Samaël L. Bloodseek Ephaëlyen débutant
Messages : 16 Métier : Elite de Màvreah Alignement : Loyal/Chaotique Mauvais. Ennemis : - Astaroth de Bellcross.
- Les ennemis de Màvreah.
- Les Lycans.
Feuille de personnage Réputation: 0 Avertissement: 0/3
| Sujet: Samaël L. Bloodseek [Validé] Lun 24 Fév 2014 - 6:26 | |
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Préambule Du personnage Prénom & nom : Samaël Luxury BLOODSEEK Sexe : Masculin Âge du personnage : 1316 ans Race : Vampire Meute/Tribu (pour les lycans/centaures) : /// Compétence magique ? (Oui/Non) : Oui : La Magie des âmes (oubliées) de Màvreah
Description Physique
Des lèvres fines, un nez gracieusement étroit, des yeux dessinés en amande et des prunelles d'un turquoise vif dans lesquelles nombreux se noient, dans lesquelles on voit ce que je veux bien laisser transparaître. Nulle animosité, simplement de l'apaisement, de la malice, de la séduction, de la noblesse, voilà ce qu'on me dit souvent voir dans mon regard. Un visage pâle, aux traits délicats encadrés de cheveux noirs de jais et quelques fois à reflets bleutés. Ma chevelure si précieuse est longue et soyeuse. J'en prends grand soin. Parfois, elle est attachée par un soyeux ruban blanc à l'arrière, parfois, je la laisse choir sur mes épaules, me donnant ainsi une allure faussement désinvolte mais savamment étudiée.
Je jouis d'un corps fin, couvert d'une peau diaphane dont la musculature n'a rien à envier à quiconque. Je dispose d'une paire d'oreilles étrangement pointues qui me permettent de bénéficier d'une ouïe exceptionnelle. Je suis capable d'entendre les ultrasons. Mon odorat aussi est plus développé que la moyenne, me permettant de sentir mes proies et de les pister, les traquer. A dire vrai, ce que je sens, c'est avant tout l'odeur du sang de ma proie généralement blessée. Ne me prenez pas pour un chien pisteur, vous me vexeriez et vous n'aimeriez pas la suite... Toujours est-il que tout ceci est typique de ma famille et notre nom qui signifie littéralement "Traque sang", prend là toute sa mesure. Nous supposons que nous tenons cela des chauves souris vampires et cela, nous en sommes très fiers car notre magie nous vient d'elles, les âmes de Màvreah, les véritables symboles de notre contrée...
De petits détails, hérités de mon pacte magique familial, font ma singularité. Lorsque je fais usage de ma magie unique, mon visage se retrouve scarifié, affublé d'un M qui part de mon front et dont les pattes me tombent en dessous des yeux telles des larmes de sang. Mes yeux, quant à eux, virent à l'orange flamboyant. Ce M a une signification simple : Màvreah. La raison ? Vous le saurez tôt ou tard, patience.
La nudité ne m'effraie nullement. Je ne suis pas pudique et lire le désir dans un regard posé sur mon corps est ce qu'il y a parmi les plus belles choses en ce monde pour moi. Pourtant, il est vrai que j'aime tout particulièrement m'habiller. D’ascendance noble, je possède de nombreuses richesses. L'argent ne me manque pas et plusieurs siècles de vie m'ont permis d'accroître ma propre fortune, indépendamment de celle de notre famille. Il m'est donc aisé de me fournir en vêtements riches et somptueux comme le font nombre de nobles. Je porte toujours des tenues savamment apprêtées et suis toujours tiré à quatre épingles. Maniaque ? Fort probable et alors ? En tout cas, mes vêtements vont des habits usuels, aux tenues martiales, en passant par toutes les phases intermédiaires. Il faut savoir rester noble et classieux en toute circonstance, je suis un vampire au sang pure de belle et noble lignée, je me dois de le marquer et de faire montre de la fierté de mon peuple, comme devrait le faire tout un chacun, soit dit au passage.
Pour en finir, j'ai beaucoup d'objets de valeurs et il est très fréquent que j'en change. Cependant, vous pouvez être sûrs que vous me verrez toujours avec, autour du cou, une lanière de cuire noire, au bout de laquelle pointe un vampire en or blanc, ailes déployée et tenant un M dans dans ses griffes. Après tout, cet animal est le symbole même de notre Maisonnée. J'ai aussi des trous aux oreilles, trois de chaque et des bracelets. Autre richesses, une épée de grand ouvrage que l'on se passe depuis des lustres et ma plus grande fierté, une lance elfique, héritée il y a bien des années, de mon meilleur ami. Elle est finement et richement travaillée et a pour particularité d'avoir une lame parsemée d'éclats d'argent. Il en va donc de soi que je la manipule avec grande précaution et que jamais je n'entre en contact direct avec cette lame que j'emballe toujours avec soin, afin d'éviter de mauvaises surprises.
Description Mentale
Sanglant, macabre, assassin, bourreau, tortionnaire, pervers, sadique, incestueux, froid, fou, mauvais, machiavélique, chaotique, attiré et asservi par le sang. Longue énumération me direz-vous ? A cela ne tienne. Elle peut se résumer en une seule appellation, en une seule signature, non ! Mieux que ça, en une seule simple et magnifique personnification : Samaël Luxury Bloodseek, moi !
