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| Rencontre inattendue [Abandonné] | |
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Invité Invité
| Sujet: Rencontre inattendue [Abandonné] Dim 6 Mai 2012 - 23:43 | |
| Une nuit de plus à errer dans la nature, le plus loin possible de mes responsabilités. Je voulais m’en libérer, mais comme une encre accrochée à mes pieds elle me traînait toujours et encore plus profondément dans l’abysse. Je soupirais, je préférais passer mon temps loin de cet endroit, même si je ne faisais que flâner et m’attirer d’autres ennuis. Mes doigts glissaient le long de la clôture qui entourait le cimetière des endormis, le métal aussi froid que ma peau était dans un état lamentable. J’hésitais à y entrer, mes pas m’avaient guidés jusque-là sans que je ne sache trop pourquoi, mais quelque chose au loin attira mon regard. Une étincelle avait brillé, je me demandais ce qu’était ce reflet au milieu des tombes. Je me glissais entre les barreaux de fer sans trop de difficultés, ma taille fine m’y aidait beaucoup. Un morceau de ma robe se coinça sur le fer émacier, en tirant pour la déloger elle se déchira, mais je ne m’en souciais guère, trop préoccupée par cet éclat.
Avançant au travers des tombes en tout genre, j’allais vers cet éclat sans faire attention à ce qui m’entourait. Après tout j’étais dans un cimetière, les risques de tomber sur des humains était plutôt mince, bien que peut-être un vampire s’y trouvait quelque part. Je marchais silencieusement, cette lueur intrigué dans les yeux, tout ce qui brillait m’avait toujours fasciné. L’atmosphère du cimetière était lourde, le ciel recouvert d’une brume épaisse et noir ne laissait pas passer les rayons de la lune et la lumière des étoiles. Je m’engouffrais doucement le sanctuaire, l’éclat que j’avais aperçu me semblait désormais irréel, sans lumière pour le faire briller. Je m’étais enfoncée insouciamment, les tombes se faisaient de plus en plus vieilles et délabrées, signe que plus personne ne venait s’en occuper, que plus personne ne pensait aux noms gravés sur les pierres. Je soupirais à cette idée, pourtant quand je regardais le sol je pouvais y voir des traces fraiches. Cela voulait-il dire que je n’étais pas seul dans cet endroit? Un instant je pensais à un piège, j’avais entendu dire que l’endroit était fréquenté par des rôdeurs et des malfrats, cet éclat était-il leur appât pour attirer de jeune insouciante comme moi? Je secouais la tête, espérant me tromper.
Et je le revis, derrière une grande stèle il fila à toute allure, je me précipitais à sa suite. Il avait de nouveau disparu… Une main posée en appuie sur la stèle je soupirais, étais-je victime d’hallucination? Une rafale de vent vient souffler derrière moi, je me retournais prestement dans un sursaut. Le souffle coupé par ce que je venais d’apercevoir, j’esquissais un mouvement de recul. Devant moi, a à peine un mètre de distance se tenait une grande créature aillée. Toute recouverte d’écailles verdâtres, munie de griffes et de crocs impressionnants, elle me fit penser au dragon qui avait semé la terreur quelques temps plus tôt, mais avec une taille beaucoup plus petite. À côté d’elle je ne faisais pas bien grande, cette wyrm devait mesurer au moins sept mètres, si ce n’était pas plus. Elle me fixait de ses yeux jaunes luminescents, me laissant cette impression de n’être rien par rapport à elle. Je n’osais bouger, de peur qu’elle ne m’attaque, mais j’avais entendu dire que ces créatures n’attaquaient que si on les avait cherchées. Ces ailes étaient immenses, la wyrm faisait du sur place tout en me dévisageant, incertaine de ce qu’elle devait faire de moi. J’allais reculer et aller me réfugier lorsque quelque chose capta mon attention. Autour de son cou pendant un médaillon, sertit d’une immense pierre précieuse. Mes yeux dorés se mirent à la fixer avec désire, que faisait une telle bête avec un bijou comme celui-là à son cou? Peu importait à présent, je voulais ce médaillon, enfin, surtout le rubis qui trônait en son centre.
Voyant que la créature ne bougeait pas je décidais de prendre une chance. Je m’avançais doucement vers elle, tendant progressivement le bras vers le rubis. Mais la wyrm dû prendre ce geste de dépossession comme une agression, elle donna un grand coup d’ailles la faisant gagner de l’altitude, poussant également un cri déchirant. Je me ravisais rapidement, retirant ma main au cas où elle déciderait de me mordre, mais elle préféra fuir. Fronçant les sourcils je pris l'un des couteaux de lancer que j’avais et lui lançais alors qu’elle fuyait. Cela devrait l’énervé assez pour qu’elle revienne, me disais-je, tout en pensant au rubis. La charge de la créature aillée ne tarda pas, sitôt la lame ayant troué sa chair, elle poussa un nouveau cri et changea sa trajectoire pour revenir à la charge vers moi.
« Oh oh! »
Je sortis ma dague et me tenais prête à l’accueillir. Lorsqu’elle fût sur moi je l’esquivais, tout en essayant de lui lacérer les chairs de ma dague. Aux plaintes que j’entendis et au sang qui suintait sur la lame, je sus que je l’avais touché, mais la voyant revenir à la charge j’en déduis que ce n’était que superficiel. J’effectuais une roulade pour l’éviter, la laissant foncer dans le monument. En me redressant j’adoptais une position défensive, la bestiole avait détruit l’ancienne stèle et secouait maintenant la tête, étourdie par le choc. Je la toisais méchamment, attendant qu’elle agisse de nouveau. Ce médaillon serait mien, je m’en fis la promesse.
