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| Sujet: Obscure Aventure : résultats Ven 14 Jan 2011 - 6:03 | |
| La 1ère place revient à Salazar WiganIl gagne 5 000 pièces d'or + roleplay affiché dans la "Bibliothèque" + création concrète de ce lieu et votre rp servira de "description" - Spoiler:
- Deux cent quatre-vingt-cinq, deux cent quatre-vingt-six, deux cent quatre-vingt-sept… Deux cent quatre-vingt-sept ! Il y a exactement deux cent quatre-vingt-sept marches sur cet escalier, c’est trois de moins que l’escalier qui conduisait à la tour de guet du domaine de mon père ! releva Salazar pour lui-même.
En réalité, Salazar Wigan, le vieux loup-garou solitaire, n’avait pas la moindre envie de compter les marches de cet escalier obscur, pas plus que de le comparer à ceux qu’il avait dû gravir dans sa jeunesse. S’il avait passé tout ce temps à compter les marches, c’était surtout pour tenter d’oublier l’atmosphère oppressante dans laquelle il s’était plongé sans même savoir ce qui l’attendait. Qu’est-ce qui lui avait bien pris d’accepter cette étrange mission? Il fallait quand même être passablement dérangé pour oser se jeter dans un souterrain inconnu pour la simple raison qu’un vieillard probablement fou croyait y avoir entendu des bruits bizarres ! Mais la curiosité de Salazar l’avait une fois de plus emporté sur sa raison et le vieux loup ne pouvait plus faire machine arrière : il en allait de son honneur.
Le vieux lycan posa une patte discrète sur le sinistre couloir qui prolongeait l’interminable escalier plongé dans l’obscurité. Par sécurité, il avait décidé de ne pas allumer sa torche. Si des créatures belliqueuses vivaient ici, mieux valait ne pas indiquer sa présence par une balise aussi flagrante qu’une flamme. Ses sens n’étant plus ce qu’ils étaient du fait de son âge avancé, Salazar progressait à tâtons le long d’un couloir au sol irrégulier. Lorsque ses pattes où sa queue glissait le long de la paroi rocailleuse, il pouvait sentir un fluide glacé suinter des pierres disjointes et s’infiltrer entre ses poils comme une irrévocable malédiction.
L’air était lourd et chargé d’humidité et ses pattes heurtaient des objets dont il ne voulait connaître la nature. La texture du sol lui donnait l’impression de marcher sur un champ de cadavres rongés par les vers, ou de choses pire encore que son esprit terrorisé se refusait à admettre. Des craquements sinistres se faisaient entendre à intervalles réguliers et on discernait dans le lointain comme le son étouffé d’une respiration rauque.
Soudain, le vieux loup se heurta avec fracas à un mur et se rendit compte que le couloir bifurquait subitement en dessinant un angle droit. La coursive continuait sur sa droite, jusqu’à une lueur blafarde qui trahissait la présence d’une porte ouverte à quelques dizaines de mètres de là. Salazar avala sa salive avec difficulté et s’engagea à pas de loup en direction de la lumière en veillant avec une attention toute particulière à ne pas trahir sa présence. Partout autour de lui, il entendait des crissements ignobles et ses poils se recouvraient à chaque pas de toiles d’araignées fantomatiques. Plus il avançait et plus des bruits qui lui glaçaient les sangs parvenaient à ses oreilles pointues. Il entendait toujours le son de la sinistre respiration, mais aussi des râles étranges et des gargouillis infâmes.
Alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas de l’ouverture, une ombre difforme et mouvante se projeta contre le mur opposé à la porte, ballotée par la lueur de ce qui devait être une torche. La respiration se fit de plus en plus intense puis un immonde bruit de succion résonna aux oreilles du vieux loup, tandis que la masse fut agitée de soubresauts et de mouvements désordonnés.
