La pluie se mit à cesser ne laissant que derrière elle la désolation et la mort. Il était temps de pleurer à présent, pleurer pour ceux qui ne se relèveront, pour tous ceux qui ne retourneront plus jamais en Evanya, pour tous ceux ayant obéi aux ordres du commandant Faën. Celui-ci n’avait bougé de sa place, debout au milieu des cadavres, au milieu d’un carnage, au milieu des sanglots et des douleurs, il ne vit pas arriver les hauts placés elfiques mais ne fut surpris de les voir, bien que soulager qu’ils n’aient rien. Les trois chevaux s’arrêtèrent en face du Gardien de la Nature et les généraux en descendirent avant de s’incliner à leur commandant.

Le capitaine Filgrim Taniäré s’imposa en prenant la parole.

- Commandant Faën, nous avons réussi à repousser la menace. C’est une victoire.
Quels sont les ordres à présent?

Une victoire, le commandant ne le voyait ainsi en scrutant les alentours, mais soit, il était mieux que les troupes ne démoralisent pas.

- Il nous faut établir un campement et y amener les blessés de toutes races. Nous ne partirons pas tant qu’ils n’auront été soignés.

Le capitaine Filgrim esquissa un léger sourire et inclina la tête respectueusement avant de se reculer.
Le lieutenant Hëras Mandë s’en suivit alors.

- Ce qui devait arriver arriva, commandant Faën. Vous avez fait les bons choix. dit-il en semblant comprendre le désarroi d’Ayliän qui ne pu qu'être réconforter à voir ses hommes ne lui en vouloir.

Le lieutenant Nandarô Pilinethär se retourna et scruta lui aussi les environs avant de croiser le regard du commandant afin d’attirer son attention.

- Commandant Faën, regardez sur la colline, les couleurs d’Angaïla!

En effet, le drapeau angaïlien venait d’être hissé, un appel aux forces alliées par le Grand Molgor sans nul doute. Ayliän observa le drapeau valser au vent, signe de grande victoire. Il ramassa le haut de son armure quelque peu endommagé et le remit sur lui bien que gardant son casque à la main.

- Je vais y aller. dit-il en se mettant à marcher, croisant les généraux qui s’inclinèrent à nouveau.

- Commandant Faën, attendez!

Le lieutenant Mandë décrocha de son cheval un long bâton où était enroulé le drapeau d’Evanya et le tendit à Ayliän.

- Vous en aurez besoin, commandant.

D’un léger sourire, Ayliän le prit et le déplia avant de lever le drapeau au plus haut pour que le vent vienne à caresser celui-ci.

- Aidez les blessés, sauvez le plus de monde possible, lieutenant Mandë.

A ces mots, le Gardien de la Nature se mit à marcher en direction de la petite colline, sa longue épée s’en retrouvant à son dos tandis que sa main gauche détenait son casque d’or et de la droite le drapeau d’Evanya, fierté des elfes. Sa route fut plutôt pénible, l’horreur était à portée de main quel que soit l’endroit du champ de bataille. Les elfes qu’il croisa s’inclinèrent à lui tandis que les regards de quelques nains s’en voyaient méfiants ou reconnaissants selon les caractères, les lycans, quant à eux ne savaient comment prendre cela, le regard neutre.

Arrivée au pied de la colline, Yalmenël, de son cri long et strident, se posa en face du commandant.

- iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

- Tu es toujours là, mon beau…
Excuse-moi, mais je préfère y aller à pied. dit-il en s’approchant de lui et de caresser son plumage avant de continuer son chemin.

L’ascension ne dura qu’une bonne dizaine de minutes, gravissant la pente, le drapeau qu’il tenait se voyait visible de tous. Lorsqu’il arriva au sommet, il y planta avec force le bâton du drapeau d’Evanya à quelques mètres en face de celui d’Angaïla et inclina la tête au Grand Molgor, le fier Mognar Germolish, représentant d’Angaïla et de son peuple. Une rencontre qu’Ayliän n’aurait cru imaginer un jour, pourtant il y était. Le commandant elfique soutenait un regard neutre, fier et fort, se devant d’être le représentant d‘Evanya.

