Si vous lisez ces lignes c’est que vous avez trouvé mon parchemin à moi, Istar le maître sorcier banni. J’ai cherché à trouver des réponses à certaines questions qui tourmentent mon esprit. Comment les astres furent-ils créés ?

Tout d’abord situons l’époque de cette étude à laquelle je me livre de façon spontanée et sans aucune preuve à l’appui. Il y a une certitude évidente que nous pouvons déjà énoncer, les astres sont apparus avant la vie sur nos terres, j’en ai la profonde conviction. Cette époque fut rapidement peuplée par une espèce encore vivante aujourd’hui et qui nous dépasse tous en nombres : l’humain. La magie n’existait pas encore, nous pouvons donc exclure un phénomène créé par leurs ancêtres. C’est donc un phénomène naturel et incontrôlable qui a eu lieu convenons-en.

Revenons donc à l’époque où la vie n’existait pas et où rien n’existait en fait. J’ai longuement étudié les étoiles et le ciel à l’aide de la projection astrale et d’autres techniques magiques trop complexes pour être résumées. J’ai observé quelque chose de très intéressant à force d’années de calculs et de savantes mesures. Notre monde, tout ce qui nous entoure semble lentement se mouvoir dans la même direction. Nous dérivons comme des débris sur l’eau. Quelque chose, une force puissante semble nous aspirer de façon inéluctable. Je n’ai pas pu estimer le temps qu’il nous restait, cela peut prendre des centaines, voire des milliers de générations d’humains ou d’elfes. J’ai baptisé ce phénomène : la dimension noire.

Cette chose qui cherche à nous détruire, je n’ai pas pu percer à jour sa création. Je dirais simplement qu’elle a toujours été là. On peut l’apparenter à la mort et je suis presque certain que ça se nourrit des âmes des défunts pour pouvoir aspirer ainsi les astres et leur lumière. J’en viens enfin à ma théorie de la création des astres. Si le mal existe, il a un opposé : le bien. Donc si cette chose est là, elle a forcément un équivalent qui créerait les astres. Je n’ai jamais pu observer le phénomène inverse, mais je suis prêt à soutenir que ça existe bel et bien. On m’a pris pour un hérétique et un fou quand j’ai énoncé cette hypothèse, mais pour le moment c’est la seule qui tienne la route.

Istar le maître sorcier banni

Écrits d'un archiviste de l'ancien monde

Sur cette bonne terre qui a vu naître mes ancêtres et qui protégea en son sein tous mes aïeux durant tant de siècles, un nouveau phénomène a vu le jour et me laisse perplexe. De plus en plus d’hommes et de femmes se tournent vers... autre chose... que la nature nous entourant. Il m’est très difficile de nommer ce qui trouve ainsi grâce à leurs yeux mais il semblerait qu’ils remettent leur destinée entre les mains de puissances qui nous dépasseraient tous... Des... Divinités comme ils les appellent. Je ne sais quoi exactement en penser pour l’heure mais j’ai l’étrange intuition que cela ne serait être sans conséquences...

Ces êtres qu’ils vénèrent plus que leur propre famille seraient devenus leurs guides, ils transcenderaient toutes chose en ce monde et en serait même à l’origine selon eux... Cette vision des choses me semble bien insolite puisque il n’y a jamais eu que des Hommes pour fouler le sol et dame Nature qui nous entoure de ses enfants, qu’ils soient capables de se mouvoir ou non. Je m’interroge donc sur la nature de ces Divinités et sur leurs rôles réels. Mais plus que tout sur les fondements de ce que je nomme « croyance »...

Tout a commencé à la mort du roi... C’était pendant la guerre. Sur les plaines centrales les deux armées se préparaient à la bataille sous une pluie battante. L’orage grondait dans le ciel grisâtre et alors que notre défunt monarque chargeait l’épée au poing les nuages se déchirèrent et il fut frapper par la foudre. Sa dépouille fumante gisait sans vie et le choc des armées n’eut jamais lieu... Nous nous rendîmes et nos villes furent prises sans violences. Et si à l’heure où j’écris ces quelques mots la paix est scellée depuis des années, durant l’occupation d’un côté comme de l’autre le vent porta d’étrange rumeurs qui attribuait la mort du roi à ce qu’ils nommèrent dans un premier temps le « Destin ».

C’est de là que tout est parti, les rumeurs devinrent murmures, les murmures devinrent pensées et les pensées croyances. Je n’ai pas le courage de leur dire qu’ils sont de ce fait à l’origine de ceux qu’ils prient, de leurs Dieux. Car ce n’est qu’une fois l’idée de puissances supérieur à l’œuvre bien ancrée dans les esprits que d’autres phénomènes insensés on eut lieux. J’ai souvenir d’une guérison miraculeuse de la peste qui encouragea les plus fervents à vanter l’existence de ces puissances supérieures.

