La journée avait bien débuté. Une nuit tranquille, une repas savoureux, une compagnie agréable...que demande le peuple? Je m'étais levé tôt afin de préparer mon itinéraire pour les prochains jours. La carte déployée devant moi j'observais attentivement les sentiers et les routes menant vers les villes et villages proches. Pour apprendre les rudiments de la survie en pleine nature à la jeune Héloïse, je devrais compter sur une route de 3-4 jours, tout en jouant sur le reste de mes provisions plus des estimations de chasse.

Une fois un rapide petit-déjeuner engloutit, je rangeais mon paquetage et dis à la jeune femme
Bon il est temps de se mettre en route. Il y a une piste un peu au Nord-Est d'ici. On va la suivre sur quelques kilomètres puis bifurquer vers le plein Est ensuite. J't'expliquerai pas mal de choses en chemin et je te poserai des questions pour voir si tu enregistres. Par contre, va falloir suivre le rythme et sans rechigner. On a une trentaine de kilomètres à parcourir aujourd'hui et cela avant la nuit.
Je m'arrêtais un instant, observant Héloïse quelques secondes, pensif, avant de reprendre.
Tiens première leçon: quand tu pars en voyage, prépare chaque jour la distance à parcourir et tiens toi y. C'est un excellent moyen d'éviter tout problème de manque d'eau et de nourriture. Mais assez bavardé. En route maintenant.

D'un geste habile, je remis mon sac sur mon dos, une hache attachée dessus et l'autre dans la main. Deux pas effectués que je commençais déjà à chantonner
A l'aventure compagnons je suis parti vers l'horizon...

J'avais un peu mal au dos pour l'une de mes premières nuits. Pourtant, ce fut de fort bonne humeur que je m'étais levée. Je supposais que l'on devait s'habituer à ce genre de chose. Je n'avais pas eu l'idée saugrenue de garder mon petit confort personnel en me décidant de partir à l'aventure. Et vu comment elle débutait, j'avais la confirmation de ne pas savoir exactement dans quoi je m'étais engagée. Mais je n'avais pas peur de le découvrir parce que l'inconnu m'avait tirée de la monotonie du mariage. Libre, j'étais libre et prête à en payé le prix. Je savais que le chemin que j'avais décidée de prendre était difficile voir dangereux mais l'appel de l'inconnu était trop fort pour que je résiste. Le chant que je lui devinais était sauvage et m'appelait pour que je vienne à sa découverte. Je savais que je n'étais pas prête pour faire face seule, à l'adversité. Mais je n'étais pas seule.

Bon il est temps de se mettre en route. Il y a une piste un peu au Nord-Est d'ici. On va la suivre sur quelques kilomètres puis bifurquer vers le plein Est ensuite. J't'expliquerai pas mal de choses en chemin et je te poserai des questions pour voir si tu enregistres. Par contre, va falloir suivre le rythme et sans rechigner. On a une trentaine de kilomètres à parcourir aujourd'hui et cela avant la nuit.

Je n'étais pas très douée pour évaluer une distance mais si mon compagnon de voyage estimait que c'était possible, je le croyais. Après tout c'était lui le baroudeur pas moi.

Tiens première leçon: quand tu pars en voyage, prépare chaque jour la distance à parcourir et tiens toi y. C'est un excellent moyen d'éviter tout problème de manque d'eau et de nourriture. Mais assez bavardé. En route maintenant.

... Je n'avais pas déjà respecter cette première règle en partant au petit bonheur la chance. Maintenant qu'il me le disait, ça me paraissait évident. Seulement, je n'y avais pas penser avant. Je hochais la tête et le suivit.

Nous avions commencé notre marche tranquillement (même si tranquillement signifie pour moi une marche à 7km par heure) sur la petite piste que j'avais su débusquer la veille avant de monter mon campement. De temps à autre, lorsqu'une occasion se présentait, j'apprenais à Héloïse quelques astuces pour se repérer.
Tu vois sur cet arbre? La mousse? Elle indique le Nord. La mousse pousse toujours en premier vers le Nord. Et lorsque le tronc en est bien recouvert, tu reconnais le chemin vers le Nord en touchant cette mousse. Là où c'est le plus humide, c'est le Nord.

Des petits trucs qui, pour certains peuvent paraître évident, devaient être pour cette jeune citadine une chose totalement abstraite. Ces choses que mon père m'avait appris, je les transmettais à mon tour aux plus jeunes. Suivre les cours d'eau pour retrouver la civilisation, grimper un sommet pour se repérer lorsqu'on est perdu, oublier son confort et être prêt à...hrum...enfin bref se genre de choses qui sont capitales pour survivre.
Si tu connais tout ça, si tu sais respecter et comprendre ton environnement, le monde pourrait s'effondrer que tu y survivrais. Se détacher de nombreux plaisirs et d'attaches matérielles est la première étape de la survie en milieu inconnu car ainsi tu n'as pas peur de perdre quoi que ce soit. Tu comprends gamine?