J'adore le sang. Les cris, les appels à l'aide, les regards vitreux des morts. J'attire, dans mes griffes, sans qu'ils ne se méfient de ce visage si angélique et de cette courtoisie, tous ces êtres si pathétiques. J'aime voir les prunelles de mes proies s'agiter lorsque qu'elles réalisent quel macabre dessein je leur réserve. Quel plaisir de lire l'impuissance dans leurs yeux terrifiés, se sachant contraints d'observer leur funeste destinée. Trancher, mordre, pénétrer les chairs de mes crocs acérés, j'en suis friand, mais mes plus malsains plaisirs résident ailleurs. Il n'est pas rare, même très fréquent, de me voir m'asseoir auprès de mes victimes agonisantes. Je sors alors mon violoncelle, m'installe et commence à jouer une mélodie que le moment m'inspire. C'est ce que j'appelle la mélodie de l'âme, mais je n'en dirai pas davantage. Libre à vous de tester votre courage et titiller votre chance pour en savoir plus. Autre, je me complais à éviscérer mes victimes pour ensuite patauger dans leur sang. Pire encore ? Fantasmagoriques sont les plaisirs charnels au milieu de ces morceaux de viandes éparses, avec une jolie femme, tous deux couverts du sang de ces moins que rien. Un dernier pour la route ? J'aime embrasser mes victimes, de manière langoureuse, et au moment où elles s'y attendent le moins, je leur arrache la langue. Tellement jouissif. Tout cela m'a valu le nom de Musicien Luxurieux.
Ne croyez pas que je ne me résume qu'à cela. J'ai aussi de bons côtés, mais les mettre en avant n'est pas très intéressant je trouve. Toutefois, dans ma grande mansuétude, je consent à lâcher quelques choses... Noble, bon, loyal, protecteur, raffiné, courtois, voilà quelques qualificatifs me décrivant, mais que seuls certains peuvent attester. Après tout, je ne montre que ce que je veux, à qui je veux.
J'ai subi une longue formation martiale et j'ai prouvé maintes fois mon utilité, ma force et ma loyauté envers les miens. En effet, j'ai participé à de nombreuses guerres, y compris des guerres qui semblent être légendes pour le commun des mortels, ou même des batailles dans lesquelles les vampires ne s'impliquaient pas. L'appel du sang... La plus notable de toutes, celles où les Titans ont changé à jamais le monde. Je ne suis pas le plus fort du monde, j'en conviens, mais j'ai des centenaires d'expérience, de bonnes aptitudes et il faut vraiment être fou pour me sous-estimer. Pour preuve, je suis encore en vie après tout ce temps et la liste de mes victimes est tellement longue que j'en ai perdu le compte depuis des dizaines de décennies. J'ai un cerveau et je sais m'en servir.
Je suis un esprit libre. Je ne vis que pour moi et moi seul. Mes intérêts passent avant tout, mon plaisir et ma curiosité également. La non-vie est d'un vampire est longue et pour tromper l'ennui, je m'occupe autant que je le peux. Je suis Elite de Màvreah, je pense ne pas avoir besoin de vous faire un dessin. Malgré tout, je reste un vampire de sang pur, de noble et ancienne lignée. Je suis fier de ma condition, fier d'être un vampire. Pour moi, c'est la suprématie même. J'ai reçu une très bonne éducation et les mondanités sont monnaie courante pour moi. Imprévisible ? Certainement, mais ça, je vous laisse le soin de vous forger votre propre opinion, comme pour tout le reste de ma personnalité d'ailleurs, bons comme mauvais aspects. Il n'y a plus de plaisir si on se fait tout livrer sur un plateau d'argent, n'est-ce pas ? De tout manière, ma personnalité est bien trop complexe pour être résumée en ce lieu, il n'y a qu'en me côtoyant que vous pourrez prendre la mesure du personnage.
Votre Histoire
Toute histoire, à n'en pas douter, a un commencement et une fin. Si toutefois la mienne n'a pas encore de fin et est donc toujours en cours d'écriture, elle a cependant un commencement. Celle-ci, prend ses origines il y a 1316 ans de cela...
Dans un monde bien différent que celui que vous pouvez vous représenter à l'heure actuelle, un monde dans lequel bien plus de continents et de contrées que vous en connaissez aujourd'hui, figuraient sur les cartes, je vis le jour. Sans doute que vous aimeriez entendre de ma bouche que je suis le fruit d'un amour passionnel sans nul égal, mais il n'en est rien. Non, roublardise, bassesse, lâcheté, jalousie, convoitise, infamie, ignominie, manigance et perfidie sont autant de mots adaptables à la situation que je m'apprête à vous dévoiler.
Lilith Caldwell, noble vampire de son état, était une magnifique vampire brune de bonne famille. Comme c'est souvent le cas dans la noblesse, elle était promise à un homme. Heureusement pour elle, elle l'aimait et lui l'aimait en retour. Nathan Baumstein si je me souviens bien. J'aurais pu être leur enfant si un être mal intentionné n'était pas passé par là. En effet, leur amour, qui jusqu'alors, suivait tranquillement son cours, allait être mis à rude épreuve, pour ne pas dire voler en éclat. Un noble, d'une famille amie de la famille Caldwell, convoitait secrètement et jalousement la belle Lilith. Le vampire était obsédé par elle, il la désirait bien plus fort que l'appel du sang chez un jeune vampirisé. Au début, il ne se contentait que de la suivre, de l'espionner, étant passé maître dans l'art de la filature, chose plutôt commune dans sa famille réputée pour ce talent. Mais arriva un moment où le désir fut tellement intense qu'il ne put plus résister. Sachant le mariage sur le point d'être officialisé et ayant peur de voir l'objet de son désir lui filer à tout jamais entre les doigts, il édifia un plan et passa ensuite à l'acte. Par une nuit banale, alors que la jeune Lilith était de sortie chasse, il lui tendit une embuscade simple mais efficace que je ne dévoilerai pas. Profitant d'être dans un endroit isolé de tout pour assouvir ses plus basses pulsions, ses plus vils désirs, ses plus inavouables envies, il la viola. Il la viola encore et encore, s'arrangeant pour ne jamais lui laisser voir son visage qu'il avait préalablement masqué. Une fois sa besogne accomplie, tout satisfait, il disparut presque par enchantement, comme s'il n'avait jamais été là. Lorsque la jeune femme souillée se retourna, seule une nuée de chauves-souris vampires volaient dans le ciel, ce qui était plutôt banal de nuit, surtout dans ces contrées. La pauvre Lilith resta allongée un long moment durant sur le sol froid de la forêt qui l’entourait. Seule parmi les arbres, à quatre pattes, les fesses à l'air et en l'air, les genoux pliés, la poitrine au sol, appuyée sur ses avants bras, les vêtements déchirés ça et là, elle pleurait. Elle pleura longtemps sur son sort, figée dans cette stature que lui avait imposée son agresseur pour son assaut final. Ce ne fut que peu de temps avant le levé du jour qu'elle parvint enfin à rentrer.