Les hommes sont si naïfs, ne voient-ils donc pas que plus ils y croient et plus ils trouveront d’événements extraordinaire pour appuyer leurs théories ? Mais au moins ont-ils puisé en eux une source nouvelle d’énergie. C’est ce que j’ai nommé « spiritualité ». Je ne saurais l’expliquer d’avantage mais je crois bien que c’est de là que viendront les fondements d’une nouvelle ère de l’humanité, j’ai l’intime conviction, je le ressens dans mes vieux os, la fin de notre âge est proche et bientôt la splendeur des Hommes instaurera un nouvel ordre qui restera graver à jamais dans les mémoires. Je suis trop vieux pour espérer voir ce nouvel âge surgir mais j’ai bon espoir que mes écrits perdureront après moi et permettront aux générations futur de comprendre les fondements de leur temps.

La Création récit d’Arcantmël le sage, doyen des sorciers d’Omërie.

Préambule.

J’ai passé ma vie à étudier le néant et la poussière, a dompter les songes et à rechercher toujours plus de savoir et à travers lui une puissance magique infinie. Mais plus que tout il est une chose qui a passionné toute mon existence, l’origine de la magie en ce monde, la source du pouvoir des hommes. A force de lecture et d’investigation toujours plus loin dans le passé j’ai enfin pu retracer avec exactitude la chronologie de l’Ancien Monde. Dans cet ouvrage qui clôt ma vie vous trouverez des rapports détaillés sur la genèse de ce monde, la création des cinq races et l’avènement des Divinités. Toute l’histoire de l’Ancien Monde mais aussi celle d’Ephaelya et même d’Omërie. J’espère un jour retourner sur le continent pour savoir s’il a survécu au Titans. S’il m’est donné l’occasion de le faire j’ajouterais un chapitre à mon œuvre que je vous livre dès à présent...

Les chapitres qui suivent sont trop abimés pour rendre leur lecture possible pour l’instant. Note d’Altarion l’archiviste.

Chapitre III : Génération magique.

Annexe 1 : écrit d’un archiviste de l’Ancien Monde.

Suite à cette lecture j’ai compris que ce sont les hommes qui ont créé les Dieux. Des évènements tout à fais naturels et explicables rationnellement sont à l’origine des croyances diverses qui ont peuplées l’Ancien Monde. Plus la ferveur augmentait et plus les Divinités devenaient tangibles. Avant que les Elfes, les Nains, les Lycans ou les Vampires ne foulent le monde, avant même la création de nombre de créature lorsque la civilisation humaine régnait seule. Lorsque nulle autre race que celle des hommes n’écrivait l’histoire et façonnait le monde, les Dieux sont apparus en trouvant en eux des fidèles. En récompensent de leur ferveur ils accordèrent moult bénédictions et bénéfices à l’humanité qui connu sont âge d’or à cette période. Mais ce n’était pas encore l’Apogée...

En effet plus les Dieux gagnaient de croyants plus ils prenaient corps et plus leur puissance grandissait au point qu’un jour leur force originelle : la Magie, leur échappa partiellement. Des volutes inspirées par les Divinités s’échouèrent dans l’Ancien Monde. Les hommes les découvrirent et en usèrent quand la nature ne s’était pas déjà elle-même accaparée la source de pouvoir, car des forêts luxuriantes poussèrent à cet âge avec plus de célérité que jamais. Le peut de magie que purent recueillirent les hommes leur accorda des pouvoirs mineurs qu’ils ne savaient pas dompter au début. Mais plus ils en découvraient et plus ils devenaient fervents. La puissance des Dieux croissait sans cesse et un peu plus de celle-ci trouvait refuge dans le monde des hommes à chaque fois. Tout allait de paire et si les hommes ne voyaient pas le rapport de causalité que je peux moi rétrospectivement vous décrire, ils utilisèrent les dons divins avec une maîtrise grandissante et une ingéniosité inégalable. Ce fut l’Âge Magique, l’apogée de la civilisation humaine. Jamais plus après elle ne connu pareille période de paix et de prospérité... Ensuite vinrent les nouvelles races et avec elles la guerre et le chaos...

Notes sur l’origine des elfes, de Sundar, membre de la guilde des sorciers

Les elfes sont une des grandes races de l’ancien et du nouveau monde. D’après les recherches de la guilde, ils seraient apparus dans les forêts lors du deuxième âge de la deuxième ère. Tout porte à croire qu’ils descendent de l’ancienne race humaine. C’est ainsi que nous appelons les ancêtres des cinq races actuelles d’Ephaelya, d’autres hypothèses existent mais ne semblent pas aussi concluantes.

Parlons alors de l’ancienne race, une race primaire, dénuée de langage, de conscience, des animaux en somme. Leur évolution et l’apparition des dieux, que ce soit avant ou après eux, semble être à l’origine de l’évolution du peuple des forêts que l’on appelle les elfes. Même si certains estiment que l’homme et l’elfe sont deux races différentes, je reste intimement convaincu que les similitudes entre elfes et humains ne peuvent être uniquement liées aux dieux, mais bien le fait que les elfes et les hommes soient de mêmes ancêtres.

