Les œufs d’Orgash
Une meute s’avançait en direction du nord du petit bois enchanté. Le chef du petit groupe d’ophales sentait la viande fraiche depuis déjà plusieurs heures et menait ses congénères excités par l’odeur alléchante. Ce n’était plus très loin. Il fit signe a un couple d’ophales de partir vers la gauche, les trois autres devant contourner vers la droite. Il s’avança alors lentement, sa truffe guettant le moindre signe de changement dans l’air, pouvant indiquer le déplacement d’une quelconque menace. Un bruit se fit entendre, un hurlement venant de la gauche, à peine à trente mètres. Une femelle, le chef reconnu son timbre de voix, il eut un léger pincement au cœur. Un autre cri suivit, cette fois c’était un cri d’alerte, un mâle assez peureux, mais utile. Le chef était perdu, il décida de hurler le regroupement. Le couple étant allé à droite revint rapidement auprès du chef, mais ils constatèrent qu’aucun des trois autres n’étaient revenus. La peur se sentait autour de l’ophale alpha, ce qui augmentait sa rage, il grogna et mordu l’autre mâle pour qu’il reprenne ses esprits. Après quelques instants d’hésitations, l’odeur de chair fraiche reprit le dessus et ils s’avancèrent vers le lieu d’où venait le cri d’alerte.
A quelques pas ils virent trois ophales, la moitié de leur groupe, déchiquetés, répartis dans un petit espace sans arbres. Au centre, un œuf de couleur bleu ciel, et quelques plumes. Quelques plumes ? Une taille inquiétante, la taille d’un jeune ophale. Le chef fut prit de panique, l’autre mâle profitant de l’occasion pour grogner, comme pour lui signifier qu’il perdrait sa place de premier loup s’il ne faisait rien. Mais c’était déjà trop tard pour eux, ils étaient bien trop prêt de l’œuf. Au fond de ce petit lieu qu’entourait la jolie boule bleu ciel, un objet énorme apparut, un bec certainement, mais quel bec ! Serais-ce un dragon aux formes d’oiseau ? Un murmure se fit entendre, le langage des gobelins de la forêt :
| Venez donc rejoindre vos frères |
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Une bière à la main, Orick lisait des comptes-rendus des conseils du palais. Cela lui permettait de parfaire son étude de la politique du moment. Mais le texte qu’il lisait était plutôt amusant, voir même irréel. Un jeune nain d’une scierie du Nord-Ouest, Krogash Grisebarbe, avait remarqué un œuf de couleur violette non loin du petit bois enchanté. Il l’avait gardé jusqu’à ce qu’un détachement de Kazad Duraz vienne en estimer la valeur pour un achat potentiel. Le compte-rendu recoupait avec d’autres découvertes. Une patrouille de l’arène de Zharr aurait trouvé un œuf jaune prêt de la forêt ancestrale. Le plus surprenant était de voir que d’autres informations venant des contrées des autres races concernaient des œufs magnifiques autour des forêts d’Ephaelya.
