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| - L'heure de la moisson - ( Elënna - Nôrn ) [Abandonné] | |
| Auteur | Message |
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Norn Invité
| Sujet: - L'heure de la moisson - ( Elënna - Nôrn ) [Abandonné] Mar 26 Mar 2013 - 23:28 | |
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- On oublie vite que les règles n'existent pas en Thaodia, du moins pas de celles qui régulent les Cités d'Oryenna. La nomenclature des terres sauvages est cruelle, absurde et calquée sur un schéma primitif. Ce domaine est animé par une seule loi, celle du plus fort. C'est l'enseignement que Nôrn aurait du assimiler, un détail qui lui aurait sans doute permis de faire bonne garde. Le simple fait de Braconner ne l'avait pas placé dans les petits papiers des Meutes et le fait de se déplacer seul semblait parachever les failles de sa 'quête' irraisonnée. Braisant le lièvre qu'il avait soulevé et écorché, il s'était constitué un bivouac de fortune au plus profond de la forêt des Damnés. Il trouvait ce nom bien pompeux pour un territoire aussi pittoresque et pourtant … Et pourtant. Sous l'ombre des cimes épaisses, de ces arbres centenaires qui se refusaient à laisser le moindre flet de l'astre lunaire passer, on percevait des lueurs faibles danser sur les aspérités des écorces. installé sur une roche, dévorée par le lichen et la flore luxuriante ; le Faquin faisait tourner la viande luisante. Oui, ce Baroudeur lorgnait sa prise avec un certain dépit et ce serait bien vu en train de passer de faire rosir de la biche sur ce brandon rougeoyant. En dépit du fumet alléchant que dégageait la pulpe juteuse de la viande, il put cependant sentir approcher un fléau. Les narines frémissantes, les yeux plissés, le traqueur se redressa sensiblement, captant dans l'air comme une fragrance singulière. Une encense qui ne présageait rien de bon à dire vrai … Les muscles des mollets bandés, il attrapa son arbalète à bras le corps et la chargea, avec une dextérité qui en disait long. Tournant frénétiquement la manivelle du tendeur, il cala l'encoche du trait contre le tendon en tension, tendant l'oreille pour situer la provenance de ce qui … Approchait. Un grognement étouffa les hululements et les crépitements de son foyer, suivi d'autres avertissements. Il fut bien en mesure de comprendre qu'il faisait face à une meute, qu'il était encerclé. Trop tard sans doute. La première masse sembla flotter sur les parterres de feuilles mortes, comme un nuage de miasmes noir, un simulacre sombre bardé de deux billes d'ambre luisantes. Anticipant avec brio le mouvement de la bête, Nôrn décocha un carreau. Le projectile balaya littéralement l'animal qui s'affala contre un haut orme. Le lupin blessé chuta, en vomissant dans son sillage, un couinement strident. - " L'irrésistible appel de la nature … " - Fanfaronna le faquin.- - Sans doute aurait-il du maintenir sa vigilance au lieu de s'essayer aux tirades de circonstances. Car le haut sauvageon qui se dressait à présent en son dos, il ne l'avait pas vu venir, ni même entendu ramper. Ce fut le souffle du ramage qui fit courir sur la nuque du Malandrin, un frisson intense. Il n'eut le temps que de lever les yeux au ciel, avant de sombrer dans l'inconscience. L'épaisse matraque venait de mettre fin à l'excursion du brigand.- -------- - Parcouru de puissants élancements, nauséeux, Nôrn parvint à ouvrir les yeux. Les insidieux arcs de la douleur galopaient de ses tempes à ses cervicales, il lui fallut un temps considérable pour replacer les derniers événements. Il était enchaîné, comme un vulgaire animal domestiqué et n'était de toute évidence pas seul. Il se tourna pour découvrir qu'il était accompagné de huit compagnons d'infortune. L'endroit puait la sueur et la charogne, les vents charriaient une odeur pestilensielle dans cette … Grotte ? Les très nombreuses dépouilles qui jonchaient le sol amenèrent nombre de réponses concernant l'odeur qui imprégnait l'endroit, plusieurs hommes semblaient investis dans une houleuse conversation. Tous ces corps brisés avaient une histoire, une contine qui ne présageait rien de bon pour les prisonniers. Relié à une jeune blême par son carcan de maillons, le Loup soupira longuement avant de lâcher un très résigné ; " Fantastique …"
