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| La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé | |
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| Sujet: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mer 17 Aoû 2011 - 23:06 | |
| Je déposais mes vêtements minutieusement au sol et dans un ordre bien précis. En cas d'urgence, je voulais pouvoir sauter sur mes sabres en une fraction de seconde après une métamorphose tout aussi rapide. Mes peaux étaient encore plus tâchées que d'ordinaire, des tâches sombres et difformes recouvraient le cuir déjà imbibé de litres de ce liquide rougeâtre très odorant. En posant délicatement ses tissus, mes mains rouges et poisseuses mirent de l'ordre afin de placer mes sabres sordidement colorés sur le dessus, les pommeaux dans la direction du cadavre chaud dont j'allais me régaler. Nue et sale, j'étirais péniblement mes jambes blessées afin de me redresser gracieusement. Mes cheveux noirs baignaient dans le sang et l'odeur de la mort, sur ma joue, une plaie béante et profonde commençait à se refermer dans un froissement de peau écœurant. J'observais la scène de mes prunelles sombres, quel magnifique massacre. Le corps était étendue dans une marre d'essence de vie obscure, aux parfums métalliques et mielleux; mon repas préféré. Je jetai la tête en arrière en hurlant, un hurlement qui devint un cri bestiale et ravageur, un son grave et rocailleux. Ma fourrure aux couleurs divines frétilla, je baissai les oreilles en hurlant de nouveau pour apprécier ma victoire. Mes pattes s'approchèrent de mon déjeuner avec vivacité mais aucune précipitation, je me délectai visuellement de ce corps fin et élancé, mort et vide de sang. Les cheveux blonds de la victime se peignaient d'un bordeaux-marron, de terre et d'origine elfique, les yeux révulsés et injectés de sang, les vêtements de soie déchirés par mes sabres et la chair tendre en charpie, je m'approchai et plantai mes premiers crocs.
Perdu dans cette immensité vide, j'avais trouvé une petite marre non loin des restes que j'avais laissé, après avoir retrouver ma forme humaine, j'étais venue me nettoyer un peu de tout ce sang, car séché, il était très inconfortable. Dos à la voie principale de la crevasse, je trempai mes doigts dans l'eau claire et fraiche avant d'y glisser mes mollets et de m'asseoir. Je frottai d'abord mes avants bras, mes bras, mes clavicules, mon cou puis mon visage avant d'insister sur la poitrine, le ventre et les cuisses. Les cheveux passaient en dernier et pour aller plus vite, je décidai de plonger la tête sous l'eau. Une prise de risque inutile mais l'endroit semblait désert à des kilomètres.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Jeu 18 Aoû 2011 - 0:42 | |
| Paré pour l’aventure, Artseus entama son périple dans Thaodia. Il venait de passer la frontière d’Evanya il y a quelques jours de cela. La première impression qu’il eut ne fut autre qu’une réaction de recul. Il avait oublié la si nette différence entre les forêts lycanne et les forêts elfiques. A simple vue, une forêt elfe semblait structurée, l’écart entre les arbres permettait de se déplacer aisément et la végétation était d’un vert apaisant. La forêt de Thaodia elle était beaucoup plus torturée, avec une végétation beaucoup plus dense, il serait possible de croire que la nature elle-même serait prête à nous dévorer.
Se déplaçant tant bien que mal dans la forêt, Artseus continua son périple à la recherche de son passé. Il était venu en Thaodia à la recherche d’un passé embrumé. L’amnésie due à un choc lui avait fait oublier ses origines lycans. Il avait fini son éducation chez les elfes et après de nombreuses séances de méditations il avait réussi à recueillir quelques brides de son passé. Il se remémorait justement certaines choses qu’il aimait dans cette forêt étouffante. La fraîcheur du matin, où lorsqu’il était jeune et qu’il courrait à l’orée de la forêt, échappant à la vigilance de son père. Il courrait le plus vite possible, fonçant tête baissée dans la végétation. La sensation de vitesse le rendait si euphorique qu’il ne ressentait pas la douleur sur le coup. Il s’en faisait brûler tout son corps à cause des ronces et des épines d’autres végétaux à foncer dans les buissons. La seule petite sensation qu’il pouvait le soulager était de sentir la rosée caresser ses éraflures encore vives. Ce bref souvenir prit enfin place dans son cœur à sa toute première vision (enfin seconde) de Thaodia. Il comprit qu’ici c’était chez lui.
S’engouffrant dans la forêt il sortit un petit encas, toute cette route lui creusait l’appétit. Il allait entamer son morceau de pain quand il sentit une légère odeur qui lui piqua le nez. Cette odeur, il l’avait déjà sentie auparavant, mais il ne savait plus dans qu’elles circonstances. Intrigué par cette odeur il avançait discrètement, son air de bon aventurier avait laissé place au regard du jeune chasseur de son adolescence. Il ne laissa rien au hasard, ses pas étaient méticuleusement placés, ses gestes ample et fluides, afin de n’émettre aucun son et sa concentration était telle qu’il limitait sa respiration et sa transpiration afin de ne pas être repéré à l’odorat. Artseus était en chasse. Cet état lui rappela instantanément un souvenir. Il se souvint de la première pièce de viande que son père avait ramenée. Le jeune demi elfe était écœuré par le spectacle. Le carmin avec l’odeur insoutenable de la chair fraîchement tuée, lui rappelait une odeur de mort.
Soudain son souffle se coupa net. Il venait de comprendre l’odeur et cette aversion qu’il avait. Un cadavre était proche, il était à moins d’un kilomètre. Il tourna sur lui-même redoutant le pire quand il vit au loin un lagon. Une forme venait de plonger dans l’eau. Alerté et paniqué il courut à vive allure jusqu’à la marre. Sans regarder ce qu’il y avait autour de lui il vit sortir de l’eau une femme aux formes sensuelles, et nue. Complètement abasourdi par l’odeur insoutenable il réussit à poser une question essoufflé et paniqué :
« Vous n’avez rien mademoiselle ?... »
Puis après avoir repris son souffle, le demi elfe regarda sur le côté le cadavre humanoïde à moitié déchiré par des coups de lames et déchiqueté par des morsures. L’hybride ne savait pas ou il était tombé mais en tout il ne s’était pas paré à ce genre de situation. Reculant doucement il observa la femme nue. Dans son regard on pouvait lire une certaine inquiétude …
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Jeu 18 Aoû 2011 - 13:06 | |
| Après une bonne toilette, je décidai enfin de sortir de l'eau. Mon instinct se réveilla en sursaut, discrètement, je serai les poings en jugeant la distance qui me séparait de mes sabres encore tâchés et parfumés de mort. Un soupire arracha ma gorge lorsqu'une voix grave et non rassuré retentit derrière moi.
« Vous n’avez rien mademoiselle ?... »
Je fis mine de sursauter, mais ne me retournais pas, je détestai les hommes. Même si je ne me souvenais plus pourquoi, je les haïssais par dessus tout, eux et leurs manies de protecteurs stupides. En une fraction de seconde, tous les sentiments les plus mauvais et obscures de mon être emplissaient mon âme. Je n'avais plus faim et aucune fatigue à revendre, le plus sage serait peut être de le tuer plus tard, lorsque mon estomac criera de nouveau famine dans ce lieu désert. J'émis un grognement, pour lui intimer de ne pas s'approcher plus avant de me retourner lentement, sans prendre soin de cacher mon corps nu sur lequel perlait de grosses gouttes d'eau. Une main sur la hanche et les cheveux barrant mon visage, je ne regardai pas son visage. Je me contentai d'observer son corps. Il serait un sacré garde mangé.
«J'ai enfin l'estomac plein.»
Ma voix était sèche et haineuse, comme les rares fois où j'ouvrais la bouche pour faire autre chose que planter mes crocs dans la chair fraiche. Je jetai un coup d'oeil en direction du cadavre ensanglanté et dessinai un sourire sur mes lèvres avant de passer ma langue sous mes dents et l'arrêtai machinalement sur ma canine droite. Lentement, je levai le bras et pointai du doigt la tête blonde morte un peu plus loin.
«Tu ferais mieux de lui demander, à lui.»
L'elfe était étendu par terre, même avec ses restes on distinguait un corps musclé. Il n'avait pas été un adversaire facile, il était costaud et malin, mais ma folie avait eu raison de lui. Après tout, comment prévoir quelque chose d'aussi insensé que moi? Mes faits et gestes n'avaient aucun sens, mes paroles non plus et mes besoins meurtriers encore moins. Je daignai enfin levé les yeux sur ce visage.
Ton visage. Ton regard sur notre meute, ton corps nu face à moi, tes lèvres immobiles.
En un éclair je mis mes doigts sur mes tempes, un couinement aigu parcourait ma tête. C'était douloureux, à l'intérieur, comme un poing dans l'estomac et un poignard dans le coeur. Je relevai les yeux en direction de l'inconnu qui semblait fermer petit à petit son minois dans les méandres de la perplexité et de l'inquiétude, je savais qu'il allait parler et j'eus l'image de ses lèvres s'entrouvrant.
Tes lèvres. Mon premier réflexe fut de t'observer un long moment, accroupi devant moi, les sourcils froncés, les cheveux en bataille alors que tu te perdais dans tes idées. Soudain, tes pupilles se sont dressées vers moi, sans un sourire, tes lèvres se sont entre-ouverte pour articuler sèchement.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Jeu 18 Aoû 2011 - 16:14 | |
| Artseus observa la scène, un corps mutilé étendu sur la rive de la mare, et dans cette étendue d’eau une femme nue qui avait encore quelques tâches de sang sur son corps. Observant son corps, ruisselant d’eau, ne se cachant pas qui plus est, l’homme ne put s’empêcher d’avoir une pensée décalé vis-à-vis de la situation … Il était un homme, même si il cachait ses sentiments, son visage ne pouvait empêcher d’afficher une certaine admiration. Heureusement que le demi elfe n’était pas du genre à se laisser amadouer facilement. Après toutes ces émotions ressenties il reprit son souffle calmement. Il s’écarta de la jeune femme, il prit une certaine distance. De plus aux paroles de la femme Artseus se méfia d'autant plus. Il n'avait pas eu conscience que ce genre d'acte existait encore. Comment pouvait on en arriver à ce point ? Qu'elle folie pouvait faire perdre la raison ? La souffrance qu'elle ressentait ... C'était la seule raison possible qui justifierait un acte de la sorte.
