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| A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Sam 15 Jan 2011 - 2:30 | |
| La petite troupe avait marché jusqu'à ce que la lune pose sur eux ses derniers rayons. Après quoi, il leur fallu trouver un endroit ou passer la journée. Astriol n'aimait pas l'idée de dormir en plein jours. Il n'avait pas envie de se plier au rythme de vie de la jeune fille qui l'accompagnait, mais c'était nécessaire s'il ne voulait pas trainer une torche (morte-)vivante. Il fallait admettre que s'embraser d'un coup, comme peuvent le faire les vampires, c'était très peu intelligent lorsque l'on voulait être discret...L'elfe n'avait dormi que quelques heures heures la nuit de sa rencontre avec Mary, et il avait besoin de récupérer,d'assimiler la totalité des informations de cette nuit agitée.
A la vue de la première maison abandonnée en lisière de forêt, ils s'aventurèrent à l'intérieur, vérifiant qu'aucune âme vivante ne trainait encore dans les parages. A part quelques rats et une vieille chouette, la maison semblait être vraiment vide. Ses anciens propriétaires avaient due fuir pour on ne savait quelle raison. Toujours était il qu'ils avaient trouvé où dormir. Les volets de la masure étaient tous clos, ce qui permit à Mary de s'installer dans ce qui semblait avoir été une chambre. Astriol quant à lui s'assit sur le pas de la porte d'entrée, le petit corps endormi de Faulk sur les genoux. Il était enfin seul avec ses pensées.
*Cette fille est quand même étrange. Elle est Baronne et cherche à connaître le moins connus des elfes...Bon, après tout, tant qu'elle ne fait pas de mal inutilement, je n'ai rien contre elle. Et puis elle peut me servir. Elle semble connaître les lieux mieux que moi,qui n'ai étudié que les cartes; et elle m'a empoigné l'avant bras avec une force assez surprenante. Elle serait un bon atout si l'on fait une mauvaise rencontre.*
Un petit bruit le tira de ses pensées. Faulk étirait son petit corps en baillant à s'en décrocher la mâchoire. Après avoir cligné des yeux plusieurs fois, il fixa son regard sur l'elfe :
« -hé m'sieur, j'ai dormi longtemps hein? -Oui Faulk. Oui. Mais arrête de crier comme ça...essaie de penser plutôt. Comme ça je viens lire dans ton cerveau. Ce sera plus simple pour nous deux tu ne crois pas? »
A peine Astriol eut fini de dire cette phrase que Faulk se mit à se crisper, serrant les poings, devenant rouge, ses yeux étaient grands ouverts mais ne semblaient pas exprimer de la haine ou de la colère. Puis le petit être tomba à la renverse. Après l'avoir ramassé et réanimer, l'elfe pénétra dans son cerveau et demanda à son compagnon: *que s'est il passé Faulk?* Et c'est alors qu'une petite voix lui répondit* Je crois que j'ai oublié de respirer...Ma maman elle aime pas quand on arrête de respirer, elle dit que c'est dangereux...mais j'ai pas fait exprès hein...c'est juste que j'essayais de me concentrer, mais c'est dur, alors...bah...j'ai oublié de respirer...* Décidément, cette petite bête était pleine de surprises. Il allait devoir redoubler de patience s'il voulait l'éduquer un minimum. C'était le problème avec les galopins, ils n'étaient pas méchants, ils étaient même plein de bonnes volontés, mais ils étaient très peu intelligents, et ce qui en résultait n'était jamais très glorieux. En règle général, c'était tout le contraire de ce qu'ils avaient espérés qui se produisait. Mais là...Astriol était tombé sur un cas. *Ce n'est pas grave, même s'il faut quelques années de plus pour te rendre à peu près intelligent, j'ai assez de temps pour te prendre en charge.*
Le soleil sortait doucement la nature de sa torpeur, faisant miroiter les milliers de larmes de la nuit qui perlaient à la surface de l'herbe. Les premiers oiseaux chantaient, réveillant leurs congénères. La forêt prenait peu à peu vie. Au loin, Astriol aperçu une chouette rentrer de sa chasse nocturne. Telle Mary, elle se couchait alors que la vie s'éveillait autour d'elle. Telle Mary elle profitait du sommeil de ses victimes pour survivre. Telle Mary, elle était sans pitié. L'elfe avait besoin de bouger, de se dégourdir ses jambes, endolories par une nuit de marche. Il déposa Faulk sur le sol, se leva et se dirigea vers un petit étang qui se trouvait à une centaine de mètres de là. Il s'agenouilla sur le bord de celui ci, plongea ses mains dans l'eau et s'en aspergea le visage. Les gouttelettes d'eau [ qui aurait pu servir de solvant à des substances ioniques ou polaires, puisqu'il y a dissociation des ions par création de sphères d'hydratation mais bref., ça va assez visible le clin d'œil?x) ] le rafraichirent. Ayant pris soin de déposer ses affaires loin du bord, il se baigna jusqu'à ce se sentir propre. L'étang n'était pas très chaud mais Astriol était peu frileux. Alors qu'il était en train de se rhabiller un éclair rose vif fonça sur lui à tout allure, faisant frémir les herbes à son passage, et s'arrêta net à quelque centimètres de ses pieds, le laissant voir la mine effrayée de Faulk, les yeux exorbités:
« Qu'est-ce qui ne va pas Faulk? » Tout en devenant de plus en plus rouge, le galopin montra sa tête. « Tu préfères qu'on discute silencieusement? »
Faulk acquiesça, sa figure ayant un teint cramoisi à présent. Astriol pénétra immédiatement dans son esprit.
