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 Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]

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MessageSujet: Re: Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]   Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis] - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2011 - 13:09

    Baltor me regarda d'un manière plutôt étrange, se demandant probablement si je n'avait pas été prise de folie, pour me mettre hurler ainsi, donnant ainsi notre position à tout agresseur potentiel. Seulement c’était justement ce que j'étais entrain de faire les dissuader de nous attaquer, tenter de nous protéger, mais je doutais un peu de l'efficacité de ma méthode, à vrai dire. J'ai remarqué que l'homme commençait à fatiguer mais je n'ai rien dit, s'il pouvait encore marcher et bien qu'il le fasse, il était assez grand pour connaitre ses limites.
    Nous ne nous sommes arrêté qu'à la nuit venue, ne voulant pas faire de pause avant, et puis c'était Baltor le chef de l’expédition, moi je n'étais bonne qu'à assurer sa protection et défense, ce que je faisais du mieux que je pouvais. Alors que nous faisions notre pause, une armée de ces saletés de bestioles qui nous suivaient depuis un bout de temps nous on sauté dessus, sortant de tous les côtés, une véritable avalanche, un véritable assaut à notre rencontre; Ils étaient dans les environs de quatre dizaines de créatures repoussantes, braillardes et puantes.

    « Kateya j’espère que t’es motivée, on va avoir de la compagnie. »

    Je l'ai regardé sa voix me semblait trop calme, trop sûre de lui... trop peu adaptée à la situation. Soit il ne réalisait pas que nous avions de sérieux ennuis soit il était tout simplement le roi des inconscients ce qui était fortement probable également. Je sentais Kateya qui bouillait intérieurement, elle voulait se battre, elle voulait sortir et laisser libre court à sa rage, à son envie de se battre et de tuer, elle voulait se libérer de ses chaines que je maintenais et je l'ai laissée faire. Seule, je n'aurais pu me défendre, je ne maitrisais pas suffisamment le combat pour me défendre.Un cri retentit, sûrement celui de leur chef et ils se sont jeté sur nous, nous attaquant tous deux de toute part. Baltor utilisait des tirs d'énergie, anéantissant ceux qui étaient armés, mais j'ai très vite cessé de regarder son combat pour m'occuper moi même de mes assaillants. Ils étaient pour le moment une demi douzaine contre moi, ils m'avaient encerclé mais j'ai gardé mon calme, les jugeant du regard avant de soudainement bondir dans la direction de celui qui me paraissait le plus faible. Mes crocs se sont refermés sur sa nuque et elle se brisa sur le coup. Je n'ai pas eu le temps de me retourner que deux d'entre eux m'ont sauté dans le dos et m'ont griffé et mordu. Je me suis jetées en arrière, les écrasants sous mon poids dans un grognement sauvage. Heureusement que ces bestioles n'étaient pas très solides du tout. Soudain, je me suis retrouvée avec encore plus d'attaquant, sans perdre mon courage ou ma motivation je les ai attaqué furieusement, donnant des coups de crocs et de patte, me prenant également des coups. La douleur était faible et de toute manière, je me battrais jusqu'à la mort s'il le fallait, peu m'importais, je n'en avais que faire de mourir, tant que je tenais ma promesse, tant que j'accomplissais ma parole, le reste m'importait peu. Je laissais entièrement les commandes à mon autre moi, à cet autre être qui était en moi et savait se battre, cet être qui ignorait la douleur, qui faisait de ses blessures une force et une puissance hors norme. Je venais lentement à bout de ces squelettes quand j'ai entendu un cri de douleur et Baltor me donner un ordre. Un seul et unique ordre

    « Kateya ! Tue le chef ! »