Après cet Evènement, le temps suivit son cheminement. Lilith perdit la confiance et l'amour de son bien aimé qui la quitta. Le mariage annulé, Lilith enceinte et profondément et ouvertement souillée, l'honneur de sa famille chût. Pour tous, elle n'était plus rien d'autre qu'une fille légère incapable de se tenir, à la morale douteuse. Elle tomba en disgrâce et avec elle, sa famille de petite Noblesse qui voyait en son mariage, un moyen de perdurer, de prospérer. Alors que tout était au plus bas, un vampire que l'on connaissait bien, Azaziël Bloodseek, leur tendit une main providentielle. Dans sa grande mansuétude, il allait épouser cette jeune femme déshonorée, accepter son enfant comme s'il était le sien et aider sa belle famille à redorer son blason et gravir les échelons de la noblesse. Il venait d'une des familles les plus en vue de l'époque et était un parti très prisé. Quelle aubaine ! Ainsi, n'y voyant aucune autre alternative, la famille accepta. L'accord fut scellé et le mariage célébré en grandes pompes.
Tout se passait pour le mieux. Azaziël était tellement gentil et attentionné envers sa dulcinée qu'elle finit même par en tomber amoureuse. Il était un homme bon et honorait chacun de ses engagements. C'est dans ce cadre que je naquis, moi, Samaël Luxury Bloodseek. Ma vie était plutôt banale pour un enfant issu de la noblesse, il n'y a donc pas grand chose à raconter. Je passerai donc sur toute une période pour en arriver à un moment plus marquant. Par ces temps obscurs où l'avenir était incertain, j'avais suivi un entrainement martial. et j'étais toujours en état d'alerte, prêt à prendre les armes pour défendre les nôtres, même si nous autres vampires, étions considérés comme étant parmi les peuples les plus forts. Les batailles et escarmouches étaient monnaie courante à cette période, aussi mes parents avaient-ils peur de perdre leur enfant unique. Ils décidèrent donc de procréer à nouveau pour assurer la pérennité de la famille, de leur sang. J'avais déjà atteint le centenaire quand naquirent mes deux petites sœurs jumelles. Dès lors plus rien ne fut plus jamais pareil.
Il y avait déjà plusieurs temps que j'avais passé mon pacte magique comme le voulait la tradition Bloodseek, mais cela n'avait jamais vraiment heurté l'esprit de ma mère. Pourtant, tout me paraissait et m'avait toujours paru clair, aussi limpide que de l'eau de roche. Pour elle, la révélation n'eut lieux que lorsque mes sœurs naquirent elles aussi avec des yeux d'un turquoise vif, des oreilles pointues et un visage quasi similaire au mien. Premiers doutes, premier choc. Lorsqu'elles grandirent à leur tour et qu'elles eurent à passer le pacte que seul les héritiers du sang Bloodseek pouvaient revendiquer, elle eut sa deuxième révélation. Elle demanda à mon père si elle pouvait le passer elle aussi car elle était de la famille et ce dernier refusa, lui expliquant que seul un natif ayant dans ses veines le sang de la famille pouvait le demander. Elle se figea soudainement comme frappée par la foudre. Un rictus déformant son visage, elle blêmit. Retrouvant quelque peu ses esprits, elle se contenta de sourire d'un air absent et disparût de la pièce. Ce fut là l'enterrement de sa gaieté si caractéristique. Depuis ce jour, elle n'était plus l'ombre d'elle-même. Même si elle était heureuse entourée de ses trois enfants bien aimés : Ann-Lysbeth, Ann-Rose et moi, elle n'était vraiment plus comme avant. Telle une fleur en vase, elle semblait se flétrir de jour en jour.
J'avais à présent atteint mon deuxième centenaire lorsque se déroula le premier grand traumatisme de ma vie. Ma chère mère, par un soir frais, assise près de l'âtre de la cheminée, m'avait convoqué. Dans la journée, j'étais rentré à la maison, content de retrouver les miens, heureux d'être en vie et fier d'avoir participé à la victoire des miens sur un groupe d'elfes. Nous avions réduit leur château à néant, tuant les nobles qui les dirigeaient. L'un d'eux, un elfe blond au teint chaud, m'avait fait forte impression, un lancier hors pair qui avait faillit me tuer. Je ne devait la vie qu'à mon supérieur, un noble du nom de "de Bellcross". Ce dernier s'était jeté sur lui et l'avait sauvagement mordu avant d'engager le combat avec lui, mais revenons-en à cette soirée. Assise dans son rocking-chair-chair, ma mère, pâle comme jamais, me demanda de m'approcher près d'elle. Elle voulait un câlin, je le lui fis sans rechigner. Elle était ma mère, je l'aimais. Elle me demanda de prendre place face à elle, je m'assis. A sa demande, je lui narrais alors mes aventures martiales de ces dernières semaines et lorsque j'eus fini, elle semblait fière de moi, versant quelques larmes de joie, savourant ce moment de retrouvailles qui n'aurait certainement pas eu lieu sans l'intervention de l'ami de mon père. Elle me demanda ce qu'il en était de mon père qui n'était toujours pas rentré et je lui dis qu'il était resté en arrière et qu'il rentrerait avec les dernières troupes d'ici deux nuits. Sa mine se décomposa de nouveau, son sourire mourant quasi instantanément.
"Ah... Il vit encore celui-là ?"
