Chap. I ~ Décision [Terminé]

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Chap. I ~ Décision

Quand ce soir là je posa ma tête sur mon tas de feuille je n'avais qu'une idée en tête : être quelqu'un de bien. Je voulais faire le bien, donner aux autres les solutions dont ils avaient besoin pour être heureux. Parce que nous savons tous que le bonheur rend la vie plus supportable. Ce soir là je me rendu compte que j'avais beaucoup à donner, mais que je n'avais besoin de rien si ce n'est la place adéquate pour rendre mon oeuvre possible.

Mais tout cela n'était qu'hypothèse et dés que j'eus fermé les yeux le noir m’envahit sans même que je ne m'en rende compte. Je me sentais flotter dans un tout autre univers : celui du rêve.

D'abord il n'y avait aucun bruit, aucune image mais quand le lumière parvint à mes yeux clos un léger bruissement envahi mes oreilles. Comme si j'étais ivre quelques images défilaient devant moi. Toutes avaient un lien avec mes bonnes et mauvaises actions. Il faut dire que par mon jeune age je n'avais pas vraiment eu le temps de faire mes preuves mais ces quelques scène me bouleversèrent. Je ne saurais dire si j'ai fais plus de bien que de mal, j'étais déstabilisée.

Le bruit était discret mais persistait, comme si quelques feuille virevoltaient autour de mes oreilles portées par une petite brise. Mais comment en être sur ? Je dormais... J'étais bien, j'en avais besoin.

Il me semblait que mes repères étaient brouillés, le sol au plafond et le ciel au parquet. Mais devant moi un point sombre apparaissait, en me concentrant dessus je parvins a apaiser mon inconscient chamboulé.

Un être venait à ma rencontre, je ne pouvais vraiment parler parce que je n'étais pas réveillé, je ne comprenait pas ce qu'il faisait là. Etait-il réel ou le fruit de mon imagination ? Quand il s'approcha plus près encore et que je pus distinguer un forme humanoïde je me rendu compte qu'il n'avais pas d'odeur, mon museau ne percevait rien. Quand il ouvrit la bouche mes cordes vocales si libérèrent, moi aussi j'avais maintenant le droit de parler. Je m'assis, j'étais sous ma forme lupine, comment pourrat'il me comprendre ?

Dernière édition par Sakari C. Ayala le Sam 27 Juil 2013 - 22:17, édité 1 fois

La journée avait été chaude et agréable, la chasse fructueuse puisqu’un cerf avait succombé à ma traque. J’achevai maintenant ma journée sous la statue de mon foyer, le lycanthrope en armure hurlait silencieusement vers le ciel, son armure patinée par le temps. Je déposai mes affaires contre le piédestal, et me mis à manipuler l’amulette de bois autour de mon cou en regardant le ciel changer de couleur. Je passais de plus en plus de temps en Thaodia, à fureter près des villages, à observer les loups.
Je me laissai aller en arrière et fermai les yeux, le morceau de bois toujours dans ma main. Un parfum d’humus flottait dans l’air.

Je me sentis soudain léger, j’ouvris les yeux et le monde autour me parut flou, comme à travers un verre d’eau. Seul un point devant moi rester clair. Mes jambes me portaient mais semblaient en coton. Je fis un pas, deux. Mon esprit flottait étrangement, comme après avoir bu quantité d’alcool mais je ne me sentais pas mal ou nauséeux. J’avançai lentement vers le point sombre devant moi, il se précisa peu à peu en un loup. J’aurai du sentir son odeur, surtout à cette distance, mais aucun parfum ni aucun son ne flottait dans l’air.

« Je te reconnais, loup. » fut tout ce que je pus dire. Pourtant je ne connaissais pas cet animal, j’en étais sûr même si la mémoire olfactive me manquait.

Ma voix résonna étrangement, comme si elle résonnait dans ma tête et non dans l’air. Je ne semblais même plus pleinement maître de mon corps, je ne respirais pas, ne ressentais pas mon cœur, mais j’étais serein.