    Je me suis redressé, les sens aux aguets, recherchant ce "chef" que je devais tuer. Une muraille de mini gobelin s'est dressée entre l'homme et moi, m'indiquant sa position. J'ai foncé dans le tas, ignorant les blessures que je recevais, celles qui commençaient à se faire plus nombreuses sur mon corps, plus profondes et qui tachaient lentement mon pelage de sang. Je me suis arrêtée net devant le chef, alors armé de deux haches. Il était occupé à taillader la jambe de Baltor, j'ai couru vers lui dans l'intension de le repousser d'un coup d'épaule. Un grognement sourd et bestial montait du plus profond de mes entrailles quand tout d'un coup une grande explosion retentit, tel un éclair brisant un arbre, un bruit qui aurait effrayé n'importe qui, un bruit qui effraya les survivants. Ils ont tous brisés leur "formation" et se sont enfuit, se marchant dessus, laissant les quelques blessés agoniser au sol. Je ne leur ai pas lancé un seul regard et je me suis approchées de Baltor. L'odeur de son sang me frappa, lourde, écœurante et puissante. J'ai avancé à pas de loup, sa jambe était en charpie, même un animal sauvage n'aurait pas fait autant de dégât, sa blessure était tout simplement ignoble et me donnait des hauts le cœur. Je me suis changée en humaine avant de rendre mon repas. Tout ce sang et ce combat, c'était trop pour moi. J'ai essuyé ma bouche, avant de m'approcher à nouveau de lui.

    « Baltot... Baltor, vous m'entendez? Baltor...»

    Le chef agonisait mais n'était pas encore mort. J'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai saisit, le désarmant au préalable et prenant la main du nécromancien, je l'ai posé sur le tête du gobelin, je ne savais pas comment ce genre de chose marchait mais j'ai recommencé avec tous les survivants, cela faisait certes peu d'énergie mais c'était toujours ça de gagné pour le mage. J'ai attendu patiemment qu'il reprenne connaissance ainsi que des forces. Nous avons été tranquille cette nuit la fort heureusement, ce qui m’embêtais le plus était sa jambe, seulement je ne pouvais rien faire pour l'aider, ni pour le soigner. Mes propres blessures cicatrisaient seules, elles n'étaient que peu profondes et plutôt superficielles fort heureusement. Je suis allée lui chercher de quoi manger sans toute fois m'éloigner trop de l'homme. Une fois qu'il eu reprit connaissance je me suis à nouveau changée en louve et nous avons repris notre progression, le sanctuaire n'était plus qu'à deux jours de marche grand maximum.

    Je ne faisais que peux attention au mage, je me préoccupais plutôt de notre sécurité, nous ne devions pas être surpris à nouveau comme la veille, il ne le fallait surtout pas. En milieu de journée, les trois chamans nous ont fait un barrage. Je me suis avancées vers eux sans aucune crainte, presque mue d'une fatigue et d'une lassitude sans fin

    « Si vous désirez nous empêcher de passer et bien faites le, mais je me battrais jusqu'à la mot. Nous devons avancer et rejoindre ce sanctuaire, que vous soyez d'accord ou non. Laissez passer la pauvre louve que je suis, laissez passez la pauvre âme tourmentée et meurtrie que j'incarne et laissez nous rejoindre notre but en paix. Trop de sang à déjà coulé et en rajouter ne ferait qu'empirer la situation. Je vous en prie mes frères lycan, je vous en supplie, laissez nous passer sans un énième conflit, par pitié.»

    Je me suis approché du plus grand, celui qui semblait être le chef et je l'ai regardé dans les yeux, ce qui était un signe de défi pour notre race. Puis il s'écarta, nous laissant passer. Je n'ai jamais su si c'était mes paroles ou ma détermination qui avaient eu raison de lui mais le résultat était là, nous pouvions poursuivre et presque achever notre voyage, à mon plus grand bonheur. En passant près du chef, j'ai frôlé sa tête avec la mienne, en un remerciement silencieux avant de m'éloigner en compagnie de Baltor vers notre destination
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MessageSujet: Re: Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]   Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis] - Page 2 EmptySam 10 Sep 2011 - 21:41

L’homme ne voyait presque plus rien, il avait les yeux fermés. Il entendait vaguement du bruit et ne réagit pas quand Kateya lui parla.

