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 Histoire d'Ephaëlya

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MessageSujet: Histoire d'Ephaëlya   Histoire d'Ephaëlya EmptyMar 24 Aoû 2010 - 3:20

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I. Introduction.

Nous voici plongés en l’an 243. Pourquoi 243 années, nous direz-vous? Car c’est le laps de temps qui nous sépare d'une guerre épique qui a eu lieu auparavant. A cette époque, les Nains, les Elfes, les Vampires, les Loups-garous et les Humains avaient tous un ennemi en commun. Des Divinités gigantesques qui mécontentes du monde dans lequel nous évoluions ont décidé de nous anéantir. Les Titans. Ces êtres, surpuissants, possédaient un pouvoir dévastateur capable de réduire en poussière n’importe quel être vivant. Cela effrayait toute la population d'Ephaëlya qui tant bien que mal, devait se mesurer à eux. Même les Vampires qui, immortels et capables de beaucoup, durent s’avouer vaincus dès les premières joutes. Ces races qui autrefois vivaient dans une disharmonie totale devaient désormais se battre ensemble et rassembler leurs forces. Mais ce combat était bien inégal et petit à petit, la population d'Ephaëlya se vit décimée. Aujourd'hui encore nous retrouvons des écrits de cette époque qui marqua toute une génération de gens.

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II. La Résistance du "Sud".

Des semaines et des semaines passèrent sans qu'il n'y ai aucun résultat. Les Titans étaient une centaine et se répartissaient toutes les régions d'Ephaëlya. Il n'y avait pas vraiment de Dieu. Certaines races avaient des croyances propres à elles mais elles n'étaient régies que par l'imagination collective. Or, et c'était la première fois depuis la naissance de notre monde, l'apparition de ces Divinités provoquaient des réactions de peur et d'étonnement. Ainsi pouvait-il exister de telles forces descendant du ciel pour tout anéantir? Et si ils n'étaient pas les seuls? Et si une puissance bien plus grande les attendait encore?

Deux mois après le commencement de cette guerre (qu'on appelle désormais Guerre des Titans), une alliance se forma dans les régions où il y avait le plus de dégâts : celles du Sud. Bien que pour le moment, les Titans ne faisaient que piller, massacrer et détruire les bâtiments des villes, tout le monde savait au fond que ça ne durerait pas. Ils allaient forcément passer à la vitesse supérieure. Les Titans allaient finir par ne plus se contenter seulement de la population ou des constructions. Tout le monde craignait d'une fin du monde imminente, les plus pessimistes comme les plus optimistes. C'est pourquoi cette alliance fut créée et dirigée d'une main de fer par Rik Garaz, un nain bercé dès son plus jeune âge dans les combats à la hache. Fier d'une petite armée d'une quinzaine de nains, Rik Garaz se définissait comme "résistant". Très vite, cette association qui n'avait pour promesse que de défendre leur village, se vit accroître d'une manière démesurée. Au fil des jours et des semaines, c'était plus de vingt mille courageux et courageuses qui rejoignaient ce qu'on appelait désormais la "Résistance du Sud". D'abord luttant avec de simples armes et dans leur propre région, ces gens venus de tous les horizons d'Ephaëlya et appartenant à toutes les races ne faisaient toujours pas le poids face aux Titans qui voyaient leur nombre grandir eux aussi chaque jour un peu plus. Ces fiers membres venant du Sud d'Ephaëlya combattaient maintenant avec des armes à feux, des catapultes, des constructions de défense incroyables et même de la magie.

Rik Garaz et son armée parvinrent tant bien que mal à faire plier quelques Titans mais surtout, ils réussirent à protéger une grande partie d'Ephaëlya.

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III. La destruction d'Ephaëlya.

Malgré tous les efforts de la Résistance du Sud et de leur meneur pour défendre les contrées d'Ephaëlya, les Titans redoublèrent d'efficacité et arrivaient peu à peu à leur fin. Leur but était clair et connu de tous : détruire notre monde. Les raisons de cette haine divine n'étaient qu'un crépitement dans le son assourdissant de la mort qui écrasait les oreilles de la population. Personne ne cherchait à savoir, tout le monde cherchait à survivre. Peu à peu, il y eu des pillages de la part des propres habitants dans les rues, les quartiers, les villes toutes entières. Une anarchie monstrueuse s'était établie au sein du monde et les gens luttaient pour survivre. Les Titans ne parlaient jamais, ils grognaient et hurlaient des bruits sourds lorsqu'ils assénaient leurs pouvoirs ou leur coups de hache. Ils étaient comme invincibles, et malgré la coalition de la Résistance du Sud ou d'autres groupes plus modestes qui se créaient dans les autres régions, ce qui devait arriver se produisit. Ephaëlya tomba.

Ce fut d'abord tout l'ouest d'Ephaëlya qui partit en fumée. A force d'affrontements, de destruction et de magie, tout était complètement détruit. Les Titans avaient une force tellement immense qu'ils firent de si grands trous dans le sol que l'eau remontait à la surface. Ainsi y avait-il de l'eau au centre de notre monde? Etait-ce cela, la fin du monde? Ephaëlya plongée dans les profondeurs d'une seule et unique mer? Et c'est bel et bien ce qui se produisit. Petit à petit, l'eau recouvrait les villes les plus proches du littoral à l'est. Andolah, Moleïnaa, Anah, et même Izrahàm , véritable capitale vampirique plongea dans les abysses. La situation était grave et l'espoir quasiment mort. Après l'est, ce fut le nord, le sud et le centre qui furent noyés. Après quelques mois de guerre à peine, on déclarait des millions de morts et une Ephaëlya en ruines.

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IV. L'appel aux armes de quatre représentants : l'espoir renaît.

L'est d'Ephaëlya était le dernier rempart de cette Guerre. Au-delà, les frontières étaient délimitées par de gigantesques falaises entourée d'eau. Ephaëlya n'avait de prestigieux plus que le nom et ce dernier rassemblement de contrées qui résistait. La Résistance du Sud, du moins en partie, avait trouvé refuge dans une des Cités. Désormais, Ephaëlya ne se résumait plus qu'à cinq régions bien distinctes : Oryenna, Evanya, Màvreah, Angaïla et Thaodia. Mais c'est principalement par l'ouest de Màvreah que le danger émanait.

Toute la population d'Ephaëlya destinée à être unie au moins le temps de cette guerre avait porté tout son espoir sur la dernière idée qu'ils pouvaient exploiter : élire cinq représentants, une pour chaque race, qui guideraient avec plus de facilité les gens vers la marche à suivre. Il fallait des meneurs, comme l'avait démontrer la Résistance du Sud et Rik Garaz. Ainsi quatre noms sonnèrent comme des évidences. Tous excellaient dans le combat, le soutien et la qualité des discours qu'ils prônaient. Ainsi Sëleucos Critias, Général de l'armée humaine fut proclamé représentant des droits humains et de la région qu'on lui affiliait, Oryenna. Sophie-Anne Ancestry, fille de la très populaire Symphonie Ancestry, reprit le flambeau de sa mère et devint à son tour Impératrice de la Cité d'Ambroisie et représentante des droits vampiriques. Fáliadëa Niodë fut élue représentante des droits elfiques et Grande Prêtresse d'Evanya et remplaça donc la regrettée Legil-Gawen Sen'. Néhémiah, ancienne sous-cheftaine de la Résistance du Sud (ceci n'étant plus puisque inutile) , fut nommée représentante de la contrée de Angaïla et des droits des nains. Quant au représentant de Thaodia, il n'y en avait pas. Ils furent nombreux à se tirer dans les pattes et la situation resta inchangée jusqu'à maintenant.

Les quatre représentants faisaient l'unanimité dans les contrées qu'on leur avait attribuées. Très vite, ils s'étaient mis d'accord sur la marche à suivre. L'appel aux armes. Tous allaient lutter activement contre le fléau que représentait les Titans. Ainsi, toutes les armées composées de forgerons, de bouchers, de professeurs, d'agriculteurs, tous se dirigèrent vers l'ouest de Màvreah pour défendre Ephaëlya. Grâce aux puissances rassemblées, ils arrivaient à diminuer l'avancée des Titans durant plusieurs semaines.

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V. Les cinq Divinités et le "Freyja".

Les derniers jours d'Ephaëlya sonnaient. Même si les forces rassemblées et les représentants nommés avaient crée un véritable espoir dans le cœur de tous, l'aventure ultime touchait à sa fin. Une partie de Màvreah avait été entamée. L'espoir qui s'effaçait ne résidait pas dans la cause de cette perte de territoire mais plutôt dans sa conséquence. En trois semaines, les trois quarts des armées furent décimées. Par chance, les représentants étaient eux toujours en vie mais ils n'étaient plus d'aucune utilité. La retraite ou la mort, c'était au fond le même choix.

Lors d'une nuit glaciale, alors que la lutte contre les Titans allait toucher à sa fin, une gigantesque masse bleue apparut dans le ciel. Seconde après seconde, elle grossissait puis se détachait finalement en cinq masses bleues. Les Titans, eux aussi intrigués par cet étrange phénomène, arrêtèrent le combat et regardèrent la source de toutes les attentions. Etait-ce là des comètes? Des boules de magie d'autres Titans, une aide quelconque? Plus ces masses se rapprochaient et plus on en distinguait les contours. C'était des sortes d'aura bleues qui entouraient ce qui semblaient être des êtres vivants. Néhémiah qui avait grimpé sur le toit d'une auberge plissa les yeux pour mieux comprendre la nature de ces masses. Mais à peine eut-elle le temps de s'exclamer qu'en une fraction de secondes, il y eu une gigantesque explosion. Tout devint bleu puis blanc, un son horrible perça les tympans de tous. Vampires, humains, nains, elfes, loups-garous, ils tombèrent tous au sol. Certains se tenaient même les oreilles, de douleur. Puis peu à peu, la fumée bleue se dégagea et les oreilles se débouchèrent. Ce fut alors un spectacle extraordinaire qui se joua devant eux.

Quatre femmes et un homme étaient apparus. Ils émanaient une telle puissance que tous sentaient leur corps se mollir petit à petit. Cette sensation était à la fois étrange, dérangeante mais passionnante. Qui étaient donc ces cinq personnes? Ce n'étaient pas des gens comme eux, ils en étaient sûrs. Et pour cause, elles étaient toutes des Divinités.

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Les milliers de fiers courageux qui avaient survécus aux nombreux assauts des Titans observaient l'étrange phénomène. Ce fut la Divinité Sên qui s'élanca la première vers les centaines de Titans qui s'étaient regroupés pour ne former qu'un groupe contact. Ces derniers ne parlaient toujours pas, mais semblaient moins étonnés que les humains, vampires, nains, elfes et loups-garous qui regardaient la scène. Les Titans semblaient savoir qui étaient ces Divinités. Sên, quasiment nue sous quelques feuillages, courut à grandes enjambées vers les Titans postés à deux cent mètres. Lorsqu'elle courrait, la Déesse provoquait une désagréable sensation dans les oreilles, comme un bourdonnement incessant. Elle sauta brusquement du sol et s'envola dans les airs. De là haut, elle leva sa main droite au ciel et quelque chose d'extraordinaire se déroula. Il y eut une grande lumière verte qui jaillit des forêts environnantes et bientôt, dans la pénombre de la nuit, on vit des branches, des arbres, de la verdure toute entière se lever au dessus des forêts. Comme si, dans une rafale tourbillonnante, ces arbres et des parties de la forêt étaient aimantées vers le ciel. Toujours dans les airs, Sên abaissa son bras tendu vers les Titans. Dans un énorme craquement sonore et une autre lumière verte, tous ces arbres et ces bouts de forêts foncèrent sur les Titans. En quelques secondes à peine, il y eut un grand choc et une épaisse fumée s'abattait autour des Titans. Ce puissant sort de la Divinité Sên avait-il marché? Sans nul doute, elle était proche de la nature et des éléments. Puis la fumée se dissipa, et tout le monde put constater que malheureusement, les Titans étaient toujours là et étaient bien trop imposant pour être réellement blessés par de tels projectiles. Même si il est vrai, certains avaient été touchés.

La rumeur se répendait. Apparemment, ces personnages uniques étaient bien des Divinités,proclamait Fáliadëa Niodë. Elle avait lu ça dans de vieux grimoires. Et cette technique que Sên avait utilisé s'appelait le Freyja. C'était un sort spécial dont chaque Divinité était l'unique propriétaire. Le Freyja de Sên était imposant mais n'avait pas suffit. C'était au tour de Calydon...

Calydon était la Divinité la plus sombre. Elle était associée aux vampires dans de très anciens récits Ephaëlyens. Vêtue d'une robe noire, elle se camouflait dans cette nuit noire profonde et intense. Une douce mélodie planait au dessus des têtes de chacun. Comme si de Calydon émanait un rythme mélancolique. Elle faisait froid dans le dos, et on entendait plus un bruit. Ses yeux perçants fixés sur les Titans, qui jusque là prenaient les Divinités comme une attraction, étaient emplis de calme et de sereinement. Un paradoxe lorsque l'on ressentait la puissante aura de la Divinité. Elle leva son bras au ciel, tendu, comme un coup de poignard dans le flanc. Elle abattait sa carte fétiche. Pendant une quinzaine de secondes, il n'y eut absolument rien. Pas une once de magie ni d'effets. Les vampires et les humains se regardaient entre eux, certains nains rigolaient même de la situation, par dépit sûrement. Puis tout à coup, il y eut un craquement. Un craquement beaucoup moins fort que celui de Sên. Les quelques reflets de la lune disparurent, tout comme l'astre quelque secondes après. petit à petit, l'obscurité devenait omniprésente, étouffante. La pénombre s'étalait désormais dans tous les coins et recoins de Màvreah. Il était devenu impossible de voir ne serait-ce qu'à quelques centimètres de soi. Il y eut des hurlements de stupeur, des cris, des paroles. Une véritable panique s'emparait de tout le monde. Brusquement, le sol se dérobait sous les pieds des milliers de soldats encore vivants. A ceci s'ajoutait un vacarme considérable, comme si le monde se mettait à trembler. Ils sentaient le par-terre devenir moins dur, comme du sable, puis leurs pieds s'enfoncer. Après quelques secondes de panique générale, le bruit diminua et le sol arrêta de fuir. Cependant, au loin se faisait entendre les hurlements des Titans qui apparemment s'embourbaient encore dans cet espèce de sable mouvant. La cécité était totale, ce qui crispait tout le monde, même les quatre représentants.