*N'oublie pas de respirer hein...* *J'aivuunegrandeombrequit'éspionnaitentraindetebaignermonsieur!* *Doucement!Pense plus calmement...C'est déjà assez difficile de comprendre tes pensées.* *Oui, d'accord. Bah m'sieur, j'ai vu une ombre qui te regardait te baigner et puis après elle est rentrée dans la maison!*
L'elfe empoigna le galopin et le mit sur son épaule, puis il courut jusqu'à la masure abandonnée. Si Mary était en train de dormir et qu'une « ombre » était à l'intérieur, elle était en danger. Il devait éclaircir ça par lui même. Il arriva enfin, dans l'encadrement de la porte, et il déposa Faulk par terre. *Tu ne bouges pas d'ici, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.* Puis il s'introduit dans la maison. Ses yeux voyaient dans la nuit comme en plein jours, mais il ne voyait personne. Cependant un bruit de pas, à peine audible, lui parvenait. Il ne savait pas à qui appartenaient ces pas, mais la démarche semblait être celle d'un elfe. Qu'est-ce que l'un des siens faisait ici...S'il découvrait Mary et qu'il comprenait ce qu'elle était, il la tuerait sans hésitation. Astriol devait attirer son attention. La présence se dirigeait maintenant vers lui. L'intrus était face à l'elfe. *C'est bien ce que je pensais,c'est l'un des miens. Il n'a pas encore vu Mary, je n'ai rien a craindre.*
« -Alors comme ça on promène une jeune vampire? » Le ton était sec, et ne présageait rien de bon. « -Écoute, je suis Mazaël, tueur de vampire. Je ne veux que la fille, si tu ne t'opposes pas à moi je ne te ferais aucun mal. -Alors on ne va pas s'entendre. » Il sortit doucement sa dague en argent. « -très bien. Je vous ai vu marcher ensemble toute la nuit. Je me doutait que tu serais réticent à me la laisser. Tu n'as pas idée à quel point cette espèce est néfaste pour Ephaëlya...Tant pis pour toi... » Le dénommé Mazaël sortit à son tour une épée, en argent visiblement. C'était un ouvrage elfique. Et du bon travail. S'il savait la manier avec habileté, Astriol aurait du mal à tenir plus d'une poignée de minutes.
Soudain, l'intrus se jeta sur l'elfe, qui d'un bond de côté esquiva son adversaire, qui retournait déjà à la charge. Son arme sifflait dans l'air, tel un serpent s'impatientant devant sa proie qui mettait du temps à rendre l'âme. D'un geste vif, Astriol arrêta la lame de son adversaire avec sa dague. Le choc des deux armes fit une giclée d'étincelles, et fit trembler le bras des deux combattants. Sans crier gare, Mazaël écrasa le pied de l'elfe et avança. La petite dague vola à plusieurs mètres tandis qu'Astriol chutait. Finalement, il aurait mis moins de trois minutes à survivre aux coups du tueur de vampire. Ce dernier se pencha doucement sur lui, victorieux, et mit en suspension la pointe de sa lame à quelques centimètre de la gorge du vaincu. Il allait mourir, comme ses frères et sa mère. Il ne verrait jamais son père. Il ne pourrait même pas expliquer à la jeune vampire ce qu'il s'était passé, ce qu'il avait tenté pour la sauver. Il allait mourir, et il laissait derrière lui Faulk. Ils se connaissaient à peine depuis une journée, mais l'elfe l'avait pris sous son aile. Il s'était promis de le protéger...Il allait mourir sans avoir honoré ses promesses. Il allait mourir dans la honte. Soudain, une petite boule de poil tomba sur les épaules du bourreau qui poussa un cri de rage, essayant d'enlever le galopin qui venait de planter ses petites dents pointus dans sa gorge. Astriol sauta sur l'occasion, en quelques dixièmes de secondes, il avait roulé su le coté, retrouvé son arme et assassiné le tueur de vampire.
Faulk était au milieu de la mare de sang de Mazaël, évanouie. L'elfe sentait son pouls battre. Il fouilla rapidement dans le fouillis de souvenirs du galopin. Visiblement, il ne l'avait pas écouté et l'avait suivit. Lorsque l'intrus était apparu, il avait grimpé sur un meuble et lui avait sauté dessus pour planter ses petites dents dans la gorge du meurtrier. Ce dernier avait réussi a l'attraper au moment où Astriol avait porté le premier coup de dague au niveau de l'abdomen. Après quoi il avait fait une chute de près de deux mètres et était tombé sur la tête.
Astriol ramassa le petit être. Il était temps pour eux deux de se reposer. Il nettoierait les souillures du cadavre plus tard. Il entra dans la chambre de Mary, et s'allongea sur le sol, déposant Faulk à coté de lui, puis s'endormit à son tours. |
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| Sujet: Re: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Lun 17 Jan 2011 - 23:52 | |
| Lena se baladait avec ses amis, c'était une journée ensoleillée et étrangement sa peau la brûlait juste assez pour lui offrir le doux frisson d'un bain d'UV. Elle ne connaissait aucun plaisir qui puisse la combler autant que ce chaud contact, probablement parce qu'il la faisait se sentir vivante, libre de vivre autant que de mourir. Elle n'avait qu'une envie, profiter de ses amis qu'elle n'avait pas vu depuis des dizaines de dizaines d'années. Lena ne se dit pas à ce moment là, que ses amis n'étaient plus depuis longtemps, autant qu'elle ne trouvait pas étrange que les rayons du soleil ne lui perce pas la peau jusqu'à ce qu'elle ne devienne plus qu'un gruyère avant de fondre comme neige. Non, elle n'avait aucune envie d'être logique, son plaisir à elle n'avait pas besoin de l'être tant qu'il remplissait son devoir: la rendre heureuse. Ils riaient à des blagues qui n'avaient rien de drôles sorties de leurs contextes, et même dans leur contexte, elles étaient stupides. Mais on ne demande pas à une blague d'être intelligente, le monde n'est pas encore à ce point absurde. Tout comme le soleil devait la rendre heureuse, leurs phrases déplacées devaient les faire rire. Finalement, la vie ici n'était pas bien compliquée, il suffisait de prendre ce que l'on nous servait. Puis ses amis étaient partis, mais cela encore paraissait logique, une suite d'évènement, comme dans toute vie dite normal et qui respecte les codes de la stupidité la plus conventionnelle. Rien n'avait de sens, et elle aimait cette confusion ordonnée. Alors, Lena était retournée chez elle, dans sa maison, chaque pierre était exactement au même endroit, avec le même aspect vieillis, ni plus ni moins. Chaque pierre supportait une autre qui la supportait, et ce joyeux fouillis de roche était son toit, son foyer, sa vie. Ces pierres l'avaient vu grandir, changer, aimer autant que détester, détruire par excès de rage ou laisser s'exprimer sa créativité sur un parchemin humide: un survivant que sa mère n'aurait pas jeté au feu en bougonnant que l'écriture ne payait pas, que seuls les artisans pouvaient rendre heureux leurs familles de douze morveux râlant à s'en déboîter la mâchoire à longueur de temps. Comme si les pièces d'or avaient un quelconque impacte sur l'amour. C'était le combat de l'adulte contre l'enfant, de la Raison contre le Rêve, des désillusions contre la détermination. Infatigable, têtue, bornée, Lena voulait prouver à sa famille que nous ne devions pas nous laisser berner par les limites de la société, qu'il était simplement question de volonté pour les transcender.
