Sous le regard de la lune [Terminé]

Invité

Lorsque que le bleu du ciel disparu, il était temps pour les âmes mortes de sortir de leurs cachettes pour animer Ambroisie comme à chaque nuit. Le peuple vampirique s’agitait lorsque la lune veillait sur eux comme s’il ne dormait pas. Aucun repos pour ces hommes et ces femmes immortels. Elisabeth avait entraîné une jeune humaine dans la cité grâce à ses talents de manipulatrice, mais surtout grâce à son côté persuasif. De toute façon, la jeune demoiselle n’aurait eu d’autre choix que de la suivre puisqu’elle l’avait enlevé dans un quartier plutôt sombre où elle s’était aventurée à son grand regret. Que cherchait-elle ici? Peu importe. Elisabeth arriva au Lac des Sacrifices qu’elle appréciait grandement pour sa couleur rouge transparente lui remémorant le sang des nombreuses victimes qui y avaient péries.

Sa victime, une blonde dans la vingtaine qui portait une tignasse bien peignée et dont l’habillement était assez osé, fixait le Lac de façon horrifiée. Cette potiche devait être l’une de ces courtisanes qui traînassait dans les rues. Son visage était plutôt pâle, ses lèvres d’un rouge éclatant et ses yeux d’un vert émeraude.

« Vous êtes une courtisanes, n’est-ce pas? » Demanda Elisabeth doucement pour la rassurer un peu.

L’humaine cessa de fixer le Lac pour se retourner vers Elisabeth tout en la détaillant d’un œil curieux et à la fois effrayé.

« Non. En fait, pas encore. J’allais rejoindre quelqu’un… Je… Peut-être me suis-je perdue. Pourquoi m’avez-vous enlever? » Elle avait parlé d’une voix faible et délicate, pensant que cette dernière pourrait lui indiquer le bon chemin.

Quelle question idiote! Se promener, une fois le soleil tombé, dans une ville que l’on appel Ambroisie en sachant pertinemment l’existence des vampires est carrément suicidaire. Un large sourire étira les lèvres d’Elisabeth alors qu’elle s’approchait de la femme en caressant sa joue droite d’une main.

« La naïveté des humains, je ne la comprendrai jamais. Quel dommage, vous auriez fait une très bonne courtisane. »

Le visage de la blonde se figea lorsqu’elle comprit qu’elle servirait de repas et qu’elle n’était pas tombée sur l’un d’eux qui lui avait promis de grandes choses en échange de ses services de courtisanes. L’humaine tenta de fuir, mais Elisabeth lui attrapa le bras en l’espace d’une seconde et la ramena vers elle.

« S’il vous plait! » S’écria-t-elle. « Je ferai tout ce que vous voulez!! Laissez-moi! »

Évidemment. Les phrases typiques des pauvres humains en détresse. C'était toujours les même parole, toujours les même supplices qu'elle entendait. Et pourtant, Elisa n'avait aucun regret chaque fois. Quoi qu'il en soit, Elisabeth s’apprêtait à faire de cette demoiselle un repas alors qu’elle entendit des pas derrière elle…

Il était encore tôt à Ambroisie, la lune venait à peine de se lever, mais Ciëlanys était déjà pas mal occupé. Bien que son poste de Garde fût une couverture pour son vrai travail, il l'était aussi de temps en temps quand ils avaient besoin d'aide ou quand il n'avait pas de travail. Il faisait partit des chefs, mais préférait quand même effectuer des gardes sur les remparts de la ville. Voir la contrée à ses pieds le faisait réfléchir. En ce moment, il était en route vers la tour de garde Ouest et c'était un des jours où on lui demandait de travailler en plus parce que plusieurs gardes étaient porté absents. Le vampire était quelque peu énervé de ce brusque surplus de travail qui lui tombait sur les bras. Il aurait bien préféré dormir encore un peu ou bien aller voir "sa" courtisane, Nenya, pour qu'elle lui fasse son rapport.