La route était tout de même très facile. Piste bien dégagée, temps clair, dénivelé faible voire inexistant...c'en est presque pénible... Heureusement que le chemin vers l'Est sera plus hardu. Rien de tel que ce genre d'exercice pour inculquer de solides notions. Dès demain, j'attaque le repérage de nourriture ainsi que l'eau.

Tu vois sur cet arbre? La mousse? Elle indique le Nord. La mousse pousse toujours en premier vers le Nord. Et lorsque le tronc en est bien recouvert, tu reconnais le chemin vers le Nord en touchant cette mousse. Là où c'est le plus humide, c'est le Nord.

Ah d'accord, je ne m'étais jamais posée la question. Je commençais à comprendre que la nature n'était pas si hostile que je pouvais l'imaginer en bonne fille de la ville. Les signes qu'elle envoyait, c'était à nous de les voir, de les interprétez comme il le fallait. Après, il est clair que ce n'est pas entre quatre murs que l'on peut développer ces aptitudes là.
C'était effrayant combien l'on peut passer à côté de tant de savoir. Ce genre de chose que l'on ne trouvait pas dans les livres.

Si tu connais tout ça, si tu sais respecter et comprendre ton environnement, le monde pourrait s'effondrer que tu y survivrais. Se détacher de nombreux plaisirs et d'attaches matérielles est la première étape de la survie en milieu inconnu car ainsi tu n'as pas peur de perdre quoi que ce soit. Tu comprends gamine?

Je hochais la tête. Je comprenais très bien. Mais l'idée de perdre mon instrument me rendait malade. Or il était bien rare que je me mette dans un tel état pour quoi que ce soit. Le seul objet auxquels j'étais attachée, mon violon. En soit, j'étais loin d'être matérialiste comme mon entourage mais l'instrument de tout musicien représente sa vie tout de même. Que celle ci commence juste ou soit bien entamée. Alors je posais ma question, qui peut sembler bête en soit. Peut-être même que la réponse était tellement évidente que je l'avais loupée mais bon:

-Wulfstan, vous croyez qu'il existe des baroudeurs musiciens? Parce que nous sommes très attachés à nos instruments respectifs.

Spoiler:

Je m'arrête à la remarque d'Héloïse. C'en est touchant de naïveté. Je me retourne doucement vers elle avec un sourire aux lèvres
J'ai jamais dit de se détacher de tout. J'ai du mal m'exprimer. Regarde moi, je me balade toujours avec ma bière sur moi. Alors bien sûr que tu peux rester attachée à ton instrument. Et pour te répondre, oui je crois bien qu'il existe des musiciens itinérants. On appelle ça des bardes.
Je vais peut-être approfondir ma pensée. Quand j'ai parlé des contraintes matérielles dans le cas d'un effondrement de la civilisation, je parlais de grosses contraintes. Ceux qui possèdent de l'or en grande quantité et qui ne veulent pas s'en débarrasser. Les bijoux, les titres de noblesse...tout ça ne rempli pas un ventre qui crie famine. Toi avec ton violon, tu peux encore remplir ton assiette car tu apportes un peu de bonheur et un moyen d'oublier leurs soucis aux autres. C'est une voie honorable. Bon c'est pas tout ça mais on traîne là. Si on veut garder le rythme, on va devoir se limiter à deux pauses pipi uniquement. En route.

Je rajustais mon sac et me remis en marche tout souriant quand une odeur vint à mes narines. De la chair morte. Je humais l'air un peu plus profondément.
Gamine. Tu te souviens quand j'ai dit que la règle n°1 du voyage était de se fixer un itinéraire et de s'y tenir? Voici la n°2: dans certaines situations, la règle n°1 ne s'applique pas. Tu sens cette odeur de charogne? On entre sur le territoire d'un Tigranex. Et ça c'est jamais bon.

J'ai jamais dit de se détacher de tout. J'ai du mal m'exprimer. Regarde moi, je me balade toujours avec ma bière sur moi. Alors bien sûr que tu peux rester attachée à ton instrument. Et pour te répondre, oui je crois bien qu'il existe des musiciens itinérants. On appelle ça des bardes.
Je vais peut-être approfondir ma pensée. Quand j'ai parlé des contraintes matérielles dans le cas d'un effondrement de la civilisation, je parlais de grosses contraintes. Ceux qui possèdent de l'or en grande quantité et qui ne veulent pas s'en débarrasser. Les bijoux, les titres de noblesse...tout ça ne rempli pas un ventre qui crie famine. Toi avec ton violon, tu peux encore remplir ton assiette car tu apportes un peu de bonheur et un moyen d'oublier leurs soucis aux autres. C'est une voie honorable. Bon c'est pas tout ça mais on traîne là. Si on veut garder le rythme, on va devoir se limiter à deux pauses pipi uniquement. En route

Je hochais la tête, et inspirais profondément pour me donner du courage pour la marche qu'il nous attendait. Ce que je finis par regretter très rapidement. Je sentais une odeur horrible sur laquelle je n’arrivais pas à mettre de nom. ça me donnait mal à la tête. Je me bouchais le nez et fronça les sourcils. Par tout les dieux! Mais qu'est ce qui peut sentir comme ça!? Wulfstan s'était arrêter de marcher. Quelque chose n'allait effectivement pas.