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| | | Elënna Betràyëd Chef de Meute de Sang-Chaud
Messages : 425 Métier : Chef de Meute de Sang-Chaud Age du personnage : 132 Alignement : Chaotique neutre En couple avec : Ta soeur è.é Double Compte : Abygaël & Kiaya
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| Sujet: Re: - L'heure de la moisson - ( Elënna - Nôrn ) [Abandonné] Mer 27 Mar 2013 - 17:52 | |
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L'HEURE DE LA MOISSON
La fuite… Chose la plupart du temps inévitable. Échapper à ses démons, à ceux qui sont cruels ou même à ses sentiments. Fuir pour sauver sa vie n’avait pas de prix. La louve courrait, courrait à en perdre haleine. Ses muscles la faisaient souffrir, s’étirant à chaque bond qu’elle faisait, à chaque enjambée qu’elle entreprenait, courant toujours plus vite, cherchant à fuir, toujours fuir. Les paysages défilaient autour de la silhouette blanche, changeant bien souvent. Les branchages semblaient vouloir lui barrer la route et les racines entraver sa course. A cet instant précis, tout devenait menaçant, tout n’était plus que haine et cruauté, même les arbres devenaient les ennemis de la bête. Chaque souffle laissait échapper un grognement à la louve, la faisant souffrir. Ses griffes étaient endolories à force de s’enfoncer dans le sol pour avancer toujours plus. Le souffle lui manquait mais sa peur était bien présente et empreignait l’air sur son passage. A des kilomètres à la ronde, les animaux pouvaient sentir la terreur éprouvait par la belle. La nuit recouvrait Ephaëlya tel en manteau sombre. Heureusement, l’amante du soleil brillait bien haute, baignant la contrée de Thaodia dans une lumière à la clarté rare. Elënna aimait ces nuits. Du moins, en temps normal. Elle se serait arrêtée et se serait allongée dans l’herbe, plongeant son regard dans la voûte stellaire, laissant son esprit vagabonder avec les étoiles. Cependant, elle fuyait toujours ce qui venait de se passer. Dans les yeux bleus de la louve couleur neige, la crainte brillait, ceux-ci se jetant à droite puis à gauche sans arrêt, comme si elle avait peur d’être poursuivi. La course de la bête ralentissait sans qu’elle le veuille vraiment, la fatigue reprenant le dessus sur ce qu’elle venait de vivre et sur les heures qu’elle avait passé à courir. Son corps lâchait ainsi que son esprit. La louve trébucha, s’étalant de tout son long dans une combe sablonneuse, sans même chercher à se rattraper. Ses muscles ne répondaient plus, le museau dans le sable, haletant comme une furie, la lycanne reprit forme humaine contre son plein gré. Allongée, nue, ses habits accrochés à sa cheville, Elen semblait vidée de toute force. Alors elle resta là, la joue contre le sable et les larmes roulant sur ses joues. Des flashs revinrent torturer ses pensées. Elle se revoyait, dans la fosse sanguinaire, se battant pour sa vie, luttant contre les démons qui s’acharnaient sur elle. Elle qui n’était qu’une femme et qui ne méritait pas la victoire. Pourtant, la belle avait réussi, faisant preuve d’un courage rare et d’une agilité à toute épreuve. Utilisant ses aptitudes elfiques et lycannes, elle avait eu un point fort sur le géant qu’elle avait dû affronter. Elënna repensait au sang, à cet être ignoble qui avait osé la toucher, elle qui n’avait encore offert son corps à personne. Dans ses rêves, l’homme qui aurait pour la première fois déposer ses lèvres sur sa peau l’aurait mérité, il aurait dû être un homme bien et non un charognard qui se contentait de se battre comme une vulgaire bête. Il en avait payé de sa vie… La combattante avait cru s’en sortir quand le public fou de rage qu’une femme gagne c’était retourné contre elle, mais là encore, elle avait réussi à fuir à l’aide d’un lycan. Un mastodonte affreux, borgne et à l’odeur nauséabonde, mais il l’avait aidé. Elle avait cru