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 Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]

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Mephisto
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MessageSujet: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyDim 17 Fév 2013 - 19:41

Méphisto soupira devant le spectacle qui s’offrait à lui. Le domaine avait bien changé ces temps derniers. Tout cela à cause d’une stupide réception !  Les toiles d’araignée avaient été déblayées, la poussière éliminée, toute forme de saleté proscrite. La décoration intérieure et extérieure avait été radicalement modifiée. Adieu le manoir sinistre, lugubre, qui se dressait solitaire sur la lande. A sa place se tenait une demeure accueillante, un havre de paix, qui trônait au milieu de jardins fleuris. Les murs du manoir étaient couverts de boiseries et on avait pris soin d’installer des tapis de velours dans les couloirs. Dans la salle des fêtes, lieu où se déroulerait l’essentiel de la réception, le parquet avait été ciré avec attention et des lustres en cristal précieux brillaient de mille feux. La salle s’ouvrait sur une terrasse qui donnait elle-même sur le parc de la demeure. Celui-ci était illuminé par des dizaines de lampions accrochés aux arbres, offrant une lumière discrète mais agréable. Des tables recouvertes de nappes blanches étaient réparties de part et d’autre de la salle et on avait installé dessus  un grand nombre de verres remplis de liquide pourpre. Un très grand nombre de verres à vrai dire. Méphisto avait d’ailleurs eu du mal à rassembler tant de liquide. Ayant atteint un âge relativement avancé, il n’avait besoin pour sa consommation personnelle que d’une quantité restreinte de sang et il avait donc dû s’approvisionner de toute urgence pour pouvoir répondre aux besoins de ses invités. Il y en avait pour tous les goûts. Du sang d’animal, bien sûr, mais aussi du sang humain, d’enfants, de jeunes femmes, et même une quantité non négligeable de sang Elfique.

En résumé, le raffinement était de mise et l’aspect chaleureux mis en valeur. En fait, il n’y avait qu’un seul point discordant dans la parfaite harmonie de l’ensemble. Méphisto lui-même. Habillé comme à son habitude de vêtements pâles, froids,  il conservait une attitude détachée et impassible. Il détonnait tellement par rapport au reste de la décoration qu’on aurait dit une tâche de sang sur la neige. Ce n’était d’ailleurs pas lui qui était responsable de la transformation du manoir (il ne lui serait jamais venu à l’idée de faire quelque chose d’aussi mièvre et sirupeux) mais un artiste humain qu’il avait payé fort cher en échange de la rénovation des lieux. Méphisto eut un sourire. Le prix n’avait pas été si cher que ça en fait, l’humain ne tenant pas à être accidentellement incorporé à la fête sous la forme plutôt déplaisante d’apéritif. Méphisto jeta un coup d’œil autour de lui. Les invités n’étaient pas encore arrivés mais la salle était déjà pleine. Esclaves, courtisanes, saltimbanques, violonistes. Tout ce beau monde était mis à la disposition des invités. Il y avait même quelques gardes pour veiller au bon déroulement de la fête. Toutefois, ils n’étaient présents qu’en nombre très restreint. Après tout, qui serait assez fou pour s’attaquer à un manoir rempli de Vampires ?

Au moment où Méphisto s’apprêtait à reporter son attention sur le parc, son regard fut soudainement attiré par l’une des courtisanes présente dans la pièce. C’était une elfe avec des cheveux très blonds, un visage enfantin et des traits gracieux. Elle était d’une grande beauté mais il ne se souvenait pas l’avoir engagée. Il fixa son regard inexpressif sur elle, la détaillant avec attention. Très étonnamment, elle eut le cran de lui rendre la pareille et elle le regarda droit dans les yeux. Cela faisait bien longtemps qu’un serviteur n'avait pas fait preuve d'une telle désinvolture avec lui, et il en fut amusé. Ils continuèrent à  se fixer ainsi pendant plusieurs secondes, aucun des deux ne voulant être le premier à détacher son regard de l’autre. Finalement, au bout d’un  long moment, Méphisto détourna la tête pour reporter son attention sur les jardins. Après tout, il avait mieux à faire que de se soucier d’une courtisane qu’il ne connaissait même pas.

Il était minuit, l’heure convenue, et  on entendait déjà les éclats de voix de ses congénères retentir dans le parc. Méphisto poussa un profond soupir en songeant à ce qui l’attendait et se prépara à recevoir ses incités. La fête venait juste de commencer.


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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyLun 18 Fév 2013 - 13:42

Le périple d'Ermengard en Màvreah continuait toujours, et à chaque rencontre, chaque lieu découvert, il était de plus en plus émerveillé. La compagnie des autres vampires commençait à lui faire le plus grand bien et il se félicitait d'avoir pris la décision de partir à la rencontre de ses semblables une fois sa bête à peu près maîtrisée. Le sang qui était servi au « Refuge des Courtisanes » était divin, ainsi que les nuits de débauches qui suivaient. Le vampire y avait passé une excellente nuit, en compagnie d'une courtisane elfe qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. Ses sens avaient été exaltés comme jamais en sa compagnie et son sang avait un goût incomparable. Il s'était juré de revenir la voir très vite, mais ne savait pas s'il pourrait tenir cette promesse, car les terres de Màvreah étaient pleines de surprises, certaines agréables d'autres beaucoup moins … Le lendemain il lui avait fallu repartir après s'être caché toute la journée de la lumière du jour dans un trou sous les arbres. Une fois la nuit tombée de nouveau, il attrapa son épée, sa cape noire et se mit en route en direction d'Ambroisie. Le début du trajet se passa sans encombre, si ce n'est qu'il découvrit sur le bas côté de la route le cadavre d'un garde vampire et de sa monture. Un brin inquiet, il porta la main à la garde de son épée de pierre, dont le bout de la lame traînait au sol depuis un moment tant elle était longue et lourde, en laissant derrière elle quelques étincelles. D'un naturel curieux, il s'approcha prudemment du cadavre afin d'essayer de déterminer les causes de sa mort, mais il faisait trop sombre et son armure épaisse cachait la plus grande partie de son corps. Alors il repartit en direction de la capitale.

Environ une heure plus tard, alors qu'il empruntait une route qui longeait différents domaines vampires, il en aperçut un qui semblait tout particulièrement animé, avec plusieurs dizaines de vampire qui pénétraient dans la cour. Ermengard décida de s'approcher afin de savoir ce qui se passait, et peut-être d'y faire d'importantes rencontres. Au premier coup d'oeil, il s'agissait d'une mondanité comme en donnait parfois son père lorsqu'il était encore un humain. Toute la grande noblesse vampire devait être présente, et c'était l'occasion rêvée de commencer à se faire connaître. Il décida donc de pénétrer dans la cour à la suite de nobles qu'il n'avait jamais vu. Lorsqu'il passe devant les gardes, ceux-ci firent les gros yeux devant sa gigantesque épée, mais ils se calmèrent lorsque Ermengard leur montra un visage rassurant ainsi que la trace de sa morsure sur sa gorge. Il leur expliqua également qu'il fallait être timbré pour venir avec des intentions belliqueuses en pleine réunion de vampires. De plus, commettre un assassinat avec une arme aussi voyante n'était vraiment pas fin, mais il passa tout de même sous silence l'existence de ses crochets et aiguillons dissimulés sous ses vêtements. Le vampire fut tout de même agréablement surpris par sa propre force de persuasion et il fit un petit sourire.

Une fois à l'intérieur, le vagabond remarqua combien la décoration était soigné, et approuva la personne qui avait produit tout cela. Il se dirigea ensuite vers les tables où trônaient des verres remplis de sang, de différentes races, de la première qualité semblait-il. Il remarqua également les courtisanes qui semblaient bien plus motivées qu'au refuge … Une quelconque menace en cas d’inefficacité peut-être ?

« Impressionnant, tout cet étalage » pensa-t-il.

Alors qu'il allait attraper un verre pour goûter à la qualité supérieure, il bouscula quelqu'un. Il allait s'excuser quand il vit son visage … C'était une femme, une elfe. De plus son visage lui paraissait extrêmement familier. Il resta là à la regarder s'éloigner pendant quelques secondes, cherchant où il avait bien pu la rencontrer, avant d'abandonner et d'entamer la discussion avec un groupe de nobles qui semblaient très heureux d'avoir été invités. La nouvelle existence d'Ermengard en tant que vampire allait enfin réellement débuter ...
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyLun 18 Fév 2013 - 21:34

Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] 89980610

|~0•:.J'avais eu vent d'une fête se tenant dans un domaine vampirique. Apparemment il y avait énormément de noble, et donc de richesse... J'avais parcouru tout Màrveah, et en passant par la pointe, j'avais rejoins ma contrée natale, Evanya. De là, au grand galop, en comptant les journées de pause, j'avais mis environ deux semaines pour rejoindre ma tribu. Ils étaient bien sûr, déjà informés, car les Rhaws possèdent un réseaux d'information dans tous Ephaëlya, assez efficace. J'arrivais donc à la Tribu, leur disant ce que je savais. Siégeant au conseils, ils mirent leur meilleurs éléments sur le coup, dont moi, en tant que voleuse. Il y avait deux trois esclaves pour soutirer des infos, et moi, pour voler un objet qui se trouvait apparemment dans le manoir. Où ? Je ne savais pas et c'est justement ce pourquoi, on m'envoyait en plein milieu des fauves, comme dans un arène. Là-bas, il n'y aurait que des vampires, alors du sang frais d'elfe... J'en frissonnais. Je pris congé et me retira dans ma grotte.

Toute la nuit je réfléchissais à un moyen de ne pas servir de bétails à la réception. Elle se tenait par un certains Méphisto Phélès, assez âgé. Dans la liste des convives, j'avais lu le nom de Gustav Von Den Brucken, un soldat impérial ce qui me compliquais la chose.. J'avais souris à la mansions du nom d'Ermengard Calloway. Je l'avais déjà rencontré au "Refuge des Courtisanes", mais lui ne me reconnaîtra certainement pas. Et enfin il y avait l'impératrice elle-même. Avec tout ce beau monde la tache allait être ardue. Le coffre devait certainement se situer dans la chambre du maître des lieux, et il y aurait sûrement des gardes là-haut. Je relis la liste des gens présents, tous compris. Puis une idée lumineuse me vint à l'esprit. Et si... Je feuilletais le dossier, trouvant la photo d'une courtisane humaine qui me ressemblait fortement. La voilà ma carte d'invitation ! Je ferais un petit tour à son domicile, avant la fête, m'arrangerais un peu histoire de paraître aussi dévergondée et sombre qu'elle et le camouflage serait parfait. Je finis par m'endormir, un sourire cruel aux lèvres.

Tout se passa très vite. Je revins sur le territoire des buveurs de sang, trouva la fille et la fit disparaître, ni vu ni connue, comme à mon habitude. Je jetais son corps au fond du lac, et revient à son domicile. Je trouvais une magnifique robe noire, qui convenait parfaitement à la situation. Je l'enfilais, puis ébouriffa mes cheveux, les laissant longs. Je mis son rouge à lèvre rouge sang, de l'ombre à paupière noire pour souligner mes yeux d'or et me regarda. Je lui ressemblais tellement qu'on aurait dit sa soeur jumelle, version vampire. Seul mes oreilles trahissaient ma nature elfiique. J'enfilais des bottes car sous tout ces froufrous cela ne se verrait pas, et c'était bien plus pratique pour dissimuler une lame. Une autre dans le corset, en argent. J'étais paré pour la réception. Beaucoup de monde aurait pensé que c'est du suicide de se présenter dans une tenue laissant le cou et la moitié du buste découvert, avec seulement deux dagues d'argent pour se défendre. Mais pas moi. J'avais d'autre atout, surprenant.

Le jour fatal arriva. Je stoppais Dialga, un peu avant l'entrée du domaine et le laissa dans la forêt, pour ne pas me faire remarquer. Après une tape sur l'encolure, je pris ma robe à pleine main et avança vers la demeure.

Ce que je vis me surpris. Je m'attendais à quelque chose d'austère, voir de carrément noir et sombre, mais en fait pas du tout. Je gravis l'allée principale, non sans une lueur d'admiration dans les yeux. Et cette lueur s'intensifia quand je rentrais dans la salle de réception. Tout était lumineux, raffiné. Luxueux. J'étais entrain d'admirer la salle quand je croisa le regard du maître des lieux. Je le soutins, limite avec défi. Il était plutôt grand, cheveux court. Son regard semblait ne pas montrer d'expression particulière. Il finit par détourner le regard. Au moment ou je tournais la tête, je me cognais à quelqu'un. Je me retourna. C'était Ermengard. Il ne me reconnaîtrait pas, je lui laisserais une impression de familiarité je le savais. J'inclinais légèrement la tête, pour m’excuser, n'oubliant pas que je n'étais qu'une vulgaire courtisane, avant de me mélanger aux autres, comme si ma place était ici. En même temps que je m'amusais avec d'autres courtisanes - au regard aussi vide qu'au refuge...- J'en profitais pour observer les lieux, enfin les repérer plutôt. Un balcon ou se tenait l'hôte un peu plutôt était encadré par deux grand escalier couvert de velours rouge. Ces escaliers menait à l'étage, où s'alignait bon nombre de porte... Sa n'allait pas être facile...

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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMar 19 Fév 2013 - 12:29

3ème Cycle de Floryël, Akuanïa 11 An 245
Domaine de Sir Phéles, Mavréah
Territoire des Vampires


FLASHBACK

Premier souvenir… Le Mariage…

Père et Mère semblaient tant heureux quand ils virent ma petite sœur dans sa robe de mariée, il était vrai qu’elle était tout bonnement magnifique. J’en ressentais une once de fierté car cette jeune et délicieuse vampiresse n’était autre que ma sœur. On était réellement joyeux à ce mariage ou plutôt à ce double-mariage car même si je ne supportais guère mon frère Hansel, mon supérieur dans l’Armée Impériale, j’étais tout de même heureux qu’il se marie également. Quand bien même je suis devenu l’une des valeurs sûres des Elites de Mavréah comme le fut mon paternel durant sa jeunesse, je n’arrivais toujours point à…

***

Deuxième souvenir… La Guerre éclate et tout bascule dorénavant…

Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] Chaos10


A ces images de batailles, sang versé et toutes ces horreurs de la Guerre, Gustav ouvrit précipitamment ses yeux et cligna plusieurs fois afin de se souvenir de l’endroit où il se trouvait actuellement. Il mit plusieurs minutes à s’en souvenir, néanmoins il sut où il était : Dans une Taverne de la Capitale de Mavréah, la Cité d’Ambroisie, en pleine dégustation d’un verre de sang…


Pourquoi était-il en ces lieux déjà ?


Cela faisait quelques semaines que le Sire Von Den Brucken avait ressurgi dans le monde, mais il savait totalement que peu de monde se rappellerait de lui car la plupart des personnes qu’il connait avait péri durant la Grande Guerre contre les Titans qui avait des tas et des tas de victimes parmi lesquelles se trouvaient la famille de Gustav, qui en avait été anéanti ce qui avait finalement contraint à son retranchement dans sa demeure pendant près de deux siècles, mais aujourd’hui, il avait finalement décidé qu’il était grand temps qu’il reprenne du service. Mais comme dit le proverbe : « On peut faire une croix sur nos actes passés, mais le passé nous retombera toujours dessus. ». En d’autres termes, le Vampire savait mieux que quiconque qu’il suffirait d’un rien pour ses pulsions assassines reviennent à la charge et sa quête de rédemption se retrouverait vaine. Inspirant longuement, il termina son verre de sang, puis il paya l’addition et sortit dans la Cité afin de découvrir ce qui avait changé depuis son retranchement forcé au sein de sa demeure à moitié reconstruite. Cette quête d’informations qu’il menait depuis des semaines s’était révélée étrange pour lui, en effet, il avait appris que récemment une Nouvelle Impératrice avait été élue, chose que le vieux Vampire n’aurait cru tant l’ancienne lui semblait attachée à son titre. Mais il en était secrètement heureux de constater que l’Impératrice Sophie-Anne avait été destituée de son rang… Néanmoins, il ne pouvait donner son avis à ce propos, car il avait le devoir de réserve et de plus c’était pour elle, sous son égide qu’il avait combattu durant toute la Grande Guerre, même s’il se serait passé du fait qu’elle avait fait de lui un pur Assassin vampire… Bref, cette nouvelle était au demeurant réjouissante. Mais aujourd’hui, il n’avait rien appris de consistant et d’instructif donc il avait décidé de rentrer chez lui. Le Domaine de Von Den Brucken commençait petit à petit à reprendre forme et depuis quelques temps, il y avait des serviteurs qui travaillaient sans relâche pour assurer le retour en force de leur Maître… Alors qu’il était sur le chemin du retour et à l’entrée de la Demeure, il tomba nez à nez avec un messager qui semblait l’attendre. Gustav le regarda de ses yeux rouges sang et l’interpella d’une voix grave, ressemblant à une menace :

« Qui es-tu ? Que viens-tu faire en ces lieux ? »

Le messager tremblait tandis qu’il sortait de son manteau, un rouleau de parchemin et commença à le lire d’une voix apeurée et tremblotante. Gustav ne faisait guère de mouvement pendant toute la durée de la lecture de la missive d’un certain Méphisto Phéles qui invitait la Noblesse à une grande réception dans sa demeure. Remerciant le messager qui tremblait toujours de peur, le vampire prit congé de celui-ci afin de rentrer dans sa propre demeure où l’attendaient patiemment ses serviteurs. Ils s’inclinèrent et s’activèrent aussitôt à le préparer pour ladite réception. Il avait pris un bain afin d’enlever les crasses dues à la Cité, puis il s’était vêtu d’une tenue des plus simples mais qui prouvaient tout de même son appartenance à la Noblesse Vampirique. Puis une fois que tout fut prêt, on l’avait mené jusqu’à la demeure de Sire Phéles, où il fut bien accueilli. Il s’était dirigé dans la Grande Pièce dans laquelle se tenait la réception. Sur son chemin alors qu’il semblait se diriger droit vers le buffet, il croisa avec le maître des Lieux. Il s’arrêta et le salua comme il se devait :

« Bien le bonjour, Sire Phéles, je suis bien aise de vous rencontrer et je vous remercie de votre généreuse invitation ».

