cette ambiance alors il n’y avait pas touché. Une fois devant sa "cave", il rangea les nouvelles fioles et en pris une des plus ancienne pour étancher sa soif. Il fit une grimace en ingurgitant le liquide salvateur, non pas parce que le goût était désagréable mais parce qu’il s’agissait de sang. Il referma la porte à clef, sortit de chez lui et fit pareil avec la porte d’entrée et s’en alla.

Sa route était celle de la statue des Immortels qui se trouvait à peine à cinq minute de marche de sa demeure. Dante s’y rendait régulièrement car cette sculpture avait un sens pour lui, une signification. Plus que les gens ports en combattants les Titans, pour lui cela représentait la période de sa libération. Il se souvient parfaitement de toutes les émotions qu’il avait ressentit ce jour là, ainsi que celle quand il entendit et vu l’être qui mit fin au conflit. Un acte aussi banal qu’un remerciement serait toujours un signe positif pour ceux qui ne peuvent plus parler. Comme à son habitude, il pensait et repensait à ces journées depuis que l’autre maître de la torture eut été tué.

Il ne mit pas longtemps à arriver sur place et s’arrêta quand un hennissement se fit entendre. Malgré l’obscurité qui régnait, Dante vit de sa nyctalopie vampirique un cheval noir comme cette nuit. Une belle bête qui devait sûrement ne pas être seule, les chevaux servant avant tout à aider dans leur déplacement ou travail les être humain ou humanoïde. Vu l’élégance de l’animal, il opta pour la première possibilité. Il recommença à s’avancer dans la nuit et sentit une autre présence, plus dissimulé. Un détrousseur quelconque ? Un marchant honnête ou pas ? Une jeune femme perdue dans la nuit ? Beaucoup de possibilité s’ouvrait quant à savoir qui pourrait se trouver là. Finalement il décida de prendre la parole, quitte à être en mauvaise posture juste après :

- Qui est là ? Je ne veut de mal à personne de vivant ou mort-vivant. Je suis juste ici pour me recueillir.

Pas une seule once d’agressivité n’était sortie de sa bouche, ni même un haussement de voix. Il tenait juste à savoir à qui il avait à faire. Il remarqua ensuite une jambe couverte d’une robe avec une main mal placée…

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Serena releva l'arme quand elle entendit les premières paroles de son interlocuteur puis, la tenant toujours fermement en main, tapota de son autre main l'animal et lui susurra deux ou trois mots apaisants avant de s'approcher de ce dernier. Elle avait parfaitement entendu ce que cet homme avait dit mais la sécurité étant de prime en ces lieux, elle préféra rester sur la défensive. D'un pas lent et silencieux, elle s'avança furtivement dans l'ombre puis distingua, de par sa vue exceptionnelle, le long manteau blanc que possédait Dante. La demoiselle vit alors un jeune homme, ou tout du moins qui en avait l'apparence, et qui semblait être passif et calme. Elle stoppa alors sa marche puis brisa le silence qui était encore roi il y a de cela quelques minutes.

Vous recueillir ? Bien. Excusez mon accueil peu chaleureux mais bien des gens aux desseins macabres rodent...

Elle rabaissa immédiatement sa garde et remit en place la dague qui luisait à la lumière de la lune puis laissa s'échapper un soupir. Etant accroupie au sol, elle prit en ses mains une poignée de verdure et vint l'amener à son compagnon de route et lui parla avant de s'adresser ensuite à Dante.

Alors mon beau, pour une première sortie, je t'en ai offert des frayeurs !

Voyez-vous, j'étais également venue dans le but de me recueillir. Je tenais à offrir un peu de tranquillité à mon " moi intérieur ".

La jeune vampire lui parlait sans même le regarder, elle n'osait pas mais lorsque l'homme se prit à tousser, elle fit l'impasse sur cette timidité et se reprit.

Bien que ce n'est pas ce qui manque en Màvreah... du silence ! J'avoue avoir un peu de mal à m'y faire. Mais pardonnez-moi, je ne sais ou sont passés mes bonnes manières. Je m'appelle Serena. Et vous ?