Nos regards se croisèrent et elle me sourit comme si elle blaguait, mais je n'étais pas dupe. Quelque chose clochait. Elle se leva et alla péniblement chercher quelque-chose qu'elle me tendit. Elle me fit signe de la tête en regagnant sa place et j'ouvris la boite pour en sortir un violoncelle et son archer. Quelle joie. Les jumelles avaient cassé l'ancien il y avait des années de cela, durant leur jeunesse. Cet instrument qu'elle m'offrait était signé de main de maître, une pièce de collection à n'en pas douter. J'étais aux anges.
"Joue-moi un morceau mon bien-aimé je t'en prie, non ! Mieux que cela, laisse moi entendre la mélodie de ton âme, celle que t'inspire toutes ces années à mes côtés."
Je m’exécutais. Tandis que tous les moments de ma vie passés à ses côtés défilaient dans mon esprit, je les illustrais en chanson. Sans grande surprise, l'air était enjoué.Je jouais un moment durant puis lorsque j'eus fini, ma mère éclata en sanglot. Elle déclara qu'il était temps que je sache toute l'histoire et elle me raconta tout ce qui lui était arrivé depuis sa plus jeune enfance, y compris ses doutes et en particuliers ma conception. Elle m'expliqua aussi que mon second prénom, Luxury, me venait d'elle. J'étais né dans la Luxure engendrée par la jalousie d'un homme orgueilleux qui n'avait pas su contenir sa gourmandise et l'avait violé avec colère. Pour elle j'étais un fruit des péchés capitaux, mais elle m'aimait car j'étais son fils et que je n'avait rien à voir avec sa souffrance, je n'avais rien demandé à personne. Le seul qu'elle méprisait, c'était Nathan, son amour de toujours pour ne pas l'avoir écoutée, défendu ou s'être battu pour elle. Celui qu'elle haïssait plus que tout, mon père, l'homme qui l'avait violé. Elle en était sûre. Après tout, elle n'avait vu que des chauves-souris vampires voler dans le ciel, animaux totems de notre maisonnée. De plus, si je n'avais pas été un rejeton Bloodseek, je n'aurais jamais pu avoir ce pouvoir si singulier et ses signes si distinctifs. Pour finir, mes sœurs et moi nous ressemblions grandement et nous avions tous le parfait mélange des traits de nos deux parents. Je ne pus que confirmer ses propos car je savais que j'avais le sang de mon père dans mes veines. Je l'avais toujours su car de par notre condition, nous pouvions sentir le sang des autres et je savais très bien que nous partagions la même lignée. Je la consolais alors au mieux, la serrant dans mes bras. Elle me demanda alors ce que je pensais d'elle et je le lui dis sans hésitation. Elle était ma mère, celle qui m'avait éduqué et plus qu'à quiconque, je lui étais fidèle et redevable, que je ferais n'importe quoi pour elle si elle le souhaitait.
"Je te demande pardon mon fils, mais s'il te plait, pour moi, devient l'incarnation des péchés dont tu es le fruit et je t'en conjure, venge moi. Mais avant, fais lui écouter la mélodie de mon âme."
Elle semblait triste et désespérée. Son ton était grave. Solennellement, j’acquiesçais d'un hochement de tête appuyé. Elle me sourit. Je jouais alors la mélodie inspirée par son récit et elle l'approuva. L'heure du repos. Elle m'envoya me coucher et nous nous séparâmes après une dernière accolade. Ce fut la dernière fois que je la vis. A mon réveil, je ne trouvais qu'une lettre dont je tairai le contenu. Tout ce que je peux et veux bien vous dire, c'est qu'elle avait déclaré vouloir simplement voir le lever soleil de ses propres yeux, affronter ses rayons lumineux, une seule et unique fois. Voilà comment elle avait choisi de finir. Plusieurs sentiments se mêlèrent en moi. Une tristesse sans nom, de la joie car elle avait enfin pu réaliser un rêve, mais aussi de la colère, de la haine et tout un tas de sentiments négatifs. Aucun d'eux ne lui était destiné. Ils étaient tous centrés sur mon géniteur.
La grande porte s'ouvre, un être la franchi puis la referme. Une mélodie nerveuse démarre, aux sonorités quelque peu dramatiques. C'était là la mélodie de mon âme. Mon "père" passa sans même un regard et vint s'installer dans le rocking-chair de ma mère. L'intensité de mon morceau s'accentua. J'avais à présent fini de jouer et il ne parlait toujours pas, se contentant de m'observer avec un sourire sardonique. Nous nous fixâmes un long moment durant, décryptant sans peine les pensées de l'autre à travers son regard. Je fermais les yeux, poussais un profond soupir et tandis que les premières larmes coulèrent le long de mes joues, je fis vibrer les cordes de mon violoncelle. Les accords s'enchaînant étaient ceux que m'avait demandé ma chère mère. Je les jouais avec émotion jusqu'à la fin et toujours pas un seul mot de sa part. Un nouveau blanc s'installa.
"Que t'inspire la mélodie de l'âme de cette femme que tu as brisé, de cette femme dont tu t'es joué toutes ces années ? N'as-tu rien à dire ? Tu ne t'inquiètes pas de savoir où elle est ? Je... Je... Tu... je... Non, mais elle...
-Ainsi tu me tutoies désormais Samaël, mon fils ? Je n'ai rien à te dire si ce n'est : Fais ce que tu as à faire. J'ai vécu bien trop longtemps une vie qui n'était pas la mienne. J'ai pu goûter au bonheur, que demander de plus. Je suis blessé, je n'ai aucune chance face à toi pour le moment. Je ne te supplierai pas, je ne t'implorerai pas, je te le répète, fais ce que tu dois faire !"