« Baltor... Baltor, vous m'entendez? Baltor...»

La jeune lycante était pleine de ressources, elle avait compris que l’homme risquait de s’évanouir d’ici peu et à cause de sa blessure, il pourrait même succomber. Ce n’était pas à exclure, loin de là. Elle lui fit toucher des crânes de gobelins. Par instinct de survie plus que par pensée, il aspira goulument leurs faibles énergies. En à peine deux secondes, ils tombaient en miettes, redevenants de simples tas de poussières et d’os. Grâce à tout ce qu’elle lui apporta, lentement il se soigna pour ne pas perdre connaissance. Sa blessure était grave et devait absolument être soigné. Par chance, Kateya lui ramena assez de gobelins pour qu’il se rétablisse complètement. Quand il ouvrit les yeux, elle était redevenue une louve.

La nuit se passa tranquilement, les deux êtres prirent un repos bien mérité. Les gobelins ne reviendraient plus, ils avaient compris la leçon. Au moins ils n’auraient pas frôlé la mort pour rien. La journée suivante fut presque calme. Les trois chamans débarquèrent de nulle part, ils tenaient leurr promesse de barrer la route au nécromancien. Le jeune homme allait essayer d’en tuer un, quand la jeune lycante s’avança calmement vers le chef. Le mage était curieux et attendi. Il avait une grande confiance en la jeune femme qui l’avait déjà tiré de ce genre de situations, avec un peu de chance, elle réussirait à les raisonner. Les secondes s’écoulaient interminable, quand la lycante fit une sorte de calin au chef. Les chamans ne dirent rien et partirent. Quelle chance il avait de l’avoir trouvé, décidemment il ne regrettait pas leur rencotnre et le fait qu’il avait failli mourir en convoquant l’esprit de son lycan défunt.

Ils marchèrent encore durant le reste de la journée avant de se reposer. L’homme savait que le sanctuaire n’était qu’à deux heures de marche au plus, il voulait savourer une dernière fois son voyage qui touchait au but. De toute façon, le phénomène qu’il attendait ne se produirait que le lendemain soir, il avait largement le temps. La nuit passa tranquilement. Exceptionnellement, le mage prit son temps, il semblait calme, comme à l’approche d’une grande bataille. Il savait qu’il y aurait un gardien pour protéger ce lieu sacré. Il ne sentait plus de gobelins dans les environs, c’était pas bon signe.

« Kateya attend toi au pire. D’après mes souvenirs, le gardien est à chaque fois une créature très puissante. Des dizaines de nécromancien avaient parfois du mal à en venir à bout et nous ne sommes que deux. Si tu vois que la situation devient dramatique, fuis et laisse moi. Il serait inutile d’être deux à mourir à cause de ma folie. »

Il fit un sourire qui se voulait encourageant, mais il était perplexe. Levant le camp vers le milieu d’après midi, ils marchèrent d’un pas tranquile. La végétation se faisait rare et les animaux aussi. Finalement ils y arrivèrent enfin, le sanctuaire des nécromanciens. Un immense autel d’os se dressait là et personne en vue pour le protéger. Baltor s’approcha, il voulait le toucher et ressentir l’énergie des anciens de l’ordre. Soudain, la terre se mit à trembler légèrement. Un immense taurarchonaute de 5 mètres de hauteur et armé d’une immense épée arriva et se plaça devant l’autel. Il reagrdait l’humain et la louve avec un air intelligent. Ces créatures mystérieuses étaient des gardiens naturels des lieux sacré en général. Il ressemblait à un immense minotaure armé. De sa voix impressionnante et après avoir expiré de l’air par les naseaux, il commença son dialogue de gardien.