Peu de théories vont à l’encontre du fait que Sên soit la créatrice des elfes. Leur naissance serait pour moi plus une évolution des peuples des forêts vers la race que nous connaissons à présent. Il est vrai que le culte envers la reine des arbres n’est pas aussi répandue dans la race elfique, mais cela n’enlève en rien qu’il est clair que les plus grandes familles elfiques ont dans leur passé au moins un ancêtre étant d’un ancien clergé druidique de Sên. L’évolution de cette race est très marquée par la vie en forêt, leurs aptitudes et leurs caractères sont je pense le reflet de ce que représente la déesse de la nature.

On peut donc accepter que l’homme croyant en Sên et vivant dans les forêts dans des temps reculés à peu à peu changé pour s’adapter à son milieu. Une intervention divine en ce qui concerne leurs aptitudes hors du commun et leur longévité réellement surprenante est pour moi tout à fait plausible, l’exemple de la damnation du peuple des vampires prouve que les divinités peuvent intervenir en Ephaelya afin de changer les traits de nations entières. Je pense aussi que l’amour de la nature et de l’équilibre elfique puise sa source dans l’essence même de la déesse Sên. Les recherches d’Istar concernant la naissance des dieux, très controversées, peuvent aussi être une base pour mieux comprendre le lien entre Sên et les elfes, et permet rapidement de comprendre pourquoi j’appelle les elfes la première race de semi hommes, sachant que Sên serait la première déesse du monde.

Notes sur l’origine des nains, de Sundar, membre de la guilde des sorciers

Les croyances de notre monde sont très diverses, mais cinq dieux que je pense être à la base des divinités des peuples humains, forment le panthéon le plus vénéré par les peuples. Pour ce qui est de la race des nains, le respect important envers leurs ancêtres forme une religion qui efface dans la majeure partie des cas toute espèce de croyance en un dieu. Leurs ascendants étant bien plus importants que des dieux qui ne foulent pas le sol de notre monde.

Si on se base sur les recherches d’Istar sur la naissance des divinités, le dernier des dieux fut Morwën, dieu des métaux, de la pierre, de l’artisanat. Si on s’appuie aussi sur ma note sur la naissance des elfes et l’évident rapprochement avec la déesse des forêts Sên, nous pouvons accepter que la naissance des nains puisse être de même type. Si nous acceptons que de la race primordiale naquit les dieux, que de l’un d’entre eux, Sên, une branche de l’ancienne race humaine devint les elfes, pourquoi ne pas accepter que les nains soient d’origine divine ? Malgré la forte croyance aux ancêtres de cette race, il y eut il y a des siècles des rangs entiers des familles naines croyant en Morwën.

Le sorcier Magate, archéologue de la guilde, a récemment retranscrit des écrits runiques nains d’un ancien temple situé à plusieurs centaines de mètres sous terre. L’emplacement exact n’a pas été révélé mais dans l’un des textes il est clairement inscrit : « Morwën, père des ancêtres, tu forges les montagnes et creuse le lit des océans, soit fier de nos créations à la gloire de ta puissance ». Je pense que comme pour les ancêtres des elfes, une partie de la race primordiale s’est retrouvé assez proche de ce qu’était Morwën pour qu’ils soient touché peu à peu par son pouvoir et devenir la parfaite représentation de ce que représente cette divinité. Leur grande résistance est à l’image de la solidité des métaux, leur grande maîtrise des artisanats et l’amour de la terre.

Les contes et les légendes sur la naissance des vampires sont nombreux, mais voici la vérité sur leurs véritables origines découvertes par moi : Istar le maître sorcier.

Avant toute chose, il faut bien situer le contexte de ce qui a provoqué leur naissance. Calydon, déesse de la souffrance et de la nuit a été créée par l’homme lui-même, naissant de nos plus vils instincts. Lentement, des cultes barbares se sont créés pour assouvir des envies primaires et dénuées d’humanité au nom de la déesse. Ce phénomène a toujours existé et continue encore de prospérer, bien qu’étant en nombre réduit. Les plus fidèles de ses croyants ont été personnellement récompensés par Calydon et ainsi sont nés les vampires.

Ces créatures avaient tout pour tenter l’homme et pour plaire. Les vampires ont une force très largement supérieure à la nôtre, on l’estime à au moins dix humains, si ce n’est plus. Ils ont l’immortalité devant eux et conservent en permanence une apparence jeune et belle. Ils sont rapides, très rapides et certains semblent même développer au fil des siècles d’étranges pouvoirs hypnotiques sur leurs victimes. En revanche ces créatures ne supportent pas la lumière, ne pouvant exister dans le domaine de Malanée. C’est pourquoi ils vivent la nuit : le domaine de Calydon. Ils ont également besoin de sang pour vivre. Le sang c’est la vie, pour en prendre ils tuent souvent leur proie ou les font souffrir. Le simple fait d’exister est un pur divertissement pour la déesse de la nuit, mais après tout c’est elle qui leur a donné naissance, c’est donc logique.

