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 [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.

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MessageSujet: [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.    [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.  EmptyMar 27 Nov 2012 - 16:05

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Ciëlanys Bellianötë
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MessageSujet: Re: [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.    [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.  EmptyJeu 29 Nov 2012 - 18:42



Dernière édition par Ciëlanys Bellianötë le Mer 26 Déc 2012 - 3:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.    [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.  EmptyDim 23 Déc 2012 - 13:50

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MessageSujet: Re: [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.    [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.  EmptyVen 28 Déc 2012 - 8:53


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MessageSujet: Re: [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.    [ +18 violence] Si tu fais de moi un monstre... Je ferais de toi un tas de poussière.  EmptyLun 7 Jan 2013 - 0:17



• Renaissance...

Il s’approcha de moi. Le tyran venait de retirer sa veste et tout ce qui était encombrant dans son habillement. Arrivé devant moi, l’homme se pencha et glissa ses doigts gelés le long de ma joue. Je déglutissais péniblement et décidais de garder le silence, fermant les yeux... Me disant que la mort venait enfin me cueillir... Il s’agenouilla devant moi et cala mon visage contre un coussin, sa main appliqua une légère pression pour que je ne bouge plus. Je sentais mon pouls battre contre sa main. J’essayais de bouger légèrement, je voulais le repousser. Mais je n’arrivais pas. Mon coeur battait a tout rompre et paralysé par la peur je ne bougeais point... Gardant les yeux fermés.
Le coup critique allait venir... Je le savais...Je le sentais... Il approcha ses lèvres de mon cou. Son doux parfum parvint à mes narines et ... Il planta ses crocs dans ma nuque. Plusieurs sentiments me prirent d’assauts. Indescriptibles, ils mêlaient soumission et peur. Un cri de détresse s’échappa de mes lèvres. Mais le sang qu’il me prenait m’assomma sur le coup et le cri disparu dans un vague murmure. Sa langue récolta le fruit de ma souffrance et j’eus un frisson de dégout suivit d’un long grognement...

Ses doigts se déposent a nouveau sur mon visage. Je plissais des yeux pour distinguer sa silhouette. Je n’avais la force de pleurer, encore moins de crier et de me débattre... Il s’empara de la dague et je refermais les yeux, persuadée qu’il allait me tuer. Au lieu de quoi je sentis son poignet se presser contre mes lèvres entre-ouverte. Le gout était abominable. Je ne l’appréciais pas du tout. Mais je n’avais pas le choix. Il m’avait choisit. Mes yeux se fermèrent petit a petit...

[ Le néant. Une sensation étrange. Un sentiment étrange. Une délicate senteur. L’impression d’être présente sans l’être. A la recherche de sois même. A la recherche d’un second. L’envie d’arrêter de plonger vers l’inconnu puis la lutte... La lutte contre le monstre qui surgit de nul part et attaque directement les entrailles.]

J’ouvre soudainement les yeux et émet un plaintif grognement en glissant mes mains sur mon ventre. Je suis allongée sur une paillasse en foin. Je me mets a genoux et... Constate avec tristesse que mes bras sont enchainés. Je suis encore endormie... Je suis dans un état second. En lutte avec le moi et le nouveau moi. Un gout délicieux semble perdurer dans ma bouche. Je passe ma langue contre mon palet et comprend que mon ventre s’agite de plus belle rien qu’en sentant la substance qui s’y était accolée. Je relève mon regard et observe enfin les alentours, les yeux mi-clos sous la lumière du jour. Ma paillasse est à l’ombre... Je fais face à une porte en acier mais surtout a un homme.

Je le détail des pieds a la tête alors que je sens le souffle de Ciël non loin. Mon ouïe et tous mes autres sens semblent s’être décuplés. Les chaines sont lourdes mais...Elles ne pèsent rien sur mes bras. Je ne comprends pas pourquoi l’humain me regarde avec tant de peur. Je passe une main sur mon visage et constate avec stupeur que ma main est encore plus blanchâtre que d’habitude ! L’humain tremblote. Je le sais sans même le regarder. Sa peur m’attire. Je ne comprends pas pourquoi... Je ne veux pas que la vérité s’impose a moi. Je me relève avec prudence, descendant de la paillasse. Mon regard se porte sur l’humain. Je peux lire a travers lui. Ou du moins je devine avec aisance ses craintes...Car il a peur de moi. Son regard me fixe alors qu’il semble décidé a ne pas lâcher la porte contre laquelle il s’est accolé. Je tends une main vers lui et murmure :

« De quoi as-t... »

Mais je n’ai le temps de finir ma phrase que je me plie en deux et tombe agenouillée au sol. J’émet un long cri et presse mes mains contre mon ventre pour faire taire la douleur. Qu’ai-je donc ? Je baisse le visage et émet un petit rire frôlant la folie. Puis sans prévenir tire sur mes chaines pour m’en libérer.
Je ne sais pas pourquoi je réagis de la sorte. J’aimerais...Briser ses chaines, briser cette porte et partir tuer ce monstre qui me détient prisonnière sans raisons apparentes ! L’humain transpire... Cette transpiration, sa peur, parvient a mes narines. La douleur est encore plus forte. Au travers de ma langue je sens son nectar.
NECTAR...