« Je sais qui tu es grand maître nécromancien. Comme tes ancêtres jadis tu cherches à communier avec les esprits anciens. Sache que tu devras m’affronter pour cela. Si tu réussis à me vaincre, tu le pourras. Seuls les êtres d’exceptions peuvent accéder à cet autel. »

Il fixa l’homme d’un air légèrement attristé, comme s’il souhaitait dire qu’il n’avait aucune chance face à lui, malheureusement c’était la coutume. Chuchotant à la lycante pour que la créature ne l’entende pas, il la regarda en coin.

« Je vais essayer de le distraire, quand le moment sera venu essaye de lui couper les tendons pour qu’il s’écroule. A terre nous aurons plus de chance de le vaincre. Inutile de le tuer, si nous le mettons à terre il se rendra. »

Le jeune homme prit ses yeux bleutés et se concentra. Le taurarchonaute ne bougea pas, tant qu’on ne l’agressait pas, il ne ferait rien. Soudain, Baltor tira un trait d’énergie visant l’œil de la créature. Avec une facilité étonnante, celle-ci dévia le trait de son immense lame et rentra dans le jeu. Le nécromancien tirait une multitude de traits, gaspillant son énergie pour avoir une chance de l’atteindre. Sur 3 traits magiques, seul un l’atteint dans l’épaule. Le taurarchonaute eu à peine un petit mouvement de gêne, ça faisait peur. La lycante ne l’ayant pas encore attaqué, elle était en sécurité. Si elle frappait, il fallait que le coup soit bien pensé, sans quoi l’humain était mort. L’énorme minotaure n’était qu’à une dizaine de mètres de lui et au vu de sa taille, c’était pas grand-chose.
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MessageSujet: Re: Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]   Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis] - Page 2 EmptyMer 21 Déc 2011 - 0:45

