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 Les catastrophes viennent de partout

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MessageSujet: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyMer 2 Mai 2012 - 14:57

''Mais cette fois, la magie prit vie. L'illusion devenant réelle ''


Panique. Le souffle rauque et les pas désordonnés. Vifs, tentant de fuir toujours plus loin. Panique. La vision trouble et l'esprit confus. Panique. La sueur gouttant et l'instinct cherchant désespérément une issue de secours. N'importe où. N'importe quoi. Ni louve ni humaine. Ni folle ni sensée. Perdue. On pouvait dire qu'elle prenait un excellent départ pour sa nouvelle existence ; plein de convivialité et de belles rencontres. Comme l'adorable et charmante bande de fous furieux dégénérés qui la talonnait. Des voix. Des hurlements. Ces porcs vociféraient des insultes, les mots dégoulinant leur gueules baveuses et répugnantes comme le pus suinte d'une plaie putréfiée. Un bruit de verre brisé tinta dans son dos alors qu'elle bondissait par dessus une caisse de bois provoquant un raté dans sa poitrine. Un raté dans ses gestes. Ses jambes ne la réceptionnèrent pas correctement. De ce ballet de chevilles flageolantes s'en suivit l’inévitable : la haute silhouette chuta de tout son long, son bien étrange trident produisant un tintement métallique en rebondissant sur les pavés. Un instant la cape de cuir enserrant sa taille plana derrière elle comme des ailes déployées pour un envol somptueux. Mais non. Le tissus suivit le mouvement, la drapant comme un ridicule protection entre elle et le monde. La bande eut vite fait de la rattraper. Des mains calleuses et imposante saisirent ses épaules, la redressant sans ménagement. Le visage délicat de Selemba se retrouva face à celui d'un homme à la moue haineuse. Il la secoua comme un prunier faisant danser ses mèches folles comme des plantes hystériques. Il l'examina de nouveau et les grands yeux ronds qu'elle faisait dû l'agacer suffisamment pour qu'il la secoue encore.

''Bon ça suffit là ! Lâchât-elle en essayant de se dégager de la prise de l'homme.
- Que nous reproches-tu pour avoir préféré prendre la fuite plutôt que de te comporter avec un minimum de respect ?
- Tu veux peut être que je vous fasse une liste que vos mères puissent vous refaire ? ''

L'arrogance dans la voix de la jeune femme irritai au plus haut point. L'homme contracta ses muscles comme si il allait lui asséner un coup à lui en déboîter la mâchoire. Tien, il était gaucher ? Un grognement monta de la gorge de la demoiselle. L'homme recula légèrement et se détendit malgré lui. C'était pas humain ça comme son. Une approche plus diplomatique serait sans doute préférable, lui susurra une petite voix dans sa tête.

''Écoute, on ne veut ni te violenter ni ton argent ou tes fringues. Selemba haussa un sourcil surpris. De l'argent, elle n'en avait pas un brin et pas beaucoup plus de vêtements sur elle. L'inconnu enchaîna : On veut juste des excuses. De simples excuses.
- Et pourquoi devrais-je m'excuser ?
- Tu m'as craché à la gueule !
- Vous venez de me courser sur des dizaines de mètres ! ''

Comble de la mauvaise foie, elle savait avoir une part de tort plus qu'importante mais le reconnaître lui brûlerai sans doute la langue. Drapée dans sa dignité elle poussa l'homme d'un geste rageur, et s'en alla dans l'allée d'un pas dédaigneux.

''Pour quelqu'un de si arrogant tu semblais vraiment avoir peur en courant ! ''

Lui hurla la même voix loin derrière. Un majeur dressé fut sa seule réponse, chose qui fit éclater de rire les hommes qui échangèrent quelques plaisanterie sur sa fuite. Putain de journée ! Elle s'était retrouvée à émerger du corps de son créateur dans une boutique crasseuse, avait à peine eut le temps de s'émerveiller des merveilles qu'elle découvrait à travers ses yeux nouveaux que le soleil déclinant lui rappelait qu'il valait mieux qu'elle trouve un abris. Et c'est en cherchant à sortir des remparts qu'elle avait croisé cette bande moqueuse vis à vis de son accoutrement. Raison pour laquelle, plutôt que de discuter, elle avait craché au visage du plus proche. Sûrement le plus beau crachat qu'il n'ai jamais vu, notez le bien. La suite, vous la connaissez. Putain de journée ! Décidément, elle jurait beaucoup. Le froid et la faim commençaient à se faire sentir. Puisant dans les souvenirs de son Créateur, elle eut vite fait de trouver la sortie Nord de la ville. Dans quelques heures il ferai complètement noir. Un peu moins de deux, sans doute. Le pas vif de la jeune femme l'écarta vite des murailles. Ainsi, dès qu'elle fut à l'abri des regards, la Sauvageonne se dévêtit sans plus de cérémonie, et grelottante, les frissons courant sur sa peau tels des soldats glacés, puis rangea ses vêtements dans sa sacoche. La louve pris la place de la femme. Imposante et pleine d'une grâce animale, ses crocs saillant jurant plus que des lames. Ou selon le point de vue, poilue et fleurant autre chose que la rose avec un petit filet de bave au coin de la babine.

Les crocs saisirent le sac et le trident et les pattes musclées martelèrent le sol. L'esprit vide, obnubilé par l'effort. Qu'était-elle en ce monde ? Une égarée ? Le prolongement de ce que James avait fait d'elle ? Et où était sa place ? Elle n'existait pas, nulle place n'était la sienne. Mais elle forgerai son avenir, prendrait ici les pouvoirs qu'elle avait toujours voulue. Elle balaierait les obstacles de ce monde, le ferait sien. Prendrait sa revanche sur le temps. Un hurlement déchira la nuit. Son hurlement. Plein d'une foule de sentiments. La peine, la haine, le doute, la convoitise. Oh, quel dangereux fruit que celui de la convoitise. Elle avalait les kilomètres, n'en laissant paraître que son souffle rauque et sa tête qui dodelinait. Elle voulait atteindre le lac. Elle en fut incapable et renonça à mis parcourt. Deux heures de course. Elle avait glorieusement prouvé son endurance et très fière d'elle... vomit tripes et boyaux derrière un arbre, les pattes tremblantes. Elle s'écroula un instant, attendant que ses muscles se calment. Bien, au programme, trouver un coin pour dormir et de quoi manger. Seulement une odeur caressa ses narines si sensibles, lui annonçant que le repos n'était pas si proche.
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyJeu 3 Mai 2012 - 23:00

[HRP : Aelon, je te contrôle pas mal dans ce poste et j'en suis désolé! Je voyais pas comment je pouvais faire autrement. Si y a quoi que ce soit qui te déplais, hésites pas à me faire signe et je vais modifier sans problème! Smile]

Pourtant il lui semblait bien être dans la bonne direction... Posant un nouveau regard sur sa carte, Melchiam eu un soupir courroucé quand le bout de papier lui fut arraché pour la énième fois des mains. Aelon était vraiment lourd! Ils étaient perdus, c'était plus qu'évident non?! Levant le regard vers la cime des arbres, le vampire tenta de trouver réconfort auprès des étoiles, sans grand succès. Cela faisait bientôt une heure qu'ils tournaient en rond, tentant de trouver un point de repaire qui leur dicterait le chemin à suivre! En fait, le duo s'était séparé du reste de la caravane suite à une mission qui leur avait été offert. Le nain et Mishaila étaient restés derrière, histoire de garder un œil sur la caravane. La mission étant terminée, les deux mercenaires tentaient maintenant de revenir sur leurs pas, histoire de retrouver l'embarcation et leurs camarades de route.

– Mais qu'est-ce que tu fous?! s'écria le vampire à son camarade elfique. Tu regardes la carte dans la mauvaise direction! Tu es sûr que tu n'as pas d'antécédents de nain dans ta famille?!

Sans crier gare, Caranthir agrippa de nouveau la carte et tira sur celle-ci pour la retirer des mains de l'albâtre. Toutefois, comme ce dernier ne désirait en rien se débarrasser de l'objet, il opposa une farouche résistance... résultat : la carte déchira lamentablement entre leurs doigts, au grand désespoir des deux mercenaires. Un chapelet de jurons jaillit de l'albâtre alors que le vampire massait tranquillement sa tempe droite, signe distinct de son irritation la plus profonde. La crise de nerfs arrivaient à grand pas, il le sentait mais prit de grandes inspirations, histoire de ne pas perdre le contrôle sur son calme légendaire. À première vue, on pourrait croire que les deux hommes s'entendaient comme chien et chat, préférant de loin se battre que de discuter calmement... et c'était généralement le cas, bien qu'au fond, il s'appréciaient énormément. Poussant un soupir, il tendit la deuxième partie de la carte à son partenaire elfique puis décida de s'assoir sur un rocher recouvert de neige qui se trouvait non loin de là. Mieux valait réfléchir plutôt que de s'égarer davantage en se baladant sans avoir de point de repaire.

– Réfléchissons quelques instants... Si je me rappelle bien, lors de notre première venue, nous sommes passés près d'une pancarte qui démontrait la direction de la cité de l'Aurore, n'est-ce pas? Ensuite, nous avons longé le chemin et avons passé près d'un grand chêne tout tordu... Une fois à une nouvelle croisée des chemins, nous avons bifurqué vers la droite et nous sommes enfoncés dans les bois, pas vrai? Finalement, nous avons trouvé la cabane des contrebandiers. Nous avons fait notre besogne, puis sommes partis vers le sud puisque tu disais y avoir vu un raccourci. Et maintenant, cela fait environ une heure qu'on tourne en rond comme des imbéciles. Morale de l'histoire : ne plus laisser le nain ou Aelon s'occuper de la carte! J'en prends note dans un coin de mon esprit...

Le regard que lui jeta l'elfe en évoquait davantage que les mots qu'il aurait pu prononcer. Le vampire ne pu s'empêcher de le gratifier d'un sourire amusé puis se redressa de nouveau. Mieux valait continuer vers le sud; avec un peu de chance, cela allait peut-être les conduire quelque part. Il fit donc signe à son camarade de le suivre quand soudain, un bruissement se fit entendre derrière eux, dans les fourrés. Instinctivement, Caranthir tourna le regard et fut rapidement imité par son partenaire. Là, devant eux, se tenait une petite créature à fourrure : un petit ours brun à peine plus gros que Fegnar. Aussi mignonne soit-elle, cette petite boule de poils représentait un bien mauvais présage. L'ourson s'avança maladroitement vers eux et poussa un grognement si mignon qu'il aurait pu faire fondre le cœur d'un troll enragé. Doucement, le vampire planta son regard doré dans l'acier des iris de l'elfe, se demandant visiblement si ce dernier songeait à la même chose que lui. Mel fit tranquillement un pas vers l'arrière, histoire de s'éloigner de la boule de poils, quand tout à coup, un grondement puissant surgit à sa gauche. C'est alors qu'apparu un ours de taille adulte et nul besoin de mentionner que ce dernier semblait plutôt en colère. Il n'y avait aucuns doutes quant à la relation unissant ce dernier au petit : maman n'était clairement pas contente! La femelle ours frappa en direction de Caranthir avec son énorme patte griffue et le mercenaire évita l'attaque en effectuant une roulade sur le côté. Il se redressa ensuite et attira l'attention de l'elfe aux cheveux blancs : « Ne reste pas là! Cours! » Visiblement, l'idée de mettre fin à la vie de l'animal ne leur était pas venue à l'esprit! Ils détalèrent comme des lapins, s'enfonçant encore plus profondément dans les méandres de la forêt.

