Et si on jouait?

Invité

Ayria avait décidé de quitter la vie pour s'isoler un peu,
elle en avait marre de tout ce bruit qui ne rimait à rien, de tout ces gens
vraiment trop bizarre pour elle, et puis marre de ne trouver plus personne avec
qui elle pourrait enfin faire mumuse pour passer son temps. A force de ne plus
tuer, elle va oublier comment on fait, ou encore plus pire, elle va se
transformer en nounours câlinou. Ha ça non ! Jamais ô grand jamais Ayria
deviendrait ainsi, elle préférait encore se pendre ou sauter d'une falaise, que
de devenir un nounours. Elle pouvait bien en devenir des choses, mais pas CE
genre de chose qui lui donnait envie de vomir et de vite se laver la tête, mais
bon... La vie était faîtes ainsi, aussi ennuyante soit elle, aussi bizarre et
effrayante... Tss... Pourquoi elle n'avait pas suivis sa troupe ? Au moins avec
elle on ne s'ennuyait pas du tout, grave erreur de sa part d'avoir voulu faire
sa route en grande solitaire.

Soudain, elle stoppa nette sa marche, elle avait entendue un drôle de bruit et
au moment ou elle tourna la tête, un
espèce d'oiseau décolla de sa branche pour s'envoler dans la ciel noir et
étoilé. Aucun doute, il faisait bien nuit, la lune brillait de mille feux, les
journées passent si vite, beaucoup trop vite. Se reposer était un crime pour elle, pour la simple et
bonne raison qu'elle cachait ce temps qu'il lui était si précieux. Pas du point
de vue que la mort la poursuivait, loin de là, juste que si elle voulait
trouver une personne qui lui convenait il fallait s'y prendre dès le matin car
la nuit il n'y a pas un chat dehors ou presque. Pour notre jeune femme, le
meilleur moment de la journée pour tuer une personne s'était bien quand il
faisait nuit noir comme maintenant on était au moins sur que personne nous
voyait.

Enfin bon... Tous cela n'était guerre important, elle allait se vider la tête
en quelque sorte sa lui ferait du bien de se reposer un peu malgré qu'elle
allait perdre son temps. Ayria arrivait à peine à tenir ses yeux pour rester
réveillée. Elle n'allait pas tarder à atteindre un bon endroit pour pouvoir
s'allonger sur l'herbe tout humide, et cela se vérifia après une quinzaine de
minute, elle s'allongea sur l'herbe et fixa la lune et les étoiles. Elle fut en
quelque sorte apaisé, mais elle ne ferma pas ses yeux pour au tant, elle
n'arriva pas, elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait que quelqu'un ou
quelque chose allait lui tomber dessus dans quelques minutes. Était-ce son
imagination ou la pure réalité... ?

Invité

Et si la vie était un grand jeu ? Et tout, de la longue herbe verte printanière a la froide neige de l’hiver, tout n’est qu’un jeu. Un suprême, funeste, magnifique, terrible, candide et pervers jeu qui ne fais que tourner et encore…Tourner.
Récitant une balade champêtre d’un autre temps, Khaine se surprit a donner a ses pas un rythme en avançant, comme a son habitude, dans cette foutue forêt.
"La maison est derrière, le monde est devant...
Nombre sentiers ainsi je prends…"

Avancer a l’instinct dans une forêt si sordide, de nuit et avec comme protection que la bénédiction de la lune n’était plus, au final, pour Khaine qu’une sorte d’habitude monotone. A cette heure, la tension dans le sang du jeune lycan était a son comble. Son esprit lui demandait plus de connaissance mais son cœur, lui, lui hurlais a la mort sa soif de viande et d’action…
"Ah mais ta gueule sale cabot !" Rugit dans la nuit noire un scribe de plus en plus nerveux, du fait des incessantes attaques de son hôte bestial.
"Ah tu as faim ? Et bien moi aussi ! Et alors ? Qu’importe ton insatiable appétit, nous trouverons de quoi aiguiser tes dents sitôt que j’aurais put fermer un œil !..."
Savoir qu’on parle tout seul, voila un constat qui vint en rajouter a l’humeur déjà maussade, voir acariâtre de notre scribe.