Les secondes défilaient, les minutes passaient, les heures même continuaient leurs ronde infinies, le temps passait. Un pas puis un autre, toujours sous forme animale, redevenir humaine m’était impossible, je ne possédais rien, pas même la moindre loque à me mettre sur le dos, mon poignard, caché en forêt, la où ma crise de folie m’avait prise, j’avais dans un dernier moment de lucidité enterré ce dernier avant d’être vaincue par Kateya. Depuis je ne me souvenais plus de l’endroit ou il était. Je ne me souvenais plus de rien. Je ne devais plus essayer de me souvenir de toute façon, c’était mon passé et je devais essayer de changer, de tourner la page même si ce n’était pas facile. Nous avons marché, trébuchés, inspecté la forêt, nous enfonçant toujours plus profondément. Il commençait à faire froid, très froid même si je ne ressentais pas la morsure glacée de l’air avec ma fourrure. Mon souffle formait de petits nuages de buée qui s’élevaient lentement avant de finalement disparaitre dans l’air et tout recommençait inlassablement, les mêmes mouvements, les mêmes actes, les mêmes gestes. Lorsque la nuit vint, je ne pus fermer l’œil de la nuit. Il y avait quelque chose ou quelqu’un qui était proche, sauvage dangereux et même hostile. J’avais déjà ressenti plusieurs fois cela mais jamais de manière aussi forte ni aussi terrifiante. J’étais glacée mais non pas à cause du froid, à cause de la peur. J’avais cette boule au ventre, qui me tordait l’estomac et je ne pouvais rien faire face à cela, rien du tout. La nuit passa aussi longue que la journée, pourquoi le temps avançait il au ralenti ? Pourquoi je pouvais presque compter les battements de mon cœur ? Pourquoi ce dernier accélérait si vite au moindre bruit, tellement vite que j’avais l’impression qu’il allait sortir de ma cage thoracique, ou au contraire qu’il s’était éteint ? Lorsque la lumière du soleil, voilée par les nuages fit son apparition je ne ressenti aucun soulagement, juste ma peur grandissant.
Baltor était tout à mon opposé, calme et presque impatient d’arriver en sa destination. Comment faisait-il pour être aussi serein, je ne cessais de me tourmenter et de faire fonctionner mon esprit pour comprendre, pour trouver et au moment où je commençais à maitriser en partie ma peur, il me dit les seuls mots qu’il n’aurait pas du prononcer, me confirmant mes craintes les plus terribles. Une créature puissante nécessitant la force d’une dizaine de personne de la même espèce que lui et il espérait que seulement nous deux nous en venions à bout. Sombre fou. Seulement mon pacte me liait à lui et je devrais me sacrifier pour lui, je le savais et Kateya le savais aussi. Nous le savions toutes les deux que cet affrontement serait notre premier et notre dernier. Plus nous nous rapprochions de la destination et plus nous nous rapprochions de la mort. Les animaux avaient fui depuis bien longtemps ces lieux, les végétaux, arbres, arbustes, buissons eux aussi s’étaient laissés périr, n’était plus que de sec vestiges de la vie présente auparavant. Je continuais d’avancer quand soudain je me suis arrêtée soudainement devant se qui se présentait à moi. Une construction à l’odeur de mort, l‘odeur caractéristique d’humains, de lycans mais également d’autres êtres que je ne saurais identifier. J’avais peur, je sentais cette odeur qui ne m’avait pas quitté depuis le début d’après-midi, cette odeur apportée par le vent prenait peu à peu forme. Elle prenait une apparence et un visage. Elle prenait vie et mesurait plus de 5 mètres de hauteurs. Elle était un monstre. De la même espèce que ceux qui peuplaient les légendes, ceux que tout le monde craignait mais n’avais jamais vu. La bête se tenait devant elle, chacun de ses pas faisait trembler la terre, mes jambes tremblaient déjà et j’avais besoin de toute mon énergie pour ne pas me retrouver à terre. Il tenait dans ses main larges comme trois têtes humaines des armes que je ne voulais pas voir mais que je connaissais bien après tous les armes n’avaient pas de secret pour une fille de forgeron.
Lorsque les mots franchirent ses lèvres je ne fus pas plus effrayée, il m’était tout simplement impossible d’être encore plus apeurée que je ne l’étais déjà. Je ne pouvais pas atteindre un stade supérieur dans la peur si ce n’était celui de la folie pure et simple. Qu’avait il dit exactement, les mots avaient glissés sur moi comme de la pluie, seule son expression ou figurait un soupçon de regret y était présent. Il ne voulait pas nous tuer mais il le ferait. Les mots que prononça l’homme eurent le même effet, ils me passèrent au travers sans me permettre ne serait-ce qu’une seule fois de conserver mon esprit. Soudain les choses se déroulèrent devant mes yeux comme un rêve, je n’étais plus maitre de mon corps, je ne sais pas exactement ce qui s’est passé mais je n’étais plus présente. Des rayons d’énergie fusèrent sur le monstre mais lui firent le même effet que si une mouche venait de lui rentrer dedans, c’est-à-dire rien du tout. Il s’approchait de Baltor sans prendre gare à moi, moi qui ai commencé à reculer, puis à le contourner, deux pas et il était sur l’homme, son arme levée vers le ciel il allait lui assener le coup fatal.
Je devais agir, je ne sais pas comment j’ai fais, je ne pensais pas pourvoir me déplacer aussi vite mais sans comprendre comment un rugissement jaillit de ma gorge, juste avant que du sang ne commence à couler dans ma gorge. Fermement accrochée à son tendon d’Achille je sentais mes crocs s’enfoncer dans sa chaire et commencer à se rejoindre lentement. Soudain une horrible douleur se fit ressentir dans mon dos, un craquement sourd mais je me refusais à relâcher la pression tant que je n’aurais pas terminé. Je secouais ma gueule, je tenais enfin ce que je cherchais et soudain je réussi. Je venais de le lui arracher mais ce dernier m’attrapa par la queue et me lança sur un arbre proche, un nouveau craquement se fit entendre, une nouvelle au plus profond de mon corps, j’étais à nouveau brisée. Pourtant je ne pouvais pas rester ainsi, j’avais jurée de me battre jusqu’à la mort et ce ne serait pas deux trois cotes de cassées qui m’en empêcheraient. Ou du moins elles n’empêcheraient pas Kateya de se battre. La bête se tourna vers moi, j’étais la seule à l’intéresser, la seule réellement dangereuse et malgré son tendon arraché il réussit tout de même à se diriger vers moi. Je l’ai regardé un instant avant de m’avancer vers lui, tout dans ma démarche montrait que même blessée j’étais toujours aussi dangereuse si ce n’était plus. Il était dangereux, je l’étais aussi, le combat serait sûrement à mort et je me préparais mentalement à une hypothétique défaite. La douleur était présente sourde et prenant de l’ampleur au fur et à mesure, mais je tenais bon et Je tiendrais bon, il le fallait.