Il marchait d'un pas rapide, on aurait presque dit qu'il glissait sur les pavés de la grande rue. Sa capuche n'était pas rabattu sur sa tête, ce qui lui valait les coups d'œil intrigué des personnes qui ne le connaissait pas et les "Bonjour" hystérique des plusieurs personnes qui connaissaient son nom. Il était sur les nerfs et avait hâte de pouvoir arriver pour savoir ce qu’ils lui voulaient.

Une femme passa à côté de lui et le déplacement d’air fit voleter ses cheveux. Il se retourna et la regarda. Avec elle il y avait une humaine, une prostituée de luxe d’après son habilement. Elle avait l’air d’être manipulé par son accompagnatrice, ce qui intrigua le vampire. Il avait bien envie de la suivre pour voir ce qu’elle en ferait, parce qu’elles se dirigeaient vers la grande porte de la cité.

* Je pourrais bien m’abstenir d’aller travailler aujourd’hui. Ils me feront leur sermon plus tard ou même demain. *

Ciël dévia de sa route et rabattit sa capuche sur sa tête. Il les suivit jusqu’en dehors d’Ambroisie. Elles suivaient le chemin sinueux de la rivière de sang qui menait directement au Lac des sacrifices. Qu’allait-elle bien faire de sa victime au lac ? Elles s’arrêtèrent et la vampire parla à la femme pour la rassurer.

- Vous êtes une courtisane, n’est-ce pas ?

L’humaine paraissait horrifié de la couleur du Lac, car elle ne le quittait pas des yeux et avait des sueurs froides. Finalement, elle se tourna vers la femme qui l’avait emmené ici et l’observa de bas en haut.

- Non. En fait, pas encore. J’allais rejoindre quelqu’un… Je… Peut-être me suis-je perdue. Pourquoi m’avez-vous enlever?

Ciël était à plusieurs mètres de là, adossé à un arbre de telle façon que personne je pouvais le voir, mais il entendait et voyait tout ce qui se déroulait, parfaitement. Il ne put s’empêcher de sourire en entendant la question idiote de la femme.

- La naïveté des humains, je ne la comprendrai jamais. Quel dommage, vous auriez fait une très bonne courtisane.

L’humaine avait probablement compris ce qu’il allait se passer, parce qu’il entendit des bruits de pas dans les feuilles. Elle tentait de s’enfuir, mais aucun humain, et encore moins une femme sans défense, n’était capable de fuir un vampire. Même le plus faible des vampires pouvait tuer ce genre de personne.

- S’il vous plait! S’écria-t-elle. Je ferai tout ce que vous voulez!! Laissez-moi!

Elle allait bientôt en faire son repas et Ciëlanys ne voulait pas la déranger. Cela ne se faisait pas de déranger en plein repas, ce n’était pas poli. D’un autre côté ça lui avait aiguisé l’appétit et il aurait bien aimé goûter ce sang qui sentait la myrtille à plein nez. Il quitta l’arbre sur lequel il était adossé et s’avança vers le Lac des sacrifices. Plus il s’approchait et plus l’odeur de l’humaine lui emplissait le nez. Il respira un bon coup et alla à côté d’elle à vitesse vampirique. Le vampire attrapa son menton et le releva, puis il caressa son cou. Il retira sa main et ouvrit une petite plaie dans son cou. Il passa sa langue sur ses lèvres et se détourna d’elle. Il regardait la vampire, il la détailla de bas en haut.

- Elisabeth Laeken, élevé par Pandore et sœur Aëlyssia Laeken. Enchanté de vous rencontrer Dit-il en replaçant sa capuche qui glissait sur ses cheveux de soie.

Ses yeux bleu-vert perçant était planté dans les siens, mais il n'attendait pas de réaction. Les yeux de la vampire, d'un violet étincelant, ne reflétait aucune sinon la faim. Il avança sa main vers son visage et glissa son ongle aiguisé sur sa peau de perle. Quelques goûtes de sang perlèrent et glissèrent jusqu'à son cou.

- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Un cri strident venait presque de lui crevait les tympans.

- Tu sais ma belle petite humaine, ce n'est pas bien de crier ainsi. Tu trouble le silence de ce merveilleux lieux et tu va réveiller les âmes errantes. Préfères-tu que ce sois elles qui te mangent ?