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Chap. I ~ Décision

Ses mots furent ceux-ci : « Je te reconnais, loup. »
Je ne compris pas vraiment ce qu'il disait, dans mon état de demi-conscience je n'étais ni perturbé ni paisible. A vrai dire il me semblait que j'étais irréelle. Peu importait, je tenta de lui répondre, ma gorge semblait sèche mais n'était pas nouée :

« Qui es-te vous ? »

Rien d'autre ne me venait à l'esprit, mon ton parfaitement neutre m'étonna, il me sembla que la voix qui sortait de ma bouche n'était la mienne mais elle m'était familière. Qui étais-je ? Aucune idée. Cet humain en face de moi ne m'était, lui par contre pas familier du tout. Cependant mon museau insensible ne pouvais me certifier de quel race était mon interlocuteur.

La peur m'habitait mais les battements de mon coeur n'emplissaient pas mes tympans, ma respiration m’échappait, comme si je ne respirais pas en faite. Éprouvais-je plutôt de la méfiance ? Au fond, peu importait, j'étais face à un inconnu.

Dans un soubresaut de conscience je sus que rien n'était réel. Je rêvais, mon sommeil ne devait pas être si profond. Etais-je en danger dans le monde réel ? Surement non car mon corps animal réagissait même dans le sommeil à toute les formes de menaces. Ainsi je faisais ma première rencontre dans Utopia.

Dernière édition par Sakari C. Ayala le Sam 27 Juil 2013 - 22:17, édité 1 fois

Lorsque le loup me répondit, je fus tout de même surpris, sa gueule s’ouvrit et sa voix en sortie. Ce que j’étais ? Je ne savais pas… Je ne me sentais pas moi-même, comme si autre chose avait pris le contrôle… une part de moi mais je ne savais laquelle.

« La meute m’a baptisé Grey Noire-Fourrure. » répondis-je.

Mais je ne choisissais pas mes mots, autre chose le faisait. Ce n’était pas une meute, mais une jeune louve qui m’avait donné ce nom. Le monde autour semblait vibrer au rythme des mots, roulant sur lui-même lorsque nous parlions puis stoppant net dans les silences. Pourtant mon esprit ne s’en incommodé pas, il semblait même y être habitué, les couleurs étaient celles de la terre, des forêts et du ciel de Thaodia. Le loup devant moi hésitait. De nouveau les mots quittèrent ma gorge sans ma volonté.

« Tu fais toi-aussi partie de la meute, sœur. N’ai rien à craindre. »

Il m’était arrivé d’appelé des loups par frères, rarement et après avoir fait leur connaissance. Je compris soudain, le loup en moi dominait mon corps. Cette part si familière s’exprimait entièrement, je me mis à rire intérieurement, rire de joie, un étrange bonheur m’envahissait. Je compris tout ce que je ne comprenais pas de cette part de moi-même. Tout ! La meute, était chaque individu, chaque lycan, pas plusieurs groupes distincts mais un seul, unis.
Je regardai le loup sous un œil nouveau. C’était un lycan, une femelle, j’en étais sûr sans pour autant que la moindre odeur me parvint.

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Chap. I ~ Décision

« La meute m’a baptisé Grey Noire-Fourrure. »

Ses paroles résonnèrent dans mon esprit mais aussi dans tout ce qui m'entourait. Il n'avais pas crié mais ces mots voyageaient avant d'arriver à mon oreille. Mon oreille dressée pour mieux entendre tout ce qui se passait. Je ne savais d'ailleurs pas ou nous étions. Mes yeux parcoururent le panorama qui s'offraient à moi, mais je ne sus rien décrypter de ce qu'il voyaient. Mes yeux voyaient mais mon cerveau ne recevaient rien. Le paysage était discret, j'en étais sur, du moins c'est comme ça que je l'imaginais.