Ses pieds foulaient le sol à une vitesse incroyable et les bruits de pas derrière lui trahissaient bien la présence de Cyredatear qui le suivait de près. Les beuglements de l'ours se rapprochaient. Allaient-ils vraiment finir leurs jours dévorés par une ours femelle enragée?! Ce serait trop bête, voyons! Mel refusait de mourir d'une façon aussi grotesque et dans un réflexe ultime, il agrippa Aelon par le bras et bifurqua vers la droite, le tirant évidemment à sa suite. L'aîné de la famille Caranthir passa au travers quelques buissons et réalisa trop tard que le sol devant lui effectuait une pente abrupte. Il voulu s'agripper davantage à Aelon, sans grand succès. Les deux hommes chutèrent et roulèrent dans la poussière sans ménagement avant d'atterrir dans une étendue d'eau insoupçonnée. L'eau glaciale pénétra sa peau telle une nuée d'aiguilles, ce qui soutira une grimace de douleur au mort-vivant. Sans attendre, Mel leva la tête et constata qu'une croûte de glace trônait au-dessus de sa tête. La seule ouverture possible se situait à l'endroit de l'impact. Il nagea vers la surface et avala enfin de grandes bouffées d'air. Il se rapprocha ensuite de la plaque de glace qui se trouvait devant lui et deux bras puissants l'aidèrent à se hisser hors de l'eau : Aelon avait été plus rapide que lui sur ce coup-là. Le vampire était frigorifié mais satisfait de constater que l'ours ne les suivaient plus. Mieux valait rejoindre la terre ferme avant que l'étendue gelée ne se dérobe à nouveau sous leurs pieds!

– Ça va, toi? demanda le vampire tremblotant alors que leurs pas les guidèrent vers la berge. Rien de cassé? Trouvons un abri avant de mourir de froid.

Jetant un regard aux alentours, Caranthir remarqua qu'ils se situaient au lac de l'Aube, ce qui n'était pas très loin de leur destination d'origine. Pour une fois, Aelon avait vu juste et son petit raccourci les avait bel et bien guidé non loin de la caravane qui se trouvait alors à moins d'une heure de marche. Une fois sur la rive, les deux hommes prirent la décision de retourner directement à la caravane plutôt que de s'arrêter en chemin pour trouver de quoi s'abriter. Toutefois, quelque chose attira l'attention du « zombie du tonneau ». Là, sur la droite, se trouvait une masse sombre sous un arbre. Qu'est-ce que c'était encore? Un masque de méfiance recouvra alors son visage aux traits fins. Mel flanqua un coup sur le bras de son camarade et pointa la créature à fourrure qui était affalée au sol. La curiosité se fit sentir chez le mort vivant, incitant ce dernier à se rapprocher tout en gardant une distance respectable. S'il s'agissait d'un animal mort, pourraient-ils en récupérer la fourrure? Après tout, une couverture de plus était toujours la bienvenue dans leur communauté! C'est alors qu'une odeur canine envahie son flaire très sensible, le forçant à reculer d'un pas et à se couvrir le nez et la bouche du revers de sa manche. Un loup! Mel détestait les cabots de toute sorte, alors ce dernier n'en faisait très certainement pas exception! De plus, il avait encore les yeux ouverts, signe qu'il était toujours vivant!

– Ah merde! Un clébard! fit-il sans pouvoir se retenir. Éloignes-toi de lui, Aelon! Il pourrait te mordre! Et puis, on en sait rien, il a peut-être la rage...

Évidemment, son partenaire se faisait toujours un point d'honneur à faire l'exacte opposé de ce que disait le vampire. C'est donc avec un soupir d'exaspération que Mel l'observa s'approcher de l'animal. Maudit soit cet instinct elfique! En ce moment, cela ne pouvait pas l'exaspérer davantage!

– Non, il n'est pas mignon! cria aussitôt l'ancien elfe aux yeux dorés, faisant de nouveau allusion à M. Grongron, le cochon de lait qu'avait adopté Aelon il y a de cela quelques années. J'ai déjà accepté ton nain de malheur, il est pas question que j'accepte la présence d'un clébard dans la caravane, est-ce bien clair?!
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyVen 4 Mai 2012 - 3:04

- J’en ai marre de patauger dans cette maudite neige, en plus il fait un froid de canard ! Lança le mercenaire tout en arrachant la carte des mains de Melchiam pour y jeter un coup d’œil à la lumière de la lune. Au moins, le ciel s’était dégagé depuis les derniers jours, faisant place à un froid polaire et humide qui transperçait les os.

- Je n’ai pas d’antécédents de nain, et la carte n’est pas dans la mauvaise direction le zombie ! C’est quand même pas de ma faute si le vent s’est levé pour effacer les pistes ?!?

Le vampire attrapa la carte pour tenter de s’en emparer, ce qui irrita Aelon. Non mais, qui les dirigeait depuis des mois sur les routes ? Ce n’était sûrement pas Caranthir, alors au niveau géographie, l’elfe se considérait le plus apte à lire cette putain de carte ! Il entendit soudainement un crac sonore, suivit d’une chute de la résistance de la carte, qui s’était rompue en deux parts. Lâchant un chapelet de juron qui tendait à comparer Melchiam à diverses races, tels que kobold, gobelin et troll des cavernes s’échappa des lèvres pâles alors que son adversaire se massait une tempe, signe de son irritation grandissante. C’était la majeure différence entre les deux ; Melchiam avait une tendance à tout refouler, tandis que le mercenaire était plus du genre à verbaliser ses frustrations ; ce qui lui valait le titre de verbomoteur du groupe. Il attrapa le morceau que lui tendait le vampire, avant de fourrer le tout dans son sac de voyage, et le regarda s’assoir sur un rocher couvert d’une pellicule de neige.

L’elfe resserra les pans de sa cape sur son corps, frissonnant légèrement. Le froid était tolérable lorsqu’ils étaient en mouvement, mais il pénétrait ses articulations, maintenant qu’ils étaient statiques, en train de réfléchir. Maugréant dans sa barbe que de toute manière, tous les foutus chênes qu’ils avaient rencontrés aujourd'hui étaient tordus ; ce n’était donc pas une bonne indication. Le poing sur la hanche, un sourire naquit sur le visage de l’albâtre à la mention que lui non plus ne devrait jamais toucher une carte.

[b]- Si je suis ta logique, on est vraiment dans la merde…Si Fegnar et moi ne pouvons lire la carte, et que tu fais ton dodo beauté durant le jour…il ne reste que Mishaila qui pourra nous guider…


L’elfe gloussa à sa blague, se disant que si la jeune femme servait de guide, ils se retrouveraient bientôt à n’importe quel endroit, du moment qu’il fût le plus éloigné de la destination d’origine… Aelon se remit en route derrière son partenaire de voyage, vers le sud, comme il lui avait dit il y avait de cela une demi-heure environ. Il soupira rondement, et stoppa net lorsque stoppa brusquement, les deux se tournant à l’unisson vers l’endroit d’où provenait le bruit. L’albâtre fronça les sourcils, tentant de définir l’animal ou la chose qui était derrière ce grognement. Sa réponse fut vite mise à jour lorsqu’un petit ours, à peine plus gros que le nain, surgit d’un fourré. Instinctivement, l’elfe ravala le gémissement attendri qu’il s’en allait vomir, ce qui aurait probablement énervé encore plus la princesse du tonneau. Malheureusement, une clochette d’alarme sonna à l’arrière de son cerveau. Bébé ours ne vient jamais seul…Si l’ourson était là…mais où diable était la mère ? Le duo recula en même temps d’un pas, alors que le petite bête voulait vraisemblablement avoir plus d’informations sur les bêtes étranges qui se trouvaient devant l’ursidé. Puis, Aelon entendit un rugissement d’outre tombe, et eut la réponse à son interrogation, alors que la mère émergeait des fourrés, et se levait sur ses pattes arrières, les surplombant nettement en hauteur et en masse. Irritée, la mère frappa en direction du vampire pour le chasser de l’entourage de son petit, et celui-ci fit un roulé-boulé. Le mercenaire, quant à lui, avait reculé d’un autre pas, pour se mettre hors de portée, et tourna sa tête couleur lune vers le vampire qui l’intimait de courir ; ce qu’il fit sans même se faire prier, et ce malgré sa jambe. Fort heureusement, il était dans une bonne journée, et le muscles ne protesta même pas sous l’effort alors qu’il prenait ses jambes à son coup, sur les talons de Caranthir. Soudainement, celui-ci saisit le mercenaire par le bras et bifurqua vers la droite, ce qui fit perdre momentanément l’équilibre avant de le reprendre au dernier moment. L’albâtre n’eut pas le temps de faire un pas de plus, que déjà, le sol s’effritait sous leurs pieds, et ils chutèrent directement dans le lac dans l’Aube. Pourtant, il avait fait bien attention de garder le lac à leur droite, c’était pas compliqué que si on bifurquait dans se sens là, invariablement, ils se retrouveraient le cul à l’eau. Déjà préparer à subir le choc de la glace contre son corps, le mercenaire échappa quand même une bonne partie de son air alors qu’ils plongeaient dans l’eau glaciale. La douleur fut passagère, car il fit bonne grâce de garder sa tête hors de l’eau, ce qui ne fut pas le cas de Melchiam. Cyredatear se hissa sur la plaque de glace sans trop de difficulté et attrapa son compagnon qui nageait maintenant vers lui. Il jeta un coup d’œil agacé à son partenaire, avant de rabattre ses bras contre son corps, ses lèvres bleuissant déjà sous la température.

-Plus de peur que de mal,rétorqua-t-il à Melchiam alors qu’ils mirent en route. Si on marche d’un bon rythme, on devrait atteindre la caravane assez vite, et on se réchauffera en cours de route. Si on reste planté là au contraire, à chercher un abri, les risques de geler sont plus grand j’imagine…

Le duo se mit rapidement en route, espérant se réchauffer alors que leur pas les rapprochait d’un bon feu de camp, de vêtements secs, de nourriture, et avec un peu de chance pour le mercenaire, un peu de chaleur elfique à partager sous une cape. Un sourire niais apparut sur son visage, mais il se garda bien de le faire paraître au frère de la dite intéressée, pour ne pas se retrouver battu à mort par celui-ci. Alors qu’il marchait derrière lui, quelque chose sembla attirer l’attention du cadavre ambulant. Son regard d’acier tentant de trouver l’objet de l’attention de celui-ci, et il se posa sur une masse enroulée au pied d’un arbre. Interrogateur, il regarda Melchiam reculer en se couvrant le nez ; il savait qu’il n’aimait pas les chiens, mais il y avait quand même une limite.