-Gamine. Tu te souviens quand j'ai dit que la règle n°1 du voyage était de se fixer un itinéraire et de s'y tenir? Voici la n°2: dans certaines situations, la règle n°1 ne s'applique pas. Tu sens cette odeur de charogne? On entre sur le territoire d'un Tigranex. Et ça c'est jamais bon.

Un quoi?! Tigranex? Je ne savais strictement pas à quoi ça devait ressembler mais vu la puanteur, je n'avais pas vraiment envie de tomber nez à nez avec cette bête. Sans doute un prédateur redoutable avec des mâchoires puissante et des griffes acérées peut-être? Mon imagination s'emballa et je commençais à avoir peur. Non, j’angoissais. Enfin, Wulfstan avait déjà du en croiser par le passé non? Alors pas la peine de stresser. Calme Hélo, calme toi. Wulfstan sait ce qu'il faut faire. Je finis par demander:

- Hum, d'accord. ça ressemble à quoi? Et si l'on venait à se retrouver malencontreusement en face d'un Tigranex, qu'elle est la meilleure chose à faire? Partir en courant ou ne pas bouger?

Hé bien hé bien... les choses se corsent un peu. C'est pas plus mal je dois l'avouer. Mais j'ai toujours été partisan de l'apprentissage par petite étapes plutôt que de monter le niveau d'un coup.
Généralement, un Tigranex n'est pas réellement dangereux envers les voyageurs, sauf s'il a faim. Des légendes parlent même de personnes guidées vers des oasis ou des campements dans le désert par ces animaux. Mais en rencontrer un en forêt... c'est pas bon signe. Il a du être chassé de son territoire par un autre et est sans doute affamé. Donc dangereux.
Un Tigranex est un félin de grande taille. Deux à trois mètres au garrot. Ils ont plutôt l'habitude de vivre dans les déserts ou les plaines, soit les grands espaces. On a donc l'avantage du terrain.
Pour répondre à ta dernière question, cette décision se fait dans le cas d'une rencontre avec la bête. Cette situation, on va l'éviter. Et si cela se produit, il faut montrer patte blanche et repartir doucement sur ses pas. Ou bien se battre s'il est affamé.

J'avais prononcé tout cela à voix basse. D'un geste fluide, je sorti doucement mon arbalète et armai un carreau. Un petit coup d'oeil en arrière
Rester hors de la portée de l'adversaire est un bon moyen de survivre. S'il ne te touche pas, il ne te tue pas. Songe à investir dans une arme bientôt.

Je repris ma marche, faisant signe à Héloïse de rester proche de moi. Aaah les sensations de la chasse, la tension de la proie et du chasseur. Très vite, mes soupçons sur la bête se confirmèrent. De superbes empreintes dans le sol humide. C'est-y pas beau ça. C'est un vieil animal, boiteux, sans doute chassé de son ancien territoire par un prétendant plus jeune et plus fort. Il a du sans doute se battre. Exact! du sang sur les feuilles.
La tendance s'inverse gamine! On le prend en chasse. Sa chair nous fournira des jours de réserves et sa peau vaut un bon paquet d'or! Reste derrière moi et prends-ça. Je l'affronterai mais je ne veux pas que tu te mettes au milieu. Tu risquerais une perte de poids majeur par ablation de membre sans anesthésie. tu piges? Dans son état, il est le plus dangereux.
Je lui tendis mon couteau et me remis en marche. Le bête n'est pas loin, fatiguée, affamée, blessée, bref... parfaitement en rogne et capable de se battre jusqu'à la fin.

Spoiler:

-Généralement, un Tigranex n'est pas réellement dangereux envers les voyageurs

Ouf tant mieux... euh généralement?! C'est à dire?

- sauf s'il a faim.

Ah... d'accord. Et là, c'était le cas ou non?

- Des légendes parlent même de personnes guidées vers des oasis ou des campements dans le désert par ces animaux. Mais en rencontrer un en forêt... c'est pas bon signe. Il a du être chassé de son territoire par un autre et est sans doute affamé. Donc dangereux.

Ne pouvaient-ils pas cohabiter? Au lieu de venir nous faire peur dans les bois...

-Un Tigranex est un félin de grande taille. Deux à trois mètres au garrot. Ils ont plutôt l'habitude de vivre dans les déserts ou les plaines, soit les grands espaces. On a donc l'avantage du terrain.