Cinq minutes plus tard. La clarté de l'obscurité revint. Les Divinités n'étaient plus là. Tout comme les Titans. A leur place se trouvaient de grands trous dans le sol. Quelques années plus tard, ces derniers souvenirs de Màvreah tombèrent dans l'eau, emportant sûrement les cadavres de Titans avec.

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VI. Fin de la Guerre des Titans, le début d'une nouvelle ère.

Contre toute attente, cette guerre était finie. Et ce grâce à l'aide de ces Divinités. Pourquoi étaient-elles venues? Pourquoi jusqu'à maintenant n'étaient-elles restées que de simples légendes? Tant de questions, et tant de réponses furent proposées par beaucoup de monde. Mais l'heure était à la fête. Et le temps de quelques jours, un bonheur immense régnait en tout Ephaëlya. Toutes les races, tous les peuples fêtaient ensemble la fin de cette épreuve qui dura un peu moins d'un an.

Communément, les quatre représentants décidèrent de prolonger ces alliances entre eux et de garder leur poste de représentant. Après de tels évènements, tous méritaient du repos. Ainsi les quatre représentants, qui s'étaient partagés quatre zones distinctes, vinrent rejoindre ces dernières accompagnés de leur peuple. Tout était enfin fini. A ce jour, peu d'entre nous savons réellement pourquoi les Titans sont venus en Ephaëlya tenter de détruire notre peuple et notre monde, et pourquoi les Divinités sont venues nous sauver de ce chaos certain. Peut-être qu'au large d'Ephaëlya existe-t-il encore certaines de nos anciennes contrées...

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VII. Lutte de pouvoir en Thaodia.

A partir du jour de la fin de la guerre, l'année zéro fut comptée. La Guerre des Titans avait non seulement marqué à jamais les esprits de tous, mais avait aussi fait réagir l'ensemble des races. Bien que tous étaient contre les Titans, la majorité trouvaient le fond du message louable. Que faisaient-ils, à part détruire le monde et s'entretuer? Ne pouvait-on pas vivre tous ensemble, et faire d'une utopie futuriste un véritable présent? C'est ce que Angaïla, Oryenna, Màvreah et Evanya s'étaient résigné à faire. Cependant, Thaodia avait bien du mal à sortir de l'ombre et à s'imposer. Thaodia était nouvelle, et anciennement terre des humains, les loups-garous ne commençaient qu'à trouver leurs marques dessus.

Caïn Gralazy fut le premier à tenter sa chance après la Guerre au trône doré de Thaodia. C'était un homme avide de pouvoir, nonchalant, qui n'avait de cesse de clamer son prestige et la non-aptitude des autres à pouvoir gouverner quoique ce soit. Par un malheureux hasard, on le retrouva mort quelques jours plus tard à son domicile

Ce fut ensuite Harì Codebourg qui par la force prit le pouvoir. Il partit, après des dizaines de menaces de mort deux semaines après. Il y eut aussi Gaspard Allan ou Selèna Ellarchy, mais comme les autres, cela n'aboutissait à rien. hormis la mort et les pressions du peuple, il y avait une autre explication à ça. Thaodia était à reconstruire. Tant par l'aspect moral que l'aspect matériel. La population lycanthrope avait beaucoup été décimée et dans le coeur de tous régnait le chaos et l'esprit de vengeance. Mais de quoi pouvait-on se venger lorsque l'objet de cette haine n'existait plus? Thaodia n'était-elle tout simplement pas prête?

Il y eut deux ans sans aucun représentant. Certains s'y essayaient mais ils ne réussissaient jamais. Puis vint un homme qui allait à jamais marquer Thaodia de sa patte. Son nom, Drack Longshadow. A l'origine de sa célèbre "Meute de Drack" et du village qu'il avait construit dans les marécages, Drack était aussi et surtout un représentant modèle et bien plus étincelant et qualifié que ses anciens prétendants. Drack était imposant, c'était un homme bien bâti et très beau qui avait été élu par une grande majorité du peuple. Sa forme animale était toute aussi belle, un loup au poil noir magnifique. On lui prêta des aventures avec Elizabeth Ancestry, la sœur cadette de Sophie-Anne ou bien encore l'elfe Fíriel Elundel qui subjugua les foules avec sa beauté irréelle. Drack était l'incarnation du représentant idéal. Il avait réorganisé Thaodia de manière à ce que tous les loups s'y sentent bien, avait encadré les loups les plus solitaires, aidé à la construction de nouvelles installations, s'assurait de la diplomatie en dehors de Thaodia. Il était le lycanthrope à tout faire, son sens de la justice et de l'honneur dépassait d'ailleurs les frontières. En l'an 46 pourtant, 44ans après sa nomination, il décéda d'un coup de lame dans le corps alors qu'il était sous forme animale. Son assassin était un elfe, un déséquilibré ; il se prénommait Artaher et fut condamnée sur le champ à la peine capitale par les secondes mains de Drack. Ce dernier repose désormais en paix près de sa meute, en Thaodia.

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VIII. Mort de Néhémiah, arrivée au pouvoir de Mognar Germolish en l'an 80.

La mort de Néhémiah parcouru Ephaëlya comme une douce frénésie. La représentante naine était plus qu'adorée dans notre monde. Elle donnait une autre image des nains. Plus tendre, plus enjouée aussi. Sa simplicité faisait d'elle un véritable monument, et le fait qu'elle ai connu la guerre la rendait encore plus authentique. Elle n'était pourtant pas très vieille et n'avait pas dépassé les 200ans, mais elle se tua dans une mine après l'écroulement de pierres, au nord de Angaïla. Ce fut un choc pour tout le monde, une surprise qui fit couler beaucoup de larmes et dont tout le monde parlait. Les nains, insensibles la plupart du temps face aux morts des autres, étaient tous bouleversés par celle-ci. C'était une page qui se tournait en Angaïla. Et très vite, un nouveau représentant fut nommé.

Il s'appelait Mognar Germolish et vous le connaissez peut-être déjà. A l'époque, Mognar était seigneur de guerre et très grand forgeron. Il était tout jeune, à peine 80 années : il pensait être né un peu après la guerre mais il n'en était plus sûr, il n'avait aucun proche pour valider ou démentir l'information. très vite, il su s'imposer à la place de Néhémiah et devint une véritable icône. Droit, juste et amusant par moment, il savait gérer des hommes et un peuple tout entier. D'une main de maître, il impose aujourd'hui toujours son impeccable autorité.

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IX. Anüshka : Ascension en Thaodia.

Nous sommes en 104 après la Guerre des Titans. Ephaëlya et ses différentes régions connaissent quelques turbulences mais rien qui ne pourrait rappeler la Guerre qui a frappé le monde un peu plus de cent ans plus tôt. Thaodia depuis des décennies maintenant ne connaissait plus de représentant. Il y avait certes des chefs de meutes qui empêchaient Thaodia de sombre dans l'anarchie, mais pas un chef général qui dirigeait ces belles Terres. Vint cette année, la 104ème, ou une très mystérieuse Karìn prit le pouvoir. On ignorait tout de cette inconnue, comment elle était arrivée là, qui elle était, d'où elle venait. Mais un beau jour, en se réveillant, tous les lycanthropes de Thaodia eurent la surprise d'apprendre la nouvelle. Elle ne faisait que de très rares apparitions, et restait la plupart du temps en voyage sur d'autres contrées. Son apparence, personne ne la connaissait. Elle se camouflait dans une grande cape marron emmitouflée sur elle, capuche sur la tête. Si bien que si Karìn retirait sa cape et s'aventurait comme elle était, on ne la reconnaitrait sûrement pas. Mais déjà Thaodia semblait douter de la provenance de cette très étrange Karìn. Certains témoignages de quelques chanceux ayant côtoyé Karìn dans ses habitats officiels racontaient qu'une odeur de mer s'emparait d'eux lorsqu'ils étaient en contact proche avec elle. Une odeur de mer mais forte agréable, disaient-ils. Elle embaumait les alentours et procurait à tous un sentiment de bien-être et de dévotion. Karìn, pendant deux ans, suscitait de plus en plus d'interêt mais aussi d'interrogations. Elle envoyait des loups et louves s'occuper du peuple, ne faisait aucune intervention sur les places publiques, ne s'occupait ni de la politique ni de l'organisation des cités. Mais on ne pouvait le nier, il était vrai que depuis qu'elle était présente, Karìn apaisait le pays et comme par miracle, l'économie de Thaodia était devenue excellente. Thaodia, autrefois rustre et bestiale, s'était transformée en deux années à peine en une contrée où faune, flore et lacs s'étendaient à perte de vue.

Les yeux perçants de Karìn, jaunes très clairs, allaient bientôt piquer la curiosité des autres représentants et d'Ephaëlya toute entière. Qui était réellement cette Karìn qui ne prenait même pas la peine de venir aux réunions des représentants? C'est trois ans après sa nomination, en 107, qu'un drame qui allait encore plonger Thaodia dans l'incertitude arriva. D'après les témoins de la scène, dans le quartier commerçant de la Cité de l'aurore, en Oryenna, une dispute avait éclaté entre Constance Parèla et Karìn. Constance Parèla était l'actuelle lieutenante d'Oryenna, main droite de Sëleucos Critias. La dispute avait vite dégénéré, d'après les témoins, puis Karìn s'était transformée en une magnifique louve bleutée. Un magnifique bleu nuit avec des rayures jaunes qui inondaient son pelage. Prise de panique, Constance tenta de prendre la fuite et pensait avoir réussit lorsqu'elle courut trente secondes pour échapper à Karìn. La louve n'avait en réalité pas bougé. Et c'est en une fraction de seconde qu'elle disparût, laissant de vifs jets et gouttelettes d'eau qui jaillirent de tous les côtés, puis réapparut juste devant Constance et lui transperça la gorge de ses griffes. Ensanglantée et agonisante, allongée sur le sol, tout le monde attendit que Karìn parte d'elle-même pour aller la secourir. mais il était trop tard. La lieutenante décéda et depuis ce jour, on ne revu plus jamais Karìn. Sëleucos Critias fut quand a lui bouleversé à vie de cette histoire et garde toujours en cœur un sentiment de haine envers les loups-garous. On apprit par la suite que Constance Parèla était suspectée de haute trahison par la communauté elfe et lycanthrope visant à assassiner le Général. Cette information fut démentie mais resta dans les esprits.

Aujourd'hui, grâces à certains écrits et différents témoignages, on peut quasiment affirmer que la représentante lycanthrope pendant près de trois ans qui se faisait nommer Karìn était en fait Anüshka, l'une des cinq Divinités descendues du ciel pour aider le peuple contre les Titans il y a de ça 243 ans. Personne n'explique cela, mais certains loups en sont certains, leur Anüshka reviendra pour eux.

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X. Cent années en Evanya.

Il était un temps dans la Grande Histoire d'Ephaëlya où les elfes étaient d'une part peu nombreux et d'autre part peu avancés dans la civilisation. En retrait, ils restèrent durant des millénaires dans les bois et autres denses forêts qui parsemaient la très grande Ephaëlya. Si cette Guerre fut catastrophique pour absolument tout le monde, les Elfes surent en tirer profit. Très rapidement, ils prirent leurs marques sur tout le territoire d'Evanya et se rendirent vite compte que la terre y était prospère. La forêt de l'éternel s'étendait sur toute la contrée, le temps était parfait pour les récoltes et il y avait même un lac, l'un des plus grands de toute la nouvelle Ephaëlya : le Lac Miriel. Ce véritable joyau s'étendait sur toute la partie est d'Evanya tout près des montagnes. Quelques années après seulement, les Elfes battirent un nouveau monde à leur image, très différent des autres races évoluant eux-mêmes dans leurs nouvelles terres. Evanya devenait le cœur d'une faune et d'une flore qu'aucune contrée ne pouvait surpasser, le véritable théâtre d'une nouvelle ère qui débutait.

Fáliadëa Niodë représentait à elle seule toute l'image d'Evanya et des Elfes. Elle était respectée et respectable, venait aux réunions de représentants avec un grand sourire et une apparence somptueuse. Fáliadëa Niodë était très aimée, et en particulier de son peuple qui la chérissait telle une Déesse. Il en est toujours ainsi aujourd'hui, même si la représentante elfique évolue dans un cadre différent de l'époque. En effet, Evanya était l'incarnation de la nature mais aussi de la justice. Une totale harmonie s'émanait de la Contrée et depuis la Guerre des Titans, il n'y avait eu aucun couac, aussi fébriles soit-il. La population elfique en entière était devenue si irréprochable qu'Evanya fut très vite devenue la contrée incontournable d'Ephaëlya. Celle que l'on faisait visiter aux nains en mal d'aventures, aux gentils humains qui n'avaient pas ça dans leur Oryenna plus économique qu'humaniste.

En l'an 70, on construisait la statue des combattants. Une statue gigantesque en pierre d'un elfe tendant son arc en direction de l'est, où le soleil se lève. La statue commémore la mémoire des combattants d'Evanya qui périrent durant la grande guerre des cinq races contre les Titans. Puis en 84 on vit naître la Cité des Elfes, aujourd'hui encore la plus impressionnante de toutes les Cités d'Ephaëlya. Elle fut construite en une année seulement, et bien que ce fut un travail énorme, les bases étaient déjà prédisposées avec des fleurs et des arbres purement magnifiques qui ornent désormais le cœur de la Cité. A cette époque, la Grande Prêtresse était très proche d'Elbereth Naëla, Gardienne de la Nature qu'elle avait vu grandir puis prendre du galon, mais aussi de Níniel , une prêtresse extrêmement controversée.

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XI. Un amour impossible : Guerre de la Rivière de sang.