Dante ne répondit pas de suite, ce qui rendait Serena suspicieuse quand aux motivations de celui-ci. Cependant, elle ne fit rien ressentir ni percevoir, elle attendait simplement une quelconque réponse de sa part. Ayant un peu soif, elle se permit de retirer de son sac, la gourde contenant le sang frais et amena le goulot à ses lèvres, buvant avec délicatesse pour ne pas tâcher ses habits. Quand elle eut finit, elle s'exclama.

Et bien. Ce ne serait pas fairplay de me laisser dans le doute quand à votre personne. Je vous ai renseignée de mon nom, il me semble. Pourquoi ne faites vous point de même ?

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Il ne fallut pas longtemps à l’être tout de blanc vêtu qu’était Dante de voir un mouvement de l’autre personne à la suite de ses paroles. Le cheval d’ébène fini par réagir et le vampire ne bougea pas d’un pouce car il attendait un mouvement de l’autre parti avant d’agir. Au cas où, il se préparait à utiliser sa bague si jamais le moment faisait qu’il devrait se défendre. Il la faisait tourner autour de son index tout en observant calmement la situation. Il sentit de faibles mouvements dans l’ombre mais il était tellement furtif qu’il eut un mal fou à distinguer les formes exactes de l’autre personne. Il savait que c’était une femme mais sans plus. Il vit enfin celle qui paraissait jeune s’arrêter et vis qu’elle ne voulait en rien lui faire du mal vu ses yeux. Elle finit par s’adresser à Dante en s’excusant de l’avoir accueillit d’une telle manière :

- Il n’y a pas de mal à s’excuser pour cela. Il est vrai que les différents endroits en Màvreah ne sont pas très sur en ce moment.

Dante se remit dans une position plus neutre pour lui mais qui ne changeait rien pour les autres qui pourraient le voir. Il s’inclina légèrement en avant pour saluer la jeune demoiselle ou du moins qui le paraissait. Une fois redressé, il vit la rouquine aux tendance caramel donner un peu de verdure à son partenaire de route présumé. A ce moment, le vampire tout de blanc vêtu eut une subite soif de sang le dégoûtant tandis qu’il écoutait les palabres de la demoiselle. Discrètement, il sortit une fiole qu’il regardait avec un profond sentiment de dégoût. D’une traite, il avala le contenu sans qu’il ne soit touché par sa langue. Il ne voulait pas ressentir un goût aussi immonde…

Il tenta de retenir une toux passagère tandis que la demoiselle lui fit part de ses intentions et de ses raisons d’être ici. Ainsi il n’était pas le seul à vouloir adresser une prière à quelqu’un, sauf que cette fois-ci c’était pour elle-même. Le vampire qui se dégoûtais fini par tousser un peu ce qui brisa un court moment d e silence. Dante remarqua qu’elle semblait un peu distante de lui du fait qu’elle ne le regardait pas lors de ses interlocutions. Du moins les précédentes car elle finit par se retourner vers lui au moment où venait de rompre définitivement sa toux. Elle parlait du silence dans le pays et sa difficulté à s’y accommoder ce qui prouvait que c’était une nouvelle enfant de la nuit

Alors qu’elle se présentait, le vampire tout de blanc vêtu se mit à réfléchir sur pourquoi elle serait vampirisée. Lui-même n’avait su ce qu’il l’avait rendu ainsi et il espérait qu’elle n’avait trop souffert. A son époque il existait ce qui s’appelait "Le baiser du Vampire" qui était un moyen de boire du sang ou de convertir la personne sans douleur, bien au contraire puisque cela donnait un plaisir immense à celui ou celle qui se faisait mordre. Ces temps sont révolus et maintenant les sauvages ne pensent qu’a vider des pauvres innocents et les abandonner comme des carcasses vidées de toute vie. Les temps changes comme les mauvaise intentions des autres qui deviennent de plus en plus immorales, voir dégoûtante.