Les premiers vampires étaient très minoritaires et auraient pu facilement être détruits, ne maîtrisant pas encore leur véritable force. Malheureusement, il y a rapidement eu un attrait pour ce qu’ils sont et leurs pouvoirs. De nombreux adeptes de Calydon se sont laissés mordre avant d’être transformés eux-mêmes en vampire. Ces cultes ont œuvré dans le plus grand secret avant de prendre une véritable place dans le monde, étant assez nombreux et forts pour ne plus être vaincus.

Il y a également une autre partie de l’histoire que je dois vous révéler. Tout tend à croire que les vampires sont des créatures stupides, bestiales et sans aucune réflexion. Ceci est faux, je l’affirme avec force et conviction. Les vampires sont des humains qui possèdent simplement de plus grands pouvoirs que nous et qui doivent se nourrir de sang. Tout comme certains humains sont voués au mal et d’autres à faire le bien, les vampires peuvent-être plus ou moins dépendant du sang. Lors de mes voyages j’ai vu des hommes donner leur sang de façon volontaire à ces créatures par jeu. J’admet que moi-même je ne voudrais pas m’y risquer, mais je peux imaginer l’excitation de telles pratiques.


Istar, le maître sorcier banni

Les lycans sont une race fascinante. Leurs origines sont plus complexes qu’on ne pourrait le croire. Moi Istar le maître sorcier confie sur ce parchemin mes réflexions et découvertes quant-à leur création.

Tout d’abord je vais exposer quelques évidences connues. On sait que l’origine des lycanthropes remonte à la naissance d’Anushka. La déesse est née des rituels barbares qui prônaient la bestialité de l’humain. Des cultes se sont créés très tôt dans notre histoire et certains ont perduré. Ils avaient pour vocation de ne faire qu’un avec la nature, tout en admettant que les animaux étaient sacrés. C’était au temps de la chasse et de la survie, l’époque la plus primitive de notre fabuleuse histoire, convenons-en.

Anushka a donc créé les lycans, de cela on est sûr, c’est un fait établi et reconnu par nombres de penseurs. Certains divaguent et pensent à une maladie, mais dans ce cas comment expliquer les ressemblances entre vampires et lycans ? Il y a un point de détail qui me fait me poser des questions et sur lequel mon avis diverge du plus grand nombre. C’est certes la déesse de la faune qui a créé les lycans, mais je pense qu’elle a reçu l’aide de Calydon. Il y a beaucoup trop de ressemblances entre les vampires et la race des hommes-loups pour les ignorer.

Les lycans sont des créatures qui craignent l’argent tout comme les immortels. Ils peuvent acquérir un certain contrôle de leur forme animale et se transformer selon leur bon vouloir. Sous forme animale ils ont des envies sanguinaires, là encore notons un point commun avec les vampires. Leur force sous forme humaine est supérieure à celle de n’importe quel autre individu de la même race, mais ils ne peuvent rivaliser avec un vampire. En revanche, sous forme de loup ils ont une force et une résistance presque équivalentes à l’un des enfants de Calydon.

Cela fait un peu trop de coïncidences pour moi et je suis donc prêt à soutenir que la déesse de la souffrance est derrière tout ça.Les deux déesses ont dû s’allier pour créer ce qui s’appelle aujourd’hui les lycans. Malheureusement, la nature même d’Anushka est incontrôlable et tend vers l’instinct, la neutralité.

J’ai fait des recherches poussées sur les divinités et leurs différents croyants. J’ai essayé de consulter tous les textes qui s’offraient à moi, ainsi que les récits et légendes des différents peuples. J’en suis arrivé à une conclusion très intéressante que je consigne aujourd’hui même en ces quelques lignes. Ne me prenez pas pour un fou pour ce que je vais écrire, tout ceci est la pure vérité.

Tout d’abord notons que les dieux ne sont pas tous égaux, il y a une certaine hiérarchie entre eux, bien que nous ne pourrons probablement jamais le vérifier. Il est aussi important de noter que chaque divinité possède une volonté propre et des desseins personnels. Ils ne poursuivent pas le même but, de cela j’en ai l’intime conviction. J’irais presque jusqu’à leur prêter des sentiments s’apparentant à nous autres mortels, mais après tout c’est normal, ils sont nés des sentiments humains. Il sera également intéressant de noter que les dieux dépendent de nous. Ils semblent tirer pouvoir de notre croyance envers eux. Sans nous ils ne peuvent exister, c’est encore une de mes convictions qui fâche le conseil.

Commençons par les deux premières divinités : Calydon et Malanée. Elles sont l’exact opposé l’une de l’autre.