Quelqu’un frappa à la porte, sortant ainsi Orick de sa lecture. Il ouvrit et devant lui se dressait Gùnd, un conseiller de la famille Brisefer. Celui-ci sourit à Orick et dit :
| Salutations Thane ! Je suis Gùnd, fils de Thork Brisefer, conseiller du Molgor. Je viens car le Molgor avait besoin d’un représentant de Kazad Duraz pour enquêter dans le petit bois enchanté. |
| Bonjour Maître Gùnd, venez donc prendre une chope. Je lisais d’ailleurs un texte sur de mytérieux œufs. |
Les deux nains prirent place et Orick sortit une seconde chope de sous la table qu’il remplit de bière. Gùnd reprit alors :
| Je vois, c’est exactement de ça que je voulais parler. Les œufs apparaissent partout, ce n’est pas normal. Les comptes-rendus officiels ne disent pas tout. Nous avons aussi des cas de disparitions dans les forêts intérieurs de tout Ephaeya. Les œufs éloignés des forêts ne semblent pas un souci, mais quand des gens entrent dans les forêts, soit ils ne trouvent pas d’œufs, soient ils disparaissent. Vous avez la tête dure Orick, selon les archives vous auriez déjà traversé le petit bois enchanté accompagné d’un elfe, malgré l’interdiction du Molgor quant au droit d’entrer dans ce bois. Si vous êtes d’accord, vous partirez dés demain matin, je vous présenterai les cinq autres guerriers qui vous accompagneront. |
| Je vois, je ne vais pas refuser une mission du Molgor conseiller Gùnd. Je serais prêt demain matin et attendrait votre visite avant de partir. |
Après une nuit de repos, Orick prépara son sac avec des rations de pains et viandes séchées. Il mit son armure et à peine avait il terminé son petit déjeuner à base de gâteaux et jus de raisin que Gùnd frappait à la porte. Il était accompagné de membres de son clan. Les présentations furent rapides, il y avait Linda Brisefer, une guerrière réputée, accompagné de trois autres guerriers de la famille, Lotr, Seldan et Ridan. Il y avait aussi un vieux barbu portant une hache à deux mains, Kôrak Plainesombre, mercenaire venant de l’Est. Sans grandes formalités, le groupe partit de la capitale en direction du petit bois enchanté.
Le souvenir du petit bois enchanté qu’avait Orick était lié à deux sentiments, fierté et peur. Il y avait en ce lieu un vieil ami à lui, Fératzu l’élémentaire de feu. Il fallait qu’il le rencontre, il pourrait avoir des renseignements. La première nuit se passa juste devant le petit bois, le petit groupe se raconta quelques histoires avant de s’endormir sous un ciel clément.
Le jour se leva, il était temps de débuter ce périple, comprendre ce qu’était les œufs. Malgré les trous larges formant un chemin plus que compliqué, le groupe avançait sans autres tracas. Il ne fallait pas oublier que l’endroit était plus que dangereux, que rester en mouvement était important, pour ne jamais rester sur un éventuel territoire d’un monstre belliqueux. Mais c’était sans compter la jeunesse de Seldan et Ridan. Le premier à se plaindre fut Seldan, il portait une armure et n’était pas un voyageur. Il se plaint de fatigue et demanda une halte. Malgré un Orick inquiet qui ordonna de continuer, Ridan appuya son grand frère puis Linda n’apprécia pas le fait qu’un jeune Thane d’une famille plus que douteuse donna des ordres à ses cousins. Orick accepta alors mais il était nerveux. Si nerveux qu’il passa le plus clair de son temps à dire et répéter qu’il sentait une présence, qu’il y avait quelque chose autour d’eux. Seul Kôrak prenait en compte ce que disait Orick mais il n’était que mercenaire de la famille Brisefer. Il était lui aussi inquiet lorsqu’il cru voir quelque chose bouger derrière Seldan qui s’était vautré contre un arbre buvant un peu d’eau. Sa vision ne l’avait pas trompé, un gobelin apparut, il trancha la gorge du jeune nain et repartit aussitôt. Kôrak hurla alors « Des gobelins, à vos armes ! ». Orick, le mercenaire et Linda furent très rapidement prêt au combat et firent face au danger tandis que Ridan se laissait aller à un léger vent de panique, ne sachant où se mettre et portant sa hache fébrilement. Linda alla à sa rencontre afin de le protéger des gobelins qui rapidement décidèrent d’attaquer en nombre. Le combat fut rapide, à peine Kôrak avait tranché deux gobelins qu’un mouvement de panique se mit en marche chez les petits êtres maléfiques. Orick eut le dernier mot, il avait repéré un gobelin plus imposant que les autres et lui écrasa le crâne contre un arbre à l’aide de son vieux marteau runique. Ce gobelin était un meneur, le reste de la troupe n’en demanda pas plus et disparut dans les profondeurs du bois. Les membres restant de la famille Brisefer étaient encore sous le choc, Kôrak proposa de rester ici pour enterrer Seldan selon les rites de sa famille puis de se reposer non loin de là.