La voix de Gustav semblait toujours aussi assassine, très menaçante même s’il se voulait amical… Comme quoi, un Assassin restait un Assassin malgré le fait qu’il avait raccroché et qu’il ne reprendrait plus les armes pour tuer… (Il n’empêche qu’il avait tout de même une main au pommeau de son épée, prête à dégainer celle-ci en cas de problème…). Attendant la réponse du Maître des Lieux, Gustav regardait alentour afin de savoir s’il y avait des têtes qu’il connaissait.
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMer 20 Fév 2013 - 3:06




Les portes de la grande salle s'ouvrirent violemment, et un Jeune vampire s'avança dans la pièce.

-"Korvo, la Maison Phélès est en activité. Ils organisent une réception dans deux nuits. L'impératrice et quelques nobles seront conviés."

Les yeux noirs du maître des lieux se levèrent sur l'informateur. Il est assis sur son fauteuil, au bout de la vieille table qui encombre la
pièce, aux côtés d'un second fauteuil sur lequel est perché un corbeau. La dépouille d'une vampire y est assise.


-"Bien. Nos intérêts se trouvent là-bas. Nous avons préparé quelque chose."

-"Non, j'ai ..."

Le vampire le coupa d'un geste de la main, il semblait réfléchir.

-"Je dois rencontrer ces gens, fais-nous inviter. Fait vite."

Le sang-froid renvoya finalement son collaborateur, et ils échangèrent un signe de tête. Korvo se redressa lentement, s'appuyant sur les accoudoirs de son siège, et déposa son oiseau sur son épaule. Il se dirigea vers l'arrière de la pièce où il ouvrit une petite porte, et s'enfonça dans ce qui ressemblait à une cave. Le vampire décrocha une petite torche du mur, il se dirigea vers des grandes étagères, y rangea le carnet qu'il venait de sortir de son manteau, et en emporta un autre. Il se rendit de nouveau dans la grande salle, fermant la porte de sa bibliothèque derrière lui, et retourna s'asseoir sur son fauteuil.Pendant une grande partie de la journée, il lut, et écrit. Par moments il se retournait, adressant quelques mots au cadavre assis dans le second siège, à sa gauche. Le cadavre d'un beau vampire. Il sagissait le plus souvent de simples commentaires sur ses lectures, sur ses projets, ou encore des questions ... .

[...]

La nuit suivante, l'informateur repénétra dans la grande salle, avec la même énergie. Il salua Korvo d'un signe de tête.


-"Diev, nous avons réussi à vous faire inviter. Malheureusement, vous serez seul. Méfiez vous, nous n’étions pas les seuls à rechercher une invitation."

-" ... Comme toujours. Vous n'avez plus rien à faire avec cette histoire, donnez- moi l'invitation et partez."

À ces mots, l'informateur se pressa de lui apporter le papier qu'il tenait dans sa main. Il le tendit au vampire, évitant de trop s'approcher de celui-ci. Après quelques secondes d'hésitation, il recula enfin, et s'en alla. Une fois seul, Korvo déplia l'invitation et la lut. Sa réaction ne se fit pas attendre, il découvrit un grand sourire sur son visage. Dans les 30 minutes, il était déjà dehors, vêtu plus noblement que son ensemble de cuir noir : une chemise avec les manches larges, et un pantalon sombre. Il conservait cependant son long manteau noir, dissimulant son arsenal. En quittant le domaine, il releva son foulard sur sa bouche et suivit le chemin qu'il s'était mentalement tracé. Le voyage fut rapide, il n'eût qu'à s'arrêter dans une Auberge pour passer la journée, et arriva à temps devant le domaine de Phélès. À l'aide de son invitation, il y pénétra aisément, et y découvrit un lieu plutôt bien rénové. Une belle organisation, une réelle réception. Il observa tous les invités, et les non invités ... Il avait déjà vu certains de ceux-là, et attendait de voir entrer l'impératrice. Il restait discret dans un coin de la pièce, son Corbeau toujours perché sur son épaule.
*Ah ah, excellent...* Murmura-t-il pour lui-même.
Korvo se décida alors à se diriger vers les tables, pour y goûter les boissons proposées par l'hôte, avant de se remettre à observer. L'oiseau s'envola alors, le vampire n'y prêta pas attention.

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Emerence De Gainbourd
Impératrice
Emerence De Gainbourd

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Age du personnage : 125
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En couple avec : Personne.
Double Compte : Aurore Badry ; Laurianna Machy

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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMer 20 Fév 2013 - 23:44

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Trois nuits plus tôt :

L’impératrice était installée dans la pièce principale, observant la nuit qui commençait. Un livre à la main, ses pensées se laissaient aller et elle espérait avoir une nuit calme sans chasse, sans discussion. Rester seule avec elle-même afin d’enfin se retrouver un peu. Malheureusement, les petits pas de sa servante humaine qu’elle entendait arriver au loin, annonçaient tout le contraire. Et c’est dans un soupire de lassitude que le sang-froid s’appuya sur son bureau face à la porte. Celle-ci ne tarda pas à souffrir, laissant entrer une jolie jeune femme brune, un sourire ravisant dessiné sur les lèvres. Entre ses mains, la domestique tenait une enveloppe visiblement de qualité qui interpella le vampire. Replaçant plusieurs mèches de cheveux, la brunette s’approcha de l’impératrice avant d’annoncer les yeux brillants :


« Madame vous avez une nouvelle invitation. Une soirée organisée par la Maison Phélès. L’hôte est un vampire plutôt froid, il semble inhabité par la vie. Cependant, il a servi notre peuple et surtout l’ancienne impératrice avec ferveur. Il est revenu depuis peu pour vous servir Madame, vous ne pouvez refuser. »

La jeune fille commençait à bien la connaitre et avait anticipé chacune de ses questions. L’impératrice n’avait rien à redire et commençait à réellement apprécier la jeune femme. L’idée de rejoindre une nouvelle fois une soirée mondaine ne la rendait pas des plus joyeuses, mais il s’agissait d’obligation, elle n’avait pas le choix. Alors que les lèvres du vampire s’entrouvraient afin de répondre, l’humaine la coupa :

- « Je préparerais vos affaires et votre tenue ne vous inquiétez pas je m’occupe de tout ! Madame… avez-vous réfléchi à ma requête ? »

Le visage de l’impératrice changea presque immédiatement faisant signe à sa domestique de la laisser. Sa requête, depuis son arrivée au pouvoir, Emerence n’avait entendu parler que de ça. Cette humaine inconsciente voulait devenir vampire… Roulant des yeux, la buveuse d’hémoglobine s’attarda sur la lettre afin de connaitre la date.

Une nuit plus tôt :
[…]
L’impératrice venait de hurler de sa chambre et semblait en colère, sa servante arriva rapidement, entrant dans la pièce :

« Je ne porterais pas ça. Il en est hors de question ! Une robe, encore une robe. Et mes dagues je vais les mettre ou ? Je veux quelque chose de plus court, de plus séduisant ! »

Sans pouvoir s’en empêcher, l’humaine éclata de rire, laissant un silence s’installer juste après. La jeune femme s’était approchée de la grande armoire d’Emerence et cherchait à améliorer une tenue qui pourrait convenir à l’impératrice. Celle-ci avait repris la parole sur un ton beaucoup plus doux


« Aleyna qu’est-ce que j’ai dit de drôle ? Excuse-moi… Mais en ce moment je n’entends que ça... La prestance, le charme l’élégance. Cela doit faire plusieurs pleines lunes que je n’ai pas tué... Je dois être en manque. » - Elle s’arrête un instant observant une robe sortie par sa servante avant de reprendre- « Celle-ci est bien. Hé bien sans parler des prétendants... Je vais encore devoir danser, répondre aux mêmes questions, ne puis-je pas rester seule ? »

Les deux femmes restèrent un long moment cette nuit à discuter, à échanger et finalement l’impératrice avait répondu favorablement à la demande de sa servante.

[…]

Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] Tumblr15

Cette nuit-là :

Emerence était enfin prête, elle venait d’enfiler son corset marron et sa servante venait d’ajuster le reste de sa robe. Enfilant ses deux bottes brunes, l’impératrice était satisfaite. Une tenue aussi dangereuse que séduisante, puisqu’un peu partout se trouvaient des armes dissimulées. Aleyna accompagna Emerence jusqu’à l’entrée du domaine de Phélès, toute deux y arrivèrent rapidement. Après avoir eu les derniers rappels sur chaque invité, Emerence était prête. Elle avança calmement vers l’entrée principale, salua chaque personne présente avant de rentrer dans la demeure. Devant-elle, une grande salle parfaitement bien décorée, son regard se balada sur les différentes personnes présentes. Puis se stoppa presque aussitôt sur un vampire vêtu uniquement de vêtements pales et froids… Aucun doute n’était possible il était l’hôte de ce soir. Tachant de ne pas se faire importuner par tout ce beau monde, la jeune femme laissa sa capuche sur la tête et tentait de longer les murs afin de rester discrète. Malheureusement pour elle, en passant devant le buffet, elle rentra dans un autre vampire… Relevant les yeux elle reconnut aussitôt son compère :

- « M…Monsieur Auguro, veuillez m’excuser… Je n’ai pas fait attention. Nous nous reverrons pendant la soirée je suppose… A tout à l’heure ! Vous me réserverez une danse n’est-ce pas ?»

S’inclinant poliment, la jeune femme prit les escaliers sur sa droite, tachant de paraître toujours aussi discrète. Pas sûr que la discrétion était réellement au rendez-vous mais elle essayait. Enfin, elle arriva au niveau de l’hôte et d’un autre vampire, elle tachait de se souvenirs des noms sans succès et ce soir elle ne pouvait compter que sur elle-même. Sans même se présenter, elle entrouvrit les lèvres pour saluer les deux vampires.

- « Bonsoir messieurs, je voulais juste vous remercier de l’invitation. »

Une nouvelle fois, elle s’inclina sans paraître trop maladroite. La jeune femme avait progressé et elle dégageait une certaine assurance. Un sourire sur les lèvres, elle s’approcha du rebord afin d’observer la grande salle de haut. Sans déranger la conversation entre les deux hommes. Étonnamment, elle espérait encore que personne ne la reconnaîtrait. Mais cela était-il possible ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyJeu 21 Fév 2013 - 22:17

La fête venait à peine de commencer que Méphisto s'ennuyait déjà. Ses semblables étaient tous les mêmes, ils ne pensaient qu'à s'amuser. Cela en faisait paradoxalement des êtres dénués de tout intérêt. Des dizaines de visages défilaient devant ses yeux et il se contentait simplement de les oublier au fur et à mesure. De son point de vue, ils étaient tous pareils. Chez chacun d’eux il retrouvait la même lueur avide dans le regard, la même perversion. Ils n'étaient venus ici que pour le sang, le luxe, le plaisir. Au fond de lui-même, Méphisto ne ressentait envers eux que du mépris. Non pas qu'il reniât sa nature de buveur de sang ! Mais ses semblables étaient-ils tous forcés de se livrer à leurs moindres passions comme des animaux ? Un peu de maîtrise de soi n'aurait pas fait de mal à son peuple et notamment à la noblesse. Ils étaient censés montrer l'exemple aux autres Vampires, étaient censés les guider. Comment en faire un peuple respectable si ses membres les plus hauts placés se livraient à tant de débauche ? Il avait organisé cette réception pour jauger ses pairs, pour observer le comportement des hommes et des femmes les plus influents du pays. Force était de constater qu'ils étaient décevants et décadents. Rien n'avait changé depuis l'époque où il servait comme soldat de l'Impératrice Ancestry. Méphisto prit un verre de sang et avala son contenu d'une traite. Les autres Vampires n'avaient que des dents alors que lui-même n'avait que des yeux. Ses semblables préféraient le rouge, couleur de la passion, alors que lui n’aimait que le blanc. Les autres Vampires se livraient à leurs instincts, se laissaient guider par leurs passions, tandis que lui-même ne ressentait pas d'émotion. C’était bien lui le seul animal à sang froid dans cette pièce. A cette pensée, il sentit une légère tristesse l'envahir. Pour passer le temps, il prit un autre verre sur la table. Il regarda attentivement le liquide qu'il contenait, admirant sa belle couleur diamant. Il n'y avait pas de rouge plus profond que celui du sang. Et ses semblable aimaient le rouge, c'était la couleur de la passion. Il reposa brutalement le verre sur la table.

Soudain, alors qu'il allait s'éloigner du buffet, il entendit une voix froide l'interpeller.

« Bien le bonjour, Sire Phéles, je suis bien aise de vous rencontrer et je vous remercie de votre généreuse invitation ».

Il se retourna lentement pour faire face à son interlocuteur. Celui-ci était un Vampire au visage bien dessiné, avec des cheveux gris et un tatouage sur le cou. Bien qu'il ne l'ait jamais vu, son expression lui disait quelque chose. Méphisto le contempla pendant quelques instants. Il portait une épée de bonne facture et sa main était posée sur la poignée de celle-ci. Cette attitude, Méphisto la connaissait. C’était celle qu’il avait déjà observé tant de fois chez ses camarades de caserne. Cet homme était un soldat, cela ne faisait aucun doute. Il s'inclina devant lui avec respect mais lui répondit d'une voix aussi froide que d'ordinaire.

-« C'est moi qui vous souhaite le bonsoir, Monsieur, et espère que vous passerez une agréable soirée.»

Toujours les mêmes mots, répétés au même genre de personnes. Méphisto était las de ces mondanités. Cependant, l'homme en face de lui semblait légèrement différent des autres. Il lui semblait… familier. Où avait-il déjà vu ce visage ?

- « Excusez-moi, Monsieur, est-ce que je vous connais ? »

Mais au moment même où il prononçait ses mots, une autre invitée s’arrêta à leur niveau. C’était une belle Vampire, vêtue d'habits coûteux mais qui restaient pratiques et ne limitaient la capacité de mouvement de leur porteur. « Elégance mortelle » furent les premiers mots qui traversèrent l'esprit de Méphisto quand il l'aperçu.La Vampire les salua avec beaucoup de grâce avant de prendre la parole.

- « Bonsoir messieurs, je voulais juste vous remercier de l'invitation. »

Encore une phrase classique. Les deux Vampires reportèrent leur attention sur elle, la saluant avec politesse.

- « Tout le plaisir est pour moi, Madame, et je suis ravi que vous ayez pu vous libérer pour répondre à mon invitation »

En réalité, la phrase devait sembler bizarre à ses interlocuteurs dans la mesure où les expressions que l'on pouvait lire sur le visage de Méphisto ne se rapprochaient pas exactement de ce que l’on appelle généralement « plaisir » ou « ravissement ». Après ces quelques mots, la jeune femme s’écarta un peu pour avoir une vue d’ensemble de la salle. Elle resta cependant à leur portée. Méphisto ne savait pas du tout qui était cette jeune personne et il aurait dû s’en moquer. Ce n’était étonnamment pas le cas. Elle aussi semblait différente, comme ce Vampire aux cheveux gris. Il l’observa plus attentivement et remarqua qu’elle portait une trace de morsure sur le cou. Le Vampire en fut étonné. Si elle avait été invitée, c’était pourtant qu’elle faisait partie de la haute noblesse. Il était rare d’appartenir à ce groupe quand on n’était pas de sang pur. Non pas qu’il ait eu des préjugés sur les aptitudes des « convertis » ! Ils étaient aussi doués que les sang-purs (et souvent moins décadents) mais l'usage voulait généralement que l’on soit de pure souche si l’on voulait être noble. Autant poser la question et être fixé.

- « Madame ? »

Elle se retourna pour lui faire face, rivant ses pupilles dans les yeux inexpressifs du Vampire.

- « Pourrais-je connaitre votre nom ? »
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyVen 22 Fév 2013 - 14:09

Ermengard s'était approché d'un groupe de nobles composé de trois vampires de sexe masculin et de deux autres de sexe féminin ainsi que trois courtisanes elfes. Il n'avait eu besoin de leur adresser la parole, il lui avait suffit de les observer pendant une petite minute pour comprendre que sa tâche ne serait pas aisée … Comme les vampires sauvages du refuge des courtisanes, ils n'avaient d'autres ambitions que la débauche et le sang. C'était tellement pitoyable que cela en devenait presque risible, si seulement il ne s'agissait pas de sa propre destinée qui était en jeu. Car, bien qu'il ne connaissait pas les us et coutumes de Mavreah, il se doutait que la caste qui se trouvait au dessus, la noblesse donc, représentait tous les vampires de par le monde. Parmi le groupe qu'il observait depuis son arrivée, il y avait un homme, fraîchement monté dans la noblesse selon ses dires, qui se vantait à qui voulait l'entendre qu'il était un lointain cousin de l'ancienne impératrice Ancestry. Cet homme débordait d'ambition concernant ses projets, car il comptait se servir de son lien de parenté pour accéder à un plus grand titre en allant quérir l'actuelle impératrice. Son ambition se transforma en prétention et en arrogance lorsqu'il affirma qu'il deviendrait le consort de l'impératrice. Les quelques courtisanes présentes autour de lui accentuèrent ses propos avec des « Oh ! » ou des « Ah ! » d'admiration.

C'en était trop, cette scène était tout simplement comique, et il ne crut pas tout de suite à une réunion de nobles sérieuse. Ermengard éclata d'un rire sonore juste à côté d'eux de façon à ce que tous, vampires et courtisanes, parmi ceux qui participaient à la conversation, se retournent, certains choqués, d'autres, vraisemblablement d'accord avec lui, franchement amusés. Alors que le vampire prétentieux lui demanda d'un ton agressif ce qu'il trouvait de si comique, le vagabond se déplaça aussi légèrement et discrètement que l'air lui-même au milieu des convives. Il leva un regard plein d'assurance vers le vampire qui se croyait vraisemblablement intouchable.