Il ferma les yeux l’espace d’un instant. Songeant à ce qu’il avait vécu et enduré chez les elfes il réussit à reprendre le contrôle de ses sens. Grâce à ce contrôle il put calmer son rythme cardiaque qui l’empêchait de réfléchir au mieux dans cette situation, son souffle régulé lui permettrait de parler clairement et de ne pas faillir dans le contrôle de la situation. L’homme ouvrit les yeux, ils étaient à présent d’un noir profond. Artseus avait analysé la situation. Il était clair que cette femme avait tué, et peut être mangé cet homme, un elfe qui plus est. La carrure et les habits de l’homme indiquaient que cette femme savait se battre et qu’elle était dangereuse. Mais à la différence des autres, Artseus agit d’une façon qui lui était propre. D’une voix beaucoup plus grave, posé, avec une légère tension il ajouta à ces mots …
« Je ne suis pas ici pour juger vos actes et faire ma justice. »
Il sentit qu’à ces mots la femme ressentait une douleur. Elle semblait se recroqueviller sur elle-même. Etait ce un sentiment de culpabilité qui la torturait ? L’hybride ne chercha pas à la consoler ni même à lui ouvrit son cœur afin de la soulager. Il avança doucement vers son confrère mort. Sur le passage il écarta discrètement les habits et les lames de la louve. Cet acte n’avait pas pour but de d’anticiper une attaque ou d’empêcher la louve de se défendre. Elle pouvait lire sur son visage une absence d’agressivité. Artseus n’était pas amateur des combats dénué de raisons. La vengeance était à ses yeux un prétexte pour certains ; afin d’expier leur rage et leur frustration à un monde qui ne souhaitait pas les reconnaître comme le voudrait …
Il s’approcha du cadavre. Artseus avait été confronté à des situations bien pires que celles là, mais à la vue d’un elfe mort il ne put cacher sa tristesse. Il posa son sac à dos à côté du cadavre, puis il retira sa cape. Baissant les yeux il déposa sa cape sur le cadavre encore sanguinolent. Le sang se diffusait doucement sur la cape, Artseus décida alors de rendre hommage à cet homme. Il pria pour le salut de son âme. Il émit une prière elfique, sa voix devint presque intangible à l’oreille humaine. Cette sensation ressemblait presque à un murmure, semblable aussi à un cours d’eau ses paroles étaient fluides et douces à entendre. Le demi elfe se retourna vers la femme et conclue.
« Vous deviez avoir une bonne raison d’agir ainsi, aussi profonde soit elle. Cette raison est à vous seule mais réaliser un acte aussi atroce ne vous rassasiera jamais. C’est en vous confiant ou en essayant de comprendre pourquoi vous agissez ainsi que votre âme trouvera la paix intérieure. J’espère que votre destin vous mènera vers la voix du salut et que vous trouverez la réelle cause de tout ceci … »
Artseus reprit calmement son sac et il commença à partir silencieusement. La femme n’avait pas vu que le demi elfe avec écarter ses affaires d’une distance suffisante. Cette distance lui laisserait le temps de réagir à toute situation … L’homme malgré son air posé restait vigilant. |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Jeu 18 Aoû 2011 - 18:11 | |
| « Je ne suis pas ici pour juger vos actes et faire ma justice. »
Heureusement pour moi, sa voix n'avait pas tout à fait la même intonation que l'homme qui hantait ma folie. Je le vis avancé, d'un pas assuré et lasse de dégout vers mon repas. Je grognai. C'était ma proie, de quel droit il l'approchait de cette manière? Les traits de son visage changèrent du tout au tout lorsqu'il vit le cadavre de près, ce qui m'arracha un rire aussi sadique que fou. Quel geste stupide que de couvrir un mort à moitié dévorer par mes crocs. L'inconnu était de dos, de cette façon le sifflement présent dans mon crâne disparu. Je pouvais me redresser à nouveau. Ma seule chance de faire taire ces images était de le descendre maintenant. A pas de loup, je m'approchai, mes orteils frôlant la terre humide de sang avant de se poser délicatement dessus. Mes genoux se croisaient l'un après l'autre, le dos légèrement vouté par le poids du silence. Je n'avais fait que quelques pas quand il se retourna et ce sifflement reprit, me courbant à nouveau. La tête entre les mains, je poussais un hurlement de rage et d'impuissance.
« Vous deviez avoir une bonne raison d’agir ainsi, aussi profonde soit elle. Cette raison est à vous seule mais réaliser un acte aussi atroce ne vous rassasiera jamais. C’est en vous confiant ou en essayant de comprendre pourquoi vous agissez ainsi que votre âme trouvera la paix intérieure. J’espère que votre destin vous mènera vers la voix du salut et que vous trouverez la réelle cause de tout ceci … »
Qu'il se taise. C'était tout ce que je demandais. Que sa voix d'or cesse de flotter dans l'air nauséabonde que j'avais créé, que ses cordes vocales arrêtent de vibrer de cette manière. Ça faisait mal, bien trop mal. Un désir de meurtre monta en moi mais j'étais incapable de bouger, prise par la souffrance d'une âme trop longtemps silencieuse et torturée. Tant que ses pupilles étaient sur moi, les images ne cesseraient pas. Au bout de longues minutes de souffrances, il se tourna enfin, le sac sur les épaules, la démarche paisible. Je me redressai et voulu attraper un de mes sabres, je me rendis alors compte que la distance n'était pas la même, ils étaient qu'à peine déplacés mais cela suffisait à me handicaper le temps qu'il me porte un coup sévère, voir fatal. Un nouveau plan se montait dans ma tête, je savais quoi faire. En un craquement d'os écœurant, je me métamorphosai, la fourrure encore tâchée, je me lançai à pleine allure à droite de cet homme, en direction de la parois dure et fissurée. Je sautai suffisamment haut pour que mes pattes arrières me propulsent devant lui une fraction de seconde, le frôlant à peine. Juste de quoi le déconcentrer deux petites secondes afin de galoper pour me transformer à nouveau vers mes sabres et les saisir fermement. Avec un sourire ravageur et sanguinaire, j'en lançai dans sa direction, à moitié convaincu qu'il l'éviterait sans peine. Toujours nue, un seul sabre en main, je dégageai mes cheveux noirs et entremêlés de mes lèvres.
«La pitié, la tristesse, la souffrance... Qu'est ce que ca t'apporte au fond, à par la plus grande et stupide des faiblesses?! »
Ce n'était pas une question car je n'allais pas lui laisser le temps de répondre. D'une voix encore plus ferme et dénuée de sentiments, je poursuivais.
«Tu crois que parce que tu masques tes sentiments, ils ne se sentent pas? »
je s'approchai, en marchant, sans agressivité visible, ma lame pointée vers la terre et non mon adversaire. Durant un cours laps de temps, j'humais l'air pour décrypter son odeur et donc, sa race. C'était un atout de savoir ce qu'il était pour le combattre.
«Tu es différent... »
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Jeu 18 Aoû 2011 - 22:01 | |
| Artseus s’était éloigné de la scène. Il avait rendu hommage à l’homme sauvagement tué, et il avait respecté un tant soit peu la femme qui l’avait tué. Maintenant il pouvait partir le cœur tranquille. Prévisible sont parfois les évènements, difficile il est par contre de prévoir la suite de ceux et impossible est de connaître la fin. Le demi elfe avait toujours une longueur d’avance dans n’importe qu’elle situation, les indices, les réactions, les sentiments, tout ce qu’il lui permettait de prévoir les situations compliqués était gérer par son inconscient. A partir du moment où la pression est palpable il sait comment agir, si il est face à des meurtriers il abat son sabre selon sa propre justice, l’homme a toujours su agir de façon impartiale.
Aujourd’hui, il a hésité. Cela n’est pas la première fois que ses sentiments prennent le dessus, dans le peu de situations il s’est avéré qu’elles se sont toutes finies par un sentiment de colère. Artseus la combat tous les jours. C’est cette colère qui a entaché sa réputation auprès de certains elfes patriotes. Son comportement pouvait être imprévisible lorsqu’il était soumis à ce sentiment pour la simple et bonne raison qu’il laissait libre ses émotions même les pires d’entre elles. Au moment où il fit le choix de laisser en vie cette femme, il douta. Meurtrière il devait soit la tué pour mettre fin à sa folie, soit l’aider à retrouver la raison.
Artseus comprit pourquoi il doutait. Il était en train de se voiler la face, il devait l’aider d’une manière ou d’une autre mais pas l’abandonner. Après cette réflexion il comprit que la femme n’allait pas le laisser partir aussi facilement. Au fond de lui-même il était soulagé, c’était un signe du destin, et il n’allait pas le laisser passer. Il écouta dos à elle ses paroles. Elle avait une voix dure et ferme pour une femme aussi belle. Son ton blessa Artseus. Lui qui avait pour habitude de ne rien révéler sur ses sentiments, il venait d’être percer à jour. La demoiselle venait de perdre un point. Il ne fallait jamais parler de ce genre de choses à l’hybride. Les sentiments étaient sa faiblesse ? Il le savait déjà et ce n’est pas une femme qui allait lui apprendre à vivre. La colère refit légèrement surface. Elle s’estompa aux mots suivants.
«Tu es différent... »
Sur le coup il ne comprit pas pourquoi elle disait cela. Différent des autres hommes qui l’avaient abordée ? Peut être était il différent d’une autre personne qu’elle avait connue … Artseus ne s’étendit pas sur le sujet, il s’arrêta. Silencieux, il regardait l’horizon. Il entama la conversation de nouveau avec une voix calme et posée.
« Différent sans doute que je le suis car nous sommes tous uniques. Par contre il est possible que je ressemble à certaines personnes que vous ayez connues de par mon physique, par façon d’être et ma façon de penser. Mais n’ayez crainte je ne vous veux aucun mal. Simplement sachez que si je vous revois agir ainsi, je ne serai pas aussi clément. Je vous laisse une chance de retrouver la raison … Si je peux vous permettre de la retrouver n’hésitez pas »
Puis l’homme se retourna plongeant son regard dans le sien. Ses yeux noirs, son visage, son allure ; Artseus ne laissait rien au hasard. L’homme était étrangement calme, voir même trop calme. Il ne laissait rien paraître, tel comme un mur de glace, froid et distant, l’homme paraissait imprévisible. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Sam 20 Aoû 2011 - 16:49 | |
| Droite comme un piquet, les cheveux chatouillant désagréablement mon visage clos, je l'observais de mes iris noires. Il était grand, très grand avec une ossature monstrueuse et des muscles qui semblaient d'aciers. Il était rare de voir une telle force de la nature en Thaodia. Il ne pouvait pas passé inaperçu à travers cette terre morte et morne. Il parut perplexe à ma remarque mais je me moquais pas mal de ce que les gens pensaient en m'entendant. Le minois éteint par l'absence d'émotions, je penchai légèrement la tête en le fixant.