Lena était rentrée chez elle, dans l'endroit où elle se sentait le plus libre d'elle-même. Prise d'amour elle avait enlacé son père, sa mère, elle était allée jouer avec ses petites soeurs et avait lancé des pierres aux voisins avec ses frères. C'était une journée magnifique, la plus belle de sa vie. Dommage qu'elle n'ai jamais eu lieu. Des bruits vinrent brouiller le calme idyllique de son doux rêve et la tira froidement dans un monde qui était devenu le sien, loin de sa jeunesse d'antan, loin de ses rêves, de ses projets d'avenir, loin de toute joie, elle avait reprit connaissance dans un monde qui était devenu complètement fou à force d'être dirigé par des hommes d'une logique effroyable qui voulurent rationaliser toutes choses. La norme en ephaelya était différente pour chaque race, mais l'exclusion n'était jamais loin derrière. L'aventure que lui avait proposé l'elfe Astriol n'était pas pour lui déplaire, au contraire, il donnait un caractère plus marginal à sa vie jusqu'alors bien trop banale.
Un bruit sourd vint résonner dans ses tympans sensibles, et une odeur de sang emplie presque immédiatement ses narines, son être, jusqu'à réveiller la bête qui sommeillait calmement, bercée par les lents battements réguliers de son coeur froid et terne. * Pas très discret quand il fait la cuisine, l'elfe* Pensa-t-elle comme pour tenter vainement de dédramatiser le flot d'hypothèses qui inondait ses songes. *Faulk a peut-être tué l'elfe!* *Astriol s'est peut-être enfin rendu compte de la stupidité de sa boulette rose* ou des théories plus sérieuses *Astriol s'est peut-être fait attaquer, je devrais aller voir* Elle savait que sa bête pouvait prendre possession d'elle-même et faire des dégâts irréparables. C'est pourquoi elle inspira profondément et décida de faire comme si elle n'avait rien senti, priant de toutes ses forces que rien ne soit arrivé à ses nouveaux compagnons, autant Astriol, que Faulk, aussi invraisemblable que cela puisse paraître.
Elle entendit enfin les pas de l'elfe se rapprocher, cela la rassura, mais elle ne se leva pas pour autant, préférant attendre et aller voir ce qu'il s'était passé par elle-même. D'un pas silencieux, Astriol se glissa dans la chambre, s'allongea un peu au hasard et s'endormit. Une fois sa respiration se faisant moins saccadée par elle ne savait quel effort physique, Lena se leva. Elle jeta un dernier coups d'oeil derrière elle pour être certaine qu'ils dormaient bien à poings fermés, et passa la porte, la refermant silencieusement derrière elle. Elle se laissa guider par son odorat et se léchait déjà le bout des lèvres à l'idée d'une proie fraîchement rapportée par Astriol, un excellent chasseur de ce qu'elle avait pu constater. Au lieu d'un animal mort, c'est un être humain à la carnation colorée et de longues oreilles dépassant nettement du sommet de son crâne qu'elle trouve. Ses oreilles lui donnaient bien 10 cm de taille en plus. Mais qu'importe, il baignait dans une flaque rouge sombre, éclairée par la lumière que laissaient filtrer les volets de l'unique fenêtre de la pièce. Lena laissa le temps à ses yeux de s'habituer à cette forte lumière et prit plaisir à admirer les quelques couleurs vives que lui offraient les quelques rayons du soleil présents. Lena resta néanmoins dans la pénombre, se demandant bien comment elle pourrait atteindre le corps... Et si elle se jetait sur lui et le tirait à un mètre à peine de la lumière. Il serait ainsi dans la pénombre et elle pourrait se régaler de son sang encore chaud. Elle pouvait presque entendre ses artères palpiter encore , se vidant de la vie de l'elfe. Seulement, Lena n'avait encore jamais essayé d'être en contact avec le soleil, elle savait ce qu'elle risquait et cela l'effrayait. Elle avait déjà perdu la vie, elle n'avait pas l'intention de recommencer, ce n'est pas une partie de plaisir que de mourir! Au diable ses angoisses, elle avait faim, et elle ne laisserait pas ce cadavre lui filer sous le nez! Il était mort, il ne bougerait plus, et pourtant il continuait de lui résister.
Lena enfila une cape de voyage, doutant qu'elle lui servirait un tant soit peu, et mit à l'oeuvre ses talents de vampire pour déplacer le corps aussi rapidement que possible. Elle ne fit que passer de la lumière à la pénombre. Dans un élan inhumain, et avec une force qui lui était propre elle tira le corps juste à coté de l'îlot de lumière où il baignait fièrement.
T'es un peu moins fier maintenant hein?!
Lena se redressa de tout son orgueil malgré sa peau qui lui brûlait comme si on l'avait mise au feu une bonne demi-heure avant de lui jeter un seau d'eau froide sur tout le corps. Elle pouvait avoir toute la force et la vitesse du monde, un simple rayon de lumière lui faisait plus mal que de soulever un cadavre avec la force d'un humain. Et dieu sait combien un mort peut être lourd. Un fois remise de ses émotions elle se jeta sur l'elfe et fini de le vider de la totalité de son sang, n'en perdant pas une goutte au creux de ses lèvres. Elle ne se souvenait pas avoir fait un si bon repas et pouvait en remercier Astriol, et dans un élan de bonté, pourquoi pas Faulk par la même occasion. Une fois rassasiée, elle décida qu'il était temps pour elle de retourner se coucher. De toute façon, la nuit n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez et elle pourrait aller prendre un peu l'air.
Quelques heures plus tard, lasse d'attendre le réveille tardif des ses deux compagnons, Lena prit l'initiative de les réveiller de la façon la plus douce qu'elle connaissait:
Allez, un peu de mouvements là-dedans! On se laisse pas aller à la paresse et on remue tout ce qu'on a!
Elle se pencha vers Astriol si bien que quand il ouvrit les yeux il se retrouva à quelques centimètres d'un visage hilare, hystérique mais joyeux.