Le chef de meute termina d'enterrer la dépouille de son meilleur ami au pied d'un arbre sous le regard de plusieurs de ses loups. Il resta plusieurs minutes face à la tombe de Tär. L'un des lycan s'approcha prudemment.

- Chef ?

Sheiz ne bougea pas d'un poil. Il semblait éteint, perdu dans ses pensées. Il n'aurait jamais pu imaginer vivre autant d'horreur en si peu de temps. Il n'avait pourtant pas été impressionné quand Gilh lui avait demandé de rejoindre les armées naines. Mais maintenant que les corps de ses frères jonchaient le sol, il regrettait presque d'être venu.

- Chef .. Regardez ..

Le chef de Croc-Noir se tourna lentement, le loup à cotés de lui pointait la colline. La-haut, se tenaient des nains avec d'épaisse armure autour d'un grand drapeau. Il vit ensuite un elfe monter les rejoindre. Un grand elfe blond, surement un chef de guerre, il portait un grand étendard Elfe.

- Je pense que vous devriez les rejoindre Chef..

Sheiz hocha la tête et marcha à son tour vers les nains. Son armure et son visage étaient toujours couverts de sang et de terre. Il tenait toujours son glaive dans sa main droite. Les loups de sa meute le suivaient du regard lorsqu'il gravit la colline. Le chef enjambait les corps des nains, elfes, loups, gobelins, tout autour de lui les alliés ramassaient les morts et tentaient de sauver les blessés. Il s'arrêta un instant, devant lui un elfe était à genoux au dessus de l'un de ses frères, il semblait lui murmurer une prière dans l'oreille tandis ce que l'elfe mortellement blessé le tenait par le col.
Après quoi, il convulsa et mourut dans les bras de son confrère. Le chef de meute baissa les yeux devant terriblement spectacle. Sheiz prit une profonde inspiration et avança à nouveau. En haut de la colline, il vit l'elfe brandir l'étendard.
Les loups de Croc-Noir n'avait même pas prévu de drapeau. Le chef s'arrêta près du corps de l'un de ses frères, il leva la cape de celui ci et d'un coup de glaive, l'arracha. Puis il ramassa une grande lance. Il attacha rapidement la cape à la lance et atteignit enfin les représentants elfes et nains. Il les observa un instant, les nains lui jetterent un regard en biais, presque froid. Son regard se posa ensuite sur l'elfe, celui ci le salua poliment.
Sheiz se sentait minuscule face aux nains imposants avec leurs armes magnifiquement décorés, lui n'avait qu'un vieux glaive plus que simple. Le Chef elfe, quand à lui, portait une magnifique armure dorée. Il baissa les yeux, impressionnés par les autres chefs.
Puis Sheiz se tourna vers le champ de bataille, en bas toute sa meute l'observait avec attention. Il prit son courage à deux mains et planta son drapeau de fortune dans l'herbe.

Les loups restèrent silencieux devant le spectacle, puis Sheiz retira lentement les attaches de son armure. Une fois torse nue, il se sentit observé par les autres représentants. Puis son corps changea, son nez laissa place à son museau, ses mains devinrent des pattes et sa peau laissa place à une épaisse fourrure.
Un grand loup noir imposant se tenait au sommet de la colline, la meute suivit le chef et changea en bête à son tour.
Ils se tenaient tous assis en bas à attendre Sheiz.
Celui ci ouvrit sa puissante mâchoire et hurla. Tout les loups de Croc-Noir hurlèrent en coeur fièrement.

Mognar était debout face au champ de bataille lorsqu'un chef elfe s'avança au loin. Il reconnu l'armure du gardien de la nature d'Evanya. Un commandant elfe, impressionnant allié pour le peuple nain. Le regardant arriver, il ne put se retenir de contempler la belle victoire qui l'entourait. Il avait mal jugé la puissance des gobelins, mais la surprise de voir tant d'alliés se rallier à leur cause l'avait soulagé. Ici et là quelques elfes semblaient déchirés par les pertes, comme certains lycans qui devaient se demander pour quelle raison ils voyaient mourir leurs amis en terre naine. Il vit aussi la tristesse des nains ayant perdu un membre de leur famille ou un compagnon de combat estimé. Mognar garda son air détaché et pragmatique, jugeant cette bataille comme un souvenir honorable pour le future d'Ephaelya, mais surtout d'Angaïla. Il nota la mort de certains chefs, tel que la fille d'une conseillère de Kazad Duraz, de la famille Dangel. Il savait que chaque mort était utile, que chaque mort avait accompagné avec lui la vie de plusieurs ennemis, il se sentait honoré d'avoir été acteur de cet événement.