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MessageSujet: Re: Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]   Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis] - Page 2 EmptyMar 27 Déc 2011 - 13:00

L’énorme bestiole fonçait droit sur l’homme et la louve semblait paralysée par la peur. D’un naturel calme, il eu du mal à le conserver pour une fois. Il le sentait, la mort était proche et il n’y pouvait probablement rien. Soudain, un grondement féroce se fit entendre et la lycante passa à l’action au bon moment. Baltor regarda à la fois émerveillé et impuissant le sinistre spectacle qui s’offrait à lui. Elle l’avait visé à un point sensible et semblait ne pas vouloir lâcher prise. L’énorme gardien l’attrapa par la queue avant de la faire voler au loin. On entendit le bruit sinistre des os qui craquent, mais le jeune homme ne s’en faisait pas trop, il savait que les lycans régénéraient rapidement de leurs blessures. De plus, s’ils étaient encore en vie après ce combat, il pourrait la soigner avec plus d’application comme il l’avait déjà fait auparavent.

Le taurarchonaute était fou de douleur et la louve semblait lutter pour tenir debout. On aurait dit deux gladiateurs aveuglés par la rage. Le nécromancien se mit à réfléchir à toute vitesse pour trouver une solution et abattre cette chose monstrueuse. La magie semblait ne pas trop l’affecter et même en concentrant tout ce qu’il avait dans un seul tir, en imaginant qu’il le touchait, rien n’était moins sûr que ça le blesse à peine vu sa masse énorme. La lycante en revanche avait réussi à l’énerver suffisamment pour qu’il se détourne de lui et ne voit qu’elle. La solution se tenait là : il lui aurait fallu quelques lycans supplémentaire pour l’abattre. Malheureusement c’est une chose qu’ils n’avaient pas, il fallait donc trouver autre chose. La créature était de dos et commençait à avancer lentement sur la louve, blessée sérieusement à la patte.

Tendant une main, il concentra presque toute son énergie, il n’aurait pas le droit à un deuxième essai. Il visa après quelques secondes à cadrer le tir. De l’énergie bleuté sorti de sa main, aussi grosse qu’une lance. Ca n’émit pas la puissante détonnation qu’il aurait pu produire en utilisant toute son énergie, mais on entendit tout de même un léger bruit. Le sort toucha au but, en plein dans la blessure ouverte laissée par la louve. Le trait se fracassa sur l’os et le brisa. Le taurarchonaute s’effondra à terre fou de douleur et lacha son arme. Baltor se laissa tomber contre un arbre, à la limite d’être totalement épuisé. Il regarda la lycante et lui cria son plan.

« Prend le temps de récupérer, il n’ira pas plus loin. »

C’était certes une stratégie lâche, mais l’immense gardien ne pouvait plus bouger. A chaque minute qui passait il s’affaiblissait un peu plus, tandis qu’eux récupéraient des forces. La louve sembla comprendre son plan et ne passa pas à l’attaque. Les minutes s’écoulèrent lentement et la vie quittait peu à peu le corps du gardien. C’était le moment de l’achever alors qu’il semblait ne plus bouger. L’humain fit juste un signe de tête à la louve espérant qu’elle le remarque. Lui il n’avait plus assez de force pour se déplacer aussi loin. Le taurarchonaute était c ouché sur le ventre et respirait très faiblement.