Calydon est la déesse née de la souffrance et des instincts les plus vils, comme la vengeance. Elle est totalement maléfique et semble tirer les ficèles des autres dieux. Elle se nourrit de notre haine, de nos peurs et semble nous manipuler depuis son existence. Elle serait à l’origine de la création des vampires. Le vampirisme fut son cadeau pour les premiers hommes les plus maléfiques et les plus tourmentés. Le mal engendre le mal et leur besoin de sang a pour effet de créer encore plus de destruction. Je pense que cela était voulu, cette déesse est extrêmement dangereuse. Il faudrait être fou pour ne pas la prendre au sérieux.

Malanée est née en même temps que Calydon. Elle incarne l’espoir, la lumière et la paix. Elle semble la seule divinité à pouvoir lutter contre sa sœur, mais je n’ai trouvé aucune action la mettant en cause. Sa force est aussi sa faiblesse. Elle était de puissance égale à sa naissance avec le mal, mais ses valeurs et sa bonté l’ont petit à petit entravé. On pourrait penser qu’elle n’ose pas agir, de peur d’engendrer elle-même le mal. Malanée aurait néanmoins guidé les humains dans les moments de paix et d’harmonie. Pour le moment c’est une puissance silencieuse, espérons qu’un jour elle sorte de sa léthargie et intervienne pour faire pencher la balance des forces divines dominées en ce moment même par Calydon.

Après ces deux déesses naquirent trois autres dieux dont un atypique.

Sên arriva la première, en même temps que les premiers hommes commencèrent à vénérer la nature et ses plaisirs simples. Cette déesse semble détachée de tout et désintéressée de nous autres mortels. Je la qualifierai de neutre et ayant une préférence pour la flore. Les premiers cultes druidiques lui permirent de prendre de la puissance. Elle récompensa les plus fervents humains et les transforma en elfes. Elle leur octroya ce caractère si particulier que n’ont pas les autres races : le respect pour la simple beauté de la nature.

Anushka fut la seconde et apparu en même temps que la diversification de l’alimentation des hommes. Rapidement la nature ne leur convint plus, ils se mirent à rechercher d’autres plaisirs. Je soupçonne Calydon d’être à l’origine de ce changement et d’avoir attisé la convoitise, bien que je ne puisse pas le prouver. Anushka fut une déesse neutre, malgré sa bestialité apparente. Elle réussit à se contrôler et récompensa elle aussi les plus fervents des druides en lycans. Ce fut la principale source de pouvoir de la déesse. Elle tirait profit de ces humains qui louaient l’esprit de l’animal, au point de vouloir leur ressembler ou de leur prêter des propriétés magiques. Ils avaient toujours une apparence humaine contrairement aux elfes, mais leur faculté de métamorphose leur faisait ressentir les choses différemment sous l’état animal. On prétend que la déesse leur aurait laissé le moyen de contrôler la bête qui est en eux pour ne pas influencer leurs actions vers le bien ou le mal.

Morwën fut un dieu atypique pour deux raisons. La première et la plus évidente était son sexe, ce fut le seul dieu mâle. La seconde fut sa création. Les autres déesses étaient nées des sentiments forts comme la haine, l’amour ou bien les croyances primitives. Ce fut le seul dieu à être né d’un art : celui de la forge. Morwën semble être dans la lignée des précédentes déesses, c'est-à-dire neutre et détaché de tout. Il forgea sa puissance dans chaque arme et chaque armure qui fut créée, plus particulièrement celles faites de métaux précieux et difficiles à travailler. On aurait pu penser qu’il deviendrait un dieu de la guerre s’alliant à Calydon, mais j’ai la conviction qu’il n’en fut rien. Il aurait créé le peuple des nains, leur donnant un corps robuste et un goût pour l’or très prononcé. Ce peuple de travailleurs semblait idéal pour augmenter sa puissance. L’artisanat des nains devint légende et l’est encore aujourd’hui où j’écris ces lignes.

Istar le maître sorcier banni

J’ai travaillé avec acharnement depuis toutes ces années afin de comprendre cette puissante énergie, j’ai cherché à savoir comment la manipuler, comment la conserver à des fins pratiques, mais au départ c’était pour plus de puissance. Je croyais qu’en ayant une force supérieure aux autres, j’arriverai à changer les choses. Je créai donc la guilde des sorciers qui consistait au départ à travailler la magie sous sa forme la plus brute, les flux d’énergie. Je connaissais déjà la puissance énorme des divinités, mais j’étais certain que j’arriverais à matérialiser le tout. Nous étions seulement cinq à connaître un tel secret qui pesait lourdement sur nos épaules. Nous avions décidé de voler tous les manuscrits sur la magie, du moins ceux dont nous connaissions l’existence. Elle semblait si réelle, si intangible pour la populace, mais pas pour nous.