- C’est qu’un loup, c’est pas dangereux tout seul, seulement en meute, et celui-là n’a pas l’air d’avoir la sienne à proximité, sinon nous les entendrions. fit-il en s’approchant de la bête, restant néanmoins à une distance respectable – c’était un animal sauvage après tout.

Il n’avait pas l’air blessé au premier abord, et la lueur d’intelligence qui émanait de ce regard intéressa encore plus l’elfe, qui n’avait visiblement jamais rencontré de loup-garou, du moins, pas d’aussi près.

- Il n’a pas l’air blessé, simplement épuisé, et avec la température, il court probablement à sa mort en restant à découvert. Et qui dit que j’avais l’intention de le ramener avec nous. Oui tu as accepté mon nain, mais j’ai accepté ta sœur aussi, et un chien pourrait nous servir à garder les bœufs lorsqu’on partira. J’apprécierais bien avoir un œil qui surveillerait en permanence mes bêtes lorsqu’elles sont à l’étable. Ça m’éviterait de passer mes nuits avec eux, et de profiter d’autres choses.

De son sac, il sortit une lanière de viande séchée, qu’il laissa par terre, à portée de l’animal, et quelque chose attira son attention à son tour. Du menton, il pointa le sac et le trident qui gisaient un peu plus loin, et se recula d’un pas de plus. Ce n’était donc pas un loup ordinaire… Ce qui était encore mieux !

- T’es pas obligé de rester comme ça petit, on va pas te faire de mal, mais je crois que tu n’as pas choisit le meilleur endroit pour te reposer. Notre caravane n’est pas très loin, tu pourrais reprendre des forces avec nous avant de reprendre la route. Et qu’est-ce que tu fais loin de ta meute ?

Aelon se releva en grinçant, et jeta un coup d’œil à Melchiam qui chercherait probablement encore des raisons pour éviter de se retrouver à moins de cent mètre de tout ce qui avait la terminaison lupus dans son terme générique. Mais le mercenaire était le propriétaire de la caravane, et il pouvait donc inviter quiconque à venir se réchauffer en leur compagnie.

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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptySam 5 Mai 2012 - 1:47

Le museau contre la neige, elle aurait préféré sombrer dans ses volatiles rêveries. Le froid n'était pour l'instant pas un soucis, son épaisse fourrure formant le plus sûr des mentaux. Son souffle dessinait des danseuses de brume dans l'air cristallin, exécutant un ballet plein de grâce qu'elle suivait de ses étranges yeux verts. Quelque part, elle aussi, elle était une de ces danseuses de brume. Réelle ou non ? Présente mais évanescente. Évanescente... Elle le savait. Un jour elle s’évanouirait. Comme un souvenir, s'effilochant avec le temps. Elle redressa doucement sa tête, observant les deux hommes qui apparaissaient. Un elfe et un vampire, elle les sentait. Leur fragrances à la fois puissantes et aériennes, comme celle de tout les vagabonds. Ce fut le vampire qui la nota le premier. Le petit geste précieux à souhait qu'il fit, le galant homme, pour se couvrir le nez de sa manche arracha un sourire intérieur des plus narquois à la louve au pelage moiré de bien des teintes. Elle se redressa légèrement sans pour autant se relever, faisant sautiller sur son poitrail le pendentif bleu azur qu'elle ne quittait jamais. Les deux hommes traitèrent un instant de son cas, comme l'on parle d'un adorable chien abandonné que l'on hésite à recueillir. Le pour et le contre ayant tout deux des très bons arguments. Elle les écouta débattre, sa queue gigotant d'amusement de temps en temps devant le regard désespéré du vampire qui se voyait déjà supporter un  ''cabot''.

#Qu'est-ce qu'elle a la tique ? Pas suffisamment sniffé ou mordu aujourd'hui ? # fit-elle, ses yeux roulant dans leurs orbites d’exaspération.

L'elfe déposa devant-elle une lanière de viande, cherchant visiblement à l'amadouer ou à la mettre en confiance. Il n'avait peut être pas le même passé de dresseur qu'elle mais de par sa douceur et la sincérité de ses gestes, même un écureuil irait saisir quelques noisettes sans crainte. Bien qu'elle ne se compare nullement à un écureuil, ne déformait point mes propos, elle examinait seulement ses geste. Une brise légère telle une caresse sur le paysage porta jusqu'à ses narines l'odeur de ce petit bout de viande. Son estomac fit une embardée pour si peu, exaspérant Selemba. Avant de faire le moindre mouvement elle l'examina du regard, n'ayant pas le moindre scrupule à le dévisager. La clarté de sa chevelure faisait échos à celle de ses yeux. La finesse de ses traits, de sa silhouette. Trop de blancheur au goût de la demoiselle mais elle devait bien avouer que ces deux là n'étaient pas désagréables à regarder bien que radicalement différents. L'elfe brisa momentanément le fil de ses pensées, juste après avoir repéré sa sacoche (Tien, comprenait-il qu'il avait bien plus qu'un chien ou même un loup devant lui ?), proposant généreusement de l'abriter pour un temps. Deux voix hurlèrent immédiatement dans la tête de la jeune femme. Appelons les Fatigue et Orgueil.

# Tu ne peux pas faire ça ! Regarde les, leurs lèvres sont bleuies par le froid et leur vêtements détrempés, ils crèveraient de froid en quelques heures sans cette fameuse caravane . Pour peu qu'elle existe et qu'ils ne veuillent pas ta peau pour se réchauffer.
- Mais arrête un peu d'être si crétine ! Ils ne sont pas si idiot, et vu leur état le dépeçage ce n'est pas pour maintenant.
- Personne n'est gentil gratuitement.
- Les personnes comme moi, non c'est sûr. Mais des réponses assouvissant la curiosité sont aussi de précieuses monnaies d'échange. ''


Super, elle devenait tout simplement dingue. La louve secoua son énorme tête, cessant son incongru soliloque. Fatigue fut plus forte qu'Orgueil et enfin elle se dressa sur ses quatre pattes, tournant un instant le dos aux deux hommes pour saisir délicatement l'imposante sacoche entre ses dents. D'une patte elle en ouvrit le rabats et dégagea le trident pour fouiner l'intérieur de sa truffe jusqu'à sortir la cape de cuir pour revenir avec le tout vers les deux inconnus. Un fascinant instant la silhouette ondula, bête et femme se superposant dans une osmose interdite. La haute silhouette se saisit d'un mouvement lent et délicat de la cape dans laquelle elle s'enroula avant de dévisager une fois encore les étrangers à travers ses yeux nouveaux. Bleus, cette fois. Les frissons commencèrent insidieusement à parcourir sa peau tels autant de guerriers glacés désirant conquérir les terres caramel. Elle les balaya mentalement, sachant pertinemment que la cape la réchaufferait vite et qu'elle ne resterait pas sous cette forme. D'un geste à la fois moqueur et élégant elle saisit la lamelle de viande, l'approchant d'elle sans encore la croquer. Bien qu'elle en saliva mais préférait y renoncer plutôt que l'avouer. C'est une chose meurtrière que l'arrogance. Sa voix avec un accent étranger que le temps n'avait jamais annihilé perça le silence surpris qui se posait sur le paysage comme une énième couche de neige.

''Je serai bien évidemment ravie de garder votre bœuf messieurs. Mais je ne vous le conseille que peu. ''

Un sourie à la fois carnassier et taquin tordit ses lèvres révélant son coté roublard sur son visage pourtant si doux. Du fait qu'elle vienne tout juste de reprendre sa forme humaine, ses cheveux semblaient plus hirsutes encore car si son bandeau orange n'avait techniquement aucune utilité, il donnait tout de même l'impression d'un minimum d'ordre. Qu'elle bien insolute tableau dressait-elle ? À moitié nue dans la neige mais nullement gênée, une cape enroulée négligemment autour de sa silhouette comme seule barrière entre elle et le froid. Et son air hagard en cet instant. Inconsciente de tout cela, nageant dans sa bulle (ou le potage selon les points de vue), elle reprit :

''Je n'ai nulle meute pour l'instant, vous ne risquez rien. Et j'accepte avec joie votre proposition avec joie. Je ne saurai refuser un peu de chaleur et de nourriture, n'en déplaise à cette tique hystérique '' fit-elle en appuyant le vampire de son regard, lui imposant sa présence plus que de mesure avec un certain sadisme.

Elle le fixa suffisamment longtemps pour savourer le fait d'embétouiller quelqu'un puis se laissa aller à une moue résignée. Elle mordit sans vraiment s'en rendre compte dans le morceau de viande qu'elle tenait toujours dans sa main gauche. Deux bouchées et il n'en resta plus que l'odeur persistant sur sa peau et le goût traînant un instant encore sur sa langue. Elle fit un pas vers le duo et acheva tout en quittant la cape, se retrouvant totalement nue sans la moindre pudeur .

'' Prenez ceci, fit-elle en tendant le morceau de cuir, il me sera plus aisé de me déplacer sous ma forme lupine et vous avez tout deux l'air d'en avoir plus besoin que moi, je serai bien embêtée si vous mouriez de froid en chemin et mon repas avec. Messieurs, je vous suis. ''

Un nouveau sourire taquin déforma ses lèvres. Il semblait que tout en elle exprimait ses pensées, comme un livre ouvert. Impression loin de la réalité mais, curieusement, indéniable avec les sentiments positifs. La cape était bien assez large pour qu'ils si blottissent tout deux en se serrant un peu mais quelque chose lui disait que le vampire lui trouverai une bien trop mauvaise odeur pour accepter. Selemba n'avait aucune haine ou réticence envers la moindre espèce mais n'ignorais pas que ce n'était pas le cas de tout le monde. Les gens peuvent être incroyablement étroits d'esprit. Mais revenons à nos moutons. Un fascinant instant la silhouette ondula, bête et femme se superposant dans une osmose interdite. Les pupilles aussi vertes que la foret fixant tour à tour le vampire et l'elfe
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyMar 8 Mai 2012 - 6:15

Un air courroucé trainait sur son visage aux traits fins. Il détestait les clébards et Aelon le savait très bien! Ce ne fut donc pas une surprise lorsque l'elfe mentionna les bienfaits qu'apporterait un loup parmi leur petit groupe bigarré. Ce dernier pourrait garder les bovidés... il pouvait les manger aussi, mais ça, il n'en faisait pas de cas visiblement! Un soupir d'exaspération jaillit de sa bouche légèrement bleuté par le froid glacial qui trônait étrangement en Ephaëlya depuis quelques mois. Toutefois, cela ne sembla pas gêner le mercenaire outre mesure, car ce dernier eu la « brillante » idée de nourrir la bête avec une ration de viande séchée. Le mouvement de menton qu'effectua Cyredatear attira l'attention de Caranthir en direction d'un énorme sac de voyage ponctué d'un étrange trident surmonté de cornes. Cette vision rendit le « cadavre » perplexe pendant quelques instants, car ces objets trahissaient visiblement la véritable nature de la bête : il ne s'agissait pas d'un loup ordinaire. Ça, c'était le comble! Non seulement le vampire devrait tolérer la présence d'un sac à puce, mais celui-ci était en fait un lycan! Rien de moins! Pour être tout à fait honnête, l'ancien elfe n'avait jamais côtoyé de représentant de cette race, mais il avait entendu parler de leur sale réputation. Selon les dires de certains, une guerre perdurait depuis des lustres entre les deux races, ce qui poussait Melchiam à se méfier encore davantage ; rien ne lui garantissait que l'animal n'allait pas tenter de mettre fin à ses jours pendant la journée! Un grondement sombre retentit du fond de sa gorge alors que son partenaire de travail lui proposait de les accompagner jusqu'à la caravane afin de lui permettre de reprendre des forces. Vraiment, Aelon se foutait royalement de sa gueule... Il n'avait pas la moindre considération pour le vampire et maintenant il en avait la ferme conviction.

