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| Le sommeil est friable quand la nuit devient jour | |
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Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
Messages : 82 Métier : Vagabond Alignement : Neutre bon En couple avec : Célibataire
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| Sujet: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Sam 13 Juil 2013 - 22:49 | |
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Cela faisait déjà une dizaine de jours que le Tonnerre assoupi avait de bonne fortune croisé le chemin d’une digne représentante de la plus belle création de Sên, les elfes. Lolia... Il n’oublierait jamais le nom de celle qui lui avait redonné un objectif pouvant guider ses pas pour l’année à venir. Il n’osait cependant pas penser à ce que redeviendrait sa vie lorsque sa mission serait terminée. Peut-être qu’en fait, il espérait que l’île d’Omërie était aussi dangereuse que certains le prétendaient et qu’elle le libèrerait enfin du poids de ses pensées noircies qui sont en réalité le véritable refrain de son histoire. Mais il souhaitait encore davantage qu’une nouvelle aventure l’attende en compagnie de ceux qui seraient ses nouveaux camarades, ses amis. Comme il n’en avait jamais eu durant ces sept années de solitude.
Cela faisait presque autant de jours qu’il avait rencontré l’une de ses semblables dans la forêt du Crépuscule, Melira, qui lui avait appris à se réconcilier avec la nature qui l’a engendré. Du moins, il avait appris à restituer un à un ses liens avec elle, bien que la majeure partie du chemin restait encore à parcourir. Sa destination était à présent Ardamir, en Evanya, où il devait rejoindre sa future camarade de voyage. Son seul objectif l’appelait, même s’il savait qu’il se retrouverait près d’un mois à l’avance au point de rendez-vous. Et si Lolia n’était pas au rendez-vous à l’instant venu? S’il lui était arrivé quelque chose? Ou si elle avait changé d’avis quant à l’utilité d’un centaure dans le groupe? Il devait absolument chasser ces pensées qui l’empêchaient de voir l’horizon.
Dès qu’il eut traversé la frontière de Màvreah, Dertar sentit que l’atmosphère se faisait plus lourde, plus inquiétante. Le couvert forestier était si dense, qu’il ne pouvait se fier qu’à son épuisement pour deviner la position probable du soleil sur son arc céleste, derrière l’épais feuillage. Le centaure trouvait déjà la forêt du Crépuscule qu’il venait de traverser peu invitante comparée aux forêts de son enfance, et il en gardait une longue cicatrice à la patte, mais la forêt dans laquelle il venait de se frayer un chemin était encore plus repoussante. Alors qu’on aurait dû voir le spectacle de la saison des amours en plein mois d’Eksintia, les fleurs se faisaient rares et les animaux discrets, à part quelques cris et chants lointains et hésitants. S’était-il trompé de direction pour se rendre à Ardamir? Pas question de revenir sur ses pas. Il prendrait la direction de l’est jusqu’à ce qu’il se retrouve en territoire elfique. Son séjour en Màvreah serait nécessairement court. La dernière chose dont il avait besoin était de croiser l’une de ces aberrations qui déambulent et se nourrissent d’autrui alors qu’elles devraient nourrir elles-mêmes les vers et les charognards. Le cycle de la vie : on naît et on meurt. Si tous étaient immortels et cruels, le monde ne ferait pas long feu… Un jour, ces créatures paieraient le prix de leur perfidie envers les lois de la nature. Chaque pas du centaure était déposé avec douceur et précaution sur le sol mousseux de la forêt, malgré son poids surpassant par trois fois celui des autres races. Les arbres se firent plus rares, mais toujours aussi saturés de ramures, alors que Dertar suivait un layon qui s’élargissait dans la pénombre et dans un silence environnant causant une angoisse persistante chez le centaure. Bien qu’il ne voyait pas très loin avec cette noirceur singulière, ses yeux balayaient sans arrêt les alentours.
Quand la faim se fit sentir, n’ayant trouvé aucun fruit sur sa route, Dertar saisit l’arc pendu à son dos et une flèche, se dissimula autant qu’il le pouvait dans les broussailles, et infligea un coup mortel dans le flanc d’un petit mammifère sortant de sa tanière. Il se recueillit quelques minutes, remerciant l’animal de lui fournir l’énergie nécessaire pour survivre une journée supplémentaire et lui promettant que dans une autre vie, ce sera lui qui le chassera pour se nourrir et l’équilibre sera rendu. Puis, le solitaire ne mit que quelques minutes pour dépecer et manger la chair, car plus il s’attardait en ces terres hostiles, plus son existence risquait d’être écourtée. Ici, la nuit était jour pour les êtres qui se cachent et la nuit semblait persister de façon accablante. Que se passerait-il s’il fermait l’œil? Mais lorsque la fatigue grandissante se fit plus forte que son désir de vivre, le centaure s’installa sous un arbre centenaire où il ferma un œil et puis l’autre. Ce ne fut que plusieurs heures plus tard qu’il s’éveilla en sursaut, sans trop savoir pourquoi. Bien qu’il n’aurait pu faire la différence, il faisait encore nuit au-dessus de la futaie. Était-ce le cauchemar qu’il venait de faire qui l’avait éveillé ou un bruit que son oreille endormie aurait perçu? Il ne prit aucune chance et sortit sa dague, puis cessa tout mouvement pouvant trahir sa présence. C’était futile, car quiconque errait cette nuit l’avait sûrement déjà aperçu.
Dernière édition par Dertar Émérisque le Jeu 29 Aoû 2013 - 0:21, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Lun 15 Juil 2013 - 18:23 | |
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"Nous passons notre temps à envier des gens que nous ne voudrions pas être." Jean Rostand
Lorsqu'on perd quelque chose ou quelqu'un, on a d'abord l'impression que tout ça n'est qu'un terrible cauchemar, qu'on se réveillera le lendemain le sourire aux lèvres, et que le jour d'après tout s'arrangera, mais c'est faux. On nous dit tous que tout s'arrangera, alors on se met en tête que tout ça n'est qu'une courte période de tristesse profonde, de manque et de vide. Puis le temps passe, et on se rend compte que les cicatrices sont toujours là... Que la personne ou la difficulté qui provoque cette tristesse est toujours présente. Mais comment fait-on dans ces cas-là? On a deux choix : soit abandonner, y renoncer. Ou alors encore se dire que demain sera le bon jour, que tout redeviendra comme avant. Qu'importe dans quel état d'esprit on part, si l'on ne se bat pas pour récupérer ce qui nous appartient, pour retrouver ce qui nous rendait heureux, alors on n'avancera jamais, on ne sera jamais heureux.
Mais comment faire quand tout ce qui nous a toujours fait devient inexistant ? Comment passer d’une vie diurne à une vie nocturne ? Comment s’adapter à une alimentation différente, comment accepter le fait de se nourrir d’être vivant, de personne comme l’ont était avant. Comment se reconnaitre dans un reflet, quand tout semble nous avoir changé physiquement, si bien que la personne qu’on pouvait être n’est plus. Passer de la vie d’humaine à la vie vampirique n’était-ce pas finalement une mauvaise idée ? Tout abandonner par amour ne serait pas un choix valable et réellement envisageable uniquement dans les livres pour enfants ? Beaucoup de question qu’Aurore s’était posé depuis sa transformation, cependant jamais la nouvelle née n’avait abandonné, jamais elle n’avait voulu mettre fin à ses jours, ou renoncer à cette nouvelle vie, l’amour de son vampire l’avait beaucoup aidé et la complicité entre eux n’avait pas changé –ou alors positivement-. Aurore ne supportait toujours pas de tuer, cependant elle ne contrôlait pas son démon –et elle n’était vraiment pas prête à le contrôler-, les différents pulsions de la jeune femme avaient amenés le couple jusqu’à l’entrée du parc de Màvreah. Adrän suivait Aurore dans sa recherche de contrôle et lui apportait un soutien sans faille, difficile de vouloir abandonner dans ses conditions.
Après avoir vécu de nombreuses aventures en tant qu’humaine, dont la visite de l’île d’Omerie, des différentes rencontres, des différentes bagarres ou de situations improbables, une nouvelle vie s’offrait enfin à la jeune femme qui était certaine –malgré les difficultés- que sa vie éternelle serait parfaite. Cependant, cette éternité allait-être longue très longue et l’adaptation définitive à la vie vampiriques aussi. D’ailleurs, la jeune femme était en pleine chasse, traquant une future proie qui allait lui permettre de soulager sa brûlure insoutenable à la gorge, mais jusqu’à maintenant elle ne sentait rien, absolument rien, jusqu’à ce que… Oui, un animal ou une odeur non humain arriva jusqu’à ses narines Aurore se précipita avec sa nouvelle rapidité, la jeune femme s’adaptait doucement a ses nouvelles sensations, la vitesse, la vue, l’ouïe tant de différences qu’elle commençait à trouver agréable.