Nous sommes le premier jour de l'An 125. Dans l'esprit de certains, la Guerre est toujours présente mais dans les nouvelles têtes une ère révolue s'instaure. Ce n'est plus une seule contrée ou quelques peuples qui changent mais le monde entier qui commence à prendre conscience que reculer ne servira à rien. Peu à peu, les mœurs de la Guerre disparaissent et une vie de paix et d'harmonie s'instaure.

Durant des années, on prêtait de nombreuses relations à la désormais célèbre Sophie-Anne Ancestry. On disait d'elle qu'elle était nymphomane, folle, et sa réputation commençait à engendrer de sérieux problèmes d'éthique. Elle qui devait représenter sa race, présente uniquement parce que sa mère avant de mourir en avait décidé ainsi, était tout aussi pathétique que n'importe quel autre vampire. Elle se délectait de sang trouvé à même les rues d'Ambroisie, volait et pillait certains commerçants, on l'avait même trouvée un jour en plein acte sexuel dans une petite ruelle avec un vulgaire malfrat. Les délires de l'Impératrice devenaient anecdotes puis très vites rumeurs pour arriver finalement aux oreilles des autres représentants qui s'offusquaient toujours mais ne faisaient rien. Après tout, pourquoi arrêter quelqu'un qui ne fait qu'effriter chaque jour un peu plus sa propre contrée? N'y avait-il pas là de l'intelligence à la laisser détruire son peuple pour le rendre moins fort et moins apte à quelconque assaut? C'est en tout cas ce que se disait le peuple. Il fallait aussi avouer que tout ceci n'avait quasiment aucune conséquence directe sur le pouvoir, l'économie ou la réputation de Màvreah, il valait donc mieux laisser couler.

Ce premier jour de l'An 125 fut marqué par une nouvelle qui allait défrayer la chronique. Sophie-Anne était partie en Evanya disait-elle pour "affaires privées" et il se trouvait justement que deux archers de la Garde d'Evanya suivaient l'Impératrice de près. Même si personne ne pouvait rien faire contre l'élection de Sophie-Anne ou le fait qu'on puisse éventuellement la faire partir à coups de pieux, il était de bon ton de savoir ce qu'elle faisait et si elle ne dépassait pas certaines limites lorsqu'elle se déplaçait dans d'autres territoires que le sien. Màvreah, personne n'y mettait jamais vraiment les pieds mis à part les vampires eux-mêmes qui n'avaient d'adoration que pour cette contrée. C'est près de l'Embarcadère d'Iôl que les deux archers retrouvèrent Sophie-Anne en vadrouille assise sur le ponton. Cette nuit-là, assise les pieds dans l'eau, elle n'était pas seule. A côté d'elle se tenait une femme, une elfe à en juger la taille inhumaine de ses oreilles. Il leur fallut attendre minuit pour les voir partir toutes les deux, main dans la main et en plein jeu de lèvres pour qu'ils se rendent compte que la seconde personne n'était autre que Níniel , une prêtresse très célèbre en Evanya pour sa magie occulte et les nombreux galas qu'elle organisait. Níniel représentait le visage d'Evanya lorsque Fáliadëa Niodë ou Elbereth Naëla étaient absentes. Ainsi étaient-elles ensemble? Que voulaient dire ces baisers et ces élans de tendresse? On connaissait l'Impératrice très volage, tandis que Níniel semblait être l'exact opposé. Elle était douce, très calme et surtout très appréciée de la population elfique. Qu'aurait-bien pu dire tous ces elfes qui croyaient en la hiérarchie de leur contrée mais aussi en toute cette idéologie qui leur était propre? C'était impensable, et pour cause, les deux archers, porteurs d'un message qu'ils jugeaient urgent, allèrent réveiller Fáliadëa Niodë en pleine nuit.

Une semaine après, tous les peuples d'Ephaëlya connaissaient cette idylle désormais révélée au grand jour. Et là où certains se déchainaient sur l'immonde aventure de cette passion qu'on prenait comme un appel à la guerre, d'autres voyaient un amour impossible qu'il fallait à tout prix défendre. Leur tendre histoire prenait des allures disproportionnées. Nous savions désormais que leur passion était réelle et qu'elles se côtoyaient très régulièrement depuis deux années. Il était vrai que depuis deux ans maintenant, Sophie-Anne était beaucoup plus distante et avait relayé le trône à sa Duchesse, Mélancolie de Balamä. Níniel quant à elle ne s'autorisait d'aucun commentaire à ce sujet, et les deux femmes ne se voyaient plus durant ce laps de temps pour trouver une conclusion décente. Níniel était absolument magnifique, dotée de longs cheveux blancs qui lui descendaient jusqu'à la taille, elle en aurait fait pâlir plus d'un. Cette histoire était d'autant plus remarquée qu'elle mettait en avant l'homosexualité, peu rependue en Ephaëlya et surtout chez les elfes où elle était montrée du doigt et bannie.

Tout Màvreah fut sans appel face à cette nouvelle. Il fallait que Sophie-Anne rompt cette histoire sans queue ni tête au risque d'un très fort coup d'état. L'amour que portait Sophie-Anne à la doucereuse Níniel était pourtant véritable. Du côté d'Evanya, la situation était catastrophique. Le problème qui se révélait être intime forçait les elfes si pieux et si purs à haïr la prêtresse. Plus embêtant encore, ils commencèrent à remettre en cause la hiérarchie toute entière d'Evanya. La paix et l'union entre les peuples, vous ai-je dit? Fáliadëa Niodë prit une décision radicale. Elle enferma sur le champ Níniel et quelques jours à peine après son emprisonnement, elle fut exilée sur l'Île d'Athël en Evanya dans l'attente d'un procès de la haute hiérarchie elfique. Sophie-Anne quant à elle était bloquée en Mèavreah, consternée par ce qu'elle entendait mais bloquée dans sa contrée par une emprise morale très forte du peuple. Leur histoire ne passionnait plus, elle déchirait petit à petit la paix d'Ephaëlya qui était devenue banalité. Bientôt, on annonçait la peine de mort pour Níniel. Une mesure radicale pour un acte que l'on jugeait tout aussi radical. On avait découvert ces derniers jours que la prêtresse avait échangé des informations avec le peuple vampirique et qu'elle avait entre autre fait don de nombre de ses savoirs à des prêtres indépendantsen Ambroisie. Elle fut tuée sur l'Île d'Athël trois jours après son exil, l'exécution avait été orchestrée par Fáliadëa Niodë qui s'excusait de la manière si abrupte de tuer cette femme mais expliquait, disait-elle, que cet acte était anodin chez les elfes et qu'ils ne pouvaient que s'y plier parce que la situation l'imposait.

L'amour entre les deux femmes était apparemment plus fort que ne laissait imaginer l'hypocrite vérité. Il n'y avait pas de méchant dans l'histoire, Fáliadëa Niodë était une femme droite et admirable et elle n'avait pas été la seule à juger cette prêtresse autrefois si aimée inapte à la vie. C'était comme ceci, en Ephaëlya, hormis en Thaodia où le pouvoir n'était toujours pas clairement établit. La destruction de leur couple et l'exécution de la jeune elfe détruisit complètement Sophie-Anne Ancestry. Durant des mois, elle ne fit que pleurer la perte de celle qu'elle avait, disait-elle, tant aimé. Un temps folle de désespoir et de tristesse, elle se targuait ensuite de déclarer la guerre à toute la communauté Elfique. En 126, un peu moins d'une année après ce qu'il s'était passé, l'Impératrice munie de fidèles vampires envahirent l'extrémité ouest d'Evanya.

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XII. Le Conseil du Freyja : dans la peau de Elbereth Naëla

Un an d'une guerre silencieuse s'écoula en Ephaëlya. Nous sommes en 127 et depuis une année les choses s'aggravent en Evanya. Nous soupçonnons les vampires de nombreux meurtres en notre territoire mais nous ne pouvons l'établir clairement. Quand bien même, nous ne sommes pas assez forts ni assez nombreux pour tenter quelconque assaut de notre côté. Notre société se base sur la justice et la paix et nous ferons tout pour la rétablir. L'Impératrice et ses nombreuses troupes se calmeront d'ici peu. Cela ne peut continuer éternellement, c'est impossible. De plus, Nature nous protège et nous pouvons y déverser notre foi. Nous savons pertinemment que plus le temps avance et plus nous nous écrasons contre une guerre qui s'annonce certaine. Mais si guerre il y a, nous ne serons pas les premiers assaillants.

Depuis la Guerre des Titans, nous n'avions jamais eu de nouvelles des cinq divinités venues sur la terre ferme pour nous défendre contre l'assaut des Titans. Puis il y a deux jours, Dame Fáliadëa Niodë nous a clairement fait savoir qu'elle avait eu un message qui semblait provenir du Divin. Je n'en sais pas plus et je ne souhaite pas en connaître davantage. Nous avons simplement rendez-vous ce soir près de la statue des combattants en Evanya. C'est tout proche d'ici, je suivrai ma Dame en cheval et veillerai à ses arrières. Puisse le voyage être rapide et sans inconvénients, j'en appelle à Mère Nature.

J'enfourche mon cheval et nous partons vers le lieu annoncé deux jours plus tôt. La veille nous fîmes un entraînement d'élocution avec Dame Fáliadëa Niodë. Elle disait que nous allions rencontrer tous les représentants et les sous-représentants de chaque race et que je devais être irréprochable. Bien sûr, je n'avais pas cherché à comprendre. Ce que ma Dame ordonne, je le fais. C'est un esprit de respect et non de soumission, je lui donnerai mon âme si elle en avait le besoin. Je savais dès lors que ce rendez-vous allait avoir pour thème Níniel et la passion virulente de l'Impératrice des vampires. Je ne cautionnais pas cet amour et ne le cautionnerai jamais. Je regrette la mort de Níniel mais les lois sont les lois et la trahison est la pire des infamies. Je descends de mon cheval dans cette belle robe fuchsia que j'arbore fièrement. Je veille à ce que celui de ma Dame ne manque de rien puis je la rejoins près de la statue. Je m'incline devant Sëleucos Critias et Mognar Germolish, assit sur une grosse pierre. Sëleucos Critias semble froid et détaché de la situation, Mognar Germolish très impatient et peu attentif à mes regards interloqués. Au loin, avec une femme se faisant surnommer "Mélancolie", Sophie-Anne L'Impératrice est assise contre un arbre et attend le début. Le début de quoi, je ne le sais pas encore. Les représentants et sous-représentants sont enfin tous là, nous attendons patiemment.

C'est alors qu'un bruit fort et sourd éclate dans mes oreilles et me fait perdre toute notion de l'espace-temps. Je vois un éclair bleu, puis un flash blanc qui semble durer une éternité. Je reprends mes esprits peu à peu et ré-ouvre les yeux, apeurée et interloquée. De l'étincelante obscurité descend alors une femme qui semble aussi légère que la brise caressant mes oreilles. Elle est entièrement nue si ce n'est l'infime étoffe qui cache la convoitise des mâles. Je regarde ce spectacle avec une telle admiration, j'aimerais être comme elle. J'aimerais être aussi belle qu'elle, aussi imposante qu'elle. Son corps voluptueux tombe peu à peu du ciel où elle était perchée pour arriver jusqu'à nous. Sa chevelure châtain et bouclée s'étale contre tout son visage, penché contre le sol comme si nous n'existions pas. Elle est magnifique, est-ce donc cela une Divinité? Ses pieds touchent enfin le sol et à ce moment précis je sens une vive sensation de bien-être dans mon corps, s'étendant de ma tête jusqu'au creux de mes cuisses. Je ne comprends guère la situation mais j'aime ce que je vois et ce que je ressens. J'essaie d'inspecter ma Dame mais elle ne semble pas avoir le même plaisir que le mien. La Divinité semble illuminée de toute part. Bientôt une brume épaisse avalait chaque centimètre carré de notre espace et nous fîmes transportés d'un coup d'un seul dans un autre lieu.

Etait-ce de la magie? Je ne vois plus de statue, ni-même les autres. Il y a dans l'air un parfum de rose très fort. Il est si fort qu'il me brûle les narines. Peu à peu, l'odeur s'estompe et je semble m'y habituer. Je suis plongée dans un noir complet et l'obscurité me fait tressaillir. J'entends des exclamations, des cris, des bavardages. A côté de moi je reconnais l'odeur de ma Dame, un peu plus loin la voix haut perchée de Mélancolie. J'ai l'impression d'être plongée dans l'infini, j'ai l'impression de pouvoir voir mais je ne vois rien. J'ai les yeux ouverts, je le jurerai. Petit à petit se dessine un corps à quelques mètres au devant, c'est celui de la femme descendue du ciel il y a quelques instants. Je peux entendre des acclamations près de moi, les gens ont l'air heureux. Nous devions être une dizaine, mais pourquoi je ne les voyais pas?

" Ilaen' sag malyu seäen, kay'si't er d'aelë Malanée."



Je ne comprends aucune de ses paroles mais ses mots s'écoulent en moi comme un nectar divin. Je bois ses lettres et chaque son qui sort de sa bouche. Elle semble se présenter, elle s'appelle Malanée. Je suis envoûtée par sa prestance et son corps qui rend mes muscles flasques et sans intérêt. Je sens mon cœur arrêter de battre lorsqu'elle parle dans une langue qui doit être celle des Dieux.

"Ma peine est immense et mon espoir s'estompe, la haine pure brûle le bout de mes lèvres..."


Une masse indistincte remplaçant Malanée vient d'apparaître. Je ne reconnais pas la voix mais bientôt je découvre son corps en entier. Il s'agit de Calydon, c'est la plus célèbre des Divinités. Ses mots résonnent en moi avec une dureté étrange. Elle ne me fait pas l'effet, et je crois qu'elle m'effraie. Ses longs cheveux noirs descendent nonchalamment le long de son corps pâle et sans vie. Elle n'est pas laide, au contraire, mais elle dresse en moi une peur incontrôlable et une envie de fuite. A n'en pas douter, Calydon est en colère. Je veux y réfléchir davantage mais voilà qu'une autre forme apparaît à sa place...

"La paix dans votre âme et l'amour dans votre cœur, soyez tous pardonnés. Sên."