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| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Lun 7 Mai 2012 - 9:40 | |
| Je suis bien loin du sable du Désert du Zénith, qu'est-ce qu'il m'a pris ? Je veux connaître ce monde, oui, mais à quel prix ? Et ce froid cinglant de l'hiver me fait regretter le sable et la chaleur qui jadis caressaient ma peau de miel. J'en porte même encore l'odeur, les huiles saintes à base de monoï et de cerise me permettent de passer sur ces terres de désolation sans qu'un vampire puisse me toucher... Je murmure dans mes pas:
" - Oh.. Melchiam, mon ami, c'est donc sur ces terres que vous avez "grandi", et me voilà ici, sans signe de vous. Père, entends la prière de ton enfant et guide mes pas en sécurité sur cette contrée contrôlée par les démons sans vie."
Et mon père me répond toujours, dans mon coeur et ma tête:
* Mon enfant, avance, sois prudente, ici vivent ceux qui marchent dans les pas des ténèbres.*
"- Je sais, Père, je serais prudente. Et puis je porte les huiles saintes sanctifiées de nos terres, Père, ne t'inquiète pas, je le trouverais."
Je marche silencieusement, la panthère de sable que je suis, dans mon écrin de soleil et mon Père en appuis. Mes grandes jambes sont fluides par mon mètre quatre vingt cinq et je ne me presse que lorsque la situation l'exige. J'approche du cimetière, la nappe blanche a tout envahi, sans compter une espèce de brouillard à couper au couteau m'arrive à hauteur de chevilles. Je dois faire encore plus attention où mes pieds doivent se poser. Et le silence des tombes glacées fût de courte durée, un cri semblant percer le ciel, crissant, irréel, terrifiant. L'ombre ailée déchirant de son envole toute âme qui vive. Je n'y vois pas bien de nuit, je ne suis ni vampire, ni louve, je ne suis qu'une humaine et pourtant quand la bête s'élève dans les airs, je peux voir une autre forme, beaucoup plus proche de la mienne. Humain? Je n'en suis pas certaine, sur ces terres on peut s'attendre à tout.
Je libère mes épaules de mon baluchon, écarte le pan de mon lourd manteau de fourrure. Et mon arc sur mon épaule glisse en douceur dans mes mains, je porte ma main dans mon dos, mon carquois de flèches de pointes en argent purifiées. J'ai parcouru tant de contrée pour arriver ici, visiter tant de temples que mon arsenal pouvait penser à celui d'une chasseresse. Il n'en est rien... Je voyage, simplement, où mes pas guidés par mon père me mènent et je ne sors jamais sans protection, je l'ai appris à mes dépends. J'engage ma flèche dans la corde de mon arc et bien que ma vision de nuit soit sommaire, les ombres me suffisent. Il faut dire que la bête fait autant de bruit que même mon Père de là où il est pouvait l'entendre. Je tends mon arc, visant la forme humaine puis le lève, ce n'est pas elle que je vise, non, je m'en sert comme repère. C'est bien la chose ailée qui est l'objet de mes pensées. Et ma prière un peu plus forte dans ses lieux de mort retentit :
" - Père, guide mon bras, frappe et touche, que demeure le corps, que prenne par ta volonté l'âme."
Je suis en plein vent, et celui-ci dans mon dos est froid, aussi froid que ce lieu, peu m'importe, seule la vie de cet humain est importante. Je lâche ma corde tendue, le sifflement de la flèche ne fait aucun doute, je vise juste, je tire fort, et je prie, ma main guidée par l'esprit de mes ancêtres. Je ne sais pas si je l'ai touché mais le cri de la chose plongeant sur l'être me le laisse penser. Je place déjà ma seconde flèche, profitant que l'être ailée retourne dans le ciel dans un cercle curieux, basse, plus basse que tout à l'heure, elle semble narguer sa proie ? Je bande à nouveau mon arc, plissant mes yeux émeraude pour mieux y voir. Si seulement j'étais un Elfe, nul besoin, mon Père guide ma main, et les longues oreilles en pointes, très peu pour moi... Et comme la première, la flèche sifflante part dans la direction de ma cible, je ne la louperais pas sous cet angle, visant le cou, enfin ce qui ressemble à un cou...
L'écart brutal que fait la bête dans le ciel est clair : Je l'ai touché, gravement touché, elle semble osciller dans le ciel, titubant presque en volant. J’esquisse un fin sourire... je prépare déjà mon bras dans mon dos, dans mon carquois, il m'en reste encore une, une et unique. Bientôt, je devrais affronter à corps à corps cette chose....
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Lun 7 Mai 2012 - 21:17 | |
| Kienaruil se promenait aux abords de la ville, pas très loin du cimetière. Il était vêtu d'une sorte d'armure souple et moulante, faite dans un matériau unique assez rare, que le Vampire avait commandé aux Nains des montagnes. L'ensemble lui allait parfaitement et était conplètement adapté au combat: léger, souple, le laissant libre de ses mouvant, l'assassin avait l'impression d'être nu et cela rendait ses mouvements plus fluides. A cause du froid, l'assassin avait été contraint de revêtir une cape rouge sombre, en peau de Tigrarex d'Oryenna, une bête dont le buveur de sang avait achevé les souffrances de deux coups de lames à la gorge. Il faisait froid, et une brume épaisse recouvrait le sol, recouvrant le bas des jambe de Kienaruil. Un peu plus loin, il aperçu l'entrée du cimetière des endormis et décida d'aller se promener parmis les tombes et revoir celle de quelques anciennes victimes. Le vampire sauta par dessus la grille et à peine eut-il le temps de faire quelques pas qu'il entendit un cri... Un cri qui reconnaissait, le cri d'une bête qu'il avait déjà affronter et qu'il espérait ne plus entendre.
Le buveur de sang chaud courut en direction du cri, sautant par dessus les tombes et dégainant un couteau de lancer fait dun alliage d'argent et d'acier dans sa ma gauche, et une dague d'argent dans sa main droite. L'assassin arriva derrière la bête et un grondemment sourd s'éleva quand il sut qu'il ne s'était guère trompé quant à l'origine du monstre. Kienaruil resta d'abord silencieux pour savoir si c'était "elle". Il examina les pointes dorsales de la Wyrm et sentit son coeur vaciller quand il aperçut ce qu'il cherchait.