Soudain, quelque chose de bizarre se produit. L’air devint frais et le gardien s’agita. Il tourna les yeux vers Baltor qui prit une expression surprise et légèrement paniquée. L’immense créature souffla des mots d’une voix douce et encourageante.

« Bravo nécromancien, tu as réussi le test. Tu vas pouvoir parler aux esprits des ancêtres. »

Après avoir dit ça, la vie quitta son regard et il s’écroula. La lycante n’avait même pas eu le temps de l’achever. Ils avaient dû le blesser plus sérieusement qu’il ne l’aurait soupçonné c’était tant mieux. Baltor se releva avec peine et s’adossa contre un arbre, fixant les yeux au ciel. Il sentit la présence de plusieurs esprits très puissants et étrangement très familiers.

L’un d’eux apparu, il avait l’apparence de l’homme qui avait légué tous ses pouvoirs et connaissances à Baltor. C’était le dernier grand maître nécromancien tombé plusieurs siècles avant la naissance de l’humain. L’esprit semblait le sonder du regard. Le jeune homme fit une chose qu’il n’avait jamais faite, il se mit à genoux comme s’il implorait le pardon. L’esprit se détendit et parla d’une voix calme.

« Baltor relève toi. Tu as réussi l’épreuve qu’aucun d’entre nous n’aurait pu accomplir seul ou même à deux. »

L’humain se releva et contempla cet esprit, ce bienfaiteur en quelque sorte qui l’avait sauvé d’une mort certaine. D’ordinaire il ne s’inclinait pas devant les esprits, mais là c’était différent. Le fantôme le fixa dans les yeux.

« Comme le veut la tradition, tu as le droit à une question. »

Le jeune homme déglutit. Il croyait qu’une fois arrivé jusqu’ici il pourrait poser une foule de questions aux ancêtres et satisfaire sa curiosité. Il avait tant de choses importantes à demander. Pourquoi lui ? Quel était son but ? Devait-il tenter de faire renaître l’ordre et prendre des disciples possédant le don ? Son visage était crispé, il ne savait quoi demander. L’esprit contempla la lycante qui s’était fait discrète jusque là, avant de revenir à Baltor.

« Poursuis ce que tu as commencé, ne cherche pas à accomplir un quelconque destin. Suis simplement le chemin de ton cœur et honore les croyances qui t’ont été transmise. Telle est la réponse à ta question muette. Sois fier d’être le dernier des nôtres. »

L’esprit disparu dans un souffle sur cette dernière parole. L’air redevint normal, malgré l’étrange sensation de puissance qui ne quittait pas ce lieu. Baltor fit un sourire, il n’avait pas fait tout ce chemin pour rien. Il était sur la bonne voie, il le sentait. Relevant les yeux vers la louve il s’approcha d’elle.

« Merci pour ton aide Kateya, sans toi je serais mort. Je te libère du pacte qui te lie à moi, tu es libre. »
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MessageSujet: Re: Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]   Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis] - Page 2 EmptyVen 30 Déc 2011 - 15:28