« Différent sans doute que je le suis car nous sommes tous uniques. Par contre il est possible que je ressemble à certaines personnes que vous ayez connues de par mon physique, par façon d’être et ma façon de penser. Mais n’ayez crainte je ne vous veux aucun mal. Simplement sachez que si je vous revois agir ainsi, je ne serai pas aussi clément. Je vous laisse une chance de retrouver la raison … Si je peux vous permettre de la retrouver n’hésitez pas .»
Un rire nerveux chatouilla ma gorge, secouant mon corps de spasmes joyeux. Il n'avait visiblement pas encore totalement cerné le personnage. En tenue d'Eve, je pointais mon sabre dans sa direction, comme un enfant pointerait du doigt une pomme à cueillir.
« Tous uniques... Détrompes toi. Nous sommes tous les mêmes. »
Je penchai à nouveau la tête, donnant à ma posture féline et menaçante, une touche de douceur et de curiosité. Il s'était de nouveau mis face à moi, et je luttais contre ses images assaillant mes paupières fatiguées. Un homme aux cheveux longs et sombre avec des yeux tout aussi noirs, grand, lui aussi, musclé, mais souvent nu. Surement un lycan, mais qui? Avant qu'il est le temps d'ouvrir la bouche, je repris ma phrase avec le même ton détaché, ferme et dénué de sentiments. J'étais en fait une machine, et non un lycan.
« Ta différence vient de tes origines. Tu es blafard et tu as les oreilles pointues, tu es bien trop grand et musclé pour n'être qu'un homme. »
Je baissai enfin mon sabre et plantai la pointe tranchante dans la terre sableuse. Mon regard évitait maintenant le sien. Il lui ressemblait tant, même si aucun sourire n'avait barré le visage de mon occupant, je le voyais déjà à travers ses images. Je me mis à imaginer un visage si distant et neutre parmi la joie.
Son sourire était tellement beau. Tu te mis à rire, de bon coeur avec ces jolis souvenirs qui avaient quitté ma mémoire depuis longtemps. Mes yeux émerveillés se perdaient sur ton sourire si joliment dessiné encadré par tes lèvres pulpeuses, tes joues rouges de chaleur, tes yeux brillant de joie. Puis, ton visage s'assombrit, pour laisser place à une mine morne et mélancolique.
Grossière et méprisable erreur. J'aurais du m'en douter. La main déjà sur ma tempe, je crispais la mâchoire, arrachant à mes dents quelques crissements affreux. J'émettais un nouvel hurlement de rage face à une situation où j'étais totalement impuissante. Je me sentais désarmée, perdue dans une immensité inconnu et périlleuse. Malgré mes balades solitaires, je ne connaissais pas ce sentiment oppressant à la poitrine, ou du moins je ne m'en souvenais pas. Je ne me souvenais de rien à par cet homme, géant comme celui qui se dressait devant moi, musclé comme un ogre pareillement à cet inconnu. La tête basse, je ne parlai plus, les envies de meurtres prenaient ma matière grise pour la broyer dans ma tendre folie.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Sam 20 Aoû 2011 - 18:53 | |
| Artseus toujours face à cette femme nue resta de marbre. Il y avait une certaine distance entre elle et lui, que cela soit en terme de pas au sol, qu’en terme d’idéaux. Malgré son agressivité présente l’homme n’arrivait pas à partir. Il ne pouvait pas la laisser là seule dans cette forêt. Pourtant elle avait tué quelqu’un d’une façon horrible, elle l’avait presque agressé. Alors pourquoi ? Déjà il y avait cette nudité qui le gênait un temps soit peu. Il avait déjà eu affaire à des femmes. Des voleuses à la tire ou des monstres bodybuildés avec des implants mammaires qui prouvait bien que ces choses étaient des femmes. (Cette histoire, le demi elfe ne préfère pas s’en souvenir.) Rien n’était comparable donc à cette situation. Cette jeune femme nue était une beauté troublante, la nudité n’avait d’ailleurs pas la moindre gêne. Peut être était ce une tactique pour dérouter Artseus. Sur le coup il n’agit pas.
Puis la femme ajouta qu’on était tous identiques ; et conclue par le fait que son physique lui semblait différent des autres. Il comprit alors ces phrases précédentes. Même au son de la deuxième phrase le son de sa voix avait changé. Puis après quelques minutes l’hybride ajouta.
« Vous avez raison sur ce point, nous sommes tous pareils, à notre naissance. Que ce soit vampires, lycans, elfes, nains, humains. Mais dès la seconde où nous sortons du corps de notre mère et que nous sommes confrontés au monde autour de nous, nous devenons tous différents. Je ne pourrai jamais être comme vous Lycanne, pour agir ainsi, pour souffrir de la sorte, quelques chose a du vous traumatiser et bouleverser votre vie. Je peux le ressentir, mais je ne peux pas comprendre à votre place ni même endurer pour vous. La seule chose que je peux faire c’est vous délivrer. Et ce n’est certainement pas en vous confrontant à la mort que vous pourrez vous libérer. Le destin est parfois bien cruel … »
Puis après qu’il eut dit son discours la jeune femme se tordit de douleurs. Sa tête lui faisait horriblement souffrir. Artseus avait de la peine pour elle. Il comprit que la gêne qu’elle ressentait venait de son cerveau. L’homme ne savait pas quoi faire dans une telle situation. Il eut peut être une idée, aussi saugrenue soit elle. Il décida alors de la mettre en pratique pour calmer la jeune femme. Il posa son sac de nouveaux. Puis en guise de non agression il planta son épée dans le sol, avec son fourreau. Il sortit quelque chose de son sac. La femme ne put voir ce que c’était. Puis il se mit derrière elle. Sans un mot il ferma les yeux. Il inspira profondément …
« Ayez confiance … »
Puis en un éclair l’action se produisit. La femme ne comprit rien de ce qui venait de se produire. Elle eut juste de vagues sensations. Elle ressentit que l’homme avait touché la femme à deux points de la colonne vertébrale, puis à la nuque sur ces deux extrémités. Artseus avait beaucoup appris chez les elfes. L’anatomie faisait parti de ses talents. Touché les liaisons nerveuses en un certain point afin de calmer la douleur était fréquent chez les elfes. Avec un esprit aussi vif que le leur il était parfois nécessaire d’agir ainsi, surtout si l’elfe n’avait pas dormi depuis plusieurs jours voir semaines. La jeune femme sentit sa douleur décroître. Elle n’avait pas disparue, elle était juste atténuée. Un léger mal de tête restait, mais au moins elle n’était plus contrainte à la douleur et elle pouvait parler, et regarder Artseus sans mal, voire même l’agresser sans soucis. Le demi elfe ajouta :
« C’est un avantage que vous soyez dénudé ainsi, je n’aurai pas pu intervenir dans le cas contraire. Si vous voulez éviter ce genre de situations, je vous conseille de vous reposer plus souvent. Si vous permettez je vous conseille de vous rhabillez, vous allez attraper froid voir même pire … Je vous attends ici. »
L’homme n’avait pas de craintes vis-à-vis de la femme. Il se doutait qu’elle pourrait agir contre lui cette fois il le cachait parfaitement. Il savait qu’il y est une chance qu’elle l’attaque ouvertement. Il ne fallait pas oublier qu’elle avait tué un homme et l’avait mutilé sauvagement. L’homme lui tourna le dos en guise de respect, même si il l’avait vu toute nue, il lui laissait son intimité.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Dim 21 Aoû 2011 - 18:24 | |
| Pliée sous la douleur, je grinçai des dents. Petit à petit, mon corps nu se brisait sous le poids de la douleur.
« Vous avez raison sur ce point, nous sommes tous pareils, à notre naissance. Que ce soit vampires, lycans, elfes, nains, humains. Mais dès la seconde où nous sortons du corps de notre mère et que nous sommes confrontés au monde autour de nous, nous devenons tous différents. Je ne pourrai jamais être comme vous Lycanne, pour agir ainsi, pour souffrir de la sorte, quelques chose a du vous traumatiser et bouleverser votre vie. Je peux le ressentir, mais je ne peux pas comprendre à votre place ni même endurer pour vous. La seule chose que je peux faire c’est vous délivrer. Et ce n’est certainement pas en vous confrontant à la mort que vous pourrez vous libérer. Le destin est parfois bien cruel … »
Sa voix paraissait lointaine et creuse. Elle parvenait à mes oreilles couverte de crinières noires, mais pas à mon cerveau pour qu'il analyse. Je suppliai les déesses de lui faire tourner le dos. Les larmes montaient maintenant, je ne savais pas s'il s'agissait de douleur physique à cause de ces sifflements, ou de ce trou béant dans ma poitrine. Je le senti s'approcher, avec méfiance mais sans peur. Dans quelques secondes il serait près de moi, une chance pour que je lui tranche la gorge mais malgré mon envie, la douleur était telle que mon corps tout en entier se contorsionnait sous son charme macabre. Un bruit tinta le sol, il devait avoir posé son sac à quelques pas de là, un sifflement aigu suivi, je savais qu'il avait lui aussi planté son épée dans la terre.
Je tentai désespérément d'évacuer cette peine, ma main se resserra autours du pommeau de mon sabre. Je pouvais sentir les bandes de cuirs se froisser sous ma peau de sang séché, le vent caressait silencieusement les grains de cette terre poussiéreuse pour les faire avancer et frôler mes chevilles. Un liquide chaud glissait le long de mes joues à présent, pour s'écraser silencieusement sur ma poitrine, arrachant quelques douloureux soubresauts à ma cage thoracique que j'éteignais à coup de toux sèche, déchirant ma gorge. Je couinais. Il ne pouvait pas l'entendre mais je couinais à la façon de tout ceux que j'avais dévorer sauvagement.
« Ayez confiance … »
Je n'avais de toute manière pas le choix. Je ne pouvais pas bouger. Je sentis deux points de pression qui m'arrachèrent un sursaut de bien être. Peu à peu la douleur s'estompait, elle était encore là et trop forte pour que je bouge.