L’espace d’un instant, Salazar songea à s’enfuir à toutes jambes, mais sa curiosité – et probablement un brin de folie – l’en empêchèrent. Prenant son courage à deux mains et bien qu’il fut sous l’emprise de la terreur la plus noire, il passa un regard discret dans l’embrasure de la porte. Ce qu’il vit alors le sidéra.
Au milieu d’une toute petite chambre éclairée par une unique torche, un jeune homme et une jeune femme s’embrassaient langoureusement tout en s’enlaçant avec fougue ! Ce n’est que lorsque leurs lèvres se séparèrent que le vieux loup discerna les crocs acérés de la jeune femme, tandis que le corps de l’homme se parait soudain d’un pelage sombre et soyeux. Les deux amants roulèrent ensemble vers l’unique lit qui trônait au milieu de la pièce !
Salazar eu bien du mal à retenir un éclat de rire crispé. Les bruits qui effrayaient tant le vieil homme n’étaient finalement que les sons des ébats d’un couple victime d’un amour interdit, qui devait se cacher pour ne pas subir le courroux de leurs races respectives!
Salazar rebroussa chemin sur la pointe des pieds mais ne put se résoudre à violer le secret des deux tourtereaux. Il raconta au vieillard suspicieux qu’une créature terrible hantait les sous-sols de la ville, qu’il en avait réchappé de peu et qu’il déconseillait à quiconque de s’aventurer à nouveau dans les souterrains. Le vieux loup ne chercha pas à savoir si le vieillard avait ou non propagé la rumeur de la créature et si les amants avaient été démasqués, mais peu lui importait. Il avait maintenant une nouvelle histoire à raconter au cours de ses veillées !
La 2ème place revient à Aisleen Ò Mordha Elle gagne 2 000 pièces d'or + roleplay affiché dans la "Bibliothèque" - Spoiler:
Maudissant son impulsivité qui l'avait poussée à se lancer dans cette aventure sans même emporter une torche, Aisleen tâta le mur de pierre sur sa droite pour se repérer, puis releva le bas de ses jupes et commença à descendre prudemment les marches. L'obscurité était telle qu'elle avait l'impression d'avancer dans un nuage de suie opaque. Elle ne voyait même pas sa propre main posée sur le mur à quelques centimètres de son visage.
Un frisson de terreur la parcourut toute entière lorsque la faible lueur de l'entrée disparut dans son dos, mais elle continua résolument à descendre les marches une par une. Après tout, si le vieil homme avait raison, elle devrait faire un rapport détaillé au Général. Bien que simple femme de chambre, elle se sentait investie d'une mission envers son maître et l'Oryenna toute entière. D'autre part, si le vieillard avait fait erreur, il fallait le détromper au plus vite afin d'éviter qu'il répande ce genre de rumeur dans la Cité de l'Aurore au risque de créer un mouvement de panique.
La descente lui parut interminable et la peur étreignait de plus en plus son cœur. Mais soudain sous ses pieds, les marches de pierre cédèrent la place à ce qui lui sembla être de la terre battue. Tâtant prudemment le mur, elle dégota enfin une torche et sortit d'une petit pochette pendant à sa ceinture de quoi l'enflammer. Elle se trouvait dans un long corridor aux murs de pierres brutes. Tout au fond, elle distingua une arche qui paraissait ouvrir sur une salle plus grande.
Prenant une bonne inspiration, elle reprit sa marche et parvint bientôt à l'entrée de ce qui était effectivement une grande salle. Ne percevant aucune présence ni le moindre mouvement, elle y pénétra et leva la torche au dessus de sa tête en tournant sur elle-même pour voir à quoi ressemblait les lieux. Les murs de pierre étaient immaculés et formaient un immense dôme au sommet duquel perçait une minuscule lueur. Elle s'interrogea un instant sur l'endroit où pouvait bien se trouver cette ouverture mais, ne voyant pas de moyen de le découvrir dans l'immédiat, repoussa cette question et se concentra sur ce qui l'entourait. Une sorte de banc de pierre courait tout le long de la rotonde formée par les parois et au centre de la pièce se trouvait un curieux autel de pierre vers lequel descendaient des marches également disposées en cercle.