Et c’est dans cette ambiance des plus sordide qu’un fin mais persistant fumet vint aux narines entrainés du jeune loup a l’air de vagabond. Une d’herbe mouillée et de viande douce, quelque chose de menu et de léger, ou en tout cas a l’odeur très fine...
"J’y vais…J’y vais pas ?...Laissons la chance décider."
Khaine sortit de sa poche une petite pièce de cuivre insignifiante au possible et la lança en l’air avant de la rattraper.
"Face…Ah mince, j’ai oublié de fixer les consignes moi…Bon, allons voir.
Si j’avais un gourdin, je serais un gredin, si j’avais une épée, je serais porcher, si j’avais une hache, je serais une tache."Se rapprochant de ce fumet, l’odeur naturelle de sa cible se révéla a lui et c’est alors qu’il cessa même de chantonner a voix basse, immobile et planqué dans un buisson, il avait un air de jardinier paumé.
*Elle ? Ici ? Ca c’est une grande nouvelle ! Voyons si elle, elle as un tout petit peu vieillie depuis notre dernière rencontre…*

Alors qu’Ayria était tranquillement allongée dans l’herbe, elle entendit quelque chose tomber par terre, a sa droite.
"La bourse, la vie ou une salutation, Ayria Sawën, pilleuse du village de Yhoné…
Mais la, j’imagine que je ne révèle que la partie la plus douce a entendre, pas vrais ?"

Relevant sa capuche, Khaine sortit de l’ombre sur la gauche d’Ayria et pencha un peu la tête sur la gauche en plongeant son regard dans celui de la semi-elfe.
D'une main, gantée sous un pauvre gant de tissu sombre, il déposa son livre dans sa besace.

Invité

La jeune femme ne bougeait pas d'un pouce trop absorbé à regarder le ciel et ses étoiles, pourtant elle aurait bien voulu quelque chose pour que le temps passe plus vite. Malgré tout elle se contentait de ce qu'elle avait déjà, cette à dire rien du tout. Il y avait pas à dire elle était plus qu'étrange, mais bon depuis sa naissance elle avait été ainsi et n'avait pas l'attention de changer pour qui que ce soit. Même son propre animal de compagnie la trouvait étrange, des fois même elle lui fait peur avec ses drôles d'idées qui la plupart du temps n'avait aucun sens. Pour Ayria s'était amusant d'avoir des idées tordues au moins on était sûr de ne pas s'ennuyer même si des fois les idées les plus tordues ne sont pas les meilleurs. Surtout que sa lui arrivait de temps en temps de frôler la mort comme elle avait souvent l'habitude.

Quoi qu'il en soit le temps passaient ainsi que l'envie qu'avec Ayria de rester couché, mais un bruit vint rompre ce silence commençait à se faire lourd, elle déploya ses sens fixant les alentours avec attention. Mais cette en tournant la tête qu'il aperçut la source du bruit. Elle fit un sourire et ferma les yeux avant de mettre ses mains derrière la tête. Elle s’avait qui il était. Alors qu’elle sentit qu’il était à deux centimètres de son visage en train de la fixé. Elle ouvrit ses yeux et plongea son regard dans le sien.Il avait toujours ces yeux bleu magnifique qui l'hypnotise à chaque fois.

« Khaine… »

Elle se releva, se débarrassant de quelques feuilles morte dans ses cheveux. Elle le regarda de haut en bas. Eh bien, la transformation ne lui a pas fait de mal dit-donc! Combien de temps ne s’était’ il pas vu? Oh ciel. Elle l’ignorait. Ayria n’avait aucune notion du temps depuis qu’elle s’était s’éparé de son ancienne meute. Elle n’avait plus a compté les cycles pour les nouveaux loups. Cela faisais un certain temps oui…voir…plusieurs année vu l’apparence adulte du jeune lycan devant elle. La dernière fois qu’elle l’avait vue s’était encore un adolescent. La jeune hybride lui donna un coup sur l’épaule.

