Sophie-Anne Ancestry Ephaëlyen accompli
Messages : 2537 Métier : Impératrice Alignement : Maléfique En couple avec : /Célibataire/ Ennemis : • Seleucos Critias
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| Sujet: Obscure Aventure ~ Ven 14 Jan 2011 - 13:55 | |
| La 1ère place revient à Salazar Wigan- Spoiler:
- Deux cent quatre-vingt-cinq, deux cent quatre-vingt-six, deux cent quatre-vingt-sept… Deux cent quatre-vingt-sept ! Il y a exactement deux cent quatre-vingt-sept marches sur cet escalier, c’est trois de moins que l’escalier qui conduisait à la tour de guet du domaine de mon père ! releva Salazar pour lui-même.
En réalité, Salazar Wigan, le vieux loup-garou solitaire, n’avait pas la moindre envie de compter les marches de cet escalier obscur, pas plus que de le comparer à ceux qu’il avait dû gravir dans sa jeunesse. S’il avait passé tout ce temps à compter les marches, c’était surtout pour tenter d’oublier l’atmosphère oppressante dans laquelle il s’était plongé sans même savoir ce qui l’attendait. Qu’est-ce qui lui avait bien pris d’accepter cette étrange mission? Il fallait quand même être passablement dérangé pour oser se jeter dans un souterrain inconnu pour la simple raison qu’un vieillard probablement fou croyait y avoir entendu des bruits bizarres ! Mais la curiosité de Salazar l’avait une fois de plus emporté sur sa raison et le vieux loup ne pouvait plus faire machine arrière : il en allait de son honneur.
Le vieux lycan posa une patte discrète sur le sinistre couloir qui prolongeait l’interminable escalier plongé dans l’obscurité. Par sécurité, il avait décidé de ne pas allumer sa torche. Si des créatures belliqueuses vivaient ici, mieux valait ne pas indiquer sa présence par une balise aussi flagrante qu’une flamme. Ses sens n’étant plus ce qu’ils étaient du fait de son âge avancé, Salazar progressait à tâtons le long d’un couloir au sol irrégulier. Lorsque ses pattes où sa queue glissait le long de la paroi rocailleuse, il pouvait sentir un fluide glacé suinter des pierres disjointes et s’infiltrer entre ses poils comme une irrévocable malédiction.
L’air était lourd et chargé d’humidité et ses pattes heurtaient des objets dont il ne voulait connaître la nature. La texture du sol lui donnait l’impression de marcher sur un champ de cadavres rongés par les vers, ou de choses pire encore que son esprit terrorisé se refusait à admettre. Des craquements sinistres se faisaient entendre à intervalles réguliers et on discernait dans le lointain comme le son étouffé d’une respiration rauque.
Soudain, le vieux loup se heurta avec fracas à un mur et se rendit compte que le couloir bifurquait subitement en dessinant un angle droit. La coursive continuait sur sa droite, jusqu’à une lueur blafarde qui trahissait la présence d’une porte ouverte à quelques dizaines de mètres de là. Salazar avala sa salive avec difficulté et s’engagea à pas de loup en direction de la lumière en veillant avec une attention toute particulière à ne pas trahir sa présence. Partout autour de lui, il entendait des crissements ignobles et ses poils se recouvraient à chaque pas de toiles d’araignées fantomatiques. Plus il avançait et plus des bruits qui lui glaçaient les sangs parvenaient à ses oreilles pointues. Il entendait toujours le son de la sinistre respiration, mais aussi des râles étranges et des gargouillis infâmes.
Alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas de l’ouverture, une ombre difforme et mouvante se projeta contre le mur opposé à la porte, ballotée par la lueur de ce qui devait être une torche. La respiration se fit de plus en plus intense puis un immonde bruit de succion résonna aux oreilles du vieux loup, tandis que la masse fut agitée de soubresauts et de mouvements désordonnés.
L’espace d’un instant, Salazar songea à s’enfuir à toutes jambes, mais sa curiosité – et probablement un brin de folie – l’en empêchèrent. Prenant son courage à deux mains et bien qu’il fut sous l’emprise de la terreur la plus noire, il passa un regard discret dans l’embrasure de la porte. Ce qu’il vit alors le sidéra.
Au milieu d’une toute petite chambre éclairée par une unique torche, un jeune homme et une jeune femme s’embrassaient langoureusement tout en s’enlaçant avec fougue ! Ce n’est que lorsque leurs lèvres se séparèrent que le vieux loup discerna les crocs acérés de la jeune femme, tandis que le corps de l’homme se parait soudain d’un pelage sombre et soyeux. Les deux amants roulèrent ensemble vers l’unique lit qui trônait au milieu de la pièce !