Le mot s’impose à mon esprit alors que je relève mon regard vers lui. Il bafouille qu’il est innocent. Alors je cherche à le réconforter en lâchant quelques mois :

« Je ne veux rien...Aide moi... Détache moi... »

Je fais quelques pas vers lui, trainant mes chaînes derrière moi. L’humain se colle encore plus contre la porte. Soudainement, quelqu’un le pousse vers l’avant et il s’écrase contre moi. Son odeur, sa peur, agitent mes sens et c’est avec douceur que j’empoigne son bras dans un cliquetis de chaines. Je glisse mon visage contre sa nuque. L’odeur y est encore plus forte. Quelque chose s’agite en moi me poussant vers l’humain. Ce dernier hurle et se débat. La tentation est trop forte... Je veux juste... Juste le mordiller... Gouter a l’odeur si attirante... Mes dents se plantent dans sa nuque. Et un automatisme prenant surgit. J’avale le liquide précieux sans même m’en rendre compte. Son pouls s’affaiblit... Puis ses jambes cèdent. Je relâche le corps bien trop tard, me rendant compte de mon acte. Je fixe l’humain sans vie dont le corps inerte jonche a mes pieds. Les minutes s’écoulent et je ressens un profond dégoût de moi même...Puis le dégoût fait place a de la haine alors que je relève mon regard vers l’homme qui se tient a l’abri, derrière la porte.
Un nom s’échappe d’entre mes lèvres :

« Ciël... »

Ma voix n'est plus la même et c'est maintenant que j'y prête attention. Elle semble plus fluette, plus douce et encore plus innocente. Mélodieuse sur les bords je suis persuadée qu'elle pourrait ensorceler bien des hommes. Mais je ne veux pas de cet avenir !
J’enjambe le corps de l’humain sans vie... Que puis-je pour lui ? C’est trop tard... Il est mort... Je peux juste me battre pour son âme... Et me promettre que je ne tuerais plus personne hormis mon ‘géniteur’ si j’puisse dire. J’avance vers le vampire. Je le dévisage... Vais-je devoir passer l’éternité a ses côtés ? Surement pas ! Je me laisserais croupir. Dans un coin de sa putain de cellule !
Doucement mais surement j’avance. Son odeur m’est de plus en plus familière. C’est son sang qui coule dans mes veines et se sont ses dents ou plutôt devrais-je dire ses crocs qui ont percés ma nuque... Je m’arrête et le fixe, les bras ballants...

La petite créature le fixe. Un air d’ange déchu trône sur son visage de poupée. La comparaison est moindre par rapport à ce qu’elle est vraiment.

Ses yeux rougeâtres fixent son géniteur. Elle n’a pas voulu sa nature, elle ne l’a pas désirée, elle le hait comme elle se déteste aussi a présent. Tuer des gens pour survivre ? Cela lui semble inconcevable. Son regard, tranchant, mauvais, promet une haine certaine envers lui. Lui, son géniteur, son bourreau, l’homme qu’elle va détester tout au long de son éternité si elle décide de s’alimenter. Ses cheveux blonds sont devenus encore plus ternes, tout comme sa peau qui semble varier entre la teinte grisâtre et blanchâtre : Elle n'en est pas moins splendide, sa renaissance l'aillant conduit a la perfection physique. Sa robe est parfaitement blanche alors que du sang coule le long de son menton, glissant le long de sa nuque...

Une première goûte de sang tache sa robe parfaite puis rapidement une autre goûte rejoint la première. Elle n'a pas la force, pas l'envie de pleurer. Elle sait pertinemment qu'en relâchant quelques larmes, cela fera plaisir au tyran qu'IL est. Les chaines a ses bras semblent la retenir même si, elle n’y prête pas attention. Elle n’est pas collée à la porte entrain d’hurler comme une furie. Elle semble même, étrangement calme pour un nouveau né. Elle se contente de le fixer, désirant le faire tressaillir sous son regard de braise... Puis c’est avec lenteur qu’elle fixe le fin rayon de lumière qui éclair très légèrement la pièce. Et c’est tout aussi doucement qu’elle retourne son visage vers Ciël’ une idée déjà toute faite, trônant dans sa tête de nouveau né suicidaire...


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