Étrangement l'atmosphère de la pièce n'était pas oppressante ni étouffante. Tout au contraire, elle s'y sentait à l'aise et apaisée, comme si une aura bienfaisante l'enveloppait. Elle descendit vers le centre du cercle de marches et s'approcha de l'autel qui était en réalité un piédestal sur lequel était disposée une grande coupe de pierre opaline. La vasque se trouvait exactement en dessous de l'ouverture qui couronnait le dôme, et contenait un liquide chatoyant et argenté.
Mue par une impulsion, elle éteignit sa torche et découvrit alors un spectacle enchanteur. Les rayons du soleil qui descendait de l'ouverture du plafond se reflétait dans le liquide et créait des dizaines de vaguelettes argentées qui ondoyaient sur les murs. Curieusement, les ondulations nacrées semblaient toutes converger vers le même point : une cavité dans le mur d'en face qu'elle n'avait pas encore remarquée. Irrésistiblement attirée, elle approcha lentement de la petite niche. Un cristal noir y pulsait doucement, semblant se nourrir des reflets argentés. Au moment même où elle tendait la main vers le cristal, un éclair aveuglant la foudroya et elle perdit connaissance. Une sensation vertigineuse d'interminable chute la saisit alors que des voix susurraient à ses oreilles.
Norya... Norya... Quitte le lieu sacré... Ne dérange pas Norya...
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était allongée devant la grille. Tout son corps était faible et endolori, comme si elle avait été piétinée par l'armée du Général toute entière. Étourdie, elle cligna des yeux en se redressant péniblement. Elle ne comprenait pas ce qui s'était passé mais une chose était certaine : elle venait de découvrir le lieu d'un culte très ancien. Intuitivement elle savait qu'il était si vieux que les actuels habitants d'Oryenna l'avaient oublié depuis fort longtemps. Son instinct lui disait cependant que ce n'était pas un culte maléfique ni dangereux, mais tout au contraire une force bienfaisante qui veillait d'une certaine manière sur la Cité de l'Aurore. Lorsqu'elle se fut enfin relevée et époussetée, elle posa une dernière fois les yeux sur la grille close, puis reprit la direction du Château, songeuse. Avant toute chose, elle devait en parler au Général, il saurait ce qu'il convenait de faire.
La 3ème place revient à Lindoriën R. FaelivriElle gagne 1 000 pièces d'or + roleplay affiché dans la "Bibliothèque" - Spoiler:
Encore une quête des plus mystérieuses qui était proposée à qui voudra bien la choisir. Une quête qui mènerait celui qui l'accepterait dans les tréfonds de la Cité de l'Aurore. Elle ne pouvait qu'accepter. Elle qui avait soif de découverte, elle qui rêvait de découvrir les recoins les plus secrets du monde dans lequel elle vivait. Elle sauta alors sur l'occasion. Arpentant les rues de long en large, elle cherchait encore et toujours ce lieux secret dont elle avait entendu parler, lorsqu'elle tomba nez à nez avec une étrange grille. Une grille rouillée qui ne semblait pas avoir été bougée depuis de nombreuses semaines. Le jour était tombé depuis déjà quelques heures et les rues étaient redevenues silencieuses alors que les habitants avaient quittés les lieux afin de se sustenter en leur demeure. C'est alors que l'elfe entendit des gémissements provenant de la grille. Des voix humaines suppliaient à qui les entendrait de venir les chercher, dans ces lieux complètements exilés de tout. L'elfe n'avait pas peur, bien au contraire, tout ce qu'elle voulait, c'était pénétrer dans cette étrange cave humide et découvrir ce qui s'y trouvait. Alors elle prit son courage à deux mains et ouvrit la grille qui se libéra dans un long grincement strident. Un vent putride émanait de l'étrange cave alors que l'elfe pénétrait en ces lieux ; une étrange mousse couvrait les marches et les gémissements se faisaient de plus en plus présents à mesure qu'elle avançait vers les tréfonds putréfiés de ces catacombes.