Bon c'était plutôt rassurant, l'on était pas si démuni que ça dans cette grande forêt pleine d'arbres. Enfin, a-t-on déjà vu une forêt sans arbres? Héloïse, stupide citadine! Ce n'est pas le moment de penser à des choses aussi bête! Écoute plutôt ce que Wulfstan te dis.

-Pour répondre à ta dernière question, cette décision se fait dans le cas d'une rencontre avec la bête. Cette situation, on va l'éviter. Et si cela se produit, il faut montrer patte blanche et repartir doucement sur ses pas. Ou bien se battre s'il est affamé.


Je fis la grimace, oh oui, je préférerais et de loin, évitée d'en croiser un sur ma route. Il arma son arbalète d'un carreau et nous reprenons la marche. Autant dire tout de suite que je ne m'éloignais pas à plus de deux pas de lui. J'observais les empreintes de la bête quand il finit par dire.

- La tendance s'inverse gamine! On le prend en chasse. Sa chair nous fournira des jours de réserves et sa peau vaut un bon paquet d'or!

Quoi!! Mais je croyais qu'il fallait
éviter le Tygranex!

Enfin, c'était lui le baroudeur, moi j'apprenais, donc je lui faisais confiance. Il n'empêche que j'étais loin d'être rassurée. Très loin.

- Reste derrière moi et prends-ça. Je l'affronterai mais je ne veux pas que tu te mettes au milieu. Tu risquerais une perte de poids majeur par ablation de membre sans anesthésie. tu piges? Dans son état, il est le plus dangereux.

Oui chef! Il me confia son couteau et je le suivis en silence.

Petit petit petit... viens par là mon coco que j'te truffe le lard d'acier. Tu vas pas faire ton timide. Les empreintes sont toutes fraîches, tu dois pas être bien loin.
Je marchais à pas de loup lorsqu'une autre odeur parvint à mes narines.
Il est tout près. Ca se sent. Des excréments, du sang et une forte odeur de miel mais va savoir pourquoi. Et...
Au tournant d'un virage, j'aperçus la bête. Elle était grosse, d'une blancheur magnifique bien que tâchée en de multiples endroits par du sang. Probablement le sien. Il était couché les yeux fermés, et respirait fortement. Alors que je calai mon arbalète à mon épaule, mon pied heurta des branches mortes. Merde...le coup classique. Jamais, au grand jamais, je ne m'étais fait avoir par ce genre de cochonneries qui peuvent ruiner des journées de chasse. Même les jeunes loups savent y faire gaffe.

Ce qui devait arriver arriva, le Tigranex se réveilla en grognant. Plus le temps pour la démocratie. Sans un mot, je décochai un carreau qui se ficha directement dans son épaule. Chier! Je jetai immédiatement mon arbalète, mon sac et mes carreaux et sorti mes haches. Allez viens goûter du Nain! Tu verras c'est de la viande coriace.

Pendant un instant, nous nous regardions en chiens de faïence, attendant que l'autre fasse le premier pas. Ce fut lui qui lança la première charge. Lourdement, je me laissai tomber au sol afin que l'animal me passe par dessus sans me toucher. Je me relevai prestement et contre-attaquai aussitôt. Une de mes haches se planta profondément dans son flanc, faisant couler une nouvelle trace rouge écarlate sur son pelage immaculé en cet endroit. Il riposta en me donnant un violent coup de patte dans le ventre qui me coupa le souffle. Je me retrouvai en un éclair dos à un arbre avec une seule arme et un gros matou en rogne qui me chargeai. Au dernier moment (geste désespéré et fou) j’abattis le plat de ma hache sur son museau, faisant dévier sa mâchoire et m'évitant ainsi de finir en steak. La bête sonné, je profitais de ce répit pour me relever et grimper sur son dos en prenant appui sur mon arme fichée en son flanc. Ca doit pas être agréable quand j'y pense. Une fois sur son échine, je le lardai de coups en essayant de rester en place. Manque de pot, il finit par m'éjecter et me fit voltiger dans les airs sur 5 mètres. J'atterris lourdement sur le côté et roulai.

On dit qu'on voit sa vie défiler devant ses yeux avant de mourir. Pas moi. En attendant gamine, je crois que c'est le moment où t prends ton courage à deux mains et que tu viens me sauver héroïquement...

-Il est tout près. Ca se sent. Des excréments, du sang et une forte odeur de miel mais va savoir pourquoi. Et...

Je plissais le front, impossible de me débarrasser de cette odeur infecte. Je sentais bien tout ce qu'il avait dit sauf le miel. Quant à savoir pourquoi du miel... bah, le Tigranex c'était peut-être fait assommer par une ruche? Cette image me fit rire silencieusement. J'étais toujours aussi tendue mais j'avais moins peur.