Les bras croisés sur la poitrine, le mercenaire mort-vivant toisait l'animal alors que bouillonnait en lui une rage entièrement dirigée envers son compagnon de toujours. Des plans machiavéliques germaient dans son esprit alors que Caranthir se promettait de se venger de l'albâtre. Dès leur arrivée dans une cité, le vampire allait enfermer l'elfe dans une écurie, histoire de solliciter un peu sa peur insensée des chevaux. Peut-être serait-il alors plus compréhensif à l'avenir? Un sourire en coin perla sur ses lèvres un instant alors qu'il s'amusait de la situation imaginaire. Il risqua même un léger gloussement, quand soudain, quelque chose d'étrange se produisit : le loup s'avança vers eux avec une cape en cuir dans la gueule lorsque son corps ondula en une forme hétéroclite pour ensuite laisser place à une damoiselle à la chevelure hirsute. Sa peau bronzée contrastait avec la blancheur de la neige alors que ses yeux, couleur saphir, pétillaient d'intelligence. À première vue, elle était plutôt grande pour une femme, bien que beaucoup plus petite que le vampire qui la surplombait presque d'une tête. La cape de cuir entourait ses épaules et masquait sommairement sa nudité évidente. Jamais Mel n'avait vu un être comme elle et sa bouche légèrement ouverte trahissait superbement son étonnement face au tableau singulier que représentait la jeune femme. Un air à la fois carnassier et taquin voguait sur ce visage aux traits si doux alors qu'elle se mordillait la lèvre inférieur. Étrangement, la damoiselle aux airs sauvages représentait un exotisme excitant aux yeux du vampire... ne serait-ce de son odeur canine et du danger qu'elle représentait.

Après quelques instants de silence, la curieuse damoiselle prit enfin la parole, déclarant avec un accent singulier qu'elle n'appartenait à aucune meute et acceptant l'offre d'Aelon, au grand dam de Melchiam. Elle ponctua sa dernière phrase d'une insulte destinée au « cadavre ambulant », ce qui piqua ce dernier au vif. Tique hystérique?! Lui? Non mais quel culot! Son air hagard fit place à un expression irritée au même moment où la sauvageonne plantait son regard dans l'ambré des iris de Caranthir qui ne broncha pas. Il n'allait très certainement pas plier l'échine devant une catin partiellement enrobée de fourrure! Non mais! Le contact optique perdura l'espace de quelques instants, puis elle céda avec une moue résignée, mangeant sa viande par le fait-même. Elle s'avança ensuite vers eux et fit glisser sa cape sur la peau caramélisé de ses épaules nues. Certes, Caranthir était un vampire, mais il était aussi un homme! Ainsi donc, la vue d'un corps aussi bien sculpté captiva son attention. La jeune femme possédait un physique superbement athlétique surplombé d'une poitrine généreuse qui rendait probablement d'autres femmes jalouses. Un petit bijou ornait son nombril et un pendentif azur trônait en maître entre ses seins. Bref, elle était d'un exotisme troublant et d'une beauté captivante. Un soupir glissa entre les lèvres du damné alors qu'il se força à s'arracher à cette vision perverse! Tout ça n'était qu'illusion! Certes, elle était sublime, mais elle était aussi très dangereuse! Il le sentait tout au fond de lui! Les lycans représentaient l'ennemi! Il ne devait jamais l'oublier. Elle ondulait du corps telle une sirène pulpeuse, mais dès la première occasion, elle tenterait le tuer. Ce fut donc avec un grondement qu'il sentit son odeur de clébard alors qu'elle remettait sa cape à Aelon, probablement dans le but de les berner davantage. Ainsi, le vampire refusa l'invitation de son partenaire alors que ce dernier lui proposait – dans un élan de générosité hors du commun – de partager l'épais tissu de cuir afin de bénéficier d'une chaleur supplémentaire. Ramenant son attention sur l'étrangère, le « zombie du tonneau » constata avec surprise qu'elle avait reprit sa forme animal. Voilà qui le troublait beaucoup moins! Ainsi donc, la forme canine était souhaitable comparativement à la forme humanoïde!

– En route, marmonna-t'il alors qu'il prenait les devants, ses jambes s'enfonçant dans la neige jusqu'aux genoux.

Entre-temps, les flocons s'étaient mis à tomber en quantité industriel et le vent s'était soudainement levé. Il ne manquait plus que cela! S'ils n'accéléraient pas le pas, ils se retrouveraient coincés dans une tempête! Le souffle court, le défunt mercenaire mit un pas devant l'autre et trébucha à quelques reprises à cause du froid et de la fatigue. Le vent glacial lui fouettait le visage et du givre se formait dans ses cheveux jusque là trempés. Bientôt, l'averse de neige était telle qu'il avait du mal à distinguer le sol de l'horizon. Le vampire leva son regard doré et scruta les alentours du mieux qu'il pu et repéra, à sa droite un amoncellement de rochers. Il leva alors une main et fit signe à ses compagnons de route de le suivre. Il se dirigea en direction de ce qui semblait être le début d'une montagne et fut surprit d'y découvrir une crevasse. Instinctivement, Caranthir dégagea celle-ci de ses mains glacées et constata que l'entrée était juste assez grande pour permettre à un homme adulte de pouvoir s'y glisser. Il somma donc à ses camarades de l'attendre quelques instants et se glissa dans la crevasse entre deux immenses rochers. Une petite grotte s'étendait alors devant lui, naturellement créer par quelconque éboulement datant de plusieurs centaines d'années. L'endroit était suffisamment grand pour les trois individus et constituait une bonne protection contre le vent et le soleil. Le toit de la grotte n'était toutefois pas tellement haut, forçant le vampire à se pencher pour se mouvoir. Il s'assura donc qu'aucunes créatures mesquines ne s'y trouvaient puis revint à l'entrée de la crevasse où il sortit le haut de son corps.

– L'endroit est désert. Je suggère que nous restions ici le temps que le blizzard se calme, fit-il d'une voix suffisamment forte pour couvrir le sifflement du vent. De toute façon, je doute que nous puissions aller plus loin ce soir. Aelon, tu vois les branches cassées là-bas? Emmène les dans la grotte, je crois que nous pourrons y faire un feu sans problèmes. De toute façon, nous devons impérativement nous réchauffer...

Puis, le vampire revint dans ce qui semblait être l'ancienne tanière d'un ours et attendit quelques instants que la lycane le rejoigne. De ses mains tremblantes et bleutés, il sortit de son sac deux pierres à feu. Aelon revint avec le bois concassé et Mel fit un cercle au sol avec des cailloux trouvés dans la grotte. Il frappa ensuite ses pierres à feu l'une contre l'autre à quelques reprises, créant ainsi des étincelles. Le brasier mit plusieurs minutes avant de s'allumer et de propager ses effets bienfaiteurs. Le vampire poussa alors un soupir de satisfaction et se laissa choir contre l'une des parois de pierres de la grotte. Il jeta à son partenaire un regard fatigué avant de rapprocher ses mains glacées de l'onde de chaleur créée par les flammes. Puis, il tourna la tête et posa son regard calculateur sur la louve qui n'était pas bien loin d'eux. Il la scruta du bout des oreilles aux bouts de pattes, tentant vainement de deviner la façon dont elle s'y prendrait pour l'assassiner. Allait-elle le pousser dans le brasier? Où encore attendre qu'il dorme pour le traîner lâchement sous le soleil? La décapitation était aussi une technique qui ne devait pas être sous-estimée... Il serait si simple pour elle de se saisir de l'une des armes des deux hommes pour ensuite trancher net la tête du « cadavre ambulant »! Melchiam était las et fatigué... sans mentionner qu'il était affamé : il ne s'était pas alimenté cette nuit. À cette constatation, l'ancien elfe se racla la gorge et alla s'installer de l'autre côté du feu, à l'opposé d'Aelon. Étrangement, il n'avait aucune envie de s'abreuver à même l'étrangère, comme s'il savait instinctivement que le sang de lycan était nocif pour les vampires. Le mort-vivant ramena ensuite son regard vers le brasier et fixa la danse effervescente qu'effectuaient les flammes contre le bois.

– Comment t'appelles-tu? demanda-t'il enfin à l'intention de la louve, sa voix résonnant contre les parois rocheuses. Comment se fait-il qu'on t'ait trouvé seule comme ça en pleine nature? Tout le monde sait que les clébards se tiennent en bande... alors j'en viens à me demander la chose suivante : pourquoi est-ce que toi tu es seule? Puis, tranquillement, il arracha son regard doré du feu pour ensuite le poser sur l'inconnue. Pour ma part, je me nomme Melchiam... mais je ne peux pas dire que je sois particulièrement enchanté de te rencontrer.

Le dos adossé contre un rocher, il sentait la fatigue peser lourd sur ses épaules. Le jour arriverait très bientôt, il le sentait jusqu'au plus profond de son être. Toutefois, il n'avait absolument pas l'intention de dormir en sa présence. Pour être tout à fait honnête, la louve était la première créature qu'il craignait réellement, bien qu'il aurait préféré mourir plutôt que de l'admettre! Ouais... il avait peur d'elle. Peur qu'elle ne s'en prenne à lui ou à Aelon alors qu'il se sentait si affamé, si épuisé... si vulnérable. À l'extérieur, la tempête avait atteint son paroxysme, sifflant bruyamment contre l'entrée de la grotte. Mel eu alors une pensée pour sa soeur et pour le nain. Il espérait franchement qu'ils aient eu la brillante idée de se rendre à l'auberge la plus près afin d'y trouver refuge. De plus, ses pensées voguèrent pendant un instant vers l'étendue blonde et soyeuse que représentait la chevelure d'une certaine vampire... Il arrivait sans peine à se remémorer son parfum si envoûtant... Avait-elle trouvé un abri afin de s'extirper à la colère glaciale des dieux? Mel secoua lentement la tête et ramena son attention sur les deux individus qui étaient présents en ces lieux.

– Ne t'inquiètes pas, lança-t'il à Aelon. Mishaila et Fegnar ont surement mené les bêtes dans un endroit sûr. Tu te rappelles de l'auberge que nous avons croisé avant d'arriver ici? Je suis persuadé qu'ils y ont trouvé refuge. On peut faire confiance à Mishaila...