Elle était arrivée en bas lorsqu'elle vit une torche accrochée au mur. Elle ne tarda pas à l'attraper pour l'allumer. Elle éclairait ainsi les étranges murs suintant de toutes les eaux de pluie qui avaient ruisselé. Une main vint alors glisser sur son mollet, la faisant tressaillir. Une voix nasillarde la suppliait depuis le sol.
- Sauvez-nous.. Murmura-t-il avant de s'enfoncer dans l'ombre de ce qui semblait être une geôle.
Tout ici poussait à croire que ces personnes étaient retenues contre leur grès. L'elfe s'approcha alors de l'une des grilles, tenant sa torche dans sa main gauche, avant de venir chercher quelques morceaux de pain elfique dans son sac, le tendant en direction de la geôle.
- Je viens pour vous aider, tenez, prenez à manger.. Dites-moi ce que vous faites ici..
Alors elle vit un visage déformé, couvert d’atroces croûtes purulentes dont certaines parties étaient presque rongées par une étrange maladie. Elle était face a un lépreux mais ce n'est pas ce qui lui faisait peur. Elle laissait ce qui semblait être une femme prendre le pain et le dévorer sans se faire prier avant qu'elle ne prenne la parole. Elle lui expliqua la raison de leur présence ici. Et c'est à ce moment là que l'elfe comprit qu'elle n'était pas seule. Ils étaient des dizaines derrière elle, à attendre qu'on les libère ou bien de mourir. Et ce fût chose déjà faite pour quelque uns d'entre eux. Des cadavres pourrissaient dans les coin de la geôle alors que des enfants tentaient de se camoufler dans les bras de leur mère. C'était donc ça, l'horreur que cachaient les humains sous leur cité. Combien étaient-ils à être cachés ici, sous cette ville aux allures si paisible? Alors qu'en réalité, des gens mourraient sans même qu'on s'en soucie. L'elfe était révoltée. Elle comptait bien étendre au grand jour la négligence du général. Cet homme qu'elle n'appréciait somme toute pas tellement...
Pour un soucis de place, les autres participants ne verront pas leur rp affichés ici. Cependant, ils reçoivent tous la somme de 500 pièces d'or. Pour tout désir de lire un roleplay non affiché ici, merci de contacter Maître de Jeu (avec un titre de sujet clair). Voici cependant la suite du classement... • 4ème : Fenrir Coeur d'encre• 5ème : Viktor Kelemvor• 6ème : Elisabeth Laeken • 7ème : Konan Felicis• 8 ème : Éramos D'IrifuseA noter que ces places sont le résultat de l'avis d'une seule personne, à savoir Sophie-Anne Ancestry, et qu'elles sont basées sur des faits objectifs mais• Le joueur "Karnak Bugman" est l'auteur d'un rp excellent qui aurait sans nul doute fait partie du top 3. Cependant, son roleplay était beaucoup trop long. Pour le premier concours, je lui ai fait une fleur mais je ne peux recommencer. La totalité des gens ont essayé de tenir le quota, au détriment du scenario qu'il faut parfois raccourcir ou amoindrir, ce serait un manque de respect que de le valider. Il est donc classé "hors concours". Pour le plaisir des yeux, voici son roleplay. - Spoiler:
Karnak était arrivé à la Cité de l’Aurore le matin même. Il avait été recruté en tant que mercenaire par une caravane. Transportant des marchandises rares, le chef caravanier avait voulu s’assurer qu’il arriverait à bon port. Karnak avait donc vendu ses services pour le protéger lui, sa femme et ses deux filles ainsi que sa précieuse cargaison. Le voyage s’était déroulé sans anicroches et ils étaient arrivés avec deux jours d’avance. Sa maigre paye en poche, il avait décidé de rester un peu dans cette cité humaine afin de dépenser ses quelques pièces d’or aux dés. Il ne lui fallut pas longtemps pour que sa paie fonde, ainsi qu’une bonne partie de ses économies. Deux heures, quelques bières et trois parties de dés avaient suffit à