- « Tu es peut-être de souche pure, comme tous ceux qui ont été invités, mais est-ce que tu vaut ce que tu dis valoir ? Très sincèrement j'en doute. Il me suffit de te regarder … Tu est l'inefficacité et l'inutilité même, tes teux ne voient que du rouge. Oh tu seras connu rassure-toi ! Mais pas en tant que consort … Tu seras l'inspiration de ma prochaine nouvelle comique. Me donneriez-vous votre nom votre humble majesté ? »

Ermengard s'était volontairement voulu provocateur, désireux de pousser l'autre à l'erreur, ce qu'il savait être un succès vu la tête qu'il tirait. Il n'avait pas cherché à le convaincre de son imbécillité ni tenté de lui faire entendre raison car il savait que c'était impossible, ce « nobliau » de seconde zone était déjà atteint depuis la naissance. Tout comme ces espèces de dindes qui gloussaient en voyant Ermengard ridiculiser l'autre vampire, qu'elles soient nobles ou courtisanes. Le plus grand mal de Mavreah était là, entièrement réuni dans une soirée organisée par un autre noble, peut-être aussi désespérant que les autres … Le noble qui venait de se faire insulter paraissait trembler de fureur, et on aurait dit qu'il tentait de calmer sa bête intérieure. Pourtant, l'ancien humain qu'il était croyait que les vampires de pure souche n'avaient pas de bête à contrôler …

L'autre attaqua grossièrement, causant un mouvement de panique chez les deux ou trois autres nobles, auquel le premier mit rapidement fin. Il esquiva facilement le coup de poing et envoya le tranchant de sa main droit dans la gorge de son adversaire. Ce dernier chancela après un énorme craquement, la gorge écrasée, il ne s'en remettrait que dans quelques jours. Il porta la main à son coup et recula dans l'ombre en titubant, disparaissant dans une pièce non éclairée. Satisfait, Ermengard n'écouta pas les compliments des autres lèche-bottes, et notamment ceux d'une femme qui paraissait soudainement très intéressée par lui. Il avança en silence en direction des buffets où il se servit un nouveau verre de sang, qu'il but lentement, en essayant de ne réfléchir à rien.

Le vagabond entreprit alors de chercher celui à qui appartenait le domaine, le vampire qui avait organisé la soirée, un certain dénommé Phélès, afin de voir si ce dernier était fait de la même étoffe que les rebuts qu'il venait de rencontrer. Il promena son regard dans toute la salle, ne voyant de prime abord que ce qu'il considérait désormais comme des déchets. Il remarqua alors non loin de lui, un vampire au visage assez effrayant, comme pris dans un rictus, à la fois sombre et pâle. Ce dernier avait un oiseau sur l'épaule, un corbeau, d'un noir de jais. L'oiseau s'envola, et l'homme n'y prêtait pas attention, soit car il était trop occupé à déguster son verre de sang, soit parce qu'il avait une totale confiance envers le volatile. L'avis d'Ermengard penchait plutôt pour la seconde éventualité. Il vit enfin le noble qu'il cherchait, en haut des escaliers, sur un surplomb. Il était seul, accoudé au balcon, et semblait observer les autres nobles qui avaient répondu à son invitation. La première chose que le vampire remarqua chez son congénère était sa chevelure, ou plutôt le contraste qu'elle formait avec les vêtements du noble. En effet, ses cheveux noirs et ses habits blancs attiraient facilement les regards. Son visage paraissait bien jeune, presque enfantin, mais ses yeux, d'un vert puissant, trahissaient la sagesse et … la lassitude ? Oui c'était bien ce sentiment que le vagabond parvenait à lire dans les yeux de sire Phélès. Il semblait qu'il avait trouvé quelqu'un qui partageait son avis concernant le reste de la noblesse de Mavreah.

Mais alors qu'il se dirigeait dans l'escalier afin d'engager une conversation avisée avec ce dernier, Ermengard sentit une main douce, féminine, mais experte, caresser sa joue droite, puis descendre sur son cou et son torse à demi recouvert par sa cape noire. Une silhouette passa furtivement devant lui avant de s'arrêter et de révéler une jeune courtisane elfe, mortellement attirante, seulement vêtue d'un pagne en tissu bleu, qui soulevait admirablement les courbes de ses cuisses et d'une bande de tissu recouvrant sa poitrine généreuse, de la même couleur. Le vampire sentit son sang refluer vers le bas de son corps et se mordit la lèvre, il était définitivement attiré par les elfes …

- « Comme vous me paraissez tendu beau vampire, comme vous me paraissez avoir besoin de réconfort. Je m'offre corps, âme et sang à vous, ordonnez et je ferai, vous êtes mon maître pour la durée de cette soirée ... »

Elle paraissait s'y connaître dans son métier, qu'elle exerçait admirablement bien. Elle avait un don pour aguicher et faire venir les hommes à elle. Elle se colla soudainement contre lui, en se frottant presque vulgairement sur son corps, laissant son parfum de fleur emplir les narines d'Ermengard. Ce dernier approcha sa bouche de l'oreille pointue de la courtisane, et la suçota du bout des lèvres, en la mordillant sans lui faire mal, ce qui eut pour effet d'accélérer la respiration de la jeune femme. Le vampire descendit alors sa bouche sur le cou qu'elle lui offrait si facilement, l'embrassant avec passion. La jeune femme, surprise, arracha un petit gémissement, tandis qu'il s'efforçait d'embrasser son cou sans y laisser de trace, et surtout, sans y planter ses crocs, chose dont il ne se retenait qu'avec peine. Il détourna finalement sa bouche ainsi que tout son corps de la jeune elfe et s'éloigna.

- « Ce ne sera malheureusement pas possible ce soir, magnifique créature, mais nous pourrons nous rattraper un jour. Vous travaillez au refuge, je vous y ai déjà vu, alors je vous propose de vous y retrouver dans les prochains jours ... »

Ermengard ne se retourna pas pour regarder la réaction de l'elfe. Il avait soudainement chaud, et avait difficilement contrôlé ses pulsions tant l'elfe le faisait déborder d'envie. Le vampire chassa très vite ces pensées de son esprit et entama l'ascension des escaliers qui le mènerait jusqu'au vampire qu'il voulait rencontrer. Il était précédé par une vampire, vêtue de blanc et de marron, ainsi que de longues bottes en cuir. Il ne pouvait pas voir son visage car ce dernier était dissimulé sous une capuche, mais ce qu'il pouvait apercevoir de ses traits la montrait aussi belle que l'elfe, et ses formes au moins aussi attirantes. Sa robe était taillée pour elle et lui allait parfaitement, ses bottes lui conféraient une allure féline, digne d'une déesse, et son corset moulait son corps à la perfection. Cette vampire était tout simplement dangereusement attirante. Le vagabond s'assura de la présence de son épée quand il arriva sur le seuil de l'étage. Il attrapa la poignée de son arme géante et l'accrocha à son dos plutôt qu'à sa taille, de peur de blesser quelqu'un ou de la faire traîner au sol, avant de suivre la jeune femme, qui se dirigeait vers Phélès, le noble qu'il voulait rencontrer, désormais accompagné d'un autre vampire, qui paraissait très froid au premier coup d'oeil. Sa chevelure claire faisait penser à de la glace, et le tatouage de son cou était inquiétant, mais il ne s'en fit pas la remarque. Alors qu'il s'approchait d'eux, la vampire devant lui s'inclina gracieusement et dit :

- « Bonsoir messieurs, je voulais juste vous remercier de votre invitation. »

Elle avait été donc invitée, elle était une noble elle aussi. L'attirance d'Ermengard pour la jeune vampire baissa après cette déduction. Et si elle était aussi répugnante que le tas de déchets qui croupissait en bas en se vautrant au milieu du sang et de la débauche ? L'intéressé répondit poliment à la jeune femme :

- « Tout le plaisir est pour moi, Madame, et je suis ravi que vous ayez pu vous libérer et répondre à mon invitation. »

Mais malgré sa réponse, Phélès semblait ressentir le même dégoût pour elle que pour tous les autres. Il ne paraissait éprouver aucun plaisir, comme s'il était figé dans son dégoût pour sa propre race. Il éprouvait les mêmes sentiments qu'Ermengard, mais dans une mesure bien plus grande et plus radicale surtout. C'est comme si il était répugné par sa propre condition. Mais ses yeux trahirent un soudain mais très léger intérêt pour la jeune femme, et plus précisément sur son cou. Qu'est ce qui pouvait attirer si intensément le regard d'un noble sur le cou d'une vampire ? Ce ne pouvait être un simple tatouage car l'autre vampire en portait un également ...

- « Madame ? »

L'intéressée se retourna et lui fit face.

- «  Pourrai-je connaître votre nom ? »

Son ton trahissait une légère interrogation quand à l’identité de la jeune femme. Mais que pouvait-il y avoir de si important pour que son interlocuteur lui demande ainsi son nom ? Et il compris alors. Son cou devait présenter une trace de morsure, elle ne pouvait donc pas être noble car pas née d'une famille de vampire. Elle avait connu la douleur de la transformation, et probablement la souffrance, comme lui, peut-être même à un degré plus élevé encore. C'est alors que sa prime attirance, d'abord transformée en dégoût, se mua finalement en élan de sympathie pour la jeune femme. Ermengard, par solidarité, attrapa la main de cette dernière et la tira doucement en arrière afin de prendre sa place.

- « La jeune femme n'a peut-être pas envie que vous appreniez son nom … Sachez simplement que contrairement à vos convictions, être né vampire ne confère pas d'office une valeur exceptionnelle. Il suffit de regarder le tas de déchets qui se débauche un étage plus bas pour comprendre. Allons, vous n'êtes pas idiots comme ceux-là, je vous regarde tous depuis un moment, et j'ai compris que vous partagez mon point de vue … Mon nom est Ermengard Calloway, et je ne suis pas un noble, du moins pas dans cette vie, et encore moins de sang pur ... »

Il pencha sa tête sur le côté gauche, révélant sa morsure aux yeux de tous. Il savait que cela serait pris comme un affront, mais il espérait également que l'intelligence de ceux là leur permettrait de comprendre. Et si l'animosité des vampires augmentait, Ermengard espérait également que la simple vue de la sa lame de pierre gigantesque, fraîchement incrustée d'argent, tant pour combattre des lycans que des vampires peu scrupuleux, calmerait tout le monde. Le vagabond n'avait à aucun instant jeté un coup d'oeil en direction de la jeune femme, et espérait qu'elle ne lui en voudrait pas ...
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyDim 24 Fév 2013 - 16:22

|~0•:.J'observais tout le monde avec minutie. Cela piquait les yeux. Tout en servant des verres de ci, de là, mon regard était ailleurs, scrutant la foule autour de moi. Mes gestes étaient automatiques, mes oreilles en alerte et mille pensées fourmillaient sous ma chevelure blonde. Que de débauche. Que de soif. La noblesse vampirique n'était pas si belle que ça à voir enfin de compte. Tous ces vampires ne pensaient qu'à boire, à mordre -ce qui se rejoignait, en fait- et à courir après les jupons des courtisanes, qui ne demandaient que sa. Certaines avaient le même regard vide qu'au refuge, c'était triste.

Je guettais Ermengard du coin de l'oeil, et tout en me fondant dans la marée mouvante, je me rapprochais de lui. Il se dirigea vers un groupe de noble et de courtisane elfique. Je n'entendis pas la conversation, jugée inintéressante, jusqu'à ce qu'il parte dans un grand éclat de rire. Je me mis alors à quelques pas derrière l'un de ses interlocuteurs, dans un angle mort de sa vision pour ne pas qu'il me détecte, et écouta la conversation.

- « Tu es peut-être de souche pure, comme tous ceux qui ont été invités, mais est-ce que tu vaut ce que tu dis valoir ? Très sincèrement j'en doute. Il me suffit de te regarder … Tu est l'inefficacité et l'inutilité même, tes Yeux ne voient que du rouge. Oh tu seras connu rassure-toi ! Mais pas en tant que consort … Tu seras l'inspiration de ma prochaine nouvelle comique. Me donneriez-vous votre nom votre humble majesté ? »

Je ne pus m'empêcher de sourire. Un vampire en face de moi crut que je l'accostais, et se rapprocha de moi, avec un air carnassier. Bien involontairement, mes oreilles se couchèrent en arrière, et je me mis à feuler comme un chat. Il n'insista pas, et partit en me jetant un regard mauvais. Je me repris vite, remettant mon sourire d'innocente sur mon visage. Je pestais contre moi. Cela était devenue un réflexe en cas de danger. J'espérais au fond de moi que personne ne m'avait vu, sinon ma couverture serait grillé. Un vif mouvement à ma droite, attira mon oeil. Le vampire vantard face à Ermengard venait de tenter de lui donner un coup de poing bien sentie. Ce dernier ne se démonta pas, et restant impassible, évita le coup et lui renvoya un magnifique côté de main dans la gorges, force vampirique. Je frémis. Si sa aurait été moi, il m'aurait brisé net la gorges. D'ailleurs un craquement discret se fit entendre. L'autre vampire devait s'être cassé quelque chose, mais ce n'était heureusement pas vital. Il finit par se retirer, avec toute sa bande. Moi, je m'éloignais, sans le quitter des yeux, avant qu'il ne me repère.

Je me mis en tête de savoir où était le maître des lieux. Par réflexe, je reportais mon regard sur le balcon. Il y était toujours et détonné avec la foule. Compacte noire et rouge, avec des tâches bleues grâce aux courtisanes, lui était habille de blanc, contrastant avec ses cheveux noir. Grand, l'air haut mais pas prétentieux, il avait l'air de s'ennuyer profondément. Je crus même apercevoir ses épaules se lever et s'abaisser dans un soupir. Cela ne m'étonnais guère. Il devait s'attendre à autre chose que... ça.

Mes yeux cherchèrent inconsciemment Ermengard. Pourquoi lui ? Je ne sais pas. Peut être parce que je le connaissais déjà ? Enfin, passons. Il était entrain de se faire... Draguer par une courtisane elfe ou c'étai mes yeux qui me trompaient ? Je me rapprochais de la scène, après avoir discrètement pris un couteau et le dissimuler dans les plis de ma robe. Elle se colla contre lui, et lui lui suça l'oreille avant d'embrasser son cou, étonnamment sans la mordre. Puis il s'éloigna d'elle, avec des paroles pleine de promesse, et continua de monter les escaliers sans se retourner.

Sans même réfléchir à mon acte, mon cerveau se déconnecta. La foule était tellement dense, que personne ne s'en apercevrait. Je passais à quelques mètre de la courtisane, qui s'était mis déjà, à chercher une autre proie. D'un geste vif et fluide, je lançais le couteau qui, avec la vitesse que j'y avais mis, s'enfonça dans le bas de son dos profondément. Un sourire satisfait se peignit sur mes lèvres, pendant que je pensais: "Toi, tu ne goûteras jamais à ses promesses, va crever en Enfer dans un trou, et que les pires démons te passent dessus."

Puis je m’arrêtais, en bas des escaliers, interloquée par mon attitude. Pourquoi j'avais fais ça ? Non pas que je regrettais l'avoir tuer, et apparemment, après avoir tourner ma tête en arrière, tous les vampires de la salle profitait du cadavre frais, je me demandais pourquoi. C'était juste une courtisane qui faisait son boulot, rien d'autre. Ermengard était un client comme un autre, alors pourquoi une rage et une colère sourde s'étaient emparée de moi, avaient déconnecté mon cerveau et l'avaient tué ?

Je repris l’ascension des escaliers, pensives. Le regard perdu dans le vague, je passais justement à côté du maître des lieux, en compagnie d'une très belle vampire, de M. Calloway et de deux autres vampires tout aussi noble, que je n'avais pas remarqué plutôt. Je ne fis que passer, trop préoccupée par mes propres tourments. Je tournais dans un couloir, par automatisme de ne jamais prendre un itinéraire en droite ligne, question de prudence. Je relevais la tête et sortis de mes pensées. Une question me tortura l'esprit:

Et maintenant, je fais quoi ?
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyJeu 28 Fév 2013 - 22:55

Gustav avait saisi le regard de ce vampire alors qu'il l'abordait. Il s'était senti percé de part en part, ce qui n'était pas une sensation très agréable. Finalement, il n'était peut-être pas un simple vampire. Surement un soldat de grande réputation… Peu importait, après tout. Son seul odorat lui permettait de savoir le nécessaire sur son interlocuteur. Il émanait de lui une odeur de suspicion, voire de peur, même si cette peur n'avait pas la même texture que celle qu'on ressentait en fréquentant le commun des mortels. Il émanait de ce vampire face à lui un parfum d'intimidation qu'il exhalait. Gustav se disait qu’il lui ressemblait en certains points mais il n’oserait jamais se l’avouer.

« C'est moi qui vous souhaite le bonsoir, Monsieur, et espère que vous passerez une agréable soirée.»