Ce jour là, je réussis à trouver le rituel idéal pour confiner la magie en un simple parchemin que l’on pourrait porter, échanger ou même vendre. Je le nommai le rituel d’Aghor, puisque j’en étais le géniteur. Nous pouvions avoir toute la force que l’on désirait maintenant que l’on savait comment manipuler les incantations. Nous devions nous réunir, plaçant les parchemins magiques au milieu d’une table de pierre. En mélangeant notre sang sur le parchemin, il était possible de réunir nos forces. En tant que sorciers, nous avions un langage bien particulier et nous connaissions chacune des incantations pour les avoir soigneusement étudiées durant de longues années. C’était notre don particulier, personne ne savait autant que nous à quel point il nous était aisé de jouer avec la magie. Une fois les incantations récitées, nous avions qu’à canaliser notre énergie sur le parchemin vierge pour y emprisonner le sort. J’ignore si c’était un signe des divinités, mais la chance était avec nous ce jour-là. Cet exploit donna tout un sens à la guilde des sorciers, qui ne manqua pas de prendre de l’ampleur par la suite quant à nos forces.

Chaque magie imposait une marque sur notre peau, désignant que l’on possédait cette force unique en soi. Si je souhaitais avoir en ma possession un sort particulier, il fallait que je laisse couler quelques gouttes de mon sang sur le parchemin contenant le sort en question en faisant une entaille à un endroit sur mon corps. Le parchemin devenait alors vide, mais la signature du sort apparaissait sur la peau tel un tatouage, démontrant que le rituel avait bien fonctionné. C’était tellement simple, mais en même temps du génie. La chose la plus étrange était que personne ne pouvait à présent utiliser ce sort puisque quelqu’un le possédait en lui. Nous allions devenir extrêmement puissants et cette découverte prendrait une ampleur colossale. Cependant, nous souhaitions garder le secret autant que possible, c’était un atout considérable dans un monde guidé par des croyances… mais le règne des dieux s’achevait, nous le savions.

Aghor, fondateur de la guilde des sorciers

Cette époque restera à jamais gravée dans ma mémoire, considérant que j’avais raison sur plusieurs points. L’intelligence de l’homme lui a tôt fait comprendre que les Divinités ne leur donneraient jamais tout ce qu’ils demandaient dans leurs prières, ils n’exauceraient pas leurs vœux. Ils ne soigneraient pas ces enfants malades, ils ne les sauveraient pas. La guerre prenait déjà une place importante entre les races, ce qui créait forcément une barrière raciale. Les sectes vouant un culte aux Dieux se faisaient plus rares, elles se faisaient éliminées peu à peu. Les vampires désiraient une liberté, cessant de vénérer Calydon. Les elfes privilégiaient la nature plutôt qu'au nom de Sên. Les nains des collines renouaient avec les anciennes croyances naines, celles des ancêtres. Les moines étaient remplacés par des médecins, les lycans ne croyaient plus qu'en leur meute. Les dieux perdaient de leur puissance face à ce retournement de situation, visiblement impuissants. L'ancien monde n’en faisait qu’à sa tête et la paix se faisait de plus en plus rare. Quel prix serait à payer pour cette ignorance face aux Divinités qui avaient créées nos terres? À travers les époques, la foi s’était dissipée, rendant presque inexistante cette fascination vis-à-vis des Dieux. Le peuple de l'ancien monde venait à croire qu’ils n’existaient pas réellement, qu’ils n’étaient que pure invention.

Calydon décida de rassembler les dieux, soulignant le déclin de leur force. Pourquoi vouloir d’un monde qui ne veut plus d’eux? Pourquoi s’acharner sur un peuple qui ne souhaite que s’entre-tuer? Dans un ultime effort, les Divinités invoquèrent les Titans pour tout détruire, détruire ceux qui ont oubliés ce qu’il ne fallait pas oublier, ceux qui n’en font qu’à leur tête.

Je décidai avec mes confrères que nous devions tenter l’ultime effort, mais il fallait préparer un plan d’attaque. Nous entreprîmes une fuite vers l’est, ces terres semblaient protégées par des montagnes. C’était au cœur de cette guerre et nous souhaitions faire tout en notre possible pour empêcher ce désastre. Beaucoup d’elfes nous accompagnèrent sachant que c’était la seule issue. La route fut longue et mouvementée… De nombreuses disputent se propageaient dans le groupe qui nous suivait, nous étions quelques centaines à s’enfuir à l’est. J’avais l’impression de marcher pour une cause perdue, j’avais l’impression de me rapprocher du gouffre. Une fois près des montagnes, un espoir égailla nos esprits. Nous commençâmes à construire un campement qui pourrait nous permettre de survivre quelques temps de plus. J’ignorais dans combien de temps les Titans nous rejoindraient, mais le temps était compté.

