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| Compléments de fiche et chronologie d'Astra | |
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Astralÿs Mae-noTelii Ephaëlyen accompli
Messages : 469 Métier : Serveuse Age du personnage : 112 Alignement : Bon En couple avec : Ses souvenirs Ennemis : La violence, la brusquerie, ses hallucinations...
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| Sujet: Compléments de fiche et chronologie d'Astra Mer 9 Jan 2013 - 18:40 | |
| Etat physique et mental : mise à jour (an 246)
Etat physique : Qu'est-ce qui a changé ? Pas grand chose ; un teint plus pâle, plus maladif qu'auparavant, des yeux noirs qui ne se colorent plus, s'obstinant à se teinter d'ombre. Son front est marqué d'une cicatrice courte et profonde, beaucoup trop près de la tempe - discrète marque des dégâts intérieurs causés par l'impact de cette branche. Ses cheveux, dont elle prend toujours autant soin avec une attention presque obsessive, parviennent à cacher cette marque, mais pas les légères cernes bleutées qui soulignent perpétuellement son regard.
Etat mental : L'esprit d'Astralÿs était bien moins solide que son crâne. Si les quelques fois où elle a frôlé la mort l'ont marquée, c'est bien l'impact de cette branche massive, qui avait la très mauvaise idée de se trouver là, qui a achevé de perturber le tout. Et on aurait du mal à imaginer plus bête comme accident... On avait au départ une elfette naïve et influençable qui ne demandait qu'à remplir ses yeux clairs ; ses yeux se sont remplis et en sont devenus noirs. Elle voulait découvrir, et maintenant elle s'en fiche. Maintenant, la seule chose dont elle ait envie, c'est de s'asseoir et de ne plus bouger pour le restant de ses jours, en proie à ses hallucinations visuelles et auditives : un bruit de galop, des arbres qui défilent ; le souffle affolé d'un cerbridé et celui, plus régulier, d'un fenrir. Une branche qui se rapproche à une vitesse hallucinante. Mais même sa folie, elle la considère avec un calme étrangement distant. Elle s'observe depuis l'extérieur, et elle attend quelque chose qui ne vient pas. Elle mange par habitude, elle parle et sourit par habitude, vit par habitude. Astralÿs rôde encore une fois aux frontières de la mort, sans s'en rendre compte : elle sombre dans la dépression, ennemie mortelle des elfes. Et, le jour où elle sera trop lasse pour manger, elle perdra l'habitude de se lever pour vivre. Sous cette chape d'abattement, une colère sourde affleure, accumulée depuis une bonne cinquantaine d'années.
Fiche de départ (an 243)
Description physique : C'est un fantôme. Ou une plume. Tout dépend du point de vue. Légère, lointaine, plus ou moins inaccessible avec l'impression qu'elle laisse de filer entre les doigts... Sa peau pâle, presque translucide, est auréolée de ses cheveux couleur de blé aux racines tirant vers le roux, qui lui tombent au niveau des reins. Très fins, légers et fournis, ils bougent au moindre souffle de vent, au moindre courant d'air et semblent refuser catégoriquement la moindre idée de coiffure : s'échappant des bandeaux, des queues de cheval, des tresses, ils viennent sans cesse retomber sur son visage au nez droit et finement dessiné et devant ses yeux, ce qui l'oblige à les ramener fréquemment en arrière ou derrière ses oreilles fines et pointues. Ses yeux... Ils sont grands et d'un bleu froid et changeant, tels deux lacs givrés. Héritage elfique, ils tournent au vert profond après une méditation ou un long moment passé en forêt, et s'assombrissent lorsque la jeune elfe éprouve des émotions telles que la colère, la peur... Ses lèvres fines, elles aussi, sont pâles. Rosées, elles ont la même couleur que les joues de la jeune elfe lorsque celle-ci vient à rougir, comme souvent. Menue et moyennement grande, elle se déplace sans aucun bruit, comme ceux de sa race.
En bref, avec ses cheveux blonds d'aspect liquide, ses yeux clairs, son visage ovale et son corps longiligne, Astralÿs ressemble banalement à n'importe quel elfe. Au niveau vestimentaire, elle a le goût du confort : dépourvue de bijoux, à part son unique anneau d'or à l'oreille gauche, elle aime les tuniques amples, les tissus légers qui coulent sur la peau, les pantalons qui épousent les mouvements... Lorsque le froid s'impose, elle ne se sépare jamais de ses bottes en cuir et de ses mitaines. Elle possède une épée dont le pommeau à la forme d'un crâne de loup, mais elle ne la porte jamais à la ceinture. L'unique chose qui la démarque, physiquement, des autres, ne se voit pas : il s'agit de sa voix magnifique, qu'elle ne fait entendre qu'aux plantes, aux animaux, et à la solitude. En fait, il y a bien autre chose qui la démarque... c'est qu'on ne la remarque pas.
