Lathus Grethar Ephaëlyen indépendant
Messages : 115 Métier : Apprenti mercenaire Age du personnage : 32 Alignement : Mauvais En couple avec : Attiré par deux femmes Ennemis : - l'assassin de sa famille
- ceux qui s'en prennent à lui Double Compte : Elaën Nerildillë
| Sujet: Rencontre Dangereuse [Abandonné? => Absence de Celebrian) Mar 9 Juil 2013 - 3:12 | |
| ¤ DANGEROUS MEETING ? ¤
TWILIGHT FOREST Lathus & Celebrian
Voilà bien des jours que le jeune Lathus avait quitté la cité de l'Aurore au petit matin d’une journée maussade quelques jours auparavant et avait marché sans précipitation, laissant sa pensée vagabonder au gré des souvenirs. Le jeune humain-elfique aimait à se plonger dans cet état de douce rêverie et se ramener aux fragiles échos d'un passé moins trouble, quoique souvent tragique. Oscillant entre les moments de franc bonheur et les drames d'autrefois, il en venait à oublier l'instant présent. Bien sûr, il ne baissait pas sa garde, ni n'oubliait l'objectif de sa course mais ces considérations avaient tendance à passer au second plan dans son esprit, constituant une sorte de trame pour le spectacle de sa vie enfuie. Chaque fois qu'il réfléchissait au pourquoi de ces excursions mentales, il ne trouvait aucune réponse satisfaisante. Peut-être était-ce un moyen de fuir le sentiment de vertige que lui occasionnait parfois la pleine sensation de liberté dont il cherchait l'ivresse. Cela semblait étrange, même pour lui, mais il n'était pas au paradoxe près. Cela faisait des jours qu’il marchait sans cesse mais ce soir, il sentait qu’il allait devoir faire un arrêt, il avait grand besoin de repos… Il était parti comme un voleur de la cité de l’Aurore…
Ce soir-là, de sombres nuages obscurcissaient le ciel étendant son ombre sur une forêt. L’air était lourd et humide et une légère brise s’était levée. Aucun doute, la pluie n’allait par tarder à choir. En fait, le jeune semi-elfe avait quasiment épuisé ses réserves, déjà peu substantielles, de nourriture. Il allait arriver un moment où il ne pourrait plus rationner quoi que ce soit. Il n’avait pas eu encore l’occasion de gagner un peu d’argent et il fallait donc trouver un moyen de s’alimenter. Il y a de cela quelques heures à peine, il s’était donc mis en tête de trouver de quoi manger. Naturellement, il avait pensé à traquer quelques gibiers. Entreprise laborieuse qu’il avait abandonnée bien vite. Pour commencer, il n’avait qu’une épée à la main. Même si celle-ci était la partie intégrante de son âme, il ne pouvait pas réellement se servir d’elle pour chasser.... Elle aurait pu être utilisée comme arme de jet mais honnêtement, viser à distance une proie mouvante avec une épée de quelques kilos, il ne pensait pas en être capable. Et il ne courait pas vite au point de pouvoir égaler une biche affolée ou un lièvre effrayé pour les avoir frontalement. Bref pour remédier à tout cela, il avait songé à la possibilité de construire un arc. Le seul problème était qu’il n’avait que quelques connaissances rudimentaires sur l’élaboration d’une telle arme. Il aurait fallu trouver du bois, le tailler et lui donner la forme nécessaire, et puis le plus difficile, l’utiliser. Il était un épéiste hors pair, combiné d’un magicien et non archer. Le temps de réussir une telle besogne, et le soir serait tombé.
Bref, la chasse ne faisait pas partie de ses options. Sauf s’il tombait sur une bête immobile, qui ne bougerait pas d’un pouce alors qu’il s’approcherait de celle-ci, épée à la main, dans des intentions non pacifiques. Pure utopie. Alors, à l’heure actuelle, il cherchait des baies, fruits, champignons comestibles et qui se conservaient relativement bien pour se constituer une petite réserve. Il avait déjà trouvé quelques fruits qui lui semblaient bien appétissants et n’avait pu résister à l’envie d’en consommer quelques uns. Il était en quête d’un peu de diversification au niveau de sa pitance, même s’il avait conscience qu’il serait impossible de se concocter un festin. Mais tout de même, il était plus agréable de ne pas manger tous les jours la même chose. Il aperçut des champignons qui poussaient en abondance au pied d’un grand arbre résineux. Il s’en approcha et s’accroupit pour les observer de plus près. En cueillant un de sa main droite, il le tourna, huma son odeur et jugea qu’il était comestible. Son cœur, et surtout son estomac, se réjouissait d’avance du petit repas auquel il aurait droit. Il y avait des années de cela qu’il n’avait pas mangé quelque chose d’une agréable saveur, qu’une modeste ripaille lui apparaissait telle une méthode salvatrice.