Aghor, fondateur de la guilde des sorciers

Les jours, les mois qui suivirent furent difficiles, il y avait des morts partout et nous étions voués à l’échec. Nos sorts magiques n’avaient visiblement aucun effet sur ces Titans, trop puissants. Lutter devenait impossible pour nous, sachant que l’on courait à notre perte. Notre puissance s’affaiblissait considérablement. Nous en étions venus à la même conclusion : les Dieux nous avaient abandonnés. Ils ne nous aideraient pas. Je n’y croyais plus depuis déjà longtemps, mais cette destruction en était la preuve. Ils nous regardaient certainement de là-haut, se réjouissant du carnage. Nous avions vainement essayé d’apprendre la magie à quelques uns des elfes à nos côtés, mais elle n’était rien contre la puissance de ces géants. Chaque fois que nous allions de front lors du combat, je perdais des gens à qui je tenais, des femmes, des enfants. Je ne pouvais pas les protéger et cela me rendait fou. Je commençais déjà à ruminer ma vengeance, mais en même temps je mourais à petit feu. La nourriture se faisait de plus en plus rare, l’eau était une denrée presque inexistante. Les montagnes devenaient de plus en plus dangereuses puisque les animaux étaient affamés. Nous n’avions pas de quoi protéger cette population effrayée et j’avais l’impression que la démence se rapprochait de moi.

J’ignore ce qui c’est passé, mais quand j’ai vu que des navires s’apprêtaient à quitter nos terres, j’ai compris que c’était une chance d’avoir plus de temps. L’incompréhension brûlait au fond de mes prunelles, ne comprenant pas en quoi cette fuite pourrait aider tant d’elfes étant donné que nous étions ignorants face à l’océan. Nous étions au large des côtes de l'ancien monde, visualisant la défaite. Mes compagnons et moi restions dans l’ombre, ne préférant pas se faire remarquer en tant qu’humains parmi les elfes, cependant, ils ne pourraient pas refuser notre présence si jamais ils le découvraient. J’entendis dire qu’ils avaient choisi de quitter les contrées elfiques au dernier moment, avec ce qui restait de survivants. Ils ne pouvaient pas partir sachant que nous étions en train de mourir à force de lutter contre l’impossible. Ils accostèrent tout près de notre campement, récupérant les gens qui étaient présents à ce moment là et laissant les autres derrière eux. Cette fuite par bateau était notre ultime espoir et j’espérais que les mers n’aient pas raison de nous. Les tempêtes s’enchainaient, séparant les deux navires par la même occasion. Le Telemnar se retrouva seule face à l’océan des Titans… qui sait dans combien de temps il nous engloutira?

Aghor, fondateur de la guilde des sorciers

Les elfes avaient fini par comprendre notre petit jeu, comprendre que nous étions des humains, mais une certaine paix régnait sur le Telemnar. Nous n’étions pas là pour nous entretuer comme l’avaient fait nos ancêtres des générations durant, nous étions là pour construire un avenir dans l’optique où nous ne finirions pas tous par mourir. Nous avions même commencé à leur montrer nos capacités magiques, ils furent intrigués et désiraient apprendre. Si Sên les avait abandonnés, ils trouveraient quelque chose d’autre à vénérer. Nous établîmes un certain terrain d’entente et ils nous appréciaient de plus en plus. Les journées défilaient et il ne restait qu’une poignée de survivants, tous plus acharnés les uns que les autres. Je sentais la fin caresser mon visage squelettique, je sentais que nous allions payer cette fuite.

Ce matin là, quand j’ai entendu ce mot de la bouche du Capitaine, je n’ai pu m’empêcher de hurler de toutes mes forces tellement j’étais heureux. Il y avait une terre que nous ne connaissions pas, une terre qui semblait nous attendre depuis des siècles. J’avais le visage cerné, la peau sur les os, mais un regard pétillant à présent, frétillant de bonheur à la seule pensée de pouvoir renaître. Je savais que ma race ne pourrait perdurer, nous étions seulement cinq hommes à bord de ce navire, mais ça m’était égal tant que je pourrais préparer ma vengeance contre ceux qui nous avaient abandonnés. Mon but était seulement de laisser une trace indélébile sur ce monde, pour le reste, j’acceptais le sort qui m’était destiné.

J’allai rejoindre mes compagnons, ils me regardaient tous avec le même sourire fendu jusqu’aux oreilles, heureux d’avoir eu tort et moi raison. Ils m’avaient bien prévenu qu’en quittant l'ancien monde, nous étions voués à une défaite lamentable.

« Mes frères… » Dis-je. « Aujourd’hui est le plus beau jour de notre existence. Nous avons une deuxième chance, ne la gâchons pas. »

Ils acquiescèrent évidemment et je commençais à ramasser mes affaires, prêt à débuter une nouvelle ère. Nos terres étaient détruites, mais nous restions vivants… je comptais bien faire honneur à notre monde.