avoir à faire à quelqu’un de bon qui avait finalement fini par la malmener, au point qu’elle en perdre connaissance l’espace de quelques minutes. Elen s’était réveillée, la plaie à son cou se refermant déjà, des bruits de pas résonnant non loin. Alors elle avait repris sa forme lupine, ses lames dans sa gueule et avait couru. Fuyait-elle les esclavagistes ou le chef de meute pervers ? Elle n’en savait rien mais ne voulait pas savoir à qui appartenaient les bruits de marche qui la poursuivaient. S’appuyant sur ses bras tremblants, la jeune femme grimaça de douleur alors qu’elle se redressait pour s’asseoir. Croisant les jambes, Elënna enfila sa brassière de cuir et son petit short de la même matière, ses lames posées à côté d’elle. Par contre, n’ayant plus de bottes, ce serait les pieds nus qu’elle retrouverait le chemin de sa quête : trouver une meute. Soupirant, elle passa ses mains sur son visage, essuyant ses larmes et comme pour se redonner un peu de courage. Malheureusement, elle n’eut pas le temps de faire plus. Fatiguée, ses sens s’étaient endormis et la demoiselle n’avait pas entendu l’homme qui débarquait dans son dos. Un violent coup percuta son crâne et aussitôt, son corps s’effondra, inerte dans le sable… ---------------------------- Un mal de crâne insupportable trottait dans la tête d’Elen. Une seule chose lui vint à l’esprit. * Pitié, pas encore une fois… * Elle ne voulait pas ouvrir les yeux, ses membres la faisant toujours souffrir. La belle voulait s’endormir à tout jamais et ne plus rouvrir les yeux. Le destin avait-il donc décidé que sa vie serait faite de malheur et de mauvais moments passés ? Allongée sur un sol froid et dur, elle priait pour ne pas être de nouveau dans une cellule. Une bosse trônait sur l’arrière du crâne de la jeune femme et la faisait encore souffrir. Quel que soit l’endroit où elle se trouvait, ce fut l’odeur qui encouragea la lycan à ouvrir enfin les yeux. Un fumet nauséabond flottait dans l’air et personne ne semblait le remarquer. Redressant son dos, Elënna se frotta la tête, grimaçant. Assise dans une cellule, une fois de plus, elle n’était pas seule –pour changer. Plusieurs hommes l’entouraient, posant sur elle des regards… étranges. Seule femme du groupe de prisonniers, elle se sentit encore moins rassurée. Dans son regard, une certaine incertitude et crainte régnaient. La belle regarda autour d’elle et se leva rapidement malgré ses muscles douloureux, remarquant enfin qu’elle était entourée de corps en décomposition et autres choses qui lui donnèrent des nausées. Epoussetant son corps, ce fut un nouveau sentiment qui s’installa sur les doux traits de son visage. Se retenant quelques instants, elle craqua. " PUT*IN DE M*RDE ! LÂCHEZ MOI ! J’EN AI MARRE ! " Il fallait qu’elle se défoule mais l’ancienne elfe ne vit pas ses armes à portée de mains, ce qui la mit encore plus en rogne. Décidément, la politesse semblait avoir quitter son vocabulaire et pour le coup, tous les regards étaient posés sur elle. Se retournant rapidement pour marcher, Elen fut arrêtée en plein mouvement, une de ses jambes ne suivant pas, accrochée à quelque chose…ou plutôt quelqu’un. En effet, une chaîne enroulée sa cheville à celle d'une autre personne. Elle fit volte-face pour fusiller l’homme du regard. C’était qui lui ? Peut-être qu’il ferait un bon bouc émissaire. Au lieu de ça, Elënna sentit les larmes lui monter aux yeux et elle se rassit… " Mais qui peut m’en vouloir autant… "
Dernière édition par Elënna Betràyëd le Jeu 4 Avr 2013 - 2:31, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: - L'heure de la moisson - ( Elënna - Nôrn ) [Abandonné] Jeu 28 Mar 2013 - 0:50 | |