« Tu fais toi-aussi partie de la meute, sœur. N’ai rien à craindre. »

« Mais ... Quelle meute Gray ? J'avais un but, mais aujourd'hui c'est ce que je vais accomplir qui compte. Je ne veux plus entendre parler de meute. Les loups sont trop divisés pour n'en former qu'une seule. »

Mon opinion était divisé. Soit je me disais que le Lycanthrope avait sa chance, que nous pourrions avoir notre place dans les somptueuses réceptions, que nous pourrions faire partager notre culture avec les Vampires. Nous sommes digne d'évolution, que notre race n'est pas destinée à restée divisée... Mais comment faire quand tout nous prouve le contraire ? Les lycanthropes sont souvent mis à part, ils sont exclus des réunions politique. Nous savons bien sur tous pourquoi. Les crocs Noir notamment font preuve d'une violence qui les rends imprévisible. Comment faire confiance ) des loups qui ne pense que sous leurs forme animale, comment croire les paroles de ceux qui tuent pour le plaisir et la fierté ?

A vrai dire j'étais perdu...

La louve ne comprenait pas, elle n’écoutait pas son instinct, elle n’entendait pas le loup en elle. Je fermai un instant les yeux et lorsque je les rouvris j’étais un loup. Il n’y avait pas eu de transformation, juste, j’avais changé en une seconde. Le monde n’était plus le même, je ne le voyais pas seulement comme un loup mais avec tout mon corps, les couleurs parurent plus vives, plus nuancée.

« Regarde, nous sommes tous deux des loups. Chaque lycan appartient à notre race. Au fond de nous-même, nous appartenons tous à la même meute. Notre division n’est due qu’à notre partie humaine. Rejette-la et tu y verras plus clair. »

Je me sentais détaché de mon corps, ma propre part humaine flottait au-dessus de la scène et je ne contrôlais plus le loup, mais je le comprenais pleinement. Quant à mes sentiments humains, ils se brouillaient, depuis le voile de mes souvenirs passés jusqu’à l’instant où je m’étais assoupi sous la statue de ma race. L’humain luttait pour des causes, le loup pensait à sa survie. Le premier voulait une famille, le second une meute. Oui, l’homme était si compliqué, dans la notion de moral, de justice, son absence d’instinct le rendait faible.
Je pensais aussi à cette meute unie. Les lycans étaient tous des lycans, la part d’animal est la même, qu’on l’accepte ou non. Même si nous ne vivons pas comme de vrais loups, nous chassons, nous aidons nos proches, protégeons les jeunes. Notre force réside dans ce lien tissé par l’animal.

En-dessous de moi, le loup noir continua de parler.

« Nous sommes liés par l’esprit de la meute. Par la terre que nous foulons. Nous sommes un corps à la force terrible dont l’harmonie a été brisée."

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Chap. I ~ Décision

« Regarde, nous sommes tous deux des loups. Chaque lycan appartient à notre race. Au fond de nous-même, nous appartenons tous à la même meute. Notre division n’est due qu’à notre partie humaine. Rejette-la et tu y verras plus clair. Nous sommes liés par l’esprit de la meute. Par la terre que nous foulons. Nous sommes un corps à la force terrible dont l’harmonie a été brisée.»

Je ne sais pas si les paroles du loup étaient jute, mais pour ma part je ne me sentais pas prête à laisser le loup en moi prendre le contrôle. A vrai dire j'exploitais cet animal pour la chasse, les déplacement long et fatiguant, pour me protéger ... Cependant voila bien longtemps que je n'écoutais plus son instinct, je le remisais au placard. Cette enveloppe était mon pouvoir. En faite, nous ne faisions qu'un, je me battais pour le loup qui m'habitait. Nous esprit avaient fusionnés, je répondais au besoin de viande, de chasse, je restais sous la forme animale pour dormir car elle me permettais de sentir plus de chose, d'entendre. Mais surtout personne ne dérangeait un loup en plein sommeil, pas un loup de 70 kilo en tout cas ! Pour finir cette forme animal était plus puissante, les longues marches étaient plus rapide, les montagnes plus faciles à escalader ... Enfin, il n'y avait pas d'entité mystérieuse en moi, nous n'étions qu'un, pour toujours et nous nous en satisfaisions.