La voix de son hôte ne dérangeait guère Gustav qui comprenait parfaitement l’emploi de ce ton froid… Oui il en était sur désormais que c’était un soldat impérial… Seuls les soldats arrivaient à paraître amicaux tout en restant d’une froideur sans pareille… Alors qu’il s’était laissé aller à ses pensées, son interlocuteur avait repris la parole :

« Excusez-moi, Monsieur, est-ce que je vous connais ? »

Gustav plongea ses yeux rougeâtres dans les yeux de son hôte de ce soir mais avant qu’il ne puisse répondre, celui-ci s’était tourné vers une dame… Celle-ci était vêtue d’une tenue qui la rendait totalement attirante mais également très dangereuse, il avait constaté qu’elle portait ses armes prêtes à en découdre avec la moindre personne qui souhaiterait l’attaquer. Gustav connaissait bien ce réflexe naturel de protection, car souvent et surtout durant la Grande Guerre, il avait du faire face à des personnes qui utilisaient le même genre de réflexe mais peu importe… Il fixait la jeune vampire, car oui elle était jeune cela se sentait. Elle prit la parole :

« Bonsoir messieurs, je voulais juste vous remercier de votre invitation. »

Gustav ne disait rien se contentant d’examiner du regard la vampire car elle l’intriguait, en effet, elle ne semblait guère faire partie des Nobles vampires, comme la plupart de ceux qui étaient présents ce soir-là, néanmoins elle dégageait une sorte d’autorité et un parfum de je ne sais quoi qui incitait le respect… Le vampire serait prêt à se donner la mort afin de parier que cette vampire n’était pas une simple vampire mais qu’elle était de la Haute Société… Il le sentait en elle… Alors qu’il continuait son examen visuel de la jeune vampire, son hôte répondait à celle-ci :

« Tout le plaisir est pour moi, Madame, et je suis ravi que vous ayez pu vous libérer et répondre à mon invitation. »

Alors que la vampire s’était légèrement détournée, l’hôte de la soirée la rattrapa, suivi de près par Gustav. Il demandait à la jeune vampire son identité, ce qui intéressait également le vieux vampire. Il avait la conviction désormais que celle-ci n’était réellement pas une simple vampire, mais avant même que celle-ci ne puisse répondre, un autre vampire prit sa place et dit d’une manière que Gustav n’appréciait guère :

« La jeune femme n'a peut-être pas envie que vous appreniez son nom … Sachez simplement que contrairement à vos convictions, être né vampire ne confère pas d'office une valeur exceptionnelle. Il suffit de regarder le tas de déchets qui se débauche un étage plus bas pour comprendre. Allons, vous n'êtes pas idiots comme ceux-là, je vous regarde tous depuis un moment, et j'ai compris que vous partagez mon point de vue … Mon nom est Ermengard Calloway, et je ne suis pas un noble, du moins pas dans cette vie, et encore moins de sang pur ... »

Gustav fixait le vampire qui venait de parler … Il le toisait du regard, puis après une inspiration, le fixa de ses yeux rougeâtres tout en disant d’une voix glaciale mais qui se voulait courtoise tout de même :

« Mon cher monsieur, je crains que votre intervention n’ait été quelque peu conventionnelle. D’ordinaire, lorsque des personnes parlent, il est de coutume qu’on les laisse parler au lieu de les interrompre aussi grossièrement comme vous venez de le faire… »

Il s’interrompit, le regard perçant fixé sur le sang-mêlé puis il reprit :

« Quant à votre identité et votre statut social, encore moins votre statut de sang, cela n’a guère à faire en ces lieux ce soir. Nous avions été amicalement invité par Monsieur Phéles afin qu’on puisse nous amuser et non pour nous embrouiller… D’ailleurs Monsieur Phéles, je ne sais guère si l’on se connaît, néanmoins je suis revenu depuis peu parmi les Elites de Mavréah, soit l’Ordre des Soldats Impériaux. Mon nom est Gustav Von den Brucken, de la famille Von Den Brucken… »

Il se tourna vers la vampire et acheva : « Ma Dame, pardonnez ma curiosité, mais j’ai l’étrange impression que vous provenez actuellement de la Haute Société vampirique. Suis-je dans le vrai ? »
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMar 5 Mar 2013 - 1:57



Dans le domaine, tous commençaient à s'agiter. Certains discutaient, quand d'autres essayaient de profiter de la soirée d'autres manières. Là-bas, un sang-froid semblait particulièrement agité. Il commençait à s'en prendre à un Noble, c'était plutôt amusant à voir, dommage que cela se soit finis aussi tôt. Il y avait là des personnages curieux, et nombreux de ceux-ci étaient dissonants... et faux. Korvo continuât à observer chacun, sans bouger. Lorsqu'il fut bousculé par L'impératrice elle-même.

- « M…Monsieur Auguro, veuillez m’excuser… Je n’ai pas fait attention. Nous nous reverrons pendant la soirée je suppose… À tout à l’heure ! Vous me réserverez une danse n’est-ce pas .»


-« Je suppose, oui.»

Sa phrase ne permettait pas de savoir de quoi il parlait, elle semblait même totalement absurde. Ou alors il répondait à toutes les questions de la Vampire avec ces seuls mots ... . Impossible à savoir.
Celle-ci s'esquiva d'ailleurs très vite, rejoignant Mephisto. Elle était certainement entrain de le remercier, comme tout ceux qui venaient s'adresser à l'hôte ce soir. Alors qu'un vampire les rejoint, celui-là même qui avait frappé le noble un peu plus tôt. Il était toujours dans le même état d'agitation, et commençait à dégager une atmosphère plutôt désagréable. Il gênait les manigances de Korvo, une très mauvaise idée quand on y réfléchit. Pourtant, le fou ne bougeait toujours pas, il attendait que quelque chose se passe. Après tout, un jeu où l'on est le seul à participer, ce n'est pas amusant. Voilà l'idée du vampire, "inviter" le gens dans sa danse.
Il jeta alors son verre, encore à moitié plein, dans le mur le plus proche, et commença à monter lentement les marches pour rejoindre le groupe. Le sang-froid venait d'attraper L'impératrice et s'était mis en elle-même est Mephisto... Korvo avait entendu quelques mots de la conversation, et décida de s'arrêter au milieu des marches, un grand sourire aux lèvres. Lorsqu'il vit quelque chose d'étonnant, ou pas du tout, en fin de compte : un elfe, une courtisane, ou du moins ce qu'elle semblait être. Le vampire se remit alors en marche, dans le but de suivre celle-ci. Il passa alors devant l'impératrice, lui jetant un regard. Il ne prêta pas attention à l'hôte, ou encore aux autres sang-froid. En observant bien, où pouvait voir que Korvo dissimulait une longue dague dans sa main, le long de son avant-bras.
Il pista l'elfe en restant à distance, avec quelques difficultés puisqu'elle marchait déjà vite et semblait choisir son itinéraire arbitrairement.

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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMar 5 Mar 2013 - 15:39

Des années qu'il n'avait pas foulé le sol de Màvreah et que faisait-il une fois revenu en cette terre damnée appartenant aux vampires ? Il se rendait à la taverne. Quand on a passé autant de temps hors de cette contrée, on ne rêve que d'une chose et c'est de se rendre dans une auberge mal famée pour y trouver de l'action. Désabusé, comme à son habitude, Dante avait vu une fois de plus la folie des créatures qui vivaient en ce bas monde. Il avait mis son temps au profit de son art, peignant de nuit avec aisance, le jour à l'abri des rayons du soleil. C'est ainsi qu'il avait couché sur sa toile les atrocités de ce monde mais aussi la lueur d'espoir qui subsistait tant bien que mal. Après quelques heures d'une marche qui n'en finissait plus, le vampire aux prunelles azurs et à la crinière grisonnante s'arrêta dans un lieu sordide. Les effluves de sang qui en émanaient ne laissaient planer aucun doute sur l'atmosphère hostile du lieu. Il poussait avec assurance la porte de la taverne lorsqu'un cadavre manqua de lui percuter le front de plein fouet s'il n'avait pas eu le réflexe de faire une pirouette sur le côté. Après un bref coup d’œil il s'agissait d'une femme qui devait être agréable à la vue avant ce carnage, une courtisane peut être, à croire que rien ne changeait vraiment par ici. L'ancien soldat se fraya un chemin jusqu'à une place située près du bar où il s'accoudait avec nonchalance, tapant du poing le support en chêne :

- Qu'on m'amène à boire, peu importe la boisson


Un homme qui semblait connaître son affaire lui servit une mixture pourpre avec de légers reflets argentés. Si Dante avait appris à ne point juger sur l'apparence, qu'en était-il de la texture ? Après une gorgée il manqua de s'étouffer avec des grumeaux. Furieux de la piquette qu'on venait de lui servir, il se dit que le moment de mettre l'endroit sens dessus dessous était arrivé mais une information parvint à ses oreilles. Une jeune femme discutait dans un coin avec d'autres de ses pairs, des femmes de joies à n'en pas douter. Elle se vantait d'avoir été acheté pour la nuit par la famille Phélès, en l'honneur d'une réception qui accueillerait du beau monde et même l'impératrice disait-on ! Ce nom disait vaguement quelque chose à Dante, il lui évoquait la Guerre de la Rivière de sang. Les massacres de villages elfiques, le sang qui coule à profusion, une véritable boucherie pour les mercenaires comme lui qui avaient combattu les premiers temps pour dissimuler leurs camarades qui s'infiltraient insidieusement dans la société elfique. Le vampire désenchanté reprit une gorgée de cette amère boisson avant de se mettre en route pour le domaine des Phélès

La nuit s'était installée depuis un bon moment, la lune éclairait la route du ténébreux vampire qui n'avait qu'à suivre son odorat de créature de la nuit pour retrouver la petite sauterie. L'odeur nauséabonde du sang se voulait oppressante. L'humanité de Dante était restée extrêmement forte même au fil du temps, il s’écœurait rapidement s'il consommait trop du précieux fluide vital. Heureusement qu'il pouvait tenir plusieurs jours sans avoir à se nourrir et ce depuis plus d'un siècle. L'air un peu perdu, Dante arriva jusqu'au portail du domaine les mains dans les poches. Un agent qui semblait s'occuper de maintenir l'ordre durant la soirée et son compère se mirent en travers de la route du vampire :

- Votre invitation monsieur …

- Dante, Dante McAllister

Et aucune invitation ne fut sortie pour que Dante participe à cette réception. Il faut aussi avouer que les deux hommes qui montaient la garde, ces deux molosses abrupts, ne l'avaient pas encore laissé passer. Non pas que le charme légendaire du vampire n'opérait plus, simplement qu'ils semblaient y être légèrement … insensibles. Alors il se permit de faire un pas en avant mais les deux hommes lui barrèrent la route en se resserrant. Il fit quelques pas sur la droite pour tenter de passer sur le côté mais le plus proche de lui se mit en face pour le contrer. Il fallait se rendre à l'évidence, il n'était pas invité et donc pas la bienvenue. Dante et les deux gardes se regardaient en chien de faïence, la tension était palpable. L'un des deux approcha sa tête de celle du vampire :

- Ne m'obligez pas à vous frapper

- Ne m'oblige pas à te tuer


Le garde, blessé dans son orgueil pour si peu, s'empara de Dante par le col. Les deux mastodontes mesuraient quasiment la même taille, ce qui dissuada le garde de lui en coller une immédiatement malgré le sourire narquois du vampire nonchalant. Après un bref coup d’œil à la dérobée vers une jeune femme plutôt séduisante, enfermée dans une robe qui lui sied à ravir, Dante se ravisa et se dit que finalement il était plus sage de ne pas écourter la soirée pour si peu. Il leva ses mains, montrant ses paumes en signe de reddition face à l'oppression. Avec un sourire faussement gêné il rajouta à l'égard de ses deux confrères vampires :

- Excusez moi, je suis un peu tendu … C'est normal que je ne sois pas sur la liste d'invités. Je ne sais pas si l'on vous a mis au courant mais l'impératrice est là ce soir, et nous savons que ses goûts en matière de … friandises, sont spéciaux. Ce soir, c'est le petit peintre des bas quartiers d'Ambroisie qui sert de cadeau. Elle voudrait que cela reste discret dit-il avant de s'avancer jusqu'à l'oreille du vampire qui le tenait encore par le col pour lui chuchoter : les conséquences pourraient être désastreuse si ça venait à se savoir.

Les deux vampires interloqués finirent par se faire une raison. Après tout ce n'était pas la première fois de l'histoire des vampires qu'une impératrice décadente et nymphomane possédait le pouvoir. Pour la petite histoire, Dante ignorait totalement la présence fortuite de l'impératrice en ces lieux. Mieux encore, il pensait toujours que l'impératrice en place était Sophie-Anne Ancestry et c'est de là qu'émergea son stratagème qui reposait sur l'appétit sexuel insatiable de l'ancienne maîtresse des vampires. Doublement chanceux, le peintre se faufila parmi les invités avec une grâce inégalable.
C'était sa première soirée mondaine avec ses pairs depuis des lustres. Il faut avouer qu'il n'était que rarement bien vu à ces soirées, apprécié des femmes pour sa compagnie il n'en restait pas moins un parvenu pour beaucoup. Uniquement placé dans les hautes sphères au lendemain de la guerre de la Rivière de sang, pour être un vétéran ou plutôt un déserteur de la guerre des titans. Les cicatrices sur son cou étaient la marque qu'il était d'une condition sociale inférieure à ces gens autour de lui. Mais il ne leur en voulait nullement, il était normal de vouloir développer une intelligentsia solide dans une société aristocrate. Simplement, il n'était pas à l'aise avec toutes ces hypocrisies sociales, préférant jouer avec ses propres règles. Alors qu'il flânait dans la somptueuse demeure à la recherche du maître de maison pour mieux l'éviter, n'oublions pas qu'il n'était pas convié, son regard croisa une fois encore le resplendissant galbe de la femme qu'il avait remarquée un peu plus tôt. Lui parler serait sûrement une bonne chose mais elle était avec Phélès, Méphisto Phélès. Il reconnaissait cet homme maintenant, passible d'une peine de mort par la justice elfe pour crimes de guerre. Dante ne savait pas s'il se souvenait de lui, après tout il avait servi à la même époque dans l'armée impériale. Seulement dans ses souvenirs le vampire s'était retiré du monde, alors pourquoi cette fête ? Ces questions trouveront une réponse plus tard, pour l'heure Dante sorti une plume de sa poche arrière, remplissant l'outil avec du sang prélevé discrètement dans un verre, il griffonna quelques mots sur un morceau de papier avec de le rouler en boule. Alors qu'il s'approchait du petit groupe de vampire composé d'un homme à la chevelure blanche, du maître de maison et de la plantureuse inconnue, un vampire barra la route à Dante.
Le genre d'aristocrate qui se peignait les cheveux de façon irréprochable, propre sur lui, un verre à la main et cet air précieux si cher aux vampires de la haute société. Se dernier se mit à caresser son menton en marmonnant :

- Mais je crois vous reconnaître mon ami … ne serait-ce pas … oh j'ai oublié son nom attendez …


- Poussez vous

Dante l'écarta délicatement d'un revers de la main pour pouvoir passer sans encombres et ne pas le bousculer. Avant même qu'il puisse faire un seul pas, une main se posa sur son épaule. Dante soupira, devait il réellement cogner sur quelqu'un ce soir ? Mais sans avoir eu le temps de prendre une décision, la créature de la nuit ressenti une sensation de froideur, une pression qu'il connaissait par cœur. Celle du fer qui marque la peau, qui pénètre la chair, qui se glisse avec délicatesse comme dans du beurre. Cette saleté d'aristocrate imbus de lui même venait de planter une dague dans l'épaule de Dante et se mit à hurler :

- C'est le sale bâtard avec qui mon épouse a fauté puis qu'il a éconduite, nous laissant un enfant sur les bras avant de se tirer.


A sa décharge, cette histoire était née d'un énorme quiproquo. Enfin pas vraiment. Sans plus attendre Dante pivota et se servit de son élan pour asséner un terrible coup de tibia dans la rotule. Avec sa force surhumaine, ses années d'expérience en tant que soldat, le guerrier parvint à désaxer le fémur et le tibia de l'aristocrate qui s'effondra sur le sol. Si la douleur était atténuée pour les vampires, il avait quand même dû la sentir passer celle là. Et au moins Dante était sûr que son adversaire ne le suivrait pas. Les quelques convives autour se virent alerté par les couinements incessants de l'homme qui gisait sur le sol, la hargne au ventre. Le vampire retira la dague de son épaule et la jeta au sol, l'hémorragie allait s'arrêter, la plaie cicatriser. Un malin sourire aux lèvres, Dante se fraya un passage parmi les invités jusqu'à arriver au groupe qu'il avait repéré depuis quelques moments. C'est là qu'il se rendit compte que l'un des hommes qu'il n'espérait jamais revoir se présent à lui : Gustav Von Den Brucken. Il y a encore deux siècles, cet homme avait tenté d'assassiner Dante. Il n'avait réussi à s'en tirer que par chance en trébuchant du sommet d'une falaise, épargnant sa vie face à l'épée terrible d'un assassin impérial chargé d'éliminer les déserteurs. Le vampire déglutit, revoir des figures d'un passé honteux était toujours difficile à supporter. Mais cela ne l'empêcha pas de s'immiscer dans la conversation :

- Messieurs dit il en s'inclinant légèrement, Mademoiselle il prit délicatement sa main avant d'y déposer un baiser du bout des lèvres, frôlant à peine sa peau comme le voulait l'étiquette. En revanche il déposa discrètement un mot au creux de sa main.

Dante retourna rapidement les talons en ignorant ce que ses pairs pouvaient lui demander et en se faufilant le plus rapidement possible hors d'ici pendant un cours instant, le temps que tout ceci se tasse. Il faut avouer que les vampires n'avaient pas la même notion du temps que le reste des créatures d'Ephaëlya. S'il pouvait oublier en une fraction de seconde car la longévité de leur existence exigeait de ne se souvenir que de l'essentiel, ils étaient également capable de garder une rancune pour l'éternité.

Le temps s'écoulait différemment dans ce lieu. En tout cas les invités semblaient bien s'amuser, à en juger par les éclats de rire que Dante percevait. Lui il se trouvait … il se trouvait où d'ailleurs ? A vouloir prendre la fuite pour échapper aux représailles d'un mari bafoué, d'un maître de maison qui ignore votre venue à sa réception, d'un dangereux chasseur de déserteurs, Dante avait réussi à s'égarer dans le manoir de Mephisto Phélès. C'est alors qu'il cherchait son chemin qu'il tomba au détour d'un couloir sur une jeune elfe, vêtue correctement et de façon raffinée, des boucles d'or qui s'amoncelaient sur de frêles épaules elfiques. Une courtisane à n'en pas douter, et d'assez belle facture il faut l'avouer. Le vampire tout de pourpre vêtu fit quelques pas dans sa direction, et il choisit d'ignorer les scènes macabres qui se jouaient dans sa tête. Le massacre d'elfes par dizaines, des exécutions sommaires sur ordre de l'impératrice, un sale boulot qui venait le hanter à n'en pas douter. Une fois arrivé à son niveau, Dante se mit à la jauger du regard, un sourire rempli de malice sur le bout des lèvres. Il passa une main dans la chevelure dorée de l'elfe en prenant la parole :

- Puis-je savoir à qui j'ai à faire ?


La femme sembla rester interdite dans un premier temps alors le vampire se ressaisit, cessant de faire vagabonder sa main sur la soyeuse chevelure de l'elfe, il prit sa main avec délicatesse avant de la baiser à son tour, ne faisant que l'effleurer avec la partie charnue de son visage. Il posa subtilement sa deuxième main sur le revers de celle de la jeune femme, une peau si douce méritait d'être préservée et heureusement que la faim ne guettait pas le vampire ce soir, il n'aurait pas à abîmer une si jolie femme. Elle avait ce quelque chose exotique, cette passion que l'aventurier cherchait. Il ajouta :

- Veuillez pardonner ma rudesse, les vampires ne sont pas tous des hypocrites maniant les mots aussi bien que les armes. Enfin c'est peu ou prou mon cas, mais j'y travaille. Dante, Dante McAllister.

