~ Sujet Privé, Rp individuel ~
La route dura quelques jours, peut-être quatre jusqu’à la dite Riviana, ce petit village maintenant meurtri par le passé des griffes vampiriques de Màvreah. L’elfe et le faucon avaient fait quelques haltes en forêt pour s’y reposer mais ils y étaient enfin arrivés.
Il n’était pas dur de savoir qu’il s’agissait du village de Krys à sa vue. Yalmenël se posa délicatement au milieu de la place publique désolée. Nul bruit n’émanait de cet endroit triste et sans vie, seul le goût de la mort y planait encore. Quelques maisonnettes entouraient la place, quelques battisses plus grandes en dehors, accompagnées de champs abandonnés.
- Ce village était certainement un havre de paix autrefois…
Krys avait raison, mon beau, cet endroit n’est plus que l’ombre de lui-même.Le faucon fit un tour, surveillant les alentours tandis que l’elfe repéra très vite l’auberge du
« Grand soir » qui semblait être le plus grand bâtiment de la place publique. La terre était devenue molle et quelques brins d’herbes vertes essayaient encore d’y survivre. Ce lieu devait être très beau auparavant, très calme et emplit de gens de bien à voir les soins portés aux bâtiments.
L’elfe ouvrit la porte entre-ouverte du bâtiment et franchit le pas, s’engouffrant dans la salle des fêtes où quelques chopes traînaient par terre ne pouvant que révéler l’instant même où tous s’affolèrent à la venue des vampires. Ayliän commença à monter doucement les marches le menant à l’étage d’où une dizaine de portes se voyaient être fermées dans un long corridor.
Chacune d’elle fut ouverte par Ayliän afin de rechercher celle de Farön Nissaï. Le bois grinça à chacun de ses pas et le vent s’immisçant aux brèches sifflota comme hurlant sa détresse. Les hurlements des défunts résidants certainement…
Un bureau… un livre… un livre de rapport d’Evanya…
Ayliän entra dans la chambre et s’approcha du bureau d’où le livre de Farön était posé, identique au sien dans sa sacoche blanche à sa ceinture. Sacoche qui ne le quittait quasiment jamais et d’où tous les soirs, ou presque, il y extirpait son livre pour y écrire ses aventures et autres trouvailles. Non, Ayliän ne manquait pas d'y écrire à l'intérieur quand le temps s'offrait à lui.
Le livre de l’émissaire disparu semblait intacte et était ouvert à la dernière page écrite par l'elfe.
Ayliän ne le toucha, s’asseyant simplement sur le siège afin d’y lire les derniers mots de Farön.