Je connais aussi cette Divinité, Sên. Elle est exactement comme dans mon esprit : quasiment nue, avec quelques feuillages autour de son corps taillé magnifiquement et sa voix siffle dans mes oreilles comme un petit son enchanteur. Sên finit par une courbette et je ne peux que m'extasier devant une telle beauté, aussi resplendissante qu'agréable à écouter. Son avis a l'air moins tranché, peut-être pourra-t-elle nous expliquer avec plus de calme pourquoi nous sommes ici. Puis vint le tour d'une autre Divinité...

"Je préfèrerais être mortel que de voir un tel chaos."

Il me semble reconnaître Morwën mais je n'en suis pas certaine. J'entends ma Dame qui me le confirme et je souris. Il est très déstabilisant, au centre de nos attentions et dans ce noir toujours total ; il est une véritable lumière. Sa voix est douce mais ses paroles tout à fait claires. Il porte un bandeau sur les yeux, est-il aveugle? Comment une Divinité peut-elle être aveugle? Je remarque aussi des oreilles d'elfe, cela explique sans doute pourquoi Dame Fáliadëa m'a renseignée à son sujet. Alors que je réfléchis aux coïncidences qu'il y ai une Divinité pour chaque race, Morwën s'estompe peu à peu dans le noir puissant de la scène et laisse place à ce qui semble être la dernière Divinité. Des mots s'échangent tout autour de moi. Il semble que tous les représentants soient proches de moi car j'arrive à capter quelques bribes de conversations. La dernière Divinité suscite un intérêt plus profond. J'attends donc de voir, avec une excitation dont je suis complètement éprise la source de ces commérages. Des yeux jaunes très brillants percent l'obscurité et annoncent l'arrivée de la Divinité. Puis son corps tout entier est dévoilé dans un faible craquement. De grands bruits se font entendre partout autour de moi, je sens une très grande animosité tout autour. J'entends deux personnes -serait-ce les représentants lycans?- applaudir et hurler comme les loups le font, c'est la cohue la plus totale. Est-ce elle, Karìn? J'ai entendu parler d'elle et bien évidemment, tout le monde a en tête ces trois années à la tête de Thaodia. Elle est très controversée, personne ne sait quoi en penser. Vu sa discrétion lors de ces trois années, nul doute qu'elle ne parlera pas beaucoup. Peu à peu, les voix s'estompent.

"Taisez-vous! Je me nomme Anüshka, Karìn pour les plus perspicaces -elle marque un temps- et je vous souhaite la bienvenue au Conseil du Freyja."

Elle marque un autre temps, sa voix rauque s'affaiblit puis reprend.

"Il y a plus d'une centaine d'années, vous avez failli détruire nos Terres et tout ce que nous avions crée. Nous sommes les fondateurs d'Ephaëlya et de l'Ancien Monde, nous forgeons nos créations comme bon nous semble et sommes à l'origine de tout. Nous sommes le Début et la Fin, nous sommes la Lumière et le Chaos. Lorsque nous nous aperçûmes que nous avions échoué, que vous n'étiez alors plus que des animaux sans foi ni loi, nous avons voulu mettre un terme aux cinq pires espèces qui soient. Aussi avons-nous envoyé des Titans dans l'Ancien Monde..."

Elle ne peut finir son discours car déjà, des objections fleurissent et des bavardages naissent. J'entends Sophie-Anne, bougonnant, ma Dame aussi.

"Vous vous taisez! Les Titans étaient un avertissement. Nous n'avions nulle envie que notre monde entier soit détruit et sommes venus arrêter nos Fils indignes de notre confiance. Juste à temps, comme vous avez pu en être tous témoins. Désormais, Ephaëlya est une zone de paix, d'humilité et d'harmonie et vous voulez encore une fois tout détruire parce que vous n'êtes pas capables de régler vos soucis personnels? Vous menacez de tout détruire pour de simples morts? Savez-vous combien de races et combien d'êtres ont foulé nos Terres? Savez-vous que face à l'immensité du temps que nous avons traversé, vous ne représentez rien? J'ai essayé de rétablir l'ordre moi-même en m'investissant personnellement en Thaodia, malheureusement le fait est là : vous recommencez, encore et toujours, dans une lutte éternelle à nourrir votre âme d'une haine sans limite et d'un irrespect profond envers vos ancêtres. "

Calydon apparaît à côté de Anüshka, souriante. Je la vois lever son bras et tendre son doigt vers quelque chose, à quelques mètres de moi. J'entends soudainement un cri, je ne comprends pas. Quelques hurlements de stupeur retentissent et au milieu de ce flot de bruits, je perçois des suffocations. Je regarde Calydon, qui sourit, toujours le doigt levé vers cette personne, puis dirige mes yeux vers cette dernière. Une vague de froid s'empare de mon corps qui devient inerte. Je tremble, je n'arrive plus à bouger et mon regard reste paralysé sur cette jeune femme qui est en train d'agoniser, quelque chose d'invisible étreignant son cou : il s'agit de Mélancolie. Bientôt, je vois ses yeux se fermer et ses cris s'arrêter. La lumière qui englobe Mélancolie, comme si les Divinités avaient le pouvoir d'éclairer le plus important, le plus dramatique, se porte maintenant sur Sophie-Anne penchée sur Mélancolie qui semble ne plus être en vie. Je la vois, impuissante, et je n'ose libérer mes émotions de peur de me faire remarquer. Je crois que c'est d'ailleurs le cas de tous, puisque dans ce silence trouble et amer seuls les pleurs de Sophie-Anne l'Impératrice ressortent. Je la vois, nous la voyons tous, le visage parsemé de larmes de sang et ses boucles d'or tombent sur la peau de Mélancolie. La scène me touche tellement que ma tristesse prend le pas sur ma colère, je vais me mettre à pleurer lorsque ma Dame pose la main sur mon bras. Je me sens protégée, même si je ne la vois pas.

"Qu'est-ce donc que la mort face à l'Infini? Pensez-vous qu'il faille s'émouvoir d'une seule personne plutôt que d'un monde tout entier? Est-ce que vous vous pensez plus important que n'importe quelle plante qui pousse sur nos Terres? Une mort, ce n'est rien! Je veux l'entendre! Et qu'en dites-vous de deux, mes chers représentants?"

Alors que Sophie-Anne semble quant à elle éprise d'une colère plus forte que la douleur qui la ronge, j'entends devant moi les cris de douleur d'une autre personne devant moi. Je quitte Anüshka des yeux, complètement interloquée et encore sous le choc, pour regarder la scène suivante. Il s'agit à n'en pas douter d'un des deux lycans que j'avais remarqué au début de la réunion. La situation m'affecte beaucoup et je me sens très mal à l'aise. Va-t-elle jouer à ce jeu longtemps? J'ai peur, j'ai peur de mourir. J'ai peur d'être repérée par les Divinités, Anüshka me fait peur. L'un des deux lycans meurt alors, du moins je le crois. J'en suis presque certaine, j'entends l'autre pleurer. Qu'est-ce qu'il se passe?

"Si la Guerre que vous menez, Sophie-Anne, contre le peuple elfique perdure, nous nous retrouverons dans l'obligation de tous vous tuer. Ce n'est pas cela que vous voulez, j'imagine? Vous devez me trouver radicale, non? Et vous, qu'en pensez-vous, Sëleucos Critias? "

Je vois le Général humain apparaître à ma droite mais il ne dit mot, toujours distant face aux drames qui se jouent devant lui. Je sens néanmoins qu'il se contient, et je pense avoir raison. Quant à moi, je suis toujours pétrifiée.

"Voilà des millénaires que nous perdurons et depuis quelques centaines d'années, vous détruisez tout. Vous assombrissez la nature, vous vous entretuez, vous ne respectez pas les autres espèces, vous faites du monde que nous avons construit pour vous un vaste terrain de jeu sans loi et sans but et vous pensez en être les maîtres. Nous avons déjà perdu une grande partie de notre Ancien Monde à cause de votre stupidité, de votre arrogance et de votre intolérance à l'égard d'une Terre qui vous héberge. Ne croyez pas que Malanée, Sên et Mowën ne soient pas en accord avec mes propos. Ils ne vous sauveront pas, pas plus que Calydon. Cent ans à peine après la Guerre des Titans, vous comptiez remettre les couverts avec la Rivière de Sang? Pour une simple histoire d'amour, pour des choses aussi futiles que de banales émotions? Vous me tuez, me retuez, vous me rendez folle, vous jouez avec mes nerfs comme on étripe un chareton.

Nous avons convenu qu'il serait préférable de trouver un arrangement, et c'est ce que nous avons fait. Aussi avons-nous pris, dans vos contrées respectives et plus particulièrement vos lieux d'habitations, chers Représentants, quelque chose à quoi vous teniez plus que tout au monde. Grâce à un sort de notre belle Malanée, ici présente - elle apparaît, tête baissée, puis disparaît- ces cinq objets ont été éparpillés partout en Ephaëlya, dans des lieux dont nous ignorons tous l'existence. Ce hasard complet n'a qu'un seul objectif : faire cesser vos pitreries. Puisque vous n'êtes pas capables de gérer vous même vos conflits entre gens de bonnes grâces, nous le faisons pour vous. Ces objets symbolisent vos vies, et tant qu'ils ne seront rassemblés, en un même lieu bien spécifique, vous ne pourrez vous entretuer. Que ce soit par la main d'un représentant lui-même ou de n'importe quel soldat, l'assassinat d'un Représentant est impossible. Et ceci grâce à Malanée et vos très chers objets. Le sort étant assez puissant, le lien qui vous unit reste donc figé. Le symbole de l'objet qui vous tient le plus à cœur est si fort que vous devez y comprendre ceci : votre vie ne vous appartient plus, votre mort non plus. Seule une infime partie de votre vie est contenue dans ces objets, celle de la dernière chance mais aussi de la dernière ligne droite, celle qui vous retient d'un fil à la mort qui vous rongera tôt ou tard. Elle nous appartient désormais.

Ne vous avisez pas de les retrouver, j'en appelle à votre raison. La situation actuelle est une situation d'urgence et nous faisons cela pour votre plus grand bien! Aussi est-ce le dernier avertissement que nous vous donnons. Etant impossible pour vous de vous entretuer, la guerre des Races n'a plus lieue d'être. Vive la paix, mes Fils."


Je sens mon coeur battre très fort dans ma poitrine, mes yeux me brûlent et je n'entends plus rien. J'essaie de les ouvrir mais quelque chose m'en empêche, j'aimerais voir ce qu'il m'arrive et comprendre mais j'ai mal. Je souffre tellement que je m'agrippe au bras de ma Dame et j'ai l'impression de lui déchirer la peau. J'arrive à ouvrir les yeux, un peu, rien qu'un peu, et décèle un index lointain pointé sur moi, celui de Calydon il me semble. Je n'ai pas le temps d'y réfléchir, ni même d'y trouver quelconque raison. Je perds la mobilité de mon corps petit à petit et sombre dans un sommeil qui me sera fatal...

On déclare la mort de Elbereth Naëla en 127.
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MessageSujet: Re: Histoire d'Ephaëlya   Histoire d'Ephaëlya EmptyMer 15 Juin 2011 - 20:08

Histoire d'Ephaëlya Cicatr10
XIII- La cicatrice de Thaodia

Suite à la guerre des Titans, les peuples essayèrent de se réorganiser. Chez les lycans, la chose n'était pas simple, car des rivalités internes régnaient et empêchaient une unification de tous les citoyens de Thaodia. Les hommes-loups se regroupaient en meutes, et celles-ci se livraient une vraie guerre pour accéder au pouvoir.

A l'époque, il y avait six meutes différentes. La meute de Drack, la meute de Hurle-Vent, celle de Croc noir, de Sang-Chaud, de Nord-Bois, et enfin, la meute de Grinak le sanguinaire. Cette dernière était la plus dangereuse de toutes.

Grinak avait été, après la guerre des Titans, le symbole du lycan libre. Il ne se soumettait à personne, n'avait pas de lieu fixe, errait en Thaodia. Plus le temps passait, et plus Grinak trouvait des disciples. Des lycans qui avaient la même vision des choses que lui. La meute de Grinak le sanguinaire faisait trembler les autres meutes. Là où ils passaient, le sol se couvrait de cadavres éviscérés, entourés de leurs membres arrachés. Personne n'osait s'opposer à eux, et c'est ainsi que Grinak devint le leader de nouveau territoire.

Le temps passait, le Sanguinaire avait sa petite armée personnelle dont le seul critère pour y rentrer était de pouvoir faire preuve d'une barbarie chaque jours grandissante. Ces lycans sans morale n'hésitaient pas à faire des raids dans les autres meutes afin de décimer leurs rangs, de les appauvrir, et de convertir les plus démunis à leur cause.

Bientôt, les meutes n'eurent même plus la force de se battre entre elles. Drack Longshadow, qui était à la tête de la seule troupe de lycans pouvant encore tenter quelque chose, envoya des émissaires aux quatre coins du royaume, pour informer les autres chefs qu'une alliance était nécessaire pour vaincre le fléau qui les terrorisait. Il fallait que tous, ils se regroupent, s'organisent, et affrontent Grinak et ses hommes de mains. L'avenir de leur race en dépendait.

Tous voyait en Drack l'étoffe d'un sauveur. Celui qui pourrait remettre Thaodia sur patte. Face à son charisme et à sa prestance, personne ne mettait en doute ses capacités à gouverner un royaume ravager par la guerre contre les titans, les guerres internes et enfin cette révolution civile qui allait bientôt avoir lieu.

Lorsque les forces des lycans opprimés furent regroupées, Drack et tous les autres chefs de meutes envoyèrent un émissaire au tyran, afin de le prévenir que s'il ne se rendait pas de lui même, il devrait subir le courroux de ses semblables. Après plusieurs heures, Grinak renvoya les dépouilles des messagers, après leur avoir arraché le cœur. L'heure de la révolte avait sonné.

Les combats durèrent plusieurs semaines, les pertes étaient considérables. Chez Grinak, tous savaient se battre et excellaient dans l'art de faire souffrir leurs victimes, mais l'union des autres lycans, bien que moins entrainés, eurent raison de la meute des Sanguinaires.