l’appauvrissement soudain du Nain. Karnak avait été expulsé de la taverne par le guet de la ville. Il avait tenté de récupérer son argent en décapitant les joueurs qui l’avaient déplumé. C’était donc un Nain furieux et à moitié éméché qui déambulait dans les rues de la Cité de L’Aurore. Il finit par tomber sur le panneau des « petites annonces », sur lequel était affiché un grand nombre de morceaux de parchemins proposant divers offres d’emplois temporaires ou non. Noyé dans les demandes banales d’escortes, d’assassinat et de vols en tout genre, une note attira l’œil de Karnak. Elle était émise par un homme qui semblait à moitié fou. Il était à la recherche de quelqu’un pour fouiller des souterrains où semblaient se dérouler des phénomènes étranges. L’étrangeté du message eut raison des réticences du Nain qui s’empressa d’arracher le papier de l’annonce, sur lequel était joint un plan pour trouver l’entrée du souterrain. Karnak arriva finalement sur place, devant lui se trouvait une petite grille à moitié rouillée. D’après les indications elle n’était pas verrouillée et effectivement, Karnak tourna la poignée sans difficulté. S’assurant que personne ne se trouvait dans la ruelle, il passa la grille et tomba directement sur un escalier qui descendait dans les profondeurs de la cité. Comme tout Nain qui se respecte, Karnak était en mesure de se repérer dans le noir sans trop de problèmes ; De plus il se retrouvait enfin dans son élément : les sous sols d’Ephaëlya. L’escalier menait à ce qui semblait être des égouts plus ou moins désaffectés. L’odeur de la vase associée à celle de déchets en tous genres rendait l’air nauséabond. Karnak progressait rapidement, et tout en se traçant un plan mental, il s’enfonçait au plus profond des souterrains et fut bien malgré lui obligé d’allumer une torche. Les murs recouverts de mousse suintaient l’humidité et de grosses gouttes tombaient du plafond. Ce n’est qu’après plusieurs heures d’errance que Karnak repéra une chose curieuse, un pan entier de mur semblait sec et n’était pas recouvert de cette mousse verdâtre qui recouvrait le reste du souterrain. Karnak retira son gantelet et plaça sa main sur le mur, il était tiède.
* Il y a quelque chose derrière ce mur, il doit forcement y avoir un mécanisme quelque part permettant de passer.*
En inspectant le mur, le Nain remarqua une pierre qui semblait plus lisse que les autres et décida d’appuyer dessus, mais rien ne se passa, elle refusa simplement de s’enfoncer. Karnak se remémora alors une discussion qu’il avait surpris jadis dans une taverne. Des humains était entrain de discuter à voix basse d’un vol qu’ils venaient de commettre. Ils avaient dérobés une grande quantité d’objets à un riche marchand du coin et avaient caché leur butin dans une grotte « qu’eux seuls connaissaient » et que le seul moyen d’y accéder était de tirer un levier caché derrière un rocher. Leur manque de discrétion leur avait couté un coffre rempli d’or qui avait allégrement fini dans les affaires du Nain…
Karnak sortit un couteau de son sac et glissa sa lame sur le dessus de la pierre lisse. Après quelques efforts, celle-ci finit par bouger. Karnak réussit enfin à la sortir du mur et comme il s’y attendait, il trouva un petit levier qu’il actionna. Un grondement sourd se fit entendre à quelques mètres de l’endroit où il se trouvait. Une porte venait de se dessiner dans la paroi, une partie du mur avait coulissé grâce à un ingénieux système de balancier et une étrange lueur émanait de derrière l’ouverture. Le Nain rangea le couteau dans son sac et empoigna sa hache. Il eut du mal à se faufiler dans le trou qui venait de se former, son armure étant plus large que le passage, il avait du en démolir une partie, non