*FlashBack*
Quelques années plus tôt...
Kienaruil parcourait les contrée de Màvreah à la recherche d'une bête. L'assassin avait rencontré une personne très riche, souhaitant faire assassiner la personne l'empêchant d'accéder au pouvoir, et voulait faire appel à un assassin. Ayant eut des échos des précédents "contrats" de Kienaruil, "Le Parrain" le convoca et décida de le mettre à l'épreuve pour être sûr qu'il serait à la hauteur. "Le Parrain" avait donc donné un premier contrat au Vampire, qui était le suivant. Kienaruil devait ramener une épine dorsale d'une Wyrm. S'il réussissait, alors il décrocherait le contrat. S'il échouait, compte tenu de ce qu'il savait "Le Parrain" trouverait un autre assassin, qui s'il réussissait l'épreuve, aurait pour ordre d'assassiner l'opposant du "Parrain", mais aussi son confrère.
Le buveur de sang était parti donc, après que "Le Parrain" lui ai remis une carte indiquant l'emplacement du repère d'une Wyrm, des plus féroces qui soit. Après quelques jours de courses, Kienaruil parvint à la caverne de la Wyrm, qui dès qu'elle entendit ses pas, sortit de la grotte en grondant, ses pattes lourdes créant des nuages de poussières et ses yeux rouge fixant le Vampire d'un oeil mauvais. Le Vampire dégaina deux dagues à lames d'argent et garde de bronze recouvertes de cuir de dragon. Les deux opposants s'affrontèrent du regard un moment, chacun attendant que lautre fasse la première esquisse d'attaque pour fondre tel un dragon sur une pauvre vache innocente.Ce fut la Wyrm qui engagea le combat. Sûrement qu'elle ne parvenait plus à se maîtriser devant cette insignifiante et fragile choose qui allait lui servir de dîner. Elle chargea le Vampire, ses lourdes pattes martelant le sol et provoquant comme un petit séïsme. Au dernier moment, Kienaruil sauta et tenta de faucher une des épine dorsale de la Wyrm, mais ne parvient qu'à atterir sur le dos, après que la bête lui ai fait connaître son premier envol à l'aide d'un coup de queue. maugréa-t-il. La Wyrm entama un demi-tour, et le buveur de sang remarqua qu'elle avait du mal à tourner, ce qui fit germer une idée dans son esprit. Il courut droit sur elle et au dernier moment, se décala et passa à côté. Il se retourna et fit le sprint de sa vie, sauta sur la base de la queue du monstre qui manqua de le faucher, et grimpa sur son dos en se tractant au moyen de ses dagues, qu'il plantait dans le dos de la Wyrm, jusqu'à atteindre l'épine dorsale demandée par "Le Parrain". Au dernier moment, alors qu'il allait abattre sa dague, ne se retenant par ses genoux, la Wyrm le mis à terre d'une ruade. Kienaruil dût recommencer plusieurs fois la manoeuvre, restant plus longtemps à chaque fois, entament peu à peu l'écaille qui était dur comme dur roc. N'y tenant plus, l'assassin dégaina une épée courte et trancha la pointe. La bête rua et hurla de douleur, éjectant le buveur de sang de son dos et s'enfuit sans demander son reste, laissant le Vampire pantelant, allongé par terre, sa main brandissant la pointe dans un geste victorieux, laissant au passage son épée, dont la garde qui dépassait faisait une sorte de substitut à ce que le Vampire avait dérobé à la Wyrm. Plus tard, il s'aperçut que dans la bataille il avait perdu un de ses trophée de chasse, un collier en or avec un pendentif de rubis
*Fin du FlashBack*
Kienaruil gronda, ses pupilles se rétractèrent. La Wyrm volait en surplace, au dessus de quelqu'un à qui le Vampire ne préta pas vraiment attention. Il jeta son couteau avec une précision diabolique, et celui-ci se planta à côté de l'épée à la garde de cuir, dans un crissement de métal. le buveur de sang laissa tomber sa dague de combat rapproché dans un bruit mat et dégaine une épée longue, avec une lame en or et une garde de cuir, qu'il portait à son côté depuis son enlèvement par les marcheurs. Puis, dans un bond prodigieux -même pour un Vampire-, le buveur de sang se jeta sur la bête en brandissant son épée en lançant un cri emplit de rage.
-EH L'AFFREUX! TU ME REMETS? J'EN AI PAS FINI AVEC TOI! YAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!
Il n'aimait vraiment pas blesser sans tuer, sauf quand il se nourrissait... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Mar 8 Mai 2012 - 3:01 | |
| En attendant que la bête refasse surface je me positionnais de façon à ce que lorsque la wyrm charge, je l’esquive à nouveau et plante la lame de ma dague dans sa poitrine. Observant avec attention chacun de ses gestes, je me déplaçais lentement en effectuant un arc autour d’elle. Nos yeux se croisèrent et ne se lâchèrent plus. Un sifflement passa tout près de moi, une flèche venait de fendre l’air pour effleurer la peau de la bête qui émit une plainte. Je n’étais donc pas seule dans ce sanctuaire, mais je ne pouvais me retourner pour voir qui avait décoché cette flèche d’argent. Je me demandais alors si s’était moi ou la bête que l’on visait. L’entaille faite par la flèche énerva l’animal, qui sans attendre fondit vers moi avec fureur, pensant que j’étais la cause de son mal. Je l’esquivais en vitesse tentant toujours de lui planter ma dague dans le poitrail. Cette fois j’échouais, mais la créature poussa un cri mélangeant rage et douleur. J’avais roulé au sol pour me retrouver un peu plus loin, de là je vis qu’une seconde flèche d’argent s’était fiché dans l’animal, mais avait loupée le cœur.