Le bruit du vent dans ses tympans, le raisonnement du gazouillis des oiseaux, la respiration de la nature l’entourant, tout ceci ne rendait que finalement la sensation plus agréable. Pourtant Aurore, ne ressentait que brièvement tout ça sa soif devenait une obsession toujours plus important, un désir toujours plus avantageux, plus grandissant… Une envie folle avec cette impossibilité d’y résister. La traque battait son plein et Aurore avait pris le réflexe de ralentir son rythme pour laisser la possibilité à Adrän de la rattraper. Cependant, comme à chaque fois et tant qu’elle le pourrait, la jeune femme prenait l’habitude de semer son vampire afin de tuer et de lui éviter d’assister à ce dégoût d’elle-même qu’elle ressentait à chaque fois. Son don n’était toujours pas revenu, ce qui lui facilitait grandement la tâche, même si au fond elle espérait qu’il revienne rapidement. Après avoir dégusté un pauvre petit lapin, elle revint vers son vampire encore un peu écœurée, cependant elle affichait un large sourire histoire de le rassurer. Alors qu’elle allait lui annoncer qu’il pouvait rentrer, une odeur de sang imbiba l’air, impossible pour elle de résister, ses grands yeux s’écarquillèrent observant Adrän, son regard tremblait d’intensité, dévoilant cette envie irrésistible. Aurore ne parvenait pas à faire la différence entre les odeurs, humain, animal, vampire, elfe ou autres, tout ce qu’elle reconnaissait c’était l’odeur du sang et cela avait le don de la mettre dans un état fou.
Lançant un coup d’œil annonciateur au vampire quant- a ses prochains agissements, Aurore ne put s’empêcher de se précipiter vers l’émanation. Elle se stoppa, escaladant un arbre proche afin de surveiller la zone, ce qu’elle découvrit la laissa perplexe, cherchant du regard Adrän elle finit par avancer sur la branche encore un peu, toujours plus et finalement la branche craquas sur son poids plume et tout son corps dégringola sur le sol. Se relevant plus contrarié que jamais –dû à la quantité de pulsions qui la dévoraient intérieurement-, elle dévisagea l’animal, l’humain… Le centaure ? Qu’est-ce qu’un centaure faisait en Màvreah ?
Humant l’air les canines dévoilés, il était difficile pour qui l’observait de ne pas la trouver agressif. Aurore, ne bougeait pas essayant d’arrêter de ressentir les odeurs, cherchant à ne pas connaitre ce qui pourrait être une nouvelle fois dramatique pour son esprit. Alors que son être commençait déjà à trembler devant l’intensité de ses pulsions, de se démon qui ne voulait qu’une chose, toujours plus de sang… Elle murmura alors, désespérer… Malgré toute la bonne volonté du monde, la nouvelle née ne pouvait pas détacher du regard le centaure.
- « Adrän…. Adrän…. »
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| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 16 Juil 2013 - 3:49 | |
| Les rayons que reflétait la lune s’éteignaient sur l’épais feuillage de la canopée du parc. Quelques rares lueurs se frayaient un chemin entre les branches des arbres les plus âgés, mais elles ne suffisaient pas au centaure pour qu’il voie bien loin. Ses yeux scrutaient les quatre mètres qui se trouvaient dans son champ de vision, et ce ne fut que lorsqu’ils s’abaissèrent vers le sol qu’ils découvrirent la cause de son éveil soudain. Une créature était visiblement affalée sur le sol et à en juger par la branche feuillue qui se trouvait tout près, elle devait être tombée de l’arbre centenaire qui se déployait au-dessus d’eux deux. Alors qu’il analysait la situation, la créature se releva et le dévisagea en murmurant par deux fois un mot que le centaure ne connaissait pas. Il n’aurait su penser si la jeune femme était effrayée ou si elle le confrontait. Une chevelure aux reflets du fer, des yeux bruns comme l’écorce qu’on aurait souillée de sang, un visage délicat. Malgré son obsession pour l’élégance des elfes, il pouvait trouver les femmes d’autres races charmantes, non? Celle-ci avait un quelque chose qui attirait le regard et ce n’était pas seulement dû au fait qu’elle lui soit presque tombée dessus en pleine nuit. Mais la crainte était plus forte que son attirance et Dertar fit deux pas en arrière pour s’éloigner lentement de la jeune femme, sans toutefois la quitter des yeux. Des crocs… Les belles choses sont toujours les plus dangereuses. Et ici, à Màvreah, les fleurs portaient des ronces bien plus longues que leurs pétales.
Après ses deux pas dont l’écho envahit le silence environnant, une crainte mélangée à la curiosité du centaure le clouait maintenant sur place. Il avait, bien sûr, déjà croisé des vampires dans des tavernes, en Oryenna, où il ne s’était pas attardé, mais jamais il n’en avait observé ou affronté un en chasse de cette façon. La femme qui se dressait devant lui était menaçante, mais il aurait imaginé les vampires plus démoniaques encore… et plus laids, malgré toutes les histoires de séduction fatale qu’il avait pu entendre. Il est difficile de chasser une image que l’on croit véridique de son esprit, surtout quand elle est accompagnée d’un dégoût profond. Il serrait la dague si fort dans sa main qu’il tremblait presqu’autant que la vampiresse et ses dents étaient si serrées que ses traits déjà sévères lui donnaient maintenant une apparence des plus austères.
Quelques pensées traversant l’esprit du centaure ne l’aidaient pas à ralentir les battements de son cœur. Non seulement cette créature l’avait aperçu bien avant que lui n’en fasse pareil, mais elle l’avait de plus flairé, à en croire à la manière qu’elle avait d’humer l’air en le fixant. Avait-il attiré tous les vampires des environs en traversant simplement la frontière? Si c’était le cas, peut-être devait-il s’enfuir à l’instant, avant de se faire encercler. Mais il faisait beaucoup trop noir pour courir et quand une bête de 500 kg galope, elle n’entend plus rien d’autre autour que le claquement sourd de ses sabots sur le sol, ce qui la rend encore plus vulnérable aux attaques imprévisibles.
Le Tonnerre assoupi était peu bavard, mais un silence dans une telle situation était des plus angoissants. Pointant sa dague vers la jeune femme, il prit la parole de sa voix profonde et sérieuse, mais hésitante, puisqu’il n’avait que rarement l’occasion de parler :
-Quels que soient vos intentions… sachez que je ne suis pas proie à me laisser abattre. Je vous conseille d’affronter une proie… plus facile.
Il ne se reconnaissait pas dans ses propres paroles. Il avait même bombé le torse, comme s’il avait une certaine fierté à démontrer ou encore comme s’il avait confiance en lui, ce qui était loin d’être le cas. Il faut croire que l’instinct peut exhiber un courage qu’on ne se connait pas le moment venu et il espérait de tout cœur que cette fausse assurance allait faire fuir la femme aux dents acérées avant que lui-même ne puisse plus résister à cette envie. Ce serait encore plus difficile de tenir sur place alors que sa plus grande crainte allait bientôt se concrétiser, puisque la vampiresse n’était pas seule. Certains, contrairement à lui, ne voyagent pas seuls. |
| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 16 Juil 2013 - 20:13 | |
| Un cycle, cela faisait exactement un cycle qu'Aurore avait acquis l'immortalité. Elle avait de l'énergie à revendre. Je ne me souvenais pas d'avoir été comme ça lors de ma transformation. Nous étions partis pour le parc régional de Màvreah, pour qu'elle puisse se nourrir, et moi aussi, par la même occasion. Malgré les jours qui ont passé depuis l'affrontement au cimetière des Endormis, je n'avais toujours pas récupéré. Ainsi, Ma vampire s'amuse à me distancer à travers les arbres qu'elle slalome avec aisance et rapidité.