| - Il n'était pas difficile d'anticiper la suite. Lui et ses charmants alliés, ceux qui le lestaient en somme, allaient rejoindre le peloton de chairs pourries qui jonchaient le sol. Comme si c'était le moment, le Faquin songea qu'un peu de ménage ne serait pas de trop, le côté sépulcre donnait une dimension burlesque et sur jouée à cette scène. Il valait mieux qu'il s'égare dans quelques pensées saugrenues, c'était bon pour l'équilibre mental, surtout dans ce genre de circonstances. Sans doute était-ce un élan de désespoir, la chaîne fut énergiquement secouée. Nôrn bientôt arraché à sa 'stase méditative' par les éclats hystériques de l'Elfe commença à manifester son agacement en maintenant fermement sa position, il ne laissa pas de mou, peu de marge de manoeuvre. Pas une seule seconde il ne comptait faire le plaisir aux béotiens, de se laisser aller à la peur. Sa voix gutturale s'éleva dans la grotte, il répondit à la complainte de sa 'liée' pour l'heure :
" Ils n'ont pas besoin de raisons valables ... Calmez vous donc, j'ai besoin de réfléchir. "
- De réfléchir oui, après tout les choix d'occupations étaient plutôt restreints. Quatre des hommes, qui venaient visiblement d'achever leur concile, vinrent vers les captifs. Nôrn leva les yeux au ciel, ca sentait le sermont ennuyeux à des kilomètres à la ronde. L'un des colosses venait de s'accroupir devant le Baroudeur. Un vilain au musc fort incommodant, à la trogne balafrée et à la calotte dégarnie. Un gueux qui cumulait les lots dans le domaine de l'infortune. Visiblement muni d'une sorte de dague sacrificielle ou rituelle, directement taillée dans la pierre, il poinçonna la joue du brigand qui se mit à grogner et jurer comme un charretier. Il y eut un bruit mat, celui de la chair contre la chair. Le dernier des Histrenrâl venait d'asséner au barbare, un coup de tête bien senti. La réponse ne vint pas cependant, car deux autres gaillards venaient d'attrapper le haut grêlé pour l'empêcher de "Gâter le gibier". Tous les autres prisonnier eurent le droit à leur entaille, de toute évidence ces marqueurs servaient à baliser les cibles, car entre tous, le parfum du sang était le plus décelable. Vint enfin le meneur de cette coterie, un vieillard famélique, qui loin de ses confrères, semblait des plus inoffensifs. -
" Bien, vous avez été choisis pour notre moisson. Cette période est propice à la chasse, de celle qui détermine la pureté des traqueurs de Thaodia ... La voie vous est ouverte, courez, courez pour votre vie. N'oubliez pas que chaque mort, sera un fardeau de plus pour vous. Un poids qui rendra votre route vers la liberté, plus long encore. Ne trainez pas, car mes limiers ne vous feront aucune politesses. COURREZ ! "
- Oui, plus le choix, les maillons se frottèrent; les plus sots venaient d'émuler le groupe. Faute d'ergonomie, Nôrn fut comme les autres trainards, entrainé et happé vers une géhenne sanglante. La moisson venait de débuter.-
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| | | Elënna Betràyëd Chef de Meute de Sang-Chaud
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| Sujet: Re: - L'heure de la moisson - ( Elënna - Nôrn ) [Abandonné] Jeu 4 Avr 2013 - 2:30 | |
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" Il faut hurler avec les loups, si l’on veut courir avec eux. "
L’odeur était horrible, encore plus quand on frôlait le sol mais Elënna avait perdu toutes forces de se relever. Elle se contenta de fixer les morceaux de chaires en décomposition qui l’entouraient, ne réagissant même pas. Un sentiment de râle-bol se fit sentir dans son cœur, l’oppressant et faisant resserrer ses entrailles. Depuis qu’elle était devenue une lycanne, la belle n’avait plus eu ne serait-ce qu’un soupçon de chance. Elle semblait abandonnée par tous les dieux et déesses qui régnaient sur les mondes. Un soupire s’échappa de ses lèvres puis elle se mit à réfléchir aux corps qui jonchaient le sol. Ils étaient certainement là pour une bonne raison. Mais la question était : est-ce que le petit groupe de huit finirait comme ses déchets qu’étaient devenus les anciens prisonniers ? La louve avait envie de pleurer. C’était la seconde fois qu’elle se réveillait dans un endroit qu’elle ne connaissait pas sans savoir pourquoi et elle allait vraiment finir par craquer. Son regard se releva, regardant ceux qui l’accompagnaient. Ils semblaient tous aussi mal en point qu’elle mais essayaient de n’en montrer rien. Alors Elen souffla pour se calmer et ne bouge pas, patientant.