Il reprit ses esprits lorsqu'Ayliän Faën arriva à ses côtés, mais nota vite sur son visage une cetaine tristesse, comme souvent les elfes ressentent après des victoires aussi dure que celle de la bataille du lac. Il allait se présenter au commandant des armées elfe lorsqu'il vit un lycan se séparer de son groupe et se diriger vers la colline. Surement le chef des lycans, un guerrier barbare dont la force l'avait hissé vers la plus haute hiérarchie de sa meute. Il ramassa une cape sur un des cadavres de son armée, et confectionna rapidmeent un drapeau avec une lance. Mognar fut amusé mais aussi un peu gêné par cette attitude désinvolte. Le lycan arriva et planta son drapeau puis se transforma en loup pour hurler la victoire.

Mognar s'égara dans quelques réflexions, ce lycan devait être un jeune chef qui se sentait fier de représenter sa meute. N'avait-il jamais participé à des réunions entre race? Ce devait être pour lui un honneur de montrer à la face du monde que les lycans sont capables de grandes choses, égalant voir surpassant l'organisation légendaire des elfes et des nains. Il attendit que le lycan est fini son rituel de victoire pour s'adresser solennellement à ses deux alliés.

Avant de se lancer, il regarda Ayliän, le jeune gardien, et se trouva être le seul vétéran dans cette bataille. Etant Molgor depuis son plus jeune age, il se dit qu'il était normal qu'il parle en premier puis pose les bases de la discussion. Il savait qu'il devait mesurer sa joix à l'elfe, abattu par les pertes de son armée, et devait rester humble pour ne pas sembler défier le lycan qui pourrait vite laisser son instinct reprendre le dessus. Il se gratta sa barbe puis annonça d'un ton grave et sincère :

"Salutations honorables alliés. Je me nomme Mognar, fils de Logna Germolish, Molgor et représentant d'Angaïla.

Nos armées ont combattu un fléau d'Ephaelya, un ennemi qui pouvait tâcher la paix des cinq peuples. Les armées naines ont fièrement défendu leurs terres. Mais sans les fiers elfes du Nord et la meute croc-noir de l'Est, Angaïla pouvait perdre la guerre et couvrir de chaos peu à peu les terres d'Ephaelya. Je tenais à m'assurer que vous compreniez bien que Kazad Duraz souhaite que résulte de cette bataille une diplomatie de paix entre nos trois peuples, en vous remerciant les sacrifices que vous avez pu offrir pour le salut d'Ephaelya.

Ceci fait, je tenais aussi à soulever un point qui me travail l'esprit, je n'ai pas vu Ogzuk, le chef des gobelins, mourir sur le champ de bataille. Les rapports des familles d'Angaïla ne citent aucune trace de lui ou de son état major. J'ai déjà beaucoup parlé, je vous laisse la parole."

Mognar se tu et regarda avec curiosité ses deux alliés.

Le regard du Grand Molgor guida celui du jeune elfe en direction de la pente qu’il venait de gravir. Un lycan en faisait son ascension, arrachant l’emblème de sa contrée sur l’un des siens, mort au combat. Un geste que le commandant d’Evanya n’eut apprécié, à croire que les lycans n’étaient que plus barbares que les préjugés fondés à leur égard. Pourtant en regardant plus bas encore, certains s’accrochaient à la vie tandis que d’autres les aider à surmonter la souffrance. Le jeune lycan vint à finalement les rejoindre au sommet de la colline avant d’en venir à un rituel lycanthropien ou tout simplement barbare de ce chef peut-être soumis au pouvoir, dépassé par son rang à en être bien trop fier jusqu’au point de ne respecter les siens. Ayliän détourna le visage pour ne pas le dévisager lorsqu’il vint à ses côtés, un regard furtif à sa gauche, inclinant la tête à celui-ci, il ne dit mot, attendant les sages paroles du représentant d’Angaïla.