En disant cela il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle lui réponde, elle avait beau être une courtisane il ressentait quelque chose de différent chez elle. Une nature foncièrement dangereuse, et pour tout avouer, cela ne le laissait pas réellement indifférent. Il se demandait d'ailleurs si la séduisante vampire qu'il avait vue plus tôt avait lu son invitation à danser ou bien l'avait jetée avec dédain … Les vampires étaient des créatures imprévisibles.
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMer 6 Mar 2013 - 0:03

Emerence était calmement installée, observant les convives danser au rythme de la musique. Une soirée parfaite, calme et surtout anonyme se dressait devant-elle. Enfin c’est ce qu’elle pensait, c’est ce qu’elle aurait voulu espérer. Cependant, la réalité la rattrapa bien vite, trop vite à son gout. Le maitre de maison l’interpella cherchant à connaitre son identité, sans doute avait-il remarqué la trace de morsure dans le cou de la jeune femme. Et alors qu’elle s’apprêtait à se retourner afin de se présenter, une main attrapa la sienne et malgré elle, Emerence se retrouva derrière un parfaite inconnu, qui venait de prendre sa main de la projeter en arrière, tout ça pour quoi ? Pour prendre sa défense ? Mais pour qui se prenait-il ? Le regard de la jeune femme changea du tout au tout, le calme, la prestance qu’elle dégageait disparu en une fraction de seconde. Retirant violement sa main de celle du vampire, elle observa la situation avec rancune. Le second vampire du groupe à la chevelure grise interpella « l’agresseur » de l’impératrice le remettant brusquement en place, ce qui arracha un bref sourire à Emerence.

Trop d’information se bousculait dans l’esprit de la jeune femme qui luttait contre une de ses pulsions. Tout son corps lui réclamait la mort de l’impoli, cependant sa tête elle, lui suppliait de ne pas céder, du moins pas ici, pas pendant ce bal, pas aussi bien entouré. La jeune femme tachait de calmer ses tremblements dans les plis de sa robe. Soupirant doucement, un sourire se redessina sur ses lèvres, elle murmura à voix basse espérant que les autres vampires n’entendent pas la réflexion destinée à son « assaillant » :


- « Ne refaite jamais ça, jamais. Vous avez de la chance qu’autant de monde nous entoure. Je vous laisse trois secondes pour disparaitre de ma vue. Sans quoi je vous ferais disparaitre à ma façon. »

La réaction de Ermengard ne se fit pas attendre, il venait certainement de comprendre que de rang de protecteur il venait de passer a proie. Il hocha doucement la tête avant de prendre la fuite sans prendre la peine de s’excuser auprès des deux autres. Emerence le regarda partir, notant dans un coin de sa tête que ce vampire serait tué avant le lever du soleil. Aussitôt, elle reprit un sourire charmeur sur ses lèvres. Mais alors qu’elle allait se présenter officiellement, un nouveau vampire salua le groupe. Attrapant la main de l’impératrice pour la baiser, il y glissa également un petit papier, Emerence esquissa un sourire tout en hochant la tête, cependant elle n’eut pas le temps de lui demander son nom que celui-ci repartit. Elle s’avança donc vers les deux autres vampires restant afin de se présenter enfin :

- « Je me nomme Emerence De Gainbourd. Et je suis votre nouvelle impératrice »

Discrètement, la jeune femme prit la peine de lire le petit mot. Une danse ? Roulant des yeux, la buveuse d’hémoglobine afficha un sourire amusé, se disant que certains vampires sortaient bien du lot, elle hocha la tête se promettant de lui accorder une danse dans la soirée.

- « Je ne voulais pas déranger votre discussion, c’est pourquoi j’ai préférée m’éloigner et attendre que vous ayez finis. »

Hochant doucement la tête comme pour approuver ses propres paroles, Emerence gardait un sourire aux lèvres. Son regard ne restait pas fixe il passait de tête en tête, de discussion en discussion, de dispute ? Un autre vampire en bas semblait fou de rage, y avait-il eu une bagarre un peu plus tôt ? Curieuse, elle se retourna vers l’hôte de la maison et de Gustav, attendant certainement des réactions. Emerence analysait la soirée et chaque personne présente, elle voulait connaitre le caractère, les pensées des vampires. L’impératrice espérait rencontrer des personnes sur qui elle pourrait s’appuyer, ou peut-être même des futurs prétendants que ce soit dans sa vie personnelle ou dans des prétendants à certain rang hiérarchique.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyJeu 7 Mar 2013 - 0:27

- « La jeune femme n'a peut-être pas envie que vous appreniez son nom … Sachez simplement que contrairement à vos convictions, être né vampire ne confère pas d'office une valeur exceptionnelle. Il suffit de regarder le tas de déchets qui se débauche un étage plus bas pour comprendre. Allons, vous n'êtes pas idiots comme ceux-là, je vous regarde tous depuis un moment, et j'ai compris que vous partagez mon point de vue … Mon nom est Ermengard Calloway, et je ne suis pas un noble, du moins pas dans cette vie, et encore moins de sang pur ... »

Méphisto ne fut pas irrité par le commentaire du Vampire. Il n’en fut pas amusé non plus. Comme beaucoup de choses depuis un certain temps, il n’en éprouva qu’une froide indifférence. Il haussa les épaules et allait se détourner, quand le Vampire aux cheveux gris prit la parole d’une voix glaciale.

- « Mon cher monsieur, je crains que votre intervention n’ait été quelque peu conventionnelle. D’ordinaire, lorsque des personnes parlent, il est de coutume qu’on les laisse parler au lieu de les interrompre aussi grossièrement comme vous venez de le faire… »

Il s’interrompit un instant, toisant le jeune sang-mêlé de toute sa hauteur avant de reprendre :

- « Quant à votre identité et votre statut social, encore moins votre statut de sang, cela n’a guère à faire en ces lieux ce soir. Nous avions été amicalement invité par Monsieur Phéles afin qu’on puisse nous amuser et non pour nous embrouiller… D’ailleurs Monsieur Phéles, je ne sais guère si l’on se connaît, néanmoins je suis revenu depuis peu parmi les Elites de Mavréah, soit l’Ordre des Soldats Impériaux. Mon nom est Gustav Von den Brucken, de la famille Von Den Brucken… »

En entendant ces mots, la lumière fit enfin jour dans son esprit. Oui, il avait entendu parler de Gustav Von den Brucken. Le Vampire aux cheveux blancs était beaucoup plus vieux que lui, qui avait tout de même 230 ans, et on racontait même qu’il avait participé à la guerre contre les Titans. C’était son père qui lui en avait parlé, alors qu’il était encore petit, et il l’avait décrit comme un grand combattant et un assassin hors-pair. Il lui avait même montré son portrait. Méphisto secoua la tête. Voilà qui n’était pas pour arranger ses plans.

Le Vampire aux cheveux gris s’adressait désormais à la jeune femme qui semblait être parvenue à se débarrasser de son encombrant protecteur. Ils étaient seuls, désormais, et se tenaient tous les trois à l’écart de la fête.

« Ma Dame, pardonnez ma curiosité, mais j’ai l’étrange impression que vous provenez actuellement de la Haute Société vampirique. Suis-je dans le vrai ? »

La jeune femme était sur le point de répondre quand ils furent de nouveau interrompus. Un vampire aux yeux bleus et habillé de manière élégante passa entre eux, les salua, baisa la main de la jeune femme et partit en coup de vent. Méphisto eut à peine quelques secondes pour voir son visage mais il le reconnut instantanément. Après tout, Dante Mc Allister était un vieux camarade de guerre. Quoique en l’occurrence, le terme « camarade » était peut-être un peu exagéré. Leurs caractères étaient trop dissemblables pour qu’ils n’aient jamais pu devenir amis. En fait, ils s’opposaient totalement. Au caractère excentrique de l’un s’opposait la froideur de l’autre. Aux vêtements exotiques s’opposait le blanc uniforme. Méphisto se rappelait d’ailleurs distinctement de ne pas l’avoir invité à cette fête. D’un mouvement de la tête, il fit signe à deux gardes de le suivre. Ils ne le chasseraient pas de la réception mais garderaient un œil sur lui au cas où il serait tenté de faire une bêtise. Il se ré-intéressa à la conversation juste à temps pour entendre la jeune femme finalement répondre à Gustav.

- « Je me nomme Emerence De Gainbourd. Et je suis votre nouvelle impératrice »

Les sourcils de Méphisto s’écarquillèrent d’un demi-millimètre puis reprirent leur position initiale. Cette jeune femme était l’Impératrice ? Mais où était sa suite ? Son escorte ? Est-ce qu’elle tenait à se faire tuer ?

- « Je ne voulais pas déranger votre discussion, c’est pourquoi j’ai préférée m’éloigner et attendre que vous ayez finis. »

Méphisto la fixa sans répondre. Autour de lui, des cris de surprise retentirent. Tous les Vampires dans un rayon de cinq mètres se rassemblèrent autour d’eux, avides d’entrevoir la plus haute dignitaire de l’empire. Bientôt, la terrasse fut totalement surpeuplée. L’affluence était telle que nul ne remarqua le départ d’un Vampire habillé en blanc.

Méphisto grimpa l’escalier quatre à quatre, tourna à l’angle d’un couloir, emprunta un autre escalier, et arriva enfin au dernier étage. Il continua à avancer et parvint à un autre couloir au bout duquel se trouvait une porte. Derrière cette porte était la plus pièce la plus importante du manoir. Il ferma la porte à clé et laissa les bruits de la réception s'estomper derrière lui. Il était arrivé dans son sanctuaire. C’était ici qu'il avait installé sa chambre et son bureau. Ici qu’il avait passé des années de sa vie. Ici qu’étaient stockés les plus précieux trésors de la maison Phélès, l’héritage d’une famille qui avait traversé les siècles. Famille dont il était le dernier représentant à ce jour. Comme la salle de bal, la chambre était dotée d’une grande fenêtre qui ouvrait sur une terrasse donnant sur le parc. La vue était cependant bien meilleure , et il pouvait d'ici garder un œil sur toute la demeure. Il passa sur le balcon, s’accoudant à la rambarde, et scruta les ténèbres du parc. Il était à la recherche de quelque chose, ou plutôt de quelqu’un... Il continua son observation un moment jusqu’à ce qu’un mouvement indistinct à l’orée du parc ne capte son attention. Un sourire se dessina sur son visage. Une silhouette se détacha lentement des ténèbres, puis une autre, puis deux, puis plusieurs autres. Ils étaient enfin arrivés. Les elfes-chasseurs étaient là. Comment auraient-ils pu rater cette occasion après tout ? Ils le traquaient depuis des années, et voilà qu’il avait la gentillesse refaire surface en organisant une réception rassemblant les plus hautes personnalités de l’Empire. Attaquer la demeure ce soir, ce serait décapiter le monde Vampirique et plonger Maévrah dans un chaos dont le pays ne se redresserait pas. Quel genre de chasseur de Vampire aurait raté cette occasion ? Bien sûr, le lieu où devait être organisée la réception avait été tenu secret, mais il n’avait pas été très difficile d’envoyer un serviteur se faisant passer pour un traître afin de communiquer l’emplacement à la guilde. Serviteur qu’il avait d’ailleurs fait éliminer une fois le travail accompli. Cerise sur le gâteau, il avait volontairement engagé le minimum de gardes afin d'être sur qu'il serait le plus démuni possible au moment de l’assaut. Rien n’avait été laissé au hasard. Il quitta le balcon et regagna son bureau. Pourquoi avait-il fait cela ? Avait-il vraiment besoin d’une raison ? Il savait qu’il affrontait peut être les derniers moments de sa vie, mais il ne se sentait pas du tout anxieux. Il eut une pensée pour les invités, ces nobles en train de se gaver de sang dans la salle de bal. Il ne n'avait aucune pitié pour eux. Pas plus qu’il n’en avait pour lui-même. Il se souvint alors de l’Impératrice. Il se sentit tout de même un peu triste pour elle, car elle n’avait pas l’air aussi corrompue que les autres. Mais il était trop tard à présent. La chute de la maison Phélès avait débutée...
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyJeu 7 Mar 2013 - 19:49

|~0•:.Je marchais dans les couloirs, en donnant l'impression que je savais parfaitement où aller. Sauf qu'en fait c'était pas le cas du tout. Le manoir était plutôt grand, et les couloirs se ressemblaient tous. De grand tapis rouge en velours, protégeant le parquet de bois foncé... Une curieuse pensée me vint. On mettait des tapis pour protéger le parquet. Alors pourquoi pas des tapis protégeant les tapis ? J'avais ralentie même un peu le pas en pensant à cela... Avant de me reprendre bien vite. Je n'étais pas là pour divaguer. Je ne pouvais me le permettre. Pas en présence de tous ces vampires. Les tapis étouffaient mes pas, ce qui était parfait, mais si l'on me suivait, j'avais très peu de chance de m'en apercevoir aussi. Je me remis donc à marcher plus vite, de manière plus pressante. Je tournais à chaque intersection, pour éviter d'éventuel suiveur. Je n'avais pas oublié que j'étais habillée en courtisane, elfique qui plus est, dégageant un charme délicieux. Je m'arrêtais, surprise. Il me semblait être déjà passé par là. Je continuais un peu plus loin Bon sang ! Cette statut je l'avais déjà vu... Je pestais et repris ma marche en colère.

Sans le voir, je revenais sur mes pas. Mais ma tête étaient ailleurs. J'avais eu vent d'une attaque d'elfe chasseur de vampire. Non ce n'était ma tribu, nous on volait, pillait ou tuait quelque fois, mais nous n'étions pas spécialisé dans la chasse aux vampires. Sur les terres d'Evanya, revenant d'une mission accomplie avec succès, je m'étais arrêtée dans une auberge pour passer la nuit. J'avais discuté avec quelques personnes, avant de m'asseoir au comptoir, pour prendre encore un verre. En buvant une gorgée, j'entendis le barman parler de cette attaque. Je m'étais approchée, curieuse, et puis enfin je décidais de récolter des informations. Apparemment un groupe d'elfe formait de redoutable chasseur de vampire. Une réception avait lieu dans un domaine, avec beaucoup de personnalité. Ils n'allaient pas raté une occasion pareille. Mais on ne savait quand l'attaque avait lieu, ni pourquoi et encore moins le nombre. En allant me coucher ce soir là, j'espérais qu'ils n'allaient pas contre-carré mes plans. Je n'aimais pas tuer mes semblables. J'avais décidé, en me levant de préparer des potions étourdissantes, au cas où.

Perdue dans toutes ces pensées, je sentie à peine la main qui me caressa les cheveux. Je m'arrêtais net, le regard allumait d'une lueur d'inquiétude, et, reprenant vite mon air innocent de courtisane, me retourna. C'était un vampire, plutôt jeune et assez grand. Il me demanda qui j'étais, mais je ne répondis pas. Je restais sans bouger, la présence de mes dagues me rassurant un minimum. Il prit délicatement l'une de mes mains, et lui déposa un baiser dessus, avant de poser son autre main par dessus. Ses lèvres étaient glaciales, tout comme ses mains. Il se présenta sous le nom de Dante Mc Allister. Soit disant qu'il n'était pas rude, très poli, -et, je ris intérieurement- aussi beau-parleur. Je repris contenance, n'oubliant pas ma couverture, et lui répondis d'une voix douce:

-"Vous êtes bien élégant. Que voulez-vous ?"

A vrai dire, je posais cette question pour la forme, car je m'en moquais royalement. Je m'étais imperceptiblement rapprochée de lui, mon cerveau bouillonnant sous les milles plans que j’échafaudais pour se débarrasser de ce gêneur. Une dague dans le coeur ? Oui mais s'il m'arrêtais avant j'étais fichue. Fuir ? Trop rapide pour moi, surtout avec cette robe. Une option se présenta à moi.

-"Non en fait ne répondait pas, je le sais... "

Là, je m'étais carrement collée à lui et avait déposé un doigt sur ses lèvres avant qu'il n'ouvre la bouche. Je lui pris la main, et le guida à travers un couloir. J'ouvris une porte et...
La referma aussi sec. Quelques elfes étaient entrain d'escalader la fenêtre pour rentrer dans le manoir. Pas maintenant ! Ce n'était vraiment pas le moment. J'essayais de calmer le scintillement affolé dans mes yeux. Je gardais mon sourire, et répondis-je, toujours aimable:

-"Veuillez m’excuser, pas la bonne pièce.."

Je fis mine de rire. Le tenant toujours par la main, nous continuâmes plus loin. Je rouvris une porte et me figea. Trois elfes se retournèrent, armés jusqu'au dent. Un projectile nous fonça dessus. Je me retournais, me plaquant contre le mur du couloir. Je rageais:

-"Mais c'est pas possible ! qu'est-ce que c'est fouteur de merde viennent faire là ! Oh j'en ai marre !"

Toute douceur envolée, bien entendu. Mon "ami" vampire devait être surpris d'entendre de tel mot sortir de la bouche d'une courtisane elfe. Mais il devait l'être encore plus, quand il me vit sortir deux fioles de sous mes jupons et de les balancer dans la pièce, avant de partir en courant, l'entraînant au passage. Une petite explosion se fit entendre. Je priais pour que sa est fonctionnée. Tout en continuant ma calvacade, je me demandais ce qu'un vampire faisait dans notre dos. J'avais remarqué un éclair furtif en me retournant. C'était quelqu'un. Puis l'ombre disparut. Je tournais la tête vers le vampire, et lui demanda, un peu essouflée:

-"Vous savez ce que c'était sa ?"
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Dante McAllister
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMar 26 Mar 2013 - 23:38

Le regard de Dante se focalisait sur les lèvres de la jeune elfe qu'il observait avec une délectation ostentatoire. Elle le complimenta sur son élégance mais il ne daigna pas relever la remarque, ni même répondre à sa question. Il se contentait de la scruter avec une intensité malsaine, qui frôlait l'obsession. Il ne se demandait pas quel goût allait avoir cette charmante friandise, ou même ce qui pourrait advenir de leur relation naissante alors qu'elle pressait son frêle corps contre le sien. Le vampire resta figé sur ces lèvres charnues, rosées, qui le laissaient désireux de mille fantasmes. Perdu dans ses âpres pensées, il se demandait s'il avait bien fait de revenir à la surface pour une soirée qui n'excitait pas plus que ça la flamme qui peinait à s'attiser en lui. Son humeur n'avait, pour le moment, pas changé d'un iota et cet air faussement enjoué, qui dissimulait sa morosité, ne quittait pas son visage subtilement halé.
Alors qu'il émergea des méandres de son âme, il se rendit compte que la jeune elfe était un peu plus entreprenante que le sont les courtisanes à l'accoutumé. En effet, elle le menait par le bout du doigt à travers le dédale lugubre que constituait le manoir de notre hôte Phélès. La courtisane ouvrit une porte et ce n'est pas un ni même deux mais bien trois elfes qui manquèrent de sauter à leurs gorges ! Un projectile fusa, transperçant l'air dans un sifflement qui brisa ce silence présent dans les corridors. Sans même prendre le temps d'analyser la situation, Dante se contenta d'esquiver le vulgaire engin, ce dernier finissant lamentablement sa course contre le mur. Son sang se mit à bouillir, il serra alors le poing et un début de sourire se forma sur ses lèvres : c'était le début d'un combat qui s'annonçait palpitant … si sa partenaire de fortune n'avait pas décidé de prendre la fuite, l'embarquant par la même occasion. Avec du recul, ils n'auraient eu que peu de chance face à trois adversaires armés dans un lieu aussi confiné. A moins que l'elfe ne sache se battre, mais cela le ténébreux seigneur de la nuit l'ignorait totalement.