Alors qu’il venait de finir de tergiverser, la demoiselle rousse était en train de boire à son tour ce liquide rouge nauséabond sous ses yeux. Il détourna la tête et préféra ne rien dire de peur que l’on sente son sentiment dominant depuis un moment… Par chance, cela ne dura pas longtemps car elle reprit la parole dans les secondes qui suivaient. La jeune noctambule prit un ton légèrement énervé dans sa voix lorsqu’elle demanda à sa manière que Dante se présente. Il est vrai qu’il ne l’a pas encore fait mais de toute façon il allait s’y atteler. Il l’aurais fait bien plus tôt s’il n’avais pas repensé au sang. Il se rattrapa très vite par une simple présentation :

- Veuillez pardonner mon impétueuse maladresse belle Serena. Vous pouvez m’appeler Dante comme tout le monde le fait. Je présume que cela ne vous dérangera pas.

Dans ses paroles, il fit une nouvelle courbette pour montrer qu’il n’était à la fois pas méchant et impoli. Cherchez quelqu’un de suffisamment digne pour faire un salut pareil sans en avoir honte ou encore juste pour se faire bien voir. Dante se contentait d’être lui tout simplement. Une fois redressé il se rapprocha de la fille de la nuit de deux pas et fut tenté de poser une question peu décente du point de vue de leurs première rencontre. Il se tâta de la poser mais finalement il le fit en mettant en avant de noble excuse concernant ce qui allait suivre dans sa phrase :

- Pardonnez mon impertinence Serena mais j’aimerais vous poser une question. Il est possible que je me trompe mais seriez-vous une récente enfant de la nuit ?

A son dernier mot il rangea ses mains dans les poches de son manteau de fourrure. Et regarda la chevelure de la demoiselle. Les chance pour qu’il se trompe furent infime quand l’on sait qu’il avait vécu quelques siècle avec des vampires. Il connaissait certaines chose que l’on pouvait devenir plus ou moins tôt suivant la personnalité de base. Elle n’était encore qu’une enfant qui marchait difficilement dans la nuit à la recherche de sang et contact charnel pour un début. A la fin on pouvait devenir soit un être comme Dante, c’est à dire un vampire très ancien capable de contrôler la moindre de ses pulsions, soit un vampire comme Thanatos où là il s’agit plus d’un être sanguinaire et sans principes réguliers. Bref, il finit par administrer une seconde requête :

- Excusez moi une nouvelle fois mais j’aimerais exercer ma prière Hebdomadaire à ceux qui l’on mérité. Pourriez vous ne pas faire de bruits pendant mon acte bienveillant ? je n’en aurais pas pour longtemps rassurez-vous

Ni une ni deux, il se mit en face de la statue et s’agenouilla humblement. Puis il posa une main sur le sol et l’autre contre la statue. Ce n’est uniquement quand il ferma les yeux que son recueillement pour sa seconde chance et les êtres morts aux combats débuta. Il prononçais des mots dans sa langue natale, désormais oublié pour beaucoup vu depuis le nombre d’années qu’elle n’était plus parlé couramment. Tout ses murmures semblaient être une chanson chantée par des troubadours pour faire pleurer les plus émotifs. Sa voix n’était pas du tout la même en sachant que c’était des murmures. Sa voix semblait moins froide et un peu plus noble. Comme si un jeune soprano s’exerçait.

En moins de deux minutes il finit par arrêter de chanter et rouvrir les yeux. Il traça une marque ne semblant rien dire avec ses doigts, ce qui faisait qu’il était difficile de savoir ce que c’était. Puis il finit enfin par se redresser et se tourner vers Serena Elle était toujours là et Dante se demandait ce qu’elle pensait à ce moment précis. Il ne tarda pas à préciser quelque chose, une chose plutôt importante pour le moment présent :

- J’ai terminé ce que j’avais à faire ici. Si cela ne vous dérange pas, j’aimerais rester en votre compagnie pour le restant de la soirée. Je n’ai malheureusement personne à qui donner un peu de ma compagnie…

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La demoiselle resta silencieuse lorsque Dante se présenta puis, de part son odorat délicat, remarqua que la boisson contenue dans la gourde de son interlocuteur était la même que la sienne. C'était donc l'un de ses congénères. La courbette qu'il lui adressa la flatta mais elle ne le fit aucunement voir. En quelques secondes, celui-ci s'approcha d'elle et lui demanda une question dont Serena était sûr qu'il avait la réponse mais dont il voulait la confirmation par la personne concernée. Elle acquiesça alors de la tête et prit la parole.