Je l'aurais pensé toujours aussi frêle et fragile, mais il fallait croire que je m'étais trompé sur toute la ligne ! Aurore avait changé, c'était certain. Est-ce que je ne l'aimais plus pour autant ? Certainement pas, cette pointe de vivacité lui donnait un charme inégalable. J'arrive enfin à la rattraper, elle avait encore les lèvres ensanglantées, signe qu'elle s'était déjà sustentée. J'allais prendre la parole, lui demandant d'aller moins vite, je capte une odeur de sang qui était assez proche de nous. Je regarde Aurore qui avait les yeux grand ouvert et sans se poser de question, elle y alla en trombe.
J'étais exténué par ses cavalcades forestières, mais je devais la poursuivre pour éviter qu'elle ne tombe sur plus fort qu'elle. Trois arbres plus tard, je l'avais à nouveau perdu de vu. Je soupire pendant que j'allais aussi vite que je le pouvais. Il faudrait qu'elle arrive à se contrôler un minimum à l'odeur du sang. Je n'ai jamais eu ce problème lorsque j'étais à Màvreah, vu que j'étais protégé dans un manoir et que le sang coulait à flot.
Je perçois un bruit sourd, comme un corps qui tomberait de haut sur du feuillage. J’accélère davantage, en espérant qu'elle n'était pas fait de mauvaise rencontre. Mais je me rappelle de là où nous sommes, cette terre hostile où on pourrait se faire attaquer n'importe quand et par n'importe quoi, même par ses congères. J'entends une voix masculine, et assez roque. Je ne pouvais pas traduire ce qu'il disait, mais je devais être assez proche.
J'arrive enfin, Aurore était droite et immobile et en face d'elle, un centaure, ni plus ni moins. J'ouvre grand les yeux devant cette hybride, et davantage lorsque je remarque qu'elle avait l'arme au poing. Je devais faire quelque chose avant que ça ne tourne au drame. Aurore ne pourra pas supporter de tuer un innocent, c'est certain.
Je prends le risque de me mettre rapidement entre eux et lève les deux bras pour leur faire signe d'arrêter toute menace, et quel qu'elle soit. Je les regarde chacun leur tour. Je devais jouer le médiateur, pour le bien d'Aurore, mais aussi pour cet homme. Je finis par arrêter de les regarder pour finalement fixer le Centaure. Il était bien loin d'Omerïe, même à l'autre bout. Un aventurier qui s'était égaré.
«-Ecoutez, nous ne voulons pas d'ennui … Alors si vous avez la politesse de baisser votre arme, je vous promets qu'il ne vous arrivera rien ...»
Ca allait être difficile pour lui de me croire. Les vampires sont connus pour être des hommes sans honneur, sans fierté, des perfides menteurs, bref, des abominations abjectes et sournoises. Il fallait croire qu'Aurore et moi, nous étions des erreurs des erreurs de la nature. |
| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Jeu 18 Juil 2013 - 3:39 | |
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Alors que le centaure menaçait en retour la jeune inconnue aux canines proéminentes avec sa seule arme de mêlée – sans compter ses sabots –, un deuxième vampire surgit des ténèbres et vint s’interposer entre eux deux. Bien qu’il se fût préparé mentalement à la venue d’autres de leurs semblables, Dertar faillit se cabrer sous l’effet de la surprise et de l’effroi. Il n’avait pas anticipé un tel comportement de la part de l’un d’entre eux. Il se retint cependant de se dresser sur ses pattes postérieures, rejetant plutôt la tête vers l’arrière un instant et l’une de ses pattes antérieures quitta le sol dans un même laps de temps pour ensuite heurter le sol en un clappement étouffé.
L’inconnu levait les bras vers le centaure… et vers la jeune femme. Pourquoi le défendrait-il, lui aussi, membre d’une autre race et étranger à ses yeux? Et si ses intentions étaient mauvaises, comme l’avait d’abord jugé Dertar, pourquoi ne l’avait-il pas piégé, attaqué par derrière? Il semblait beaucoup moins menaçant que sa compagne. Le centaure ne se serait jamais même douté qu’il était un vampire s’il n’avait pas protégé la vampiresse. En fait, les deux avaient une apparence humaine, si ce n’était des canines qu’exhibait la jeune femme. En d’autres circonstances, ils auraient pu se rencontrer sans que Dertar ne ressente une telle aversion… ou plutôt une telle ambivalence quant à l’attitude à adopter devant une situation de danger incertain.
En plus de se retrouver en terrain inconnu et hostile, il faisait beaucoup trop noir pour se fier uniquement à sa vue et il faisait face à deux créatures de la seule race qu’il trouvait indigne de l’œuvre de Sên. À la limite, il s’agissait davantage d’une maladie que d’une race, puisqu’ils gardaient les traits de la race dont ils faisaient partie auparavant. Et pourtant, cette haine qu’il pensait fondée s’adoucissait à la vue de ce couple uni qui lui demandait de baisser sa dague. Serait-ce considéré comme une défaite en soi? Et puis, l’homme promettait de ne pas l’attaquer en retour. Était-il le seul à avoir des difficultés à accueillir les promesses d’un inconnu? Il avait certainement une grande naïveté, mais il n’allait pas baisser sa garde pour autant. Rien n’empêchait que d’autres de leurs semblables surgissent, peut-être même s’élanceraient-ils des arbres tout comme la vampiresse.
À première vue, les yeux de l’inconnu étaient pâles comme ceux de la majorité des elfes que Dertar avait rencontré, mais en s’y attardant alors que ce dernier le fixait, il s’aperçut que leur couleur divergeait. De plus, son œil droit s’alliait très bien au saphir qu’il portait au cou. Ils pourront dire ce qu’ils voudront, le danger mortel n’est pas toujours incolore.
Ainsi, le Tonnerre Assoupi mit un certain temps à abaisser sa dague, qu’il serrait toujours aussi fort dans son poing. Toutefois, il n’était pas question de la remettre dans son étui. Il la garda à portée, près de son flanc, pointée maintenant vers le sol. Il crut bon de se justifier auprès du nouvel arrivant, malgré que la situation imprévue aurait motivé n’importe qui à réagir de la sorte :
-Je n’utiliserai mon arme que… si j’ai à me défendre.
Fronçant les sourcils et regardant alternativement les deux vampires, il ajouta :
-Vous êtes seuls?
Quelle idée de leur demander! S’ils n’étaient pas seuls et avaient l’intention de le cerner pour l’abattre plus facilement, ce serait bien inutile de poser une telle question. Si, au contraire, ils n’étaient que deux, ils répondraient la même chose. S’il avait développé un sens pour reconnaître les mensonges, c’aurait été plus cohérent, mais les relations interpersonnelles n’étaient pas tout à fait son fort, et ce, même au temps où il vivait au cœur d’une tribu. Difficile pour lui de se rendre compte qu’il était en fait chanceux d’être tombé sur ces deux vampires plutôt que sur d’autres plus… près de leurs instincts. - Spoiler:
[Hrp] Prompt rétablissement Aurore!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Jeu 18 Juil 2013 - 20:19 | |
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Aurore observait la scène qui se jouait devant elle avec de grand yeux rond, un centaure se tenait à quelques mètres d’elle, émanant une odeur qui affolait la totalité de ses sens. Les canines dévoilées à leurs maximums, l’environnement de l’importait que très peu. Pourtant le coassement des corbeaux semblaient particulièrement proche, l’agréable odeur de l’humidité de la nuit commençait à se répandre et une légère brise commençait à se lever, rendant l’atmosphère soit beaucoup plus agréable soit beaucoup plus lourde, tout était une question de point de vu. Alors que le centaure sortit une dague la pointant sur la nouveau-né qui ne put se montrer que davantage frustré. Soupirant bruyamment, Adrän fini par la couper dans sa lancé, s’interposant entre le « poney » et la jeune femme. Grognant silencieusement, son vampire tombait toujours quand il ne fallait pas, quoi que… Pour une fois il adopta le bon comportement, expliquant que le couple ne voulait pas de mal au centaure (enfin lui certainement pour Aurore s’était autre chose, résister à ses pulsions restaient particulièrement difficile.)