« C’est un avantage que vous soyez dénudé ainsi, je n’aurai pas pu intervenir dans le cas contraire. Si vous voulez éviter ce genre de situations, je vous conseille de vous reposer plus souvent. Si vous permettez je vous conseille de vous rhabillez, vous allez attraper froid voir même pire … Je vous attends ici. »
La douleur était presque dissipée, je me relevai et me retournai brusquement, un bras fouettant sauvagement l'air pour atterrir sur la joue de mon adversaire dans un éclat de rage. Je senti mes ongles lui arracher la peau furieusement. Mes prunelles noires se fixèrent de nouveau sur son visage et je stoppai mon sabre tenue dans mon autre main à quelques centimètres de lui. J'aurais pu gravement le blesser, si je l'avais voulu. Mais quelques choses m'en avait empêcher. Je ne pourrais dire quoi, car à cet instant ma folie était plus présente que jamais. Je grognai en jetant mon sabre à terre et parti en direction des quelques vêtements qui jonchaient le sol. Lentement, j'enfilais mon haut de peau tâchée avant de glisser les bretelles sur mes épaules pâle, quelques secondes plus tard, un tissus épais et relié de plusieurs morceau de cuir remontait le long de mes cuisses pour finir par s'attacher grâce à des lanières. Enfin rhabillée, je me retournai, un débardeur en H dévoilant ma poitrine et mon ventre, une jupe longue tenue pas sur simple sangle noir et large, découvrant l'intégralité de mes jambes. Sans un mot je récupérai mon premier sabre, non loin de lui avant de tituber pour chercher le deuxième. Je les glissai dans mon dos en caressant le paysages des yeux, à la recherche des mes bottes.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Dim 21 Aoû 2011 - 21:22 | |
| L’homme respectait la femme. Mais celle-ci n’était pas du même avis. La femme se releva devant lui et elle le gifla d’une force qui surprit même le demi elfe. Cette frappe était douloureuse car la lycanne eut l’agréable attention de planter ses ongles dans la joue de sa victime. L’hybride put ressentir soigneusement chacun des ongles enfoncés et aussi sentir le mouvement délicat de la chair tiraillée. Silencieux il ne décrocha pas un mot. Les poings de l’homme étaient fermement serrés. Sans qu’il ait eu le temps de réagir, elle pointa son sabre à quelques centimètres de son visage, elle le défiait. Artseus n’émit aucun son, il ne fit aucun mouvement, il était focalisé sur cette douleur. Ensuite la lycanne partit se rhabiller.
Le demi elfe ressentit de nouveau la colère monté en lui. Son calme n’était qu’une façade, en son fort intérieur bouillait une bête qu’il n’avait pas calmé depuis la vision du cadavre. La seule qui pouvait le calmer réellement était une séance de méditation ou un violent combat où il pouvait se laisser aller. La lycanne l’avait frustré, lui qui se dévouait pour l’empêcher de sombrer dans la folie, venait de se faire repousser. Malgré le fait qu’il arrivait à distinguer certaines nuances dans son comportement il ne comprenait pas ses réactions. Elle était de nature impulsive, un caractère difficile à gérer. L’espace d’une seconde l’homme hésita de nouveau. Son fort intérieur le conseillait de partir de tout laisser tomber. Il ne recueillerait que des ennuis avec cette femme. Mais une autre partie de lui, bien plus enfoncé en son cœur lui disait d’insister.
Il ferma les yeux. L’espace d’un instant il fit une pause. Il se rappela tout ce qui avait été dit ainsi que toutes les situations. Puis il laissa son regard s’ouvrir. Cette femme dégageait une telle solitude. Artseus ne pouvait pas revenir sur sa décision, cela allait contre ses principes et il avait mis de côté son orgueil elfique pour cette femme. Donc il était impossible de la laisser partir ainsi. Fermement décidé à l’aider, même si elle refuserait sur le coup, il allait tenter le tout pour le tout, sonder son regard afin de comprendre un peu plus la situation. Si il réussissait à lui rendre une partie de sa raison alors cette femme retrouverait la conscience de ces actes et n’agirait plus de façon irresponsable.
Discrètement l’homme se rapprocha de la femme. A pas de velours il réussit à atteindre une distance de quelques mètres. Lorsque la femme semblait chercher quelque chose Artseus lui attrapa fermement la main. Il la tira vers elle, afin qu’elle tourne sur elle-même. Il plongea son regard dans le sien. Son regard profond semblait n’avoir aucune limite. Comme ci la terre venait de s’arrêter les deux protagonistes venait d’échanger quelque chose qu’eux même ne pouvait comprendre. Un silence de plomb s’était abattu sur la forêt. Le regard ne dura quelque secondes, mais aux yeux de la lycanne et du demi elfe et aux yeux du monde il dura une éternité. Le regard d'Artseus se transforma sous les yeux de la femme. Le noir tellement profond s'estompa petit à petit, comme l'aurore au petit matin, elle put apercevoir une lueur apparaître. Tel un petit soleil la lumière se rependit, chassant l'ombre,l'ensemble des ses pupilles devint d'une couleur dorée. Son regard était apaisant presque envoûtant. L'homme essaya de sonder l'esprit de la lycanne, mais quelque chose d'autre se produisit à son insu, elle put faire de même. Etant empathique, l'homme pouvait partager les sentiments des autres mais partager les siens aussi. Cet échange eut un effet sur cette femme comme pour Artseus. Tout en maintenant ce regard il ajouta :
« Je veux vous aider, que vous le vouliez ou non, je le dois ; Pour vous, pour moi et pour ce monde. Libre est ton choix pour la méthode. Soit je t’aide et tu l’acceptes, soit je t’y force. »
Le demi elfe eut un vertige. Le regard échangé l’avait étrangement fatigué. Cet échange avait eu un impact, l’hybride avait tenté de lire son regard, mais semble t’il une barrière l’en avait empêché. Sans doute que l’esprit de lycanne était assez fort pour repousser une intrusion. Mais si cette barrière était si forte, alors cela ne voulait qu’une chose. Que le traumatisme de cette femme était profondément ancré en elle et qu’il serait dur pour elle d’en parler. Artseus n’allait pas baisser les bras. Ce n’était pas dans son tempérament de laisser une barrière l’arrêter. Son vertige lui fit perdre l’équilibre. Il lâcha la main de la femme et tomba sur les fesses. Après un instant si intense, le final semblait si ridicule. Artseus ne put s’empêcher de rire comme une fois n’est pas coutume à plein poumons. Il était ridicule à un tel point qu’il ne pouvait qu’en rire. La femme put comprendre la situation car elle-même avait peut être ressenti quelque chose d’étrange. Après avoir bien rit, il ajouta avec un sourire atténué.
"Vous êtes réellement une personne particulière ..."
Il n'y avait aucune moquerie, ni même offense l'homme était vraiment sincère. Son regard troublant s'était changé, ses pupilles étaient dorés. |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Lun 22 Aoû 2011 - 13:01 | |
| Je me concentrais péniblement sur la recherche inutile de mes bottes. Elles ne devaient pas être bien loin, de toute manière. Mes yeux scrutaient le lagon dans les moindres détails, fixant et inspectant les moindres petit recoins invisible à l'oeil humain. Je voulais tellement m'occuper l'esprit que je ne le vis pas venir. Mon poignet frêle et pâle fut saisit par une main puissante. Je grognai de surprise en tenta de m'en dégager férocement, ce fut en vain, je me retrouvais bientôt presque collée à lui. Il avait capturer mon regard, dans ses yeux, je te voyais. Ils étaient comme les douces prunelles noires encadrées de cils longs et tout aussi sombre, un regard qui te caractérisais parfaitement. Ce n'était pas une vision car tu étais en face de moi, jusqu'à ce que ces prunelles redeviennent dorées, tu n'étais déjà plus là. Un poignard dans le cœur et un coup de poing dans le ventre. Une douleur qui ne résonnait pas que dans ma tête, mais à travers tout mon corps. Mes genoux se mirent à claquer l'un sur l'autre, faiblement.
« Je veux vous aider, que vous le vouliez ou non, je le dois ; Pour vous, pour moi et pour ce monde. Libre est ton choix pour la méthode. Soit je t’aide et tu l’acceptes, soit je t’y force. »
Il vacilla. Un léger mouvement de recul m'indiqua qu'il eut un vertige, tant mieux, il allait peut être enfin pouvoir me lâcher avec ses mains de brutes. Il chuta et je pus libérer mes poignets, difficilement, certes, mais j'y étais parvenue. Je collais mes doigts sur l'extrémité blessée par ces doigts d'ogres de mon bras, massant en petit mouvement circulaire. Il se mit à rire, comme un enfant. Un rire doux et joyeux, paisible, sincère. Un rire qui m'insupportais.
«Vous êtes réellement une personne particulière ...»
Il avait cesser de rire, mais ses lèvres étaient toujours légèrement étirées, illuminant un visage sublime que je connaissais déjà. Je pouvais savoir les yeux fermés le moindre détail de ces traits tendres, de tes traits que je voyais sans arrêt dans ma tête. Je sentais une rage intense monter petit à petit. Avec une rapidité déconcertante, je tirai mon sabre et le pointai sur lui.
«Qui es tu ?»
Ma voix était ferme, sèche, désagréable au plus au point et très autoritaire. Il n'avait d'autre choix que de répondre s'il ne voulait pas que je devienne meurtrière.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Lun 22 Aoû 2011 - 15:52 | |
| Il est parfois étrange de voir une situation selon les points de vue. Artseus lui avait été troublé par ce regard, il n’en connaissait pas la cause. Il avait déjà essayé cette méthode auparavant sur d’autres personnes, et cela ne l’avait pas autant touché. Il n’avait jamais rencontré de barrière aussi forte. Là était peut être une réponse à l’état dans lequel il venait de se retrouver. Il semblait avoir pris cet échec plutôt bien. A l’inverse la jeune femme avait été perturbée. Elle semblait avoir été agressée. Sur la défensive elle avait repoussé l’homme. Elle frottait ses poignets pour calmer sa douleur, mais aussi peut être par dégout car elle avait été touché par cet homme.
L’instant d’après la femme pointa son sabre face à Artseus. En gage de prévention avant son attaque elle posa une question sèche. « Qui es tu ? ». Voilà la seule chose qui sortit de la bouche de la femme. Question à la fois précise compte tenu de la situation, mais aussi vague pour l’hybride. L’homme dut réfléchir un long moment. Il voulait trouver les mots parfait pour répondre à la lycanne sous pression. Il sentit qu’une mauvaise réponse pourrait la blesser ou l’énerver d’autant plus. Il s’assit d’une façon un peu plus confortable. Il était près à affronter son adversaire. Etrangement après ce qu’il venait de se passer, il n’allait pas anticiper son attaque. L’hybride était confiant. Il était sûr que ses mots allaient être justes et que cette femme saurait faire le bon choix. Pour une fois il ne plongea pas son regard dans le sien. Il fit simplement entendre sa voix. Calme, posé, grave mais avec des nuances atténuées. Son assurance se dégageait des ses mots.