La wyrm avait décidée de prendre son envol, elle battait des ailles de façon maladroite, sans doute ses blessures qui la limitaient dans ses mouvements. Elle ne volait cependant pas à une grande altitude, me donnant la possibilité de prendre mon second couteau de lancer et de lui envoyer, mais d’abord, je me débarrassais de la cape que j’avais sur les épaules, qui me gênait un peu dans mes mouvements. Je la laissais choir sur le sol saupoudré de neige et prenais mon dernier couteau de lancer, je ne devais pas la manquer, je voulais ce rubis!
La créature aillée volait difficilement au-dessus de moi, je me tenais prêtes à lui lancer mon arme, lorsqu’une petite ombre passa au-dessus de ma tête et alla se planter dans la bête en provoquant un bruit métallique. Je regardais dans la direction d’où l’arme provenait, c’était en opposé avec la direction des flèches. Il y avait donc deux autres personnes dans le sanctuaire! Moi qui croyais avoir de la tranquillité en ces lieux… Une silhouette d’homme se découpait dans l’obscurité, vampire ou humain je ne pouvais le dire, seule l’ombre d’une épée était visible sur lui. Puis je sus qu’il appartenait aux vampires, il fit un saut qu’un humain n’aurait jamais pu accomplir et tomba sur la wyrm en plein vol. Tout en sautant il avait poussé un cri me laissant penser qu’il avait déjà eu affaire avec cette bestiole.
Ah non! Voilà que mon rubis avait des chances d’être pris part d’autre! Je ne laisserais pas ce vampire se tirer avec! Je serais les dents, mécontente de ce raisonnement. En plus il y avait une autre personne non loin, le vent m’apportait une odeur désagréable d’un humain prenant des précautions. Peut-être les deux étaient-ils de mèches… Quoi qu’il en fût je voulais et allais récupérer ce pendentif.
La bête n’appréciât pas qu’on la chevauche, elle se mit à se débattre, essayant de faire tomber de son dos son cavalier. Tant pis pour lui, soufflais-je dans le vent. Mon couteau en main je lui lançais en visant la partie sensible de son corps, là où les écailles se faisaient moins solides. Le couteau se ficha sous son épaule, à l’endroit où les ailles prenaient naissance. Un sourire de satisfaction se dessina sur mes lèvres roses quand la wyrm poussa un nouveau cri et se mit à perdre davantage la maitrise de son vol. Dans peu de temps elle ne supporterait plus de voler avec cette douleur, elle serait obligée de se poser au sol et de nous affronter, car ce n’était plus que mon combat.
Dégainant à nouveau ma dague, seule arme qui me restait, je ne quittais pas des yeux la créature, ainsi que le vampire sur son dos, qui devait être en train de bien se faire secouer. Un sourire malicieux remplaça celui de satisfaction, et si je le laissais faire le sale boulot? Je n’aurais qu’à récupérer le bijou par la suite, en usant de charme ou en le tuant tout simplement, mais c’était plus risqué. J’attendais alors que la bête se pose, faisant attention à ce qu’elle ne m’écrase pas du même coup.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Mar 8 Mai 2012 - 15:00 | |
| Je fouille encore mon carquois de ma main, et la flèche jointe à mon arc, j' entends un cri humain bien caractéristique: un combattant, sans aucun doute possible:
" - EH L'AFFREUX! TU ME REMETS? J'EN AI PAS FINI AVEC TOI! YAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!"
Voilà un cri digne qui me permettait de savoir que je n'étais pas seule à défendre l'autre forme humaine dans ce cimetière. Le vent soulève mes cheveux dans mes odeurs de monoï et de cerise. Il fait si froid dans ce lieu livide, je m'en accommode, je n'ai pas le choix. Un maigre sourire se dessine sur mon visage, je n'aime guère tuer... Ni pour manger, ni pour me défendre, je n'aime pas l'odeur du sang, il me révulse et me fait vomir, encore plus lorsqu'il s'agit de celui d'un humain. Je prends mon temps, je sais qu'une de mes flèches a atteint son but au bruissement d'ailes maladroit de ma cible. Et la prochaine serait sans doute aussi efficace, cela seul mon Père le déciderait:
"- Père, c'est ma dernière, guide mon bras, touche l'âme ténébreuse, emporte avec ma main l'arme funeste des prêtres du Zénith. Je suis fille des dunes, de l'oasis, guidée par ta voix, Père, entends la prière de ton enfant..."
Et ma toute dernière flèche vibre l'air de son sifflement sec, je vise la tête du monstre, j'espère le toucher à nouveau. Pour être sûre, je m'avance à pas lents, collant mon balluchon à une tombe, y laissant ma lourde cape de fourrure bien que le froid single ma peau de milles coupures. Et bien que mes habits de laine noire couvre une bonne partie de ma peau, je ne suis guère habituée à ces températures hivernales. Je repense à mon désert, à mon oasis, à mon soleil, à mon Père qui me guide. J'avance lentement, je ne suis jamais pressée. Je sors ma dague, tout du moins, cela ressemble plus à une épée courte, courbée, comme les marchants des déserts arides.
J'avance encore et distingue un peu mieux la première forme : humaine, pâle, sans odeur, d'une grande beauté, une femme. Mes yeux se posent sur l'autre forme : Humain, blanchâtre de peau comme la première, jeune et vigoureux dans ses gestes. Puis la bête, je sourie, une de mes flèche plantée près de son coeur, la seconde non loin de son cou et elle grogne... Oh oui, elle grogne ... Je la vois harceler cette femme... Pour quelle raison ? Cela m'échappe encore.
Je place ma lame près de mon coeur, je regarde cet animal:
" - Bête des ténèbres, tu goûteras à l'amertume des cieux dans ton dernier soupir car voici venue l'heure où tu rejoindras les âmes en paix. Père, voici que je deviens arme entre tes mains, frappe à nouveau, libère ce démon qu'il retourne dans les limbes..."
Et aussi vive que la panthère du désert que je suis, je me mets à courir vers mon seul but. Mes longues jambes fines me permettent une courses à l'égal des loups bien que je ne prenne souvent que mon temps. En combat, je suis toute autre. Rapide, vive, froide, mon visage n'exprime rien, mes yeux ne quitte pas ma proie. Et mon couteau devient arme, ma main et mon corps deviennent roseau de bambou, mes gestes sont fait pour tuer. Je n'aime pas cela, ça se voit dans mes yeux, mes émeraudes reflétant la colère que la mort m'inspire. Je dois le faire.