Je regarda le loup en face de moi sans savoir quoi lui répondre, il était un loup, au dessus de lui planait sa forme humaine. Même si je le comprenait il n'y avait rien à répondre. Je savais au moins qu'il était inoffensif et qu'une fois réveillé je pourrais le retrouver.

« Nous sommes très fort, notre puissance est bien plus grande que celle de toutes les autres races. Mais qu'en faire ? Faut-il une menace meurtrière pour que nous réagissent et s'unissent enfin ? Ensemble nous pourrions conquérir le monde ! »

Conquérir le monde. L’idée me paraissait ridicule. La mécanique de mon corps m’offrait une force et une agilité conséquente, la capacité de survivre, de ressentir le monde comme jamais un homme ne le pourrai. Je sentis une vibration à travers mon corps, comme celle qui accompagne un arc lâchant une flèche. A mes pieds, le loup sombre bondit… JE bondis. Et les deux lycans se retrouvèrent à moins de trente centimètres l’un de l’autre, l’environnement tournoya violemment, les couleurs de la nuit formèrent des tourbillons comme si les étoiles, avaient éclaté.
Puis tout se calma. Mon corps de loup ouvrit la gueule et sa voix grave vibra comme un coup de tonnerre.

« Thaodia est notre foyer ! Notre fourrure notre lien ! Nos crocs nos armes ! La chaleur de nos corps notre force ! Qu’importe les autres races, tant qu’elles ne s’en prennent pas à nous. Notre unité ne se fera pas par la violence et le désespoir mais par l’alliance et la soif de vie ! Le monde n’est rien pour un loup, seules compte sa liberté et la vie des siens ! »

Je m’assis, la queue ramenée dans mon giron. Dominant la louve de ma hauteur.

« Que comptes-tu faire, sœur ? »

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Chap. I ~ Décision

Si il croyait m'impressionner avec ses airs de loups dominants. Le paysage autour de nous tournoyait, j'étais prise dans la spirale qu'il déclenchait en s’énervant. C'était frustrant. Notre humeur semblait influencer le lieu dans lequel nous nous trouvions. J'étais fasciner par cet univers que je visitais pour la première fois. A vrai dire j'étais avide de découverte.

Petite louve curieuse, joueuse et tellement faible face au peuple dont elle faisait partie. Comme je me sentais différente d'eux, nous étions tellement différent lui et moi. Je me dis qu'il ne servait à rien d'exposer si gentiment mes opinion. Grey semblait ne rien vouloir entendre. Une discussion était vaine dans un lieu tel que celui-ci, tout nos sentiments étaient exacerbés et produisaient un drôle d'effet. Nous poussant l'un et l'autre à nous opposé.

Comme si nous n'étions pas capable de nous écouter. A vrai dire moi aussi je n'avais rien écouté de ce qu'il m'avait dit. J'aurais aimé hocher la tête tout en enregistrant ce qu'il disait, même c'était impossible ici. Ce monde me distrayait et comme je n'étais pas de son avis, sans même tenter de comprendre son point de vue je lui imposait le mien. J'avais une bien piètre façon de mener ma campagne !

A présent calmé il s'assit face à moi, me demanda ce que j'allais faire... J'allais ... J'allais ... A vrai dire aucune idée. Pour le moment il fallait que mes rencontres aboutissent. Mais là je dormais, je ne faisais rien, je perdais mon temps à dormir. Nous avons tous besoin de dormir ... Et de toute façon j'étais coincé ici. Doucement je me leva et m'éloigna du loup sans que le moindre de mes pas ne fasse un bruit, je tourna autour de lui. Il était peu être plus grand mais peu importait, j'étais une femelle et je ne me battais pas, j'avais d'autres valeurs tel que l'intellectualisme.

"Je vais rejoindre une meute qui a besoin de moi, je vais aller voir Maldrik, il saura me dire quoi faire. "

Ce nom devait éveillé chez lui soit un sentiment d'amitié ou de haine. Même si ce loup avait des idées proches des miennes mais déviante dans le sens ou elle ne prenaient pas en compte la vie du loup partout dans le monde il aurait bien put faire parti des Nord-Bois...

