Eramos d'Irifuse Ephaëlyen accompli
Messages : 818 Métier : Vagabond Age du personnage : 63 Alignement : Vigilant Ennemis : « Chacun est l'ennemi de soi-même. » Anarchisis Double Compte : Rangdor d'Irifuse
Feuille de personnage Réputation: 1750 Avertissement: 0/3
| Sujet: Le cœur du prédateur Dim 26 Fév 2012 - 18:41 | |
| Assis dans son bureau du quartier général de la guilde, Eramos savoura la fin d'une journée emplie par la paperasse et les préparations de missions pour la guilde, une tache bien ingrate mais tout aussi cruciale que leur réalisation. S’étirant sur sa chaise, il bailla à s'en décrocher la mâchoire et fut tenté de regarder par la fenêtre afin d'y voir une nuit déjà bien entamée. Fermant son journal, il le rangea dans un tiroir de son bureau et le barra à double tour. Une fois cela fait, il se dirigea lentement vers le salon, au rez de chaussé. Là il espérait en savoir plus sur l'Ordre des frères de Strakker en fouillant dans sa bibliothèque personnelle. Sillonnant les rayons d'un doigt, il trouva un livre sur la noblesse vampirique qu'il s'appropria. Il l'avait déjà lu mais peut-être avait-il survolé le passage qui l'intéressait aujourd'hui. S'installant alors sur le fauteuil de cuir rouge, il se mit à lire une nouvelle fois le manuscrit à la reliure à teinte de sang. Les heures passèrent ainsi, dans le savoir ancien de la contrée de Mavréah. Quelque chose éveilla le chef de la guilde en sursaut, un bruit étrange ressemblant à un craquement de pas sur un plancher boisé. Il se leva tout en laissant tomber le livre parlant de la noblesse vampirique au sol. Sans attendre, il s'avança vers la seule salle qui possédait un tel plancher, la Grande Salle. C'était surement un membre sillonnant l'enceinte de la guilde à une heure tardive. Bien que sa logique lui dictait cette option, il ne prit aucune chance et se dirigea silencieusement vers la porte à double battant qu'il ouvrit tranquillement. L'intérieur ne correspondait à rien de ce qu'il connaissait. C'était l'intérieur d'une salle de réunion à l'allure de chalet ou de maison en terrain boisé. Là y se trouvait trois hommes qu'il connaissait bien mais la scène qui se produisait devant lui n'était un souvenir car il n'avait jamais rencontré personnellement Sheiz Vulcain ou Ayliän Faën, gardien de la nature qui visait de son arc un jeune homme qu'il connaissait aussi. Il s'était battu avec lui lors de son excursion en Mavréah.
Bientôt la scène se mit à découler, sortant de son immobilité comme si celle-ci avait attendu qu'Eramos la contemple. L'elfe tira sur le jeune qui s'écroula au sol maintenant protégé par son chef de meute, se transformant en une bête aussi noire que les pires démons. Se toisant un instant, l'Elfe et le Lycan s'accordèrent un combat mental, essayant de déceler les pensées de l'autre. Après un instant, le chef de meute Croc-noir s'écarta de son protégé, maintenant offert comme signe de paix au gardien de la nature. Voulant surement éviter une guerre, Sheiz avait préféré offrir son second en échange de la paix mais ce n'était plus de son ressort. Ayliän plongea sa lame dans le corps maintenant inerte de Shun Atiël. Eramos eut beau crier mais rien n'y fit, personne ne l'attendait. Si Sheiz croyait éviter la guerre, il s'était trompé. Les lycans se vengerait et Ephaëlya saignerait. Voyant son but lui échapper, Eramos resta cependant de marbre en voyant l'elfe quitter sur sa monture ailée vers ses lointaines contrées. Maintenant, la scène s’effaçait, laissant maintenant pénétrer une dense noirceur.