" Ils n'ont pas besoin de raisons valables ... Calmez vous donc, j'ai besoin de réfléchir. "
C’était qui lui ? Elënna ne parlait pas de ses ravisseurs mais plutôt des entités qui semblaient s’acharnaient sur elle et son sort. Son destin était-il destiné à être semer d’embuches et de malheur ? La demoiselle avait toujours rêvé d’aventures et de moments de bonheur mais pas d’expédition comme celle-ci. Elle voulait décider du chemin à prendre, pas qu’elle y soit forcer à coup de bout de bois sur le crâne. Réfléchir ? A quoi bon réfléchir ? Qu’esperait-il ? Avoir le droit à une lumière divine sur lui qui lui indique quoi faire ? Il était coincé et ça c’était clair, net et précis. Il ne restait plus qu’à attendre et voir ce qu’il se passerait par la suite. Avec un peu de chance, cette fois-ci, Elen ne serait pas obligée de se battre pour sa vie. Mais l’espoir fait vivre et elle-même se doutait que les cadavres n’étaient pas là par volonté et plaisir, et encore moins ses compagnons de cellule. La jeune femme aux cheveux blancs n’avait même pas détaillé celui qui était accroché à elle, elle comptait le faire, mais quatre hommes apparurent et s’avancèrent vers eux. L’un de colosses se détacha de leur petit groupe et s’avança vers l’homme qui partageait sa jambe avec celle d’Elënna. Elle ne bougea pas, le regardant faire. Tout cela se passa vite, une dague, un grognement et un coup de tête bien placé. Alors que le méchant voulait certainement se venger, deux de ses compatriotes l’en empêchèrent et un d’eux s’approcha de la belle. Un rictus se dessina sur son visage alors qu’un grognement montait dans sa gorge, accompagnant celui-ci. La lame glissa sur sa joue, lui faisant une plus grande trace qu’au précédent prisonnier, sa peau de porcelaine s’ouvrant de quelques centimètres de longueur pour laisser couleur le sang qui la faisait vivre. Une grimace s’afficha sur son visage alors qu’elle reculait, dévoilant ses dents et grognant toujours plus. Un à un, les enchaînée furent marqués tels des bêtes. Puis le dernier des vilains s’approcha, ayant l’air totalement à bout de forces et inoffensif.
" Bien, vous avez été choisis pour notre moisson. Cette période est propice à la chasse, de celle qui détermine la pureté des traqueurs de Thaodia ... La voie vous est ouverte, courez, courez pour votre vie. N'oubliez pas que chaque mort, sera un fardeau de plus pour vous. Un poids qui rendra votre route vers la liberté, plus long encore. Ne traînez pas, car mes limiers ne vous feront aucune politesse. COURREZ ! "
La belle n’avait pas tout suivi et remarqua enfin que tous les prisonniers étaient attachés entre eux. Heureusement pour elle, Elen se trouvait en bout de chaîne et avait donc un pied de libre. Les molosses venaient de leur annoncer que cette fois-ci, ils ne seraient pas les prédateurs mais bien les proies. Mais ils n’avaient pas autant de chance de survivre que prévu, car si l’un des prisonniers s’écroulait, il serait un fardeau pour les autres qui devront le tirer pour sauver leur peau. La lycanne faillit céder à la panique une fois de plus mais elle n’eut pas le temps car déjà les plus effrayés bougèrent, tirant derrière eux le reste du petit groupe. Elënna se vit traîner sur un mètre, le postérieur sur le sol avant de se redresser rapidement, suivant avec obligation le cortège en folie.
La jeune femme soupira et se lança avec les autres, calant le rythme de ses pas sur ceux de l’homme qui se tenait à côté d’elle, qui avait eu le temps de réfléchir mais aussi de foutre un coup de crâne à leurs séquestreurs. Malheureusement pour elle, malgré ses origines elfiques, Elen avait encore la taille d’une jeune adulte à peine sortie de l’adolescence et ce pour toujours. Et cela ne l’aidait pas du tout, car l’inconnu qui était lié à elle ressemblait aux colosses qui les forçaient à courir. De ce fait, ses pas étaient dignes des plus grands géants et la demoiselle de voyait bondir plutôt que courir à ses côtés. La grotte fut bientôt loin derrière eux, mais les plus faibles commençaient déjà à faiblir. S’obligeant à ne pas regarder derrière elle et à se concentrer sur sa respiration, elle jeta un regard à son voisin.
" Alors ? Votre réflexion ? Ça donne quoi de beau ? "
L’ironie et le sarcasme purent s’entendre dans sa voix mais un petit rire, certainement dû au stress, s’échappa de ses lèvres et un sourire s’afficha sur son visage. Après tout, si la belle était destinée à mourir ici, autant avoir sympathisé avec son ami-proie. Derrière le petit groupe qui haletait en chœur, un hurlement lupin résonna comme pour lancer les battues. La chasse était lancée et bientôt, les prisonniers pourraient sentir sur leur dos les souffles chauds des prédateurs. Inconsciemment, ou pas d’ailleurs, la petite troupe accéléra, forçant les faibles à donner leurs dernières forces. Elënna regarda tous ces hommes et comprit qu’ils n’en sortiraient pas tous vivants, peut-être même aucun d’ailleurs…
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