« Qui suis-je ? Je ne peux vous répondre avec certitudes. Je ne le sais pas moi-même. Ce que je sais par contre c’est que je ne suis pas la personne que vous recherchez. Nous n’avons pas de souvenirs communs. Je peux simplement vous dire … Je suis un hybride demi elfe et lycan à la recherche de mon passé. Je me prénomme Artseus et je suis revenu ici car je pense que c’est ici, en Thaodia que j’ai vécu. Après la véritable question que vous devriez poser est : A qui devrais-je ressembler ? »
Artseus resta calme. Son sang froid était implacable. Rien ne pourrait briser ce tempérament parfois fougueux qui émanait de lui. Faisant face à cette femme, bras liés à son buste il se releva doucement. L’instant d’après il la regardait de haut, sans aucune rancune ni même supériorité. Il garda la même expression. Il poussa le vice en s’approchant un peu plus de cette femme. Son épée touchait le buste d’Artseus. La lame était aiguisée au point de blesser l’homme légèrement. Il insista de nouveau en insistant :
« N’ai-je pas raison ? »
La tension était palpable dans l’atmosphère de cette forêt.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Lun 22 Aoû 2011 - 19:22 | |
| Les minutes s'écoulaient paisiblement, comme la rivière calme chutait peu à peu dans l'océan. Ma patience était au bout de ses limites. Je n'avais jamais été patiente, et s'il n'ouvrait pas la bouche, je l'empalais vulgairement au bout de mon sabre afin qu'il se taise à jamais dans la mort. Mes lèvres étaient closes depuis de longues minutes, elles se pinçaient petit à petit dans la souffrance de l'attente. Il ouvrit enfin la bouche pour articuler.
« Qui suis-je ? Je ne peux vous répondre avec certitudes. Je ne le sais pas moi-même. Ce que je sais par contre c’est que je ne suis pas la personne que vous recherchez. Nous n’avons pas de souvenirs communs. Je peux simplement vous dire … Je suis un hybride demi elfe et lycan à la recherche de mon passé. Je me prénomme Artseus et je suis revenu ici car je pense que c’est ici, en Thaodia que j’ai vécu. Après la véritable question que vous devriez poser est : A qui devrais-je ressembler ? »
Sa voix était calme, posée et réfléchie, m'inspirant une vague de tranquillité, comme dans le passé. Ces paroles ne m'avaient même pas blessée, au grand étonnement de la jeune femme elle même d'ailleurs. Je n'arrivai pas à articuler la moindre phrase, à prononcer le moindre mot. Je le vis se lever doucement et mes yeux se levèrent petit à petit vers cette masse de muscles gigantesque. Mon sabre l'avait suivit, il était maintenant appuyé docilement sur son torse.
« N’ai-je pas raison ? »
La jeune louve appuya un peu sur la lame froide et salies, montrant ainsi qu'elle ne jouait pas. Le fer très légèrement enfoncée dans le torse du Jeune homme, elle articula toujours aussi sèchement;
« Tu ne sais rien. Tu vis dans l'ignorance de ton passé, ne crois pas que ma situation soit différente. »
La jeune femme commençait à reprendre son vocabulaire et construire des phrase digne de ce nom, inconsciemment, bien entendu. Elle appuya une dernière fois sur son sabre pour le plaisir de voir une goutte de sang rouler sur le torse d'Artseus. Elle le retira et le rangea d'un geste fluide dans son dos, avant de pivoter sur ses talons et se remettre à la recherche de ses bottes. Elle bougonnait en trottinant à droite et à gauche, scrutant le moindre lieu pour retrouver ses précieuses chaussures de cuir. Elle piétinait furieusement le sol de ses chevilles nues, elle sentait qu'il l'observait mais la lycanne ne savait pas comment réagir. Elle gonfla la poitrine et se tourna vers l'hybride, les sourcils froncés, les lèvres pincées.
«Quoi?!»
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Lun 22 Aoû 2011 - 20:08 | |
| Artseus réussit à contenir sa douleur relativement longtemps. Ce n’est qu’au dernier moment, où la lycanne appuya une dernière fois la lame qu’il eut un pincement visible. Ses yeux se fermèrent légèrement et il serra légèrement les dents. La louve avait bien profité de la situation pour le faire souffrir un minimum, sans doute une réponse à l’impétuosité masculine. Lorsqu’elle lui répondit, l’homme sortit tout de même une compresse afin de panser la blessure. Le climat n’était le plus sain qui soit pour laisser une plaie ouverte. Il laissa sa chemise ouverte profitant du léger courant qui le traversait. La lycanne put sentir une odeur douce et sucré, mêlée à celle du sang cela réalisait un mélange particulier, relativement alléchant pour tout carnivore qui se respecte. Elle put aussi observer un tatouage sur son épaule droite. Le dessin était une écriture de l’elfe, et celle-ci semblait scellé par un contour fait de dessin incompréhensibles. L’homme continua d’observer la jeune femme. Elle cherchait quelque chose.
Puis la jeune femme se retourna brusquement. Elle se sentait épiée et cela était le cas. L'hybride ne put s'empêcher de la regarder, après Artseus était un homme et cette femme d'une beauté presque féline. La seule façon quelle eut de répondre fut une grimace de jeune fille. Elle était frustrée et ne trouvait pas ses mots. L’hybride ne souhaita pas l’offensée. D’un geste délicat il indiqua une direction qu’elle n’avait pas observée. Les bottes étaient non loin du couple, mais elles étaient peu visibles. Silencieusement Artseus ne dit pas un mot, juste un léger sourire s’afficha. Un sourire, rare était cette expression. Il était content de remarquer une certaine évolution dans le comportement de la lycanne. Elle semblait moins farouche. Ce n’était pas gagné pour autant car ses réactions restaient et resteront sans doute imprévisibles.
Il ne put s’empêcher de repenser à la première qu’il avait ressenti en la voyant pour la première fois, cette solitude qu’elle dégageait. A présent cette femme semblait un plus sereine. Artseus ne put s’empêcher de lui faire la remarque …
« Rassurez vous ce n’est rien de bien méchant, simplement cela fait quelques heures que nous nous parlons, à présent vous faites des phrases plus construites et vos réactions sont moins abruptes. Peut être que je vous ai aidé au final. »
Puis Artseus se rhabilla en passant non loin de la lycanne. Il secoua sa chemise à proximité, celle-ci put sentir de nouveau cette odeur, mais à présent une chaleur qui ajoutait à l’ensemble un aspect appétissant à l’instant présent. Puis avoir remis sa chemise et repris son épée, il ajouta à la femme.
« Si je saisis bien ce que vous me dites, vous n’avez aucun souvenir de cet homme. Juste quelques brides ici et là ou quelque chose de concret ? »
Connaissant cette femme artseus tenta la diablesse. Il savait qu’elle pouvait s’énerver à tout moment, mais il était trop curieux de connaître son histoire. L’évolution qu’il avait observée était un signe du destin. Il ne pouvait plus faire machine arrière à présent. Son destin présent était d’aider cette jeune femme, ensuite il pourrait reprendre son chemin vers la meute du nord bois. Pour le moment l’homme attachait son épée à sa ceinture. Serein il ne souciait pas de la femme. Il était commençait en quelque sorte à lui faire confiance. |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mar 23 Aoû 2011 - 15:14 | |
| Le dénomme Arsteus m'indiqua calmement la direction que je n'avais pas souhaitais observer, ce qui était normal puisqu'elles se trouvaient non loin de lui, ces fameuses bottes que je cherchais des yeux depuis une bonne demi heure. Je grognai et me dirigai vers cet endroit d'un pas décidé, presque pressé d'atteindre mon objectif. Je crus apercevoir alors brièvement un sourire sur ce jeune hybride et n'en désirait pas la confirmation, je tournai brusquement la tête et poursuivis ma route, les sourcil froncés et la moue énervée.
« Rassurez vous ce n’est rien de bien méchant, simplement cela fait quelques heures que nous nous parlons, à présent vous faites des phrases plus construites et vos réactions sont moins abruptes. Peut être que je vous ai aidé au final. »
Je jouai la carte de l'ignorance. Il n'était pas utile de répondre à une supposition aussi dénuée de sens pour moi. Je m'empressai d'attraper mes bottes et commençai à frotter mon pied droit avant de le glisser dans le cuir assoupli par les ans. Je le sentis se lever et s'approcher, il me frôla et je pus sentir l'odeur délicieuse du miel et du métal; l'odeur du sang. Il devait être gouteux en dîner... La voix du jeune homme me tira alors hors de ma rêverie, à mon plus grand regret.
« Si je saisis bien ce que vous me dites, vous n’avez aucun souvenir de cet homme. Juste quelques brides ici et là ou quelque chose de concret ? »
Ca y est, il m'avait de nouveau sorti de mes gonds. Sans réfléchir, je lui jetais ma botte gauche en plein visage, il ne pourrait pas l'éviter, c'était sur. J'avais été trop impulsive et rapide sur ce coup pour qu'il se doute d'un geste aussi stupide et enfantin, une chance que ce ne fut pas mon sabre que je tenais, je suppose. Avec un peu de chance, la botte lui heurterai le front et lui arracherai un petit cri de douleur.
« Ferme la. »
Si le ton était sec, i l n'était pas aussi agressif que dans les phrases précédentes, c'était formulé comme une demande, certes un peu crue, mais une demande à ma façon. Je ne réclamai jamais après tout, je ne pouvais que faire de mon mieux et non faire comme il le fallait.
Dernière édition par Omisha Asulf Varda le Mar 23 Aoû 2011 - 18:56, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mar 23 Aoû 2011 - 17:42 | |
| Artseus était peut être allé trop loin. Ses propos agacèrent sur le coup la lycanne. Lorsqu’il attendit la réponse à sa question il reçut en pleine figure une chaussure. L’hybride n’eut pas le temps de réagir, il l’a reçu de plein fouet dans le nez. La chaussure retomba aux pieds de l’homme. Le choc ne fit que réagir que son corps. Il n’émit aucun son. Artseus resta calme une seconde, puis il expira tout l’air de ses poumons ; un geste calmant parfois ses ardeurs. L’homme essaya de tempérer sa colère, mais il était trop tard. Il avait déjà encaissé de nombreux coups, mais celui là … Les mots qu’elle dit après auraient très bien suffit mais non elle avait préféré agir.