Mon attention était focalisée sur lui, j’allais attaquer, je le devais. Je ne voulais pas mais mon honneur me forçait à le faire. Avant même que je ne puisse réagir un flash de lumière traversa mon champ de vision accompagné d’un bruit inhabituel. Un nouveau craquement ne provenant pas de moi cette fois ci, un miracle. Le titan s’effondra au sol et dans un mugissement de douleur et de colère il lâcha son arme, l’humain totalement effondré. Il avait réussi à vaincre cette bête. Nous étions tous épuisés mais je ne pouvais pas m’effondrer là maintenant. Pour soulager mes pattes je me suis assise en tremblant. Un couinement de douleur m’échappa. J’avais entendu les recommandations du mage sombre et je reprenais des forces plus ou moins.
La douleur qui frappait mon corps était fulgurante, avec toutes ces blessures je ne guérirais pas de sitôt, certes plus vite que de simples humains mais mon corps était brisé de l’intérieur. Mon regard d’or toujours braqué sur Baltor, je me suis redressée à contre cœur. Ma patte avant droite pendait lamentablement, brisée complètement, comme une marionnette inarticulée. Je me suis avancé vers le taurarchonaute pour lui briser la nuque si je le pouvais quand une brise d’air souffla sur nous. Le gardien semblait reprendre vie lentement, je ne comprenais pas ce qui se passait, pas un nouveau combat, non ! Tout mais pas ça par pitié. La voix de la bête s’éleva, différente de celle avec laquelle il s’était adressé à nous par le passé. A vrai dire il s’adressait uniquement au nécromancien et pas à moi, j’avais déjà été rayée de l’histoire. J’avais déjà sombré dans l’oubli. Boitillant jusqu’à l’arbre sur lequel je m’étais fracassé, je me suis à nouveau assise, puis allongée, regardant Baltor et un esprit.
Je suivais leur échange avec attention, et à ma grande surprise, il montra un respect que je ne soupçonnais pas chez lui, il se mit à genoux. Devant un esprit, ce dernier devait être sacrément important pour qu’il se prosterne ainsi face à un mort. Encore une fois, il récolta tous les mérites, tous les honneurs comme s’il avait tout fait tout seul. Je commençais à comprendre pourquoi les lycans n’appréciaient pas tellement les autres peuples, considérés comme des animaux, comme des chiens personne ne nous accordait l’attention que nous méritions. Nous n’étions que de a sous-main, des servants et j’avais vouée ma vie à cela pour un désir inutile et fugace.
Mon maitre se releva encore sous le choc, sa fatigue semblait envolée, en même temps que a vie de notre adversaire. Il avait le droit à une question, une seule et le doute passa dans son regard, il ne devait pas savoir quoi demander, il devait avoir trop de questions, toutes peu pertinentes ou assez complètes d’après lui. Pendant qu’il réfléchissait, l’esprit se tourna vers moi, à présent allongée avec la tête posée sur mes pattes. Mon regard traversa son corps immatériel. Je ne voulais plus voir d’esprit, cela ne cessait de me le rappeler et je ne le supporterais pas. Sans même qu’il ne lui ai demandé, il parla, répondant à ses questions et l’éclairant sur le vrai sens de sa vie, sur ce qu’il devrait accomplir. C’est dans ces dernière parole que l’esprit de cet homme qui devait être un nécromancien s’envola, retournant dans cet autre monde ou je ne sais où. Une fois ce dernier envolé, il revint vers moi. Les mots qu’il prononça ne voulurent pas s’imprimer en moi, je ne pouvais pas le croire. J’étais donc libre ? Tout ce qu’il voulait s’était se servir de moi pour assouvir son envie. Retrouver ce temple avec un parfait petit soldat pour le défendre, si j’y avais laissé la vie il ne m’aurait certainement pas pleuré ni regretté. Après ces longues semaines je m’étais presque attendue à plus que cela. Mais maintenant que le moment était arrivé, je ne savais pas comment réagir, que faire ? Une chose était sûre, je ne le reverrais pas de si tôt. Je ne le voulais pas et cette envie ne changerait j’en étais sûre. Sans moi oui il serait mort ça s’était une certitude et plus d’une fois.
A grande peine, je me suis exprimée, non pas par la voix car je n’avais pas quitté ma forme animale, je ne le pouvais pas mais par écris. Ecrivant avec difficulté avec ma patte antérieure valide, un seul mot prit forme dans le sol taché de sang.

« Merci »

Je me suis relevée le regardant une dernière fois avec mes yeux d’or liquide avant de poser mon museau sur sa main en dernier signe d’amitié ou de ce qui s’en rapprochait le plus avant de faire demi-tour. Je soignerais seule mes blessures, je me débrouillerais sans son aide car j’étais à présent
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Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]

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