Et l'acier joint la chair, le sang coule d'une des ailes que je déchire de ma lame. J'arrête ma course à bonne distance, l'odeur du sang me dégoute. La patience est une vertu, la patience est mon don.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Mar 8 Mai 2012 - 21:29 | |
| Kienaruil atterit lourdement sur le dos de la bête, animé par une rage de vaincre incroyable qui flamboyait dans ses yeux. Le vampire planta son épée dans le dos de la bête en lui arrachant un cri de douleur supplémentaire. L'assassin allait retirer son épée pour le planter plus loin et se tracter, quand elle se mit à ruer violemment, manquant de le désarçonner trois fois de suites. Il grogna et enfonça plus profondémment son épée. Le buveur de sang vit alors un trait se planter viollement dans la chair de la bête et sut qu'il n'était pas seul. Après une seconde ruade, le pâle glissa sur le flanc de la bête, se tenant difficilement à l'épée d'une main, et vit une troisième personne. Il fronça les sourcils et jura. Ce sera lui qui achèvera la bête, il en faisait le serment.
Kienaruil se tracta difficilement à l'aide de son bras encore accroché et "se remis en selle". Il avançait lentement, mais sûrement, vers la bête, il plantait son épée loin devant et se tractait, puis retirait son épée et recommençait, tandis que l'archer continuait de tirer ses flèches et que la silhouette en dessous harcelait la Wyrm de ses dagues. L'assassin n'était plus qu'à quelques coups d'épées du cou, lorsque la Wyrm vacilla et poussa un hurlement déchirant. Elle perdait de l'altitude peu à peu, et le Vampire remarqua qu'un de ses ailes était déchirée. Le buveur de sang ne bougea plus, s'aggripant à son épée alors que la Wyrm se rapprochait du sol après avoir essayer de s'envoler.
-Oh oh... Ca c'est pas bon pour moi..
La Wyrm s'écrasa lourdement au sol, mais n'était par pour autant morte. Son aile était presque arrachée, mais la Wyrm pouvait encore se déplacer. Kienaruil se leva rapidement, dégagea son épée non sans mal et courut vers la tête de la bête, en plantant deux ou trois dagues dans le corps de la Wyrm sur son passage pour essayer de l'immobiliser. Pendant ce temps, les deux autres continuait de l'attaquer en virevoltant autour d'elle, ce qui désorientait la bête. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Mer 9 Mai 2012 - 23:44 | |
| Guettant avec intérêt la chute de la créature aillée, je serais la dague que j’avais à la main d’un geste rassurant, comme pour m’assurer qu’elle y était toujours. La wyrm se débattait férocement avec le vampire sur son dos qui s’afférait à lui faire voir la misère. Un trait d’argent fila vers le monstre, visant sa tête, elle se ficha dans sa gorge, lui faisant pousser un hurlement étouffé. Je me retournais vers l’archer qui avait approché après avoir décoché sa troisième flèche d’argent. Mes narines se retroussèrent, l’odeur de cerise que le vent portait jusqu’à moi s’intensifiait plus cette femme approchait. Je grognais intérieurement, c’était une femme, mais elle ne faisait pas partie de notre sang, une humaine. Que venait-elle faire là, en territoire vampirique et en pleine nuit. Je la regardais, la dévisageant presque mettre sur son cœur cette lame courbée et réciter cette prière solennellement. Qui était-elle pour juger ainsi du sort de la bête? Quoi qu’il en fût, elle fondit ensuite sur la wyrm la lame en main, comme une guerrière dont le seul but était de tuer son ennemi. Sa lame déchira sans peine l’une des ailles de l’animal, lui arrachant un nouveau cri de douleur, lui donnant encore plus de rage. La fureur des derniers instants passé à se débattre pour s’en sortir en vain.
La blessure à son aille l’a fit tomber du ciel en saccade, emportant sur son dos le vampire qui lui avait procuré maintes plaies sanglantes. L’odeur du sang parvenait presque à courir celle de l’humaine, elle ravivait également mes sens de vampire, ma soif de sang. Mais ce liquide rougeâtre qui suintait de la bête n’avait rien en comparaison avec le prélever sur un humain. La wyrm heurta finalement le sol lourdement, faisant voler la terre et la neige autour d’elle. Elle était enfin à ma portée, à la portée de ma lame. Le vampire continuait de percer la bestiole, lui tirant à chaque fois un nouveau cri de douleur. Elle n’en avait plus pour longtemps, elle perdait beaucoup de sang, la neige était rouge tout autour. Il était encore trop dangereux d’aller chercher le rubis autour de son cou, la bête avait de grandes dents et semblait vouloir happer ce qui allait passer à proximité de sa mâchoire.
Je tournais autour d’elle, lui assénant au passage quelques coups de lame. Elle s’énervait, se débattait et grouillait dans tous les sens. Il fallait être aux aguets, un coup de patte pouvait partir si rapidement. Tout en la harcelant de ma dague je surveillais les deux autres individus qui s’étaient mêlés à mon combat, je ne voulais pas qu’ils s’emparent du rubis avant moi. Mes yeux dorés se posèrent sur la pierre un instant, le sang de l’animal ruisselait dessus et je me demandais si ce n’était pas cela qui lui donnait cette couleur rouge si vive. Cet instant de distraction me valut un coup, la wyrm m’avait frappé avec l’une de ses pattes, me faisait voler un peu plus loin. J’atterris au sol sans trop de délicatesse en poussant un gémissement. Elle m’avait eu, en regardant mon ventre je vis que mes vêtements étaient déchirés et que du sang imbibait le tissu. Je plaquais ma main sur la blessure, elle ne tarderait pas à se refermer d’elle-même grâce à cette particularité que nous avions à nous régénérer, nous les vampires.