Artseus venait d’atteindre son état de saturation. La moindre offense, la moindre attaque pourrait le faire changer d’avis sur le destin de cette femme. Le regard de l’hybride était réellement devenu agressif. Le noir absolu ne dégageait aucune émotion, mais la tension de ses muscles était visible. Son visage calme et serein était devenu crispé et hargneux. Le point de non retour pouvait être franchi. Toutes ces concessions qu’il l’avait fait pour elle venait de se briser sous ce geste ingrat. Lui qui était si bavard ne dit plus un mot. Il maintenait juste un regard perçant envers cette jeune femme. Délicatement il prit la chaussure, puis se relevant il mit en évidence la chaussure. Il insista du regard. A cause du choc, une goutte de sang coula de sa narine. Le demi elfe n’eut aucune réaction, il resta silencieux, tel le calme avant la tempête. Il leva la chaussure et sans détacher du regard il l’envoya planer dans la marre. « L’arme » plongea délicatement dans l’eau.
Le silence devenait de plus en plus pesant. Il n’ajouta aucun mot à son acte. Le geste était suffisamment explicite. Frôlant de nouveau la femme, mais cette fois ci par défit, il partit en direction de son sac. A présent il avait sa paume sur son arme. La moindre action qu’elle tenterait de faire serait considérée comme préméditée. Ce geste pour la lycanne n’avait peut être que peu d’importance. Mais l’orgueil de l’hybride avait été trop malmené durant cette conversation pour qu’il continue de se laisser marcher dessus. Dans le cas où la lycanne n’agirait pas, Artseus devra expier coûte que coûte cette colère. Son sang commençait à bouillir, il devait s’écarter au maximum de cette femme qui d’une façon originale le faisait sortir de ses gongs. Il se dirigea vers son sac, et avec une nouvelle compresse il réussit à stopper la faible hémorragie. Délicatement il se releva. L’hybride qui avait eu des gestes si posés et si sûr eut un changement radical.
L’homme se releva, il fit craquer les os de son cou, puis minutieusement chacune de ses articulations. Son échauffement était une préparation à la reprise de son voyage. Compte tenu de la scène cela pouvait prêter à confusion. Artseus était toujours sur le qui-vive malgré son apparent relâchement. |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mar 23 Aoû 2011 - 19:23 | |
| Je sentis l'atmosphère peser un peu plus lourd encore face à ce silence et cette lourdeur dans son regard mais je m'en contrefichai, je ne le connaissais pas, lui et ses paroles stupides. Il lui ressemblait juste. Je l'entendis souffler profondément, et je vis ses muscles saillants se contracter peu à peu. Sur son visage se dessina un masque pour moins étrange. Un mélange de rage vexée et de contient. Je souriais, enfin, il me montrait qui il était.
Le corps d'Artseus se souleva lentement, la chaussure mise en évidence dans sa main, je savais que le geste qui allait suivre me déplairait au plus au point, mais après tout, c'est ce que j'attendais depuis le début. Je vis ma botte voler pour mieux plonger dans la marre, dans un excès de rage, je jurai sur cet connaissance. Je frappai mon talon chaussé par terre de toute mes forces et me mis à grogner alors qu'il passait près de moi. Mon mal de tête revenait peu à peu, je le sentais pulser derrière mes yeux, entre mes tempes et à l'arrière de mon crâne. Ma folie était de retour.
J'enlevai ma seule botte et parti chercher la seconde. Je prenais la peine de le pousser de l'épaule en passant à côté de lui pour rejoindre le cadavre et l'eau. Arrivée à destination, je m'agenouillai pour plonger mon bras dans l'eau. Je ne savais pas la marre si profonde, mon bras était mouillé jusqu'à l'épaule, m'obligeant à déplier mes genoux , ma jupe cachant juste ce qu'il fallait sur cette peinture grotesque. Je grommelai en attrapant enfin ma botte de cuir maintenant trempée. Je l'enfilai et parti, le dos droit, avec mon élégance féline habituelle, un léger "floque" se faisant entendre à chaque fois que ma jambe gauche touchait le sol.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mer 24 Aoû 2011 - 13:17 | |
| Artseus était obsédé à l’idée de quitter cet endroit. La seule chose qui pourrait le calmer serait de se retrouver seul, sans cette troublante femme. Juste au moment où il rangeait son nécessaire de soin, il repensa à la scène. La lycanne ne lui avait rien demandé, simplement de rebrousser chemin. L’hybride n’avait écouté que son cœur, il n’avait même pas pris conscience du souhait de cette femme. Ne serait-il pas avantageux pour tout le monde que les personnes se séparent et prennent des routes différentes ? Tirer un trait sur certaines peut parfois peut apporter un soulagement plus grand que le doute de la culpabilité. Artseus n’était plus intéressé de sauver cette âme égaré. Il doutait de nouveau, tout lui semblait si … confus.
Dans le chaos de son esprit il repensa à un geste, un instant qu’il avait oublié. Ce moment était le déclic, tel une goupille que l’on enlève d’une grenade. Artseus venait de réaliser que malgré son comportement agressif, malgré ses menaces, la jeune femme l’avait bousculé … Pourquoi ? Avec une telle tension c’était un geste à proscrire. Elle avait cherché à faire quelque chose, ce geste n’était pas dénué d’intérêt. L’idée qu’elle veuille retenir l’hybride était plausible, mais dans quel but. Elle ne l’avait pas poussé à bout simplement pour le remercier, peut être que … Cette femme désirait simplement tué le demi elfe par pur plaisir. Au vue des sourires sadiques qu’elle lançait cela semblait le plus plausible. Donc tout ce qu’avait l’homme était en vain. Artseus s’en voulait d’avoir hésité à ce point sur cette femme. Elle n’était qu’en fait qu’une bête qui ne méritait que la mort.
L’homme se retourna afin de l’observer. Elle cherchait tant bien que mal sa botte au fond de l’étang. Discrètement il s’approcha de la femme. Silencieusement il songeait à ce qu’il lui réservait. La mort était une échappatoire trop simple pour les faits qu’elle avait commis. Cet elfe gisant sur le sol ne devait pas être sa première victime. A pas de velours il se déplaçait de telle façon qu’elle ne le voit pas, et qu’elle ne l’entende pas. La recherche de la botte sous l’eau couvrait parfaitement ses pas. Artseus avait une idée en tête, mais celle-ci allait être périlleuse. Gardant son sang froid il continua sur sa lancée et arriva près de la femme. Suffisamment pour agir avec précision.
Lorsque la louve commença à partir avec sa botte humide, Artseus attrapa la femme par la gorge. D’une façon chirurgicale il l’avait bloquée, l’empêchant de se retourner sur le coup. Sans lui laisser la chance de bouger, l’homme frappa la victime de son index libre à quatre endroits précis. Omoplates, creux des reins et la limite de la colonne vertébrale et du crâne. Puis il relâcha la pression de son bras. La jeune femme l’obligea à s’écarter par un de ses coups, mais l’homme eut le temps de réagir. Les deux protagonistes se tenaient face à face. La distance de l’hybride était suffisante. Pour le laisser parler avant que la femme n’agisse.
« Après mûre réflexion j’ai décidé de reprendre ce que je vous ai offert ; un moment de répit. Il est préférable de vous soumettre à vos démons plutôt que de les calmer. Je pensais qu’en vous aidant vous alliez vous ouvrir à moi, mais vos actes m’ont prouvé le contraire. A présent nous ne pouvons plus faire demi-tour. »
Artseus était calme, son visage hargneux avait disparu. Son côté lycan s’était de nouveau endormi à l’aide de son sang froid acquit avec l’expérience. L’homme était étrangement calme, il savait pourtant qu’un combat pouvait avoir lieu, qu’il avait des chances de mourir. Son visage ne le trahira plus, ses gestes non plus. Cette sérénité pouvait être étrange en temps normal, mais dans la situation présente elle était troublante. Son visage froid n’émit aucun mouvement lorsque sa main se plaça sur le fourreau. Seul le vent atténua le bruit de lame sortant de son fourreau. Puis il pointa son arme sur la femme, comme elle l’avait fait à plusieurs reprises. D’une voix sombre et calme il ajouta avec un regard vide :
« Je vais vous donner ce que je vous recherchez réellement … »
Cachant parfaitement ses intentions Artseus laisserait la femme agir en première. Il n’était pas utile d’attaquer de front. De plus il préférait laisser la surprise qu’il avait rendue à la lycanne agir au meilleur moment. |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mer 24 Aoû 2011 - 14:36 | |
| Une main ferme et puissante saisi mon cou dans un craquement singulier que je connaissais bien, m'arrachant un sourire de satisfaction sur un visage fermé. Je sentis soudain quatre points de pressions, je les savais mauvais pour moi, mais surement pas dans l'immédiat. Un grognement sordide s'échappa de ma gorge, un son meurtri par la haine, la folie et le mécontentement que j'éprouvais. Je commençai à ouvrir la bouche pour articuler lorsqu'il me prit de cour.
« Après mûre réflexion j’ai décidé de reprendre ce que je vous ai offert ; un moment de répit. Il est préférable de vous soumettre à vos démons plutôt que de les calmer. Je pensais qu’en vous aidant vous alliez vous ouvrir à moi, mais vos actes m’ont prouvé le contraire. A présent nous ne pouvons plus faire demi-tour. »
Un bourdonnement sadiquement joyeux prenait ma gorge; un rire. Le tintement aigu d'une lame sortie de son fourreau se mit à chatouiller mes tympans désagréablement. L'acier se tenait droit devant moi, m'accusant d'un crime que je n'avais pas encore commis.
« Je vais vous donner ce que je vous recherchez réellement … »
Mais que savait-il de ce que je recherchais? Je ne le savais pas moi même. Je sentais une douleur revenir peu à peu, je devais agir vite si je ne voulais pas être pliée de nouveau sous le poids de la souffrance. Je poussais lentement sa lame de mon index en m'approchant calmement, sans paraitre provocante, pour une fois. Je fondais mes yeux tristement sombres aux siens délicieusement clairs.