Description mentale :
J'aime rêver. J'aime méditer, réfléchir, déambuler seule entre les arbres, dans les plaines, n'importe où, pourvu qu'il n'y ait personne. Les gens m'épuisent, pour ainsi dire. Je préfère le bruit du silence à leur brouhaha incessant. Je suis plutôt solitaire, en fait... Et timide, très timide. Ça ne m'empêche pas de me socialiser un peu de temps en temps, quand les personnes qui m'entourent n'ont pas une aura mauvaise. Oui, je peux sentir les auras des gens, très confusément... C'est assez difficile à expliquer, quelque chose dans leur odeur, dans leur attitude. Au niveau de mes relations avec les autres, je peux dire que je suis assez diplomate, enfin, je ne manque pas de tact. Il est plutôt rare que je noue un lien particulier avec quelqu'un, j'ai tendance à l'éviter car je suis très influençable. Je ne veux pas devenir quelqu'un d'autre, c'est quelque chose que je supporterais vraiment mal et qui pourrait me faire sombrer dans la déprime... Alors j'attends d'être sûre d'une personne avant de vraiment m'en rapprocher. En plus, je suis trop gentille – je n'arrive pas à en vouloir longtemps à quelqu'un, je n'en suis tout simplement pas capable, je crois – et sensible. Sensible à la douleur, pas la mienne, celle des autres... Leur douleur physique, leur haine, leur désespoir. Ça me touche énormément, j'ai l'impression de souffrir à leur place. Du coup, impossible pour moi de me battre, même si j'y ai été formée pour l'épée et l'arc. Ce que j'aime d'autre ? Les animaux. D'ailleurs je crois qu'il m'aiment bien aussi, en tout cas je suis végétarienne. J'aime pas mal d'autre choses, vivre, tout simplement. Ça me rend le rire facile. Maintenant, s'il y a quelque chose que je n'aime pas, il s'agit bien des vampires. En fait, ce n'est pas ça. Ce n'est pas que je ne les aime pas... j'ai juste très peur d'eux. Ma phobie. Ils ont une aura insupportable... sanglante. Enfin, autre chose que je ne supporte pas : une véritable injustice. C'est la seule chose, je crois, qui peut franchement me mettre en colère.
Histoire :
"Je suis née le 12° jour de Gelubriar, en l'an 144. Il ne me reste presque aucun souvenir de mon enfance... Je sais que j'ai été très aimée par ma mère. Je me rappelle de ses bras lisses et doux, et de son parfum de miel. De mon père, je ne me rappelle rien, comme s'il n'avait jamais existé : il ne devait pas être très présent. Je pense être issue d'une famille plutôt riche, car je me souviens avoir souvent couru dans les couloirs spacieux et bien éclairés d'un château, dont le parquet ciré était glissant. De plus, j'avais une nourrice, et je pense que c'est elle, de toute mon enfance, dont je me souviens le mieux. Elle m'apprit à chanter, m'emmena faire de nombreuses balades, me transmettant son amour pour la nature et son aptitude à tout pardonner. Le soir, elle fredonnait des berceuses pour m'endormir, dont je me souviens encore.
Ayô, neene. Neene tuttï djooyla...
Elle s'appelait Faräa, et je ne me visualise plus son visage. D'ailleurs, tous les visages que j'ai connus à cette époque m'apparaissent maintenant flous, effacés, inaccessibles, comme de visages fantômes. Le seul souvenir précis, net, indélébile que je garde de mon enfance est le jour où, âgée de huit ans, mes parents m'emmenèrent voir le Tournoi du Destin, en 152. Je me rappelle du visage torturé de cet elfe qui est sorti du labyrinthe, couvert de sang. Ses larmes ont coulé, et les miennes aussi par la même occasion. Sa souffrance a été, je crois, la première qui m'ait vraiment touchée. C'est suite à cet évènement que je suis devenue si sensible au malheur...