Je me relevais quelques instants plus tard, je n’avais même plus mal et la tête ne me tournait plus. Je ramassais ma dague au sol, je l’avais laissé tomber lors de l’impact, et retournais chercher ce qui me préoccupait l’esprit, le rubis. Le combat achevait, je le sentais, il me faudrait bientôt voir si les deux étaient amis ou ennemis.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Sam 12 Mai 2012 - 8:30 | |
| L'odeur du sang: Une vrai plaie pour moi. C'est âpre au point de m'en laisser l'amertume en bouche. Ne pas regarder mon arme: Trop tard, mes yeux sont dessus, et j'en suis couverte jusqu'au coude, je peux même en sentir sur ma joue. Je serre les dents, le regard froid de l'homme installé sur le dos du montre est clair, il la veut pour lui. Je ne l'entends pas de cette avis.
Je ne fais cas de l'odeur, pourtant celle-ci est forte, très forte. Je réprime un haut le coeur, plaçant mon autre bras au niveau de ma bouche. Heureusement que j'ai déjà eue à affronter cette peur, le liquide rouge si effrayant, en masse sur cette neige. Elle était comparable aux plaies de mon cher inconnu, que j'ai lavé, que j'ai soigné et nourri. J'ai passé ce cap, avec difficultés, je fronce les sourcils. La bête au sol est vulnérable. Quoi de plus naturel: Coupe l'aile d'un oiseau s'il vole trop haut dans le ciel, regarde le descendre boiteux sur la terre ferme et cette bête n'échappe pas à la règle. Ses cris d'agonie enveloppent ce cimetière, ils demandent délivrance et c'est ce que je compte faire, que cet homme soit d'accord ou non. Je ne lui dois rien hormis combattre à ses côtés. Et ma marche funeste reprend ses droits, lenteur, observation, discrétion, tout ce qui fait ma nature de prêtresse du Zenith au service de la vie, car seul la vie compte. Et mes prières se joignent à ma cadence:
" Père, l'heure est venue... Entends les supplices de cette âme et libère la de ses tourments ... "
** Prends garde ma fille, quelque chose cloche...**
Je m'arrête un instant, le teint blafard de ces deux êtres m'effraye sans trop savoir pourquoi. Mais je dois terminer ce que j'ai entrepris. Je serre un peu plus mon épée courbée dans ma main sanglante.
" Je sais, Père, je serais prudente."
On pourrait penser que je me parle à moi même, c'est un peu vrai. Nul ne peut comprendre ce lien unique qui me lie à celui qui est mort et je m'en moque, ce lien m'est précieux, ce lien m'appartient. J'avance à nouveau, un peu plus rapidement. et ma main est guidée par la force de ma volonté. A l'approche du flanc de la bête, mes coups deviennent secs, visant les côtes de l’animal en souffrance. Le sang gicle, toujours ce sang, il me répugne mais je frappe encore. Mes émeraudes ne lâche pas mon objectif, je dois le faire.
" Pardonne moi, âme des ténèbres, mais tu ne peux rester en ce monde.... Père, aide moi, ôte sa vie de mon bras."
La chose respirait à peine et je frappe à nouveau, plusieurs fois. Je pose une main sur ce flanc saignant, mon dernier coup brise ma lame enfoncée dans ses côtes. Je recule, amère, regardant s'éteindre peu à peu la vie de l'animal qui lutte encore dans ses dernières secousses. Mon pommeau tombe au sol dans un tintement. |
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| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Sam 12 Mai 2012 - 23:30 | |
| Kienaruil était tellement concentré sur le fait de s'accrocher pour tomber, qu'il ne se rendit compte uniquement de la mort de la bête. L'humaine l'avait achevée à force de le frapper de coups d'épées. Il déserra peu à peu ses mains de son épée, se releva et remis en place d'un coup sec son épaule en grimaçant. Le Vampire attendit quelques instants que ses blessures se referment et marcha lentement vers le cou de la Wyrm, son épée glissant sur sa cuirasse en crissant et en lâchant des étincelles. Le buveur de sang chercha le point faible de la Wyrm, au niveau des cervicales, devant le collier, et posa la pointe de son épée à cette endroit. Il la leva en l'air et l'abattit, creusant un profond sillon, qu'il appronfondit peu à peu, grâce à de puissants coups d'épée. Peu après, la tête tomba et heurta la neige dans un bruit sourd.
Kienaruil jeta son épée au sol, qui se planta jusqu'à la garde dans la neige, et se pencha pour décrocher le collier dont l'or était devenu rouge sang et le rubis d'un rouge plus profond. Le Vampire décrocha sa gourde de sa ceinture et rinça le collier qui repris son éclat doré après qu'il l'ai frotté avec un pan de sa cape noire. Ensuite il sauta à terre en se récéptionnant avec souplesse et marcha calmement vers la Vampire, à qui il tendit tranquillement le collier avec un petit sourire.
-Je t'ai vu fixer intensément ce collier, je suppose que c'est pour ceci que vous avez affronter cette Wyrm. Autrefois ce collier était un de mes trophées, mais j'ai affronter cette bête sans l'achever et elle me l'a volé. Je ne désire pas me faire d'ennemi parmis ceux de ma race, c'est pourquoi je vous l'offre.
Kienaruil s'inclina légèrement après avoir posé le collier sur la neige propre devant la Vampire, puis se dirigea vers l'Humaine.
-Mademoiselle, je dois vous avouer que je suis un peu surpris, c'est la première fois que je rencontre un Humain aussi courageux, et je vous remercie pour votre précieuse aide.