« Ah! C’était donc sa le nom de ton village…Yhoné…charmant…Et pilleuse… La méchante elfe ta donnée une meilleur vie…regarde toi…t’a l’air en pleine forme même si tu te fais vieux»

Elle lui fit un sourire et se mit debout pour être plus a sa hauteur.

« N'empêche, je suis heureuse de te voir...Alors, que fais tu dans le coin? T'as décidé de ne pas rester avec sombrelune alors?»

Invité

Khaine, d'un air distrait, recula un peu quand Ayria se releva, laissant un bon mètre entre eux deux.
Il la regarde a son tour, de bas en haut, toujours avec cet air un peu absent et détaché.
Retrouver Ayria, en un endroit aussi perdu était en soit un excellent présage, celui-ci fit un certain bien a l'humeur passablement découragée du jeune homme.

Fixant les yeux verts de cette...Amie, Khaine essayait de savoir comment il devait traiter Ayria...Elle s'était montrée gentille, parfois, mais si le jeune vagabond avait appris quelque chose, c'est qu'on ne peut jamais dire que quelqu'un est votre allié avant d'en avoir vu la preuve. Tant d'année de solitude avait endurcie le cœur candide de l'adolescent et c'était désormais un jeune homme.
Toutefois, de ses doutes, aucun signe extérieur ne fut visible et, quand l'hybride eut finit de parler, Khaine eut un sourire.

"Vieux ? Moi...? Ai-je l'air d'un croulant lymphatique inapte a la moindre mobilité ? Reviens me dire cela dans cent ans, quand je serai déjà mort depuis longtemps !...
Mais, j'imagine que pour toi, 6 ans, c'est quoi ? Une broutille ?"

Six années les séparais aujourd'hui de leur précédente, et première, rencontre...Lorsqu'elle avait fait en sorte de lui offrir cette force.

"Le plaisir de cette rencontre est pour moi. J'ai...Fait une petite traversée champêtre a travers bois, village paumé et route isolée pour arrivé jusqu'ici. Je ne me connaissais pas une nature de voyageur mais..."
*Je n'ai pas eu trop le choix, vu que tu t'es tirée a l'elfe(1) a la première nuit un peu lunée !...*
"Je n'ai guère eu le choix, mes chances de survie dans une région isolée, perdu et sans grande réserve...J'ai préféré tenter ma chance pour arriver jusqu'ici.
Aujourd'hui, je ne sais pas trop encore quoi faire, j'avoue ne pas avoir encore réfléchie a la suite de mon voyage...
Et toi ? Te voir chez les elfes m'aurait moins surprit ?"

Khaine savait que cette jeune femme pouvait être des plus imprévisibles, mais il savait aussi qu'elle était une guerrière, suffisamment douée pour lui servir, a l'occasion, de bouclier. En effet, pourquoi risquer sa vie si une autre lame pouvait risquer celle des autres pour soit ?
Pensif, le jeune scribe cherchait déjà un moyen de s'attirer les services de cette jeune hybride qui saurait être utile a la cause du vagabond ambitieux.

Invité

Ayria arqua un sourcil alors qu’il recula d’elle pour l’observé de haut en bas. Que voulait’il ? La jeune hybride se le demandait bien. Peut-être qu’il se préparait un plan mentalement pour lui sauter à la gorge afin de se venger et que la présentement il cherchait ses point faible sur son corps. Ayria recula jusqu'à un arbre ou elle s,adossa l,air décontractée le regardant d’un air suspicieux. Que voulait’ il pour la dévisagée de cette sorte! La jeune femme détestait qu’on la regarde ainsi. Elle fuya son regard avec un air d’être mal-à-l’aise et regarda plutôt les alentours.