Je suis bien ce que vous nommez " une enfant de la nuit " en effet. Mais je viens tout juste d'arriver en ces lieux et j'essaye tant bien que mal à me faire une place. Vous savez... rien ne me prédestinait à vous rejoindre et pour tout dire, le but du vampire qui m'a mordu m'est toujours inconnu.

Dante l'écouta avec intérêt mais semblait pensif. Elle en profita pour balader ses yeux sur sa personne car elle n'en avait pas vraiment eu le temps plus tôt. Il s'agissait d'un homme assez élancé, de peau blanche évidemment, possédant un visage fin. En le voyant, l'on pouvait penser qu'il avait quatre ou cinq ans de plus que Serena mais la confiance et la sérénité qu'il avait laissait penser qu'il avait bien plus que cela. Celui-ci laissa apercevoir un sourire en coin plutôt ironique puis s'excusa et commença à se recueillir en demandant toutefois une grande discrétion de la part de Serena, requête que la jeune vampire ne discuta point. Il s'agenouilla alors de manière gracieuse puis parla avec des mots incompréhensibles, enfin, incompréhensibles pour elle. C'était étrange, cela ressemblait à des mots chantés et ces paroles se balladaient avec aise... Tandis qu'elle, se rongeait le cerveau avec une multitude de questions. Mais ces interrogations intérieurs n'allaient pas finir de si tôt car Dante se mit à dessiner une mystérieuse marque sur le sol. Mais qu'est-ce que ce rituel pouvait signifier ? Elle n'osa pas le lui demander pour le moment et attendit que ce dernier n'agisse soit par un geste ou une parole. Ce qu'il fit d'ailleurs sans trop attendre.

Bien sur, je n'y vois pas d'inconvénients. Cependant, permettez-moi de vous demandez, vous n'avez pas l'impression d'être une personne étrangère à Mavréah donc pourquoi paraissez vous si isolé ? Cela semble assez étonnant lorsque l'on sait que de nombreuses soirées se déroulent dans la Cité d'Ambroisie.

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L’être tout de blanc vêtu avait fait ce qu’il avait à faire. Cependant, il choisit volontairement et sans aucune crainte de rester avec l’enfant de la nuit qu’était Serena. Il plaça ses mains dans ses poches profonde et confortable avant de replonger dans ses pensées. Peut-être une nouvelle chance de trouver quelqu’un à graver dans sa mémoire ou dans son carnet d’amis peut-être. En tout cas, une nouvelle rencontre ne semblant nullement agressive était de bonne augure, surtout en ce lieu de repos pour les disparus. « Un présage, à voir son évolution » pensa Dante au plus profond de lui.

La jeune vampiresse lui posa une question, qui semblait vraiment empreinte de curiosité naïve. Comme elle l’avait devinée, L’être tout de blanc vêtu vivait dans le pays depuis plusieurs siècles. Or, l’objet de sa demande était le trajet qui le séparait de la Cité d’Ambroisie, donc mettre en évidence une certaine séparation entre lui et tout les autres enfants de la nuit. Il s’appuya contre un arbre toujours les mains dans les poches. Il plia un genou et regardait la lune, astre de toutes les convoitises. Il mit un peu de temps à répondre et en sentant l’impatience de sa partenaire de soirée, il finit par diriger ses pupilles blanches dans les iris de Serena :

- Vous savez, j’ai vécu longtemps. Un peu trop même. En quelques siècles d’existence j’ai put voir l’évolution des différentes espèces de ce pays et tout particulièrement celle à laquelle j’appartiens. De nos jours, rare sont les enfants de la nuit capable de se contrôler ou de rester "humain". C’est pour cette raison que j’ai choisi de vivre reclus de tous.

Il finit par fermer les yeux et pencher la tête en avant. Il avait répondu à sa manière et il pensait que tout avait été dit. En même temps, la douce rousse n’avait pas besoin de savoir toute l’histoire de Dante et il ne lui raconterait pas même si elle lui demandait. Une aura de mystère planait depuis toujours sur cet être tout de blanc vêtu qu’était Dante, poussant les autres à le trouver soit distant, soit empreint d’une grande sagesse. Vivez autant d’années qu’il a vécu, vivez les expériences qu’il à vécu et vous seriez probablement pareil. Un léger sourire de satisfaction apparaissait sur son visage en repensant à la mort de celui qui avait fait de lui ce qu’il était. Jamais il n’avait craqué, jamais il n’avait fait acte de ses pulsions.