Les mots de celui-ci prirent une tournure bien particulière en son cœur et son regard refléta l’expérience de toute une vie derrière lui. Son armure n’en était que plus éblouissante à sa forte carrure et à son dévouement pour la contrée tout autant qu’au respect envers ses alliés. Un léger sourire s’afficha au visage du commandant elfe lorsqu’il s’en vint à parler de paix entre les races, il était bon d’entendre cela de la bouche d’un nain et d’avantage de celle du Grand Molgor lui-même. Cette bataille s’en était venue à briser les remparts de quelques conflits interraciaux, étendant la paix sur les trois contrées, noyant les problèmes d'antan.
Les morts d’Evanya se voyaient récompensés, soulageant Ayliän intérieurement.

Malheureusement, il n’y a de bonne nouvelle sans mauvaise, le miel n’est pas le miel sans le vinaigre. Ogzuk n’avait été débusqué à en croire les dires de Mognar Germolish. Le jeune elfe n’avait cessé de contempler l’imposante présence de celui-ci avant qu’il ne finisse par leur donner la parole. Il abaissa le regard, regardant le sol humide en inspirant profondément et le releva en direction du Grand Molgor en prenant la parole.

- Mon nom est Ayliän Faën, Gardien de la Nature et Commandant de l’armée elfique.
Je ferai vent de votre grande sagesse à Fáliadëa Niodë, Grande prêtresse d'Evanya.
Elle n’en sera que plus heureuse d’entendre votre accord de paix.

Pour ce qui est d’Ogzuk, c'est une bien mauvaise nouvelle.
S'il est en vie et qu'il survit, il finira inévitablement par reproduire cet événement. Quand bien même, il lui faudra quelques années pour former de nouvelles troupes, il recommencera, j’en suis sûr. Le mieux serait qu'il soit traqué et tué, il en va de l’avenir de votre peuple et celui d’Ephaëlya.

Le regard du jeune elfe se détacha de celui du représentant nain et se posa sur quelques blessés un peu plus en retrait.

- De par mes ordres, un messager elfe, que j'eu rencontré à la Colonie d'Okri, est parti en direction du nord prévenir les miens. D'ici peu, de nouvelles troupes elfiques s'en viendront et pourront aider les blessés.
Je ne peux vous offrir plus en cet instant, Grand Molgor.

Son regard vacilla en direction du représentant lycanthrope.

- Ne nous arrêtons pas là, l’entraide est primordiale et bien plus encore maintenant.
Nous camperons sur place et escorterons les blessés jusqu'à Kazad Duraz dés l’aube. Je pense qu’il est plus sage ainsi.

Le silence s’en suivit après ses mots, régnant à l’attention du jeune lycan.

Une fois leurs rituels de victoire terminée, les loups cessèrent leurs symphonies. La bête se tourna vers les chefs, qui les avaient patiemment laisser finir. L'un des nains s'avança d'un pas et s'adressa à lui et à l'elfe d'une voix puissante. Aucun doute, il s'agissait donc là du '' Grand Molgor''. Sa posture, sa prestance, la sagesse et la fierté se lisaient dans ses yeux, s'entendaient dans chacun de ses mots. Sheiz écouta attentivement le discours de celui-ci, il en profita pour reprendre sa forme humaine. Comme tout lycan qui se respecte, il était pas pudique mais vu la situation, il enfila rapidement son pantalon et ramassa son débardeur.

Il s'approcha du groupe, les yeux rivés sur le Molgor, tentant de montrer son intérêt pour celui-ci. Dans son discours, le chef parla d'Ogzuk. Sheiz n'avait jamais entendu parler de ce gobelin, il était persuadé que les peaux vertes n'avait aucune hiérarchie donc aucun chef, il pensait qu'ils se suivaient bêtement tous les uns les autres dans un but de chaos total en Angaila. Ce n'était donc pas fini... Les gobelins avaient rebroussés chemin pour aujourd'hui mais leurs chef vivait toujours.