Avant de dire ça il s'était déplacé et s'était mis derrière elle, puis lui avait le menton avec violence. Il avait susurré ces mots à son oreille. Avec sa main, il orienta la tête de la blonde vers le Lac.

- Tu vois ça ?

Elle hocha la tête en tremblant.

- Ce lac est devenu rouge, si rouge grâce au sang de toutes les victimes qui ont été sacrifiés ici. Tu sais maintenant que tu seras la prochaine à rejoindre ce magnifique rouge. Quel teinte de plus lui donneras-tu ?

Le cou de la blonde saignait encore et il ne put s'empêcher d'y goûter. Il approcha ses lèvres de la blessure et en récupéra quelques gouttes de sang aux myrtilles. Apparemment, c'était trop d'émotion pour la femme, car elle perdit conscience. Il la lâcha près du lac et retourna vers Elisabeth.

- En voila une qui ne nous dérangeras pas avant un moment.

Un loup sortit de la forêt et alla directement vers l'humaine. Il s'assit à côté d'elle, comme pour la surveiller et la protéger. C'était Enraël, le loup de Ciël. Comme ça, si jamais un vampire décidait de venir par ici pour prendre la blonde, il serrait en mesure de protéger le repas de la femme en face de lui.

Invité

Elisabeth ne broncha pas, elle sentait l’odeur d’un vampire s’approcher. Elle n’était pas surprise et savait que l’odeur du sang humain l’avait attiré. Celui-ci s’intéressa d’abord à la petite blonde qui tremblait de terreur à présent. Cette femme savait que son destin était scellé et qu’il n’y avait aucune échappatoire hors mis la mort. Quoi qu’il en soit, le vampire caressa doucement la proie en faisant une légère entaille à son coup, ce qui permit de révéler l’arôme de son sang qui semblait si délicieux. L’homme fini par se retourner vers Elisa, la détaillant de haut en bas…

- Elisabeth Laeken, élevé par Pandore et sœur Aëlyssia Laeken. Enchanté de vous rencontrer Dit-il en replaçant sa capuche qui glissait sur ses cheveux de soie.

Le nom de Pandore la fit sursauter. Il était très rare que quelqu’un connaisse son passé et encore moins le nom de celle qui l’avait élevée. Jamais elle ne prononçait celui-ci, préférant garder le mystère, c’était en quelque sorte un moyen de se protéger. Et sa sœur, Aëlyssia, elle ne l’avait pas revu depuis bien des années… Comment son nom pouvait-il être connu ici, à Ambroisie? Elisabeth l’aurait surement su si elle était de retour! Elisbeth resta de glace, observant les gestes précis de l’homme envers la victime. Celle-ci lâcha un cri strident et agressant, mais la vampire ne bougea pas, observant la réaction du vampire.

- Tu sais ma belle petite humaine, ce n'est pas bien de crier ainsi. Tu trouble le silence de ce merveilleux lieux et tu va réveiller les âmes errantes. Préfères-tu que ce sois elles qui te mangent ?

L’homme la força par la suite à tourner son regard vers le Lac des Sacrifices en lui raconta l’histoire de ce dernier et en précisant qu’elle irait bientôt rejoindre ces âmes mortes. Celle-ci fini par s’évanouir et retomba mollement sur le sol. Quelle faiblesse!

- En voila une qui ne nous dérangeras pas avant un moment.

Elisabeth posa ses yeux violets dans le regard du vampire qui avait finalement lâché la proie alors qu’un loup sortit d’entre les arbres pour venir s’asseoir à côté de l’humaine comme s’il la surveillait. Eli arqua un sourcil, un air interrogateur au visage. Depuis quand les loups étaient au service d’un vampire? Un léger sourire se glissa sur ses lèvres.