Ces paroles, dénuées de remords et d'humanité, elles m'insupportaient. Jusqu'au bout, il restait froid, riant presque du sort de cette femme qu'il avait bafoué. La colère m'envahit, se transformant en une rage folle et meurtrière. Je vous épargnerez les détails, mais sa mort fut lente, douloureuse et des plus atroces. J'avais pris le soin d'effacer le moindre résidu de sourire sur son hideux visage, la moindre parcelle d'espoir. J'avais brisé sa fierté, le poussant à me supplier d'arrêter, à implorer mon pardon, mais rien n'y fit. Il devait mourir. De toute façon, j'y prenais un plaisir plus que malsain. J'avais trouvé ma vocation. Ce moment resta et resterait à jamais gravé dans ma mémoire.
Les années passèrent encore et encore, toujours plus lentes les unes que les autres. Je gravissais les échelons de la société petit à petit, mais aussi ceux de la noblesse ainsi que de la hiérarchie familiale. Les batailles étaient monnaie courante. Dans chacune des batailles auxquelles je participais, je me jetais à corps perdu, prenant chaque fois un peu plus de risques. Peut-être voulais-je oublier ma peine, peut-être était-ce vrai au début, mais au bout d'un moment, seul le meurtre me motivait. Plus je tuais, plus je trompais mon ennui, plus je me sentais vivre. Les batailles s'enchaînaient et je trompais la mort. Sur les champs de bataille, je me liais d'amitié avec cet elfe qui avait failli me tuer des années auparavant. Il avait été vampirisé et adopté par l'homme qui l'avait transformé. Son nom, Atsarûth Amarthlossë, devenu Astaroth de Bellcross. Un vampire que certains connaissent de nos jours encore... Ensemble, nous semions la mort dans notre sillage, duo mortel et morbide, fatal.
Vint cette guerre mythique, celle qui allait changer la phase du monde à jamais. Cette guerre fut la plus meurtrière et la plus destructrice que le monde ait connu depuis ma naissance. La guerre dont tout le monde parle pour X ou Y raison, je l'ai vécue de l'intérieur. Des êtres immenses, débarqués d'on ne sait où, Décimaient les peuplades comme des enfants marchant sur des fourmilières. Leurs ravages étaient inimaginables. Même en les voyant on ne pouvais et ne voulait pas y croire. Après leur passage, les paysages changeaient radicalement, les villes étaient rasées, les montagnes ravagées, les plaines défoncées. Ce qui auparavant était une forêt n'était plus que désert de cendres, de désolation. Des villages, des villes, des pays, des continents entiers furent annihilés, perdus à tout jamais. Cette guerre était une guerre inutile. Peu importe nos efforts, nous ne parvenions même pas à les faire reculer d'un pas. Le moral des gens était au plus bas. Je ne vais pas vous refaire l'histoire, vous la connaissez, mais la chose la plus irréaliste au monde, on peine à y croire quand c'est raconté. Pourtant, lorsque les dieux apparurent, j'étais bien là. Oui, les divinités mythiques se tenaient bel et bien debout devant mes yeux. Combien peuvent se targuer aujourd'hui d'avoir pu voir les divinités au grand complet ? Combien de vampires peuvent se vanter d'avoir vu notre Divinité mère ? Enfin... A vos manuels de récits historiques si vous voulez en savoir davantage sur cette guerre. Tout ce que je rajouterai pour finir ce sujet, c'est que j'ai fait partie de cette Résistance du Sud. J'ai vu notre précieuse capitale Izrahàm plonger sous les eaux et j'ai survécut de justesse des eaux grâce à ma magie et certainement une aide providentielle. Nombreuses sont les choses que j'ai vues, les héros que j'ai côtoyés, que je j'ai vus s'élever et choir.
Comme vous le savez tous, cette guerre sans précédent fut le début de notre ère. Suite à cela, la géopolitique d'Ephaelya changea pour devenir celle que vous connaissez. Les premiers réels grands représentants des races furent nommés et une nouvelle page s'écrivit. Avant la Guerre des Titans, j'étais rentré au service de la famille Ancestry, plus précisément de la Grande Symphonie Ancestry, tout comme mon meilleur ami Astaroth. Nous mettions nos talents d'assassins à son service, s’acquittant de basses besognes en son nom et nous chargeant de sa sécurité, mais également de surveillance, d'espionnage, infiltration, bref ! Nos attributions étaient multiples. Sophie-Anne lui succédant, nous lui prêtions donc allégeance, mais si le Corbeau de Bellcross (Astaroth), connut une ascension fulgurante avec un dénommé Teranix Hixidan, ami de longue date également, pour ma part, ce fut le début de mon déclin. Alors que le corbeau prenait son envol, le vampire se retrouvait cloué au sol. Dans leur lutte effrénée pour le pouvoir, ces deux là me firent plier et me contraignirent à poser les genoux à terre, à baisser la tête et attendre patiemment une hypothétique mort. Mais n'avançons pas trop vite.
Issu d'une famille au nom renommé parmi les nôtres, il était tout naturel que nos privilèges nous soient restitués et c'est ce que fit la jeune impératrice. Les attributions que nous avions auprès de sa mère, nous les reprenions avec elle. Nous reçûmes même des Terres près de la cité d'Amboisie pour y établir des domaines privés. C'est ainsi que je fis l'acquisition de ce qui allait plus tard devenir le Domaine Blodseek. La somptueuse demeure que l'on se fit construire avec mes sœurs jumelles, je n'y vivais que lorsque j'avais à faire à Màvreah. Dans cette grande bâtisse, vivaient à l'année, mes sœurs et les autres membres des Bloodseek. En dehors de cela, je résidais dans notre demeure familiale qui faisait partie des miraculées de la guerre, dans la Plaine de Supplices.