Alors que l’animal semblait comprendre la situation, descendant doucement son arme, annonçant clairement qu’il n’attaquerait qu’uniquement en cas d’agression, les deux vampires se détendirent doucement. Aurore s’était alimenté et n’avait été attiré que par l’odeur de la victime du centaure, se concentrant, la pression de sa pulsion diminuait doucement, elle fit un pas en avant, afin de glisser sa main dans celle de son sang-froid. Elle lui lança un petit regard légèrement coupable, même en tant que vampire elle arrivait encore à les mettre dans des situations complexes. Le centaure reprit la parole, la sortant de ses pensées, il posa une question tout en restant sur ses gardes demandant si il y avait d’autre vampire, roulant des yeux la jeune femme répondit avec humour –encore fallait-il le remarquer- :
- « Non, les autres morts vivants sortent de la tombe actuellement, le temps de retirer la terre je pense que le reste du groupe vas arriver d’ici une heure, maximum ! Mais bon peut-être je me trompe, je suis certaine que celle à côté de mon tombeau va plus vite que moi, donc elle devrait être…. Je dirais juste derrière vous ! »
Esquissant un sourire, observant un peu amusé de la réaction du centaure, le nouveau-né s’empêcha de rire jugeant qu’après sa petite boulette il fallait mieux faire profil bas…. Elle laissa un silence de quelques minutes s’installer avant d’ajouter…
- « Je plaisantais… Nous somme que tous les deux, le contact avec les autres n’est pas notre point fort. Qu’est-ce qu’un centaure vient faire en Màvreah ? Envie de se suicider ? »
Passant derrière Adrän, Aurore vint lui murmurer à l’oreille qu’elle s’excusait, mais qu’il lui avait été impossible de résister à l’odeur du sang. Elle ajouta qu’elle ne comprenait toujours pas d’où provenait l’odeur plus que le centaure ne semblait pas blessé. Doucement, elle garda une certaine distance entre elle et le centaure par crainte de craquer. Elle préférait qu’Adrän face les présentations ou amorce la discussion puisqu’elle s’en sentait incapable.
- Spoiler:
Je ne voulais pas ralentir le rp, alors entre plusieurs nausées je vous ai écrit ce texte pathétique. Je vous fais des bisous de malade !
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Jeu 18 Juil 2013 - 23:55 | |
| Je reste en garde avec les bras levés tout en regardant le centaure jusqu'à ce qu'il me donne une réponse plus ou moins positive à mon invitation à baisser les armes. Je vois la dague jusqu'alors pointait dans notre direction piquait du nez pour finalement baisser. Je soupire de soulagement, nous sommes passes à la limite de la catastrophe, je devais le reconnaître. Aurore s'était tue pendant cette instant diplomatique que j'avais habilement insérer entre eux, mais est-ce que cale allait suffire pour ma vampire ? Je l’espérais, mais si je devais la contrôler par la force, je le ferrais, pour son bien.
Je baisse les bras alors que je ne vois plus de raison d'attaque des deux camps, Aurore semblait s'être calmée et glissa sa main dans la mienne, me rassurant. Je pensais qu'elle m'en voudrait parce que j'avais interrompu sa chasse, mais ce n'était pas le cas, elle était encore maître d'elle-même, une bonne nouvelle. le Centaure me pose une bonne question, est-ce que nous étions seuls. Une réponse étrange après s'être fait agressé de la sorte, mais il devait se douter de la réponse. Alors que j'allais lui répondre simplement, Aurore prit la parole et ce n'est pas exactement ce que j'attendais.
La jeune femme ne manquait pas d'humour. Ma compagne avait cette malice qui lui faisait son charme, mais dans cette situation bancale jouant sur la confiance des occupants, je doute que cela est l'effet escompté. Je me souviens dans l'Auberge de son ami où ma douce avait essayé de jouer un mauvais tour à son ami avec une simple phrase et ca c'est mal terminé … enfin pour lui, de la vaisselle cassée et une bouteille de vin briser sur la tête dans client qui se souviendra d'Aurore toute sa vie.
Un silence pesant s'installe pendant des secondes très, très longue. Je me tourne vers Aurore avec un regard suppliant d'arrêter cette mascarade immédiatement avant qu'on perde toute crédibilité. Mais, forte heureusement, elle annonce le poteau rose. Je soupire de soulagement, et j’espérais que l'hybride avait pris au second degré cette blague. Un peu plus sérieusement, elle lui demanda ce qu'il faisait ici, et elle ne se gêna pas pour lui demander si dernier n'envisageait pas le suicide, ce qui n'est pas tout à fait faux, mais dit comme ça, j'eus peur que le centaure ne s'offusque. Aurore passe finalement derrière moi pour me susurrer des excuses à l'oreille, ce qui me fait sourire., En réponse, je lui murmure un «Je t'aime», puis je m’intéresse à notre interlocuteur à quatre pattes, avant qu'il ne réponde, je surenchéris pour éviter qu'il ne se vexe à cause des derniers mots d'Aurore.
«-Ma compagne a raison, bien que je ne suis pas du genre à juger les gens au premier coup d’œil, ce n'est pas un endroit pour vous ici, vous n'êtes pas en sécurité ...»
voilà que je m’intéresse à la sécurité d'un inconnu sur les terres de ma race, est-ce que j'étais vraiment un vampire ? Parfois, je me pose la question, c'est aussi à cause de se doute que je ne voulais pas y habiter seul, je ne me serais pas senti chez moi. Je garde une certain distance avec le centaure pour ne pas empiéter sur son espace vital puis je reprends la parole tout en caressant discrètement la main d'Aurore.
«-Suis-je bête, nous ne sommes pas présentés … Je me nomme Adrän Lockwood, musicien itinérant et voici Aurore Badry, ma compagne …»
Cela me fit bizarre de nous présenter ainsi, mais ça ne me déplaît pas pour autant, bien au contraire, je resserre un peu plus sa main à la fin de ma phrase tout en souriant furtivement. |
| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Ven 19 Juil 2013 - 4:26 | |
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Les mains des deux vampires se joignant ne passèrent pas inaperçues aux yeux de Dertar qui surveillait chacun de leurs gestes, comme si sa vie en dépendait. D’ailleurs, il appréciait que ces derniers conservent une certaine distance par rapport à lui. Il mettait toujours beaucoup de temps avant de faire confiance, même en partie, à quiconque. Seule Sên saurait dire combien de temps cela pouvait lui prendre pour croire un vampire.
Après sa question, le centaure s’attendait à ce que ce soit l’homme qui réponde, comme si la vampiresse n’était pas, elle aussi, dotée de la parole. Les sourcils toujours froncés, Dertar écouta attentivement la jeune femme lui révéler l’existence de plusieurs de leurs semblables qui s’approchaient. Il n’avait pas besoin de connaître les mots «tombe» ou «tombeau» pour comprendre l’essentiel de ses paroles. L'exclamation finale de la vampiresse le fit sursauter. Son torse et son cou pivotèrent rapidement sur le corps équestre resté immobile. Il jeta un vif coup d’œil derrière lui et se retourna vers la jeune femme aussi vite. Voyant qu’elle souriait, son propre visage resta de marbre, mais c’était plutôt dû à l’incompréhension qu’à toute forme de frustration qu’il aurait pu ressentir. Pourquoi lui faire croire une telle histoire? Il réalisa enfin que tout le reste était faux, ce qu’il aurait dû savoir tout de suite. Le centaure était peut-être ignorant sur la plupart des meurs des vampires, il savait néanmoins qu’ils ne sortaient pas de terre de cette façon la nuit tombée. Un silence s’ensuivit que Dertar trouva… réconfortant. Le silence, il connaissait. Quand les grenouilles cessent de coasser au mois de Imberiar, les nuits sont particulièrement tranquilles... Pendant cette interruption des pourparlers, le Tonnerre Assoupi remarqua le croassement des corbeaux, signe que le soleil devait se lever à peine au-dessus de l’épais feuillage… ou qu’il venait tout juste de se coucher... Peut-être s’était-il endormi avant la nuit finalement? Cette canopée quasi surnaturelle n’avait rien pour l’aider.
La jeune femme expliqua que tous les deux n’étaient pas très bons dans les contacts avec les autres. Si c’était vrai, ils avaient donc au moins un point en commun. Bien que lui n’avait pas un sens de l’humour des plus développés pour compenser. Elle lui demanda ensuite ce qu’il faisait en Màvreah, comme on le lui avait demandé dans chacune des contrées qu’il avait parcouru. Bien sûr, aucune contrée n’appartenait réellement aux centaures, mais ils étaient chez eux partout où un brin de nature persistait. Dertar avait entendu parler du conflit entre les elfes et les vampires, mais il ne voyait pas en quoi cela pouvait empêcher une tribu de centaures de traverser la frontière. Seule la solitude le rendait réellement vulnérable aux autres races.