Après son petit festin de rien du tout, il reprit sa progression mais alors qu’il s’enfonçait lentement dans la forêt, il sentit l’appel de l’eau… En effet, étant donné qu’il savait contrôler cet élément, Lathus pouvait sentir de l’eau à des lieues et des lieues de là où il se trouvait et bien entendu, il se sentait irrésistiblement attiré vers cette étendue d’eau qui n’attendait que lui pour être modelée… Il marcha donc en direction de cette eau qui ne cessait de l’appeler et après quelques heures de marche, il avait constaté que la nuit tombait réellement… De ce fait, il s'était arrêté de marcher, choisissant pour lieu de repos un lac non répertorié sur les cartes du Monde. Néanmoins, il connaissait bien ce lac… Ce n'était sans doute pas très prudent mais il en ressentait le besoin. Non pas pour dormir- il n'en avait nullement envie - mais simplement pour contempler les eaux noires du lac. Il avait de nombreux souvenirs ici, comme toutes ces fois où il venait prendre un bain de minuit en cachette et tentait d'attraper des poissons à la peau visqueuse à mains nues. Il était certainement plus insouciant à l'époque mais le plaisir d'être ici n'avait pas diminué. Et il aurait pu se sentir chez lui s'il n'avait pas abandonné l'idée de chercher un foyer et d'ignorer l'immensité des terres d'Ephaëlya. Il essaya, mais en vain, de se souvenir de toutes les espèces qui pouvaient peupler cette onde sombre. Puis il se mit en tête de faire un bout de chemin. Après tout, il n'était pas pressé et la nuit était belle. Si belle, qu'il se sentait presque tenté d'abandonner un temps la forme humaine pour revêtir la peau de l'autre, ainsi qu'il appelait sa seconde apparence. Cette pulsion latente le lançait chaque fois qu'il se trouvait à l'extérieur la nuit, et plus qu'ailleurs dans les endroits sauvages dont peu d'hommes foulent le sol. Et elle était si puissante ce soir-là qu'il ne put se retenir plus longtemps. Il commença à se déshabiller lorsque son ouïe perçante surprit des bruits de pas non loin de lui.
Il se rhabilla en vitesse, craignant d'être vu dans cette étrange posture, et tenta de se recoiffer d'une main pour avoir l'air plus présentable, sans succès. Il avança à pas lents et sans hâte, tentant d'apercevoir l'arrivant. Il pouvait sentir son odeur d'ici mais il ne s'agissait que d'une fragrance encore trop estompée pour qu'il puisse en tirer une quelconque information. Encore quelques mètres et il pourrait espérer être mieux renseigné sur l'identité de ce voyageur nocturne. Étrangement, il sentait qu'il devait faire preuve de plus de prudence que jamais, sans pouvoir dire pourquoi. La réponse lui vint lorsqu'il put appréhender plus clairement la signature olfactive de l'inconnu, qui était par ailleurs une inconnue. Il pouvait seulement apercevoir la silhouette de la femme mais l'odeur portée par la légère brise qui soufflait dans sa direction était nettement plus intéressante. Elle portait avec elle des impressions qui pouvaient être fort utiles, comme un léger fumet d'angoisse ou - et c'était la le plus intéressant - une étrange sensation qu'il avait déjà ressentie en recevant les effluves des personnes qu'il avait rencontrées mais ne pouvait nommer. Il comprit qu'il n'en saurait pas plus et devrait entrer en contact avec cette inconnue. Aussi s’élançât-il vers elle d'un pas rapide mais léger, espérant par là ne point être entendu. Néanmoins, dès lors qu’il arriva à l’endroit où se trouvait précédemment cette personne, il aperçut qu’il n’y avait guère plus personne. « Serait-ce un effet de mon imagination ? » se disait-il en retournant vers son campement de fortune qu’il n’avait guère eu le temps de construire car il avait été grossièrement interrompu… Mais il restait tout de même sur ses gardes, tout en sentant l’eau qui s’agitait… Chose qui indiquait clairement que quelque chose allait se produire…
¤ Crédit - Lackey-G ¤
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