Les premières années de mon adolescence douloureuse me reviennent beaucoup plus facilement. Perturbée par cet elfe guerrier sorti du labyrinthe, j'ai été mélancolique pendant longtemps. Je sortais souvent seule, dans le parc de mon château, et écoutais les animaux marcher, et les oiseaux chanter. J'ai beaucoup rêvé aussi, rêvé d'explorer le monde hors d'Evanya, de rencontrer les autres peuples, de voir les autres paysages, et les autres animaux. Puis, j'ai commencé à me sentir enfermée dans ce château somptueux, qui n'étais pour moi qu'une prison dorée dont je ne pouvais pas franchir les remparts seule. Mes robes de soie et de velours m'étouffaient, mes colliers m'étranglaient, et mes chaussures me faisaient souffrir. Faräa avait été congédiée, car elle était tombée enceinte. Un horrible évènement a particulièrement marqué cette période. En effet, un jour que je me promenais en compagnie de ma mère, je lui avais faussé compagnie pour explorer une partie de la forêt dont ma mère me défendait l'accès, car elle la jugeait peu fréquentable, étant un endroit où beaucoup d'aventuriers passaient. Je n'avais pas eu à marcher longtemps pour rencontrer une créature de cauchemar. Elle était immense, et maigre, avait des yeux rouges sanglants et était entrain d'égorger un loup à l'aide de ses dents aiguisées. Le sang du pauvre animal coulait sur les mains blanches du monstre. C'était un vampire. Jamais je n'avais rencontré une personne possédant une aura aussi mauvaise, malsaine, noire... Prise de nausées, je m'étais enfuie en pleurant, retournant où j'avais laissé ma mère, là d'où je n'aurais jamais dû partir. ~ - Citation :
- Je n'y crois pas. Je n'y crois tout simplement pas. Me marier ? Alors que j'ai cent ans ? Et puis, depuis quand marie-t-on ses filles pour le prestige de sa maison ? Je me croirais dans un livre d'histoire ! Qu'est-ce que les nobles ont l'esprit tordu... Je suis énervée.
Non, juste triste en fait. J'ai pris des vêtements et des bijoux, j'en ai vendu certains. Je me suis enfuie de chez moi. Et je ne vois pas d'avenir.
Dernière édition par Astralÿs Mae-noTelii le Mar 6 Mai 2014 - 22:32, édité 2 fois |
| | | Astralÿs Mae-noTelii Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Compléments de fiche et chronologie d'Astra Ven 25 Avr 2014 - 20:53 | |
| Chronologie des RPs
¤ Une douce Mélopée [Capture de monture]
C'était en Evanya. Astralÿs était jeune, Astralÿs était perdue. Et, surtout, Astralÿs était seule. Ce fut à ce moment-là, alors qu'elle venait de s'enfuir de chez elle, dans une sorte de violente crise d'adolescence un peu tardive, qu'elle a apprivoisé un cerbridé. Mélopée. C'était une énorme économie d'argent, mais surtout - et cela, ça n'avait pas de prix - la jeune elfe n'était plus seule.
¤Apprentissage [Solo]
C'est difficile de prendre sa vie en main lorsque l'on a jamais eu la possibilité de la manier. Mais la liberté compense...
¤Par une nuit sans lune... [PV Opale Ischaänd et Raven Mortedune]
Ce fut à ce moment que se leva le Grand Hiver. La neige avait recouvert toutes les terres d'Ephaëlya, laissant leurs habitants perplexes, transis, et en danger de mort. Astralÿs avait fui vers le sud, en Oryenna, en quête d'une chaleur qui n'existait pas. Ce fut alors qu'elle allait se figer dans la neige, frigorifiée et blessée, qu'Opale la sauva d'une mort certaine : Raven, jeune vampire incontrôlé, s'était mis en chasse. Les deux jeunes femmes se réfugièrent dans la Maison du Lac. Lorsque Raven se fut maîtrisé, elles le laissèrent entrer. La soirée avait mal commencé, mais elle se terminait dans la convivialité. Finalement, cette chaleur qu'Astralÿs recherchait, ne l'avait-elle pas trouvée ?