Salazar eu bien du mal à retenir un éclat de rire crispé. Les bruits qui effrayaient tant le vieil homme n’étaient finalement que les sons des ébats d’un couple victime d’un amour interdit, qui devait se cacher pour ne pas subir le courroux de leurs races respectives!
Salazar rebroussa chemin sur la pointe des pieds mais ne put se résoudre à violer le secret des deux tourtereaux. Il raconta au vieillard suspicieux qu’une créature terrible hantait les sous-sols de la ville, qu’il en avait réchappé de peu et qu’il déconseillait à quiconque de s’aventurer à nouveau dans les souterrains. Le vieux loup ne chercha pas à savoir si le vieillard avait ou non propagé la rumeur de la créature et si les amants avaient été démasqués, mais peu lui importait. Il avait maintenant une nouvelle histoire à raconter au cours de ses veillées !
La 2ème place revient à Aisleen Ò Mordha - Spoiler:
Maudissant son impulsivité qui l'avait poussée à se lancer dans cette aventure sans même emporter une torche, Aisleen tâta le mur de pierre sur sa droite pour se repérer, puis releva le bas de ses jupes et commença à descendre prudemment les marches. L'obscurité était telle qu'elle avait l'impression d'avancer dans un nuage de suie opaque. Elle ne voyait même pas sa propre main posée sur le mur à quelques centimètres de son visage.
Un frisson de terreur la parcourut toute entière lorsque la faible lueur de l'entrée disparut dans son dos, mais elle continua résolument à descendre les marches une par une. Après tout, si le vieil homme avait raison, elle devrait faire un rapport détaillé au Général. Bien que simple femme de chambre, elle se sentait investie d'une mission envers son maître et l'Oryenna toute entière. D'autre part, si le vieillard avait fait erreur, il fallait le détromper au plus vite afin d'éviter qu'il répande ce genre de rumeur dans la Cité de l'Aurore au risque de créer un mouvement de panique.
La descente lui parut interminable et la peur étreignait de plus en plus son cœur. Mais soudain sous ses pieds, les marches de pierre cédèrent la place à ce qui lui sembla être de la terre battue. Tâtant prudemment le mur, elle dégota enfin une torche et sortit d'une petit pochette pendant à sa ceinture de quoi l'enflammer. Elle se trouvait dans un long corridor aux murs de pierres brutes. Tout au fond, elle distingua une arche qui paraissait ouvrir sur une salle plus grande.
Prenant une bonne inspiration, elle reprit sa marche et parvint bientôt à l'entrée de ce qui était effectivement une grande salle. Ne percevant aucune présence ni le moindre mouvement, elle y pénétra et leva la torche au dessus de sa tête en tournant sur elle-même pour voir à quoi ressemblait les lieux. Les murs de pierre étaient immaculés et formaient un immense dôme au sommet duquel perçait une minuscule lueur. Elle s'interrogea un instant sur l'endroit où pouvait bien se trouver cette ouverture mais, ne voyant pas de moyen de le découvrir dans l'immédiat, repoussa cette question et se concentra sur ce qui l'entourait. Une sorte de banc de pierre courait tout le long de la rotonde formée par les parois et au centre de la pièce se trouvait un curieux autel de pierre vers lequel descendaient des marches également disposées en cercle.
Étrangement l'atmosphère de la pièce n'était pas oppressante ni étouffante. Tout au contraire, elle s'y sentait à l'aise et apaisée, comme si une aura bienfaisante l'enveloppait. Elle descendit vers le centre du cercle de marches et s'approcha de l'autel qui était en réalité un piédestal sur lequel était disposée une grande coupe de pierre opaline. La vasque se trouvait exactement en dessous de l'ouverture qui couronnait le dôme, et contenait un liquide chatoyant et argenté.
Mue par une impulsion, elle éteignit sa torche et découvrit alors un spectacle enchanteur. Les rayons du soleil qui descendait de l'ouverture du plafond se reflétait dans le liquide et créait des dizaines de vaguelettes argentées qui ondoyaient sur les murs. Curieusement, les ondulations nacrées semblaient toutes converger vers le même point : une cavité dans le mur d'en face qu'elle n'avait pas encore remarquée. Irrésistiblement attirée, elle approcha lentement de la petite niche. Un cristal noir y pulsait doucement, semblant se nourrir des reflets argentés. Au moment même où elle tendait la main vers le cristal, un éclair aveuglant la foudroya et elle perdit connaissance. Une sensation vertigineuse d'interminable chute la saisit alors que des voix susurraient à ses oreilles.