La vampiresse passa derrière son compagnon, murmurant des paroles qui le firent sourire et chuchoter quelques mots en retour. Cette petite cachotterie redoubla la crainte du centaure. Se moquaient-ils de sa naïveté? Mais il ne voyait pas quel plan ils pouvaient lui réserver, si ce n’était qu’ils n’en avaient justement aucun. S’ils désiraient l’attaquer, ils l’auraient déjà fait, non? Avant qu’il ne puisse répondre aux interrogations de la jeune femme, le vampire reprit la parole afin de lui rappeler que ces terres étaient hostiles pour un centaure. Il se présenta ensuite comme un musicien. Bien que le centaure préférait de loin le chant des oiseaux, il avait apprécié entendre les talents des ménestrels sur les places publiques en Oryenna, et plus particulièrement la flûte de la dernière centauresse qu’il avait rencontré dans la forêt du Crépuscule. Le jeune homme se présentait également comme un itinérant, ce qui surpris Dertar, qui lui avait toujours eu honte d’avouer la perte de son appartenance à un groupe. Le couple se regarda mutuellement alors qu’Adrän présentait Aurore, un sourire en coin. Ils illustraient une complicité que Dertar ne connaîtrait jamais. C’était à son tour de parler et, bien qu’il faisait de son mieux pour que cela ne paraisse pas, son ton portait une pincée d’inquiétude.
-Dertar Émérisque, dit Tonnerre Assoupi. Si je n’avais pas emprunté… le mauvais chemin pour me rendre en Evanya… j’aurais de tout cœur évité de sillonner cette région où… la vie a perdu sa dignité. Et maintenant… le feuillage gêne mon orientation par rapport au soleil.
Étant de nature orgueilleuse, il n’avait pas l’habitude de se plaindre, mais il était curieux de connaître leur façon de s’orienter sur leur territoire. Peut-être était-il moins fermé à l’idée d’apprivoiser la race vampirique qu’il ne le pensait jusqu’à maintenant. Mais pour pouvoir éclairer les idées du centaure, ils devaient répondre à la question qui le torturait le plus :
-Pourquoi ne m’attaquez-vous pas?
Malgré l’innocence de sa question, son ton ne pouvait être plus sérieux et son regard plus perçant.
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Dim 21 Juil 2013 - 15:57 | |
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"Regarde au-delà de ce que tu vois." Le Roi lion 3
Maladresse était un défaut ou une qualité qui qualifiait parfaitement bien la nouvelle née, déjà de sa vie d’humaine Aurore en avait toujours fait preuve pour le plaisir des observateurs et pour son plus grand malheur. Comment changer notre manière d’agir depuis notre naissance ? Il faut l’admettre c’est impossible, s’était donc aux autres de s’habituer à sa maladresse presque maintenant légendaire et son humour décalé. La jeune femme venait encore de le prouver, en évoquant la possibilité qu’un cadavre ambulant sorte d’une tombe avoisinante afin de se placer derrière le quatre pattes, il était évident pour elle que cela était impossible… Mais au vu de la réaction du centaure ce n’était pas si évident que ça pour tout le monde, l’animal sursauta avant de se retourner brusquement pour s’apercevoir qu’il n’y avait bien personne prêt à l’attaquer. Aurore laissa une mine perplexe s’affichait sur les différents traits qui constituaient son visage de poupée.
Afin de détendre l’atmosphère, l’ancienne humaine avait finalement fait le choix de jouer carte sur table, annonçant sans gènes que le contact avec les autres n’était pas le point fort du couple. Difficile pour elle, de parler d’Adrän et d’elle-même en tant que couple, mais l’idée était particulièrement réconfortante, il allait enfin pouvoir être ensemble pour l’éternité. L’esprit ailleurs, la jeune femme ne remarqua pas de-suite qu’Adrän avait rajouté une explication afin de ne pas vexer l’hybride. Les yeux d’Aurore elle, détaillait l’animal avec beaucoup d’intérêt, sa nouvelle vision était impressionnante, cette capacité de voir d’aussi prêt malgré la distance était tout simplement surréaliste. La nouvelle née fut sortie de sa contemplation au contact des doigts de son sang-froid, caressant discrètement sa main, affichant un sourire rempli de joie de vivre, elle se contenta d’écouter les présentations faites par Adrän. Le vampire présenta donc le couple de la manière la plus simple possible, précisant son métier ou plutôt ancien métier, une fois qu’il serait installé officiellement à Mavreah il était évident qu’Adrän ne pourrait plus être musicien itinérant. Cependant, l’ancienne humaine préféra garder le silence, laissant le centaure analyser la situation et se présenter à son tour.
Mais Aurore était très loin de s’attendre à une tel explication, alors que celui dont le surnom était plutôt bien trouvé donna une définition des vampires et de leur lieu de vie des plus surprenantes, Aurore sentit une colère s’emparer d’elle. Etait-ce l’émotion d’une autre personne ? Certainement pas, le « la vie à perdu sa dignité » n’arrivait simplement pas à être digéré par la nouvelle née, lâchant immédiatement la main d’Adrän, les yeux de la créature de la nuit n’affichait plus que la flemme de l’incompréhension. Comment diable, une autre race pouvait encore croire que les vampires n’avait plus de dignité ou pire n’était plus envie ?! Bon, certes le cœur ne battait plus, la respiration n’était quasiment plus présente, mais le corps s’animait encore, l’alimentation bien que différente était encore là et même mieux que ça les vampires ressentaient encore des émotions. Alors pourquoi donc, cette ignare pensait-il que les buveurs d’hémoglobines n’avait plus de dignité ?! C’est le moment que le centaure choisit pour poser une question qu’Aurore se demandait également, pourquoi le couple ne l’attaquait pas. Elle ronchonna silencieusement se répétant qu’il ne fallait pas aggraver la situation, mais il fallait l’admettre, c’était déjà trop tard. Les lèvres de la nouvelle née s’entrouvrirent, sa main se redressa afin de le pointer du doigt, ses deux jambes s’avancèrent franchissant la distance de sécurité que les individus avaient instaurés :
- « Dis donc le poney ! Est-ce que je te dis-moi qu’au vu de ta corpulence mis cheval mi humain tu es une erreur de la nature ? Est-ce que je sous entends moi que tu n’as pas de dignité ? Oh non je ne l’ai pas fait et pourtant toi et ta petite crinière de dada ne m’inspirait pas plus que ce que ma race à l’air de t’inspirer. Alors si tu ne veux pas que je m’entraine avec toi sur comment déguster une créature mis homme mi cheval, afin d’en faire un parchemin de recette pour mon espèce il va falloir mieux choisir tes paroles. »
Difficile pour Aurore nouvellement transformé d’admettre que les personnes –et son ancien peuple le premier- pouvait dénigrer la race vampirique, qu’elle avait choisi volontairement de rejoindre. Pourtant, la réaction du centaure était naturelle, l’ancienne humaine commençait à le comprendre doucement. Sa colère s’estompa et c’est donc légèrement honteuse qu’elle regarda son compagnon, décidément elle allait devoir apprendre à tourner sa langue dans sa bouche avant de parler, reculant afin de réinstaurer une distance, la jeune femme rejoignit Adrän avec son regard d’enfant ayant fait une bêtise –pas si grosse que ça finalement-. Soupirant, elle ne trouvait pas les mots pour faire comprendre à l’hybride que les vampires n’étaient pas si différents que ça des autres races et Aurore comptait bien sur Adrän pour le faire comprendre à Dertar.
- « Si nous sommes devant toi c’est uniquement de ma faute, je suis une nouvelle née. C’est-à-dire que je viens de rejoindre la vie vampirique… J’étais en chasse quand j’ai senti une odeur de sang qui m’a amené jusqu’à toi, je suppose que tu as du tuer un animal. Nous ne sommes pas des sauvages et NOUS on a pas des préjugés gros comme des montagnes d’Angaila sur les autres races. »
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Lun 22 Juil 2013 - 1:56 | |
| La tension semble être un peu retombée, ce qui m'arrange grandement, je n'avais plus le psychique pour supporter encore cette guerre froide. Ainsi, il s'appelle Dertar, dis le Tonnerre assoupi, étrange comme surnom, j'eus du mal à la représenter concrètement, enfin, je n'allais pas chercher plus loin, sans doute une rituel d'une tribu de l’île d'Omerïe. Toutefois, une phrase retient mon attention et à la vu d'Aurore, je crois qu'elle compris la même chose que moi, la vie avait perdu sa dignité ici. Je ne pouvais pas le blâmer de penser ainsi, avec les tonnes de rumeurs qui circulent aux sujets des vampires. Cependant, Aurore n'était pas du même avis.