Pendant un instant, une vague d'inquiétude traversa son visage. Le vampire se frotta ensuite les yeux, sentant la fatigue l'agresser davantage alors que la clarté faisait tranquillement irruption. Surtout, il ne devait pas dormir...
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyMer 9 Mai 2012 - 1:33

À voir la tête que faisait Melchiam, c'était plus que certain qu'il était en furie contre lui, mais Aelon n'avait pas vraiment peur du vampire. Un sourire s'esquissa sur son visage d'albâtre alors qu'il se disait qu'il était pour payer cher ce caprice. Son attention revint vers le loup, alors qu'il revenait vers eux avec une cape en cuir...mais pour quelle raison? Interloqué, il regarda la bête devenir femme, et par mère nature, quelle femme! Ce n'était donc pas un loup, mais une louve! La bouche lui ouvrit, telle une carpe hors de l'eau en admirant les caractéristiques très impressionnante de leur nouvelle rencontre. Et puisqu'il était un homme lui aussi, il lorgna un peu plus que nécessaire vers les courbes qui se voilèrent du cuir de sa cape. Il ne reprit contact avec la réalité lorsqu'il entendit cette voix suave, qui avait un accent de je ne sais où, et qui lui envoyant un frisson le long de la nuque.

Elle semblait sortir directement d'une bande d'amazones dont il avait souvent entendu parlé...Et ironiquement, il venait de trouver une personne qui avait les cheveux encore plus en bataille que l'elfe. À l'expression tique hystérique, il eut un gloussement cynique. Et bien, il commençait déjà à apprécier la jeune femme. Probablement qu'une autre présence féminine ferait du bien à Mishaila, qui se plaignait toujours d'être entourée d'homme; il doutait cependant que la lycane soit du genre à aimer parler couture.

- Alors ça nous fait plaisir de vous compter parmi nous pour l'instant. Mettons nous en route le plus vite possible, avant qu'on se transforme en glaçons.

Il attrapa la cape et les effets de la jeune femme qui redevenait bestiale, avant de se mettre en route derrière Melchiam, après, bien sûr, s'être enveloppé de l'épaisseur supplémentaire. Alors qu'ils marchaient, le mercenaire réfléchissait à des choses et d'autres. Comme par exemple; si un vampire gèle, est-ce qu'il meurt? Parce qu'à la base, il était déjà mort...Déjà que l’aîné des Caranthir respirait était assez pour troubler l'albâtre; un mort qui respire...c'était sans queue ni tête. Le vent se mit à se lever et bientôt, le trio se retrouva à patauger dans un début de blizzard qui ne semblait pas vouloir se calmer de ci-tôt. Il fallait absolument se trouver un endroit où s'abriter, il en incombait de leur vie! Gardant la tête baissée pour se protéger de l'intempérie, il vit de justesse la main de Melchiam se lever pour les faire dévier vers la droite. Le ciel déversait une rage glacée, se vengeant d'on ne sait quoi. Mère Nature devait en vouloir à quelqu'un pour se déchaînée comme une furie. Il vit le mercenaire s'engouffrer dans une crevasse qui s'étendait devant eux. L'albâtre attendit patiemment l'approbation de son partenaire de travail, même s'il commençait gravement à se les geler dehors. Dès que le signal fut donné, l'elfe se rua à l'intérieur, passant près de se heurter la tête contre le plafond, qui était moins haut que ce qu'il avait imaginé. Avec un soupir, il jugea cependant que le vampire avait le meilleur plan, et sortit à nouveau pour ramener du bois. Il y en avait assez pour toute une nuit, s'ils faisaient attention à ne pas gaspiller...

Le brasier fut rapidement allumé, et l'elfe en profita pour se débarrasser de ses vêtements gelés qu'il mit à sécher. Vêtu comme à son premier jour, il s'enroula à nouveau dans sa cape, qui, grâce au vent, n'était plus du tout humide. Prenant soin de cacher l'ampleur de sa blessure à la cuisse droite, il tendit le morceau de cuir à la jeune louve pour qu'elle puisse elle-aussi se réchauffer.

- Tu devrais peut-être retirer quelques vêtements pour ne pas geler entièrement Melchiam. Tu sembles fatigué partenaire... Tu devrais te reposer.

Tournant la tête vers la louve, il admira la bête en question. Elle semblait forte et en bonne santé; une bonne addition pour la caravane, et il ne manquait jamais de bras pour le boulot qu'il faisait. De plus, elle était déjà armée, ce qui montrait qu'elle était capable de se battre, ce qui était un atout considérable. Les bons guerriers étaient rares dans ce pays. La dernière chose qu'il lui restait à vérifier, était de savoir si elle était pour leur planter un poignard dans le dos à la première occasion. Il eut un soupir léger, et habilla son visage d'un sourire.

- Pour ma part, je m'appelle Aelon, et je suis enchanté de faire la connaissance d'une si charmante femme!

Il lui tendit une main qui s'était lentement réchauffée, avant de la replonger dans sa cachette, bien au chaud dans sa cape. Il observa ensuite son collègue, les sourcils légèrement froncés; il connaissait ce genre d'expression sur le visage du vampire, en plus du fait que le l'albâtre savait très bien qu'il ne s'était pas sustenté cette nuit. La question était : combien de temps un vampire pouvait-il penser sans s'abreuver avant de devenir fou? Au fond de lui, il espérait que ça pouvait prendre plus qu'une journée, avec l'espoir que le blizzard ne durerait pas plusieurs jours. Il sortit de sa bulle lorsqu'il entendit la voix de Melchiam qui se répercutait sur les parois de la caverne.

- À vrai dire, la caravane, Mishaila et Fegnar sont présentement le dernier de mes soucis...Si cette maudite neige pouvait bien cesser, ça ferait mon affaire...

L'elfe s'était levé, et lentement dirigé vers l'entrée de la grotte. Toujours emmitouflé de pied en cape, il s'appuya contre la paroi et regarda la danse furieuse des flocons de neiges, orchestré par un vent terrible. Non, il n'y avait pas de signe d'accalmie... Le mercenaire étouffa un bâillement et remonta la fourrure le long de son cou, camouflant ainsi le collier massif en argent qui l'enserrait. Il finit par revenir plus près du feu, pour se réchauffer un peu plus.

-Ça ira Mel s'enquit-il?Si tu dois dormir, fais-le, ça m'étonnerait que tu puisses mourir de froid...t'es déjà mort de toute manière. Et on est au chaud et à l'abri du vent surtout.

Le mercenaire alla chercher une ratio de viande séchée qui restait dans son sac. Comme à son habitude, l'elfe était affamé. Il mordit à pleine dent dans le morceau de viande salé, avant d'en offrir à nouveau à Selemba. Il fit passer le tout avec une gorgée de sa gourde, qui n'était malheureusement pas remplie d'eau. Quoi de mieux qu'un petit coup d'eau de vie pour se mettre du feu dans les jambes? Par réflexe, l'albâtre caressait sa vieille cicatrice, qui, bizarrement, ne le faisait pas souffrir, probablement encore engourdie par le froid. Pour une fois que la température jouait en sa faveur. Son regard retourna vers la louve. Il ne se doutait en rien que les deux races en sa présence était ennemi génétique depuis des générations. Mais d'un côté, si deux elfes, un vampire et un nain pouvaient se tolérer dans l'espace restreint de la caravane, ne pouvait-il pas y avoir une chance que Mel et Selemba finissent par s'entendre? Reprenant une lampée du liquide qui lui brûla la gorge, il glissa l'acier de ses yeux vers le vampire.

- La tempête va sûrement durer toute la nuit, va falloir que tu te cache pour la journée...Donc il va falloir attendre à demain soir avant de pouvoir rejoindre la caravane. Je pourrais partir devant pour rejoindre Misha et Fegnar, mais je suis un peu réticent à te laisser seul ici pendant que tu dors... Je ne suis pas sûr non plus que Korthar et Daelia puissent se rendre jusqu'ici...Déjà que les routes vont être très difficile à partir de ce jour... Va falloir tirer et pousser pour les faire avancer, ou encore attendre que les routes se dégagent...T'en penses quoi Mel? Et toi Selemba, ton instinct te dit quoi?
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptySam 12 Mai 2012 - 2:06

Et la louve se mit à trottiner gaiement, frétillante d'une nouvelle vague d'énergie roulant dans sa cage thoracique, s'écrasant contre les côtes de ne pouvoir en sortir et noyant les poumons jusqu'à ce que le merveilleux flot se tarisse, la laissant aussi vide que précédemment. Ce vide, elle n'en avait pas encre pleinement conscience. C'est l'Absence qui habite les âmes errantes, les désillusionnés de ce monde qui ne savent plus à quoi rime l’existence. Mais qu'importe. Là n'était pas la situation actuelle. Alors elle occultait cette possibilité comme elle faisait table rase sur le passé. La fatigue avait quitté ses membres, pour un instant, et son esprit se libérait de ses réflexions existentielle menaçant plus de la rendre folle ou marasme que de lui apporter une quelconque réponse viable. Selemba évoluait par bonds dans la neige, l'épaisse couche immaculée arrivant par moments à son ventre ne lui facilitant pas la tâche pour ce qui était de marcher. De loin elle aurait pu ressembler à un louveteau agité si les arbres chétifs n'avaient pas souligné l'épaisseur de sa carrure. Flamme au pelage tranchant la blancheur qui avait fait sien tout le paysage. Les deux hommes marchaient d'un bon pas. Parfait ! La louve grogna intérieurement. La neige. Le ciel sentait la neige. Ne l'avait vous jamais remarqué ? Le ciel avant la pluie a une odeur suave qui, alors qu'il n'est pas encore tombé une goutte, rappelle déjà le parfum forestier de la terre mouillée. L'odeur de la neige est plus délicate, évoquant plus la roche que les bois. Et l'air en était embaumé, chose difficile à remarquer la neige étant déjà plus que présente au sol. De cette odeur délicatement rocheuse, ciel et terre s'unissant dans une même couleur. Zut, le dégel n'était donc pas pour demain.

Un instant elle hésita, désirant le dire aux autres mais un bref regard vers le ciel lui signala que cette erreur était sans doute vaine et que parler leur ferait perdre du temps. Hors, si ce temps il le mettait à profit, ils atteindraient sans doute la caravane. L'elfe avait dit qu'elle n'était pas trop loin et Selemba le menaça mentalement de lui grignoter un bras ou deux si jamais il la faisait marcher encore longtemps dans cette poudreuse collante... et envahissante. Avec un couinement glacé elle secoua sa tête au long museau, quelques flocons narquois se décidant enfin à sortir de son oreille. Brrr. Plus désagréable encore que de se faire souffler dans l'oreille. Brrr bis. Et c'est mi-marchante mi-sautillante qu'elle avançait, imaginant secrètement le bœuf en train de rôtir. Un beau morceau, à ne pas en douter. Le vampire avait peut être raison de ne pas aimer les cabots. En parlant de ce dernier, elle l'observa un moment sans s'arrêter pour autant. La courbe tendue de ses épaules, les tressaillements faisant se resserrer ses points, se foulée se raidissant de temps à autres. Il exprimait à lui seul toute la tension qui régnait entre leurs races. Et alors même quelle se faisait cette réflexion avec un brin de sarcasme, son oreille duveteuse tressaillit nerveusement sur son crâne lorsque l'homme brun fit un simple mouvement brusque. Ils étaient tout deux parfaitement prêts à se dire des mots doux et passer à des merveilleux aveux pleins de tendresse.