Allez, en route, on va voir Eowend l'Ancien, nous n'avons pas une minute à perdre, la nuit passe bien trop vite et je suis sûr que tu as des milliards de questions à lui poser, et qu'il n'aura pas la moitié de tes réponses.
Lena aimait le taquiner, elle avait cru comprendre qu'Astriol aimait les défis et s'en jouait avec plaisir. Une fois ses compagnons debout, elle poussa Astriol devant elle jusqu'à la porte où ils purent enfin respirer l'air frais qui s'infiltra dans ses narines et l'apaisa presque immédiatement. Elle s'étira, baillant longuement et se mit à sautiller d'excitation. Enfin, elle prit Astriol par la main et le tira derrière elle, en direction de la Hutte d'Eowend l'ancien. [HRP: désolée pour les gros pavés longs à lire ♥]
Dernière édition par Lena Giorme le Jeu 17 Mar 2011 - 22:40, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Jeu 27 Jan 2011 - 20:55 | |
| Astriol avait été réveillé par d'incessantes secousses. Il avait horreur d'être tiré de son sommeil de cette façon et Mary l'avait fait à deux reprises en à peine quarante huit heures. A contrecœur, il ouvrit péniblement les yeux pour voir le visage rieur de la buveuse de sang qui en avait la bouche maculée. De toute évidence, l'elfe n'avait plus à nettoyer la scène de meurtre ayant eut lieu quelques heures auparavant. Il se demanda néanmoins s'il n'était pas nécessaire de cacher le corps. Il n'avait pas tellement envie de laisser dans son sillage un frère de sang sans vie. Mary le tirait pour le faire avancer, et, endormi, il se laissa porter, Faulk ayant retrouvé sa place sur son épaule.
Ils avaient déjà parcouru une centaine de mètres lorsque l'elfe se stoppa net. Il devait faire disparaître le corps. La famille de Mazaël apprendrait tôt ou tard sa mort et se mettrait à la recherche de l'assassin. Astriol n'avait pas envie d'avoir une famille en deuil et en quête de vengeance à ses trousses. En tout cas, pas maintenant. En rebroussant chemin, il chercha une façon de cacher la trace de son méfait. Le reflet de la lune rieuse dans le lac lui donna la solution. Lorsqu'il s'était baigné, il n'avait pas pied. Personne n'irait chercher le corps d'un elfe dans le plan d'eau.
Il était à présent dans la maison, le corps se trouvait devant lui, la peau pâle, vidé de son sang, les yeux exorbités de stupéfaction, l a bouche ouverte, de surprise.Faulk sauta au sol, se posta à côté de la tête du mort, attrapa ses cheveux et, en regardant Astriol, dit d'une voix qui se voulait grave:
« -Allez, on va l'foutre à la flotte, c'est un elfe pas un nain, on peut pas le mettre en bière! »
Astriol resta estomaqué. Non seulement Faulk avait dit quelque chose d'intelligent avec des mots compliqués pour son cerveau lent, mais en plus, il avait réussi à faire de l'humour...L'elfe pénétra immédiatement dans son esprit et ce qu'il y vit le fit sourire: Faulk avait tenté un rangement sommaire dans ses pensées, idées, souvenirs. Il apprenait vite. Astriol posa son regard sur son petit compagnon qui semblait épuisé.
« -Oh c'est fatiguant de réfléchir m'sieur... »
L'elfe sourit, puis prit le corps sur une épaule, tandis que Faulk remontait sur l'autre. Mary allait s'impatienter, il devait faire vite. Lorsqu'il jeta le cadavre dans l'eau, il entendit les poissons frémir, tiré de leur sommeil, puis il rejoignit Mary. Il fallait y aller, la hutte du sage n'était pas loin, mais s'ils voulaient avoir assez de temps pour poser toutes leurs question, il fallait se dépêcher.
Au bout d'une petite heure de marche, ils arrivèrent devant la hutte d'Eowend l'ancien. L'endroit était vide et silencieux, mais le sol piétiné laissait deviner qu'en plein jours l'endroit grouillait d'aventuriers ou d'érudits en tout genres cherchant désespérément les réponses à leurs questions. Ils se trouvèrent bientôt devant un édifice imposant. La construction semblait extrêmement vieille mais également très solide pour avoir résisté aux années voir aux siècles qu'elle avait traversés. Ce devait être ici que se trouvait le sage. Une grande porte en bois fermait l'accès à la hutte, et il aurait été peu poli de l'ouvrir en pleine nuit, au risque, soit de n'y trouver personne, soit de réveiller les habitants de la hutte. Seulement, Mary ne pouvait rester en plein jours, et Astriol, ne voulant pas l'abandonner, était bien obligé de la suivre, de nuit. Ce dernier s'avança donc jusqu'à la grande porte et y posé son oreille effilée. Une seule respiration à l'intérieur. Accompagnée de bruits de pas. L'elfe frappa deux fois. Les bruits de pas cessèrent. Un coup de plus contre la porte, et les bruits de pas recommencèrent, se rapprochant. Astriol s'éloigna de quelques pas de la porte, juste au moment où vieil elfe vouté poussait cette dernière.
« -Eowend...
-Il me semble que c'est mon nom, effectivement. Qui êtes vous et que faites vous à cette heure ci à frapper à ma porte? »
Le jeune elfe lança un regarde à Mary, qui était restée en retrait. " -Je suis Astriol. Astriol Zenhan. Je viens chercher les réponses aux questions qui me hantent depuis une centaine d'années.
- Il me semble mon garçon, que je t'ai également posé des questions. Tu n'y as pas totalement répondu. - Le vieux sage regarda son interlocuteur dans les yeux, semblant passer son esprit au rayon X.
- La jeune fille qui m'accompagne s'appelle Mary, et...elle a un léger problème avec le soleil, ce qui explique que nous soyons ici de nuit...Lui *il désigna son galopin du doigt* c'est Faulk. Un galopin dont la famille a disparu suite à la mort de son frère. Je promis de le protéger tant que je le pourrai.