« Echantée Ciëlanys Bellianötë. Je me demandais si j’allais vous rencontrer un jour. D’où connaissez-vous le nom de Pandore? Il y a quelques siècles qu’elle ne vit plus ici. »

Évidemment, dans la hiérarchie vampirique, les noms se promènent de bouche à oreille et tous finissent par se connaître sans jamais se rencontrer. Quand l’éternité s’offre à nous et que de longues années nous précèdent, on fini par se faire un nom. Celui-ci vous suivra chaque seconde de votre existence… même si vous disparaissez d’un jour à l’autre. Pandore aurait voulu que son nom soit oublié, mais malheureusement il semblait qu’elle n’avait pas réussit totalement son coup. Elisabeth était entourée de mystères auxquelles elle ne pouvait même pas répondre elle-même. La vampire n’avait cessée de fixer Ciëlanys espérant qu’il puisse répondre à sa question. Peut-être la connaissait-il? Peut-être avait-il des réponses à ses nombreuses questions?

- Echantée Ciëlanys Bellianötë. Je me demandais si j’allais vous rencontrer un jour. D’où connaissez-vous le nom de Pandore? Il y a quelques siècles qu’elle ne vit plus ici.

Apparemment elle le connaissait aussi, ce qui n'était évidement pas rare parmi les vampires. Encore une personne de plus à ajouter à a liste de ses connaissances ? Ou alors une personne à ajouter à ses amis ?

- Vous vous demandiez si vous alliez me rencontrer ?

Il la regarda dans ses yeux. Ses yeux bleu-vert fixant les violets.

- Toutes personnes connaissant mon nom fini inévitablement par me rencontrer ou même juste par me voir.

Dès qu’il entendit le nom de Pandore il se mit à sourire.

- Comment je connais son nom ? Dans mon travail je me dois de tout savoir. De connaître tout le monde et tout ce qu’il se passe en Màvreah. Elle ne vit plus il est vrai, toutes mes condoléances, mais il n’en reste pas moins que je me dois de tout savoir. Je suis les yeux et les oreilles de Màvreah.

Il s’approcha d’elle et glissa un doigt sur sa joue.

- Je connais son nom et son souhait de voir son nom se perdre dans les archives. Alors ne vous inquiétez pas, personne ne le connais excepté moi.

Ciëlanys se retourna et regarda l’humaine. La couleur de ses yeux se teinta de rouge.

- Maintenant les présentations faites. Sinon goûtions à votre proie. Cette conversation m’a ouvert l’appétit, quoi que je n’aime pas particulièrement le sang d’humain.

Il regarda Elisabeth et descendit ses yeux vers son cou. Il sortit sa canine et se mordit la lèvre, laissant perler une goutte qu’il lécha.

- Bien je vous laisse attaquer le morceau.

Le vampire prit sa consœur par les épaules et la poussa doucement vers l’humaine étendu par terre à côté du Lac aux sacrifices. Le loup assis à côté se leva et alla se mettre derrière son maître. Ciël se détacha de la femme et se pencha au dessus de l’humaine. Il la prit par le cou et la leva.

- Tenez, régalez vous. Elle est tout à vous pour l’instant, mais évitez de la tuer tout de suite.

Invité

Elisabeth avait une personnalité froide avec laquelle plusieurs avaient de la difficulté. Son regard vide, son visage inanimé, son corps immobile ne signifiaient pas pour autant qu’elle n’était pas intéressée. Seulement, elle évité de démontrer trop d’attention ou d’être surexcitée comme certains de sa race. Il ne fallait pas le prendre personnel, mais surtout apprendre à la connaître. Avec le temps, elle devenait plus familière et d’une compagnie beaucoup plus agréable, malgré qu’elle n’accorde pas sa confiance à n’importe qui.

Ses prunelles violettes se promenèrent sur l’homme que l’on nommait Ciëlanys, l’un des gardiens renommés de la cité d’Ambroisie. Il avait un regard bleu prenant, un visage pâle accompagné de traits fins relatant sa nature vampirique. Il avait un charme.

- Vous vous demandiez si vous alliez me rencontrer?

« Je ne crois pas que ce soit une surprise, Ciëlanys. Les connaissances sont en partie ce qui fait notre force. Et j'ai toujours un plaisir d'associer des visages aux noms que j'entends.»