Il n'en auraient pas le temps car les flocons envahirent le ciel, le vent décidant de les accompagner, cinglant au passage leurs visages. Ou la truffe dans le cas de Selemba. Très vite son dos sur lequel les cristaux blancs ne fondaient fut tapissé de cette blancheur des plus envahissante. La Sauvageonne se voyait déjà mourir ensevelie sous la neige. Elle rêvait d'une fin plus glorieuse. S'était aussi stupide qu'un proverbe qu'elle tenait de James, son créateur, qui jaillit de son esprit : Les cocotiers peuplant les plages ont fait bien plus de morts que les requins peuplant les mers. Ses yeux perçant l'air épais et trouble pour ne pas perdre la troupe de vue. Le froid commençait à l'atteindre désagréablement malgré son épais pelage. Ce qui fit germer une question : Un vampire peut-il geler ? Quelques instant plus tard ledit vampire ayant suscité la question lui fit croire que oui de sa voix don les échos étaient presque arrachés à ses oreilles par le vent hurleur. La créature onirique aida l'elfe qui venait de se faire appeler Aelon, un nom fluide et élégant tout en restant simple, ramassant autant de bois qu'elle le put dans sa gueule en espérant que son imposante sacoche ne gênerait pas l'homme à la chevelure argentée. C'est avec bonheur qu'elle s'engouffra à son tour dans la petite grotte, savourant le fait de ne plus sentir le vent pénétrer jusque dans ses os. D'un œil méfiant elle observa l'abri. Elle n'avait rien à reprocher à cette cachette de fortune si ce n'est le plafond suffisamment bas pour en devenir angoissant. Car si la demoiselle n'était pas vraiment claustrophobe, cette masse semblait oppresser sa poitrine, empêchant ses poumons de se remplir intégralement.

La louve s'affala négligemment, fermant les yeux quelques secondes ce qui suffit à stopper l'angoisse naissante. Reprenant ses affaires, elle redevint humaine, sa silhouette accroupie semblant parfaitement à sa place dans cet espace primitif simplement éclairé par un feu précaire. Et un instant magique les flammes semblèrent vouloir graver son ombre sensuelle sur la parois rocheuse. Une seule déchirure sur cette peinture rupestre. La cicatrice barrant son dos, ignoble signature reconnaissable entre toute : celle d'un fouet. Elle se revêtit de son short et de son bandeau en un rien de temps, s'enroulant dans sa cape sans pour autant emmitoufler. Il faut dire que si un chien a une température corporelle d'au moins 38,5°, celle-ci est encore légèrement supérieur chez le loup. Pratique. Avec un sourire aimable elle saisit la main d'Aelon, appréciant à sa juste valeur cette politesse dont le vampire ne s’embarrassa pas. Melchiam... sonorité aussi élégante que le prénom de l'elfe mais plus compliqué, comme emprunt d'un certain snobisme. Il lui convenait donc à merveille quoique ''tique hystérique'' lui paraissait plus approprié. Sa voix nullement agressive répondit sans la moindre gène :

''Mon nom est Selemba. Et si les lycans préfèrent généralement vivre en meute, ce n'est en rien une obligation. De la même manière que tu as choisi de rester avec ton ami plutôt qu'avec les vampires, je ne suis pas parmi les miens pour l'instant. ''

Elle n'ajouta rien, un simple regard moqueur répondant à la dernière pique de la tique. Il n'était pas enchanté ? Et bien il devait vite faire des concessions car ils étaient coincés ensemble et ce pour un moment. Son sourire carnassier trahissait ses pensées mesquines, elle en était certaine et le fait que Melchiam le comprenne bien l'amusait follement. Les deux hommes échangèrent quelques paroles concernant des noms inconnus. Elle se souvient de leurs mots près du lac. Mishaila et et Fegnar étaient donc les noms de la sœur de Melchiam et du nain (quoique le nom de e dernier eut put être porté par le bœuf tant il était inidentifiable) . Deux vampires (car l'idée que la tique ne soit pas un vampire de naissance n'avait pas encore effleuré l'esprit de la Sauvageonne), un elfe et un nain, cette troupe bariolée était bien des plus insolites. Aelon conseilla à son ami de dormir. La demoiselle ricana. Il ne le ferait pas. Il sentait la méfiance tout comme elle. La différence étant que c'est l'attitude du vampire qui la mettait mal à l'aise là où lui.. se méfiait pour elle ne savait qu'elle raison. Mais on est jamais trop prudent. L'elfe à la chevelure claire semblait plus serin mais nul doute que sa confiance n'était pas entière. À raison. Acceptant avec gratitude un autre lambeau de viande elle lâcha simplement :

'' Mon instinct ? Absolument rien, je n'ai jamais conduit de caravane et ne connaît pas le terrain extérieur alors je ne vous serai d'aucune utilité. Par contre je peux te dire que la tempête ne va pas durer, le ciel n'a commencé à sentir la neige que peu avant la chute, ce sera aussi bref que ça a été soudain. ''

Ses petites dents blanches mordirent avec plaisir dans la nourriture alors qu'elle posait ses yeux azur sur le regard doré du vampire.

''On va mettre les choses au clair dès maintenant plutôt que d'attendre que l'un de nous ait une crampe à être ainsi tendu. Je n'ai aucune intention de te mâchouiller durant ton sommeil : je doute très franchement que tu sois à mon goût et le seul intérêt que j'aurais à te tuer serait de ne plus recevoir de quoi manger. Si pour commencer j'ai encore une quelconque capacité à manger ou même respirer. Ensuite, tu as faim. Nous sommes trois à le savoir ici. Je le vois à tes regards inquiets vers Aelon. Un corps ne mens pas. Alors cesse de me voir comme une tâche et réalise plutôt que si jamais tu perds ne serait-ce qu'un minimum le contrôle, je suis la seule que ta morsure n'affectera pas. Le jour levé je pourrai chasser pour nous deux, ne prends pas cela comme une quelconque manifestation amicale, plus comme un remboursement de dette pour avoir trouvé cette grotte sans laquelle on agoniserait sous la neige. Pendant ce temps, Aelon, tu pourras toujours chercher cette fameuse caravane, qu'en dis-tu ? ''

En proposant son aide au vampire, elle réalisa que si elle savait qu'il buvait du sang, elle ignorait si il acceptait celui de toutes les bestioles. Et bien évidemment elle se doutait bien que la fière tique allait trouver un moyen de se draper dans sa dignité mais il y a des moments où la fierté est à ravaler pour le bien de tout un chacun. Bien qu'elle ait du mal à le concéder quand c'était elle qui se retrouvait dans la situation où elle avait besoin d'une quelconque assistance.

"Maintenant mes amis, je vous laisse, un Dieu appelé sommeil m'attend. "

En effet la fatigue reprenait ses droits sur son corps. Et si sa nature lupine avait de nombreux avantages tels que les sens surdéveloppés et la chaleur corporelle bien agréable, le sommeil quotidien d'au moins 14h était, du moins chez elle, incontournable. Bien heureusement ces heures ne se font pas d'une traite mais de manière fractionnée. Bref, c'était l'heure de la sieste !
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyJeu 17 Mai 2012 - 5:38

[HRP : Mon poste ne donne pas beaucoup de contenu et j'en suis navré! Je ferai mieux la prochaine fois!]

Il secoua la tête. Il désirait surement se débarrasser de cette maudite fatigue qu'il ressentait. Mais pourquoi diable les vampires devaient-ils absolument dormir le jour? Ne pourrait-il pas simplement rester éveillé tout en restant à l'abri du cruel astre de feu? Calydon, la déesse vampirique, était bien cruelle en ce moment. Malheureusement, dormir n'était pas une option souhaitable. Mel n'avait aucunement confiance en cette « Selemba » et ce, malgré le fait qu'elle n'ait ni meute, ni compagnons de voyage. Tournant la tête vers son partenaire de toujours, l'ancien elfe ne pu s'empêcher d'hausser un sourcil à ses propos. Celui-ci désirait qu'il se laisse aller dans les bras de Morphée? Certes, l'option était des plus tentantes, toutefois, il se contenta de répondre un bref : « Oui, ça va aller, t'inquiète pas pour moi. » Décidément, il était trop confortablement installé. Lentement, Caranthir se redressa et retira sa cape, histoire d'avoir un peu plus froid et d'avoir moins sommeil. Le vampire poussa un soupir alors que la faim commençait cruellement le tenailler. Il n'était pas question qu'il perde le contrôle et devait absolument se concentrer sur les flammes. Aussi idiot que cela puisse paraître, le fait de porter toute son attention sur le brasier l'aidait à oublier – ne serait-ce qu'un instant – la présence de l'elfe. L'odeur de ce dernier était envoûtante et d'où il se trouvait, Mel pouvait presque percevoir les battements subtils du cœur de Cyredatear. Ce bruit, régulier et attrayant, déboussola le vampire un instant. Ce dernier secoua à nouveau la tête pour chasser les pensées mesquines de son esprit alors que son poing gauche serrait la fourrure de sa cape au point où ses jointures en blanchirent. Levant le regard, Mel vit Aelon mordre dans un morceau de viande pour ensuite en offrir à l'exotique louve qui accepta volontiers la nourriture. Ils avaient beaucoup de chance de pouvoir avaler cette chaire séchée. Ainsi, ils ne faisaient de mal à personne, sauf peut-être au pauvre animal qui était décédé pour leur offrir ce met de « roi ».

L'elfe reprit une nouvelle gorgée de la gourde qu'il traînait avec lui et déclara ensuite que la tempête durerait un moment. Ils allaient donc devoir rester ici toute la journée, puisque le soleil se levait tranquillement. Aelon mentionna qu'il pouvait partir devant mais qu'il avait un peu peur de laisser le mort-vivant derrière lui. Il mentionna aussi les difficultés qu'ils allaient probablement rencontrer s'il tentait d'attirer les bovins jusqu'ici. Il n'avait pas tord... la caravane ne pourrait se rendre jusqu'à leur planque Toutefois, Mel serait davantage rassuré si Aelon allait s'assurer que Fegnar et Mishaila allaient bien. Mais en même temps... rester ici avec la lycane? Tout ça était clairement une mauvaise idée. Le dilemme était des plus difficiles. Mel voulu faire part de ses impressions, quand soudain, la voix claire de la lycane retentit. Elle déclara ne rien connaître en ce qui concernait les caravanes, toutefois, elle mentionna que la tempête ne durerait pas très longtemps. Néanmoins, puisque le soleil se levait, Mel était coincé dans cette maudite caverne malgré tout. Cela ne l'aidait en rien... Puis, alors qu'elle mâchouillait son morceau de viande séchée, elle posa son regard
« bleu piscine du mois de juillet » dans l'or fondu des iris de Caranthir. Elle entama un nouveau monologue, déclarant qu'elle allait mettre certaines choses au clair. Elle ne désirait donc pas sa mort sous prétexte qu'elle n'aurait plus rien à manger? Cette raison était des plus étranges et Mel n'en était pas plus rassuré. Elle mentionna ensuite la faim du vampire, déclarant qu'il était davantage un danger pour Aelon, puisqu'elle-même ne serait pas affectée par sa morsure. Elle marquait un point... Elle proposa ensuite d'aller chercher de la nourriture lorsque le jour se lèverait, non pas comme une marque d'amitié, mais plutôt comme le remboursement d'une dette. Quelle dette? De quoi parlait-elle? Si elle était encore en vie, c'était grâce à Aelon et très certainement pas grâce à lui. Il se contenta alors d'hausser un sourcil à ces propos au même moment où elle proposa à Aelon de partir devant alors qu'elle resterait derrière avec le vampire. Instinctivement, Caranthir tourna la tête vers Cyredatear et croisa son regard argenté. Était-ce vraiment une bonne idée? Mel en doutait, mais en même temps, il n'y avait pas vraiment d'autres solutions... Le vampire hocha donc la tête en direction de son partenaire et décida enfin de prendre la parole.