-Bien mon garçon. Voilà qui témoigne d'un cœur généreux. Vous avez bien fait de venir de nuit. La plupart des gens qui viennent me voir n'apprécient pas les buveurs de sang, et vous avez eu de la chance de ne pas tomber sur un chasseur de vampire durant votre voyage...Allez rentrez au chaud les jeunes. Si question il y a, je peux peut être avoir une réponse... »
Le vieux sage rentra, avec sur les talons les trois voyageurs. L'intérieur de l'édifice était somptueux. Le sol était recouvert de parquet, et à certains endroit, des trous avait été faits à travers lesquels de grands arbres poussaient. Les murs étaient recouverts de lierre, chèvrefeuille et autre plantes grimpantes, et en plein milieu de l'immense pièce se trouvait un carré de mousse, verte et douce. Un grand chandelier était accroché au plafond, à bonne distance de tout végétal, et il éclairait le moindre recoin de l'endroit. Le sage s'installa en tailleur sur la carré de mousse, et invita les autres à faire de même. Pour Astriol, L'heure de la révélation avait sonné. Il allait enfin savoir...
« -Et bien, je t'écoute...qu'avez vous donc à me demander Monsieur Zenhan...?
- Je veux savoir ce qui est arrivé à ma famille. »
La réponse était maladroite, enfantine, risible. Il avait honte, Mais face à une telle source de savoir, il avait perdu ses moyens. Eowend esquissa un sourire:
« -Crois tu que je connais la vie de chacun de mes frères? Mon enfant, soit raisonnable, je ne suis pas devin, je ne peux savoir que ce dont on me parle ou ce que je vois!
- Je le sais...Mais peut être mon histoire vous rappellera t elle quelques souvenirs. »
Astriol lui raconta tout. Ses premiers souvenirs, ses années d'errances dans sa cité elfique, son aventure avec un nain, la rencontre avec un des fils des meurtriers de ses frères, sa rencontre avec Mary et Faulk. Il omit seulement de raconter l'assassinat de Mazaël. Son récit lui prit plus d'une heure. Ce qui était bien court pour résumer plus d'une centaine d'années de vécu. Mais au fur et à mesure, les yeux du sages ne le regardèrent plus. Ils étaient dirigés vers le sol. Eowend réfléchissait, il semblait savoir quelque chose. Puis lorsque la vie de l'elfe fut résumée, il prit la parole:
« -Oui. J'ai entendu l'histoire du meurtre de ta famille quelques semaines après que cela arrive. Je ne pensais pas te rencontrer un jours... Maeglin [HRP: cf background d'Astri] m'a raconté tout ce qu'il avait vu. Ce fut une bien sombre histoire. Mais recoupée avec ce que j'ai appris par la suite, ton « informateur » ne t'a pas menti. Ton père, Anorian Zenhan, était surnommé « i ogol »... « Le maléfique ». Il me semble qu'il avait un don particulier pour plier les éléments à sa volonté. Mais son cœur, avec l'âge, est devenu sombre. Il a trempé dans des affaires douteuses, et vendait ses services à qui offrirait le plus d'or. Quelqu'un de haut placé, personne n'a jamais su de qui il s'agissait exactement, lui aurait demandé de fabriquer un objet doté d'une puissance maléfique. Sans scrupule, ton père semble s'être exécuté devant la montagne d'or qu'on lui a offert. Cet objet, tu le portes en ce moment même. Cette pierre sur ton brassard est l'œuvre de ton père, et respire d'une aura maléfique. Puis, toujours d'après ce que l'on m'a rapporté, un jours où Anorian était sorti, tu as joué près de l'atelier de ton père, et tu as fait tombé la pierre, qui t'a laissé cette cicatrice qu'il me semble avoir aperçut sur ton épaule. Ta mère, n'était en rien au courant de la vie secrète que menait son mari, lorsqu'elle vit la brulure d'origine maléfique, décida de s'enfuir, avec toi et tes frères. Elle attendit que son époux finisse le brassard, lui vola et s'enfuit, avec tes frères et toi. D'après Maeglin, elle aurait été dénoncée par ton propre père, et mise à mort alors qu'elle essayait de te sauver. Tout ceci n'est peut être pas exact, mais c'est tout ce que l'on m'a rapporté sur le sujet. Ton père, aux dernière nouvelles aurait été vu en Oryenna, du coté du temple noir. C'est tout ce que je sais sur toi mon enfant. Je suis désolé de ne pouvoir t'apporter d'avantage de réponse...Tu peux partir maintenant. »
Astriol restait de marbre, mais ses pensées s'entrechoquaient. De qui était il le fils...Son nom avait été taché. Il devait réparer cette offense faite par son propre père. Il regarda son brassard, son héritage. Il devait le détruire. Mais seul Anorian saurait comment faire. Ils allaient devoir partir pour le territoire des humains, et cela ne l'enchantait guère. Difficile de passer inaperçu au milieu des hommes lorsque l'on était un elfe...Mais ayant Mary à ses côtés, ils seraient obligés de se déplacer de nuit, ce qui limiterait le risque de se faire repérer.
L'elfe se leva, Faulk sur l'épaule. Il tendit la main à sa vampire pour l'aider à se relever. Puis sans un regard pour Eowend, ils partirent. Un long voyage les attendait, et la nuit était bien avancé. D'après les cartes qu'il avait étudiées, ils devaient traverser la forêt du crépuscule, ce qui n'était pas une mince affaire. Mais la détermination d'Astriol n'avait jamais été aussi grande. Il devait trouver son père, et lui faire payer. En passant la porte, une pensée du sage résonna dans son crâne:
*Fais attention à la fille mon garçon...Fais attention à tout le monde.* |
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| Sujet: Re: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Mar 1 Fév 2011 - 17:34 | |
| La hutte du sage n'avait rien de ce que Lena avait pu imaginé. Elle l'avait imaginé chaleureuse, emplie d'une atmosphère doucereuse de la satisfaction des voyageurs ayant eu réponses à leurs diverses questions. Elle n'avait osé penser qu'elle serait en fait aussi froide que la mort, aussi sombre que la nuit. L'atmosphère était lourde et nous ne parlons pas ici d'un poids physique, non, c'était comme si toute la peine des voyageurs s'était déchargée ici. Le vieil homme aussi fit mauvaise impression à Lena. Il avait un air de famille avec ces charlatans que l'on trouve quotidiennement dans les marchés humains. Ils seraient capables de vous faire croire que le lycan qui vient s'assassiner une bergerie entière qui baigne encore dans le sang de ses victimes n'est qu'un innocent petit chien de compagnie. Quelque chose ne tournait pas rond dans cette pièce, Lena le sentait mais se tue. Après tout, Astriol était venu plus que pour connaître son histoire, c'était une question d'identité pour lui-même. Rien n'est plus précieux que de savoir qui l'on est, sans ça, personne ne peut avancer. Lena ne le savait que trop bien.
