Faolan Tingilindë Ephaëlyen débutant
Messages : 48 Métier : enfant en fuite Alignement : neutre bon Ennemis : Un vampire et un lycan à sa poursuite.
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| Sujet: La traversée Mar 30 Oct 2012 - 14:25 | |
| Le retour à la vie sauvage fut plus difficile que Faolan l’avait cru. Il devait à nouveau vivre dans l’autonomie et l’inconfort les plus extrêmes, contrait de se nourrir, se laver, se reposer, en pleine nature. Il avait été inspiré de se fournir de choses si nécessaires à ce genre d’existence errante lorsqu’il avait quitté Ardamir et la deumeure d'Izilbêth. Il avait même pu acheter de nouvelles flèches. Il regrettait déjà la présence de quelqu'un à ses côtés. Reprendre la route ne l'enchantait pas. Son corps comme son esprit, néanmoins, s’accommodaient à ce traitement. La peau de ses pieds et de ses mains s’était endurcie, ses cuisses étaient moins mortifiées par sa chevauchée perpétuelle, et même son âme n’était plus aussi accablée par les épreuves incessantes de la nature. Pourtant Faolan demeurait un enfant, et il était bien démuni face à tous les dangers qui le menaçaient dans l’ombre.
Ses deux ennemis avaient failli à le capturer l’un après l’autre, et depuis plusieurs semaines à présent, le jeune lycan était en paix. Oh, ils n’avaient pas renoncé. Ils étaient bien trop tenaces pour cela – et bien trop orgueilleux – mais leur échec les avait éprouvés et il leur fallait du temps pour s’en remettre. Ce temps, Faolan l’occupait à fuir encore et toujours, en direction d’une contrée encore mystérieuse et redoutée : AngaÏla, la terre des nains.
Mais sa course n’était plus aussi effrénée. Il avait conscience de son avance et refusait d’infliger à son compagnon aussi bien qu’à lui-même, un rythme aussi soutenu que celui qu’il prenait depuis des semaines. Après tout, c’était peut-être la dernière fois qu’il foulait le sol d’Evanya. Même s’il n’osait se l’avouer, quitter le pays elfique s’avérait très éprouvant pour lui. Ce qu’il avait pu sauver d’un sentiment de stabilité et de réconfort ne tenait qu’à la présence de son monde autour de lui. En quittant sa terre, Faolan renonçait à cette dernière sensation de sécurité. Il ne serait vraiment plus chez lui.
Ses pas le guidèrent presque malgré lui jusqu’à un lieu qu’il n’avait jamais vu, mais dont il avait souvent entendu parler. Le Lac Miriel, joyau d’Evanya et probablement le plus beau de tout Ephaëlya. Lorsque son Ombrun émergea des pénombres boisées, Faolan fut ébloui par l’éclat du Soleil se distillant dans l’eau turquoise du lac. Un sentiment de joie et de plénitude envahit le jeune garçon lorsque, s’accommodant à la lumière, ses yeux sombres plongèrent dans ce paysage magnifique.
Ainsi ses caractéristiques elfiques ne s’étaient pas toutes estompées, car il n’y avait bien qu’un elfe pour être si pleinement ému par la beauté d’un lieu. On l’avait prévenu de se méfier du lac, non qu’il soit dangereux, mais il était proche de la forêt des damnés, lieu maudit que Faolan devait éviter à tout prix. Il s’approcha tout de de même de la rive et mit pied à terre, laissant Mirage à sa liberté. Ce dernier ne semblait pas particulièrement attiré par l’eau, il paraissait d’ailleurs s’en méfier. Faolan s’avança vers la bordure et s’accroupit afin de toucher l’eau miroitante qui léchait la rive. Il trempa ses mains dans l’eau et s’en aspergea le visage avec un soupir de soulagement. Qu’il était bon de sentir le liquide pur glisser sur sa peau sale et malmenée par les intempéries ! Il lança un peu d’eau à Mirage qui se cabra en s’ébrouant, ce qui amusa beaucoup le garçon.
Pourtant, l’Ombrun finit par apprécier le contact de l’eau sur son pelage, il vint s’en abreuver d’abord puis il s’élança dans l’eau. Faolan écarquillait les yeux devant cet enthousiasme si rare de la part d’Ombrage, animal fier et contenu d’ordinaire. Même les sombres créatures de Mavreah étaient en mesure d’apprécier la bienfaisance et la beauté des lieus elfiques.
Tandis que Mirage jouait dans l’eau, Faolan déposa sa cape et sa besace sur le sol. Il s’allongea tranquillement sur la cape, les yeux paisiblement posés sur l’éclat scintillant du lac, distinguant malgré la clarté du Soleil l’ombre agitée de son Ombrun. Ses paupières papillonnèrent et il finit, tout doucement, par s’endormir.
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