¤Qui s'y frotte s'y pique [PV Séléna Urielle][Abandonné]
- début du roleplay:
« Aie ! »
Je fus violemment poussée d'une tape dans le dos, et m'étalai de tout mon long dans la clairière, soulevant de petites gerbes de neige autour de moi, sans pouvoir rattraper ma chute : mes mains étaient étroitement et douloureusement attachées dans mon dos, et chaque friction de la corde contre mes poignets m'arrachait une grimace. L'impact du sol contre mon ventre me coupa le souffle, mais ma chute avait été amortie par l'épais tapis de neige immaculé qui avait recouvert tout Ephaëlya depuis quelques temps, c'était déjà cela. Elle était réussie, mon entrée dans la contrée des lycans ! J'avais traversé tout Evanya pour visiter Thaodia, mais à peine avais-je marché une demi-heure depuis la frontière dans la Forêt des Damnés que trois brigands m'étaient tombés dessus par surprise. J'avais ordonné à mon cerbridé de s'enfuir. Il était hors de question que les brigands se l'approprient, le maltraitent, ou pire : le mangent. On m'avait encerclée, frappée pour que je me tienne tranquille, et ligotée, puis on m'avait traînée avec brusquerie jusqu'ici, après avoir confisqué mes affaires personnelles. Je relevai tant bien que mal mon visage rougi de froid du trou qu'il avait creusé dans la poudreuse, et détaillai l'endroit. Une assez grande trouée dans les hauts arbres, resserrés et noirs, avec un sol blanc de neige piétinée et percé çà et là de hauts rochers ; et des hommes, assis ou debout, et dont la plupart m'encerclait avec un air mauvais et satisfait. Il y en avait un peu moins d'une dizaine en tout : les autres devaient sûrement parcourir la forêt à la recherche d'autres proies. Je déglutis, et mon cœur s'affola dans ma poitrine : qu'allaient-ils faire de moi ? S'ils décidaient de me tuer, ou d'abuser de moi, je n'avais pas la moindre chance de m'en sortir. Je n'étais qu'une jeune fille immobilisée et désarmée. De plus, une partie des brigands était sûrement de race lycane... Je tentai de me redresser en position assise, mais échouai lamentablement et retombai la tête la première dans la neige, sous les éclats de rires gras de mes geôliers. L'un d'eux, qui paraissait être le chef, s'avança un peu et me toisa. « Arrête un peu de te tortiller, mignonne... » Mes yeux s'agrandirent de frayeur tandis que je relevai la tête vers lui. Il était grand, devait faire au moins trois fois mon poids, avait des cheveux noirs et emmêlés, et son regard brillait d'une lueur mauvaise sous son épais mono-sourcil. Il agrippa mon manteau et me jeta avec puissance contre un arbre. Une pluie glacée provenant des branches me tomba dessus, et je ne pus retenir un hoquet de douleur, qui fit sourire mes agresseurs. Un homme, l'un de ceux qui m'avaient capturée, s'adressa à chef : « On a récupéré son sac ! Mono-sourcil répondit, en découvrant ses dents étrangement blanches : On s'occupe d'elle d'abord... on va l'emmener au repaire, et ensuite on la fouillera. Jamais je n'eus crû que mon cœur pouvait battre si vite et si fort, et j'avais l'impression de frôler la crise cardiaque. Mono-sourcil se pencha, m'apportant une ignoble odeur de sang plus très frais à la figure et, mettant la pointe de son sabre sous ma gorge, il me fit lever la tête. Mes longs cheveux s'écartèrent, révélant mon visage et mes oreilles elfiques. Oooh, mais nous avons affaire à une demoiselle elfe ! Je m'en doutais... Il se pencha un peu plus, retirant son arme, jusqu'à ce que son visage ne soit plus qu'à deux ou trois centimètres du mien. J'eus un mouvement de recul, mais me heurtai à l'arbre derrière moi. Et mignonne comme tout, en plus... Je dus retenir ma respiration pour ne plus sentir son odeur, qui me donnait la nausée et, sentant une vague de colère m'envahir et remplacer la peur, je crachai au visage de Mono-sourcil. Lorsque ses yeux s'agrandirent de rage, ma terreur reprit le dessus. L'homme me gifla, et je tombai sur le côté. C'est pas une tenue pour une demoiselle, ça... Attention, tu vas nous obliger à abîmer ton joli visage... » Soudain, un bruit retentit à la lisière de la trouée. Nous tournâmes tous la tête vers les nouveaux arrivants : une femme humaine poussée par trois brigands. Je lui lançai un regard désolé. Désolé pour moi, mais surtout pour elle.