La forêt aux murmures....était un cadre très agréable. Une belle forêt accueillante, charmante. Les arbres étaient grands, magnifiques, les fleurs de toutes les couleurs au parfum doux et délicat embaumant sans paraître lourd l'air ambiant. L'air était si pur. Chaque respiration procurait un bien fou. Ce n'était pas celui pollué des grandes villes, souillé par le charbon et la transpiration. Ici, les oiseaux voletaient avec légèreté dans un chant mélodieux. Ayria était heureuse d'être dans un tel lieu, un endroit naturel ou l'homme n'avait pas imposé sa loi. L’hybride retourna son regard vers l’arbre ou elle était adossée. Une plante grimpante aux feuilles rouges l’entourait. La jeune femme posa une main sur l'écorce, tandis que l'autre passa dans ses longs cheveux blond-roux. Ses yeux tout aussi sombre scrutait les alentours. Si elle méprisait bon nombre de gens, la nature la touchait au plus au point. Tout comme les animaux, mise à part les espèces de choses répugnantes, dégoutantes, gluantes, velues, c'est à dire globalement les insectes.

Six ans avait passé…Ayria sursauta et était dégoutée de ce qui lui tramait dans la cervelle…Était’elle devenue folle avec le temps? Paranoïaque? La jeune femme croisa les bras sous sa poitrine et planta ses deux yeux dans ceux de Khaine. Le lycan avait des yeux troublants. D'un bleu peu commun, irréel. Pourtant, Ayria soutint son regard. C’était peut-être ca qui l’avait rendu nerveuse après tout…Elle n’était plus habitué au contact humain… Ayria s'approcha doucement du lycan, tout en conservant une bonne distance entre elle et lui.

Honnêtement, Ayria avait perdu le fil de ce que disait Khaine mais elle avait tout de même comprit la dernière phrase. Il parlait d'une façon bien à lui, spécial et original. Mais ce n'était pas désagréable à entendre. Elle lui répondit d’un ton qui lui était inconnu avec un sourire nerveux.

« Les elfes…? Ma famille n’est pas les elfes…j’ai leur apparence mais mon cœur appartient au votre… Personnellement, j’ai une certaine rancune envers ces êtres…J’ignore ce qui me pousse à ne pas trop les aimé…peut-être parce que ma pseudo mère fait partit de ces singes et que je ressemble a ca…ou bien parce qu’elle nous a abandonné
mon père et moi pour retourner vivre chez les siens…»

Le vent s’était lever faisant balayé les quelques feuilles morte sur le sol. Ayria se frotta Les bras avec ses mains.

« Je devrais peut-être faire un feu… »

Elle partit chercher des branches d’arbres qui trainaient sur le sol ainsi que quelques bûches. Elle les plaça et alluma le feu. Elle sentit instantanément la chaleur chatouiller sa peau et ferma les yeux savourant le moment. Elle sourie. Elle aimait beaucoup la chaleur. Mais avoir une source de chaleur avec un vent léger lui faisait plein de frissons. Elle était bien. Soudain elle ouvrit les yeux et fixa le feu d’un air pensif. Elle se demandait toujours pourquoi elle avait eu cette pensé désagréable. Khaine ne lui ferait pas de mal non…?

« Toi qui aime parler…pourquoi reste tu caché dans ces forêts? Tu a peur de ne pas assez contrôler la bête en toi cher Khaine?

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Une drôle de scène lui avait passé en tête….