Elle ne parlait pas seulement de connaissance de personnes, mais aussi des connaissances générales. Elisabeth avait toujours été piquée par une grande curiosité, ce qui avait fait d’elle une femme attirée vers un certain pouvoir.

- Toutes personnes connaissant mon nom fini inévitablement par me rencontrer ou même juste par me voir.

La vampire hocha la tête affirmativement. Par contre, Elisabeth a la conviction qu’un nom n’est rien sans la personne et bien que la réputation précède souvent les gens, c’est la rencontre qui confirme le tout. Finalement, Ciëlanys s’intéressa à la question qu’elle lui avait posée à propos de Pandore.

- Comment je connais son nom ? Dans mon travail je me dois de tout savoir. De connaître tout le monde et tout ce qu’il se passe en Màvreah. Elle ne vit plus il est vrai, toutes mes condoléances, mais il n’en reste pas moins que je me dois de tout savoir. Je suis les yeux et les oreilles de Màvreah.

Avant d’en rajouté, le vampire s’approcha et glissa un doigt sur sa joue. Elisabeth le fixa droit dans les yeux en réponse à ce geste. Il était rare qu’elle se laisse toucher, même s’il s’agissait d’un signe banal. Pourtant, elle le laissa faire et lui adressa un faible sourire.

- Je connais son nom et son souhait de voir son nom se perdre dans les archives. Alors ne vous inquiétez pas, personne ne le connais excepté moi.

« Laissez tomber les condoléances. Il y a bien longtemps que j’ai passé à autre chose et je n’ai pas eu le moindre regret pour elle. C’était son choix. Si vous connaissez quoi que ce soit d’autre à son sujet, je vous pris de l’emporter dans la tombe. Ce sera mieux pour tous.»

Elisabeth n’était pas sa protectrice, mais elle savait que c’est ce qu’elle aurait voulu. Après tant d’efforts pour se faire oublier, on ne sait pour quelle raison, si elle devait refaire surface à travers les murmures des âmes mortes de Màvreah, tout ce travail serait à l’eau. D’un autre côté, Eli était tentée de lui poser d’autres questions, mais elle se résigna. Toute vérité n’était pas nécessairement bonne à savoir.

- Maintenant les présentations faites. Sinon goûtions à votre proie. Cette conversation m’a ouvert l’appétit, quoi que je n’aime pas particulièrement le sang d’humain.

Ses derniers mots la surpris tout de même. Le sang humain était, pour Elisabeth, le meilleur qui soit. Celui des animaux pas assez rassasiant, celui des elfes n’avait que peu de goût sans parler de celui des nains ou des lycans.

- Bien je vous laisse attaquer le morceau

L’homme déposa ses mains sur les épaules d’Elisabeth en lui faisant bien comprendre qu’il voulait qu’elle s’occupe de sa proie toujours étendue au sol. Il ramassa la victime par le coup et cette dernière ne n’avait d’autre choix que de se réveillée en suffocant.

- Tenez, régalez vous. Elle est tout à vous pour l’instant, mais évitez de la tuer tout de suite.

Son regard se transforma un peu, passant du vide au plus menaçant… La faim s’était emparée d’elle. Elisabeth empoigna la crinière blonde et l’attira d’un coup vers elle, forçant Ciëlanys à lâcher la femme. La vampire enfonça ses crocs dans la chair de son coup, s’abreuvant de ce délectable nectar sucré. Depuis le temps qu’elle s’était privée, sous la demande de Luciano, il fallait bien qu’elle se nourrisse, cela éviterait ses tempéraments agressifs. Eli ne pouvait pas renier sa vraie nature, c’était incontrôlable. Après quelques minutes, elle relâcha son emprise et lécha les quelques gouttelettes de sang qui perlaient sur ses lèvres. Elle tendit la blondinette, qui était à présent presque morte, vers sa nouvelle rencontre.

« À vous l’honneur… Même si ce n’est pas le meilleur repas que vous puissiez avoir, à ce que j’ai cru comprendre. »

Elisa laissa le vampire se nourrir de la même façon qu’elle venait de le faire en l’observant avec insistance. Finalement, le corps inanimé retomba mollement sur le sol, au grand plaisir d’Elisabeth.