Astriol conta pendant des minutes interminables le récit de sa propre vie, faisant le tri entre ce qu'il jugeait de bon et de mauvais. Ce que les elfes peuvent être bavards... Pendant ce temps là je jouais avec l'herbe fraîche sur laquelle nous étions assis, une fois lassée, je m'en prenais comme à mon habitude à ce pauvre Faulk qui tremblait de peur en croisant mon regard faussement avide de son sang. Puis je trouvai un jeu aussi amusant que ludique: le sage. Je le dévisageait sans ménagement, cherchant à en apprendre plus sur ses intentions. Son rôle de sage était-il dû à une curiosité mal placée ou était-il finalement bon? La deuxième option se vérifiait de plus en plus improbable. Sous chaque rictus de son visage qui se voulait doux se cachait une avidité flagrante. Ce désir immodéré d'épancher sa soif de savoir. Ce penchant pour le mal crevait les yeux pour le peu qu'on ne soit pas aveuglé par son titre de « sage ». Les années dans ce monde obscures m'ont appris à ne faire confiance en personne, encore moins en des titres donnés à la va-vite par des diplomates séniles et corrompus par un quelconque lingot d'or.
Lorsqu'Astriol mit un point final à la longue histoire de sa vie, c'est le sage qui prit le relais. Décidément, Lena aurait pu mourir d'ennui si le sage ne l'intriguait pas autant. Alors qu'il déballa sa science rapportée d'autres voyageurs un peu trop bavards, Lena perçu dans sa voix un ton confiant et supérieur qui ne lui plaisait guère. Comment Astriol pouvait-il boire ainsi ses paroles comme si ce vieillard était une entité divine détentrice d'une vérité absolue? Il n'avait de sage que le nom, Lena en mettait ses crocs à couper. Elle lançait des regards inquiets vers Astriol qui n'y prêta aucune attention, absorbée par le fastidieux récit de son Histoire. Elle aurait voulu le préserver de cette horrible histoire, le prendre par la main et l'emmener loin de cette hutte malsaine. Mais cette Histoire semblait pourtant vraie. Ce qui le semblait moins, c'était les dernières phrases d'Eowend.
« Ton père, aux dernière nouvelles aurait été vu en Oryenna, du coté du temple noir. C'est tout ce que je sais sur toi mon enfant. Je suis désolé de ne pouvoir t'apporter d'avantage de réponse...Tu peux partir maintenant. »
Le visage d'Astriol resta impassible, impénétrable. Lorsqu'il lui tendit la main, Lena fût bouleversée. Ce contact lui fit ressentir les intentions et la foule de sentiments qui bousculait son âme. Son désir de vengeance, sa tristesse, son appréhension, sa haine grandissante pour son propre géniteur... Lena fût attristé de ne pouvoir l'aider alors que c'était lui qui lui tendait la main. La situation aurait dû être inversée. Une fois sur ses deux pieds, ils quittèrent la hutte. Lena savait bien qu'il avait l'intention de se rendre en Oryenna, près du temple noir, mais elle n'avait pas l'intention de se jeter dans le gueule du loups sans qu'elle eût essayé de l'en dissuader.
Ils marchèrent un long moment dans la foret sans que Lena n'osa lui faire part de ses inquiétudes tant sa gorge restait nouée. Et s'il décidait de faire la route sans elle? S'il décidait de risquer sa propre vie sans qu'elle n'ai pu l'en empêcher? Autant d'appréhension qui lui faisait retarder le moment où elle se mettrait en travers de son chemin. Cette aube-là, ils dormirent dans un petit abri désert où ils se reposèrent toute la journée avant de reprendre leur route le soir venu. Astriol restait fermé dans son silence autant que Lena. Il n'y avait que Faulk qui comme d'habitude n'y comprenait rien.
La lune se dévoila, réveillant Lena et ses compagnons. Il était temps de reprendre la route vers la forêt du crépuscule. Cette idée fit froid dans le dos de Lena qui ne se contint plus, alors qu'Astriol et Faulk avançaient déjà, elle se mit face à lui et le fixa d'un regard menaçant:
« Astriol, tu n'es pas encore tombé si bas dans ta propre haine pour en devenir ainsi aveugle?, Voyant que l'elfe ne semblait pas comprendre elle reprit, J'ai bien examiné le petit jeu du soi-disant sage Eo-machin, il n'a rien de sage, crois-moi. Ses intentions sont malsaines, tu n'as pas senti ce poids de peines peser sur ton coeur quand nous sommes entrés? Je suis prête à parier qu'il se nourrit des souffrances des voyageurs. C'est une curiosité sans compassion qui l'habite, et il t'envoie directement dans la gueule du loup! Crois-tu avoir les idées assez clair pour affronter ton père, un grand adepte de magie noire, dans seulement quelques jours? Je connais cette haine qui voile tout ton être, ne la laisse pas prendre sa place dans ton coeur. Nous ne ferons nous même pas le poids contre la seule force de ton père. Si sa puissance est égale à l'aura maléfique que dégage ton brassard, alors nous n'avons aucune chance. Je ne doute pas de tes capacités, mais tu n'as pas l'expérience suffisante pour prétendre vaincre un homme de cette trempe là! »
Le visage de Lena semblait se décomposer à mesure qu'elle parlait, passant de la colère à l'inquiétude, puis de l'inquiétude à la tristesse. Elle s'était finalement attaché à ce petit être de la Nature, sa sensibilité autant que ses faux-airs de gros dur la touchait. En fait, sans vouloir se l'avouer Lena voyait en lui plus qu'un compagnon de voyage. Elle prit ses mains fines dans les siennes comme pour l'empêcher de partir si vite.
« Tu n'as pas besoin de tuer ton père pour venger ton nom, l'histoire de ta famille n'en serait que d'avantage entachée... Ton identité ne dépend pas de ton père, n'oublie pas qui tu es Astriol, c'est la seule chose qui importe. Quand tu voudras venger ta mère, trouves les bonnes raisons, mais sache que la haine n'en ai pas une, elle n'est jamais une bonne raison. Nous avons le temps Astri, nous avons plus d'années encore à vivre que lui...