Les années passèrent depuis l'an définit comme an 0. La vie avait repris son cours normal et j'avais retrouvé ma place et mes habitudes, même si les guerres et batailles avaient presque totalement cessées. Il me restait toujours les assassinats en tant qu'Elite de Màvreah. Je retrouvais mon statut de protecteur de notre nation et cela me satisfaisait. Le Musicien Luxurieux, ou en encore Vampire des Bloodseek, étaient des appellation qui faisaient trembler à leurs simples évocations, tout comme celles d'Atsarûth ou Teranix. Mon nom inspirait toujours un effet mitigé, mais qu'il soit d'admiration ou de peur, il imposait un certain respect chez les vampires et même par delà les frontières. Très beau tout ça n'est-ce pas ? A coup sûr oui et trop beau pour être vrai. Les choses se mirent à dégénérer lentement dans un premier tant, puis de plus en plus rapidement. Sophie-Anne Ancestry, fille de la regrettée Symphonie, était tout l'inverse de sa mère. Elle n'élevait pas l'image des vampires, ne la tirait pas vers le haut, encore moins respecter. Sous son règne de débauche, nous coulions. Nous devenions la risée de tout un continent. Une impératrice qui vole, qui tue impunément dans ses rues, son propre peuple, qui s'adonne aux plaisirs de la chair aux yeux de tous et bien d'autres choses encore ? Sérieusement, quelle image pourraient bien avoir des personnes qui apprennent ce genre de chose sur la figure vivante suprême d'une race ?
Assistant à tout cela, je n'avais de cesse de tenter de recadrer la jeune vampire. Ce fut là le début d'une discorde profonde entre elle et moi, mais pas seulement. Une brèche s'ouvrit dans nos relations. D'un côté, le Vampire à Ailes Blanches, protecteur inconditionnel de Màvreah, de l'autre, Sophie-Anne Ancestry, le Corbeau des Bellcross et le renommé Teranix Hixidan qui n'allait plus tarder à m'évincer de notre tout nouveau trio, pour ne former qu'un duo bien connu avec mon futur ancien meilleur ami.
L'union homosexuelle la plus relatée de l'histoire allait mettre le feu aux poudres et sonner le glas de toute une existence bien remplie, d'une renommée durement acquise. Avec la mort de sa dulcinée, la fille de Symphonie ne devint plus que l'ombre d'elle même. Le peuple laissé à l'abandon se fourvoyait. Aidés par mes deux acolytes, ils s'adonnaient à des massacres sans nom. Les péchés capitaux avaient pris possession de la contrée et très vite les rumeurs de guerre s'intensifièrent. Vampires contre elfes. Pathétique ! Ce fut Mélancolie de Balamä, fidèle amie de l'impératrice et Duchesse, qui prit en partie les rennes du Pays. En partie car elle n'était que la face visible de l'iceberg. En profondeur, dans les coulisse, les deux esprits néfastes œuvraient pour que les choses aillent dans leur sens. Ce fut à cette époque que Mélancolie et moi nous rapprochâmes. C'était une personne d'exception et je ne tardais pas éprouver plus que de la simple affection pour elle, même si pour elle, je suppose que je n'aurais jamais été qu'un simple ami, du moins... C'est ce qu'il m'arrange de croire pour mieux supporter le chagrin, ainsi que la douleur créée par cette plaie béante. D'ailleurs, je ne souhaite pas m'étendre à ce sujet !
La guerre fut déclarée. L'impératrice imposée avait ses raisons que je ne cautionnais clairement pas, Teranix, assoiffé de pouvoir y voyait là l'occasion de monter les échelons et Astaroth, quant à lui, opportuniste à souhait et assoiffé de sang, n'y voyait là qu’une occasion de faire le ménage dans les rangs vampiriques en éliminant les plus faibles et en ne gardant que les plus forts. De plus, il pouvait s'adonner librement à sa passion du crime gratuit et exterminer le peuple elfique, son ancien peuple qu'il reniait pour l'avoir trahi un millénaire auparavant. Même si notre but commun était de redorer le blason de notre race, nos chemins pour y arriver ainsi que nos méthodes différaient toutes. Vous devez vous dire que je me moque de vous car je me complais dans le meurtre. vous avez raison, mais je ne tuais que très peu au hasard, ne tuant généralement que, soit sur ordres, soit par nécessité, sinon, le plus clair de mon temps, je tuais des personnes qui se croyaient au dessus de tout, toutes races confondues. Je ne tuais pas de vampires pour le simple plaisir, c'était contraire à mon éthique, contraire à l'éthique que j'avais imposée aux Bloodseek, comme l'avait voulu ma mère dans sa lettre. Ce M qui apparaissait occasionnellement ne signifiait à présent rien d'autre que Màvreah et à ce titre, nous en étions les protecteurs, tout comme dans l'ancien temps, nous protégions les vampires, même si mon père outrepassa l'interdit. Oui, c'était désormais la seule et unique signification de ce M. Vous ne me croyez toujours pas ? Cela ne m'étonne pas. Après tout, l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs et pour le coup, je suis le perdant. Mon nom a été sali, mon honneur bafoué et ma réputation, foulée du pied et roulée dans la boue.
Durant la période qui précéda ce qui serait connu comme étant la Guerre de la Rivière de Sang, je vous l'ai dit et l’histoire le prouve, les vampires s’entre-tuaient gratuitement. Femmes, enfants, bébés, tout le monde y passait, nul n'était épargné. C'est à cette époque que je me reclus une première fois dans mes terres familiales. La Plaine des Supplices... On en dit qu'un mal y rôde ? Fort probable, c'est même très sûr, mais durant cette période, le plus grand mal qui y régnait, le plus grand fléau pour les vampires trop téméraires, c'était moi et je ne le regrette pas. J'en suis fier à vrai dire. En effet, reclus dans ce que je considérais comme mes terres et qui autrefois était vraiment la terre de ma famille, je faisais la loi. Nul ne pouvait pénétrer sans que je n'en sois informé. Avec quelques-uns des miens qui m'accompagnaient dans ma retraite, je tuais les vampires qui voulaient tuer les femmes et enfants qui fuyaient désespérément leurs poursuivants en pénétrant sur ces terres et bientôt, des dizaines de personnes vinrent chercher refuge dans ma demeure. La rumeur était lancée. Ces terres étaient maudites et nul ne devait s'y aventurer sous peine de ne jamais en revenir. Encore une fois, habile manœuvre de mes deux détracteurs.