La nuit tombait et les rares rayons du soleil à pénétrer le petit bois enchanté disparurent pour laisser place à la pénombre. L’acuité visuel des nains leur permettait de voir dans ce noir forestier, organisant des gardes alternées. Lorsqu’arriva le tour d’Orick, ce qu’il avait souhaité arriva. Il décela une lumière étrange au loin, une lumière surnaturelle qu’il reconnu avec soulagement. Fératzu restait à une bonne distance du camp, le nain réveilla Kôrak et lui demanda de prendre son tour de garde, qu’il avait une petite chose à régler, qu’il serait de retour sous peu. Malgré son inquiétude, Kôrak avait confiance et laissa le thane s’éloigner du camp.
Une voix dans sa tête retentit comme une migraine frappant ses tempes, sensation désagréable dont il n’avait pas souvenir. Il s’attendait de nouveau à entendre les étranges énigmes de l’élémentaire. Il s’arrêta pour ne pas offusquer l’esprit de feu qui vivait de la consommation des végétaux denses du petit bois et Fératzu s’exprima :
| Gardien de la prison des esprits, je ne pensais pas te revoir avant quelques décennies. Je n’avais pas parlé depuis si longtemps, et déjà dans ton âme je sens les questions s’enchevêtrer les unes sur les autres sans aucune espèce de logique. J’avoue ne pas saisir en quoi un être aussi mineur attire autant ma curiosité. |
| Je me doute que mon marteau est la cause de cet intérêt esprit de feu, je pensais ne plus te revoir mais j’ai besoin de tes réponses. |
| Orgash est son nom, donné par les petits êtres qui le vénèrent comme un dieu. Il était endormit dans les profondeurs de ces terres et la naissance des fées attira sa convoitise. Je le sais assez fort pour ne pas m’aventurer au nord, et c’est là que tu iras pour y perdre de nouveaux compagnons. |
Orick tenta de poser une autre question, mais Fératzu avait déjà entendu les pensées du nain et le prit de vitesse :
| Ce que vous semblez voir comme des gemmes ne sont que les œufs d’une magie ancestrale qui par la bienveillance de l’âme des forêts prend vie sous la forme des fées. Cette magie peut attirer la convoitise des êtres anciens qui aimeraient régner à nouveau sur nos terres. La perversion de celui que tu cherches transformera les œufs qu’il garde en sa descendance infâme. Il attend depuis si longtemps, mais à présent il ne te reste plus assez de temps pour reculer, tu dois partir vers le Nord. |
Orick se sentit libéré et la lueur lointaine disparut. Il retourna auprès de Kôrak et des Brisefer, son humeur était assombrie par les révélations qu’il venait d’entendre.
A son réveil, Orick aperçu les lueurs du soleil pénétrer ici et là dans le petit bois enchanté. Il n’avait pas le cœur à la discussion, et encore moins à la désobéissance, il ordonna de lever rapidement le camp et de se diriger vers le Nord. La traversée hors du chemin principal était difficile et il sentait le désespoir de Ridan, se demandant s’il ne ferait pas partie des pertes dont avait parlé Fératzu, ce jeune nain bien trop faible pour une mission qui dégénérait autant. Malgré les difficultés de déplacement, rien ne vint les arrêter, pas de gobelins, pas d’ophales, pas de géants, même pas un troll. Mais qu’était exactement Orgash ? Les créatures absentes de ce territoire n’était elle pas liée à la présence d’Orgash ? Après des heures de marche et une courte pause pour se rationner, le groupe tomba face à un des œufs dont ils avaient entendu parler. Un œuf jaune, comme celui qu’avait trouvé la patrouille de l’arène de Zharr. « Enfin », dit Orick, mais il ne savait pas s’il était si enthousiaste à l’idée d’en avoir trouvé un. Il prit l’œuf et le rangea dans son sac. A peine l’avait il fait qu’il entendit une voix dire :
| Gôga, ya trucs prendes pa. |
Orick reconnu l’idiotie de la langue, du gobelin, il comprit juste qu’il n’aurait pas du prendre cet œuf. Ce qui étonna le thane fut surtout l’intensité de la voix qui venait de parler. Il n’arrivait même pas à savoir d’où venait le bruit, comme si cela venait de partout. Cette fois, même avec son courage, Orick était tétanisé, il sentait ses jambes s’étioler sous le poids de son armure. Puis il vit un énorme bec sortir des arbres à une dizaine de mètres de là. Ridan sauva le groupe par sa couardise, s’enfuyant en hurlant. Le monstre sortit alors, une tête de quelques mètres de long, suivi par un corps aussi grand que celui d’un géant. Comment diable ne l’avait il pas entendu arriver ? Qu’était ce monstre ? Orick repartait dans ses divagations sans prêter attention au réel qu’il n’arrivait plus à croire. Le monstre avança et passa tout prêt d’Orick. Linda tenta de frapper de sa longue épée les pattes d’oiseau du monstre mais celui-ci se retourna alors et coupa net le corps de la vaillante guerrière en deux. Ce qui fit perdre toute envi de se battre aux deux autres nains encore immobile face au monstre qui les évitait pour rattraper Ridan. Cette fois, Orick et Kôrak n’avait pas d’autre choix, ce n’était plus possible de penser à combattre. Kôrak fit signe à Orick et montra un chemin ou les arbres étaient larges et où ils pourraient tenter de fuir Orgash.