sans efforts et tempi pour la discrétion… Des torches étaient accrochées de chaque coté d’un large couloir. Elles étaient espacées les unes des autres d’environ vingt-cinq mètres pour assurer une luminosité convenable tout en faisant des économies. Karnak éteignit sa propre torche et la laissa prés de la porte, au cas où une retraite forcée et rapide serait requise. Un nouvel escalier se présenta rapidement au Nain, celui-ci descendait toujours plus profond dans les sous-sols de la Cité de l’Aurore. Karnak progressait lentement et le plus silencieusement possible, bien qu’après le chahut qu’il avait provoqué cela semblait un peu inutile. Lorsqu’il arriva en bas des escaliers, il aperçut une porte en bois renforcée par de grosses armatures de fer. Des voix résonnaient de l’autre coté de la porte, il estima qu’il y avait trois voix différentes, ce qui impliquait sans doute autant de personnes différentes. Il jeta un coup d’œil par la serrure et repéra quatre silhouettes rassemblées autour d’une table. Karnak inspecta longuement la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Elle était creusée à même la roche, de forme ronde et relativement petite. Sur les murs trônaient quelques torches et le sol d’une couleur rouge sombre était jonché d’ossements en tous genres. Une forte odeur de pourriture et de décomposition filtrait par la porte…
*Mais où est-ce que je suis encore tombé moi…*, se demanda alors Karnak.
Après avoir longuement inspecté la scène, il décida de faire son entrée à ce qui semblait être un repas de famille. Il entrouvrit doucement la porte sans se faire remarquer, les individus étant trop occupés à manger. Karnak empoigna sa hache et se tint prêt.
« Alors les gars, on fait la fête sans moi ? »
Leur réaction ne se fit pas attendre, jusqu'à lors, les individus étaient plongés dans une pénombre relative. Mais lorsqu’ils se retournèrent, le visage de Karnak se vida de toute couleur. Il s’était préparé à tout sauf à ce qui lui faisait face… Il reconnu cependant ses adversaires immédiatement.
« Par les nichons de Logna Germolish, des goules, il a fallu que ce soit des goules ! »
Une sombre terreur s’installa dans le cœur de Karnak, son père lui avait raconté des histoires sur ces créatures lorsqu’il était petit pour lui faire peur. Ces êtres morts-vivants, qui n’avaient pu connaitre le repos étaient souvent réanimés grâce à des techniques depuis longtemps oubliées. On racontait qu’il était très dur de tuer une goule, alors quatre…
[color=darkred « Je croyais qu’on trouvait ce genre de créatures que dans Màvreah ! Qu’est-ce qu’elles peuvent bien faire ici, mais surtout, comment elles ont fait pour arriver là ? »[/color]
Karnak n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps que déjà les créatures appâtées par de la viande fraiche se jetaient sur lui. Karnak n’eut qu’un seul réflexe, qui lui sauva la vie, la fuite sans conditions. Il devait trouver un endroit ou il pourrait les combattre une par une. Les goules, bien que mortes et à moitié décomposées étaient rapide et furent rapidement sur ses talons.
« Si seulement je pouvais atteindre le passage… »
Le Nain courait aussi vite que ses petites jambes lui permettaient. Il lâcha son sac afin de gagner un peu de vitesse, si il s’en sortait vivant, il n’aurait aucun mal à venir le récupérer. Le passage dans le mur était en vue, plus que quelques secondes et il pourrait enfin faire face à ses ennemis, les muscles de ses jambes le brulaient et il transpirait à grandes eaux… La course rapide n’était pas le point fort des nains. Une des goules attrapa son casque juste avant qu’il ne passe par l’étroite fente qui se dessinait dans le mur, libérant ses cheveux mi-courts de leur emprise métallique.