Ce fut dans un virage que la bête se trouvait. Je m'étais arrêtée net, pétrifiée devant cette vue ensanglanté. Je vis le corps se soulever. Arghh... il vivait encore! Pourquoi n'était-il pas déjà mort d’ailleurs? Je ressentis de picotements familier dans sur ma nuque. Sans savoir pourquoi, je sentais que quelque chose allait se produire. Je me plaçais prudemment derrière un arbre alors qu'il se mis en position de tire. D'une part, parce que j'avais peur, d'autre part, parce je n'avais pas particulièrement envie de voir la mise à mort.

Un craquement se ft entendre. Ou-là ça ne présageait rien de bon. Un grognement, suivit le bruit d'un carreau décocher.

Je regardais prudemment les deux adversaires se faire face. La peur me prit, étouffante d'un coup quand le Tigranex bondit sur Wulfstan.

Je forçais mes membres paralyser à bouger. Je me décollais du tronc et ramassais, ou plutôt essayais, de ramasser l'arbalète. Trop occuper à leurs corps à corps, personne ne vint m(embêter. J'essayais d'armer l'engin. Ce qui était loin d'être aussi facile que je l'avais cru en le voyant faire. Je n'avais pas de force significative dans les bras. Toute à ma tâche, je n’avais pas vu que le nain était en sérieuse difficulté. J'avais tout juste réussie par je ne sais quel miracle à charger l'arbalète que je relevais la tête pour voir Wulfstan se faire éjecter du dos de l'animal en fureur.

Sans réfléchir, levais l'arme, je visais puis tirais. Avant de faire quelques pas chancelants sous le poids de l'arbalète. Le projectile alla se ficher dans le derrière de l'animal qui s'apprêtait à bondir sur son adversaire.

Un hurlement de douleur autant que de colère retentit alors. Vif, il tourna la tête vers l'objet de sa fureur. Ses yeux meurtriers se posèrent sur moi. J'avais des sueurs froides dans le dos. Je
lâchais l'arbalète et repris le couteau sans plus attendre. D'ailleurs, il fut assez rapidement sur moi. Ehh?! Je suis censée faire quoi maintenant?!

Je m'étais écartée précipitamment alors qu'il se jetait sur moi. Il dû se prendre le tronc d'arbre car je l'entendis émettre une plainte. Je me reculais vivement pour... me prendre les pieds dans une racine et tomber en arrière.

Le Tigranex se jetai sur moi. Je brandis le couteau entre lui et moi en désespoir de cause et fermais les yeux. Attendant la fin.

Hé boule de poils! On en a pas fini tous les deux! Reviens par là
La bête allait se jeter sur Héloïse lorsque ces mots sortirent de ma bouche. Péniblement, je me relevai, prenant appui sur ma hache et le fixant droit dans les yeux. Il se retourna, préférant finir son premier adversaire avant de se farcir le second. Il poussa un grognement sourd et chargea. Ses multiples blessures lui avaient fait perdre beaucoup de sang et son avancée était plus lente qu'avant. Il s'approchait, la gueule dégoulinant de sang et de bave. Approche mon joli.

Le coup fut fulgurant. Un fois au sol, son regard était vide de toute haine, de toute animosité. Il reposait désormais éternellement, avec une hache dans le crâne.
Puisse tu reposer à jamais.
La main tremblante, je pris la gourde qui pendait à ma ceinture et but de longues gorgées de bière. L'alcool coulait doucement dans ma gorge et cela me fit un bien fou. Attends un peu...un petit guerrier qui boit un liquide qui lui donne de la force...j'sais pas pourquoi mais j'ai une impression de déjà vu...

C'est bon gamine. Tu peux te relever. Tiens bois un coup! Ca te fera du bien.

Je pensais réellement que mes derniers instants étaient arrivés. Je l'entendais se rapprocher de moi et la mort se rapprocher de moi à grandes enjambés. Et le pire, j'étais incapable de bouger quoi que ce soit. J'étais de nouveau comme paralyser, mes membres ne voulaient pas répondre.

-Hé boule de poils! On en a pas fini tous les deux! Reviens par là

Le Tigranex, à mon grand soulagement s'éloigna de moi. J'en profitais pour me redresser en douceur, centimètre par centimètre. Il se jeta sur Wulfstan qui s'était relevé, hache à la main, prêt à en finir. Tout se passa très rapidement par la suite. Un coup fulgurant et l'animal était cloué au sol, mort. Ce n'étais pas de la peine mais du soulagement que je ressentie à ce moment là.

-Puisse tu reposer à jamais.

Des paroles rituelles de chasseur? Moi, du moment qu'il ne ressuscitait pas, ça m'allait très bien. Je me frictionnais les bras pour enlever les frissons.

C'est bon gamine. Tu peux te relever. Tiens bois un coup! Ça te fera du bien.

Les premiers essais pour me relever furent pitoyables, mais au bout du compte, je finis par réussir à me remettre sur mes jambes et à faire quelques pas chancelants. Je n'avais pas vraiment soif mais je le remerciais et bus quand même, pour lui faire plaisir. Je tournais la tête pour faire une grimace après que le liquide brûlant ne descende dans mon gosier. Je n'aimais pas trop cette boisson. Ni le vin. Mais je sentais que mes esprits étaient un peu plus clairs.