Elle s’avança, l'air complètement désappointé par les dires du centaure, bien que je j'avais fait la part de choses à ce sujet, il y a bien longtemps. J'eus quand même peur qu'elle lui saute dessus pour lui déchiqueter la carotide, ainsi, je me mets en garde pour la contrôler si le besoin se fait sentir. J'avais confiance à Aurore, je savais qu'elle ne lui ferrai pas de mal, mais ces pulsions sont tout de même imprévisible.
Elle haussa la voix, et elle se met à le tutoyer, c'était étrange de sa part, nous nous sommes vouvoyés pendant longtemps, jusqu'à l’île d' Omerïe. Enfin, longtemps … C'est une façon de voir les choses. Je laisse Aurore avoir une discussion quelque peu houleuse avec Dertar, après tout, elle était assez grande pour mesurer elle même ses propres paroles sans que je lui dise quoi que ce soit. En tant qu'observateur, je n'étais ni pour, ni contre les paroles d'Aurore, bien que mon cœur me dicte qu'elle avait raison sur tout la ligne, ma raison m'indique plus un comportement neutre à son égard, et je préférai suivre ce deuxième chemin pour ne pas rester prisonnier d'un avis qui n'est pas raisonnable.
Aurore finit de parler, et c'est qu'après, en se retournant vers moi que je vois finalement une once de regret sur son visage, elle pensait sans doute qu'elle a été trop loin. Je pensais que cela allait s'arrêter là, mais elle continua à parler sur ce sujet, mais avec un ton plus paisible qu'auparavant, je la laisse parler de nouveau sans intervenir. Je devais reconnaître que je la préférai comme ça.
Elle se tut et avant que le centaure ne réponde, je fis un pas en avant sans pour autant m'approcher davantage. Je voulais aller plus loin, approfondir les dires d'Aurore sans pour autant m'approprier les mots de ma douce.
«-L'amalgame est quelque chose que je n'apprécie pas, vous qui êtes centaure, vous pouvez comprendre. Les vampires sont des êtres qui sont répondu chez les humains comme des monstres sanguinaire parce que nous buvons leur sang … Mais ils ne sont pas tous comme ça. Comme les humains qui sont bandits, il ne sont pas tous ainsi. Aurore est une nouvelle née, et elle sait que touts les vampires ne sont pas horribles comme le prétendent les autres races.»
Maintenant que j'y repense, elle a été la seule à m'accepter tel que j'étais, sans avoir peur. Je la remercie beaucoup pour ça. A présent, je devais répondre à la deuxième question du centaure, j'allais rire de sa naïveté mais je m'abstiens de le faire, puis je lui dis en souriant.
«-Parce que nous ne souhaitons pas blesser, tout simplement … Comme vous, pourquoi vous nous nous attaquez pas ? … Parce que nous avons des intentions similaires envers les autres.
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| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 23 Juil 2013 - 3:52 | |
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Le sourire de la jeune femme qui reflétait une joie de vivre manifeste, alimentée par la présence de son compagnon qui la rassurait de toute évidence, disparut suite aux paroles maladroites et désobligeantes du centaure. Alors qu’elle semblait s’être apaisée en présence de son amoureux, la colère brouilla ses yeux. Tandis que l’amertume montait en elle, Dertar l’observait bouillir sans avoir pris conscience de la portée de ses propres paroles. Ce dernier n’ayant pas l’habitude de parler, il choisissait ordinairement chacun des mots qu’il utilisait. Et pourtant, il réussissait toujours à s’exprimer d’une façon incohérente ou blessante. S’il avait pu prévoir que ses deux interlocuteurs s’attarderaient aux termes qu’il avait utilisés pour décrire la région et ce qu’elle abritait, il aurait mieux fait de garder son habituel et apaisant silence. Il était bien gauche de déclarer la guerre à des vampires qui avaient l’avantage du nombre, de la connaissance des environs… et de la dentition.
Malgré sa taille qui le rendait lui-même intimidant pour plusieurs, Aurore ne se gêna pas de le regarder dans les yeux en le pointant du doigt et en lui révélant ses quatre vérités de la façon la plus directe. Rien de mieux que la colère pour soustraire la vérité de sous l’écorce. En soit, cela la rendait bien plus intimidante que n’importe quelle créature de grande envergure. Il n’avait pas l’habitude de se faire répondre ainsi. Quoique lui non plus n’avait pas l’habitude d’exprimer de tels commentaires sans connaître ses interlocuteurs. Il faut dire qu’il n’avait jamais vraiment conversé avec des vampires déclarés et c’était peut-être une bonne conjoncture qu'il en rencontre deux avant son voyage en Omërie, puisque Lolia, sa future camarade d’expédition, avait prévu regrouper un membre de chaque race d’Ephaëlya, y compris les hématophages.
Surpris de la réaction de la vampiresse, qui était pourtant tout à fait justifiée, la main libre du centaure se plaça entre eux deux, paume vers elle, comme pour l’empêcher de franchir le dernier pas qui les séparait ou s’instaurer une inutile protection. Si elle avait attaqué sans discuter, il aurait probablement présenté sa main armée. La vampiresse parlait si vite que l’interpellé avait des difficultés à la suivre, bien que l’essentiel ne pouvait être plus clair. Si son orgueil n’était pas aussi surdéveloppé, il lui aurait répondu : «Vous avez raison mademoiselle, il ne naît pas une journée où je ne regrette pas d’être né centaure.» Mais exposer ainsi ses excuses et regrets n’était pas très commun pour lui, autrement que dans sa tête. Avouer qu’il se trompait à leur propos non plus. Ils devraient deviner sa culpabilité que par la gentillesse dont il ferait preuve à présent. Alors que Dertar se demandait si son cœur pouvait recommencer à battre, l’emportement de la jeune femme s’épuisa. Rétablissant la distance existante avant qu’elle n’exprime sa colère, la jeune femme changea complètement de ton et le centaure abaissa sa main, au même niveau que celle qui tenait toujours la dague. Il pouvait enfin respirer un peu, quoiqu’il s’attendait à de nouveaux affronts pour lui faire comprendre qu’il n’était pas mieux qu’eux, sinon pire. Elle répondit à l’une des interrogations de Dertar, en mentionnant qu’elle avait pisté l’odeur du petit mammifère qu’il avait traqué plus tôt et que c’était pour cette raison qu’ils s’étaient retrouvés face à face. Se nourrissaient-ils, au fond, de la même chose que lui? Ils n’étaient peut-être pas si différents.
Ce fut au tour du jeune homme de remettre le centaure à sa place. Alors qu’Adrän expliquait à Dertar que les vampires que ce dernier jugeait ne représentaient pas l’ensemble de leur peuple, tout comme les bandits de la race humaine, une pensée traversa l’esprit du centaure, venant confirmer les dits du vampire. En effet, il aurait pu ajouter à ses paroles qu’on pouvait aussi retrouver des assassins parmi les centaures. Et comment un tel assassin pouvait-il se permettre de juger un peuple entier par des mythes, des histoires et des craintes dépourvus de preuves et de réelles expériences? S’il devait avoir honte de son passé, c’était bien plus devant une race bafouée que devant ses semblables. Cette réflexion le fit baisser les yeux, mais il était difficile de dire pourquoi, puisque son visage restait toujours aussi froid.
Considérant la façon que les deux vampires avaient de réagir si différemment face à l’insulte attestait qu’on ne pouvait les assembler dans un même panier. Dertar appréciait le calme avec lequel le jeune homme faisait face à la situation alors que sa complice se mettait plus facilement en colère, laissant le centaure sur ses gardes et un peu moins à l’écoute. Mais la tempête était passée, le tonnerre s’était rendormi avant de détoner. Après avoir pris une grande respiration, le centaure expliqua doucement en deux souffles :
-Comme vous devez l’avoir constaté… je ne suis pas très habile avec les autres non plus... Je n’ai pas souvent l’occasion… de discuter.