« Alors dites-moi, mon cher Ciëlanys, j’ai eu ouïe dire que vous aviez des talents de mercenaires incomparables. Depuis quand pratiquez-vous le métier? »

En fait, la vampire voulait profiter de l’occasion pour qu’il lui parle un peu de lui, tant qu’à faire connaissance. Elisabeth préférait se faire des alliés de taille que des ennemis et cela commencerait par les vampires. Le regard du vampire était accentué par le reflet de la lune dans ses yeux bleus, ce qui lui donnait un air assez hypnotique.

« Vous semblez un homme sûr de vous, n’est-ce pas… »

Ciel assista à la transformation de la vampire. Passant d'une personne aux yeux vides et peu enjoué à un prédateur féroce et tueur. Elisabeth empoigna les cheveux de la blondasse et la tira à elle. Il la lâcha donc pour éviter de se faire arracher le bras. Elle était vraiment devenu violente et il trouvait cela plutôt intéressant. Il esquissa un sourire à faire froid dans le dos et s'éloigna de quelques pas pour laisser champs libre à sa consœur affamé.

Quelques longues et lentes minutes passèrent pour l'humaine, mais tout s'était passé si vite pour Ciëlanys qu'il en aurait presque perdu la notion du temps s'il ne se fiait pas à la lune. Il s'en servait un peu comme d'une horloge. Certains le faisaient déjà avec le soleil apparemment, mais lui, il ne pouvait pas le voir le soleil. Il était ensorcelé, une malédiction pesait sur lui, mais pour rien au monde il ne renierait sa race.

Ils étaient les êtres supérieur que le monde attendait. Le monde, Ephaëlya, attendait d'être contrôlé par eux et leur puissance. Personne ne pouvait les surpasser. Les vampires étaient la meilleure race. Vitesse, force, agilité et excellent guerrier. Mais il s'éloignait. Il se devait de garder les pieds sur Terre et de vivre le moment présent.

Elisabeth se passa la langue sur les lèvres pour enlever toute trace résiduelle de sang et tendit la faible humaine à Ciel, la laissant se balancer dans sa main. Elle était presque morte...Apparemment la vampire avait préféré ne pas écouter ce qu'il avait dit.

- À vous l’honneur… Même si ce n’est pas le meilleur repas que vous puissiez avoir, à ce que j’ai cru comprendre.

- C'est très gentil de me proposer, mais je m'en passerais merci. Mais je ne me passerais pas de la fille. Je la prend donc quand même.

L'assassin attrapa le demi cadavre et le passa sur son épaule. Déjà qu'elle ne pesait presque pas le poids d'une plume avant le repas, maintenant son poids s'était divisé suite à la soudaine disparition de la quasi totalité de son sang.

- Il est vrai que je n'apprécie pas grandement ce genre de sang. Je préfère quelque chose de plus...corsé ?!

Une odeur douceâtre et presque écoeurante s'échappait de la plaie au cou de la femme. Ce petit parfum l'attirant quand même un peu, ça faisait quelques jours qu'il n'avait pas eu le temps d'étancher sa soif à cause du surplus de travail. Il s'autorisa a goûter, rien que goûter du bout des lèvres le sang de la femme. Mais, il n'aurait pas du, car rien que ça aiguisa son appétit. Ciel posa le corps flasque et mou de la femme par terre, un peu plus loin, et se décida à ne plus y toucher jusqu'à son retour à la cité.

- Alors dites-moi, mon cher Ciëlanys, j’ai eu ouïe dire que vous aviez des talents de mercenaires incomparables. Depuis quand pratiquez-vous le métier ?

- Des talents de mercenaires ? Vous devez vous tromper cher dame. Je suis que le Chef des Gardes de la cité d'Ambroisie section Ouest.

La vampire avait essayé de rentre sur un territoire dangereux. Il ne savait pas si elle jouait avec le feu ou si elle était juste inconsciente ce que qu'elle faisait, mais si elle continuait dans cette voie Ciel serait obligé d'utiliser des méthodes plus radicales pour la faire taire...