« Pauvre fou. »
Un chuchotement qui se perdit dans la brise tiède du début de soirée. Artseus n'eut pas le temps de réagir à quoi que ce soit. Ma main droite parti avec une vélocité marquée par l'habitude et les années pour frapper violemment dans son plexus solaire alors que mon genou gauche frappait douloureusement son entrejambe. Je me dégageai péniblement de cette force de la nature pour lui asséner un troisième coup destiné à carotide. Je m'éloignai enfin, à bonne distance, décroisant mes sabres pour les jeter plus loin. Un odeur sucrée vint alors chatouiller mon nez, c'était l'odeur de mon sang. Je m'étais trancher les chairs en passant près de sa bande dur, plate et aiguisée. Il détenait une épée meurtrière alors que je venais de me débarrasser de mes sabres.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mer 24 Aoû 2011 - 17:44 | |
| L’adversaire allait être de taille, car même si cette femme était moins impressionnante en termes de puissance, elle battait l’hybride en vitesse. La féline décocha des coups violents et rapides, il était extrêmement difficile de les parer. Artseus n’était pas suffisamment échauffé pour parer ces coups et surtout il ne connaissait pas la force de son adversaire. Avec le peu d’information à son actif il dut subir les coups de plein fouet. Les gestes étaient précis, la femme savait se battre. Trois points d’impacts différents, relativement bien placés, la félin réussit à déstabiliser Artseus. Le plexus fut sa première cible, elle déstabilisa le demi elfe et avec l’impact du choc il ne put anticiper ou réagir contre les autres coups. Le second fut porté sur la zone sensible de l’homme. Le coup fut violent, mais le genou heurta en partie l’intérieur droit de la cuisse. Ceci grâce aux réflexes conditionné de l’homme pour protéger ses parties intimes. Le dernier coup fut le plus déstabilisant. Le poing plaqué sur la carotide étouffa Artseus. Il faillit tomber à la renverse à cause de l’impulsion des coups. Par réflexe il planta son épée dans le sol afin d’empêcher sa chute.
Artseus suffoqua sur le coup, il toussa durant quelques secondes. Recroquevillé sur lui-même, il réfléchit. Tout d’abord il tenta de calmer les trois douleurs qui l’empêchaient de se concentrer. Le plexus n’était pas le souci, la carotide se calma avec une respiration plus ample et plus calme. Par contre la douleur de l’entrejambe était persistante et douloureuse. Même si son coup avait de peu raté sa cible, elle avait réussi à le faire souffrir. Cette femme savait ce qu’elle faisait. Après une minute il reprit sa respiration. Elle était rauque et puissante. L’homme se releva doucement avec un regard ténébreux bien plus sombre qu’avant. Ses intentions étaient encore cachées, mais son tempérament était devenu plus aiguisé. Sa réflexion lui avait permis de calmer ses douleurs, mais surtout de monter un plan.
Soudain il enfonça un peu plus son épée dans le sol, et d’un geste sec il remonta son arme au niveau du visage de son adversaire. Elle était trop loin pour ce faire blesser, mais la motte de terre qu’il avait envoyée avait atteint sa cible. Cette attaque servait de diversion. En quelques pas il se rapprocha de sa victime. Puis il pivota sur lui-même afin de placer un coup circulaire pour blesser la femme au ventre. Le coup était bien calculé, mais la distance qu’elle avait rajoutée lui fit esquiver le coup. Une simple entaille put se faire sentir, elle put aussi sentir la puissance du coup. Puis l’homme posa sa main sur le plexus de son adversaire, avec sa force il le poussa de façon à le faire tomber sur le sol.
Plaquée au sol, avec les jambes coincées par celles de l’homme, celui la défiait de son regard impassible. Silencieux comme à son habitude, il pointait l’épée vers le visage de cette femme. Appuyant un peu plus sur le plexus il voulait la contraindre. Sa force était contrôlé, une cherchait pas à lui briser les os. La contraindre afin de l’énerver, mais aussi à reconnaître ses erreurs c’était cela que recherchait Artseus. |
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Jeu 25 Aoû 2011 - 16:29 | |
| Mes coups avaient fait leurs effets. Artseus était plié en deux à quelques mètres de moi. Durant la minute où il était à terre, j'aurais pu lui asséner un coup mortel derrière la tête, comme je les aimais, mais cet hybride n'était pas une proie. Je voulais voir qu'il était, ce qu'il avait dans le ventre. Je connaissais maintenant son point de non retour. Je voulais savoir jusqu'où il irait. Je clignai des yeux à cause du mal de tête qui revenait lentement. Un étau pressé mon crâne petit à petit. Une douleur entre les tempes, derrière les yeux, descendant jusqu'au cervelet, retentissait péniblement dans tout mon corps. De souffrance, j'avançai d'un pas et n'eus qu'à peine le temps d'esquiver la motte de terre qui se diriger contre moi. Par pur instinct de survie, je me reculai, de façon à prévoir un autre coup, mais je n'eus pas le temps de me baisser, une chance pour ma gorge. Un filet de sang s'écoulait sur mon ventre salis de terre, il avait découpé mes lanières de cuirs au passage. Plus grand chose ne tenait mon haut maintenant, un coup de vent et je me retrouvai torse nu. Je regardai ce désastre en grognant au moment ou un choc m'empêcha de respirer d'avantage. Sans comprendre, je m'écrasai lourdement au sol, un sourire déformé d'excitation sur les lèvres. Mes jambes semblaient bloquées sous un énorme poids, une épée pointait vers mon visage dangereusement. J'adorais ca. Alors que je voulais lui envoyé du sable dans les yeux ambre qu'il arborait, ma paume effleura un doux morceau de cuir. Je fixai mon adversaire dans de mes yeux noirs, qui vinrent frapper les siens, un sourire de triomphe aux lèvres. Un sourire qu'il ne comprendrait que dans les secondes qui suivraient. En un instant, je le frappai à la base du cervelet avec le pommeau de mon sabre, suffisamment fort pour qu'il relâche mon plexus en se penchant en avant. Un deuxième coup lui heurta les omoplates avant que je lui place ma lame sous la gorge.
« Qu'espères tu tirer de moi? »
Ce n'était pas une question piège, mon regard était redevenu humain, même si la folie le rattrapait petit à petit. Toujours allongée par terre, la lame sur la trachée de mon adversaire, j'étais à moitié dénudée par les effort fournis alors que j'étais écrasée sous son poids. Un détail qui ne lui échapperai pas, mais qui ne me sera d'aucune utilité.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Sam 27 Aoû 2011 - 16:25 | |
| Artseus était en situation favorable. La lycanne pensait avoir surpris l’homme. Ce n’était pas le cas. Du moins il savait très que ces armes étaient à portée. Son objectif n’était pas de tuer cette femme. Il avait compris que la méthode douce ne marchait pas avec elle. La méthode forte semblait être un peu plus efficace. Petit à petit l’hybride sentait que cette migraine qui indisposait son adversaire faisait surface. C’est cela qu’il attendait par-dessus tout. Donc le combat devait durer le temps qu’il faut pour que cette douleur resurgisse et qu’il l’aide à la combattre. L’homme avait donc prévu qu’elle prenne ces armes, mais n’avait prévu ce florilège de douleurs précédent son geste. Artseus pointait son épée face à son adversaire. Sans prévenir elle prit son épée et il reçut un coup derrière la nuque qui libéra le plexus de la femme. Cherchant à se relever il subit un coup entre les omoplates qui l’empêcha de s’échapper sur le coup. Il s’affala sur la lycanne. Puis juste avant que sa tête ne tombe sur l’épaule de cette femme, une lame placée sur la gorge le stoppa net. Puis d’une voix sincère et sérieuse elle ajouta :
« Qu'espères tu tirer de moi? »
Le moment était tendu. Artseus de son regard noir fixa le regard ténébreux de la jeune femme. Puis étrangement il regarda son buste. La femme avait perdu son haut durant sa riposte. Seins nus elle le fixait du regard. A cause de ses hormones masculines, l’homme ne put s’empêcher de rougir légèrement à la vue si proche de son corps dénudé. Il émit un léger soupir face à cette scène gênante. Puis en observant de nouveau les seins, il déglutit et ajouta d’un ton indécis :
« Euh … et bien je suis là, pour … »
L’homme semblait confus. Le coup sur le haut de la nuque, la lame sous la gorge et cette femme dénudée semblait avoir un effet déstabilisant pour l’homme. Son regard semblait hésitant. Il savait bien qu’en combat qu’aucune erreur n’était possible, surtout avec une arme sous la gorge. Mais la réalité était parfaitement dissimulée. Il avait gardé son sang froid, il jouait tout simplement un rôle. Certes cette femme était attirante, d’ailleurs il profitait un peu de la situation en le regardant. Mais la douleur dans son dos l’avait fait réagir au bon moment. Cette hésitation qu’il mimait parfaitement avait deux buts. Le premier faire gagner du temps pour la douleur agisse ; le deuxième était de lui offrir une opportunité de secours.
Il tenait son épée dans sa main posée au sol. Cette épée pointait vers les jambes de son adversaire. Au moindre faux pas il avait pour réflexe de se relever d’un coup, plaçant tout son poids sur ses jambes, ainsi la bloquant afin d’en finir avec le coup d’épée. Artseus pouvait agir quand il le voulait, la blessure serait telle qu’il aurait l’avantage. Pourtant il restait de marbre et bloqué face au regard de cette femme. Puis il fit mine de reprendre son souffle. Son regard était devenu marron comme le bois de la forêt. Il ajouta simplement.
« Je veux simplement vous aider … »
Il n’ajouta pas un mot. Son ton était redevenu naturel. Sa voix était légèrement plus rauque à cause du choc du coup, d’un ton grave elle était devenue plus sombre et mystérieuse qu’auparavant. Il resta immobile, dans cette situation. La proximité de cette femme, malgré la tension qu’il y résidait était agréable. Il n’avait pas vraiment envi de partir sur le coup, oubliant le fait qu’il avait une arme sous la gorge.
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| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Dim 28 Aoû 2011 - 16:04 | |
| Une fois de plus Artseus était lent à répondre, bien trop lent. J'allais finir par le prendre pour un lent tout court. Silencieusement, je m'agaçai. Ecrasée sous un poids digne d'un Ambrale qui broyait lourdement petit à petit chaque os du bas de mon corps. Je pouvais distinguer son artère battre lentement dans son cou. L'envie de mordre dedans se faisait intense, en me léchant la lèvre, je pressai un peu ma lame dessus, par envie. Cela pourrait être interprété différemment aux yeux de mon adversaire, mais je m'en fichai. Le buste nu, j'attendais qu'il daigne répondre correctement alors qu'il bégayait comme un enfant. Ma nudité le gênait peut être, tout compte fait. Il restait un homme avec ce qui faisait de lui un homme, du moins, j'en étais presque persuadé. Ces yeux marrons étaient pensifs et me scrutaient sans vraiment me voir.La terre collait désagréablement à mon dos, s'emmêlant aussi dans mes cheveux pour finir par se glisser atrocement sous mon débardeur en cuir. Je regrettai à ce moment d'avoir dû m'habiller car sans ses vêtements, cette sensation de grattement répétitif et à plusieurs endroit m'irritai au plus haut point.