Norya... Norya... Quitte le lieu sacré... Ne dérange pas Norya...
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était allongée devant la grille. Tout son corps était faible et endolori, comme si elle avait été piétinée par l'armée du Général toute entière. Étourdie, elle cligna des yeux en se redressant péniblement. Elle ne comprenait pas ce qui s'était passé mais une chose était certaine : elle venait de découvrir le lieu d'un culte très ancien. Intuitivement elle savait qu'il était si vieux que les actuels habitants d'Oryenna l'avaient oublié depuis fort longtemps. Son instinct lui disait cependant que ce n'était pas un culte maléfique ni dangereux, mais tout au contraire une force bienfaisante qui veillait d'une certaine manière sur la Cité de l'Aurore. Lorsqu'elle se fut enfin relevée et époussetée, elle posa une dernière fois les yeux sur la grille close, puis reprit la direction du Château, songeuse. Avant toute chose, elle devait en parler au Général, il saurait ce qu'il convenait de faire.
La 3ème place revient à Lindoriën R. Faelivri- Spoiler:
Encore une quête des plus mystérieuses qui était proposée à qui voudra bien la choisir. Une quête qui mènerait celui qui l'accepterait dans les tréfonds de la Cité de l'Aurore. Elle ne pouvait qu'accepter. Elle qui avait soif de découverte, elle qui rêvait de découvrir les recoins les plus secrets du monde dans lequel elle vivait. Elle sauta alors sur l'occasion. Arpentant les rues de long en large, elle cherchait encore et toujours ce lieux secret dont elle avait entendu parler, lorsqu'elle tomba nez à nez avec une étrange grille. Une grille rouillée qui ne semblait pas avoir été bougée depuis de nombreuses semaines. Le jour était tombé depuis déjà quelques heures et les rues étaient redevenues silencieuses alors que les habitants avaient quittés les lieux afin de se sustenter en leur demeure. C'est alors que l'elfe entendit des gémissements provenant de la grille. Des voix humaines suppliaient à qui les entendrait de venir les chercher, dans ces lieux complètements exilés de tout. L'elfe n'avait pas peur, bien au contraire, tout ce qu'elle voulait, c'était pénétrer dans cette étrange cave humide et découvrir ce qui s'y trouvait. Alors elle prit son courage à deux mains et ouvrit la grille qui se libéra dans un long grincement strident. Un vent putride émanait de l'étrange cave alors que l'elfe pénétrait en ces lieux ; une étrange mousse couvrait les marches et les gémissements se faisaient de plus en plus présents à mesure qu'elle avançait vers les tréfonds putréfiés de ces catacombes.
Elle était arrivée en bas lorsqu'elle vit une torche accrochée au mur. Elle ne tarda pas à l'attraper pour l'allumer. Elle éclairait ainsi les étranges murs suintant de toutes les eaux de pluie qui avaient ruisselé. Une main vint alors glisser sur son mollet, la faisant tressaillir. Une voix nasillarde la suppliait depuis le sol.
- Sauvez-nous.. Murmura-t-il avant de s'enfoncer dans l'ombre de ce qui semblait être une geôle.
Tout ici poussait à croire que ces personnes étaient retenues contre leur grès. L'elfe s'approcha alors de l'une des grilles, tenant sa torche dans sa main gauche, avant de venir chercher quelques morceaux de pain elfique dans son sac, le tendant en direction de la geôle.
- Je viens pour vous aider, tenez, prenez à manger.. Dites-moi ce que vous faites ici..
Alors elle vit un visage déformé, couvert d’atroces croûtes purulentes dont certaines parties étaient presque rongées par une étrange maladie. Elle était face a un lépreux mais ce n'est pas ce qui lui faisait peur. Elle laissait ce qui semblait être une femme prendre le pain et le dévorer sans se faire prier avant qu'elle ne prenne la parole. Elle lui expliqua la raison de leur présence ici. Et c'est à ce moment là que l'elfe comprit qu'elle n'était pas seule. Ils étaient des dizaines derrière elle, à attendre qu'on les libère ou bien de mourir. Et ce fût chose déjà faite pour quelque uns d'entre eux. Des cadavres pourrissaient dans les coin de la geôle alors que des enfants tentaient de se camoufler dans les bras de leur mère. C'était donc ça, l'horreur que cachaient les humains sous leur cité. Combien étaient-ils à être cachés ici, sous cette ville aux allures si paisible? Alors qu'en réalité, des gens mourraient sans même qu'on s'en soucie. L'elfe était révoltée. Elle comptait bien étendre au grand jour la négligence du général. Cet homme qu'elle n'appréciait somme toute pas tellement...
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