« Ca mon pote, tu vas me le payer, je te préviens, tu vas me le payer! »
Dés lors qu’il traversa le passage, il se retourna pour faire face à ses ennemis. Ici, il pouvait affronter les goules une par une, le passage étant trop étroit pour que deux d’entre elles passent en même temps. Chassant toute peur de son esprit, il fit le vide, laissant désormais son corps réagir de lui-même. Son premier poursuivant fit son apparition et tenta de l’attraper. Karnak sectionna le bras de la goule d’un geste précis, mais cette dernière ne sembla pas vraiment contrariée par la perte d’un membre.
*Génial ! Il faut faire quoi pour les crever pour de bon ceux là ? »
Karnak trancha plusieurs fois la chair de la créature, sans réussi à la tuer, cela s’annonçait plutôt compliqué pour le Nain. Ne perdant pas espoir, ce dernier enchainait les coups de hache sans faillir. Il finit même par trancher la tête de la première goule, qui essayait toujours de le mordre même en étant séparée du corps. Karnak assena un violent coup de bottes à cette dernière la pulvérisant en laissant échapper une épaisse masse verdâtre très odorante. La tête arrêta finalement de gesticuler.
*Hum, alors comme ça, il faut leur éclater la caboche pour les endormir définitivement ! Finalement, ils ne sont pas aussi increvables que ca ces morts-vivants !*
Ayant compris cela, Karnak n’eut pas de mal à se débarrasser de deux autre de ses adversaires. La dernière goule, alors qu’il s’apprêtait à la décapiter, lui mordit violemment la main, enfonçant ses crocs à travers le gantelet en acier Nain. La chair et le métal se confondirent et une douleur terrible irradia le bras et le cerveau de Karnak. Il dut lâcher la prise de sa hache qui était trop lourde pour être maniée à une seule main. La goule en profita pour se jeter sur le Nain momentanément sans défenses et le plaqua au sol. Karnak était plaqué au sol, aux prises avec la goule et une main blessée. Il parvint cependant à extraire une dague de la poche cachée sous son plastron, il avait horreur d’utiliser cette arme, mais dans le cas présent il n’avait pas le choix. Il mit un violent coup de tête à la goule puis lui enfonça la dague dans l’œil. Atteinte au cerveau, la goule lâcha prise, définitivement morte. Karnak était sonné et commençait à se sentir fiévreux. Il se releva tant bien que mal et rejoignit l’endroit où il avait échappé son sac. Il réussi, bien que difficilement, à en extraire une fiole contenant une épaisse mixture malodorante qu’il but d’un trait. Il entama de penser sa blessure à la main mais ne put terminer son ouvrage alors qu’il s’effondrait inconscient. Il ne se réveilla que plusieurs heures plus tard en sueurs et encore fiévreux. Après avoir récupéré sa hache et son sac, il entreprit de sortir des souterrains, ce qui lui prit presque un jour entier. Ce fut un Nain affamé et complètement désorienté qui passa la petite grille. Il perdit de nouveau connaissance une fois arrivé dans la ruelle. Il ne se réveilla qu’une semaine plus tard dans un lit inconnu. Il avait perdu beaucoup de sang et allait devoir se reposer un moment. Un vieillard entra à ce moment là dans la pièce où il se trouvait. Il tenait un cruchon d’eau fraiche et un gros morceau de pain dans ses mains.
« Je vous ai vu rentrer dans le souterrain, j’ai attendu votre retour Maître Nain. Vous êtes passé bien prêt de la mort…Tenez buvez ça, cela vous fera du bien. Après avoir mangé, vous me raconterez ce que vous avez trouvé là-dessous, si vous le voulez bien !» Merci à tous d'avoir participé, vous pouvez commenter ci-dessous et disposer vos réactions. |
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