Le chef grogna silencieusement, il ouvrit la bouche mais l'elfe se présenta à son tour.
Quand le dénommé Ayliän Fäen termina, ils tournèrent tous vers le loup.
Il se sentait stupide, là , torse nue, son corps couvert de blessure qui cicatrisait rapidement, face à ses deux chefs de guerre. Face au Grand Molgor, le représentant des nains et le commandant des Armées Elfe. Lui n'était qu'un Second d'une petite meute de l'ouest de Thaodia. Sheiz savait même pas ce qu'il faisait là. Il y eu un long silence, le lycan regardait dans le vide.
Le lycan connaissait en rien l'étique des nains et encore moins celle des elfes mais soit, il était le chef de Croc Noir alors il parlerait et se présenterait ainsi.
Il avança vers l'elfe et posa sa main contre son épaule, il fit un sourire en coin et baissa la tête avec respect, après quoi s'avança vers le Grand Molgor. Il comptait s'agenouiller mais ça n'aurait surement pas plus aux nains, il resta droit face au Chef d'Angaila, posa sa main sur son épaule de la même manière que l'elfe et se pencha avec respect.

- Le chef de notre meute est tombé au combat dans ses batailles, je suis Sheiz Vulcain, le second et à présent le chef des Croc-Noir. Nous sommes fiers d'avoir combattus aux cotés des nains ( il se tourna vers Ayliän ) et des elfes.
Les pertes de ma meute sont importantes mais nos rangs tiennent bon, cette victoire prouve que nous pouvons marcher cotes à cotes. Nous vous accompagnerons vers la capitale. Il est effectivement primordial de retrouver ce ''Ogzuk''et éradiquer la menace au plus vite avant que ces pourritures pullulent à nouveaux.


Il observa l'elfe un instant, son visage exprimait beaucoup de tristesse alors qu'il observait le chaos du champs de bataille dans le dos du lycan. Sheiz se tourna et vit la désolation qui y régnait. Ses loups avaient repris leurs formes humaines pour la plupart. Un groupe de lycan se tenait en cercle, tous se serrait les uns contre les autres et tentaient de se consoler, prés d'eux un petit tas de corps loups étaient alignés dans l'herbe. Le chef de meute observa les cadavres de ses frères, il se mordit les lèvres et se tourna à nouveaux vers l'elfe.


- Il faut garder la tête haute, c'est important pour le moral de vos troupes, c'est important pour nous tous..

Il n'était pas sur qu'il avait bien fait de dire ça, il n'essayait pas de donner des leçons mais de le rassurer maladroitement. Il s'adressa ensuite au nain.

- Les loups de l'ouest marcheront à vos cotés jusqu'aux bout.

Mognar n'attendu pas longtemps, l'elfe et le lycan allait tout deux parler mais l'elfe commença. Il était bien le Gardien de la nature elfique et s'adressa avec respect, il exprima son inquiétude sur Ogzuk mais il privilégia l'organisation des soins et du déplacement des combattants blessés. Il annonça le souhait d'aider et que de nouveaux elfes arrivaient, prêt à marcher vers la capitale naine. C'était un grand pas vers un avenir de paix en Angaïla.
Le chef lycanthrope se présenta sans faire de manières, avec respect. Il montra rapidement une grande fierté pour lui et sa meute mais aussi une certaine modestie. Des qualités tel que le courage et la fierté firent grande impression sur le chef nain. Il fut encore plus frappé par la phrase "Les loups de l'ouest marcheront à vos cotés jusqu'aux bout.". Dit avec une grande sincérité, le Molgor se mit à réfléchir sur les possibilités diplomatiques et le pouvoir que représentait ce jeune chef. Envoyer des troupes aider ces guerriers de l'Ouest de Thaodia pourrait assurer une paix certaine sur la frontière et avec les liens elfiques, le Nord serait peut être plus ouvert au commerce.
Il acquiesça les paroles des deux chefs avec un contentement visible, plus qu'il ne souhaitait le montrer.