– Pour ma part, je crois que tu devrais partir quand la tempête se calmera, Ae, fit-il d'une voix las. Si toi tu te fous des autres, pour ma part, je me soucis d'eux. Ça va aller, je vais rester ici jusqu'à la nuit tombée et je te rejoindrai dès que je le pourrai. De toute façon, je dois dormir, que je le veuille ou non... n'est-ce pas? Donc ne m'attends pas. Fous le camp dès que la neige diminuera, ce qui ne devrait pas être très long selon le clébard.

Un pauvre sourire naquit sur ses lèvres fines. Une nouvelle vague de fatigue le prit d'assaut alors que l'entrée de la grotte s'éclaira signe que le soleil se levait. De toute façon, vu son appétit grandissante, Caranthir préférait que son camarade foute le camp, histoire d'éviter une catastrophe s'il venait à perdre le contrôle. Le cabot déclara soudainement qu'elle était fatiguée et recula un peu plus loin dans la grotte, histoire de pouvoir faire une petite sieste. Instinctivement, le vampire poussa un bâillement à s'en décrocher la mâchoire, démontrant par le fait-même sa superbe dentition. Il ne pouvait plus vraiment combattre le sommeil plus longtemps... Mel resserra donc sa cape contre lui et se cala à nouveau contre la pierre qui se trouvait derrière lui. Il posa son regard sur Ae une dernière fois, quand il sentit le sommeil l'envahir... Son esprit s'évada donc dans le monde des rêves...

Mel eu un sommeil plutôt mouvementé. Il dormait bel et bien, toutefois, il se réveilla à plusieurs reprises, dérangé par la discussion qu'échangeait l'elfe et la lycane, par les mouvements autour de lui, par le brasier crépitant, etc. Les heures passèrent quand soudain, les yeux du vampires s'ouvrirent définitivement. Étrangement, il faisait encore clair à l'extérieur, signe qu'il s'était réveillé plus tôt que prévu. Jetant un regard circulaire sur la pièce qui s'étendait devant lui, le vampire constata qu'il était seul. Par réflexe, il tâta sa tunique et fut soulagé d'y sentir ses dagues. De plus,
Sùrion trônait toujours dans son dos. Bien qu'il ne pouvait sortir pour constater la température, le vampire savait que la tempête était terminée. Selemba avait raison : elle s'était probablement arrêtée aussi brusquement qu'elle avait débutée. C'était la première fois que Mel se réveillait aussi tôt... Il se redressa alors et s'étira langoureusement. Ce n'est qu'à ce moment qu'il réalisa enfin que le brasier était éteint. Cela faisait donc longtemps que la lycane et l'elfe avait quitté l'endroit. Le vampire fronça les sourcils et se pencha pour bouger les braises, histoire de voir s'il y restait quelques flammes. C'est alors qu'il eu un vertige incroyable. La faim le rattrapait enfin, s'immiscent dans son esprit telle une vipère insatiable. Lentement, Mel porta sa main droite à son front, massant sa tempe alors qu'un mal de crâne surgissait de nul part. Sa vue se troubla légèrement et une envie titanesque de boire assaillit sa gorge. Ses pupilles se dilatèrent et un grondement incontrôlable sortie de sa gorge. Rapidement, le vampire se redressa et tourna dans la grotte comme un lion en cage quand soudain, une odeur âcre chatouilla son flaire sensible. Le mort-vivant assoiffé tourna vivement la tête et trouva – dans un coin de la grotte – le cadavre d'un grand cerf. Une plaie sanguinolente trônait sur sa jugulaire et embaumait l'abri naturel de son fumet. Tel un grand félin affamé, le vampire se jeta sur le cadavre et enfonça ses crocs dans sa chaire encore tiède. Il avala le liquide vital à grandes lampées, appréciant les bienfaits que cela lui procurait. Les yeux fermés, il tint fortement l'énorme cou de l'animal et ne songea qu'au liquide vermeille, ignorant tout ce qui l'entourait. Les minutes s'écoulèrent quand finalement, Caranthir se détacha du pauvre cerf meurtri. Sa mâchoire était couverte d'hémoglobine, sans parler de son pourpoint et de son pantalon... Lentement, il reprenait totalement contrôle de lui-même et fut étonné de constater à quel point la faim pouvait le rendre vorace. C'était une chance qu'Ae soit parti à cette heure... qui sait ce que Il aurait pu lui faire?

Poussant un soupir, le vampire se laissa tomber au fond de sa cellule de pierres et essuya sommairement son visage du revers de sa manche. Tout ce qui lui restait à faire, c'était d'attendre que le soleil tombe. Et puis, où était Selemba? Avait-elle décidé d'accompagner l'elfe jusqu'à la caravane? Pendant une instant, une pensée traversa son esprit : si Selemba décidait d'influencer Aelon pour qu'il quitte la région sans son partenaire d'affaires? Certes, cette peur était totalement irrationnelle, mais pouvait-on vraiment lui en vouloir? Cette femme était disjonctée, il en était sûr! Les minutes s'écoulèrent et se transformèrent en heures. La nuit fit son apparition et Mel n'avait encore aucunes nouvelles de la louve. Peut-être avait-elle désertée? Il se redressa, réajuste sa cape en fourrure et sortit la tête de la grotte. Quelques traces de pas sillonnaient la neige et le mercenaire déduisit qu'il s'agissait des empreintes de son partenaire. Il fallait se mettre en route immédiatement s'il voulait le rejoindre. Un air déterminé au visage, l'ancien elfe enfonça ses jambes dans la neige et entama sa progression parmi les arbres. Le ciel était clair et les étoiles brillaient de milles feux, bordées par la lune. C'état une soirée magnifique, comme celle où Mel avait fait SA rencontre... la rencontre de la belle aux boucles dorées. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu maintenant et elle lui manquait par moment... comme présentement. Caranthir poussa un soupir à cette pensée alors qu'un petit nuage de vapeur voguait devant sa bouche.

Tout à coup, un bruit retentit sur sa gauche, un craquement sonore provenant d'une branche fracassée. Ses sens étaient en alerte et l'ancien elfe dégaina
Sùrion, son épée à deux mains. Quelqu'un où quelque chose rôdait dans ces bois. Le vampire se sentait épié, observé. Il pivota tranquillement sur lui-même, son regard doré scrutant les bois environnant à la recherche de l'origine de ce bruit.

[HRP : Au fait, l'allusion en bleue dans mon texte est le résultat d'un petit pari lancé par Aelon. T'es content maintenant? XD]
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyLun 21 Mai 2012 - 18:45

La louve attrapa le morceau de viande que lui tendait l'elfe, et après l'avoir ingurgité, elle fixa longuement son partenaire d'affaire. Son ton et ses propos firent naître un sourire qui s’agrandit de plus en plus alors qu'elle mettait au clair son implication auprès de Melchiam et de sa position auprès de sa caravane. Ensuite, elle déclara qu'elle devait dormir, ce qui était normal pour un membre de sa race. Il hocha la tête à la rhétorique de Melchiam et observa le vampire sombrer dans un sommeil qui lui sembla agité. Seul avec lui-même, l'elfe enfila ses vêtements maintenant sec, il se plaça à l'entrée de la caverne, avec son outre d'eau de vie, et, lourdement appuyé sur la paroi rocheuse, il admira le violent ballet que composait le blizzard. Vraiment, la nature était ce qui était de plus puissant, rien ne pouvait égaler sa force. Il soupira et prit une nouvelle lampée de liquide alors que le hurlement du vent s'engouffrait dans la caverne.

Combien de temps il resta là, à observer Mère Nature épandre sa fureur sur les environs, il ne le sut, car il tomba rapidement en transe, récupérant l'énergie qu'il avait épuisé durant la journée. Lorsqu'il émergea, il regarda le paysage maintenant statique, fixé dans son tapis immaculé. L'elfe soupira, et regarda le ciel qui se teintait lentement de ses couleurs diurnes, et le soleil qui s'élevait lentement dans l'espace qu'était le sien. Le mercenaire fit lentement demi-tour et observa ses deux compagnons qui dormaient encore d'un sommeil relatif.

Ramassant son sac, il s'équipa, et ramassa les pans de sa cape autour de son corps. Il sortit ensuite de la caverne et commença à marcher vers l'est, s'enfonçant lourdement dans la neige jusqu'aux genoux. Il faisait maintenant un froid de canard, la tempête lui donnant l'impression qu'elle avait gelé tout sur son passage. Il fit en sorte de laisser une trace physique, pour que ses compagnons puisse le suivre à la trace. De toute manière, avec la quantité de neige qui recouvrait la terre gelée, il était difficile d'être subtil dans ce genre de situation. Après une ou deux heures de marche forcée et pénible, il prit le temps de faire une pause. Prenant place sous un haut pin, il déboucha son outre et en prit une grande lampée. Ses jambes, ses poumons le brûlait, tandis que sa peau était d'une froideur non négligeable. Pourtant, il était en nage sous l'effort qu'il déployait pour tasser toute cette neige, et pour avancer en direction du point de ralliement. Selon ses calculs, il devait arriver en vue de la caravane dans une heure ou deux, si tout allait bien. Normalement, il aurait abattu tout ce chemin en la moitié du temps, mais l'enfer qui leur était tombé dessus rendait la tâche plus complexe.

Pestant contre l'environnement, Aelon se remit en route lentement, s'aidant de son épée bâtarde pour tester le sol devant lui ; la pire des choses serait qu'il tombe dans une congère ou dans une rivière cachée par les monticules de neige. Par chance, il était capable deviner a peu près où se trouvait les obstacles, et malgré plusieurs détours pour éviter telles ou telles choses, il arriva enfin à un paysage familier. Une vaste clairière entourée de conifères. La neige avait été piétinée et tassée pour que les bovins puissent bouger et se dégourdir. Le chariot avait été poussé sous le couvert des arbres, pour l'abriter de la neige et du vent. Korthar était dans le milieu de la place, poussant la neige de son épaisse tête afin de pouvoir atteindre la maigre verdure qui se cachait sous le tapis. Daelia, quant à elle, était près de leur logement mobile, chancelante alors qu'elle somnolait lourdement.