________________ J'observai les nouveaux arrivants avec une certaine appréhension. La femme avait l'air assez mal en point : une tache sombre s'étalait sur le tissu épais qui couvrait l'un de ses bras – sûrement du sang – et son regard frappant, d'une couleur noisette étonnante, était rendu confus, comme si elle avait pris un coup sur la tête. Les hommes qui la détenaient la poussèrent brusquement dans ma direction et je ne pus retenir un ouuuf étouffé lorsqu'elle s'effondra sur moi. Semblant reprendre un peu ses esprits, elle se dégagea pour s'asseoir à côté de moi. Le chef des brigands, qui venait de me gifler, se redressa et écouta les explications des hommes qui venaient d'arriver, avant de donner quelques ordres. Immédiatement, tous se dispersèrent pour accomplir des tâches diverses : certains revenaient avec des brassées de bois plus ou moins sec, d'autres sortaient de larges bandes de toile. Mono-Sourcil nous lança un dernier regard narquois avant de disparaître entre les hommes. Un ange passa, et pendant un moment j'observai les allées et venues des brigands qui déblayaient un large cercle de terrain de la neige qui le recouvrait, y allumaient un grand feu et y plantaient leurs tentes, tandis que l'endroit était peu à peu assombri par le voile des ténèbres nocturnes qui engourdissait mes sens en même temps que le froid dégagé par la neige. J'observais avec une fascination étrange les nuages de buée qui s'échappaient de ma bouche, comme mon âme entrain de sortir de mon corps, quand un son brisa mon état d'hébétude : la femme venait de m'adresser la parole. Je pris mon temps pour lui répondre. « Non, je ne sais pas qui ils sont... Mais je suppose que cela n'a pas trop d'importance pour l'instant. Ce que j'aimerai savoir, c'est ce qu'ils vont faire de nous. Pourquoi ne nous ont-ils pas tuées, maintenant qu'ils ont nos sacs ? Ç'aurait été plus simple... » A peine avais-je terminé ma phrase qu'un homme costaud et à l'air profondément simplet arriva, nous attrapa par le col du manteau sans aucune parole et sans tenir compte de nos protestations, et nous entraîna près du brasier. Il nous attacha à un arbre qui, aussi improbable que cela puisse paraître, avait poussé là entre deux rochers, et j'avisai nos affaires personnelles quelques mètres plus loin. Je me résignai à passer la nuit ainsi, inconfortablement adossée à cet arbre. Du moins ne mourrions-nous pas de froid ce soir grâce au foyer, et mes vêtements commençaient à sécher. Je me retournai tant bien que mal pour faire face à l'humaine et à ses yeux noisette. « Vous pensez qu'on a une chance de s'enfuir ? » La corde m'enserrait douloureusement les poignets, j'étais désarmée, et elle aussi, et nous étions encerclées par les tentes. ____________ J'observai la femme tandis qu'elle parcourait la clairière du regard, cherchant des éléments qui pourraient nous permettre de nous enfuir. Il s'agissait sans nul doute d'une guerrière, je le voyais aux cicatrices sur ses mains. De plus, elle était vêtue d'habits confortables, taillés pour le combat ; et malgré son aspect légèrement fragile on pouvait lire une certaine détermination sur son visage. Au bout de quelques instants, la jeune femme plongea de nouveau ses yeux noisette dans les miens et me proposa son plan. C'était hasardeux, certes, mais nous n'avions pas le choix. J’acquiesçai en silence, et me mis en quête d'une quelconque roche ou pierre tranchante. Ce n'était pas évident, car les bandits avaient déjà déblayé la plupart des pierres. Je secouai mes poignets encore une fois, pour tester la solidité de la corde qui nous retenait, et celle-ci m'entama la peau une nouvelle fois en m'arrachant une grimace de douleur. C'était une épaisse corde de chanvre, le genre de cordes que l'on utilisait sur des navires. Nos chances de l'entamer avec une pierre étaient quasiment nulles, et je sentis le désespoir me gagner. Là-bas, dans la tente principale où était entré Mono-sourcil, des ombres bougeaient encore. Je les distinguais grâce à la lueur d'une chandelle qui éclairait l'intérieur de l'installation. Bientôt, la chandelle fut soufflée et les ombres se fondirent dans la couleur terreuse de la toile. Pas d'autre signe de vie dans le camp, à part parfois le bruit de quelque animal remuant dans les fourrés. Animal... Où se trouvait Mélopée à présent ? Si elle n'était pas trop loin, je pouvais l'appeler en sifflant l'air qu'elle reconnaissait. Il s'agissait de l'air qu'elle avait émis dans un doux fredonnement lors de notre première rencontre. Je l'avais mémorisé, et il était devenu au fil du temps notre signe de reconnaissance. Je me tournai vers la jolie brune.