Lorsque la guerre éclata, en temps qu'Elite de Màvreah, je fus convoqué pour participer à une mission de grande envergure, mais qui se devait d'être discrète. Au début, je refusais, terré dans ma demeure au fin fond du pays vampirique. Ce fut lorsqu'on vint me déloger et que je me retrouvais face à un dilemme que je fus contraint d'accepter, sous peine de voir ma famille perdre tous ses privilèges ou pire encore, se faire décimer. Mes sœurs aimaient leur vie de noble dans la cité et je me devais de protéger les miens en tant que chef de famille et ancien. Je me rendis donc sur le champ non-officiel de bataille et me mit à tuer des personnes d'abord peu importantes pour ne pas attirer l'attention des elfes, puis des cibles plus stratégiques, accompagné de Teran et Atsa, mais aussi de tous les autre Elites et sympathisants. Les choses tournèrent rapidement en notre faveur, comme vous le savez déjà. En un rien de temps, les vampires occupèrent l'ouest d'Evanya et de là, tout dégénéra. Je m'étais laissé berner par l'illusion d'un retour à la normale. L'appel du sang était puissant, mes pulsions meurtrières exacerbées par mon compère de toujours. Ensemble, nous menâmes des expéditions meurtrières, comme tant d'autres, toujours plus loin dans les terres elfiques afin de tuer toujours plus de monde, de manière toujours plus atroce. Le Musicien Luxurieux frappait de nouveau. Plus que jamais, j'étais à mon apogée.
Un soir de cette 126ème année après la Guerre des Titans, alors que nous allions en quête d'aventure, mes deux fraîchement anciens amis me tendirent une embuscade. Je parvins sans trop d'encombre à me débarrasser de nos deux accompagnateurs. Ils me dévoilèrent enfin leur vrai visage et leurs véritables ordres et de là s'en suivit un duel épique, si je puis ainsi dire. Maintenant que le projet avait été mené à bien, je devais disparaître pour le bien des projets de quelques personnes. Mêlant magies et maîtrises millénaires d'armes, nous nous livrions à un combat à mort quasi fratricide en deux contre un. Ma lance, offerte par le passé par l'elfe vampirisé Atsarûth, s'entrechoquait avec la sienne et l'arme de Teranix, dans des gerbes d'étincelles. La fatigue, nous ne connaissions pas. Il fut un temps où ils m'auraient aisément tué en un contre un, mais là, même à deux, ils n'y parvenaient pas aussi facilement qu'ils l'auraient pensé. Je suis même sûr qu'en combat singulier, j'aurais pu prendre l'avantage sur l'un d'eux, mais nous n'étions pas dans cas de figure. Le combat dura des heures durant, avant que finalement, je ne cède sous leurs assauts. Nous nous connaissions bien trop pour laisser l'un d'entre nous s'échapper et ils m'avaient coupé toute retraite, me poussant dans mes derniers retranchement. Me blessant mortellement, ils me laissèrent agonisant sur le sol afin que le soleil imminent ne s'occupe de mes funérailles, tout comme je l'avais fait pour mon père autrefois. Je ne dûs mon salut qu'à une jeune elfette, qui dupée par mes oreilles pointues sans doute, ainsi que par mon épée de type elfique et la lance elfique à lame parsemée d'éclats d'argent, me pris pour l'un des siens. Après tout, les vampires portant sur eux de quoi les tuer n'étaient pas nombreux. Teranix, Astaroth et moi étions pourtant trois de ceux là. Elle m'emmena chez elle et me soigna.
Je restais un long moment chez elle et elle finit par se rendre compte que je n'étais rien d'autre qu'un vampire, fuyant la lumière du jour comme il n'était pas permis et ne vivant que la nuit, m'absentant de temps à autre pour ne revenir qu'au petit matin. Au début, elle faisait semblant de n'avoir rien remarqué, car elle me craignait et je le sentais, mais je lui étais reconnaissant et je ne lui voulais nul mal. Ensuite, je devins son protecteur et nous devînmes amis. Je la protégeais des excursions toujours plus lointaines, insistantes, violents et fréquentes des miens. Jusqu'à la fin de la guerre, je restais chez elle pour ne rentrer qu'en l'an 127, à la nouvelle de la mort de ma précieuse Mélancolie.
Mon retour au pays se fit le cœur lourd et brisé. Les miens, me croyant morts, me firent ma fête plusieurs jours durant mais le cœur n'y était pas. Je me rendis au château impérial où mon retour fit grand bruit, mais on me laissa tout de même m'entretenir avec l'impératrice. Ayant assisté au Conseil du Freyja, elle me narra toute l'histoire ainsi que la mort de celle que j'avais secrètement aimé. Totalement choqué, je m'étais retiré chez moi une fois de plus, assigné à résidence. De là je vis la nouvelle décadence de Sophie-Anne et devint officiellement un opposant à son régime, mais cela ne dura pas.
Je ne tardais pas à recevoir la visite d'Astaroth et me retrouvais bientôt enfermé dans une des geôles impériales, de laquelle je m'échappais une fois pour être finalement rattrapé. Cette fois-ci, avant de m'y mettre, on m'enferma dans un cercueil et on le scella de manière à ce que je ne puisse jamais en sortir seul. Non alimenté en sang, je subis la pire des tortures. La bête s'empara de moi et je me retrouvais un long moment qui me sembla une centaine d'année dans cette situation, jusqu'à être plongé dans un état de torpeur. J'en fus tiré car l'impératrice avait besoin de mes talents de traqueurs pour tenter de mettre la main sur les artefacts sacrés. Mon plan s'imposa tout seul à moi et était simple. Trouver celui de la fille Ancestry, la tuer, et me débarrasser ensuite des deux autres, une fois ma force retrouvée. J'avais été enfermé presque une année et cela m'avait diminué. Les deux traîtres qui me suivaient en permanence finirent par comprendre ma machination et après m'avoir de nouveau battu et m'avoir amené au seuil de la mort, ils me livrèrent à une impératrice plus enragée que jamais. Affaibli comme je l'étais, je n'étais plus en mesure de tenter quoi que ce soit et dans le plus grand secret, je fus scellé de nouveau dans ce même cercueil qui avait été ma demeure quelques temps auparavant. Asta, dans sa pseudo grande bonté, m'avait laissé mes armes au cas où je déciderais de me rendre utile et d'abréger mon agonie.