Il leva la tête et annonça avec une voix bien plus forte :
-Cette union donnera l'exemple à ceux qui n'ont pas combattus à nos côtés, pour Ephaelya et ses peuples ! Je vais à présent m'occuper de mes affaires de Molgor si vous le permettez.

Mognar resta pour entendre les derniers mots de ses deux interlocuteurs, prêt à s'éloigner car à présent, il lui fallait réfléchir aux événements et ses conseillers l'attendaient.

[HRP]
Je ferai la suite des événements pour Mognar dans le rp de l'aube de la bataille de Kazad Duraz.

Le jeune lycan avait beaucoup de hargne en lui, sans nul doute que sa furie était une menace à sa vie, mais le sang chaud qui devait couler en ses veines ne faisait qu’accentué sa frénésie. Ses paroles et ses gestes étaient pourtant sincères et l’elfe l’écouta attentivement, une union bien particulière les lièrent tous les trois en cet instant même et cela il ne l’oubliera jamais.

Sheiz Vulcain se tourna vers Ayliän après s’être entretenu avec le Grand Molgor et posa à l’elfe quelques mots qu’il n’eut apprécié. Pensant qu’il se prenait de haut à côté de l’elfe à lui rappeler qu’il fallait tenir tête et ne perdre le contrôle de ses émotions, le jeune commandant le prit comme une provocation mais n’en montra rien. Il finit par s’en rassurer à savoir que le jeune lycan ne pouvait le comprendre, il ne savait que si peu de chose sur lui. Encaissant la mort des tous ses hommes au combat, il pouvait bien encaisser les dires d’un lycan ignorant. Il préféra incliner la tête au jeune guerrier de Thaodia en signe de reconnaissance et ne dire mots pour éviter tout conflit inutile.

Les deux jeunes guerriers détournèrent le regard en direction du représentant nain qui unifia solennellement l’union des trois en ce jour de victoire. Ayliän inclina la tête avec beaucoup de respect à Mognar Germolish et se prononça une dernière fois.

- Grand Molgor, je vous remets ce drapeau, symbole d’Evanya, preuve de cette union avec le peuple des elfes.

Il salua d’un même geste le représentant des lycans et se recula de quelques pas, laissant le drapeau d’Evanya valser au vent.
Se devant d’être courtois, il resta sur place, attendant que le lycan finisse cette réunion. Le courage et la dévotion caressa son cœur à un avenir prometteur, bien que les morts s’entassaient en son âme.




~ Angaïla ~ Kazad Duraz ~ La guerre d'Ogzuk ~

Les trois alliés s'observèrent longuement, le nain prononça une dernière parole et recula lentement afin de disposer quand à l'elfe, il offrit un drapeau au Molgor.
Sheiz n'avait rien pour le nain, ni pour l'elfe. Il n'aurait pas jamais imaginé se retrouver face à ses personnes. Il se contenta de sourire sereinement et leurs tourna le dos. Son visage se refroidit lorsqu'il pose son regard sur ses loups. Qu'avait il à en tirer de tout ses sacrifices...
Peut être pourrait'il compter sur eux en cas de conflit face aux autres meutes. Les nains, sans doute mais les elfes..

Il ramassa son armure et l'enfila. Il s'agenouilla pour mettre ses bottes, son regard se posa sur son glaive, couché dans l'herbe. Son visage y reflétait, un regard froid emplit de colère. Il le prit et essuya le sang séché qui tachait sa lame sur sa cuisse.

Il se releva et lança un dernier regard à l'elfe, le nain s'éloignait déjà, accompagnait de tout un tas de hauts placés.
Sheiz savait qu'il les recroiserait bientôt, peut être même qu'il croisera le fer à leurs cotés.
Ils allaient tous marcher vers Kazad Duraz. Ogzuk étant toujours en vie, la bataille n'était surement que le début..
Il hocha brièvement la tête en signe d'adieu et descendit la colline pour rejoindre ses hommes.
Son regard mauvais balaya le champ de bataille et un sourire diabolique apparut au coin de ses lèvres ...