Invité

La voir reculer quelque peu pour s'adosser sur un arbre fit naitre en notre jeune scribe une pensée quelque peu déplacée ainsi qu'une sorte de plaisir malsain.
Il pouvait voir la gène dans son attitude. Bien sur, il pouvait la comprendre...Une jeune femme, seule, en compagnie d'une de ses anciennes victimes, qui elle, possédait au fond de lui un sanguinaire lycan. Ça en fais, des bonnes raisons de se montrer méfiante, il lui fallait résoudre ce problème au plus vite.
Ceci dit, la voir, la, comme ca, entourée de plantes et de végétation, doucement adossée a cet arbre, cette vision lui donnait une sorte de ressentiment que Khaine, encore un brin candide sur les bords, ne comprenait pas véritablement.
En fait, il mit une petite seconde, laps de temps nécessaire a un cerveau mâle pour comprendre un ressentiment, avant de comprendre l'envie qui commençait a le tirailler.
Un peu gêné a son tour, il baissa les yeux, juste une seconde, ne cherchant pas a montrer le trouble qu'Ayria faisait naitre en son être.

"Tu est une hybride, moitié Elfe, moitié Lycan et même si ton histoire t'a jusque la fais penser que les elfes étaient des singes...Cela pourrais peut être changer avec le temps ?...Enfin en tous les cas, ce n'est pas moi qui vais me plaindre du fait que tu préfère notre race a celle des elfes. Ils sont si...herbivores que je suis certain qu'ils ont un gout de légumes quand on les croques ! Des gens qui ont un gout de légume ne peuvent être que fondamentalement mauvais !"

Un feu ? Vous voulez un feu ? Qu'importe, la voila déjà a la recherche de branches tombées au sol et aussitôt dit aussitôt fait, elle fit un feu.
Khaine, encore un peu gêné, s'avança tout de même vers le feu pour se placer de l'autre coté. Dans ses yeux bleus se reflétaient les flammes et cela donnaient une vision des plus splendides pour qui sait apprécier les belles choses de la vie.
Alors qu'il approchais ses mains du feu, Khaine leva les yeux au ciel d'un air rêveur en entendant la dernière phrase d'Ayria. Il mit quelques secondes a trouver une réponse adéquate et puis, lentement, Ayria vit que l'attention du jeune scribe revint se poser sur elle.

"A vrais dire, parler pour ne rien dire ne m'intéresse pas et, il faut bien l'avouer, parler au commun des mortels, c'est encore pire que de parler pour rien.
J'évite les villes a cause de ma bête, oui. Quand je sème le désordre, je n'aime pas que l'on sache immédiatement que c'est moi qui ait commis le mal, alors j'attends de mieux contrôler cette autre part de moi même avant de me fondre a nouveau dans les villes.
Et puis...Tu sais, je n'avais jusqu'alors que très peu d'occasions d'être seul, au village, j'avais toujours quelque chose a faire et la compagnie des gens m'ennuyait. De toutes les manières, notre rencontre le prouve, c'est au milieux de nul part qu'on trouve toujours les gens les plus intéressants !"

Un petit sourire vint naitre sur son visage jusqu'alors des plus sérieux. Désormais, il n'était pas capable de la regarder dans ses yeux verts de jade sans revoir cette image, qui le touchait beaucoup, d'une jeune femme, l'air timide, adossée a un arbre en prenant soin d'une plante. Khaine n'avais jusqu'alors jamais ressentit une émotion comme celle-ci et c'est avec un air songeur qu'il plongea son regard dans les flammes, cherchant a cacher sa gêne derrière une apparente fixation sur le feu.

"Grandiose idée que ce feu, tu te débrouille bien en survie on dirais...Mais alors, raconte moi, qu'a tu fais depuis notre dernière rencontre ?"
La voix, terne, calme et apaisante du jeune homme allait très bien avec l'environnement de cette soirée où la nuit était a son paroxysme. Les grillons se faisaient entendre et amplifiaient même l'ambiance, douce au possible, de cette rencontre tardive.
La part animal de Khaine lui susurrait des mots et des pulsions qui finirent par rendre nerveux le jeune homme. Par tous les Titans...
*Ne pourra tu jamais me laisser en paix, je supporte déjà ton appétit insatiable et tes sautes d'humeur alors laisse moi profiter de cette soirée sans que tu ne vienne te mêler de mes affaires.*Dit le jeune homme au loup qui se terrais au fond de lui.
Mais rien a faire, cette vision ne partait pas de son esprit, un peu plus nerveux, il saisit une pièce de monnaie dans sa poche pour la lancer en l'air de temps a autre.
*Pile...Face...Pile...Pile...Aaaah !*

Un frisson parcourut l'échine du jeune homme...A vrais dire, il ne put dire si c'était le froid de cette nuit où cette sensation qu'il avais en la présence d'Ayria, mais en tous les cas, il saisit dans sa sacoche une large robe brune qui était quelque peu endommagée avant de l'enfiler.