Ses yeux évitant toujours soigneusement ceux des deux moralisateurs, le centaure fouilla de sa main libre dans la bourse qu’il portait en bandoulière accolé à son carquois. Ne faisant confiance à la région, il s’était gardé un peu de chair de sa dernière chasse, bien enveloppée dans un morceau de tissus et légèrement salé pour mieux la conserver. Il n’avait pas l’habitude de garder de la nourriture odorante sur lui, puisqu’elle attire les prédateurs de toutes les tailles, mais il craignait ne pas trouver de fruits sous l’épaisse canopée qui empêchait les rayons du soleil de la traverser. Il sortit le morceau de viande enveloppé et le lança près d’Aurore. Elle pouvait l’attraper ou le laisser tomber devant elle. Il n’aurait pu dire lui-même s’il lui remettait cette offrande en guise de traité de paix, d’excuse, ou simplement pour calmer le ressentiment de la vampiresse. Quand on donne à manger à un loup, il ne t’apprécie pas davantage, mais tu peux fuir au galop pendant qu’il dévore. C’était beaucoup plus facile à l’égard de ce genre de faune qu’avec les vampires. Avec les loups des ténèbres, au moins on savait à quoi s’attendre. Il reprit la parole, sans regarder la jeune femme à qui il s’adressait.
-Voilà un restant de ce que vous avez dû sentir. Il est à vous.
Bien sûr, ce n’était pas un animal fraîchement tué, mais si l’odeur avait attiré Aurore, peut-être était-elle intéressée tout de même. Espérant avoir fait meilleure impression, Dertar gratta timidement le sol avec un sabot postérieur. L’atmosphère s’était alourdie et les silences se faisaient moins agréables.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 23 Juil 2013 - 12:54 | |
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Aurore n’était décidément pas maître d’elle-même depuis sa transformation, elle était même ingérable. Entre ses envies meurtrières, son besoin de sang, ses pulsions, la jeune femme avait véritablement du mal à faire la part des choses et à prendre les bonnes décisions, pouvant souffler un courant d’air chaud comme glacial la seconde d’après. Son don n’était toujours pas revenu et cela lui manquait terriblement, allait-elle le retrouver un jour ? Si celui-ci avait été présent, en un seul coup d’œil, la nouvelle née aurait pu connaitre les sentiments du centaure et donc deviné ses intentions. Mais dans ce méli-mélo d’émotion, de phrase maladroite il lui était impossible d’envisager quoi que ce soit. Adrän avait repris la parole derrière elle, cherchant encore à tempéré la situation alors que le centaure levé une paume en guise d’apaisement. Agacé de ne pas parvenir à faire preuve de son calme ordinaire la nouvelle vampire se mura dans un silence profond, écoutant simplement les différentes paroles, fixant chacun des interlocuteurs.
Adrän réinstaura le vouvoiement qu’Aurore avait bafoué dans sa petite colère, un nouveau souffle s’échappa de ses lèvres, vraisemblablement contrarier de son manque de savoir vivre. L’ancienne humaine espérait retrouver rapidement sa capacité à faire preuve de sang-froid –et il serait illogique selon elle que dans sa nouvelle condition elle ne l’ai pas-. Humant l’air, la buveuse d’hémoglobine se contracta légèrement, trop d’odeur tue l’odeur se disait-elle, afin d’éviter tout geste non adapté, Aurore cessa simplement sa respiration –respiration qui était plus automatique que nécessaire-. Son vampire lui, poursuivait sa démarche d’apaisement, retournant la question contre le quatre pattes. Un léger sourire sur ses lèvres, la nouvelle née déplaça son regard sur le centaure, cherchant à l’analyser. Ses yeux le détaillaient avec intérêt, mais son regard n’était plus aussi froid que la fois précédente. Prenant une grande respiration Dertar prit enfin la parole, brisant le petit silence qui venait de s’installer, expliquant qu’il n’était pas très doué pour les échanges et le contact avec les autres. « Je ne l’aurais pas deviné » pensa ironiquement la jeune femme en roulant des yeux, avant de poursuivre son écoute.
Le centaure au surnom de tonnerre assoupi sortit finalement une petite bourse de son carquois, et le lança vers Aurore qui part pure réflexe le rattrapa. Détournant son intention des paroles du mi-homme mi-cheval, elle s’empressa de l’ouvrir pour découvrir un morceau de viande. Humant le contenu et déposant sa langue sur la chair, elle comprit qu’il était légèrement salé. Une technique de conservation de la nourriture. Souriant, une interrogation traversa son esprit, pouvait-elle le manger ? Son corps était-il encore capable de supporter autre chose que le fluide rougeâtre ? Alors que le quatre patte concluait qu’il lui offrait le contenu, l’ancienne humaine ressentie cette envie de retrouver son ancienne alimentation. Adrän n’avait pas eu le temps de lui expliquer le sujet de l’alimentation et même si il était évident qu’il ne se nourrissait pas de sang par plaisir, la jeune femme gardait l’espoir de pouvoir manger autre chose. Sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit, elle finit par croquer la viande, mâchant doucement, satisfaite de voir qu’elle avait conservé quelques sensations gustatives. Certes, comparait à sa vie d’avant elle trouvait le gout répugnant et préférait largement celui du sang, mais elle le mangeait et c’est tout ce qui lui importait.
Malheureusement pour elle, son espoir disparut aussi vite qu’elle l’avait pensé à peine la totalité avalé qu’elle sentit une nausée la tirailler. Gardant un minima de dignité, l’ancienne humaine se précipita avec sa nouvelle rapidité vers un autre un peu plus éloigné du groupe pour rejeter le peu qu’elle avait consommé. Dépité, elle observa la totalité du contenu sur le sol, le coup fut dur pour son mental qui voyait ses anciennes habitudes alimentaires, réduite aux souvenirs. Elle mit un peu de temps à revenir, laissant les deux hommes discuter entre eux, ou faire je ne sais quoi. Réduite de constater sont échec, elle finit par revenir la mine triste, traînant légèrement des pieds, son regard ne fixait rien ni personne, planait simplement dans le vide de l’environnement. De retour enfin au même niveau que le groupe, Aurore hésita avant de prendre la parole, inutile de revenir sur l’incident. Il fallait habilement détourner l’attention des deux hommes et c’est là qu’elle eut un flash sur les paroles du centaure. Il allait en Evanya et s’était vraisemblablement perdue ! Le changement de sujet était donc tout trouvé :
- « Nous ne sommes pas loin de la frontière elfique d’ici me semble-t-il… Enfin Adrän pourra vous renseigner mieux que moi sur le sujet. Dans mes souvenirs, d’humaine la statue du combattant était proche des deux territoires. On est loin de la statut d’ici Adrän ? »
Esquissant un semblant de sourire afin de la rassurer elle s’adressa ensuite avec simplicité et calme, au centaure, évitant tout de fois de la regarder.
- « Qu’allez-vous faire en Evanya ? »
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mer 24 Juil 2013 - 23:14 | |
| Il n'avait pas l'habitude de discuter. Il y a bien longtemps, j'ai pensé pareil, recul dans ma solitude, ma bulle impénétrable. Je vagabondais entres les contrées sans savoir quoi faire. Quoi qu'il arrivait, je ne voulais pas aller vers les autres, par peur du rejet ou pire, mais j'avais déjà l'habitude d'être marginal à cause de mes yeux dit «du diable». Enfin, c'était du passé.
Le centaure lança quelque chose en l'air, ce qu’apparemment, Aurore avait senti et l'avait mené ici. Je jette un rapide coup d’œil à l'offrande qu'il avait donné pour calmer les ardeurs de la vampire. Un geste certes primitif, mais adapter, Aurore n'est pas du genre à refuser. Il s'agissait ni plus ni moins que d'un morceau de viande, et à croire les reflets de la surface, c'était conserver avec du sel.
Il était dommage que les vampires ne pouvaient pas manger, j'en ai fait la désagréable expérience. Je me tourne à nouveau vers le vampire, je devais lui dire la vérité, que son geste est sympathique, mais qu'on ne pouvait pas accepté. Autant qu'il le garde, car cela ne nous servirait à rien et ca serait dommage de le jeter.
«-Je vous remercie pour votre bienveillance à notre égard, cependant, les vampires ne peuvent rien … Manger»
Outre les sons réguliers dans une forêt lugubre, tels que le vent, les animaux rampants les sabots du centaure. J'entends un autre son qui provenait de derrière moi. Ma vampire avait croquer dans la viande et avait avalé. Je me souviens maintenant, je ne l'avais pas mis en garde à ce propos, que le sang ne sera que notre seule nourriture à présent. Quelle maladresse de ma part,. Connaissant les effets néfaste de la nourriture dans notre métabolisme, ce que je redoute ne tarde pas à arriver. Aurore s'en alla aussi rapidement que possible et il ne valait mieux pas que je en la suive.