Aghor, fondateur de la guilde des sorciers

Nous étions très peu à avoir survécu à ce voyage, mais tous autant motivés à construire une nouvelle vie, construire un nouveau monde parce que celui que nous connaissions n’était plus. L’île regorgeait de ressources naturelles et cette jungle offrait suffisamment de matériaux pour commencer à bâtir pour le futur, bâtir quelque chose qui se rapprocherait de ce que nous connaissions. Nous avions décidé de construire quelques chaumières au départ, suffisamment pour abriter au moins les femmes, les enfants et les plus faibles. Le Capitaine du navire qui avait accosté sur Omërie décida de nommer le village Dalmia, en l’honneur du bateau disparu dans l’océan des Titans. Tous l’appuyèrent dans ce choix qui gardait en mémoire leurs frères et leurs sœurs. Après un certain temps, Dalmia devint une véritable cité organisée pour que tous puissent y vivre aisément. Chacun mettait son talent à profit, que ce soit la main d’un forgeron, celle d’un pâtisser ou encore l’expertise d’un chasseur. Notre communauté devint grande et je réussis à convaincre que notre guilde méritait une place plus importante au sein de la population, que les elfes gagneraient à apprendre notre magie, qu’elle serait un jour assez puissante pour obtenir une vengeance. Bien entendu, cette vengeance n’était pas dans la nature elfique, mais nous les humains savions ce qu’ils avaient fait, nous étions également d’excellents orateurs qu’ils ne pouvaient que croire à nos propos. C’est avec les années que nous réussîmes à convaincre qu’il fallait ériger un temple que l’on protégerait, ce temple aurait pour premier but de protéger notre savoir à travers les années.

Bientôt, les bénévoles se multiplièrent, comprenant que c’était la seule solution. Nous leur avions promis que nous allions leur enseigner ce qu’on savait, qu’ils pourraient gagner à connaître cette magie. Le temple de Férions prit donc naissance un peu plus loin dans la jungle, à l’écart des regards indiscrets. Ce lieu devint notre quartier général, à nous, les cinq sorciers. Le peuple commençait à sourire de nouveau, à voir la lumière de nouveau et apprirent à ne plus regretter le passé. Rien ne pouvait être fait en l’état actuel, du moins rien pour sauver les âmes de l’ancien monde. Dalmia était désormais une véritable communauté où chacun avait trouvé sa place et où la paix régnait.

Aghor, fondateur de la guilde des sorciers

Cela fait des nuits que je n’arrive à trouver le sommeil et je me dois de consigner par écrit ce que j’ai vécu en à peine quelques heures. J’espère qu’on pourra un jour me pardonner de ma folie et de ce que nous avons fait.

Avec l’aide des autres membres de la guilde des sorciers, nous avons découvert depuis longtemps que les dieux sont responsables de l’invasion des titans. Nous étions 5, très puissants et par conséquent une idée folle a germé dans nos esprits : manipuler les dieux pour enrayer la menace. Nous avons travaillé des années et des années à l’élaboration d’un sort plus qu’instable et dont je n’étais pas du tout convaincu des effets. C’était censé avoir pour conséquence d’altérer leur perception des choses. Certes, nous en savons bien peu sur les dieux, mais l’objectif était de les obliger à intervenir pour nous sauver.

Nous avons donc lancé ce long rituel il y a de cela quelques lunes et nous avons échoué, dès le lancement. Nul ne saurait prédire quel conséquence cela aura, une chose est sûre, je suis convaincu que les dieux ont compris ce que nous avons tenté. Ou en tout cas, ils le comprendront bien assez vite, la puissance de notre magie combinée était redoutable, malgré l’échec cuisant.

Moi Istar le maître sorcier avait anticipé tout cela. J’étais le seul membre du conseil contre cette idée stupide. Tenter d’altérer la perception de choses inconnues dont nous ne savons rien ? C’était voué à l’échec dès le départ d’utiliser tout notre pouvoir pour tenter de manipuler les dieux. Dans le plus grand secret et dès que nous avons commencé à travailler sur ce long, épuisant et inutile sortilège, j’ai moi-même fait des recherches en parallèle. J’ai longuement observé les astres et découvert une chose intéressante. J’en suis arrivé à une conclusion : si nous ne pouvons pas nous allier aux dieux et les manipuler, autant les détruire. Après tout c’est eux qui nous ont causé ce cataclysme qui a ravagé nos anciennes terres. Je ne saurais dire si la terre que j’ai quitté il y a de cela plusieurs mois existe toujours, mais j’en doute. C’est probablement une question de temps avant que les Titans ne fondent sur nous.

J’en arrive à ma confession et à mes observations. J’ai volé le cristal de la guilde, j’en avais besoin pour lancer mon sortilège. J’imagine que suite à ce vol je peux me considérer banni, mais c’est pour la bonne cause. Cela fait deux heures que j’ai tenté de créer quelque chose assez puissant pour détruire les dieux eux-mêmes et nous sauver. Malheureusement ça a échappé à mon contrôle et j’ai bien failli y rester. Mon sort a ravagé toute une partie de l’ile, la rendant morte et emplie de brume, comme si la vie y avait été volée. D’un certain côté je m’estime satisfait, j’étais sur la bonne voie, mais cette chose est impossible à contrôler, du moins pour l’instant. Je compte bien améliorer mon sort pour qu’il touche enfin au but.

Je sens le sommeil me gagner malgré l’excitation que je ressens. J’ai été exposé un certain moment à ma propre arme, je ne sais pas si je survivrai.

Istar, le maître sorcier banni