"Il fait froid en cette nuit..." Dit-il, toujours avec son air pensif en se rapprochant un peu plus encore du feu.

Invité

Un léger souffle de vent agita les feuilles tandis que la jeune femme s’accroupi et se releva cette fois avec une boule de fourrure noir dans les mains. Elle la regarda tendrement, sentant la chaleur qui s’en dégageait. Caressant du bout des doigts sa tête avant de les glisser
entre de longue oreille douce. C’était ce que l’ont pouvait appeler un lapin.Khaine ne la sans doute pas remarquer, minuscule comme qu’il est et noir en plus. Ayria leva les yeux vers Khaine, voyant les flammes danser dans ses yeux ça lui a rappelé la première fois qu’il se sont vu au moment ou le jeune mordu avait vu le Chef lycans au cotés d’elle, et qu’il voulait lui sauvé la vie. On pouvait voir les flammes dans les yeux de celui-ci. Exactement comme à ce moment. Sauf que les flammes du village n’inspiraient pas la paix et la tranquillité qu’ils avaient dans la foret. Non, c’était des flammes de destruction et de mort. Ayria détourna les yeux en ayant un frisson. Elle n’avait toujours pas
fait le deuil de son père. Tenant le lapin d’une main, elle passa sa main sous sa cape pour touché le pommeau de son épée, comme pour se rassuré qu’elle était toujours là. Mais bien sur qu’elle l’est. Elle n’a pas besoin d’y touché, elle le sait que par son poids. Mais…ça la rassure…

Un craquement se fit entendre. Ce n’était pas une bestiole ou un être vivant. Non c’était plutôt ce craquement familier du feuqui signale l’affaissement de la bûche. Ayria, perdu dans les nuages ne se rendit pas compte tout de suite du tison qui volait doucement dans les airs
avant de venir se posé sur son habit. Ce n’est qu’en sentant la chaleur sur sa peau qu’elle revenait sur terre.

« Sal….aaah…. »

Essayant d’enlever le tison encore brulant de sapeau en faisant de grand mimique, la jeune femme bascula par derrière et tomba les deux fesses sur le sol. Apeurer, son lapin ficha le camp un peu plus loin la laissant seule avec sa cape qui baignait dans une flaque d’eau.

*Ah non mais ce n’est pas vrai… *

Ayria enleva donc sa cape trempé et regarda l’état de son habit. Elle était vêtue d'un pantalon de cuire noir, doté d'un corsageaux lacets satinés et argentés pour le haut. Elle s’approcha du feu se réchauffant dans ses propre bras et répondit à Khaine d’un air absent en mettant
d’autre bûche alors qu’il la remercia pour le feu.

« Une flamme naît et un feu s’embrase… Il faut nourrir ce feu pour ne pas qu’il s’éteigne. A feu doux, à feu vif. Feu de joie… Chacun à sa flamme… Feu nourri du haut d’un phare éclaire l’inspiration venant de l’horizon… »

Se frottant les bras à l’aide de ses mains, elle se mit presque les deux pieds dans le feu. Khaine avait raison, il faisait froid cette nuit-là. Alors qu’il lui demandait ce qu’elle avait fait toute ces années la jeune hybride haussa les épaules. Elle n’avait pas fait grand-chose… Il n’y avait que la haine qui la faisait survivre…

« Mon âme brule et se consume Khaine, la haine fiévreuse envahi mes veines…Mon cœur est enlacé de flamme qui me font pleurer et me retienne…Mes jambes ne me porte plus et mon corps tremble…prit de faiblesse, je sers les dents, j’essaye d’avancer un peu plus mais mes geste se muent maladresse… »

Elle leva la tête vers les étoiles. Elle se sentait terriblement seule, mais elle préférait être seule que mal accompagnée dirait-on… Et elle aimait particulièrement la compagnie de Khaine. Elle savait qu’il y avait un lien entre eux...Mais elle ignorait lequel.