Poussant un soupir de soulagement, il eut un sourire en se disant que son raccourci avait bien marché, et qu'il n'avait pas grand retard sur leur horaire prévu. Il sortit du couvert des arbres et s'approcha de l'animal qui n'écoutait que son estomac, et lui caressa le flanc amicalement. La bête leva la tête et beugla son salut à son propriétaire. Il se rendit ensuite à l'intérieur de la caravane, et salua ses locataires, avec une légère caresse dans les cheveux de la jeune elfe dont il désirait si fortement partager ses secrets... Avec un soupir, il regarda le bazar environnant...avec principal acteur, le nain qui s'était fait un malin plaisir de partir à la recherche de quelques trésors caché dans la caravane. Après deux ou trois jours au large, l'elfe aurait voulu un peu d'ordre et de calme, mais les relents du doux arôme des caleçons de Fegnar emplissait l'espace, arrachant une grimace au propriétaire de l'endroit. Il en profita pour ouvrir les auvents de la toile, afin de faire aérer le tout ; car si lui avait le nez sensible, probablement que leur nouvelle partenaire ne pourrait pas supporter cet arôme.
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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyJeu 28 Juin 2012 - 12:59

[HRP : applaudissements pour la réponse la plus lente au monde ! Désolée les gars, encore une fois, mais me revoilà ! ]

Les souffles. Calmes. Apaisés. Preuve que la vie l'entourait de toute part. Selemba était dans une paix royale. Son propre souffle se mêlant à celui des deux hommes. De temps à autre elle émergeait vaguement, tendant l'oreille pour s'assurer que tout allait bien dans cette régularité sacrée, puis se lovait de nouveau plus profondément dans les brumes du sommeil. Quelques bruissement tentèrent de la faire remonter vers un état moins végétatif mais la demoiselle n'en eu cure et elle préféra s'enrouler un peu plus dans sa cape avec un grognement appréciateur. Et dans une nouvelle phase proche de la somnolence, il manquait quelque chose.. et les paupières s'ouvrirent sur le regard azur. La upine demoiselle fouilla la grotte du regard. L'elfe aux yeux clairs, Aelon, il était parti. Et la tempête 'était tu. Laissant un silence sidérant après sa fureur. Comme si le ciel, vidé, d'avoir trop pleuré, s'était soudainement tut. Elle renifla légèrement. Et n'en tira aucune conclusion puisque tout sentait la neige. Un instant elle bénit les cieux de ne pas s''être retrouvée condamnée sous des mètres de poudreuse dans ce trou à rat. Son regard et son attention dérivèrent vers le vampire. Agité. Ses doigts attrapaient le vide comme pour le faire sien et ses sourcils froncés exprimaient clairement qu'il n'était pas dans son assiette. Mh...

Un instant elle laissa flotter dans son esprit la délicieuse certitude que si elle le désirait, elle pouvait le mettre en pièce de ses crocs. Qu'elle pouvait le laisser mourir de faim, là, sur place. Ou juste tarder à ramener de quoi le nourrir pour se venger gentiment des allusions la rabaissant au rang de chien. Avec un petit sourire elle laissa tout cela sortir de son esprit et se déshabilla, sa crainte qu'il se réveille et la surprenne dans le plus simple apparats. Le plus silencieusement possible, la sauvageonne rangea ses affaires dans la sacoche, jetant des regards vigilants à Melchiam dès qu'elle était un peu plus bruyante. Un nouvel instant elle le fixa. Fragile. Seul. Rongé. mais méritait-il son aide ? Il ne voulait clairement pas d'elle ! Mais cette démarche était un premier pas, à lui de se montrer plus agréable par la suite. Quand elle eu tout rangé, Selemba se déplaça accroupie, contournant les cendres noires et froides d'un feu mort depuis bien trop longtemps, passant par le coté que l'elfe avait déserté plus tôt. En émergeant, nue dans la neige, sa peau fut prise de violents frissons et la morsure du froid s'en prit à ses nerfs à la seconde même. Tout son corps était parcouru de spasme violents. C'était grisant. Jamais son créateur n'avait eu aussi froid et donc elle à travers lui. Elle était sa propre chaire maintenant. Un sourire dément naquit sur ses lèvres alors qu'elle sourit encore. Puis l'animal remplaça l'humaine. L'énorme louve à l'épaisse fourrure moirée de bien des teintes saisit la bandoulière entre ses crocs blancs et se débrouilla tant bien que mal pour le placer sur une branche de telle sorte que les renards ne se l’accapare pas. Peu de chance qu'ils s'y risquent avec son odeur partout et aucune évoquant la nourriture mais tout de même.

Et c'est trottante et gambadante, sa queue qui fouettait joyeusement l'air, que ses pattes foulèrent la neige, en quête de quoi la rassasier ainsi que Melchiam. Mais d'ailleurs, qu'est-ce qu'il pouvait bien préférer ? Le gros ou le petit gibier ? Bah, vu son état et le sien, mieux valait qu'elle attrape un mouton plutôt qu'un lapin si elle ne voulait pas qu'ils finissent par s'entre grignoter. Suivant les odeurs elle arriva sur une piste empruntée par le herbivores, l'herbe tassée devait être tassées sous la nige et les branches brisées ou tordues des buissons rachitiques, pour l'occasion colorés de blanc, le démontrait. La louve emprunta la piste, la truffe collée à la neige mais rien à faire. Toute trace avait été effacée. Ne lui restait plus qu'à espérer croiser une piste olfactive très récente. Et ainsi elle fit des cercles de plus en plus grands et de plus en plus éloignés de l'endroit ou reposait le vampire. Toute bonne humeur l'avait quittée, tant elle en avait marre de chercher. La chasse avait quelque chose de grisant, oui, mais qui retombait bien au bout d'un moment à ne rien trouver. Enfin, oh miracle, une odeur titilla ses narines. Celle d'un cerf. Plus gros qu'un mouton mais qu'importe ! De nouveau elle s'agita et un nouvel élan d'énergie la parcouru. Une dizaine de minutes lui suffirent pour retrouver ladite proie. Pas grassouillette mais rachitique non plus. Selemba huma une nouvelle fois l'air. Sous ses flanc palpitait une chaire au goût fort et prononcé. La sueur émanant des flancs de la bête montrait qu'il venait e courir. Tant mieux, il n'en aurait que plus de mal à s'enfuir.

Et c'est ainsi que, tirée sur des mètres et des mètres à en faire croire la louve que sa tête allait rester sur le cerf et que le reste de son corps continuerai de reculer, un cerf un chouilla grignoté... bon d'accord, bien entamé, arriva devant la petite grotte qui leur avait servit d'abris. Hum, question, elle devait le laisser là ou trouver un moyen de le faire entrer ? Le jour étant éclatant, elle ne savait pas si le vampire pourrait sortir pour se régaler et tout portait à croire que non. Zut. Et c'est ainsi que commence une scène digne d'une pièce de théâtre. Tentant de tirer le cerf dans la cavité menant à leur refuge, Selemba passa donc la première et à reculons. Quand soudain l'image d'un vampire affamé plantant ses crocs dans son arrière train s'imposa à son esprit. Avec un peu de chance il dormait encore. Préférant s'en assurer, la louve tendit sa queue et l'agita à l'intérieur. Pas de réaction ? Elle recommença pour bien être sûre puis se ravisa ; les crocs dans l'arrière train c'était toujours mieux que la queue brisée. Mais vu que tout son corps allait bien, à l'exception de sa nuque qui commençait vraiment à protester, la demoiselle continua de tirer. Et alors qu'elle était complétement à l'intérieur, surveillant le jeune homme d'un œil (ce qu'il pouvait avoir le sommeil profond ! Un effet du soleil peut être ? ), un nouveau problème se posa : elle avait beau s'arquer, grogner, bander ses muscles lupins, le cerf ne bougeait plus. Et une petite pensée, qu'il eut été bénéfique d'avoir plus tôt, se manifesta :


# Et zut... J'avais oublié les bois #


En effet : si une quelconque personne passait par là, elle pourrait voir un malheureux cerf mort et moitié enterré, dont le cadavre gigotait comme pour s'enfoncer mais ce en vain : les nobles bois du cervidé laissant le front de l'animal à l'air libre et rien à faire. La demoiselle tenta la tactique inverse : pousser pour tout ressortir : loupé, le corps tout mou ne faisait plus que se tasser sur lui même. Si elle avait été seule elle aurait hurlé et tapé le cadavre pour se défouler. Mourir coincée à cause de votre repas qui bouche la seule sortie, c'est tout de même sidérant. Et c'est d'un mouvement d'humeur, ou elle tira de rage, qu'un bois la haut se brisa, permettant à tout le corps d'entrer. un moment la louve fit les yeux rond. Bah, de toute manière, personne ne comptait les manger ! un sourire dément orna ses babine et sans demander son reste elle sortie à l'air libre et saisit joyeusement le bois brisé qui était resté à l'extérieur. Ses pattes noires de cendres laissèrent des empruntes nettes dans la neige qu'elle ne fit rien pour enlever. Mâchouilla son tophet, elle retourna vers le lac ou elle but longuement pour retourner enfin vers son sac où elle s'accorda une petite sieste. Le vampire devait avoir été réveillé par son raffut et attendre la tombée de la nuit mais elle n'avait aucune envie d'aller le voir pour s'assurer que tout allait bien. Sa sieste terminée, alors que la nuit était proche, elle suivit la piste d'Aelon pour savoir qu'elle direction prendre plus tard avec le vampire.Le chemin sut, elle retourna vers ses affaires sans avoir approché la caravane. L'humaine remplaça l'animal et se vêtit à toute allure, moins désireuse d'avoir froid qu'au matin. Elle n'avait toujours pas faim tant la part du cerf qu'elle s'était servie était importante. Ses bottes de cuir foulèrent la neige d'un pas vif et alors qu'elle rêvassait, son pied heurta une branche morte et gelée qui se brisa. Mais ceci elle ne s'en rendit pas compte vu qu'elle s'écroula purement et simplement dans la neige avec un discret et contenu :

" Aaaaaaaaah ! C'est foiiiiiiid ! "


Et elle fut sur ses pieds en quelques secondes, observant avec de grands yeux ronds le vampire, une lame à la main qui avait l'air au taquer. Levant les mains en signe d'innocence, y compris celle qui tenait son trident lui donnant un air bien peu crédible, elle n'ajouta rien. Ses mèches folles encore couvertes des délicats flocons qu'elle avait dérangé dans sa chute. D'un doigt elle désigna la direction à suivre. Bien quel ne douta pas que le vampire soit pleinement capable de suivre la piste de son compagnon, il était plus simple de ne pas avoir à chercher. Et c'est en à peine plus d'une heure, grâce aux passages démêlés par l'elfe que le duo insolite et visiblement loin d'être fusionnel arriva devant une caravane. Les yeux de la demoiselle s’illuminèrent et elle bondit vers le petit groupe sans prendre la peine de saluer qui que ce soit :

"On dirait les caravanes des marchants qui passaient dans mon village ! Ils venaient sans cesse avec un tas d'excentricités ! Puis avisant des silhouettes autres que celle d'Aelon elle se calma soudainement et fit une petite révérence, pleine d'élégance (pour une fois que son arrogance ne prenait pas le dessus) et ajouta : Bonjour à vous, je suis Selemba Krowëen "

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MessageSujet: Re: Les catastrophes viennent de partout   Les catastrophes viennent de partout EmptyMer 4 Juil 2012 - 15:42

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