Grinak fut capturé, ainsi qu'une grosse partie de ses troupes. Les Thaodiens étaient pour une execution. La mise à mort de tous ceux qui les avaient massacrés pendant trop longtemps. Mais Drack, à la surprise générale, s'interposa. Il expliqua que pour son nouveau régime (car le fait qu'à présent Drack était le souverain de royaume paraissait évident pour tous), il ne voulait pas faire couler le sang. Les lycans avaient besoin de panser leurs blessures. Aussi Grinak fut conduit dans une grote qui fut scellée et qui désormais se nomme « la grotte de Grinak le Sanguinaire ». Enfin, ses hommes de mains furent emmenés dans le ventre de la bête. Appelé la cicatrice de Thaodia, ce qui hante aujourd'hui cet endroit a été enlevé de tous les manuscrits. Personne ne sait d'où viennent les hurlements qui déchirent la nuit, et des superstitieux pensent que ce sont les démons qui invitent les vivants à les rejoindre.

Drack, en enfermant ses ennemis aurait dit « Tout le monde vous oubliera. Nous rayons toutes traces de votre présence en ce monde. Jamais personne ne vous libérera et vous payerez toute l'éternité pour vos crimes. »

Ainsi disparut la meute de Grinak le Sanguinaire.

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XIV - Drack Longshadow

Nous sommes en l'an 44, Le souverain de Thaodia, Drack Longshadow, est à la tête de la contrée depuis maintenant 42 ans, et personne avant lui n'avait réussi à rester aussi longtemps à diriger les lycans. Un peuple trop sauvage, trop bestial diront certains. Il n'en est rien. Le chaos qui règne dans l'orient Ephaëlyen est la conséquence directe de la guerre des Titans. Durant cette période de conflit, les lycans ont été le peuple ayant le plus souffert, et le cœur de chaque loup est continuellement lacéré par le souvenir d'un être cher mort au combat. Cet homme, avait compris quels étaient les attentes de ses sujets, et avait œuvré pour le bien de tous, dirigeant honorablement. Une main de fer dans un gant de velours.

Mais Drack s'était épris d'une elfe, Estel Varno va in Cala, et c'est ce qui l'avait conduit à sa perte. Il lui avait promis une place de reine, qu'elle avait accepté. Malheureusement, quelques semaines plus tard, le lycan avait été surpris en train de batifoler avec une femme de sa race, belle, brune, de grands yeux verts. Elle était passionnée, brutale, sauvage, et il aimait cette bestialité primaire qu'il n'arrivait pas à trouver avec la fille de la nature, qui, bien que très aimante, restait réservée et ne prenait que peu d'initiatives.
Il paraît que l'oeil d'une personne est telle une fenêtre à travers laquelle on voit les pensées des gens. Ce que vit Drack dans les yeux d'Estel ce jours là le marqua jusqu'à sa mort. Durant les quelques centièmes de secondes où leurs regardes se croisèrent, il eut l'impression que la vie avait quitté sa future reine. Son teint était devenu encore plus pâle qu'à l'ordinaire, ses bras étaient tombés le long de son corps fragile, son sourire s'était mué en une mine si triste qu'elle aurait brisé le cœur du plus atteint des psychopathes. Puis elle repartie comme elle était venue. Laissant les deux lycans dans un malaise sans nom.

Les semaines passèrent, Longshadow perdait peu à peu goût à la vie, il ne mangeait plus, déléguait les missions importantes, ne voulait plus gouverner. Il restait enfermé dans son palais, seul, sous sa forme lupine, et détruisait son mobilier, lacerait ses tapisseries, mettait son foyer sans dessus dessous, rageant d'avoir faillit.

Puis un matin, à son réveil, Estel était là, telle une déesse. Dos à la fenêtre, elle était enveloppée d'une aura lumineuse, la rendant irrésistible. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Finalement, le loup prit la parole :

« - Tout est ma faute, j'en suis conscient. Depuis que tu es partie, mes journées sont un avant goût de la mort, mon esprit est englué dans une léthargie dont seul ton amour pourrait me réveiller...Tout est ma faute... »

Le silence qui accompagna cette phrase fut éprouvant et interminable pour lui.

« - J'ai appris de quelle façon tu vivais à présent, et je dois avouer que, malgré le mal que tu m'as fait, je ne peux m'empêcher de penser que tu m'aimes réellement pour vivre tel un animal dans un tel palace. Seulement, tu n'as plus ma confiance et il faudra du temps pour que tu la regagnes. Essayons de reprendre notre histoire depuis le début veux-tu, on verra bien où tout ceci nous emmène. »

Drack éclata en sanglot, Jamais dans sa vie il n'avait éprouvé un tel soulagement, et la simple pensée qu'il pourrait récupérer la femme qu'il aimait le mettait dans un état d'euphorie comme il n'en avait jamais connu.

Leur histoire repartie donc sur de nouvelles bases, du passé ayant fait table rase, le damné de Thaodia se releva, et reprit le pouvoir. Il allait récupérer le temps perdu, remettre son royaume sur patte, tout en fournissant à ses sujets une reine. Mais il fallait de la patience.

Au début de l'an 46, Estel vint se réfugier chez son roi, en pleurs. Elle avait été agressée par un elfe qui la convoitait, et lui avait dit que sa relation amoureuse ne pouvait que mener Ephaëlya à sombrer dans le chaos. Une elfe reine aux cotés de Drack Longshadow? Et puis quoi encore? Puis il lui avait juré qu'un jours, elle serait sienne, sans lycan pour la protéger. Il lui avait coupé une mèche de cheveux et s'en était allé.

Drack n'aimait pas ça du tout. Des elfes déséquilibrés, il en avait connus, mais celui là semblait être un cas rare, et dangereux. Il fallait l'arrêter au plus vite.

Quelques semaines plus tard, un éclaireur thaodien vint rapporter qu'une troupe d'elfes armés entraient sur le territoire lycan avec à leur tête un homme correspondant à la description du déséquilibré. L'heure de la revanche avait sonné. Peut être qu'en rapportant la tête de l'agresseur d'Estel, cette dernière lui ouvrirait son cœur à nouveau?

Accompagné de plusieurs de ses fidèles loups, il partit à la rencontre de l'ennemi, prévenant que le chef était pour lui, et qu'il ne voulait aucun prisonnier. Lorsque Drack fut en vue d'Artaher , le monde s'écroula. Plus rien n'existait, à part l'elfe en face de lui. Il avait une idée de ce qu'il allait faire lorsqu'il l'aurait mit au sol. Il allait lui retirer le cœur, et s'en délecter devant ses yeux, alors qu'il serait encore vivant. Ce serait également un avertissement pour quiconque désirerait la future reine.

A présent, une centaine de mètres les séparaient. Il entendait des flèches fuser de tous les côtés mais aucune ne l'atteint. Soixante mètres. Il fit le vide dans sa tête, observant chaque mouvement de son ennemi. Trente mètres. Ses griffes s'enfonçaient dans la terre meuble, de la même façon qu'elles pénètreraient les chairs elfiques. Puis il fut sur lui et tout s'accéléra. Ses pattes arrières étaient fichées dans le sol, et de ses pattes avant, il lasserait le torse de son ennemi qui, sous le choc, tomba à la renverse. L'elfe était à lui. Les babines retroussées, il avança doucement. Il avait tout son temps à présent...Ses soldats décimaient les rangs adverses. Il n'y avait aucun souci à se faire.Artaher semblait évanoui, d'un coup de dents, il lui mordit le bras droit. L'elfe ouvrit brusquement les yeux, et de son bras gauche, lui assena un coup de dague en pleine poitrine. Drack chancela, puis d'un coup sec de la mâchoire, il cassa la nuque de son ennemi.

Puis c'est en boitant, en se vidant de son sang qu'il quitta le champs de bataille. A sa surprise, Estel l'avait suivit. Il s'effondra dans ses bras tandis qu'elle murmurait :

« -Si j'avais été ta reine, rien de tout cela ne serait arrivé n'est-ce pas...

-Si je ne t'avais pas trompé, tu aurais été ma reine... »

Ainsi mourut Drack Longshadow, seul lycan ephaëlyen à avoir fait régner l'ordre si longtemps sur le royaume de Thaodia.

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XV - La pierre d'Anüshka

Tout le monde se souvient de la prise du pouvoir en l'an 104 par Karin alias Anüshka, une des cinq divinités. Tout le monde se souvient également de sa mystérieuse disparition après le meurtre de Constance Parèla en l'an 107. Mais très peu de personnes savent réellement ce que fit la déesse lors de ces trois ans sur Ephaëlya.

Beaucoup de rumeurs circulent, et la plupart sont fausses. Elle refusait que ces actes soient couchés par écrit. Elle ne voulait laisser aucune trace de son passage parmi les mortels. Mais ce qu'elle faisait lui prenait du temps, énormément de temps. Elle devait sauver un royaume de la désolation, surveiller la création d'elle et de ces semblables, et surtout, elle avait pour mission de venir en reconnaissance pour trouver quels objets allaient être élus par les Dieux, pour faire cesser le chaos sur le continent.

C'est lors d'une de ses missions qu'elle aurait appris qu'un complot contre le général était en train d'être mis sur pieds. Et à l'époque, les rumeurs disaient que c'était cette Constance qui était à la tête de cette conspiration. Aussi, Anüshka lui donna-t-elle rendez vous dans la cité d'Oryenna. Alors qu'elle tentait, sous sa forme humaine, de lui soutirer des informations, la lieutenante se braqua et commença à hausser le ton. Ne sachant plus que faire pour la faire taire, la déesse revêtit un de ses plus beaux aspects de louve et mit fin à ses jours.

Mais avant toute ces escapades, elle avait mit fin à sa mission la plus importante: Trouver quel objet elle allait enchanter pour permettre à la paix de régner à nouveau en Ephaëlya. C'était le pendentif de Drack. Une pierre de lune, aussi appelé argent lunaire. Qui avait une forme de croissant. Cette petite chose n'étant pas très grande, Anüshka pensait qu'elle ne serait jamais découverte. Que le mystère autour de la dernière relique resterait intact, pour l'éternité.

Elle avait ensuite cherché un endroit ou cacher le fruit du travail divin. Un endroit qui n'était que très peu visité. Un lieu qui hantait les esprits et duquel les gens restaient éloignés. La grotte de Grinak le Sanguinaire était une bonne cachette. Les raclements et les hurlements que l'on entendait les soirs de pleines lunes faisaient fuir les plus courageux. Aussi, decida-t-elle de dissimuler l'objet entre les interstices de la pierre. Personne n'irait la chercher ici.

Puis elle avait disparut, suite à l'altercation avec Constance.

Des années plus tard, un elfe nommé Anorian, aurait mit la main sur la pierre de lune. Il était appelé « le mage maléfique », et travaillait pour l'impératrice, qui cherchait par tous les moyens à mettre la mains sur ces reliques. Seulement, Anorian fut spolié, et la pierre ne fut plus en sa possession.

On raconte qu'un jeune elfe se ballade en Ephaëlya avec cette relique, sans même savoir ce qu'elle est et ce qu'elle représente...
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Orick Marteaufoudre
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MessageSujet: Re: Histoire d'Ephaëlya   Histoire d'Ephaëlya EmptyJeu 14 Juil 2011 - 19:25

XVI - La défense d’Evanya

Depuis le conseil du Freyja, depuis ce triste jour qui bouleversa les grands de ce monde, Ephaëlya changea. Traquant le malin à la solde du bien, les peuples se soudèrent entre eux en érigeant des lois qui permirent à ceux-ci de vivre chacun de leur côté. Attristée par la mort d’Elbereth Naëla, anciennce Gardienne de la Nature, la Grande Prêtresse s’isola, laissant la solitude prendre en esclavage son cœur meurtri par les horreurs du passé. Le sceptre familial avait lui aussi disparu après le conseil, Fáliadëa Niodë n’avait pas à chercher d’explication, elle en savait la cause. Elle n’avait que peu d’amies à qui parler, se devant d’être un exemple d’impartialité et de sagesse. Pourtant, elle s’en voyait avoir des émotions comme chaque être en ce monde et lorsque les blessures saignaient à nouveau, Elbereth Naëla était toujours là pour supporter sa tristesse, partageant avec elle le poids des années et les souffrances d’antan…

Mais à présent, Elbereth n’était plus là…

La colère sembla prendre le pouvoir en la Grande Prêtresse, non pas une colère où rage et haine motivent à l’anarchie mais une colère bien plus profonde démotivant sans cesse les cadences de son cœur, espérant qu’elles s’estompent de par sa triste lassitude. Mais le destin en fut autrement de par l’aide d’un elfe, un jeune guerrier du nom de Nimalaï Välian, le second d’Elbereth Naëla. Prenant tant bien que mal la place de sa supérieure, il consuma un amour grandissant à la préservation de la nature et à la protection de la contrée elfique. Si bien que la Grande prêtresse lui octroya une mission ; endosser le titre de Gardien de la Nature dans le but d’y trouver un digne remplaçant de feu Elbereth Naëla. Nimalaï accepta en mémoire de la disparue et devint Gardien à son tour, voyageant sans cesse en Evanya et au-delà, cherchant avec détermination et courage cet elfe qui pourrait commander l’armée elfique d’Evanya et protéger la contrée.

Pendant de longues années, de très longues années tendant à un siècle prés, le jeune guerrier continuait sa quête tout en évoluant dans la hiérarchie. Il fut promu dirigeant du Conseil de la Garde, constitué de cinq autres guerriers, stratèges de guerre, dont le but était de conditionner la paix en Evanya par le contrôle de l’armée elfique. Son siège s’étant établi dans le Donjon Suprême, édifié à cet effet, rassemblait les haut-placés et laissait ainsi les plus sages aux Conseils des Hauts-elfes à la pointe nord de la contrée, exerçant un pouvoir bien différent de celui du Donjon Suprême puisque celui-ci érigeait les règles même d’Evanya et les valeurs elfiques que tous se devaient de prêter serment.