Après ces paroles, Kienaruil marcha lentement vers sa cape et l'enfila, puis pris un peu de neige pour la broyer dans sa main et l'avaler. Le Vampire se retourner et s'asseya dans la neige en lançant un beau sourire à la Vampire et à l'Humaine. |
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| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Jeu 17 Mai 2012 - 3:25 | |
| Sous les multiples coups de lames acharnés, la bête succomba finalement. Une odeur de sang planait dans le cimetière enneigé, aiguisant la soif de la vampire que j’étais. Cependant je ne toucherais pas au sang de cet animal, de lui j’attendais bien plus. L’humaine avait prononcée des mots très solennels, je la regardais étrangement. Elle ferait un bon repas, si seulement son odeur ne trahissait pas une femme précautionneuse et que son cou n’était pas recouvert de cet immense collier d’argent. Tant pis, j’étancherais ma soif plus tard. Pour l’instant le rubis trônait toujours au cou de la wyrm, mais je ne pouvais pas encore aller m’en emparer.
Le vampire sur son dos avait entreprit de décapiter la bête, répandant encore plus de sang sur la neige immaculée de rouge. Je m’étais avancée, mais je restais maintenant immobile, voir la tête de la wyrm s’échouer sur le sol ne me plaisais guère. Le son de sa tête qui décollait de son corps me fit grimacer sans que ça ne se remarque trop. J’allais pendant ce temps récupérer mes armes de lancer plantées dans la chaire fraichement morte de la wyrm en me demandant si je devais rester ou fuir rapidement après avoir pris le pendentif doré. Le vampire aurait tôt fait de me rattraper s’il tenait à cette chose, et je n’avais pas envie de devoir affronter l’un de mes semblables.
Reculant de quelques pas de la créature, je lorgnais toujours le pendentif accroché à son cou. Il était désormais si facile à prendre, dommage que le vampire aux cheveux blancs comme neige se trouvait si près. Je soupirais intérieurement, je voulais ce rubis, mais voilà qu’il s’en emparait, je devrais jouer autrement pour l’en déposséder. J’imaginais alors plusieurs moyens de lui prendre, l’emmener dans une taverne et attendre qu’il soit trop ivre pour s’apercevoir qu’on le volait, peut-être user de charme pour l’amener à s’en départir volontairement… Je reculais encore, m’éloignant doucement d’eux tout en regardant la scène macabre figé dans le temps.
Le vampire ramassait le pendentif de cou encore saignant de la créature, un léger pincement au cœur me prenait, la jalousie et l’envie se faisaient fortes. Je le fixais lorsqu’il prenait le soin de nettoyer le bijou du sang de la wyrm avec sa propre gourde et l’essuyer avec le pan de sa cape. Ma cape, il fallait que je la récupère elle aussi, le froid se voulait mordant et même avec le sang déjà glacé qui coulait dans mes veines j’arrivais à en sentir la morsure. Je quittais le vampire des yeux un instant pour la localiser, elle se trouvait bien à ou je l’avais laissé tomber. J’allais la récupérer lorsque je le vis s’avancer vers moi, un léger sourire sur le visage. Je m’arrêtais, me demandant ce qu’il voulait. Ce sourire était plutôt inquiétant, car un vampire ne souriait que rarement sans raison. Je le regardais et le laissait s’approcher, mais restais méfiante.
« Je t'ai vu fixer intensément ce collier, je suppose que c'est pour ceci que vous avez affrontée cette Wyrm. Autrefois ce collier était un de mes trophées, mais j'ai affrontée cette bête sans l'achever et elle me l'a volé. Je ne désire pas me faire d'ennemi parmi ceux de ma race, c'est pourquoi je vous l'offre. »
Je trouvais cette explication plutôt simple, s’en était presque trop facile, je n’avais eu aucun effort à faire pour avoir ce collier. Je le regardais étrangement, incapable de trouver quoi répondre à cela. Un remerciement aurait été juste, mais il repartait déjà en direction de l’humaine après avoir déposé le rubis dans la neige à mes pieds. Je le regardais s’éloigner un instant, puis le rubis qui scintillait dans la neige. Hésitant un instant avant de le prendre et de le mettre autour de mon cou, la chaine doré était gelée. J’allais récupérer ma cape et la secouait avant de la poser sur mes épaules. J’avais ce que je voulais, plus rien ne me retenais ici, pourtant je n’arrivais pas à partir. Je me retournais vers le vampire et l’humaine et avançais un peu, laissant une bonne distance entre elle et moi, me positionnant non loin du vampire. Je l’écoutais vanter son courage, mais je me demandais surtout ce qu’elle faisait là. Je ne dis cependant rien, la laissant réagir aux propos du vampire qui prenait de la neige dans sa main avant de la mettre dans sa bouche. Pourquoi donc mangeait-il de la neige?! Cette question me semblait alors plus importance que la provenance de la femme à la peau sombre, je les regardais tout deux d’un air intrigué. Enfin surtout le vampire qui prenait place dans la neige, nous regardant toutes les deux, son visage affligé d’un sourire presque niais.
Je me retournais alors vers la femme, la toisant un instant, la jugeant par la même occasion. Elle était venue à mon aide sans que je ne lui en demande, elle méritait au moins quelques mots, même si je ne m’approchais pas, laissant quelques mètres entre cette humaine et moi.
« Je vous remercie d’être venue m’apporter votre aide… Rares sont les humains qui s’aventurent par ici… Encore plus ceux qui survivent… » Je disais cela en pensant à ce parfum attirant et à la fois repoussant qu’elle portait sur elle. Mon nez se retroussait légèrement, l’odeur était plus forte à cette distance d’elle. J’attendais de voir sa réaction avant de poursuivre, j’avais encore à remercier ce vampire assis dans la neige avant de partir.
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| Sujet: Re: Rencontre inattendue [Abandonné] Jeu 17 Mai 2012 - 13:19 | |
| Je le vois faire craquer son épaule, certainement douloureuse, dans un bruit d'os que l'on brise, j'ai mal pour lui, il ne semble pas s'en plaindre, aucune plainte ne sort de sa gorge, comme s'il se détendait de voir le monstre s'affaisser sous nos coups. Et bien que la bête respire encore, les maigres crissement qu'elle agite à nos yeux semblent s'éteindre avec elle, elle sent sa fin proche, bien trop proche pour lutter plus face à trois adversaires. Sa respiration n'est plus qu'une vague lente qui soulève avec mal son poitrail.