Cette promenade salvatrice, qu'ils devaient grâce à l'ingénieuse manœuvre de la courtisane qui accompagnait Dante, se termina quelques mètres plus loin juste après que Dante et la jeune femme démasquèrent une aura peu amicale qui venait de disparaître brusquement. C'est à ce moment qu'elle lui demanda s'il avait un peu plus d'informations qu'elle sur la situation, ou ce qu'était cette ombre fugace qu'ils venaient de percer à jour. Mais Dante ne répondit rien, il se contenta de retirer sa main de l'étreinte de l'elfe et se mit à jubiler. Il n'avait pas à savoir. C'était du détail, pour lui une chose comptait à présent, il devait faire ce que son sang exigeait de lui. Il devait faire un massacre. Le sang réclame le sang. Dante McAllister a massacré de nombreux elfes des années auparavant et il allait de nouveau accomplir son devoir. Il n'y avait rien de personnel là dedans, en tant que mercenaire à la solde de l'empire, ce n'était que son travail bien qu'il prenait un malin plaisir dans le cadre de ses fonctions. Son visage était déformé par un rictus diabolique, un large sourire qui découvrait une bouche carnassière, faite pour la chair et rien d'autre.

- Ca ?... dit il en exultant, les yeux imbibés de sang et les muscles tendus par l'extase. C'est une putain de guerre !

Telles furent les paroles que Dante proféra avant de se mettre en route vers la salle principale. Pourquoi la salle principale me direz vous, tout simplement car le gros des troupes allaient sûrement arriver par là. Il n'y avait que des assassins pour passer par les fenêtres et se balader allègrement dans les couloirs à la recherche de quelque nobles têtes pour pratiquer l'art de la décollation. Le bougre prenait son temps, il marchait avec un certain panache au milieu de la panique générale. Une horde de vampires apeurés se ruait vers lui, poursuivit par à peine deux opposants. Se mêlant à la masse, les deux elfes ne firent pas attention au seul vampire qui parcourait le chemin en sens inverse. Le premier en fit les frais, sa glotte et une bonne partie de son cou vinrent tacher de sang le sol d'un blanc immaculé sous le regard incrédule de son compagnon. Les mains rougies par le sang, Dante se saisit du sabre courbé que portait le défunt assassin à la taille et, l'empoignant avec une vigueur insoupçonnée, le planta dans le torse du deuxième elfe qui resta là, prostré par l'horrible scène :

- Tu restes stoïque malgré la douleur ? Intéressant ajouta-t-il en faisant jaillir les boyaux d'un savant mouvement de sabre, abaissant la lame le long de l'abdomen de sa proie qui gisait dans une mare de sang. Rejoins les tiens dans un monde meilleur.

Dante toisait du regard les deux cadavres qui baignaient dans leur propre fluide corporel. «Autant de déchets incapables de s'accrocher à la vie» se disait il, et il exposa une légère vanité en se disant que contrairement à eux, il ne mourra jamais. Mais être immortel ne faisait pas de lui un guerrier invincible et il le savait. Malgré des années à suer eau et sang pour s'aguerrir, il restait dans le monde de meilleurs bretteurs que lui. A la simple idée que l'un d'eux puisse se trouver dans ce manoir ce soir, un frémissement lui parcourut l'échine. Ce sourire malsain ne quittait plus son visage tacheté de sang. Il paradait tel un paon, fier de la mort de ses opposants et à la recherche d'un nouveau duel lorsqu'il arriva à un balcon qui donnait sur le grand salon où l'on avait été reçut quelques heures plus tôt. Les yeux azurés du mercenaire vagabondaient à leur gré, en quête de son bonheur. Il soupira jusqu'à ce que le bruit des épées qui s'entrechoquent ne l'alarment : sous ses pieds se déroulait un combat en ce moment même, ce qui expliquait qu'une troupe de nobles, incapables de manier une arme par la même occasion, s'était amassée en amont. Ils observaient avec ferveur en clamant haut et fort des mots que le vampire n'arrivait pas à percevoir à cause du bruit du métal. Ce doux son strident lui caressait les oreilles, il berçait ses tympans. Les effluves du sang frais qui s'épanche d'une chair fraîchement entaillée pénétraient dans son nez pour son plus grand bonheur.
Il reprit brièvement conscience et se décida alors de se pencher pour admirer la vue. Sous ses yeux se battait une femme, au prise avec plusieurs adversaires. Véritable tigresse, elle comptait vendre chèrement sa peau. Dante contemplait la scène avec plaisir, le sang bouillonnait dans ses veines et la ferveur du combat le gagna instantanément lorsqu'il remarqua que cette femme avait les compétences pour servir dans l'armée. Une agilité alliée à une force assurée, une danse charmante qui ôtait la vie à ses adversaires en les effilant petit à petit. La langue du vampire vint humidifier ses lèvres avant qu'il ne prenne appuie sur la rambarde du balcon et ne saute sur un elfe, l'emportant dans sa chute et profitant de l'occasion pour lui saisir quelques mèches sur le sommet de son crâne. Il releva alors la tête du bougre affalé à plat ventre sur le sol. Ses compagnons se figèrent en remarquant la scène : Dante approchait lentement sa lame du cou de l'elfe, d'un mouvement brusque mais précis il lui trancha la gorge et se releva en laissant sa tête mariner dans la gerbe de sang qui coulait à profusion. Tandis qu'il faisait quelques moulinets avec son sabre nouvellement dérobé sur un macchabée, il s'approcha avec arrogance de la femme qui se battait jusque là. Le temps semblait se figer tandis qu'il plongeait ses yeux dans les siens. Un elfe se rua sur le terrible vampire qui releva son arme en signe de représailles à cette intrusion dans ce qui s'apparentait à un moment d'intimité. Il posa alors un regard inquisiteur sur le malotru et asséna de sa verve cinglante quelques mots bien choisis :

- Ce sera bientôt ton tour.

L'homme déglutit face à la menace d'une lame effilée sous sa gorge et après la démonstration de force que venait de faire l'assassin immortel. Il restait 3 elfes en comptant celui qui se tenait sous l'arme de Dante. Tous semblaient statufiés par l'aura imposante qui se dégageait du vampire. Je ne parle pas de charisme ou de pouvoir paranormaux, mais bien de cette folie que Dante suait par chaque pore de sa peau, que chaque parcelle de son être exhalait. Ses yeux étaient ceux d'un homme qui n'avait rien à perdre, prêt à en découdre et à massacrer s'il le fallait. Alors ils firent le choix d'attendre si une meilleure occasion ne se présenterait pas dans les secondes à venir. Dante McAllister en profita pour prendre la parole, détournant son regard du grossier personnage qui l'avait interrompu dans son extase.

- Je vous ai vu combattre, je n'avais rien vu de tel depuis quelques années. C'est comme si … il regardait le sol jonché de corps inertes, sans vie … je n'arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens, une émotion ineffable.

Il retira lentement la lame qui menaçait l'elfe à ses côtés pour lentement la diriger sous le menton de la vampire qu'il regardait avec avidité. Son regard était celui d'un malade, un homme rongé par la manie, qui ne souhaite que le combat, le carnage car telle est la voie qu'il a suivi il y a deux siècles de cela. Les trois elfes étaient là, figés, se demandant s'il s'agissait d'une vaste plaisanterie ou d'un subterfuge mais ils décidèrent d'attendre pour en voir un peu plus. Dante jubilait, sa langue parcourut une nouvelle fois ses lèvres avant qu'un rictus dérangeant ne lui barre le visage. Son expression était celle d'un dément, ses propos aussi mais il était tout ce qu'il y a de plus sérieux. Il ajouta d'un ton calme et posé :

- Affronte moi maintenant. J'ai vécu cette existence pitoyable uniquement pour les moments comme celui ci. Des instants durant lesquels je me sens … en vie.

Sans ajouter plus de mots, car il savait lui même que le pouvoir des mots avait ses limites, il fondit sur sa nouvelle proie sans même faire attention aux elfes qui restaient en retrait, estomaqués par la scène improbable qui se déroulait sous leurs yeux ébahis.
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Emerence De Gainbourd
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMer 27 Mar 2013 - 20:49

A peine la jeune femme avait annoncé son statut social, qu’une troupe de vampire s’engouffra autour d’elle, posant une quantité de questions impressionnante à la minute. Mais Emerence ignorait, focalisant son attention sur l’hôte qui s’éloignait, un comportement qu’elle trouva déplacé, quitter ses invités ainsi sans raison… Un doute s’installa presque immédiatement dans l’esprit de la jeune femme et sa paranoïa prit également le dessus. Son regard se durcit davantage et cherchait autour d’elle une source, qui aurait pu expliquer ce changement de comportement si imprévisible. Poussant les invités autour d’elle, elle ne comprit que trop tard l’attaque qui se préparait. Une troupe de mercenaire impressionnante pénétra dans la salle principale tuant des vampires sous les yeux impuissants de l’impératrice, des cris retentissaient et la panique commençait à prendre le dessus. Mais chacun pouvait percevoir une voix ou plutôt un hurlement qui sortait de la gorge d’Emerence :

- « Reculez, plus vite que ça. Sortez par l’extérieur du Domaine ! Dépêchez-vous »

Puis sans réfléchir elle se jeta au-dessus du petit balcon afin de retomber sur le sol plus bas au milieu de la troupe de mercenaire, provoquant la surprise générale des assaillants. Plusieurs foncèrent sur elle, mais aucun ne parvint à la toucher ou même à l’effleurer. Emerence n’était plus Emerence l’impératrice mais la mercenaire, la tueuse sanguinaire. Son peuple était en danger et il était impossible qu’elle le laisse périr en prenant la fuite. Sortant de ses protèges avants bras, deux lames vinrent transpercer en même temps la gorge de deux elfes, récupérant leurs épées, l’impératrice tournoyait sur elle-même afin de trancher chaque membre tachant de s’opposer à sa domination. Son esprit ne parvenait pas à trouver de solution, seule il lui serait impossible de tenir le rythme, elle espérait occuper les ennemis suffisamment longtemps pour permettre la fuite des autres vampires. Beaucoup de corps tombaient sous la lame du sang froid et celle-ci semblait en tirer une grande satisfaction. Alors qu’autour d’elle, il ne semblait n’avoir que des longues oreilles son regard rencontra celui d’un autre vampire, un long échange s’installa entre eux et Emerence ne put retenir un sourire. La jeune femme espérait avoir trouvé un point d’appui, un partenaire de combat qui allait lui permettre d’éliminer les adversaires restants. Cependant, rien ne se passa comme la buveuse d’hémoglobine aurait pu l’espérer, bien que le vampire fût un allié redoutable… Il se transforma en adversaire, laissant sans voix le groupe d’elfe qui les entourait :

- « Affronte-moi maintenant. J'ai vécu cette existence pitoyable uniquement pour les moments comme celui-ci. Des instants durant lesquels je me sens … en vie. »

Relevant le regard vers lui, elle reste un instant sans réponse. Comment un vampire pouvait-il lui faire ça ? A elle ? L’impératrice, elle qui venait de se battre pour son peuple pour permettre aux autres de prendre la fuite ? Et lui, ce stupide buveur d’hémoglobine se dressait à présent contre elle ? La colère montait en elle, trop rapidement, ses yeux se remplirent de colère de rancœur. Ainsi tous les hommes étaient ainsi de stupide créature, ignorant, inconscient sans cervelle ? Sa lèvre inférieure se contracta dévoilant ses deux canines parfaitement aiguisées, un grognement sortit du fond de sa gorge avant de faire entendre une voix sévère :

- « Ainsi c’est ton choix ? Affronter ton impératrice ? Celle qui vient de mettre en jeu sa vie pour son peuple ? Bien si c’est ton choix je t’annonce que tu n’as eu qu’un vulgaire aperçu de ce que je suis capable de faire. Et même si par malchance je perds contre toi tu seras traqué et tué. Fais ton choix mais dépêche-toi je n’ai pas de temps à perdre avec des incapables. »

Impossible de ne pas comprendre la colère de la jeune femme qui ne comprenait pas le comportement inconscient du vampire. Elle restait sur ses gardes observant les elfes, le vampire, les elfes le vampire. Elle allait devoir trouver une solution et rapidement

[C'est au tour de Maï de répondre, en espérant revoir nos autres partenaires de rps...]
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyDim 21 Avr 2013 - 15:05

|~0•:.Le vampire partit aussi sec de l'endroit d'où nous venions. Je lui avais sauvé la vie et il me laissait là, me plantait là. Non mais qu'elle audace ! La colère me gagna et un cri de rage si intense résonna dans tout le manoir. Je devenais une véritable furie. Je retournais dans la pièce où les elfes chasseurs de vampires étaient entrain de pénétrer dans le manoir pour tuer le petit groupe de cinq à moitié étourdie avec une telle frustration que je ne me contentais pas de les tuer, je faisais une véritable boucherie. Un cou tranchait, le ventre ouvert. Un autre avec un bras de moins et le cœur gisant par terre. Et je continuais, jusqu'à ce qu'il n'y eu plus personne.

Je m'arrêtais, dans la position d'attaque, en appuie sur les jambes un bras devant, et un bras levé. Je regardais tout autour de moi, reprenant mon souffle. Je me relevais, restant sur mes gardes. Ma robe noire était complètement déchirée en bas. En soupirant, je commençais à la raccourcir avec ma dague. Au lieu de tomber jusqu'au pied, elle tombait maintenant juste au-dessous du genoux. Je rajustais mon corset, et vérifia mes fioles. Tout était là. Je m'essuyais le front et constata qu'il était couvert de sueur et de sang. Je souris, et pris le chemin du grand salon, enfin ce qu'il semblait l'être.

Cet étage était silencieux, mais plus je m'approchais du rez-de chaussé, plus des cris et des bruits de lame s'entrechoquant me parvenait. Je souris. Dague au point, d'un pas bien décidé, je tranchais la gorge de tout ceux qui passait par là, en tournant, dansant, avec mes lames. Une mèche tomba sur mon visage. j'arrivais enfin au balcon, d'où je voyais des vagues d'elfe arrivaient, et surtout, Dante et une autre vampire qui se préparait à se combattre mutuellement. Non mais qui était ennemi là ? La guerre virait au n'importe quoi !

Je vis deux elfes s'approchaient en silence dans leur dos, à pas de loup. Je lançais mes dagues d'un geste vif et précis. Celle-ci allèrent droit vers eux se fichaient dans leur cœur. Ils tombèrent en même temps. Je sautais le balcon, et tomba dans un froissement de tissus, en position accroupie. Pour couvrir le vacarme, je criais aux deux vampires, qui c'était retourné pour constater le décès de ceux qui ont bien faillis être leur assassin:

-"Non mais vous faites quoi là ! Vous réglerez vos comptes plus tard, il y a une guerre dans ce manoir ! Et au passage un merci serait gentils !"

Je me relevais et alla chercher la dague un peu plus loin sur ma gauche. au moment où je me baissais, j'entendis une lame fendre l'air. Je me retournais, décochant un coup de poing bien sentie, ainsi qu'un coup de genoux dans l'estomac, et passa derrière son dos si vite, que je pus lui tordre la nuque avant qu'il se retourne. Je récupérais l'autre dague cette fois-ci bien plus vite et me retourna vers les deux vampires. Qu'allait-il se passer maintenant ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMar 7 Mai 2013 - 1:06

Avez-vous déjà ressenti le frisson de la vie ? Je veux dire, en tant que simples mortels, cela vous est-il arrivé de dépasser vos propres limites pour cesser d'exister, parvenir à une extase si forte que vous comprenez enfin que là vous êtes bien vivant ? Je n'aime pas les généralités mais il faut reconnaître que même en ces temps troublés, où les héros émergeaient à foison, il n'y avait qu'une poignée d'hommes et de femmes prêt à tout mettre en jeu pour transcender le vivant. C'était un de ces moments que Dante vivait, il désirait le vivre ardemment. Les vampires adorent et ont toujours adoré se sentir supérieurs à la masse, particulièrement aux êtres humains. Ils se targuaient de représenter la finalité de l'évolution, une espèce libre de vivre comme elle l'entendait pour l'éternité. Mais le seigneur des ténèbres le savait, en son for intérieur, qu'il ne valait pas mieux qu'un cafard. Enchaîné, amer, sans avenir. Dante ne pouvait plus ressentir la chaleur d'un plat, la douceur d'une femme aimante, même l’âpreté de l'alcool lui manquait. Tout cela contribuait à le rendre vivant. Et le sommet de leur déchéance résidait dans cette immortalité, ce «don» des dieux. Que reste-t-il à vivre si il n'y a pas de finalité, si la vie n'a aucun terme ? A quoi peut-on reconnaître la vie lorsqu'aucune mort n'existe ? Sa main empoigna délicatement le pommeau de son sabre alors qu'il faisait les quelques pas qui le séparaient de son impératrice. Un regard enflammé, ses yeux étaient ceux d'un démon, restait figé sur le visage blême de son interlocutrice. Il ne voyait rien autour, Dante ne se préoccupait pas du décor. Il ne fit même pas attention à la remarque de l'elfe qui venait pourtant de lui sauver la vie, une seconde fois.