La Grande Prêtresse s’était depuis remise de la perte d’Elbereth, reprenant avec sérieux la direction de son peuple en vue d’un avenir glorieux et paisible. Elle avait, en effet, renforcé les effectifs espérant décourager les autres races à venir se frotter à Evanya car la guerre était bien une chose qu’elle ne voulait plus revivre. Ainsi, Eléänya, la caserne de l'armée elfique fut restaurée, permettant d’accueillir bien plus d’effectifs et d’enseigner bien plus de disciplines aux jeunes recrues car l’armée elfique, bien que courageuse et combative, manqua cruellement de soldats lors de la guerre des Titans. Ensuite, il y eut le poste d’avant-garde au sud de la cité qui fut édifié pour faire face à Angaïla et ses guerriers des montagnes. Par après ce fut au tour du gigantesque Labyrinthe d’Amarth de surgir de la nature, prouvant une nouvelle fois la force et le courage des elfes de par l’imposante et magnifique architecture elfique. La bravoure des elfes s’en voyait accrue, effrayant les barbares et autres braconniers ayant de sombres intentions…


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XVII - Le tournoi du destin

A la normale, le labyrinthe est ouvert à toutes les races mais lorsque vient le Maëth Amarth, la bataille du destin en elfique, ou plus communément appelé par les autres races « Le tournoi d’Amarth » se déroulant une fois par an, c’est tout Evanya qui se soulève. En pleine ébullition, il est pratiquement impossible dans la contrée de ne pas être au courant tant ses habitants l’apprécie. Les elfes les plus braves sont alors conviés au tournoi, remportant l’honneur et le respect de toute une contrée, traversant un labyrinthe titanesque où nombreux pièges et dédales rendent fous les plus sensés, tout autant que les créatures mystérieuses y résidant depuis bien des siècles. N’ayant qu’une seule et unique règle ; être le premier à trouver la sortie ; les combattants n’auront comme seules armes qu’une dague courbée et un arc des plus modestes accompagné d’un carquois d’une vingtaine de flèches.

Ce lieu recèle de nombreux mystères de par ses multiples tournois…

L’un d’eux fut aussi spectaculaire tant au niveau de sa longueur que de son intrigue…
Ce fut en 152 après la grande guerre qu’un nouveau tournoi vit le jour durant la période du Grand Cheminement et personne n'oubliera jamais ce guerrier d’âge mûr qui, après 68 jours de captivité dans le labyrinthe, ressortit couvert de sang et de cicatrices. Il fut le seul sur les trente autres combattants… un spectacle effroyable empli de haine et de bravoure. Le combattant tenait en sa main son arc bien que son carquois était vide ainsi qu’une dague brisée à sa ceinture. Ses cheveux étaient tant percés par le sang qu’on ne percevait plus la couleur du blé et à la vue des elfes l’accueillant avec enthousiasme à la sortie, il s’écroula, genoux au sol et se mit à pleurer au point qu’on ne voulut jamais connaître les événements du tournoi de 152 tant la réalité semblait bouleversante.

Depuis ce jour, le guerrier s’isola de tous dans une impressionnante hutte qu’il avait fait de ses propres mains bien avant le tournoi où il réside en ce moment même au sud-ouest de la contrée. De par son âge vénérable et ses expériences emplissant sa longue vie, il y enseigne aux jeunes elfes les valeurs elfiques et les principes à adopter, de plus, ses connaissances au monde d'Ephaëlya ne sont plus à prouver, sa mémoire fait office d'encyclopédie à qui veut trouver des réponses. Non, personne n’oubliera jamais le tournoi d’Eowend Ryganë surnommé de nos jours Eowend l’ancien.


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Eowend Ryganë



XVIII - Paix et prospérité

Evanya n’avait plus connu de réel drame depuis le conseil du Freyja à la statue des combattants, elle s’épanouissait d’année en année, tout comme sa nature si florissante et sa faune si abondante. Les relations interraciales s’en voyaient même plus chaleureuses, à croire que les divinités avaient réussi leur sombre plan. La contrée elfique invitait toute autre race à venir fouler le pied sur ses terres dans le simple but d’y découvrir ses richesses. Bien sûr, de nombreux gardes veillaient à ce que l’une ou l’autre personne mal intentionnée ne se fasse arrêter.

Ainsi, il n’est plus surprenant de voir des vampires gambader au lac Miriel, des loups garous dans la belle cité d’Ardamir, des hommes dans la forêt de l’éternel ou même quelques fois des nains en quêtes de connaissance à travers les sentiers. Quelques auberges furent installées pour les voyageurs venus d’ailleurs dont une très réputée à Ardamir pour son accueil et son ambiance festive, « A la flèche dorée ». Les elfes étant de grands écrivains à la plume délicate, la contrée attirait de nombreuses personnes en quête de savoir. En effet, elle regorgeait d’anciens livres elfiques, nanesques ou encore écrit en langue commune, la connaissance n’ayant plus aucune limite en Evanya.

Le Conseil de la Garde quant à lui n’avait de cesse de s’occuper de la protection d’Evanya. Dirigé par Nimalaï Välian qui n’avait pas encore accompli sa tâche, à savoir trouver un elfe digne au poste du Gardien de la Nature. Jusqu’au jour où, en 243 après la grande guerre des Titans, un jeune garde elfe fut promu au poste d’émissaire d’Evanya, promettant à celle-ci de parcourir le monde d’Ephaëlya pour y apporter de nombreux renseignements pouvant aider à la sécurité de la contrée. Il ne fallut pas longtemps après son départ en direction d’Oryenna pour que le Conseil de la Garde ne réfléchisse à son avenir. Nimalaï Välian parcourut de nombreuses archives à son sujet et plus particulièrement à celui de son défunt père et ses rapports plus qu’impressionnants reflétant une fierté des plus glorieuses. De par les nombreuses prouesses de ce jeune elfe et ceux de son père, Nimalaï se mit à réfléchir de bien longues nuits. Ayant passé un siècle à rechercher ce jeune elfe, il n’aurait pu accepter un mauvais choix de sa part, bien qu’au fond de lui, le jeune Ayliän Faën était tout destiné à devenir le nouveau Gardien de la Nature.

De par la décision du Conseil de la Garde, le jeune Faën fut proclamé Gardien de la Nature en Evanya, commandant de l’armée elfique et protecteur de la contrée. Etant en route vers Oryenna, il n’eut vent de son nouveau rang et traversa la forêt enchantée au nord-ouest d’Angaïla en compagnie d’un nain du nom d’Orick Marteaufoudre cherchant à redorer son nom. Ils combattirent ensemble contre les dangers, symbolisant sans le vouloir l’union de deux peuples en perpétuels conflits depuis l’aube des temps et grâce aux rapports du jeune elfe, cette histoire n’est maintenant plus à prouver.

Nimalaï Välian chevaucha à travers les forêts avec l’aide de son fidèle destrier blanc, espérant retrouver le jeune Faën sur la route afin de faire ce qu’un siècle plus tôt on lui confia. Il lui fallait de même ramener le Gardien à son peuple qui l’attendait avec impatience, si bien que le dirigeant du Conseil de la garde ne s’arrêta pas jusqu’à la grande cité des hommes où il retrouva de par certains signes du destin le jeune elfe sérieusement blessé de son périple à travers la forêt. Pourtant celui-ci semblait montrer une détermination et un courage hors-norme qui put confirmer à Nimalaï le fond de ses pensées avant de nommer officiellement Ayliän Faën, Gardien de la Nature.

Depuis ce jour, le Gardien commande l’armée elfique, enlevant un gros poids au Conseil de la Garde qui établit avec lui une hiérarchie en Evanya et nommèrent des seconds à la Grande Prêtresse à savoir Narya Galdariel et la seconde prêtresse afin de la protéger.

De nos jours, Evanya est en paix, ses habitants s’abandonnant à l’armée elfique, rien ne semble perturber l’équilibre maintenant créé. La vie s’écoule tranquillement, les evaniens ne craignent plus et gardent espoir en un avenir idyllique.


Longue vie à Evanya...

Histoire d'Ephaëlya Eeepc-12
Histoire de Ayliän Faën


Dernière édition par Orick Marteaufoudre le Jeu 14 Juil 2011 - 21:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Histoire d'Ephaëlya   Histoire d'Ephaëlya EmptyJeu 14 Juil 2011 - 20:21

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XIX- Mavreàh, une contrée rongée de l'intérieur


Race noble et fière, les vampires connurent leur plus grande décadence en l'an 125. L'impératrice Sophie-Anne Ancestry, de mauvaise réputation, représentante des droits vampiriques, vit sa relation avec la prêtresse elfique Niniel découverte au grand jour. Cette idylle provoqua le partage du peuple : d'un côté, ceux contre cette union, prêts à tout pour briser l'aventure de la prêtresse et l'impératrice, et de l'autre ceux défendant la passion qui unissait les deux femmes. Malgré le nombre de solidaires, l'union des deux êtres fut brutalement interrompue par la condamnation à mort de la prêtresse Niniel. Son exécution sur l'île d'Athël en Evanya entraina Sophie-Anne Ancestry dans une haine implacable envers les autres races, notamment les elfes. Le cœur laissé au comble de son désespoir, la jeune Sophie-Anne Ancestry n'eut bientôt plus le goût à l'ordre et délaissa sa propre contrée au profit de sa soif insatiable de vengeance. Ce peuple qui avait tant donné pour se faire respecter par les autres races ne devint bientôt plus qu'une race dépourvue d'état d'âme et de fierté. Les jeunes vampires n'avaient plus que faire des traditions et établissaient eux-même les règles d'une nouvelle génération baignant dans un sang sale. La situation était telle que les jeunes autant que les anciens se mettaient dorénavant à se nourrir à la vue de tous, on chassait dans les rues, on dévorait sur la place publique d'Ambroisie, les traditions se noyaient dans des mares de sang d'enfants. Tous y passaient, les nouveaux-nés qui n'avaient pourtant que peu à donner étaient dévorés pour le simple plaisir de tuer, comme si la vie n'était qu'un jeu, comme si la mort n'avait plus d'importance. C'était une génération à l'image de leur souveraine, une société maladivement désespérée, une génération qui n'avait plus nulle part où aller, des morts au cœur brisé. Les vampires et leur fierté ne voulaient pourtant pas se l'avouer, leurs larmes se mêlaient dans le sang d'innocents jusqu'à disparaître, chacun se donnait l'illusion de tout contrôler, mais tous étaient rongés par un chagrin incompréhensible. Ce n'était pas seulement le cœur de la souveraine qui pleurait, c'était également celui de tout un peuple. Le Refuge des Courtisanes devint le lieu de tous les vices, une orgie continue qui semblait avoir pour seul but de combler l'ennui des vampires. Rapidement, plus aucun lieu ou presque en Mavreàh n'avait le privilège de ne pas avoir été sali par ce sang versé à tort. Chacun foulait ces chemins sans oser regarder la vie d'innocents qui s'écoulaient entre les jointures des pavés. Tous ignoraient, tous avaient honte mais personne ne se l'avouait. Par fierté dit-on.

Désireuse de se venger du peuple qu'elle tenait pour responsable de la décadence de la jadis noble race des Vampires, mais surtout de la mort de son aimée, l'impératrice envoya ses plus fidèles sujets envahir l'Ouest de la contrée elfique d'Evanya en 126. Ceux-ci eurent pour ordre de semer discrètement la panique au sein des villages elfiques. Les fidèles se tinrent tranquilles quelques années afin de gagner la confiance des elfes puis se mirent à tuer des figures plus ou moins importantes de la hiérarchie d'Evanya. Ils évoluèrent intelligemment, tuant d'abord ceux qui n'avaient que peu d'importance et dont la disparition n'agiterait pas les foules, puis ils s'attaquèrent à de plus grandes figures. D'autres vampires se joignirent à cette guerre secrète et bientôt tout l'Ouest d'Evanya fut envahi par les Vampires qui semèrent la terreur dans les villages. Cette partie des terres elfiques connu de nombreuses pertes avant 127, date où les plus sanguinaires des vampires furent soupçonnés de meurtres en terres elfiques.

Ainsi, représentée par une femme haineuse, envieuse de vengeance et hantée par la folie, la race occupant Màvreah n'eut bientôt plus rien de noble. Perdant son amour-propre et son statut d'êtres frôlant la perfection, ce peuple devint un ensemble de bêtes sauvages pourchassés par toutes les autres races étrangères. On entend encore les anciens parler de cette « génération maudite » qui eut bien du mal à redorer son image après tant de vains massacres...


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XX- Une haine à l'origine d'une guerre ?


Lors du conseil du Freyja, les divinités, honteuses d'avoir créé un monde de conflits et non de paix, mettent fin aux jours de plusieurs représentants des cinq races dans d'atroces souffrances. Leur but est simple : prouver à tous ces représentants qu'une vie seule ne vaut rien contre la paix de tout un monde. Parmi ces victimes se trouve Mélancolie, amie fidèle de l'impératrice Sophie-Anne Ancestry. Une perte de plus pour cette femme déjà emplie d'un chagrin proportionnel à la haine qui l'habite. Une raison de plus pour provoquer une guerre sans pareil, et accomplir sa vengeance. Suite à cet événement des plus tragiques, l'impératrice entra dans une folie meurtrière et une haine bien plus sombre qu'auparavant. Sa propre souffrance ne demandait qu'à être infligée aux autres peuples, comme s'ils étaient tous responsables et que leurs morts vaudraient celles de ses proches défunts. Avide de vengeance, elle semblait même vivre grâce à ce désir. Chacun de ses mouvements, chacun de ses battements de cil, chaque battement de son cœur meurtri semblait n'être nourrit que par une haine aussi forte que l'avait été l'amour. La seule chose qui lui faisait naitre un sourire au coin des lèvres était ses rêves et fantasmes d'un peuple elfique décimé jusqu'au dernier. Elle était comme une petite fille qui rêvait de rencontrer le prince charmant, à quelques choses près qu'elle voulait vider de leur sang chaque prétendant. Tout obstacle était dorénavant proscrit pour elle. Rien ni personne ne pouvait lui enlever ce qu'elle avait maintenant en tête. L'image du peuple de Màvreah s'en retrouve plus souillée que jamais. Comment redorer le blason d'une race autrefois si proche de la perfection? Comment faire regagner son rang à une race qui connaissait son apogée?