« J'ai une autre idée... Ma monture s'est enfuie lors de ma capture, mais elle ne doit pas être trop loin en ce moment. Si je l'appelle, elle pourrait venir ronger nos liens... »
Je ne doutais pas que mon cerbridé comprendrait ce qu'il devrait faire.
¤Où finit la lumière et commence l'ombre [PV Alistoo - Utopia]
Elle ne savait pas trop pourquoi, au juste. Pourquoi elle avait décidé de partir en Thaodia. C'était un pays dangereux, et elle n'était pas aussi robuste que les lycans, ou même que ceux de sa race. Fragile, elle se retrouvait seule avec sa monture au cœur de la forêt des Damnés. Et ce qui devait arriver arriva : elle fut capturée par une horde de bandits. Elle se retrouva prisonnière en compagnie d'une femme plus aguerrie, Séléna Urielle... Elles durent employer toute leur astuce et leur habileté pour s'enfuir. Après avoir remercié Séléna, Astralÿs reprit sa route seule. Et, si la vie est dure, les rêves aussi peuvent être mouvementés... Perdue dans ses songes, l'elfette fit la rencontre d'Alistair Luen, le "Rictus". Malgré la méfiance qu'éprouva d'abord Astra à son égard, un lien se forma. Car comment ne pas se rapprocher lorsqu'on vit la fin du monde et tombe dans un gouffre sans fond ensemble ? Par un phénomène qu'elle ne s'expliquait pas, l'elfe retrouva à son réveil un morceau d'étoffe qui avait appartenu au manteau d'Alistair. Comme quoi, tout ce qui était relatif à lui était étrange et ambigu.
¤Peut-on parler de retrouvailles ? [PV Alistoo et Uth-uth][En cours]
Bonne surprise dans la marée tumultueuse qu'était devenue sa vie, Thieffelin arriva, avec une lettre autour du cou. C'était un écureuil, et un héritage. Et un ami, qui savait par-dessus le marché jouer aux échecs. Mais, nouvelle preuve que décidément, Astra ne pouvait pas se débrouiller seule, elle se cogna contre une branche et tomba dans le coma. Tout ceci au terme d'une course poursuite avec un félin sauvage, sanguinaire et malintentionné. Mélopée en profita pour disparaître à tout jamais. Astralÿs se réveilla en Oryenna, parmi un groupe de voyageurs qui avaient pris soin d'elle. Thieffelin était toujours à ses côtés. Malgré sa faiblesse et les maux de tête et hallucinations qui la prenaient intempestivement, elle décida de prendre congé de ses sauveurs, pour ne pas les gêner plus. Elle avait décidément un don pour se plonger dans les ennuis... Ce fut à ce moment-là qu'elle fit une nouvelle rencontre. Un personnage qu'elle n'avait jamais vraiment vu, mais qu'elle connaissait bien...
¤Les désagréments de la chasse [PV Luce][En cours]
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¤Sourire. [PV Aërin Nomin]
C'était un fait : Astralÿs était à bout. Elle traînait son corps dans l'auberge où elle s'était mise à travailler, en Oryenna ; elle vivait par réflexe, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce qu'elle n'avait pas encore le courage - ou la lâcheté - de mourir. Elle économisait pour repartir en Evanya, son ultime objectif. Peut-être que la vie lui reviendrait lorsqu'elle serait de nouveau chez elle ; peut-être que l'illumination se ferait lorsqu'elle reverrait ses parents... Mais cela, c'était l'explication sensée. En réalité, si Astralÿs travaillait, c'était parce qu'elle n'avait plus rien, plus aucun désir ni rêve auquel se raccrocher ; plus rien à faire d'autre que ce qui était sensé, logique, normal. Alors elle s'épuisait à cette tâche qui lui épargnait l'ennui total et violent. Mais il s'en était fallu de peu : si Aërin n'avait pas franchi la porte de cette auberge, ce jour-là, qui eût pu dire combien de jours encore Astralÿs aurait tenu à vivre sans vivre ? Aërin lui montra la joie de vivre. Et Astralÿs eut envie de l'éprouver de nouveau. Y arriva-t-elle ? Pas encore. Mais tout commence par un sourire...
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