Dernière édition par Sakari C. Ayala le Mer 31 Juil 2013 - 16:14, édité 1 fois

Maldrik ? Hm… Un nom qui me disait vaguement quelque chose, le chef d’une des meutes du nord de Thaodia me semblait-il. Enfin… Mon corps de loup laissa la louve tourner autour de lui. Je me demandais pourquoi je rêvai de cette louve en particulier, pourquoi le loup en moi cherchait à la convaincre d’écouter l’animal en elle, à la rendre réceptive à l’Esprit de la meute. Ma part animal finit par se lever et aller au contact de la louve.

« Sœur, écoute la meute, écoute sa voix parmi les arbres, écoute son cœur dans nos poitrines. Vois ! »

Il poussa le museau de la femelle vers le décor qui nous entourait. Là, devant nos yeux, une grande plaine était apparue, tout autour restait flou, mais la plaine était nette, un vent tiède balayé l’herbe et des cerfs couraient en groupe. Le loup, lécha doucement le flanc et le museau de la lycan, à petit coup de langue, comme avec un nouveau-né, ou un membre blessé.

« Regarde, la Nature nous enjoint à courir, à chasser, ensemble, en meute. Nous sommes fait pour ça. »

Doucement je poussai la louve du museau vers l’espace nouvellement découvert. Plus exactement, mon corps de loup le faisait. Mon esprit flottait, quant à lui, au-dessus des deux canidés, le visage inexpressif. Mais courir dans cette plaine me faisait terriblement envie, un chaud soleil d’après-midi l’éclairait et les cerfs n’était pas un gibier facile, le défi serait exaltant.

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Chap. I ~ Décision

La voix de Grey se fit plus douce, je me prêtais plus facilement à l'écouter. Ainsi quand il me dirigea le museau vers le droite il me fit observer en contre-bas une plaine. Le soleil pleuvait sur l'herbe qui recouvrait quelques petit vallon. Par-ci par-là couraient des animaux, je pouvais aussi bien distinguer des lapin et des cerfs accompagnant un troupeau de biche. L'herbe semblait grâce, elle aurait put nourrir beaucoup d'animaux si elle avait été réelle. Mais peu importait, un peu en contre bas devant moi un paysage se dessinait, irréel, je n'osais regarder derrière moi, il n'y avait surement que du vide.

Grey me lécha le museau, comme pour m'inciter à le suivra dans cette plaine. Il me poussa même, à vrai dire je pense qu'il avait envie d'aller chasser. Pour ma part ce passe temps n'étant pas mon favori j'aurais préféré m’avancer dans cette nature pour m'émerveiller de ses beautés. Ça et là j'aurais pu voir un papillon, une abeille ou un bourdon butinant une fleur, peu être même que j'aurais pu approcher une faon pour regarder avec attention les taches sur son pelage.

Je regarda le loup au pelage foncé à côté de moi, il semblait excité comme un louveteau avant sa première chasse, il y avait beaucoup de conviction dans son regard, peu être même de la conviction pour deux. Il voulait me convaincre que cette enveloppe de loup n'était pas seulement faite pour me rendre service, mais elle me donnait une seconde nature que je devrais écouter d'avantage. A vrai dire je n'y croyais pas plus que ça jusqu'à maintenant, je gardais même transformée un esprit très logique et pragmatique. Mais il était peu être temps de se lâcher un petit peu et de prendre du bon temps. Mes voyages arrivaient à leurs fin, mes objectifs étaient en voie d'aboutir et ma vie devait reprendre un cour normale. Alors le regard plein de joie je me lança dans une course effrénée à travers les hautes herbes, je ne pouvais vraiment voir ou j'allais, j'étais trop petite pour voir au dessus du niveau de la végétation.