- J'espère qu'il y en a pas d'autres dans le coin.

Non normalement il ne devrait pas y en avoir d'autres. Où alors nous sommes de sacrés poissards. Bon autant s'occuper de cette bête vite fait. Ah au fait, j'espère que tu supporte les odeurs nauséabondes.
Je ne pus m'empêcher de sourire à cette remarque. Les citadins et leurs manies de la propreté. C'est toujours drôle d'en voir un se dépatouiller dans la boue, essayant à chaque pas de se salir le moins possible et au final, s'embourber encore plus. Mais cette fille à de la volonté. Elle s'adaptera.

Je pris mon couteau des mains d'Héloïse, avec une douceur caractéristique du peuple Nain, et me mis à observer le bestiau. Bon il est pas gros mais au moins, y'a de la barbaque à récupérer.
N'empêche, pour un premier tir à l'arbalète, tu t'en es super bien sorti. A dix centimètres près, il se prenait un suppositoire en acier.
Au boulot maintenant.
Avec un geste lent et précis, je sectionnai la peau de l'animal, la retirant délicatement de le chair. Ce la fut long et fastidieux mais je réussi à faire tout ça sans trop abimer la fourrure. Ca va me faire un bon paquet de pièces tout ça. Assez pour me ravitailler et faire un cadeau à Maman.
Bo qu'est-ce que tu préfères porter. La peau ou la viande? La peau pue beaucoup plus mais salit moins que la chair. A toi de voir.
Alors que je disais cela, je taillais quelques pièces de viande dans la chair de la bête. Avec plusieurs centaines de grammes de chair, on aura de quoi tenir deux jours. Autant en laisser aux prédateurs, ça nous facilitera le voyage.
Y'a un ruisseau non loin. On va y aller et installer le camp. Il va me falloir un peu de temps pour me remettre de ces coups.

Non normalement il ne devrait pas y en avoir d'autres. Où alors nous sommes de sacrés poissards. Bon autant s'occuper de cette bête vite fait. Ah au fait, j'espère que tu supporte les odeurs nauséabondes.

Mhh, on allait bien voir, mais je n'étais pas sûre de tenir le coup. Mon odorat était malheureusement assez bon. J'avais les larmes aux yeux tellement cette odeur m'irritait. Puis une impression de suffoquer. Ahh de l'air! Je commençais à paniquer. Je me sentais oppressée par cette horrible odeur. Je me forçais à respirer par la bouche et à contrôler mon angoisse montante. Calme Hélo, tout va bien.

N'empêche, pour un premier tir à l'arbalète, tu t'en es super bien sorti.

Je pense surtout que j'avais eu de la chance. Je n'aurais pas eu le temps de faire un deuxième tir si la flèche avait ratée sa cible. Mais le compliment me fit très plaisir.

Un suppositoire? Je ris, ce qui dissipa ma tension (mais pas l'odeur). Ce n'était pas faux, je n'avais vu les choses comme ça.

Bo qu'est-ce que tu préfères porter. La peau ou la viande? La peau pue beaucoup plus mais salit moins que la chair. A toi de voir.

Je ne me posais pas la question deux fois, je répondis presque aussitôt:

- La viande! Enfin, si tu es d'accord.

Bah, ehm oui, je préférais me salir que de m'asphyxier. Il découpait la chair de la bête. Je le regardais faire tout en me pinçant le nez pour ne pas sentir plus que nécessaire l'horrible odeur

Y'a un ruisseau non loin. On va y aller et installer le camp. Il va me falloir un peu de temps pour me remettre de ces coups.

J'avais hochée la tête, c'était compréhensible. Je pris mon chargement en vitesse et partit devant en chantonnant un air calme et triste.

Spoiler:

Allez. La gamine veut la barbaque, la gamine va avoir la barbaque. A peine après avoir méticuleusement découpé la peau de la bête, je taillai plusieurs morceaux de viande bien sanglants. Une superbe prise ça c'est sûr. J'vais pouvoir m'en vanter pendant des jours moi.
Une fois que j'eus donné respectivement le chargement, nous nous mîmes en route vers le petit ruisseau. Héloïse chantonnait quelque chose de triste qui, à mon humble avis, gâchai l'ambiance.
Hé gamine. Faut pas déprimer. On a toutes les raisons d'être fier de nous! Alors un peu de bonne humeur!