Il finit par rouvrir les yeux et reprendre une posture droite, décollé à la statue. Il s’approcha de la noctambule, juste assez près pour lui prendre la main s’il le voulait. D’un geste, il nettoya le peu de sang qu’elle avait dans le recoin de sa bouche et se frotta le doigt contre un autre pour le faire disparaître. Il s’excusa sincèrement d’avoir agit sans son autorisation et mit une main sur le cœur, signe de bonne volonté. Elle avait but de manière délicate et il n’aurait pas voulu qu’elle se tâche juste parce qu’une goutte de trop c’était logée là où il ne fallait pas. Un geste galant et sans arrière pensée qui était remplit d’innocence en somme. Après avoir remis sa main dans sa poche. Il recula d’un pas, étant trop grand pour que la demoiselle le regarde droitement sans se faire mal au coup. Il finit par reprendre la parole avec sa courtoisie habituelle :

- Veuillez une nouvelle fois pardonner mon insatiable curiosité, mais une jeune enfant de la nuit en ces lieux peut être dangereux. N’avez-vous pas peur de vous retrouver en situation délicate sans que vos capacités ait atteintes une certaine force ?

La jeune vampiresse était bien imprudente selon lui car elle était moins habituée à son corps de vampire que la plupart des autres. Elle ne pouvait pas maîtriser ses pouvoirs et encore moins les avoir tous. Si la situation le permettait, il pourrait toujours prendre soin d’elle si le danger faisait surface sans crier gare, encore que dans cette partie du pays le calme régnait plus que tout.

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La demoiselle resta silencieuse lorsque Dante se présenta puis, de part son odorat délicat, remarqua que la boisson contenue dans la gourde de son interlocuteur était la même que la sienne. C'était donc l'un de ses congénères. La courbette qu'il lui adressa la flatta mais elle ne le fit aucunement voir. En quelques secondes, celui-ci s'approcha d'elle et lui demanda une question dont Serena était sûr qu'il avait la réponse mais dont il voulait avoir la confirmation. Elle acquiesça alors de la tête et prit la parole.

Je suis bien ce que vous nommez " une enfant de la nuit " en effet. Mais je viens tout juste d'arriver en ces lieux et j'essaye tant bien que mal à me faire une place. Vous savez... rien ne me prédestinait à vous rejoindre et pour tout dire, le but du vampire qui m'a mordu m'est toujours inconnu.

Dante l'écouta avec intérêt mais semblait pensif. Elle en profita pour balader ses yeux sur sa personne car elle n'en avait pas vraiment eu le temps plus tôt. Il s'agissait d'un homme assez élancé, de peau blanche évidemment, possédant un visage fin. En le voyant, l'on pouvait penser qu'il avait quatre ou cinq ans de plus que Serena mais la confiance et la sérénité qu'il avait laissait penser qu'il avait bien plus que cela. Elle ignora aussi la question que qu'il venait de lui poser. Imprudente ? Oui, elle l'avait toujours été et s'en contrefichait... Ne connaissant rien de Mavréah en dehors de son histoire, c'était évidemment dangereux de s'aventurer seule dans ces contrées mais, parallèlement, il lui était impossible de s'enfermer à nouveau, bien que ce soit aujourd'hui une magnifique demeure. La vampiresse lui sourit alors et regarda le ciel obscur.

Cependant, ce que vous êtes certainement en train de penser n'est pas faux. Il faudra bien que je me fasse à cette idée... Apprendre la fourberie, la discrétion et peut-être même le mensonge. Enfin, toutes ces armes que je ne possède pas encore, pour arriver à mon but. Celui qui m'est apparu à l'instant ou j'ai rejoint votre clan. Jamais je ne devrais baisser ma garde, et encore moins, me montrer si innocente.... imprudente.

[HRP : Désolée du retard... Le Bac en approche, je me devais de rattraper du retard :/ ]

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