Un vent de rumeurs souffla sur Mavreàh, on disait déjà que l'Impératrice avait en tête de retrouver toutes les reliques afin d'en faire une arme destructrice. Bien plus puissante que sa haine, et sachez combien la haine vicieuse de l'impératrice Sophie-Anne Ancestry était terrifiante. Muette et silencieuse, elle se glissait en vous et vous glaçait le sang, incapable de bouger, sa haine pouvait vous dévorer. Si son chagrin était inconsolable, sa haine l'était tout autant. Malgré son silence, on pouvait déjà deviner ce que la souveraine avait en tête. Ses projets se lisaient dans ses yeux tant elle était déterminée: Trouver les reliques, exterminer les autres races ou du moins les rendre assez faibles pour laisser place à la domination Vampirique. Les vampires devaient regagner la place qui leur était due et Sophie-Anne Ancestry allait tout faire pour gouverner l'âge d'or des Vampires.

Ainsi, Sophie-Anne Ancestry envoya certains de ses sujets dans tout Ephaëlya à la recherche des précieuses reliques. Sous ses ordres, toutes les terres furent fouillées, retournées; tous les recoins de ce monde furent minutieusement inspectés afin de retrouver les cinq convoitises de l'impératrice. Anorian, elfe surnommé 'le mage maléfique' retrouva la pierre de lune, relique des lycans. Mais le trésor ne se vit jamais dans les mains de la représentante vampirique, il fut volé et jamais retrouvé... Elle se renseigna elle-même auprès de sages qui ne lui révélèrent rien sur ordre des Divinités. Les autres races qui suivaient les avancées peu discrète de l'impératrice trouvaient le corps des sages vidés de leur sang jusqu'à la dernière goutte peu après son passage ci et là. La jeune femme laissait ces corps sans vie en signe de sa détermination. Elle comptait bien leur montrer qu'elle était prête à tout et que personne ne se mettrait en travers de sa route. Elle chercha en vain des décennies durant les morceaux de son arme suprême en vain... Sa table de chevet était rendue presque invisible à cause de toutes les recherches dans les archives qui l'entourait. Tandis qu'à côté d'elle sommeillait le fruit de sa vengeance, ses draps eux baignaient chaque nuit de ses larmes infinies.

La quête des cinq reliques continua plusieurs années. Les recherches s'amplifiaient, se multipliaient, se détaillaient de plus de plus de fidèles s'impliquaient dans cette tâche longue et difficile.


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XXI- La relique factice

Après des nuits et des nuits à chercher des informations sur l'emplacement des reliques, Sophie-Anne Ancestry trouva enfin une piste exploitable. Visiblement, une relique avait été attribué pour chaque race... Assez logiquement, elle partit du principe qu'une relique différente devait se trouver dans chacun des territoires. Obnubilée par ces fameux objets, l'Impératrice fouilla sa propre cité de fond en comble. Une nuit, dans les rues de la cité d'Ambroisie, elle aperçut sur une statue ornant une fontaine un diamant d'un vert étincelant. Intriguée par le scintillement ensorcelant de l'objet, la jeune vampire entreprit de retirer la pierre incrustée avec l'aide de ses fidèles sous les yeux pleins de curiosité des quelques passants. Après un dur labeur pour garder le rubis intact, l'impératrice l'examina minutieusement et en tira une brève conclusion : il s'agissait bien là d'une des reliques. A peine l'avait-elle eu dans ses mains qu'elle en avait perçu le pouvoir qu'elle dégageait. Puissante de sa trouvaille, elle vérifia dans toutes ses informations si elles indiquaient bien un rubis vert tel que celui qu'elle avait en sa possession. Tout menait à lui, c'était certain, elle l'avait enfin trouvé.

Malgré sa joie, les nuits de l'impératrice étaient bien agitées. Elle faisait des cauchemars et avait un mauvais pressentiment. Dans un accès de paranoïa, elle entreprit une visite secrète en Evanya chez le sage Eowend dans le but de vérifier l'authenticité du si précieux objet. Il ne lui était bien sûr pas évident de refouler la terre de celle qu'elle avait tant aimé et de ce peuple qu'elle avait d'autant plus détesté. Le sage était connu pour donner des réponses à tous les voyageurs qui se présentaient à lui. Sophie-Anne n'avait rien à y perdre. Le vieil homme lui apprit alors que les divinités l'avaient dupé, le rubis vert s'avérait être faux. Le seul pouvoir qu'il avait résidait dans le fait qu'il la calmait en lui donnant l'illusion d'atteindre son but. A cette nouvelle, une ultime vague de haine envahit l'impératrice, amplifiant son envie de vengeance. Elle en voulait à toutes les races étrangères, et voilà qu'elle voulait maintenant se révolter contre les divinités elles-mêmes, les créatrices de ce monde. La vengeance prévue tombait en ruine. Toutes ces recherches inutiles, tous ces efforts en vain entrainèrent l'impératrice dans une tristesse sans pareille, une haine bien plus grande que celle des Titans lors de l'ancienne guerre...

Son palais, jadis si beau, fut ruiné de l'intérieur, saccagé à l'image de la vampire elle-même : les vestiges de sentiments malsains restaient gravés en son âme. Et disait-on, si Sophie-Anne Ancestry le pouvait, elle mutilerait le peuple elfique elle-même, de ses propres mains, à la seule force de ses maigres bras et du bout de ses canines aiguisées... Vengeance, vengeance... Ce mot devenait cauchemar lors de ses nuits. Cette envie lui brûlait le cœur, empoisonnait son corps et ravageait le peu d'humanité qu'il lui restait... Un désir si grand qu'il en était devenu incontrôlable, dévastateur...

243, vengeance oubliée, du moins en apparence. Le peuple vampirique redore petit à petit son image, retrouvant sa noblesse et sa fierté d'antan grâce à une impératrice plus calme. Elle est de nouveau la fière souveraine de Màvreah, et ses folies furent oubliées de tous... Oubliées, mais pour combien de temps? Les murs de la cité saignent encore, le désir de vengeance n'a pas encore été assouvi. En Mavreàh, la notion de temps est bien relative.




Histoire de Mary Spring et Yasukun Vlad Lucifer, correction de Sëleucos Critias
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MessageSujet: Re: Histoire d'Ephaëlya   Histoire d'Ephaëlya EmptyLun 1 Aoû 2011 - 23:12

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XXII-L'épée perdue

Suite au conseil de Freyja, conseil qui réunit les représentants de chaque contrée face aux divinités, cinq reliques furent éparpillées dans le monde pour la paix de tous. Il s'agissait en fait d'un objet précieux pour chaque représentant. C'est donc presque logiquement qu'elles me volèrent mon épée, l'arme avec laquelle tant de vies avaient été ôté. Ma fidèle compagne dans mes rudes combats, mon allié en qui j'eus le plus confiance, bien plus qu'en mes propres hommes. Disparue, pour la volonté pacifiste de ces puissances célestes. J'aspire à retrouver un monde de paix depuis bien des siècles et voilà que tombées du ciel, cinq divinités nous présentent la solution. Je suis troublé. Cette facilité me semble folie. Elles-mêmes me semblent folie. Qui sont-elles? Elles sont si puissantes. Moi si faible. Je ne peux l'admettre. Comment faire confiance à des femmes détenant un tel pouvoir? Un caprice et il en était fini de notre race guerrière pour laquelle tant de mes hommes sont tombés. Prendre mon épée n'entravera jamais la guerre, et encore moins mon envie de la retrouver. Je comprends leur désir de paix mais il est légitime que je me pose encore quelques questions. Comment de telles puissances peuvent-elles exister? Moi, guerrier depuis si longtemps, je demeurais impuissant face à leur pouvoir. Jamais je n'avais laissé un homme périr sans que j'eus donné de mon sang pour le protéger et voilà que sous mes yeux des vies s'en étaient allées. Brutalement. Les uns après les autres, homme, elfe, nain, lycan et vampire nous avaient quittés. Impuissant, comme il m'était interdit, paralysé comme jamais je ne l'avais été. Comment une telle chose était possible? Et si, un jour venait où les divinités, par plaisir, voudraient exterminer la race humaine? Un sentiment d'angoisse et d'incompréhension me hantait, je ne pouvais accepter ma propre faiblesse face à ces êtres sortis de nul part. Ce n'était pas elles qui s'étaient battues tant de fois, ce n'était pas elles qui avaient réglé tant de problèmes de leurs mains nues, j'aurais voulu les tenir pour responsables de toutes les atrocités de ce monde mais là encore demeurait mon sentiment d'impuissance.

Peu de temps après ce jour si particulier qui restera à jamais gravé dans ma mémoire, j'envoyais plusieurs guerriers sous mes ordres à la recherche de l'épée perdue. Interroger les villageois, retourner ciel et terre de la vallée d'Oryenna et celles environnantes, furent nos tâches quotidiennes de l'aube jusqu'au soleil couchant. Mes fidèles guerriers s'armèrent d'autant de patience qu'ils avaient de loyauté. J'aurai pu retourner le monde entier pour retrouver mon arme avant une quelconque personne malsaine, j'étais prêt à me battre, à mains nues s'il le fallait. La paix avait toujours résidé dans la lame de cette épée, une lame justicière et salvatrice. Les divinités n'avaient en définitive rien ajouté à la magie de cette épée. Les effets de l'épée dépendent de son porteur, quelque soit sa puissance.

Mon second et moi-même dirigions chacun une partie de mes hommes dans une confiance et une autonomie absolue. Il semblait être mon plus fidèle sujet, il fut le pire traître de ma contrée. Je lui avait accordé presque autant de confiance que j'avais accordé a celui qui l'avait précédé. C'est lui même qui retrouva mon arme dans un lieu que je ne connaitrait finalement jamais. Cependant, ma joie fut immense lorsqu'on m'annonça que mon second avait enfin mis la main sur l'objet de convoitise de tout un peuple. Presque aussitôt l'angoisse me gagna... Et si Sophie-Anne Ancestry apprenait que les objets réunis formait une arme ultime? Je me doutais que le désir de conquête de l'impératrice assoiffée de pouvoir autant que sa race l'était de sang n'allait pas laisser lui échapper ce détail. Son second était donc en danger de mort, il fallait qu'il lui vienne en aide et ce dans les plus brefs délais. Je le fis revenir en hâte au château entouré d'une escorte de plus. Je réalisai au premier regard qu'il n'était plus le même. L'étincelle patriotique que je voyais autrefois dans ses yeux s'était éteinte. Quelque chose brûlait en lui, la soif de pouvoir avait tout détruit en lui. Lorsque je lui demandais mon dû, celui-ci refusa d'obtempérer. A ma plus grande tristesse mais face à son indéniable refus, un combat s'engagea entre nous. Je récupérais finalement mon épée contre sa mort. Mon second ne se laissa pas mourir à mes pieds, avec la fierté et la force qu'il lui restait il se traina hors de la pièce. Je le laissais, je savais qu'il n'irait pas très loin avec les litres de sang qu'il avait perdu sur ce sol que nous avions si souvent foulé ensemble. Nous l'avons retrouvé quelques heures plus tard, mort, sur son bureau, une plume à la main et un rapport sous le coude. La perte de mon plus fidèle guerrier fut terrible... Devoir le tuer moi-même l'avait été encore plus. A sa toute fin, ses ultimes mots furent des excuses. Je ne sais pas si cela me chagrina ou me fendit le cœur. Malgré tout, sa trahison resta gravée en mon âme comme un coup de poignard. La recherche de la précieuse relique s'achevait donc sur la mort d'un être cher... Comme quoi le même refrain revenait toujours, pour avoir la paix, il fallait inévitablement en passer par la guerre.

Rapport d'évènement du Général Critias.



Histoire d'Ephaëlya Betray11


XXIII-Une nouvelle trahison

Général... général. Ce titre m'appelait, inexorablement... Une voix malsaine résonnait à l'intérieur de ma tête, me disant de prendre la place de Seleucos Critias, mon général. Avec le ridicule titre de « second » je ne me sentais pas assez reconnu de mes innombrables services rendus sous ses ordres. Partagé entre ma loyauté et mon désir de pouvoir, je continuais ma carrière en vacillant, gardant mon équilibre avec peine. Je me cachais un aspect qui ne demandait qu'à s'exprimer, j'étais avide de puissance, envieux face à ce titre honorifique. Nous avons recherché pendant longtemps sa précieuse épée, dans tous les recoins de chaque contrée d'Ephaëlya. Allant dans des endroits opposés, nous nous informions régulièrement des nouvelles par missive. Je cherchais sans relâche, ne dormant que peu, ne laissant aucune chance à quiconque de la retrouver avant moi.

Cette épée était comme une partie de lui-même, et sans son arme, le général ne semblait plus entier. Il semblait affaibli. La perspective d'un général en position de faiblesse me réjouissait et nourrissait mon appétit glouton de puissance. Chaque jour, la haine et l'envie de pouvoir m'envahissaient plus fortement que la veille : des hommes mourraient, dans le seul but de récupérer son bien. L'objet valait-il donc plus que des vies humaines ?...Je voulais sa place, son titre, ses pouvoirs. Je voulais ordonner, diriger, contrôler Oryenna... A n'importe quel prix.

Un jour de grand froid, après maintes recherches dans une grotte éloignée de la ville, une épée semblable à celle du général Critias fut retrouvée. Après examen, l'arme s'avérait être la bonne relique. Ce n'est que lorsque je la toucha que je compris. Tout le sang de mon corps bouillonna à son contact. Je me sentis enveloppé d'une aura malfaisante et destructrice. Quelque chose au fond de moi luttait, mais l'avidité triomphait de ma raison. Peu impatient de rentrer au château, la missive du général me fit presser le pas. C'est en fait le nom de l'impératrice de Mavreàh qui me décida. La route fut longue, mais le rendez-vous ultime eut enfin lieu. La précieuse épée à la main, j'avançais fièrement vers son ancien possesseur, gardant tout de même une certaine distance. Je trouvais légitime que l'arme que j'avais trouvé me sois attribuée mais visiblement le général n'était pas de cet avis. Je refusais de lui rendre son bien, le menaçant même de sa propre lame. Un combat s'engagea entre nous, entre le général et son second, le maitre et son loyal sujet voulant dépasser le maître dans un combat ultime.