Je me mis à mon tour à chanter, mais une chanson à boire cette fois-ci



Ah le ruisseau! Enfin. On dit que les nains se remettent plus vite que les humains. C'que j'en sais, c'est que ça fait mal et qu'il va me falloir un peu de temps pour pouvoir marcher correctement. L'avantage c'est qu'avec cette chasse, on a pas de problème pour les provisions donc on peut se permettre de ne pas avancer pour la journée.
Héloïse. Tout va bien? T'as pas dit grand-chose depuis tout à l'heure. Tu sais si tu veux vivre sur les routes, ce genre de cochonneries vont t'arriver assez régulièrement. Il te faudra savoir te défendre. D'ailleurs à la prochaine ville, avec les sous de la peau, je t'offre un arc et des flèches.

Hé gamine. Faut pas déprimer. On a toutes les raisons d'être fier de nous! Alors un peu de bonne humeur!

Je cessais de chanter, un peu déstabilisée. L'on venait d'échapper à la mort. J'étais bien sûr soulagée mais je loin d'être enthousiaste. En fait, je crois bien que j'avais encore du mal à me remettre de mes émotions. Une belle frayeur... ça devait être normal. Je crois que je vais faire des cauchemars cette nuit. Que le Tigranex ressuscite par exemple. Mais vraisemblablement, ce n'était pas possible. Les rêves n'ont pas de sens parfois.

Il entonna une chanson à boire. Je rougis en l'écoutant puis finalement je rigolais doucement. Je me demandais si tout les nains étaient aussi bon vivant et amateur de bière que Wulfstan. Le bruit de l'eau se fit entendre. Ah de l'eau!!

Héloïse. Tout va bien? T'as pas dit grand-chose depuis tout à l'heure. Tu sais si tu veux vivre sur les routes, ce genre de cochonneries vont t'arriver assez régulièrement.

Je hochais la tête avant de répondre:

- ça va, ne t'en fais pas.

Je vais finir par m'y habituer avec le temps. Et puis, je ne suis pas très bavarde habituellement.Il te faudra savoir te défendre. D'ailleurs à la prochaine ville, avec les sous de la peau, je t'offre un arc et des flèches.

J'ouvris grands les yeux de surprise. J'avais du mal à en croire mes oreilles. Un arc pour moi? J'avais du mal à tenir en place.

- C'est vrai? Oh chouette! Enfin, je veux dire merci.

Non loin, les buissons se mirent à bouger. Je me figeais. Qu'était-ce encore? Tendue, je sortis le poignard que j'avais encore sur moi. Attendant... que la chose se montre. Quoi que cela puisse être, je me tenais prête.

C'est vrai? Oh chouette! Enfin, je veux dire merci.
Y'a pas de quoi gamine. N'empêche, je comprends pas cette manie qu'ont les gens de masquer leur joie. Z'avez l'droit d'être content non? Alors exprimez votre contentement.

A peine l'ambiance venait-elle de se détendre que déjà quelque chose d'autre venait nous perturber. Pas moyen de se r'poser dans ce pays.
Exténué, je pris mon arbalète et la braquai vers le buisson après y avoir chargé un carreau. Les buissons bougeaient et nous nous attendions à une nouvelle confrontation, sans doute nous faudrait-il nous battre pour conserver notre butin.
Et la bête surgit!
Par mes ancêtres! Attention! Ce lapin est capable de dévorer une carotte en moins d'une minute! Evite le à tout prix!

J'ai pas pu me retenir. Alors voilà qu'un simple lapin a pu effrayer deux voyageurs dont un trappeur aguerri. Formidable! En attendant moi j'étais plié en deux entre le regard innocent du lapin qui nous regardait la bouche plein d'herbe et celui d'Héloïse qui devait sans doute être quelque peu vexé de s'être inquiétée pour rien. Ca fait du bien de rire un peu.
En attendant gamine, c'est un bon réflexe que tu as eu. Entretiens le et il te sauvera la vie.

Je me tenais prête, et j'avais la certitude de ne pas être prise au dépourvu cette fois, à tort et pas dans le sens ou on pouvait l'entendre. Car ce qui sortit du buisson d'une façon magistrale... un lapin! Un lapin qui m'avait foutue l'une de ces trouilles! Je devais faire une drôle de tête. Je m'étais attendue à... plus dangereux. En fait, je crois surtout que je commençais à devenir paranoïaque. Je me sentais soulagée mais en même temps vexée. Avoir eu peur d'un lapin, quand même... enfin, je n'étais pas seule dans mon grand malheur.

-Par mes ancêtres! Attention! Ce lapin est capable de dévorer une carotte en moins d'une minute! Evite le à tout prix!

Son regard alla du lapin à moi, puis il éclata de rire. J'étais décomposée de honte à cause d'un petit herbivore inoffensif! Il fallait le faire quand même. Mais je ne gardais pas longtemps une mine renfrognée, Wulfstan avait un rire très communicatif qui fini par me gagner aussi. ça faisait du bien. Finalement, il valait mieux en rire qu'en pleurer.

-En attendant gamine, c'est un bon réflexe que tu as eu. Entretiens le et il te sauvera la vie.