- Vous semblez un homme sûr de vous, n’est-ce pas…

- Eh bien, je ne doute de pas grand chose...Je me demande même pourquoi je devrais douter. Ce n'est que pour les faibles. Les plus forts s'ont pas de doutes et sont toujours sûr d'eux. Prêts à continuer leur chemin tel qu'ils l'ont décidé. Vous vous avez plus un air blasé. Les yeux éteints, le ton monocorde...Ce n'est pas un reproche. Ne le prenez pas pour mal bien sûr.

Le vampire regarda le lac, la lune et Elisabeth, puis il resta silencieux quelques minutes et se s'accroupi à côté d'Enraël et lui murmura quelques mots à l'oreille. Il souleva le corps inerte de la blonde et le posa en travers du dos du loup, qui partit en trottinant vers la forêt. Ciëlanys se releva et se passa une main dans les cheveux. C'était son tic, ou plutôt, son habitude, car ses cheveux lui tombaient souvent dans le visage ce qui l'empêchait de voir correctement.

- Que diriez vous de faire un petit tour ? Le loup se charge de la fille que vous avez presque tuée, pas d'inquiétude. Alors qu'en dites vous ?

Il lui tendit la main, qu'il prendrait ensuite pour la glisser dans son bras. Il se devait d'agir en gentleman, même en pleine forêt ou n tout cas en pleine nature.

Invité

- C'est très gentil de me proposer, mais je m'en passerais merci. Mais je ne me passerais pas de la fille. Je la prends donc quand même.

Le vampire souleva le cadavre inanimé, le corps combattait encore quelque peu pour sa survie. Ses yeux violets jaugèrent Ciëlanys qui refusait la proie… Pourtant, son sang pur était délectable.

-Il est vrai que je n'apprécie pas grandement ce genre de sang. Je préfère quelque chose de plus...corsé ?!

Le goût d’un vampire ne peut pas se discuter, certes, même si Elisabeh aimait bien ce qui était raffiné et pas encore souillé. Quoi qu’il en soit, Ciëlanys tenta de détourner la question à propos du mercenaire. Apparemment, ce qu’elle avait entendu dire à propos de lui n’était pas fondé. Pourtant, Eli y croyait… Depuis le temps qu’elle côtoyait de vils manipulateurs, des menteurs et des hommes qui avaient tant à cacher, elle savait discerner la vérité à travers le lot de cachoteries. Elisabeth décida de ne pas ramener le sujet. S’il ne voulait pas en parler c’est qu’il avait une très bonne raison, elle préféra donc ne pas raviver la flamme, déjà que son visage en disait long sur son arrière pensée.

- Eh bien, je ne doute de pas grand chose...Je me demande même pourquoi je devrais douter. Ce n'est que pour les faibles. Les plus forts s'ont pas de doutes et sont toujours sûr d'eux. Prêts à continuer leur chemin tel qu'ils l'ont décidé. Vous vous avez plus un air blasé. Les yeux éteints, le ton monocorde...Ce n'est pas un reproche. Ne le prenez pas pour mal bien sûr.

« Le doute est le pire ennemi de l’être immortel, j’appuie vos dires sur le fait qu’il affaibli les gens. » Un petit rire s’échappa alors qu’il avait parlé d’un air blasé. « Vous n’êtes ni le premier ni le dernier à me dire cela. Je préfère garder quelques éclats pour ceux en qui j’ai réellement confiance, et croyez-moi, ils sont bien rare en ce monde. Pour les autres, ils ne méritent pas de voir en moi, du moins jusqu’à preuve du contraire. »

Effectivement, c’était sa manière de se protéger, d’être certaine que personne ne pourrait la manipuler. Autour d’elle, tous le remarquait… Son air froid, son visage inanimé, mais c’était voulu. Elisabeth attira son regard vers le loup qui partait avec le corps de la blondasse. Fallait bien que ça serve à quelqu’un.

- Que diriez vous de faire un petit tour ? Le loup se charge de la fille que vous avez presque tuée, pas d'inquiétude. Alors qu'en dites vous ?