« T’as faim? »

Invité

Toujours pris dans ses pensées, le jeune scribe ne fit pas attention tout de suite a la créature entre les mains d'Ayria, d'ailleurs, quand il la vit, un leger haussement de sourcil se fit voir sur son expression. Pour beaucoup, ce geste ne veut peut être rien dire, mais pour ceux qui connaissaient bien Khaine, ce genre de geste, instinctif et donc non planifié, sont suffisamment rare pour être noté.
Un doux sourire vint voir le jour sur le visage du lycan en regardant la peluche, on n'aurait put dire si c'était un sourire d'homme tendre qui regarde une petite vie ou bien le sourire d'un carnivore détaillant un petit repas encore vivant, mais ce n'est pas la question, pas vrais ?
Relevant les yeux vers Ayria, Khaine ne dit rien sur le moment car il aperçut, au détour d'une main sur une épée, un certain trouble dans l'attitude de sa compagne.
Laissant un certain silence s'installer, Khaine s'enferma un peu plus dans ses propres méandres, passant parfois ses doigts au dessus des flammes, assez vite pour ne pas ressentir une véritable chaleur.

La plainte d'Ayria tira notre jeune rêveur de ses songes. Il releva aussitôt les yeux vers elle pour l'apercevoir tombée sur son derrière, assez lourdement pour s'être fait mal, même pour une semi-elfe avec du sang de lycan.

"Ca va ?"
Dit-il, assez niaisement il faut le reconnaitre, mais il le dit d'une voix suffisamment attentionné et douce pour être supportable.
Quand elle enleva sa cape, notre jeune homme eut bien du mal a garder son regard porté vers les yeux de la jeune femme et non...plus bas, car la vue y étaient splendide !...Mais ce n'est pas très important, juste bon a souligner.

"Les flammes...Les flammes sont un sujet de métaphores diverses et variées !...Peut être que c'est pour la simple et bonne raison que c'est le premier élément que toutes les races ont dut apprendre a maitriser en premier ? Ou bien tout simplement car de tous, c'est celui qui semble le plus vivant.
En tous les cas, une flamme est semblable a tant de choses sur le papier...
Elle réchauffe, danse, apaise, brûle et puis s'éteint...
Mais qu'importe, une autre s'allumera bien vite et avec elle, l'espoir d'un feu encore plus chaud !
Toutefois...Même si une flamme aide beaucoup pour avoir chaud..."

Il détourna les yeux de sa compagnie pour se penché vers sa besace qu'il avait posé a terre, contre son flanc avant de sortir de celle-ci une large couverture de laine.

"D'habitude, je ne la sort jamais avant le second rendez vous, mais j'ai l'impression que c'est un cas de force majeure !"
Un sourire amusé vint presque rendre invisible une gène apparente dans ses yeux l'espace de quelques secondes. A peine eut-il finit sa tirade qu'il se leva pour aller du coté d'Ayria.
L'espace d'une seconde, elle put croire qu'il allait la mettre directement sur ses épaules, mais finalement, il la plaça, pliée, juste sur la gauche de la jeune sang-mêlée avant de revenir de son propre coté, en face d'Ayria.