Dernière édition par Lena Giorme le Jeu 17 Mar 2011 - 22:42, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Lun 14 Mar 2011 - 1:25 | |
| Aux paroles de la jeune fille, Astriol ne put rester de marbre. Elle avait mit le doigt sur un point que le jeune elfe, dans son désir de vengeance avait oublié. Elle avait raison, comment pouvait il avoir l'arrogance de penser tuer un homme aussi maléfique? La colère n'est jamais une bonne chose, on lui avait appris dès son plus jeune âge,mais il était quand même allé voir le plus ancien et celui qui était censé être le plus sage des siens. Il y avait donc dans la balance d'un coté la parole d'une jeune fille dont il ne connaissait pas le passé, et de l'autre la parole d'un homme qu'il ne connaissait que par les rumeurs. Et Astriol était bien placé pour savoir que les rumeurs n'étaient généralement pas fondées et ne peignaient que très rarement la réalité des choses.
« -Tu as raison sur un point, je ne suis pas assez puissant pour prétendre pouvoir abattre l'homme qui me tient lieu de père. Mais je ne pense pas également qu'Eowend m'ait menti. Dans tout Evanya, les histoires de ses triomphes et de son savoir sans égal font l'unanimité. J'ai déjà attendu près d'un siècle avant d'avoir des réponses, et aujourd'hui, alors que j'obtiens enfin le fruit de plusieurs années de recherche, tu voudrais que je laisse tout tomber pour mener une vie paisible et sans reproche, afin de faire reluire le nom des Zenhan qui a été à maintes reprises souillés de sang? En aucun cas je ne pourrais m'y résoudre, et seule la mort de cet être abjecte pourra mettre fin aux souffrances que j'endure, et aux cauchemars qui peuplent mes nuits. Aussi me faut il suivre mon chemin en quête de vengeance. Je ne te force en aucun cas à me suivre. Tu es arrivée libre, tu repartiras libre. Mais tes paroles m'auront données à réfléchir. Je ne vais pas foncer tête baissée en Oryenna. Il me faut d'abord des bras armés, les bras des hommes qui, comme moi ne passent pas une nuit sans revoir les visages des leurs, assassinés par la faute de mon géniteur. Ils doivent être nombreux, et je ne devrais avoir aucun mal à les retrouver. Je te propose donc, si tu le souhaites, de m'accompagner. Je ne t'oblige à rien, cependant, je serais heureux qui tu acceptes de voyager avec moi »Faulk lui tira l'oreille « -enfin...avec nous. »
Astriol avait envie de lui dire qu'il tenait énormément à elle et qu'il ne voulait pour rien au monde que leurs routes se séparent. Seulement son orgueil l'en empêchait. Faulk prit les devants et sauta au sol, s'approcha de la jeune fille et tira le bas de sa robe tout en essayant d'attraper son regard.
« Bah tu sais, quand il passe dans ma tête, il laisse des images de toi partout alors j'crois qu'il t'aime bien. Moi tu me fais peur, mais c'est pas grave parce que ce qui fait peur, bah ou bout d'un moment ça fait rire. Alors peut être que sous ton aspect assez inquiétant de tueuse sanguinaire t'es une comique. Moi j'aimerais bien parce que j'aime bien rire, après j'suis content et j'aime bien être content parce que ça fait des p'tits trucs bizarre partout dans les joues, comme la fois ou mon frère il m'avait planté deux hameçons dans les joues pour créer une machine à sourire automatique. Ça marchait pas très bien. Alors j'espère que tu aimes pas la pêche et que tu veux pas me faire manger par les poissons hein. Parce qu'en plus j'aime pas le poisson, et mon copain, si tu fais ça, bah il va te taper! »
Et il remonta sur l'épaule de l'elfe qui ne pouvait s'empêcher de sourire après le discours sans queue ni tête de la petite bête. Il disait ce qu'il pensait, et sa sincérité était un des points pour lequel il n'avait pas rechigner à le prendre sous son aile. Astriol jeta un regard à la baronne, qui semblait en pleine réflexion. Ses sourcils froncés surplombaient ses yeux bruns. Les yeux disent souvent ce que l'esprit ressent...C'est une sorte de fenêtre sur les pensés des gens. L'elfe avait toujours eu une fascination pour les yeux ainsi que pour les mains. Ceux-ci sont la preuve de la vie, c'est grâce à eux si l'on sait si une personne est vivante ou non, ce sont eux qui reflètent le monde tel qu'il est...Et les mains...celle de Mary en particulier étaient pâles, mais très bien dessinées, fines, mais ne semblaient pas fragile...Astriol était en train de tomber sous le charme d'un vampire. Pour la première fois depuis plusieurs dizaines d'années, il se sentait bien. Il aurait voulu rester là, à l'orée de la forêt, Faulk sur son épaule, et la baronne en face de lui, si proche...Décidément, il ne voulait pas se résigner à la quitter.
Une chouette vint briser le silence nocturne de son ululement , faisant frémir le galopin, et Astriol rentra dans son esprit pour le rassurer, lui dire qu'il n'avait rien à craindre. Puis il eut cette idée. Celle qui le sauverait peut être d'une solitude certaine...Il n'avait jamais tenté de percer la muraille de l'esprit d'un vampire...Ce serait une première, et il redoutait ce qu'il pouvait se passer. Cette race était connue pour être très puissante, tant au niveau physique que spirituel, aussi devait-il s'attendre à ce que ce ne se passe pas aussi bien qu'avec Faulk. Il projeta donc ses pensées en direction de la jeune fille, et tomba face à un mur d'acier. Une petite brèche pourtant était perceptible. Astriol en profita pour passer difficilement dans le flot de pensées et de souvenir de Mary, sans y faire attention, respectant sa vie privée. La relation qu'on avait par la pensée était extrêmement difficile a expliquer. C'était une relation bien plus intime que n'importe quelle situation physique. Les deux esprits étaient mélangés, ne faisaient qu'un. Mary semblait surprise, cette situation semblait être une première pour elle. L'elfe lui glissa seulement cinq mots :
*reste, je t'en supplie*
En espérant que ces quelques mots parviendraient à la faire changer d'avis, il ressortit de son esprit et l'observa, plongeant ses yeux vairons dans les siens. Astriol Zenhan avait abattu ses dernières cartes, et le vampire ne semblait pas réagir. C'est donc le cœur triste qu'il lui tourna le dos et commença à se diriger vers sa première destination, la citée de l'Aurore. |
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| Sujet: Re: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Mar 15 Mar 2011 - 0:53 | |
| Lorsqu'Astriol confirma son désir de poursuivre dans sa voie mais avec plus de prudence cette fois, Lena sentit soulagement et inquiétude se peindre dans tout son être et en eût la chair de poule. Une grande première pour ce vampire qui ne ressentait d'habitude que peu de sentiments et encore plus rarement mêlés. C'était soit de la colère, soit de la joie, de l'allégresse, mais ce mélange paradoxal la déstabilisa tant qu'elle garda le silence, sa voix restant bloquée par un poids invisible dans le fond de sa gorge.