Ainsi emprisonné, tout aussi secrètement, je fus précipité dans le vieux puits au centre de la Plaine des Supplice pour que j'y repose à jamais. J'avais été déclaré comme traître, arrêté puis exécuté. Livré à mon triste sort, me battant avec la bête qui m'habitais, je luttais tant bien que mal. Peu importait mon état d'esprit, dominé par la bête ou non, je n'avais plus qu'une seule obsession : me venger ! Cette obsession, j'allais la garder et la nourrir jusqu'à ce que je plonge de nouveau dans une torpeur de laquelle je ne sortirais plus, probablement même jamais. C'était en l'an 134, soit il y a 111 ans de celà...
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La Magie des âmes (oubliées) de Màvreah
Cette magie bien particulière est propre au sang Bloodseek. En effet, qu'ils le veuillent ou non, ils naissent tous avec des prédispositions à cette magie, mais ils n'ont aucune obligation de l'utiliser, ou même s'ils l'utilisent, de pousser plus loin que leur don de base. Pourquoi naissent-ils avec un don latent ? Tout simplement parce qu'il y a longtemps, très longtemps, à un temps que même le plus âgé des vampires actuel ne peut se remémorer, les Bloodseek lièrent un pacte avec de mystérieuse chauves-souris vampires à ailes blanches. En liant leur sang à celui d'une nuée de vampires, ils gardaient un contact permanent avec ces petits êtres volants. Les sangs ainsi mélangés, se transmettaient de génération en génération, tant et si bien que ceci devint rapidement naturel au fil des générations. Des oreilles plus pointues, capables d'entendre les ultrasons, un odorat affiné spécialement pour sentir le sang et une voix capable de descendre dans les aiguës à une fréquence défiant toute logique humanoïde, mais typique des chauve-souris vampires et même de produire des ultrasons, voilà ce qui fit la marque de fabrique de cette maisonnée. Chacun naissait automatiquement avec ces aptitudes.
Toutefois, pour les plus chevronnés, un pacte était possible et c'était lui qui donnait et donne toujours, le véritable accès à la magie. En s'entaillant le visage de manière à y faire figurer un M, le Bloodseek s'en va trouver la colonie de vampires à ailes blanches qui vit près de lui en permanence depuis son enfance et les invite à se délecter de son sang. Leur festin fini, ce sera au tour du vampire de se délecter de celui de la colonie. Le tout, sans vider qui que ce soit de son sang bien évidemment. Une fois tout ceci fait, le Bloodeek se retrouve lié en permanence avec sa colonie et peut communiquer avec elle, peu importe la distance. Ils peuvent ressentir ou voir ce que l'autre voit et ressent. Les chauve-souris à naître sont automatiquement liées au pacte, héritant du sang mêlé de leurs parents. Ce lien perdure tout au long de la vie du Bloodseek et à sa mort, la colonie disparaît avec lui.
Les Niveaux.
Niveau 1 : L’utilisateur peut se transformer en une chauve-souris vampire à ailes blanches pendant trois dizaines de minutes maximum. A la fin de l'utilisation, ce dernier se trouvera frappé d'une fatigue corporelle semblable à celle d'une personne ayant couru un marathon sans grande préparation.
Niveau 2 : Le contractant peut maintenir sa transformation une petite heure ou deux. Effets secondaires similaires au pallier précédent, mais le contrecoup dépend de la durée d'utilisation.
Niveau 3 : La transformation peut être maintenue plusieurs heures. La contrepartie est moins prononcée, mais toujours présente. Pareil que pour le niveau 2, elle dépend de la durée de l'utilisation. Plus elle sera longue, plus les effets secondaires seront rudes.
Condition d'utilisation générale.
Le contractant doit obligatoirement activer sa magie de manière passive. Il peut l'activer à volonté. Sa connexion avec ses chauve-souris vampires se retrouve renforcée et instantanée, comme s'ils n'étaient qu'un. Ses yeux deviennent orange flamboyant et le M apparaît totalement sur le visage, à l'endroit scarifié lors de l'établissement du pacte. Ceci n'a aucune incidence sur les capacités physiques. En revanche, indépendamment du niveau de maîtrise et du contrecoup de la transformation, cet état draine l'énergie de l'utilisateur et plus il l'utilisera plus il ressentira la faim. Les deux contreparties sont accumulées quoi qu'il advienne. Imaginez-donc si le vampire se retrouve tenaillé par une faim sans nom et qu'en plus de cela, il soit tellement fatigué qu'il n'ait pas la force d'aller s'alimenter. Pas besoin de vous faire un dessin je crois...
Complément De la fiche Code : - TADAAAAAAAAAAAAAAA !:
Validé par Emeuh Comment es-tu arrivé ici ? Quelqu'un a abusé de ses charmes pour me faire revenir mais je ne peux en dire plus pour ne pas violer les clauses de confidentialité de notre accord. Que penses-tu du forum pour le moment ? Eh bien ma foi... Il semble avoir bien changé, normal avec le temps et les diverses départs et arrivées, mais il me tarde de m'intégrer ou réintégrer à cet univers. Voulez-vous un parrain? Est-ce vraiment nécessaire ? Votre âge? Trop vieux pour le dire, mais trop jeune pour mourir. @_@ Temps de présence possible sur le forum? Possible ? Tous les jours. De réelle activité effective, je dirais plutôt du 4/7
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