"Si ton âme est dans cet état la, peut être que c'est pour la seule raison que ton esprit n'arrive pas a oublier quelque chose ?...Cette haine, qui te dévore...Bien humblement et même si ma vie, finalement, ne fera jamais que le dixième de la tienne...Cette haine donc, tous, mortel ou immortel, nous la connaissons. Chacun avec notre propre intensité, certes, mais je suis certain que le destin n'est pas aussi injuste que cela dans la distribution des maux que ce monde peut offrir.
Tous, nous devons traverser des désert, des tempêtes, des tornades où la plus petite bouée d'espoir ou de bonheur à laquelle nous pouvons nous accrocher est semblable, par son utilité au soleil et par sa beauté à un être aimé, encore assoupie, dans le lit conjugal...
Mais, plus est long l'hiver et plus sera magnifique l'été qui s'en suivra.
Et puis...Finalement, même si nous sommes tous seuls dans ce monde où aujourd'hui, a chaque dose de tendresse est mêlé un torrent de tristesse, ce n'est pas une raison pour nous laisser aller a l'errance psychologique, ou comme les poètes l'appellent, la mélancolie.
Et quelque part, tu avances, puisque nous voila a nouveau réunis ! C'est bien un signe que le temps avance et avec lui, la vie ! Sitôt, comment dire que tu n'a pas avancée ?
Tes flammes, je veut les apaisées, tes larmes, je veut les séchées, ton corps, je veut le soigner, comme tout être qui peut se dire ton ami Ayria. Si tu veut en parler...Parle donc, car ton scribe favori connait bien des contes et des légendes où les figures féminines, qui paraissaient si mal lotie ou partie au début, étaient a la fin de l'histoire les plus riches, autant d'expériences que de bonheur reçue et donner...Je suis donc parfaitement apte a t'écouter parler !"

Sa longue tirade finit, Khaine se demanda véritablement si tout ce flot oral était de son cru, finalement, il accepta cette idée et posa ses yeux bleus dans les yeux de sa compagne en lui faisant un petit sourire en coin dont il avait le secret.

*Vache...Khaine, ne sort plus jamais un tel ramassis de conneries avant d'avoir but un tonneau entier d'alcool et une semaine passée dans la plus noire de toute les bibliothèque.*

Avec un air détaché, il plia les doigts de sa main jusqu'à entendre des craquements dans son système osseux. Sitôt fait, il tourna les yeux, a droite comme a gauche avant de la regarder, d'un air amusé.

"En parlant de nourriture, je crois que ton animal de compagnie s'est offert un petit séjour en forêt...J'aurais tôt fait de le retrouver, j'imagine.
Quel est son nom ?
Et oui, j'ai faim...Mais hélas, d'habitude, je ne mange que sous mon autre forme et je ne crois que ce soit une bonne idée que de t'avoir sous les yeux pour ma transformation."

Remarquez, ca pourrais être assez amusant...Une sang-mêlé, jeune, farouche et, en plus de cela, magnifique devant un lycan encore a la sortie de l'adolescence et qui, dès lors, ne se contrôle qu'a grand peine.
Oui, partie de chasse amusante au possible au rendez vous !
Toujours avec ce petit sourire en coin, Khaine se gratta sous l'oreille avec sa main droite avant de se ronger les ongles en regardant a son tour vers les étoiles.

"Ah...les étoiles...Tu connais l'histoire de l'empereur Daxios qui, un jour, enferma une étoile dans son harem avec pour but de l'épouser ? De toutes, c'est, au sujet de ces petites lueur dans le ciel, ma préférée...
On aime a se perdre, le nez dans les étoiles...Oublier, l'espace d'une seconde, juste une petite seconde, le coté trivial et minimaliste de nos petites vies pour contempler ces majestueuses gardiennes des nuits dehors.
Tu connais le nom des constellations ?"

En fermant les yeux, Khaine s'imagina, l'espace de quelque secondes, être dans la peau d'un homme complétement différent de lui, vivant un instant présent dans de toutes autres circonstances avec en tête un vécu et des aspirations a des kilomètres de celle de notre scribe.
Discrètement, il se leva pour s'approcher d'un petit fourré. Sortant un couteau de sa poche, il décrocha une petite rose rouge du rosier et retourna s'installer a sa prima-place.