L'armageddon se déroulait dans la demeure de Méphisto. La sang giclait, les murs se drapaient d'un pourpre dérangeant, une odeur malsaine pénétrait par tous les pores de votre peau, des cris rauques sans harmonie s'élevaient. La mort était partout mais là où elle battrait son plein c'était sûrement là où se trouvait les deux vampires. Dante se tenait droit, légèrement penché vers l'arrière mais la tête en avant pour toiser l'impératrice qu'il dépassait de deux bonnes têtes. Ses doigts sculpturaux s’affairaient autour de son pommeau, ils s'excitaient, ils réclamaient ce que le corps tout entier de Dante réclamait : de la violence. Le vampire n'avait pas encore répondu à son impératrice, soucieux d'être poli, ou condescendant à vous de voir, il s'empressa de lui rétorquer, sans jamais quitter ses yeux vermeils :

- Choix ? Impératrice ? Traqué et tué ?

Cette fois son regard se fit aussi dur que l'acier, fronçant les sourcils et la dévisageant avec arrogance. Son visage se défigura dans un rictus grossier qui signifiait très clairement qu'il la prenait de haut, puis il exprima le fond de sa pensée :

- T'es sûre d'être une vraie guerrière ? Les hommes qui vivent par l'épée ne menacent pas. Ils se jettent dans la mêlée et écrasent ceux qui s'opposent à eux. Les faibles peuvent crever, les forts gagnent le droit de rester en vie !

Quelques secondes passèrent durant lesquels Dante examina la situation de façon très expéditive grâce à son habilité à analyser rapidement chaque affrontement. Deux lames, une façon de se battre qui devait être intéressante. Le bretteur à la crinière blanche laissa sa langue caresser ses lèvres, découvrant au passage ses canines. Sans un bruit, un signal ou quoi que ce soit qui aurait pu trahir ses intentions, Dante débuta la confrontation. Son pied droit alla à la rencontre des jambes de l'impératrice pour les faucher d'un seul coup. Les premiers coups ne tardèrent pas à se succéder et bientôt une pluie de fer s’abattit sur la vampire à la chevelure de jais. Dante dansait aisément, les pirouettes précédaient les coups d'estocs bien placés et succédaient des coups de tailles. Le vampire ne cherchait nullement à épargner sa partenaire de danse, qu'elle soit une femme ou même impératrice n'entraient pas en compte. Ce serait un déshonneur ultime que la déconsidérer pour de simples arguments, même son inouïe beauté ne l’empêcha pas de viser à de maintes reprises le doux minois de son adversaire. Ses cheveux blancs volaient au gré des mouvements de son corps qui jouissait d'une extrême facilité à se mouvoir dans l'espace malgré son épaisseur. Mais bientôt le sang se mit à couler, une plaie puis une seconde. Dante fit un pas de retrait en arrière, sa garde solidement armée pour protéger son visage. Son regard ne quittait pas son adversaire, une règle d'or lors d'un duel. Lentement, il approcha son poignet droit de sa bouche en tenant fermement son épée. Il lécha la plaie qui s'y trouvait avec plaisir, un sourire bée qui laissait apparentes ses dents d'une blancheur immaculée. Elle avait tenté de le désarmer ? Peut-être tenterait-elle à présent de le supprimer. A cette seule idée son sang ne fit qu'un tour, littéralement. Sa posture changea, il bondit sur sa proie et se mit à battre le fer avec elle avec encore plus de véhémence. Il cherchait à déceler les faiblesses de son adversaire. Son regard s'illumina.

Une passe d'arme habile : un coup porté à la gorge horizontalement, aucun doute qu'elle parerait ou l'esquiverait. Son choix de mouvement était restreint et Dante profitait de son expérience. La différence d'un pas était faite. Un pas en avant était suffisant pour que son genou soit à portée. Avec désinvolture, l'homme tenta de faire pénétrer depuis le haut la pointe de son épée. Il souhaitait que sa lame pénètre juste au-dessus de la rotule et vienne déchirer le ligament qui lui permettait de se tenir debout. Sans chercher à vérifier l'efficacité de son coup, il exécuta un savant mouvement rotatif qui le laissa à découvert mais lui permis d'être à porté de son flanc et de son dos. D'un coup il chercha à lui lacérer le flanc droit en passant derrière elle puis le vampire tenta de lui déchiqueter le tendon d'Achille du pied droit. Il se trouvait dans son dos mais cette situation ne dura pas longtemps, assez pour que le bretteur puisse esquisser un mouvement offensif avant de se rétracter : on n'attaque pas dans le dos un guerrier si ce n'est pour l'achever. Et la femme en face de lui semblait encore pleine de vigueur. L'un des rares avantages à être vampire, c'est qu'on ne ressent pas la fatigue liée au combat mais c'était cette même fatigue qui contribuait à pimenter la confrontation un peu à la manière d'une sauce bien ajustée. Un petit sourire se dessinait sur les lèvres rosées de l'impétueux soldat puis il prononça ses derniers mots :

- Je suis Dante, Dante de Mallet. Je peux savoir ton nom, il me faudra quelque chose à écrire sur …

Avant d'avoir pu démontrer à quel point il est un être spirituel dont la compagnie mérite le détour, Dante se volatilisa. Non non, pas de nuage de fumée ou de transformation en un escadron de chauves-souris ténébreuses. Une main défonça le sol sur lequel il se trouvait pour saisir sa cheville. Son attention se porta sur la sacré poigne qui lui broyait le pied puis il jeta un dernier regard vers sa partenaire de danse avant de lui faire un clin d’œil malicieux suivit d'un misérable baiser dans le vent qui se termina dans un rictus désobligé : Dante venait de se faire happer par le chien des enfers. La main l’entraîna au sous-sol où se tenait un véritable mastodonte qui le poussa à terre. Dante aurait pu tenir la comparaison en terme de puissance mais sous l'effet de la surprise le combat fut bref : une bonne vieille beigne suffit à ne faire qu'une bouchée du légendaire bretteur immortel. Inconscient, il fut ainsi traîné jusqu'au jardin où on l'attacha solidement avec des chaînes de fer.

Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que Dante ne revienne à lui, peut-être la moitié d'une heure entière. La nuit était encore terrifiante et apportait un peu de réconfort à l'homme qui sentait son visage mortifié. La grosse brute qui l'avait enchaîné ici ne l'avait pas ménagé, il avait sûrement continué à le frapper à de nombreuses reprises. Ainsi il y avait de véritables titans même chez les elfes. Alors qu'il humait un peu le bon air de la campagne sur sa petite chaise, le feu attira le regard de Dante comme il attire celui d'un papillon de nuit. Pour une fois le visage impassible et parfois désinvolte du buveur de sang se décomposa. Ces bâtards étaient entrain de brûler vifs sur un bûcher les vampires de la maison. Ils organisaient cela dans le jardin depuis le début de l'assaut. Les cris de douleurs qu'il entendait plus tôt lors de son combat provenaient sûrement d'ici. La vue était insoutenable, les larmes de désespoirs qui coulaient sur les joues des autres vampires solidement attachés ajoutaient du dramatique. Sans dire un seul mot, Dante se contenta de regarder. Peu à peu sa bouche entrouverte se referma pour ne laisser qu'un regard vide marqué par le désir ardent de vengeance. La brute qui s'était occupé de son cas s'approcha de lui et plaça sa paume sur son crâne pour orienter son regard vers lui. L'elfe le toisait, un sourire narquois bordait ses lèvres, il profitait pleinement du moment. Dante n'hésita pas une seule seconde à lui renvoyer son propre sourire, après avoir violemment expulsé un maigre filet de salive dans son œil. L'elfe grommela avant de hurler qu'il serait le prochain. Alors trois hommes s'approchèrent du titan immortel pour le soulever de la chaise, lui retirer sa chemise et l'attacher dans une position de martyr. Ses poignets étaient maintenus en contact par un lien de fer qui le rattachait à une poutre en acier fichée dans le jardin. Le bourreau apporta une torche qu'il présentait fièrement comme étant l'objet qui apporterait la rédemption par la mort et tout un tas d'inepties. Dante mit fin à son discours en se permettant de le pousser au moins de ses deux jambes qui étaient elles aussi liées, il n'eut qu'à se tenir en suspension sur ses poignets. Un dernier regard provocateur au petit comité de vampire qui le regardait avec effroi, attachés eux aussi :

- On se revoit de l'autre côté, pas vrai ?

Une dernière pensée lui vint : il se revit en plein combat avec l'impératrice. Le vieux vampire esquissa un léger sourire, finalement il ne savait pas comment se nommait sa partenaire de danse. Au moins il aurait mené le 4ème art à un tout nouveau stade. Ce qu'il ne savait pas à ce moment, c'est que non seulement il ne s'agissait pas de ses derniers instants mais qu'il aurait une dette à honorer envers celle qu'il défia quelques lignes plus haut.
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Emerence De Gainbourd
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyVen 10 Mai 2013 - 18:48

Emerence grogna en observant l’elfe qui venait de lui sauver la vie, elle mit un temps avant de comprendre qu’elle se battait du côté vampire et non du côté elfique. La situation devenait pesante et l’impératrice commençait à perdre patience vis-à-vis du vampire présomptueux qui lui faisait face. Alors qu’elle pensait que d’apprendre qu’il venait de menacer l’impératrice allait le calmer, rien ne se passa comme Emerence l’avait pensé. Il remit en doute ses compétences, comparant cette envie suicidaire à de la force et du courage. Aurore ne put s’empêcher de rire à gorge déployée, ainsi il voulait se battre contre elle pour se prouver à lui-même qu’il était capable de battre un adversaire puissant. Puis ce fut le silence, les deux adversaires se scrutant du regard, s’analysant rien n’y personne n’existaient à ce moment précis, il n’y avait plus d’ennemis ni de bon ou mauvais, il n’y avait qu’eux. Deux adversaires honorable qui allait s’affronter jusqu’à une mort certaine, l’Impératrice n’avait plus aucune conscience et les engagements envers son peuple était bien loin à présent. Il ne restait plus qu’Emerence la mercenaire, formé pour tuer, anéantir et faire souffrir.

Sa conscience et ses responsabilités venaient de la quitter et personne ne pourrait la faire revenir à la raison, elle allait punir cette insolent par la mort, jugent que mourir sous sa lame était la plus belle correction qu’elle pouvait lui offrir. Le premier coup de fut pas celui attendu, il tenta de la faucher en se jetant au niveau de ses pieds, sa rapidité vampirique en faisait un adversaire honorable, la jeune femme ne put qu’esquiver de justesse en sautant au-dessus de lui. Arrivé derrière lui, elle tenta un coup puis un deuxième qu’il esquiva avec une certaine aisance, Emerence ne put s’empêcher de grogné, l’impératrice pensait affronter un homme sans compétence mais la rapidité de ses coups lui prouvaient le contraire, elle ne le connaissait pas et personne n’allait pouvoir la renseigner dans cette situation. Les coups d’épées s’enchainaient, visage, taille, main, avant-bras et ni l’un ni l’autre ne parvenait à toucher l’adversaire L’énervement d’Emerence augmentait avec la rapidité de ses coups, tout comme la rage et son-elle intérieure qui prenait le contrôle de son propre corps, il ne restait rien de l’humanité qu’elle était encore capable d’éprouver, seul la bête était présente, un bête sanguinaire qui lui réclamé le sang, la mort.

Ses canines étaient dévoilées à leurs maximums et sa gorge laissait raisonner un grognement constant, finalement elle réussit à faire naitre une plaie, puis une autre au niveau du poignet de l’adversaire qui se remarqua sur son visage par un large sourire. Le regard de Dante et de l’impératrice se croisèrent, comme deux âmes possédaient se dévorant du regard, le combat était loin d’être terminé et tous deux en avaient parfaitement conscience. Le sang-froid la dévorait du regard ces intentions était clair il voulait la mort de l’impératrice pour une raison qu’elle n’avait pas encore bien compris, mais qui ne changerait rien à la fatalité, il n’en resterait qu’un et ce ne serait pas elle qui rendrait l’âme cette nuit. Il fonça sur elle, cherchant à lui couper la gorge, elle recula d’un pas esquivant parfaitement, le geste était prévisible en revanche sa tentative de lui découper le talon d’Achille l’était beaucoup moins, Emerence perdit l’équilibre et manqua de tomber, elle sentit l’épée de son adversaire lui déchirer le flan. La blessure plus que superficielle se referma presque immédiatement, mais le grognement et le cri de rage d’Emerence n’était en rien lui superficielle, il allait payer cette blessure et au prix encore plus cher que sa vie. Elle se retourna prête à en finir, ses yeux n’exprimaient plus que cette rage intarissable, sans faille. Elle l’observa se faire attraper, tomber, puis emporter par une troupe d’elfe. Sa rage n’en fut qu’augmentait.

Personne n’avait le droit de lui prendre sa proie, c’était à elle que devait lui revenir le plaisir de lui ôter la vie et à personne d’autre. Emerence entra dans une rage folle, attrapant les épées qui trainèrent, le sang elfique gicla davantage, les corps inertes s’écroulaient sur son passage, tout comme les têtes qui tombaient sous la précision de la lame de l’impératrice. Elle se retourna vers la jeune elfe qui lui avait précédemment sauver la vie, le regard d’Emerence n’exprimait plus aucune once de sentiment, plus aucune sensation de vie. Elle la dévisagea avant de lui envoyer une lame, puis une deuxième :


- « J’espère que tu sais te battre sinon tu perdras la vie. Je vais rechercher ce Dante. J’espère te revoir en vie dame Elfe, prend sa comme un signe de ma reconnaissance pour tout à l’heure, tu ne perdras pas la vie sous ma lame. »


Emerence tourna les talons, prête à faire encore couler énormément de sang, plus rien ne pouvait l’arrêter, absolument plus rien. L’impératrice passa au-dessus des cadavres, observant avec une certaine peine ceux de sa race morts en voulant défendre leurs vies. Elle ne savait pas qui étaient responsable de cette affaire mais quand elle le trouverait lui aussi ne resterait plus longtemps en vie. Mais ça, elle y penserait plus tard pour l’instant son esprit n’était occupé que par se Dante, se vampire qui avait tenté de la tuer elle, Emerence.

Rapidement elle arriva à l’extérieur, observant la scène qui se jouait sous ses yeux, des vampires étaient brulé vif par ses stupides mangeurs de salades. Cette fois Emerence ne put retenir un cri de rage, ils allaient tous mourir sous des souffrances atroces. Sans réfléchir elle fonça dans le tas. Emerence ne pouvait qu’être performante sous la colère, plusieurs elfes tombèrent immédiatement sous sa lame puis l’impératrice disparu dans l’environnement. Les elfes restant cherchèrent du regard la jeune femme, mais celle-ci étaient déjà en train de détacher tous les vampires, qui en prenant la fuite se furent poursuivre par le peu d’elfe restant. Cela permettait à Emerence de faire une diversion, de toute façon l’impératrice en était certaine, les mercenaires restant n’avait aucune chance face aux vampires fuyant.

Le regard d’Emerence chercha ensuite Dante, ses yeux s’arrêtèrent immédiatement sur les trois elfes et le vampire au milieu. Que pouvait-elle faire à présent, bien que les vampires ne ressentent pas la fatigue, les différentes cicatrices obtenues lors des différents affrontements commençaient à la faire souffrir. Cependant il était hors de questions qu’un elfe viennent tuer Dante, il était encore sa proie et personne n’avait l’autorisation de lui prendre son objectif. Emerence descendit sans bruits de son perchoir, avant de passer doucement dans le dos de l’énorme Elfe, sont geste fut simple, elle tapota l’épaule du brouteur de salade avant de lui transpercer la gorge de sa lame, il s’écroula sur le sol, laissant son sang gicler sur ce qui l’entourait. Les deux autres elfes foncèrent sur Emerence, qui ne chercha pas à s’amuser avec ses proies, elle sauta derrière le premier le prenant en bouclier, celui-ci se fit transpercer par son partenaire qui ne manqua pas non plus à se faire décapiter par la lame de l’impératrice. Elle poussa du pied la torche afin de l’éloigner du sang-froid, elle regarda Dante un sourire morbide sur les lèvres :


- « Vous êtes prêt à mourir pour votre affront Dante ? »

Emerence n’avait pas l’air de plaisanter, et son regard inhumain en disaient long sur ses intentions vis-à-vis du vampire, elle ne souhaitait plus qu’une chose, mettre fin à la vie de celui qui lui avait tenue tête, tel était la façon de faire de l’impératrice, toute personne se dressant contre elle se verrait perdre la vie sans négociation possible, pour survivre il fallait la suivre. Ses lèvres dessinèrent un fin sourire, elle approcha sa lame sous la gorge du sang-froid, le descendant le long de son torse sans appuyer. Elle jouait avec lui, elle jouait comme elle aimait le faire avec certaine de ses proies, le voir ainsi sans possibilité de résistance, lui plaisait au plus haut point, elle pourrait lui trancher chaque membre sans qu’il puisse n’émettre aucune résistance. Elle pourrait le mordre, le vider de son sang et le laisser agoniser ici tel un animal qu’on viderait, mais elle n’en fit rien se contentant de le regarder ainsi cherchant à voir de la peur dans ses yeux plutôt que cet air de défis qu’il semblait abordé en permanence.

- « Vous êtes un spécimen bien étrange monsieur Dante »

Aurore descendit encore jusqu’à l’entrejambe du vampire, prête à lui trancher ce qui semble être de plus précieux pour un homme. Elle insiste légèrement dessus avant de remonter sa lame jusqu’à a son bas ventre laissant un trait de sang marquer son passage. Elle lâcha ensuite son épée, afin de prendre une petite dague. Elle l’approcha de l’épaule du sang-froid, et dessina un « E » sur sa peau. Avant d’ajouter avec le même sourire :

- « Vous vous souviendrez de moi, et quand la marque disparaîtra je viendrais vous tuer. De cette façon vous profiterez peut être de l’espérance de vie qu’il vous reste. Vous n’avez cas trouver une jolie courtisane pour finir vos jours dans ses bras.»

L’impératrice termina sa phrase par un clin d’œil, puis détacha enfin le sang-froid, sans aucune douceur. Elle le regarda atterrir sur le sol, tout en gardant un sourire sur ses lèvres, elle ne souhaitait plus se battre les différentes blessures qu’elle abordait sur son corps pouvait le laisser voir. Cependant le garda cet air de défis habituel, poursuivant simplement en se présentant.