Un hurlement se fit entendre au loin. Les deux nains le savaient bien, ils venaient de perdre Ridan. La peur au ventre, les deux guerriers avançaient dans la forêt. Après plusieurs minutes, ils crurent que le danger s’était éteint, jusqu’à ce qu’ils virent l’énorme bec apparaître devant eux. Le monstre n’avait pas pu se déplacer sans faire de bruit, peut être avait il une forme éthérée qui lui permettait de se mouvoir sans bruit. Cela n’avait aucune importante pour Orick et Kôrak, ils avaient l’impression d’être face à leur bourreau, sans aucune possibilité de rédemption. L’idée de traverser dans cette zone où les arbres pouvaient bloquer l’avancée de grosses créatures s’avéra pertinente. Le monstre passa son long coup mais le reste ne suivait pas, il devait forcer les troncs d’arbre qui s’effondraient sous sa force. Les deux nains durent changer de destination, mais combien de temps allaient-ils encore fuir l’inévitable ? S’éloignant de la bête, ils virent au sol un œuf. Celui-ci n’était pas comme les autres. En réalité, il n’était plus comme les autres. Il restait encore des traces d’une jolie couleur vert claire, mais la majeure partie de l’œuf était à présent noircie, comme calcinée. Orick fut pressé par son compagnon d’avancer, mais celui-ci eut comme pitié de ce qui était certainement une fée en puissance, corrompue par Orgash. Il frappa fort de son marteau runique. L’œuf éclata et en son sein, une créature aux ailes de papillon, un corps reptilien et une tête difforme. Il comprenait à présent ce que faisait le monstre. Après avoir frappé, les bruits de l’immense créature déracinant les arbres afin de rattraper les nains s’arrêtèrent et un hurlement de douleur survint. Ce hurlement exprimait la tristesse et la colère, l’œuf brisé devait être à ses yeux comme son enfant qu’on venait de tuer à quelques mètres de là. Les deux acolytes reprirent de plus belle, jusqu’à ce qu’un bruit étrange sortit du sac de Orick.
Profitant de l’arrêt du monstre, le sac du Thane fut ouvert afin de comprendre ce qu’était le bruit qu’ils avaient entendu. Là, un spectable que bien des elfes auraient envié aux deux nains s’offrait à leurs yeux. Une jeune fée sortait de l’œuf, brillant de milles couleurs et baignant les alentours d’une lumières féérique apaisante. C’était à peine croyable de voir un tel spectacle dans une situation aussi affreuse. « Je peux mourir après avoir vu ça Orick » dit alors Kôrak. La fée parut effrayée de voir les visage sales et creusés des deux guerriers. Elle se mit à déclencher des petits bruit, comme des tintements de cloche, c’est alors que des lumières apparurent tout autour d’eux, se matérialisant peu à peu en fées. L’une d’entre elle prit alors la parole :
| Que faites-vous ? Il n’est pas loin et vous protégez notre toute nouvelle sœur ? Vous devriez fuir encore et encore, avant qu’il ne vous attrape. |
Orick était impressionné, et il se rendait bien compte que la situation aussi merveilleuse qu’elle pouvait paraître, était en réalité tragique hantée par la mort. Il se dit que de toute manière, il préférait mourir au combat que dans la fuite. Il répondit alors en son nom mais aussi celui de Kôrak :
| C’est ainsi belle petite chose. Nous les nains, on est attiré par ce qui brille comme un loup par la viande fraiche. A présent qu’on se rend compte que la mort nous guette pour notre faute d’avidité, je préfère choisir le marteau que la fuite. Prenez donc cette petite et fuyez, j’aurai aimé faire plus, mais cette fois la mort ne me fera pas de cadeau ! |
Orick rit et fut rapidement suivi avec fierté par le mercenaire. Des rires bien étranges devaient penser les fées, mais se rire de la mort était une bien belle preuve de courage pour deux nains condamnés.