Se détachant des ténèbres un visage apparut, ses yeux voilés par l'ombre d'un capuche aussi noire que l'endroit où il se trouvait. Eramos put remarquer des vêtement de même couleur sur celui-ci qui lui appartenait jadis. Il se reconnu immobile devant lui ou du moins une partie de lui. C'était Cœur d'aigle, son homologue si différent de ce qu'il était vraiment.
- Tu n'es pas lui, lui dit-il. Tu es mort dans cette taverne d'aurore, cette nuit où nous avons vu que tu n'avais plus d'utilité.
- Rien n'est plus faux. Tu te voiles sous un tissus de mensonge. Je suis tout aussi toi que tu es miens. Tu m'appartiens et non le contraire.
- Je t'ai vaincu. J'ai vaincu celui qui n'a aucun cœur sinon celui d'un prédateur.
- La face la plus puissante de toi-même. Je suis le mélange entre les deux.
- Mais de quoi parles-tu ? Tu n'es qu'un rêve, rien de plus !
- Encore une fois, tu te mens à toi-même. Regarde-toi et tu comprendras que tu n'es pas complet. Tu n'es qu'une partie de moi, c'est toi le rêve.
- Je refuse de t'écouter.
Se retournant, il rencontra de nouveau les ténèbres, faisant face à Cœur d'aigle qui ne semblait pourtant pas avoir bougé.
- Tu n'as pas le choix, tu ne l'as jamais eu. Maintenant plus que jamais tu dois me libérer car sinon Ephaëlya brûlera. Tu as besoin de moi.
- C'est impossible, si je te laisse sortir plus jamais je ne reviendrai moi-même. Je ne serai plus que toi.
- Tu n'es pas toi-même, JE suis toi. Tu te caches sous cette épaisse couche de compassion et de justice mais tu sais qu'ici cela n'existe pas et surtout en guerre. Si tu ne réalise pas ce sacrifice bien des gens mourront pas ton obstination. Libère-moi, sauve ta vie et sauve celles qui en vaut la peine.
- Et la Guilde ?
- Une perte de temps. C'est une représentation de tes désirs les plus profonds et bien des mortels t'ont suivis dans cette quête illusoire. Tu les as condamnés en leur donnant de l'espoir. Les bonnes intentions n'ont jamais rien fait de bien. C'est par la violence que les choses changent et tu devras, une fois de plus faire ce voyage en terrain si connu.
Eramos ne pouvait pas y croire, c'était un mauvais rêve et il se réveillerait, assis dans le siège de cuir rouge. Cette scène n'avait pas eu lieu... c'était tromperie...
- Non Eramos, ce n'est ni tromperie ni mensonge.
- J'ai... j'ai peur de mourir.
- C'est inévitable. Eramos d'Irifuse mourra tôt ou tard. Il rejoindra Maëlia et les enfants. Il rejoindra aussi la Lycanthrope dont tu as un enfant. Mais Cœur d'aigle lui ne mourra jamais. Il restera une légende et elles ne meurent jamais.
- Je suis prêt alors.
- Qu'il en soit ainsi, à jamais. ♦ Des cieux, Cœur d'aigle observait. Il observait l'humanité s'éveiller d'un profond sommeil sans savoir ce qui les attendait. La guerre sonnerait et Aurore ne serait pas sauve. Il regarda tous ces enfants courir dans les rues et sut que la plupart mourraient. Tôt ou tard, dans la souffrance ou dans l'amour, ils mouraient tous mais pas aujourd'hui. Il observa ses vêtements, redevenus noirs, redevenus tachés de sang. Son arbalète à sa ceinture et sa lame à son fourreau, il était prêt. Debout devant l'astre solaire, il se laissait tomber dans le vide, regardant sans détourner les yeux le sol qui arrivait à vive allure et quand il était inévitable qu'il le rencontre, Torpeur l'intercepta, l'emmenant vers le ciel, Evanya. |
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