Je connaissais la force du général, elle était aussi grande que sa renommée, j'aurais dû réaliser que son expérience au combat dépassait la mienne et celle de tous les hommes d'Oryenna. J'aurai dû prévoir que je n'avais aucune chance contre mon général, je savais intimement que mon avidité me perdrait. Le sang dans lequel ma bouche baignait représentait tous ces sentiments malsains et cette terrible trahison envers mon supérieur. Dans un ultime souffle, je me surpris à demander pardon. Pardon à Seleucos Critias, homme que j'enviais tant, pardon à mon général au titre que je convoitais tant. Pardon à Oryenna pour ma trahison. Enfin je me retranchais dans mes quartiers pour écrire ces dernières lignes. Me voilà qui écrit de ce sang qui est le mien. Ce sang que j'ai moi-même sali. Une chose reste certaine, ces divinités prônant quiétude ont plus de sang sur les mains que bien des hommes de paix.



Histoire d'Ephaëlya Cray_g10

XXIV-Oryenna

C'est une Oryenna plus calme et plus sereine qui vit enfin le jour. Dirigée par un général froid et distant, endurci par les pertes qu'il subit au fil des évènements, il fit néanmoins perdurer la paix sur ses terres. Déjà trahi par deux fois par ses seconds (l'un punit par Anoushka, divinité lycanthrope, et l'autre par le général en personne) le prochain qui saurait gagner sa confiance n'était donc pas prêt de naître. Telle était l'image que le peuple avait de son dirigeant. L'image d'un homme fort mais blessé. Loin d'entacher son image, ces blessures le rendait plus humain aux yeux de son peuple qui voyait en lui bien plus qu'un général. Les humains se sentaient protégés sous ses ordres, il semblait qu'Oryenna ne pouvait connaître qu'une paix éternelle sous ses ailes. Il semblait également admiré par tous ces guerriers et convoité par toutes ces femmes rêveuses. Oryenna connaissait la paix et la prospérité. La contrée paraissait accueillante , riche et calme comme jadis.


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XXV - Un nouvel ordre nain

Le peuple nain, guidé par la représentante Néhémiah Pierrebrume, commença sa nouvelle vie en bâtissant, comme on pouvait s’y attendre. Les années passèrent et on pu constater quatre peuples nains différents se répartir Angaïla. Le premier s’était centralisé dans les ruines de Grong Zharr, situées dans l’actuelle position de la capitale, Kazad Duraz. Dirigé par la représentante, ce lieu, protégé du reste du monde par une falaise l’entourant sur plusieurs kilomètres et haute de soixante-dix mètres, fut peu à peu le centre vital du gouvernement officiel d’Angaïla. On les appelait les Hauts-Nains, et ils furent rapidement assimilés à une certaine forme de noblesse naine. Le second était surnommé "les nains des montagnes", fiers habitants de l’Est, ils vivaient principalement sous terre mais les entrées vers ce monde souterrain pullulaient sur les flancs Ouest des montagnes. Le troisième peuple était surnommé le peuple des collines, ou simplement les nains des collines. Ils étaient partout en Angaïla et formaient des villes sur terre pouvant parfois s’adonner aux travaux des mines. Le dernier peuple était celui des souterrains, ou les nains sombres. Ils vivaient dans les profondeurs d’Angaïla et avaient pour certains perdu l’habitude du soleil au point qu’ils pourraient mettre plusieurs semaines à s’adapter s’ils devaient revenir à la surface.

Chacun des peuples avança dans le sens de la grande Molgor, Néhémiah, qui insista sur la création de voies pour relier les différentes zones d’activités. Grong Zharr disparut et fut rebaptisé Kazad Duraz, la forteresse de pierre. Les travaux avancèrent rapidement et les différents peuples nains purent jouir d’une croissance économique offrant une grande liberté de mouvement, une plus grande sécurité et des possibilités de travaux infinies. Le peuple global d’Angaïla semblait avancer plus vite que ses voisins, de par sa nature travailleuse, mais c’était sans compter trois vieux ennemis des nains, les frontières, les gobelins et les rivalités entre familles. C’est ainsi que fut régulièrement tachée de sang l’évolution souhaitée par la grande Molgor.

Plusieurs grands nains firent briller cette époque surnommée les 80 de Néhémiah. Néhémiah fut appelée la bâtisseuse, la grande ou même l’honorable, elle est synonyme de Kazad Duraz et son visage fut gravé sur la grande porte de la capitale à la demande de son successeur, Mognar Germolish. Celui-ci fut un grand héros des guerres gobelines que connurent les nains durant cette période. Il s’affirma rapidement comme chef de guerre puis haut conseiller. On peut aussi compter un grand nombre de héros parmi les chefs de famille des Hauts nains, mais aussi de ceux des collines.

Le passage des 80 de Néhémiah au règne de Mognar ne se fit non sans fracas. L’ancien règne avait permis la création de frontières sécurisées, d’une capitale forte, de la création de routes de qualité afin de se déplacer sur le territoire et avait été clairsemé de victoires contre des meutes lycanes ou des hordes gobelines. Néhémiah était une tunnelière et s’évadait de temps en temps pour participer aux projets de mines et de réseaux de galeries. C’est en l’an 80 qu’elle partit pour améliorer la qualité des réseaux près de la frontière elfe, et c’est à cette époque qu’elle mourut dans un éboulement. La nouvelle fit le tour d’Ephaelya et fut suivit d’un rassemblement des hautes familles naines afin de savoir qui serait son successeur. Mognar sortit de cette réunion en tant que nouveau Molgor.

C’est alors que la nouvelle parcourut les profondeurs des territoires nains, jusqu’à venir enflammer certains rois autoproclamés d’Ankor Ungor. La guerre civile éclata alors sous terre tandis que les nains des collines continuaient leurs petites vies à la surface. A l’abri, Mognar continua son règne sans prêter grande attention à ces conflits invisibles. Jusqu’à nos jours, les guerres ont souvent permis la naissance de nouveaux héros, que ce soit contre des groupes elfes, loups-garous, des brigands voire des familles naines rivales. Mais rien n’égala la fureur de la guerre noire, sombre secret caché par la croûte terrestre, rarement aidé par Mognar, trop occupé à maintenir la paix au dessus, les nains sombres étaient livrés à eux même.

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XXVI - Ghor Poingbrutal, seigneur sous la montagne

La guerre noire est rarement comprise dans l’histoire d’Angaïla. Pendant que l’histoire s’écrivait, les actes en Ankor Ungor suivant la fin du règne de Néhémiah ne furent que peu ébruités à la surface. Le peuple nain est friand de grandes histoires, mais la division entre les quatre peuples nains aida à ce que les Hauts-Nains et les nains des collines s’approprient toute la place dans l’histoire officielle. Malgré cela, un nom survécut à ce secret, celui de Ghor Poingbrutal, roi du territoire de Karaz Duk Ankor, sous les montagnes de Dum.

Ghor était le descendant d’une longue lignée de nains des montagnes qui avec les années s’était éloignée de la surface au point d’atteindre les terres des nains sombres, Ankor Ungor. Comme beaucoup de seigneurs nains des tréfonds, il était devenu roi de son petit territoire et menait quelques centaines de nains à l’abri des conflits de la surface.

Lorsque Mognar devint Molgor, Ghor fut frappé par cette annonce. « Encore un héritier des peuples de la surface comme représentant des nains ! » se disait il. Il se demanda pourquoi il n’y avait ni membres des nains sombres, ni représentants des peuples de la montagne. Etant un nain des souterrains, donc un nain sombre, il n’apprécia pas la nouvelle et envoya un messager porteur d’un papier où seuls quelques mots en vieux nain étaient inscrits :

Moi, Ghor, fils de Kagane, fils de Mjold, descendant de Porak Poingbrutal, roi du territoire de Karaz Duk Ankor,
Je prête allégeance au nouveau Molgor, mais demande à ce que ma fille Nékda Poingbrutal, fasse partie du conseil en Kazad Duraz.

Les semaines passèrent et aucune réponse ne vint de la surface. Son impatience se transforma vite en colère et il envoya un bataillon de cent nains guidés par sa fille jusque dans les souterrains de Kazad Duraz. Il attendit quelques jours et reçut une réponse qu’il n’attendait pas. Sa troupe revenait, ils n’étaient plus qu’une quinzaine et sa fille n’était pas présente. Un des soldats de la troupe s’avança, et d’un ton sec il annonça :
Mon roi, moi, Arkor, fils de Bankor, fils de Bandor Planchebois, t’annonce que des seigneurs sombres nous refusent le passage, de force, et attaquent à vue tout ceux qui pourraient rallier le faux Molgor, traitre au peuple nain. Feue notre future reine s’est battue comme cent nains mais est morte sous la traitrise des fils de l’Ouest.

Ghor frappa du poing et une larme glissa le long de ses joues joufflues et il hurla comme jamais il ne l’avait fait. Il sortit de la pièce du trône, alla dans la pièce d’arme, il s’équipa de sa grande armure de bataille, de son maul et de son casque sans corne, idéal pour se mouvoir dans les souterrains. Il se dirigea rapidement dans les tunnels de l’Ouest, menant de plus en plus loin dans les tréfonds d’Ankor Ungor. Ses soldats l’avaient tout de suite suivi et l'on sentait une rage grandissante parmi le peuple de Karaz Duk Ankor. Ils ravagèrent tout sur leur passage, annihilant plusieurs territoires nains, parfois ralliés par d’autres nains fidèles au Molgor et à l’ordre établi. Il mourut durant un assaut contre un territoire presque totalement vaincu et la vague naine qu’il mena arrêta son action, regagnant les territoires conquis, ne laissant que peu de forces aux rivaux du Molgor.

Un texte court est parfois énoncé par les nains des souterrains lors de leur apparition dans la cour de Kazad Duraz, suivant leur présentation officielle :
Le peuple des souterrains, nains sombres victorieux de la guerre noire, guidé par un nain sombre descendant des seigneurs montagneux de l’Est, Ghor Poingbrutal, protecteur du Molgor, donne alors force à ce que j’ai à vous dire, vous, héritiers des terres du dessus.

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XXVII - L’anneau des montagnes

Les légendes naines sont nombreuses, chaque partie d’Angaïla possède ses héros et ses légendes. Parmi elles, celle de Magni Forgeor, un forgeron habitant dans les montagnes de la chaîne de Huzhrung. Celui-ci confectionnait des anneaux remarquables marqués de runes représentant des familles, commandés par les chefs nains partout en Angaïla. La beauté de ses créations ne le satisfaisait jamais, il désirait créer un anneau particulier. Cette ambition l’amena jusqu’à passer le plus clair de son temps à tenter de créer cette merveille, ne forgeant plus aucun anneau pour les nains, jetant ses créations qui finirent par s’échouer dans des sacs remplis d’anneaux de métaux précieux. Les années passèrent et un jour il réussit, un chef d’œuvre, cercle parfait fait d’or et de mithril, ayant une propriété étrange, il pouvait prendre la forme du doigt de son porteur et sur les runes était écrit : « L’anneau unique ». De peur que l’anneau soit découvert, il décida de quitter les montagnes pour partir loin vers l’Ouest.

Avant de partir, il se rendit dans la taverne du coin. Quittant ainsi sa belle pièce souterraine de forgeron solitaire, il marcha sur les flancs de montagnes jusqu’à atteindre l’entrée du petit village voisin de Khazidit. Arrivé dans la taverne, il but trop et finit par dire plus de choses qu’il ne l’aurait souhaité. Il parla des sacs remplis d’anneaux de mauvaises factures et de son bel anneau caché sous une pierre de l’entrée de la forge. Il repartit chez lui bien imprégné de bonnes bières naines. Arrivé dans son antre, il découvrit quatre nains cambriolant sa demeure. L’un d’entre eux portait l’anneau unique tandis que les autres se battaient contre lui. Magni prit rapidement sa hache déposée à l’entrée et attaqua comme un fou avec une grande fureur. Il trancha le bras du porteur de l’anneau et les autres nains s’enfuirent sans demander leurs restes. Magni le reprit et partit loin des montagnes. Il vécut de longues années prêt de Kazad Duraz puis un jour, il se décida à demander audience au Molgor. Il avait en tête de donner l’anneau au représentant des nains. Il écrit alors une petite lettre :
« Ô grand Molgor, représentant des nains, je viens te demander audience, moi, Magni forgeor, afin de te remettre mon bien le plus précieux. »

Lorsque Mognar lut cette lettre il accepta l’audience sans hésiter. Lorsque ce jour arriva, Magni entra dans la grande salle du palais et Mognar dit :
-Je suis Mognar, fils de Logna Germolish, Molgor et représentant des nains. Présente-toi et renseigne nous sur les raisons de ta venue.
-Bonjour grand Molgor, je suis Magni Forgeor, j’ai pour vous un présent qui je pense surpasse votre grandeur.
Sur ces mots, il sortit l’anneau de sa bourse et le leva bien haut. La salle s'extasia devant tant de beauté. L’ouvrage était à la hauteur des dires du vieux forgeron et rapidement Mognar fit signe à un des conseillers de l’inspecter. Magni refusa qu’un autre que Mognar touche l’anneau. Le Molgor descendit alors de son trône et prit l’anneau. Il resta de longues minutes sans rien dire puis répondit à Magni :
-Un présent qui dépasse ma grandeur, j’approuve. Ce présent te donne le droit d’habiter dans le quartier des Hauts-nains, j’espère que tu sauras partager un peu de ton savoir au peuple de Kazad Duraz.

Les années passèrent et l’anneau restait au doigt de Mognar jusqu’au jour où un conseil étrange survint entre les différents représentants d’Ephaelya. Ce jour là, l’anneau resta dans la salle des trésors de la capitale. Durant cette réunion, les dieux annoncèrent que cinq objets furent choisis, que ces objets étaient les garants de la paix entre les races. Ces artefacts étaient de simples biens des représentants qui à présent détenaient un grand pouvoir, qu’ils avaient été dispersés dans tout Ephaelya. Au retour du conseil, Mognar se précipita vers la salle du trésor et après plusieurs jours de recherches, annonça que l’anneau était à présent disparu et qu’une très forte récompense attendait celui qui le trouverait.


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