Les éclats de rire ne masquèrent pas un bruit encore plus grand mais cette fois tout proche. Le monstre avait certainement usé de ses pouvoirs pour apparaître encore plus prêt de ses deux proies. Les fées furent prit de courage à leur tour, et souhaitant aider les deux nains se mirent à aller en direction d’Orgash. Les nains les suivirent et se retrouvèrent face au monstre qui était occupé à tenter d’attraper les fées. Quelques unes d’entre elles ne furent pas assez rapides et moururent broyées par l’énorme bec. Les deux nains avancèrent et ne furent pas repéré, les fées faisant toutes des petits bruits de clochettes qui en nombre formaient un vacarme assourdissant. Orick arriva au pied de la bête et donna un violent coup de marteau et écrasa un de ses orteils. C’est alors qu’elle comprit la supercherie, se concentrant alors sur Orick lui assenant un violent coup de patte le propulsant à plusieurs mètres de là. Profitant de l’ouverture, Kôrak, qui s’était placé de l’autre côté tenta de lui trancher une patte. Il ne réussit qu’à entailler cette dernière laissant alors du sang couler le long de la plaie. Orgash hurla de douleur et alors qu’elle se retournait plusieurs fées arrivèrent à attaquer ses yeux, la rendant aveugle d’un côté, et forçant l’autre paupière à se refermer pour se protéger, la rendant totalement aveugle. Orick repris ses esprits et revint à la charge frappant comme il pouvait sur la bête, accompagné de son allié nain, tandis que les fées continuaient à harceler en hauteur. C’est ainsi qu’après quelques minutes, Orgash s’écroula et la vie finit par quitter son corps épuisé par les coups des nains.
Le temps était à la tristesse pour les fées mortes pour aider les nains. Orick et Kôrak se reposaient non loin de là, prêt à repartir vers la capitale d’Angaïla, espérant ne pas rencontrer de nouveaux périples dans ce voyage retour. Une fée s’avança vers eux et dit :
| Je ne pensais pas que nous y arriverions. C’est grâce à vous. Vous avez sauvé cette forêt et empêché le mal de grandir encore un peu plus en Ephaelya ! A présent, les œufs de nos sœurs ne seront plus souillés par la corruption d’Orgash. Celles déjà trop atteintes mourront, mais c’est toujours mieux que de toutes les perdre ! |
| Je suis étonné moi aussi, mais très heureux que tout soit terminé. Pour ce qui est des œufs que les gens trouvent loin des forêts, que se passera-t-il ? |
| Rien. Un œuf ne peut éclore que s’il est en forêt, hors de danger. Sinon ils restent beau jusqu’à ce qu’ils soient dans de bonnes conditions pour éclore. Vous savez, c’est pour ça que je vous ai aidé, notre petite sœur a éclos dans votre sac, elle devait se sentir en sécurité à vos côtés. A présent, nous allons vous soigner et vous laisser repartir. |
Les deux nains partirent peu après, par chance, ils n’eurent pas de soucis lors du retour. Leur rapport serait bien incroyable pour les gens de la cité, mais le souvenir de ces œufs de couleurs de cette belle année deux cent quarante cinq resterait gravé dans leurs mémoires.