Faulk tomba à pic – pour une fois - il tirait de toute la force de sa Nature sa robe légère pour tenter de capter son attention. Un effet assuré puisque cela l'agaça tellement qu'il réussi à la tirer de ses songes. Mais le discours qui s'en suivit la toucha contre toute attente, ce qui ne manqua pas de la perturber davantage. De tout son monologue, c'est sa toute première phrase qui l'interpella.
« Bah tu sais, quand il passe dans ma tête, il laisse des images de toi partout alors j'crois qu'il t'aime bien.
A dire vrai, Astriol aussi laissait ses sourires dans un coin de sa tête, et lorsqu'elle s'endormait, c'était eux qui venaient la bercer pour apaiser ses tourments. Elle sentit ses pommettes la réchauffer et baissa les yeux, mal-à-l'aise, pendant que Faulk continuait de parler interminablement. Ces propos la fit rire et elle aurait voulu l'effrayer encore une fois mais celui-ci devait avoir flairé une attaque imminente et s'en été déjà retourné sur l'épaule de son preux chevalier. Un chevalier avec un boule rose et stupide sur l'épaule n'avait pas grand chose de viril il faut avouer, ce n'est pas comme s'il chevauchait un dragon crachant du feu et elle le rendait un peu moins charmant aussi. Mais Lena trouvait au contraire que cette petite boule faisait partie de lui, et presque par conséquent, d'eux. Elle lui trouvait un charme tout particulier, surtout lorsqu'il souriait... Elle se perdit dans la méditation de ce si beau joyau et en arriva même à quelques fantasmes qui n'avaient rien à voir avec l'idée de départ. * Il faudra que je le suive quand il va au lac se laver un soir tiens * Elle jubila à cette chaude pensée et fût coupée par le ululement d'une chouette qu'elle aurait bien dévoré pour la peine de l'avoir coupée alors que dans ses songes, Astriol retirait ses vêtements.
Puis,Lena sentit comme un doux chatouillement la caresser... Elle sursauta et fit un tour sur elle-même, cherchant en vain ce qui l'avait frôlé. Pas âmes qui vivent aux alentours si ce n'est les bêtes nocturnes de la forêt. La caresse était plus intérieure, elle se souvint soudain du pouvoir qu'avaient les elfes. Cette télépathie qu'elle redoutait terriblement. Elle se contracta, cherchant à bâtir un mur entre elle et lui, cherchant son regard de ses yeux affolés. Cependant, elle savait au fond d'elle-même que cet Elfe ne pouvait être mauvais, le chemin sinueux et souple comme un serpent qu'il se frayait dans son être sans la bousculer lui était agréable. Elle lui laissa une chance en gardant une part de vulnérabilité alors que Minaj, hystérique, tentait de l'en empêcher.
Minaj, c'était le nom qu'elle avait donné à cet entité qui l'habitait et ne cessait de croitre en elle depuis quelques temps maintenant de façon de plus en plus inquiétante. Elle l'avait nommé pour la dissocier d'elle-même. Non, Lena n'était pas cet être cruel et dénué d'humanité. Minaj devait mourir. C'était l'une ou l'autre, et pourtant, Lena le savait: L'une ne pouvait vivre sans l'autre. C'est donc ce vampire en elle qui s'opposait à laisser entrer Astriol. Mais la volonté de fer de Lena la fit céder.
*reste, je t'en supplie*
Ces quelques mots résonneraient encore quelques nuits, et pourquoi pas toutes, l'apaisant de son doux son qui pénétrait jusqu'à son centre émotionnel. Ce que les autres appellent le coeur. Ce dont Lena était certaine, ce dont elle était sûre, c'est qu'elle n'avait aucune envie de le quitter, pas maintenant, ni demain. Aussi loin que Lena pouvait se voir dans le temps elle ne s'imaginait pas une seconde faire route sans sa compagnie... Et celle de Faulk. Lorsqu'il plongea son regard vairons dans les siens, elle était comme paralysée de peur par ce sentiment nouveau qui la submergeait et la laissait bête. Ce qui stimula enfin ses muscles, c'est en fait la mine triste qui se dessinait sur le visage d'Astriol lorsqu'il lui tourna le dos. Elle n'avait pas l'intention de lui retenir la main dans un coups de vent qui ferait voleter ses cheveux dans un arrêt sur image fabuleux comme l'entendaient les conteurs d'histoires à l'eau de rose qu'elle avaient entendus dans sa jeunesse. Elle se contenta de balancer :
« De toute façon, sans moi t'es perdu, et non pas que l'idée me déplaise mais je veux être présente lorsque tu te prendras une pâtée mémorable de ton paternel! J'amènerais de quoi manger et on s'fera une douce soirée de grosse marade à te regarder périr hahaha! »
Elle courut doucement dans sa direction pour revenir à sa hauteur et lui adressa un sourire malicieux accompagné d'une frappe amicale dans le dos (qui le bouscula quand même plus que si elle avait été entièrement humaine). Elle décoiffa le pelage de Faulk qui ne tardait déjà pas à se plaindre à Astriol et l'ambiance se détendit.
« J'te quitte plus Astriol, promis! Elle lui prit la main et s'accrocha à son bras, la tête sur son épaule et continua sur le même ton joyeux, Et toi non plus, tu me quitte plus. Par contre si Faulk veut bien se donner la peine de...
Celui-ci lui sautait déjà à la figure, rageur, et Lena éclata d'un rire cristallin. Puis elle reprit, prenant son ton le plus solennel et sa démarche la plus militaire:
« En route pour la Cité de l'Aurore, moussaillons! »
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| Sujet: Re: A la recherche de ses racines (suite1) [PV Mary] Lun 21 Mar 2011 - 4:29 | |
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