- « Je me nomme Emerence de Gainbourd et je suis votre impératrice. Il n’y a que sous ma lame que vous n’aurez le droit de mourir, et c’est sous celle-ci que vous perdrez la vie. Ce n’est pas négociable. Relevez-vous Dante, il est temps de partir. »

Emerence jeta un coup d’œil aux environs le manoir était dans un état pitoyable et les cadavres parcourait quasiment la totalité du domaine, pas un seul espace était épargné par le sang, ou la mort. L’odeur de celle-ci était imprégnée partout sans limite, tout comme le corps de l’impératrice qui n’était plus blanc mais rouge vif et même ses cheveux noirs s’en étaient imprégnés. Emerence soupira encore et encore en observant Dante. Elle aurait pu disparaître, laisser le vampire là comme ça sans se soucier de savoir si il allait vivre ou pas, mais au lieu de ça elle l’attendait, vérifiant que ce qui était désormais pour elle sa propriété resterait en vie. Elle afficha un sourire plus grand, s’attendant à une réponse ou à des piques du sang-froid, son comportement avait beau être désinvoltes elle le trouvait plutôt attirant et intéressante.
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptySam 11 Mai 2013 - 16:37

Je partis dans le jardin affronter les autres elfes. Je passais ma rage sur eux et virevolter dans tous les sens. Le sang recouvrait mes habits, se mêlant à la sueur de l'effort. Je sentais mes muscles se tendre sous l'effort, c'était bon. Je finissais de transpercer deux elfes de part et d'autre, quand la vague se tarit. Il semblait ne plus yen avoir. Et ils avaient lamentablement échoué.

Je reviens vers le manoir, mais ne rentra pas. Le bruit des fers se croisant m'en dissuada. Il y avait un combat à l'intérieur. Je fis donc le tour, et me posta à une fenêtre pour voir comment cela se présenter.

Dante se battait avec une autre vampire. Et le combat était magnifique, ressemblant à de la danse. Les épées virevoltaient, se croisaient... C'était merveilleux. Je décidais de m'approcher pour entendre aussi leur joute verbale. De toue manière, trop occupés à leur combat, il ne ferait pas attention à moi. Je passais donc par la vitre cassée, et me planqua derrière l'escalier. Ce que j'entendis me sidéra.

La vampire n'était autre que l'impératrice. Son impératrice qu'il avait défié, et qui reviendrait le tuer. Je ris intérieurement. Il s'était mis dans un sacré pétrin lui. Il avait intérêt à profiter des jours qu'il lui reste. Puis je me rendis compte que j'avais sauvé l'impératrice et là je souris pour de bon. Si elle savait que pourtant j'avais tué nombre de ces sujets dans sa ville... Enfin bref. Le combat était terminé. Mal pour Dante. Je décidais de bouger de là et de manifester ma présence. Je ramassais l'arc d'un elfe qui traînait là, et trouva du papier. Avec le sang qui jonchait le sol j'écrivis un message:

"De rien pour vous avoir sauvez, Impératrice.
|~0•:.M.:•0~|"

Je transperçais la feuille avec la flèche, et sortis par une autre fenêtre de derrière. Je fis le tour par le jardin, sans faire de bruit, avant de me trouver une fenêtre de tir. Là. C'était bien là. elle n'allait pas me voir et la flèche allait lui passer juste devant. J'encochais la flèche et visa soigneusement le poteau des escaliers. Il ne fallait pas quel bouge... Encore.. et lâcha tout. La flèche partit, passa devant le visage de l'impératrice et se ficha droit dans le poteau. Je me félicitais moi même. Magnifique tir. Je sortis de ma cachette, et me mis sur le chemin du retour, au beau milieu de l'allée. Je savais qui elle était, je l'avais vu.
J'avais vu l'Impératrice.
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Dante McAllister
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyMar 21 Mai 2013 - 22:13

Un carnage. Cette femme venait d'ôter la vie avec une aisance déconcertante, malsaine mais foutrement aguichante. Dante ne se retint pas d'afficher un léger sourire lorsqu'il reconnu sa charmante partenaire de danse. Celle ci semblait d'ailleurs toujours prête à en découdre avec le prince de la nuit. Une foule de pensées toutes plus folles les unes que les autres se bousculaient dans le crâne écervelé du vampire. Sa déception fut grande après que Emerence lui annonça s'il était prêt à rendre l'âme non sans avoir au préalable éloigné la dérangeante source de chaleur qui menaçait sa vie il y a à peine quelques minutes. Sans déglutir, le vampire deux fois centenaire se montra fort crâne et n'hésita pas à rire à gorge déployée face à la provocation de l'impératrice. Sans jamais perdre son sourire, il fit mine de ne pas remarquer la lame qui se faufilait un peu partout sur son corps comme une main baladeuse qu'on permettait de se promener sans y faire attention. Son regard était enflammé, les braises chatoyantes de la vie dansaient dans ses prunelles. Un regard espiègle pour quelqu'un de mort. C'est qu'il ressentait une tripotée d'émotion, depuis des lustres il s'était contenté d'un ersatz de féminité, d'existence. Mais ce qu'elle lui vendait là, c'était la meilleure drogue possible. Il sentait qu'elle pouvait le déchiqueter, se repaître de son sang, il n'aurait pas son mot à dire. La bête qui sommeillait en lui depuis des mois commençait à se réveiller. Dante McAllister voulait que ce moment se prolonge indéfiniment, qu'elle continue de l'étrangler du regard, qu'il arrache chaque bouffée d'air à son insu. Malgré sa passion, la réalité ne se plia pas à ses désirs. Ne laissant qu'une légère plaie qui cicatrisa en un instant, un mince filet de sang perlait de son épaule tandis que l'impératrice y grava un «E» en signe de domination. Elle lui conseilla ensuite de se trouver une femme dont il pourrait jouir une dernière fois avant de rencontrer la mort, une seconde fois suite à quoi elle le détacha sans ménagement.

Le vampire posa pied à terre, malaxant délicatement ses poignets endoloris par cet effort inopiné. L'impératrice se présenta, Dante se contenta d'inspecter les environs en feignant l'indifférence. En réalité il trouvait que c'était un joli nom, quelque chose qui sonnait bien. Il se garda bien de le faire remarquer, son attention étant vraiment portée sur autre chose. En effet, il s'adonnait à une bien étrange pratique : il retournait totalement le jardin, frénétiquement, jetant chaises et cadavres incinérés. Soudain il s'exclama en silence, trop heureux d'avoir remis la main sur son précieux manteau de cuir pourpre acheté à une braderie quelques siècles plus tôt. Une sorte d'héritage. Il passa le manteau sur sa chair encore marquée par Emerence, ne pouvant retenir un mince sourire. Le bretteur se portait comme un charme, malgré sa condition de sang-froid mordu il avait perfectionné sa technique durant les années et quiconque à déjà manié une arme sait que la défense reste l'essentiel pour s'en tirer sans de vilaines plaies après une embuscade de mangeurs de salade. Dante prônait l'indifférence, la désinvolture, la condescendance. Néanmoins, depuis de nombreuses années, il avait envie de la traiter avec une certaine déférence. Son manteau ne cachait que ses larges épaules et ses flancs, laissant apparaître son torse et son ventre taillés à la serpe. La pudeur n'était pas nécessairement de mise dans l'univers de la nuit. Il se mit en direction d'Emerence qui jetait un coup d’œil au manoir. Alors qu'il fit un pas pour sortir du jardin, la bouche entrouverte, une flèche se ficha dans la colonne qui soutenait le cadre de la porte. Dante garda cette posture grotesque quelques secondes, si un elfe avait vraiment voulu l'abattra à cette distance alors la flèche aurait déjà perforé l'arrière de sa boîte crânienne. Un petit mot était griffonné dessus , Dante s'en saisit et le donna à Emerence en grommelant. Les elfes ne l'appréciaient pas trop, mais ça avait le mérite d'être réciproque. Dante s'approcha alors de l'impératrice, cette dernière lisait la brève missive qui lui était destinée, ses doigts parcoururent les longs cheveux de jais teintés de vermeil. Il saisit alors sa main et ploya le genoux, embrassant délicatement les phalanges imbibées de sang de l'impératrice. Faisant lentement glisser ses lèvres du bout de ses doigts jusqu'à son poignet trempés du sang de ses ennemis, il en profita pour la frôler de ses canines. Le sang des elfes avait vraiment une saveur particulièrement. Cette dernière était encore meilleure dégustée sur la peau livide de l'impératrice. Dante releva les yeux, un regard plein de défiance et un sourire narquois aux lèvres :

- Pas d'inquiétudes, je ne mourrai pas de sitôt. Mais il va falloir faire mieux que tout à l'heure pour me tuer, Impératrice …

- l'impératrice ?!

Un groupuscule d'elfes venait de pénétrer dans le salon. Désabusés, abattus et probablement abandonnés dans un lieu dévasté par le massacre qui s'était déroulé, les trois elfes n'étaient plus très sûr ni du pourquoi ni du comment de leur venue dans ce manoir. Deux restèrent en retrait tandis que le plus hardis des trois se saisit d'une dague, dévorant des yeux Emerence. Dante se releva, lâchant sans y faire attention la main de l'impératrice. Son regard était celui d'un homme déterminé à faire le nécessaire pour ne plus être importuné, surtout dans ce genre de divertissements. L'elfe serrait les dents, ses phalanges se resserraient autour de sa lame. Des gouttes de sueurs s'écoulaient le long de son visage blême, il avait déjà perdu pas mal de sang. L'odeur savoureuse s'échappant par chaque pore de sa peau et également la vilaine tâche rouge sur son flanc droit. Dante était désarmé, l'épée elfique qu'il avait chipée il y a une heure n'était pas sur lui. En dépit de leur supériorité, du fait que le vampire ne possédait pas d'arme et que l'impératrice semblait avoir connu des jours meilleures, la situation ne semblait pas en leur faveur. L'atmosphère était pesante, Dante ne quittait pas du regard l'elfe, l'aura qu'il dégageait était meurtrière. Aucune hésitation ne se lisait dans ses yeux. Alors les lèvres du prince de la nuit, jusque là scellées, se mouvèrent :

- Vous pouvez le sentir, non ? Vous allez y laisser votre peau

Ses yeux étaient injectés de sang, ses crocs émergèrent de sous ses lèvres rosées, les sourcils froncés, il incarnait la mort elle même. L'elfe fit quelques pas en retrait, saisissant de ses deux mains la dague avant de pousser un cri guerrier. Une coutume pour se donner du courage malgré la couardise de ses deux compères qui ne souhaitaient qu'une chose : détaler au plus vite. Dante soupira avant de tourner son visage vers Emerence alors que le guerrier se ruait vers lui. Avec un sourire radieux qui laissait dépasser ses canines, Dante se contenta d'ajouter à l'impératrice :

- Permettez ?


Sa main se glissa dans le dos de la femme, profitant de la cambrure de cette dernière pour extirper une de ses deux lames avec d'autant plus de rapidité qu'il virevolta de tout son long pour abattre la lame de haut en bas, pourfendant l'épaule de l'elfe qui ploya le genou à terre. Le bruit d'une lame qui tombe au sol, il venait de lâcher sa dague. Le souffle lourd, le regard qui s'obscurcit, il allait bientôt perdre conscience. Dante mit également le genou à terre avant d'enfoncer sa main libre dans la plaie béante qui ornait à présent l'épaule de l'elfe, lui arrachant un hurlement de douleur. Son regard empli de haine et de tristesse se noyait dans les yeux inexpressifs du vampire. La main qui tenait la lame sembler danser, d'un geste presque impossible à distinguer Dante entailla le torse de l'elfe qui les avait menacé. Alors qu'il hurlait toujours de douleur, le prince de la nuit passa sa langue sur ses lèvres avant d'arracher d'une seule main, par la mince entaille qu'il avait faite, la peau qui recouvrait le torse de l'elfe. Sans plus attendre, Dante empoigna le cœur bien visible et encore battant du pauvre bougre, le lui ôtant avec férocité avant de laisser le cadavre dépecé et sans vie frapper contre le sol glacial. Le cœur battait encore dans sa main tandis qu'il posa ses lèvres sur une artère, buvant les quelques gorgées de sang restantes à la source même. Rien à redire, le sang encore frais et à température idéal restait le meilleur. Le visage barbouillé de sang, les mains ensanglantées mais le regard toujours d'un bleu azuré il fit un signe de tête aux deux autres elfes qui se ruèrent vers la sortie sans demander leur reste. Finalement, l'elfe y avait vraiment laissé sa peau. Dante tendit alors la lame rouge vive à sa propriétaire en la remerciant.

Il jeta un dernier regard vers sa victime, cette image lui rappela le carnage qu'il avait perpétré des années auparavant, exterminant hommes, femmes et enfants elfiques. Puis un éclair lui traversa l'esprit, laissant encore cet air impassible propre aux immortels :

- Peut-être devrions nous nous mettre en quête du maître de maison ? La sécurité laisse à désirer, j'aurai deux mots à lui dire.

Il attendait la réponse de l'impératrice
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Emerence De Gainbourd
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MessageSujet: Re: Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé]   Réception à la demeure de Sir Phélès... [Terminé] EmptyLun 27 Mai 2013 - 23:49

Les yeux de l’impératrice se déplaçait sur le corps du sang-froid, elle croisa les bras l’observant renverser tout le jardin, elle ferme les yeux en soupirant. Décidément ce vampire était incompréhensible mais visiblement pas une perte de temps, quand il sembla enfin trouver ce qu’il cherchait à savoir un long manteau en cuir vieux de plusieurs siècle, Emerence roula des yeux, lâchant un nouveau soupire, il s’approcha alors d’elle et tous deux avancèrent jusqu’au manoir. C’est à ce moment qu’un nouvel imprévu se pointa, une flèche se planta dans l’encadrant de la porte, celle-ci ne provoqua aucune réaction chez l’impératrice, elle se contenta de prendre le papier que Dante lui remit. Ils avancèrent jusqu’à la salle du combat, le sang immaculé les lieux. L’atmosphère était lourde, peu agréable et l’odeur qui y régnait était celle du précieux nectar, celle-ci mit mal à l’aise Emerence qui dû lutter l’espace d’un instant contre son propre démon. Elle prit enfin la peine de lire la missive, soupirant une nouvelle fois tout en jouant d’une main avec sa chevelure sombre, qui contrastait parfaitement avec son teint pâle. Dante vint le lui attraper avant de mettre genou à terre, provoquant un contact entre ses canines et la peau de la jeune femme, elle frissonna légèrement, esquissant un sourire qui disparut presque aussitôt. Les lèvres du vampire s’entrouvrirent annonçant qu’il faudrait beaucoup plus d’effort pour le tuer, ce qui n’était pas faux. Emerence se contenta d’écouter, restant dans son silence habituel. Ne pas parler pour rien dire était une de ses qualités, elle n’avait pas de raison de le tuer sur le moment, ni même de le contredire. Il avait peut-être oublié un détail, si elle avait vraiment voulu le tuer il le serait déjà depuis longtemps. Dante était un adversaire redoutable et il était important pour l’impératrice de le compter dans son camp et non en tant qu’adversaire. Une autre chose que le temps lui avait appris, toujours choisir avec soin ses pions, ne jamais agir précipitamment.

Mais une nouvelle fois la situation ne resta pas sous contrôle, trois elfes leurs firent face. Le meneur semblait peu sûr de lui les deux autres carrément effrayé par la tournure que prenait la situation, une nouvelle fois Emerence resta témoin de la situation et non actrice, elle observa silencieusement les réflexions de Dante, son comportement, le laisse récupérer son arme et tuer sans aucune pitié le mangeur de salade aussi faible qu’inutile. Un sourire en coin, Emerence avait regardait avec beaucoup d’intérêt la méthode de combat du vampire, il pouvait encore s’améliorer mais était particulièrement bon il fallait l’admettre. Le buveur d’hémoglobine prenait un plaisir malsain à faire souffrir sa victime, trifouillant sa blessure, pour finir par lui entailler le torse afin de lui arracher le cœur, une méthode particulièrement appréciable pour Emerence, dont les prunelles trahissaient le plaisir qu’elle éprouvait devant de spectacle. Il y avait bien longtemps que la jeune femme n’avait pas été témoin d’une situation, n’avait pas laisse volontairement un partenaire se battre devant elle, Dante l’avait plus ou moins obligé à réapprendre ré-envisager le travail d’équipe. Le regard de l’impératrice se releva vers les deux derniers survivants qui étaient en train de prendre la fuite, elle décrocha un nouveau sourire. Les mangeurs de salades étaient une race plus distrayante finalement. Elle récupéra sa lame d’un rouge attirant, elle la porta à ses lèvres, droite, de façon à laisser sa langue parcourir le tranchant, s’ouvrant le muscle par la même occasion qui se referme presque aussitôt.

Dante lui proposa alors de partir à la recherche de l’hôte des lieux, l’impératrice n’y voyait plus l’intérêt il devait être déjà loin d’ici. Emerence se contenta de ranger sa lame, afin de s’étirer secouant sa tête de droite à gauche, réfléchissant.


- « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, vous risqueriez encore de vous retrouver accroché à un poteau au-dessus des flammes. Enfin cela doit-être une habitude au vu de votre niveau. »

Comme à son habitude Emerence évitait les compliments et préférait les piques plutôt bien placé, elle n’allait pas les dires qu’elle avait apprécié sa danse, ainsi que sa façon de tuer. Encore moins que sa bouille était plutôt attirante, non il fallait être réaliste et conserver l’image qu’elle avait toujours bien voulu donner. Elle entama une avancé vers ce qui semblait être la sortie invitant le vampire à la suivre :

- « Il est temps de rentrer. Vous devriez faire de même et vous trouver une partenaire pour votre nuit. Au revoir monsieur Dante et à bientôt, vous reprendrez votre chasse au vampire plus tard ou bien jamais. »

Sur ses mots Emerence prit la direction de la sortie et disparut dans la nuit noir, laissant derrière elle Dante, dont elle était sûr que la compagnie allait lui manquer, mais une autre chose était sur elle le rêverait et plus vite qu’il ne pouvait le croire.

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