« Ce sera avec plaisir, Ciëlanys, chef des gardes de la cité. Faite-moi donc visiter les endroits que vous préférez ici...»

Elle lui adressa un clin d’œil taquin et accepta son bras… Il y avait fort longtemps qu’elle n’avait pas rencontré quelqu’un avec un tel genre de bonnes manières, mais cela lui plaisait. Depuis que Pandore avait quitté Màvreah, Elisabeth n’avait pas remit les pieds dans le domaine de sa mère qui lui avait été légué. La noblesse et la hiérarchie, tout était si loin!

« Ce sera avec plaisir, Ciëlanys, chef des gardes de la cité. Faite-moi donc visiter les endroits que vous préférez ici...»

Elle prit le bras qu'il lui tendait et ils se mirent en marche. Ciël avait décidé de l'emmener à l'endroit qu'il aimait le plus. C'était l'endroit dans lequel il aimait se réfugier quand il avait trop de chose à faire. C'était un endroit très apaisant et le distrayant quand il en avait besoin.

- Je vais vous emmener dans un lieu très peu fréquenté par les vampires eux-mêmes. Il n'y a pas grand chose à y faire, mais c'est un lieu qui m'aide à m'éclaircir les pensées. Je peux m'y cacher et je suis tranquille.

Ils continuèrent à marcher pendant qu'il parlait. Il descendait tranquillement dans la forêt le long de la rivière de sang. Ils avaient quitté l'endroit à découvert qu'était les rives du lac des Sacrifices. Ce n'est pas qu'il craignait une attaque, juste qu'il n'avait pas trop envie de se faire repérer alors qu'il avait abandonné son travail du jour pour aller se promener dans les terres de Màvreah. Ce n'était pas très responsable pour quelqu'un de son "rang", il en convenait, mais il avait besoin aussi de s'enfuir un peu loin de sa mère et des Gardes.

- Vous y êtes probablement déjà allé, chaque vampire y est allé au moins une fois. Si ce n'est plus, mais comme je le disais précédemment, ils n'y vont pas aussi souvent que moi. J'espère que vous allez l'aimer autant que moi.

Les deux vampires dépassèrent la cité d'Ambroisie et la tour de garde. Ils se rapprochaient doucement du but de leur promenade. Ils passèrent devant un pont et s'enfoncèrent plus profondément dans la forêt. Elle était aussi devenue plus dense, mais Ciëlanys voyait tout aussi bien que s'il était resté au bord du Lac. Ils entrèrent dans le Cimetière des Endormis et il s'arrêta, emportant dans le même mouvent l'arrêt d'Elisabeth aussi. Il contempla le cimetière et fit un grand mouvement du bras.

- Nous y voici arrivé, dit-il en esquissant un sourire.

[HRP : Désolé c'est en retard et pas très long, mais je tenais absolument à te répondre >< On continue au cimetière ?]

Invité

- Je vais vous emmener dans un lieu très peu fréquenté par les vampires eux-mêmes. Il n'y a pas grand chose à y faire, mais c'est un lieu qui m'aide à m'éclaircir les pensées. Je peux m'y cacher et je suis tranquille.

« Peut-être trouverai-je le même plaisir à fréquenter ce lieu. J’aime les endroits calmes et hors des yeux de nos frères. »

- Vous y êtes probablement déjà allé, chaque vampire y est allé au moins une fois. Si ce n'est plus, mais comme je le disais précédemment, ils n'y vont pas aussi souvent que moi. J'espère que vous allez l'aimer autant que moi.

« Je n’en ai pas le moindre doute. »

-Nous y voici arrivé, dit-il en esquissant un sourire.

« Effectivement, je vous le concède, c’est un endroit agréable… J’adore humer ce parfum de la mort. » Souffla-t-elle sadiquement. « Enfin… C’est entre autre le seul endroit qui peut nous accueillir lorsqu’il fait jour, sans pour autant qu’on soit obligé de s’enfermer. »

Là (suite) ---> • Cimetière des Endormis •

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