J'avais hochée la tête, je comprenais pourquoi, prudence est mère sûreté. Il n’empêche qu’un court instant, j’avais eu envie d’un ragoût de lapin. En plus, je commençais à avoir faim comme me le fit si bien remarquer mon ventre. Ah l’aventure ça creuse.

- Ah désolée je commence à avoir un peu faim. m'excusais-je embarassée

C'est normal d'avoir faim. On vient d'affronter un Tigranex et de le dépecer. C'est pas comme si on avait rien foutu de notre journée. Bon installe toi, je m'occupe du feu.

Je me relevai donc, poussant un râle plaintif causé par le fait de devoir laisser ma place douillette le temps d'aller chercher du bois mort. Je fit alors une rapide cueillette, ramassant quelques gros morceaux ainsi que plusieurs brindilles afin de nous faire un bon feu de camp avec un bon gros repas. Une fois de retour, j'installai les branches dans un cercle de pierres et lançai à Héloïse.
Le feu est un allié précieux mais gourmand. Il te faut à tout prix le contrôler. Donc, un foyer comme celui-ci est indispensable car ça l'empêche de se répandre. De plus, le feu éloignera les bêtes, mais peut attirer les malandrins. Bon en forêt t'es pas sûre d'en croiser mais il faut toujours rester sur ses gardes et ne dormir que sur un seul oeil. Bon il est temps de se mettre à la cuisine.

Je pris quelques branches taillées en pointes et y plantai des morceaux de viandes récupérées plus tôt. Pour patienter le temps de la cuisson, je sortis également un petit sac contenant framboises, myrtilles, mûres et autres fruits des bois.
Et les nobles dans leur palais qui se font faire des plats supra sophistiqués alors que les meilleures choses sont les plus simples comme celles-ci. Tiens goûte.
Je lui tendis les fruits après en avoir pris une poignée. Puis, un sourire satisfait sur les lèvres, je m'allongeai sur le dos et plongea mon regard dans le ciel où des étoiles commençaient à pointer le bout de leur nez.
C'est ça qui est génial dans cette vie. Plus d'accroche, on savoure finalement les choses simples, on réapprend à s'émerveiller devant la nature. Et non j'suis pas un Elfe.
Tu verras, si tu continue sur cette voie, tu finiras presque par éviter les villes, ou alors t'y rendre au minimum. Tu préfèreras la compagnie des bêtes à celle des hommes...ou pas. C'est ça! la vraie liberté.
Je ponctuai ma phrase d'un petit rire.

C'est normal d'avoir faim. On vient d'affronter un Tigranex et de le dépecer. C'est pas comme si on avait rien foutu de notre journée. Bon installe toi, je m'occupe du feu.

Ce fut avec un soulagement immense que je me laissais tomber sur le sol plus que je ne m'assis. En attendant que Wulfstan revienne, je m'étais déchaussée et avais risquée un pied dans le petit cour d'eau. L'eau était fraîche et je dû prendre mon courage à deux mains pour plonger mes pieds dedans. Le contact était saisissant mais je sentais que le fluide délassais mes muscles. Vive l'eau !

J'avais à peine rechaussée que Wulfstan était de retour. Il s'affairait à des préparatifs pour le moins intéressant. Je me rapprochais pour regarder plus précisément ce qu'il faisait. Un cercle avec des pierres? Je n'eu pas à poser la question qu'il y répondit.

Le feu est un allié précieux mais gourmand. Il te faut à tout prix le contrôler. Donc, un foyer comme celui-ci est indispensable car ça l'empêche de se répandre. De plus, le feu éloignera les bêtes, mais peut attirer les malandrins. Bon en forêt t'es pas sûre d'en croiser mais il faut toujours rester sur ses gardes et ne dormir que sur un seul oeil. Bon il est temps de se mettre à la cuisine.

J'opinais vigoureusement de la tête. L'odeur de la viande qui cuit me faisait saliver par avance. Rahh!! C'est dur d'attendre dans ces moments là.

Et les nobles dans leur palais qui se font faire des plats supra sophistiqués alors que les meilleures choses sont les plus simples comme celles-ci. Tiens goûte.

Tellement obnubilée par cette viande, je n'avais vu autre chose que cette image. Je regardais le nain et agrandis les yeux de stupeurs. Des fruits rouges! Miam!! J'avais un faible particulier pour les framboises.

C'est ça qui est génial dans cette vie. Plus d'accroche, on savoure finalement les choses simples, on réapprend à s'émerveiller devant la nature. Et non j'suis pas un Elfe.
Tu verras, si tu continue sur cette voie, tu finiras presque par éviter les villes, ou alors t'y rendre au minimum. Tu préfèreras la compagnie des bêtes à celle des hommes...ou pas. C'est ça! la vraie liberté.

Il rit, je fis de même. Heureuse d'être en vie, libre. Plus vivante que jamais. Un air commençait à prendre vie dans mon esprit.

- J'ai un petit nouveau dans mon répertoire. Je peux te le jouer ce soir si tu veux.