La louve partie à toutes allures dans les herbes, petite tâche brune pliant l’herbe sur son passage. Je m’élançais à sa suite, du moins le loup noir sous mes yeux s’élança, je flottais au-dessus, le vent se fit enfin sentir sur mon visage, et je le ressentais aussi dans ma fourrure, quelle sensation étrange que d’être ainsi entre deux corps. Tandis que la verdure filée à toute vitesse je me mis à rire, et ma forme de loup aussi, comme un écho animal de moi-même, je sentais mes muscles se gonfler et s’étirer sous ma peau sans pour autant que ma forme humaine ne fasse le moindre geste, je sentais l’herbe fouetter mon museau alors que je la survolais, je sentais la terre sous mes pattes alors même que je portais des chaussures.

Je pouvais ressentir mes deux formes en même temps, je voyais de manière superposée les deux visions que je vivais séparément, c’était déroutant et exaltant. Le loup filait parallèlement à la course de sa sœur lycan, fonçant à travers la plaine tandis qu’un troupeau de cerf allait croiser leur chemin. Quand les animaux sentir les loups arriver, ceux-ci ne faisant aucun effort pour se dissimuler, ils s’enfuirent, et je les poursuivis de bon cœur, je n’avais nul besoin d’en tuer, je ne ressentais aucunement la faim. Je courus aussi vite que je le pus, rattrapant l’un des mâles du troupeau, l’écartant de la trajectoire que prenaient les siens, bondissant à ses côtés en me maintenant à son niveau dans sa course, il ne semblait pas effrayé, il courait presque sereinement. Je ne savais plus où se trouver la louve, le paysage défilait à toute allure.

Je me retrouvais de nouveau totalement dans mon corps de loups, maître de mes mouvements, les sensations revinrent, le vent soufflait, l’herbe bruissait, le cerf respirait, les odeurs d’humus me parvinrent. Je m’enivrais dans ma course avec le cerf, puis je poussai ma puissance à son paroxysme, dépassant l’animal qui s’en retourna vers son troupeau. Je fis un grand arc de cercle, revenant sur mes pas, un ruisseau passa sous mes pattes, j’éclaboussai tout autour de moi et m’arrêtai soudain, hurlant ma force et ma vie à pleins poumons !

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Chap. I ~ Décision

Me course me faisais traverser cette plaine bruissante. Le martellement de mes pattes sur le sol se fait plus léger, je pus écouter simultanément le glissement de l'herbe sur mon pelage, le sifflement du vent au dessus de ma tête et entre mes oreilles. Si j'avais pu sourire je l'aurais fait. La vie se faisais plus légère dans un rêve.

Autour de moi quelques oiseau virevoltaient, c'était magique. C'était un rêve. Le loup avec qui j'avais jusque là discuté avait disparu. Il devait pourchassé quelques malheureuses bête. C'était un loup amoureux de sa vie de loup, plutôt original.

Peu importait, pour le moment j'étais bien. Au fond de la grotte dans laquelle je m'étais endormie, malgré la brise qui soufflait, mon pelage qui se secouait je n'avais pas froid. Non, j'avais chaud au coeur.

"Je n'ai pas peur de la route, Faudrait voir, faut qu'on y goûte, Des méandres au creux des reins, Et tout ira bien
Le vent l'emportera
Ton message à la grande ourse, Et la trajectoire de la course, A l'instantané de velours, Même s'il ne sert à rien
Le vent l'emportera, Tout disparaîtra, Le vent nous portera
La caresse et la mitraille, Cette plaie qui nous tiraille, Le palais des autres jours, D'hier et demain
Le vent les portera
Génétique en bandoulière, Des chromosomes dans l'atmosphère, Des taxis pour les galaxies, Et mon tapis volant dis?
Ce parfum de nos années mortes, Ceux qui peuvent frapper à ta porte, Infinité de destin, On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient?
Le vent l'emportera
Pendant que la marée monte, Et que chacun refait ses comptes, J'emmène au creux de mon ombre, Des poussières de toi"

[Fin du Rp =) ]

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Chap. I ~ Décision [Terminé]

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