Je le vois descendre de sa monture de fortune. J'en suis quelque peu surprise, épiant le moindre de ses gestes jusqu'à l’achèvement de la bête dans un dernier cri, coupant après de minces efforts la tête du monstre. Le haut le coeur me saisit, réfrénant cette furieuse envie de vomir en plaçant mon bras à hauteur de mon visage: mauvaise idée, le sang qui me couvre est un des pires supplices à mes nausées... Je serre les dents, encore et toujours, je ne vomis pas et pourtant j'aimerais, par l'odeur, par la vue de tout ce sang et de cette tête décapitée.
Je l'entends parler à cette femme comme une égale, la tutoyant, comme s'il la connaissait, si différents et si proche à la fois, par leur teint, par leur froideur, par cette leur qu'ils ont dans leur yeux. Et sa voix expliquant enfin pourquoi nous en sommes arrivés là... Pour un bijou, un vulgaire cailloux, certes beau, on ne peut le nier, dans son écrin d'or. Mes colliers d'argent sont bien plus précieux, la vie est bien plus précieuse, la terre et la nature bien plus précieuses. Ce rubis scintille aux pieds de la belle femme qui m'épie comme une probable proie.
« Je t'ai vu fixer intensément ce collier, je suppose que c'est pour ceci que vous avez affrontée cette Wyrm. Autrefois ce collier était un de mes trophées, mais j'ai affronté cette bête sans l'achever et elle me l'a volé. Je ne désire pas me faire d'ennemi parmi ceux de ma race, c'est pourquoi je vous l'offre. »
Les brides étranges de cette conversation me glacent l'échine ... «ceux de ma race»... Que veut-il dire par ces mots ? Que je ne fais pas partie des leurs par mon teint mâte ? Non, ce n'est pas cela. Je comprends, peu à peu, qu'ils ne sont pas .. Humains, proprement parlé. Ils en ont l'apparence, il en ont les similitudes, les gestes, les attitudes mais se nourrissent autrement que les simples mortels dont je fais partie. Et cette certitude se confirme par les regards avides de la femme ... Vampire ... Voici comment on appelle ses êtres blanc et froid comme la neige hivernal qui couvre tout le pays d'Ephaëlya. Je sors prudente, heureusement pour moi, je suis prêtresse du Zénith, le désert est ma maison, le sable est mon jardin et mes huiles sont des poisons tout comme mon collier d'argent.
Je le vois s'avancer inexorablement de moi, je ne recule pas pour autant, encore perdue dans l'acte barbare pour lequel j'ai participé malgré moi, pour un simple cailloux que les nains eux-même sortent de leurs mines à profusion. Je reste droite et fière, malgré cette envie de vomir qui tenaille mes entrailles. Il semble jeune, il semble beau, il semble doux. Tout est fait pour que les âmes mortelles succombent dans ses bras, offrant ainsi le baiser de la mort, le sang de la vie qu'ils ôtent tout deux du cou de leurs victimes. Je reste impassible à cette forme humaine sans vie. J'ai été habituée à ne pas être courtisée, ni même tentée par les aspect de la beauté de façade pourtant je ne renie pas son charme, tout comme celui de cette femme,splendide dans son écrin. Et sa voix si douce chante à mon égard:
«Mademoiselle, je dois vous avouer que je suis un peu surpris, c'est la première fois que je rencontre un Humain aussi courageux, et je vous remercie pour votre précieuse aide.»
Je plisse les yeux ... «un Humain» ... «ceux de ma race» Ces simples paroles résonnent en boucle dans mon esprit. Cela confirme encore plus mes maigres doutes. Et le Vampire me remercie ? Sans montrer une quelconque animosité à mon égard ? Pour qui est la surprise en cet instant ? L'Humaine ou le Vampire ? Je continue d'épier ses gestes, sur mes gardes, sans armes, hormis mes huiles et mon collier, à leur merci. Et pourtant ...
Je le vois manger de la neige, se vêtant de sa cape, s'installant confortablement, offrant un sourire agréable comme si de rien n'était. La femme, elle, me fixait encore comme une sucrerie... Toute fois, elle garde ses distances, je l'approuve amplement, même sans armes, mes ongles peuvent lui faire regretter de me goûter, je n'ai certes pas leur force, ni leur rapidité, pour sûr que je perdrais le combat inégale. Mais ce ne sera pas sans laisser sur leurs jolis minois de terribles griffures, car ma volonté, elle, est certainement bien plus forte que la leur. Demandez donc à une tigresse qui protège sa vie si elle se laisse faire sans osciller un cil ?
A ma grande surprise, la voix mélodieuse de la femme vient à me remercier également:
« Je vous remercie d’être venue m’apporter votre aide… Rares sont les humains qui s’aventurent par ici… Encore plus ceux qui survivent… »
" - Ôter une vie ne mérite aucun honneur ni aucun remerciement, je n'ai fais que ce qui me semblait ... "naturel". "
Je suis sèche dans ma réponse, je le sais, quitte à m'apporter les foudres de ces deux êtres. Peut m'importe, je me penche lentement, inclinant mon être par respect devant cette femme sans vie. Puis Elle s'éloigne encore de moi. Je me baisse, nettoie mes bras avec la neige au sol, je réprime mon dégoût mais mon visage se ferme. Je me redresse, me dirige vers la bête. J'ôte mes deux flèches difficilement de sa carcasse en priant silencieusement, à peine un murmure, seules mes lèvres bougent. Je tremble par le froid polaire. Je nettoie aussi mes maigres flèches, les pointes en argent brillent de nouveau, je les range dans mon dos, à l'intérieur de mon carquois. Je retourne non loin, chercher ma fourrure, chercher mon sac. J'ai perdue une de mes plus précieuses lames. Je songe déjà à mes futurs achats, puis je reviens vers eux, toujours aussi solennelle, remettant enfin mon chaud vêtement et je emmitoufle.
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