« Je veux simplement vous aider … »
Un coup de jus traversa mes tempes, je serrai des dents afin de ne pas retirer ma lame tout de suite. En plissant les yeux face à cette douleur, je me redressai très légèrement, décollant juste la tête du sol. Le crépuscule qui commençait à s'abattre paraissait lui aussi très lumineux, douloureux. Je grognai faiblement, voilà pourquoi il avait touché ces points là un peu plus tôt, il voulait que je puisse souffrir encore. Mais je ne me laisserai pas abattre si facilement. La vie, aussi mauvaise et maline soit elle, ne m'avait jamais eu et elle ne m'aurait jamais.
« Je veux simplement vous aider … »
Ces paroles résonnaient péniblement dans ma tête alors que mes neurones devenaient de plus en plus douloureux et incontrôlable. D'un geste vif et prévis, j'attrapai ses épais cheveux noirs dans ma paume avant de resserrer violemment mes doigts dessus, lui faisant pencher la tête sur la droite. Mon visage était maintenant à quelques millimètres du sien, mes prunelles étaient plantées dans les siennes, vacillant de douleur par moment.
« Je n'ai besoin de personne. »
Je tirai un peu plus sur ces épais crins noirs avant de les lâcher furieusement pour tomber sur le sol lourdement, les doigts insistants vainement sur mon front douloureux. Je grognai, le corps secoué de spasme ardent, signalant qu'une libération devait avoir lieu sous peu, avant que je ne redevienne folle, aliénée de souffrance, cette fois.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Mar 30 Aoû 2011 - 16:09 | |
| Artseus était près à frapper. La gêne qu’il exprimait était un leurre afin d’amadouer sa victime. Il ne savait si cela avait marché. Il ne songea pas plus à la chose, il ne pouvait pas se le permettre. Son adversaire était face à lui, prête à lui trancher la gorge. Soudain il sentit que la femme empoigna ses cheveux. Puis elle le rapprocha pour lui dire sur un ton sincère :
« Je n'ai besoin de personne. »
Artseus ressentit cette sincérité au plus profond de lui. Il n’ajouta aucun mot. Les deux êtres étaient d’une très grande proximité. Peut être cette proximité était elle de trop. Un léger silence suivit. Il était toujours autant troublé par cette femme. A la fois une femme sans pitié et pourtant elle avait quelque chose d’étrange, peut être cette vulnérabilité qui était touchante. Artseus n’arrivait pas à lui faire plus de mal. Il n’arriverait sans doute jamais à venger cet elfe décédé et tous les autres qui n’ont jamais rencontré de sépulture digne de leur rang. Mais même si cette femme était au plus au point dérangeante, l’homme sentait en elle une force enfouie, quelque chose d’enchaîné à son passé. Libéré de ces entraves cela rendrait cette femme ; une personne unique et doué pour avoir un destin à part entière. Le destin, peut de personnes ont tendance à y croire, il préfère régir leur vie au hasard et au présent. Pourtant il n’y a rien d’effrayant de croire que les dieux ont dessiné un chemin pour chacun. Le destin de cette femme était lié à celui de l’hybride. Mais il n’est jamais bon de forcer le destin selon notre désir. Lorsqu’artseus finit sa réflexion sur ce sujet, il plongea son regard dans celui de cette femme. D’un ton calme, malgré la situation, serein il continua :
« Il est égoïste que de penser ainsi. Comme il est égoïste de forcer les personnes à agir selon nos envies. »
Artseus se relève lentement, voyant la femme souffrir de ces maux intérieurs. Il ne put que ressentir sa douleur au fond de lui. Peiné il ajouta.
« Je voulais simplement à vous aider à affronter vos démons. Etant donné que je ressemble à quelqu’un de votre passé j’ai jugé bon d’utiliser la méthode douce et ensuite la méthode forte. Au fond je voulais que vous changiez. Mais changer pour moi, afin que mon choix de vous laisser vivre ne me fasse pas culpabiliser. Je n’ai point songé à vos désirs propres. L’aide que je voulais vous apporter était purement égoïste. Agir ainsi ne me ressemble pas donc je n’insisterai plus. Je dois assumer mon choix, quoique vous fassiez. »
Puis délicatement l’homme sortit de son sac une compresse. Il nettoya délicatement la plaie. La douleur ne se fit pas ressentir, sans même qu’elle se rende compte elle avait hérité d’un pansement réaliser de façon médicale. Silencieux, Artseus la regardait assis à côté d’elle. Il se frotta légèrement la nuque, la douleur était encore présente. Elle savait où frapper cette lycanne. Puis plongea son regard dans le sien. L’homme semblait sincère. Le regard de cette femme l’avait touché au fond. Elle avait réussi son coup au final, elle avait gagné. Puis il ajouta une dernière chose.
« Je me moque de ce que vous songez à mon égard. Je n’ai pas agis par pitié ou par égoïsme, je répare ce que j’ai fait, rétablir le cours normal des choses est une volonté de ma part. Si vous voulez bien vous tourner, je peux vous atténuer cette douleur. L’effet durera trois jours … prenez cet acte comme un présent pour compenser mon égoïsme … Après vous serez libre.»
L’homme resta silencieux attendant la réponse de cette femme.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire. - Terminé Dim 4 Sep 2011 - 14:16 | |
| Mes tempes battaient lourdement, un sifflement sinistres enchainant mon crâne. Un supplice qui empêchait ma folie de remonter pour me libérer, cette fois. Mon corps se tordait de douleur comme il le pouvait, coincé sous ce poids monstrueux.
« Il est égoïste que de penser ainsi. Comme il est égoïste de forcer les personnes à agir selon nos envies. »
Il ne parlait pourtant pas fort, mais sa voix était aussi puissante et aigu que mes hurlements face au clair de lune, acérée comme mes griffes et mordante comme mes crocs. Calme et paisible, elle grignotait pourtant mon cerveau dans une souffrance atroce. Des images assaillaient mes pupilles, des sons différents résonnaient dans mes tympans, des sensations brûlantes parcouraient ma peau salie.
« Je voulais simplement à vous aider à affronter vos démons. Etant donné que je ressemble à quelqu’un de votre passé j’ai jugé bon d’utiliser la méthode douce et ensuite la méthode forte. Au fond je voulais que vous changiez. Mais changer pour moi, afin que mon choix de vous laisser vivre ne me fasse pas culpabiliser. Je n’ai point songé à vos désirs propres. L’aide que je voulais vous apporter était purement égoïste. Agir ainsi ne me ressemble pas donc je n’insisterai plus. Je dois assumer mon choix, quoique vous fassiez. »
Je ne l'entendais qu'à peine, prise d'une folie différente et détestable qu'à l'ordinaire.
« Je me moque de ce que vous songez à mon égard. Je n’ai pas agis par pitié ou par égoïsme, je répare ce que j’ai fait, rétablir le cours normal des choses est une volonté de ma part. Si vous voulez bien vous tourner, je peux vous atténuer cette douleur. L’effet durera trois jours … prenez cet acte comme un présent pour compenser mon égoïsme … Après vous serez libre.»
Je comprenais vaguement ses propos, mais étais incapable d'appliquer quoi que ce soit. Je me recroquevillais petit à petit sur moi même, amenant mes genoux au menton, mes coudes au ventre et mon visage dans mes mains. Des larmes de douleurs s'acharnaient sur mes joues. Une douleur aux entrailles retentissait lourdement, un trou dans le cœur m'empêchait de respirer convenablement. Je pleurais alors que cela ne m'était pas arrivé depuis des années.
Votre fourrure, elle luisait. L'odeur du sang. Je paniquai et te cherchai des yeux avant de trouver ton corps scarifié au sol, mouvant sous une respiration lourde, presque creuse. Mes yeux semblaient ne plus vouloir te voir ainsi, le brouillard les inondait, brouillant ma vue et mes sens. Je ne voulais pas y croire, ce n'était qu'un mauvais rêve, une mauvaise passade d'une nuit au bout de laquelle je me réveillerai et te verrai sourire. Le monde ne semblait plus être autour de nous, j'approchais laborieusement, mes genoux s'entrechoquant. Mes chevilles se tordaient sous le poids de l'accablement. Tes joues, ta gorge, tes bras, tous semblaient être passés parmi de nombreuses lames impardonnables. Ton ventre était ouvert au point que tes entrailles brillaient sous le rythme saccadé de ta respiration. Des bras me retenaient, je hurlais et déchiquetais ses barrières de chair de mes ongles pour me stopper à quelques centimètre de toi, debout. Mes yeux ignoraient ton état, je ne voyais que ton sourire tendre et tes grands yeux noirs. Sans comprendre, ton sourire attira le mien, autrement plus triste, même si une joie infime le couvrait d'une mélodie grinçante.Tu restais fidèle à toi même en de telles circonstances. Mes larmes redoublaient pendant que mes esprits réfutaient cette idée. Tes jolies lèvres étirées se crispèrent dans une grimace de douleur, m'extirpant un couinement contrôlé par mes canines enfoncées dans mes lèvres. Mes genoux s'écrasaient pesamment sur le sol brut, sauvage. Un nouveau sourire, plus léger, se dessina sur ce masque de douleur que tu tenais avant que tes lèvres ne s'entrouvrent pour articuler lamentablement.
« Mon amour...»
Sa voix semblait être un échos dans mes tempes, je pleurais. La souffrance physique était moindre face à celle qui m'enveloppait lourdement.
« Arrêtez...»
Ce n'était pas une demande, je suppliais les dieux de taire cette souffrance,
Je me prenais un coup de poing dans le ventre et un poignard dans le coeur. Tes yeux malicieux se sont une dernière fois opposés aux miens avant de s'éteindre. La flamme qui les animait avait disparu, pour toujours. Je hurlai de nouveau alors que des voix, si familières d'habitude, me paraissaient à présent étrangères et lointaines. Je m'accrochais à ta peau de sang, fixant ce regard vide de vie, te suppliant encore et encore de rester, même moi, je ne m'entendais plus, je ne me comprenais plus. Konogan s'était rendu à l'évidence avant moi. Ses petites pattes s'étaient posées sur ma cuisse, ses prunelles enfantines jaunies de peine caressaient les miennes et enfin, je me rendis à l'évidence. C'était fini. Mes larmes se stoppèrent le temps de te déposer un baiser aussi tendre que sincère sur tes lèvres encore chaude de vie, de ta vie maintenant prise et déchirée.
«Buvel... »
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