Je me retrouve alors seul avec Dertar, je me gratte derrière la tête et essayant de chercher une excuse en espérant qu'il ne se vexera pas du rejet de son cadeau.
«-Veuillez nous excuser, comme vous voyez, cela ne s'adapte pas à notre régime alimentaire.»
un peu plus tard, alors que la discussion n'avait guère avancer, Aurore s'en revient vers nous, elle avait la mine baisser et l'air légèrement attristé. Le changement fut total pour elle, elle devait comprendre qu'elle ne pourrait plus revenir en arrière et qu'au fond, c'était un peu de ma faute.
Grâce à ma sang-froid, nous revenons à nos moutons pour oublier cet instant, très belle esquive d'ailleurs et je vais faire comme si il ne s'était rien passé.
«-Hum, la Statue des immortels plutôt ? Effectivement, elle n'est pas loin, il suffit de descendre au sud-ouest de notre position et vous la trouverai facilement.» |
| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Ven 26 Juil 2013 - 3:39 | |
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Aurore avait attrapé le présent offert par Dertar, ce qui ravit ce dernier, mais pas autant que de la voir accepter sans un mot d’y goûter. Cela signifiait pour le centaure qu’elle avait au moins un peu d’estime pour lui, un soupçon de confiance. Il se surprit d’ailleurs à le penser, car la veille même, il en aurait eu strictement rien à faire qu’une vampiresse le porte en estime et en aurait peut-être même été dégoûté ou honteux. Bien sûr, cette rencontre ne changeait rien à l’idée du centaure qui croyait toujours que les morts ne devraient pas marcher sur Ephaëlya, mais de voir qu’ils avaient, tout comme lui ou toute autre race, des sentiments bien à eux, lui démontrait qu’ils avaient probablement une certaine raison d’être. S’ils n’avaient pas d’âme, ils le cachaient plutôt bien.
Il semblait que les paroles qu’avait utilisées Dertar pour justifier son manque de tact avaient changé le regard que portaient sur lui les deux vampires qui n’avaient pas apprécié le jugement avoué à l’encontre de leur race. Ou peut-être étaient-ils seulement peu rancuniers? Difficile à deviner pour une créature qui avait grandement besoin de travailler sur ses capacités interpersonnelles. Bref, la jeune femme dégustait le morceau de viande d’un air satisfait pendant que le centaure la regardait avec curiosité. Le moment de ravissement s’abrégea alors que la vampiresse s’éloignait de Dertar et Adrän d’une façon précipitée et Dertar eut à peine le temps de craindre qu’ils l’accusent d’avoir voulu les empoisonner que le vampire s’excusa en leur nom de la situation. Le centaure avait vu la colère d’Aurore, mais appréhendait davantage celle d’Adrän, étant donné son tempérament calme − comme le sien d’ailleurs −. Pourtant, l’homme n’avait nullement mis la faute sur l’intention charitable du centaure et ne semblait pas non plus recharger une quelconque ire qui s’évacuerait en un orage violent.
L’air qu’Aurore avait à son retour n’avait rien de très réjouissant et son regard était fuyant. Elle ne s’attarda toutefois pas aux événements et revint sur les paroles de Dertar, celles qu’elle aurait pu oublier compte tenu de la tempête qui avait suivi. Ainsi, il s’avérait qu’elle voulait l’aider à retrouver son chemin vers la contrée elfique. Avait-il mérité un tel soutien? Adrän expliqua qu’une statue se trouvait tout près et c’est à partir de celle-ci qu’il pourrait regagner le territoire elfique. Il restait cependant à savoir comment s’orienter dans la sombre forêt où il avait abouti.
La créature de la nature avait cessé de gratter le sol avec son sabot arrière lorsque la demoiselle les avait quitté un instant et depuis son retour, il était des plus concentrés sur leur discussion, sans toutefois perdre son air timide et renfermé. Évitant toujours le regard de ses deux interlocuteurs, il ne pouvait donc pas savoir que la jeune femme faisait de même lorsqu’elle le questionna sur ses intentions en Evanya. Ayant laissé un nouveau silence s’installer, autant pour écouter le hululement d’un grand duc au loin que pour réfléchir à la réponse qu’il lui donnerait, le centaure s’exprima d’une voix un peu plus confiante que précédemment :
-Je dois y rencontrer une amie. Lolia rassemble un groupe pour une expédition… en Omërie.
L’emphase qu’il avait mise sur le mot «amie» en disait long sur le nombre restreint dont il en avait. Comme s’il n’avait jamais utilisé ce mot et qu’il en était des plus fiers. Si le centaure ne serrait pas toujours dans sa main droite la dague dont il s’était servi pour menacer Aurore, on aurait pu croire qu’il s’était détendu, uniquement par le ton moins sec qu’il employait. Cependant, il ne se sentait toujours pas à sa place sur ces terres où aucune race n’était bienvenue autre que celle qui y était résidente. Il était surtout enthousiaste à l’idée de pouvoir quitter la région rapidement, bien qu’il n’avait pas beaucoup dormi. Dertar hésita un moment avant d’ajouter, d’un ton tout aussi hésitant :
-Si vous avez… l’amabilité… de m’indiquer la direction à prendre pour… atteindre la statue dont vous parlez… je pourrais vous… offrir mon aide pour votre repas… Il ne doit pas être aisé de chasser à mains nues.
De sa main libre, il fit un signe vers l’arc accroché à son dos et risqua un regard vers les deux vampires.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Sam 27 Juil 2013 - 20:03 | |
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Aurore venait à peine de revenir, la mine triste. L’adaptation semblait plus difficile que prévue et l’alimentation bien que pas si répugnante que ce qu’on pourrait imaginer la perturbait légèrement. Observant tour à tour Adrän et le centaure, il lui semblait évident de demander davantage d’explication sur le pourquoi du comment. Alors que son sang-froid confirma que finalement le centaure n’était pas si loin de la contrée elfique, le quatre pattes lu, amena des informations complémentaire particulièrement intéressante. Il allait rejoindre une certaine Lolia –Lolia ? Tiens, le prénom ne sonnait pas inconnu dans l’esprit de l’ancienne humaine- pour aller en Omerïe.
Une vague de souvenir ne tarda pas à s’étendre dans l’esprit de la buveuse d’hémoglobine, qui affichait un sourire agréable sur ses lèvres. Les images du passaient ne pouvait que lui faire plaisirs, plus qu’ils évoquaient que des moments de détente plutôt paisible. La nouvelle créature de la nuit lança un regard rempli de complicité vers le vampire qui sembla lui rendre. En revanche, une chose restait floue, qui était cette Lolia qu’elle était certaine de connaitre. Trifouillant ses souvenirs à la recherche d’information elle finit par lâcher un petit « Ah ! » Audible avant de se mordiller la lèvre pour reprendre la parole :
- « Lolia Ambraleya ? Une elfe à la chevelure blonde, pas très grande avec un regard magnifique ? Si c’est elle dont vous parlez, cela ne m’étonne pas que vous cherchez à la revoir. C’est une personne charmante ! Je l’ai rencontré avant ma transformation, avant… *elle laissa un léger silence avant de se reprendre* avant beaucoup de choses. Elle était dans une taverne en Oryenna ! En revanche à mon souvenir, jamais elle a évoqué le faite d’un voyage en Omerïe, je pense que je m’en souviendrais.»
Après cette réflexion qui devait autant intéresser la créature de la nature que celle de la nuit, la jeune femme préféra laissa un petit temps de suspens ou alors elle cherchait à se souvenir du moment exact de la rencontre, même si elle ne l’oublierait sans doute jamais. Aurore avait rencontré Lolia le soir de la fuite d’Adrän , sauf qu’à ce moment-là, elle l’ignorait. Le petit groupe avait passé la nuit à boire, à rire et à faire des jeux d’alcool, les deux femmes, elles s’étaient éclipsées le temps d’une bagarre d’ivrogne. L’ancienne humaine, n’oublierait jamais Lolia, celle-ci l’avait marqué positivement et elle espérait un jour la revoir pour qui sait, peut-être devenir de grande amie. Enfin, chaque chose à son temps et actuellement ce n’était pas le temps de penser à ça, il fallait ramener le centaure jusqu’à la frontière d’Evanya avant de faire de mauvaises rencontres. Bien que le couple soit agréable, les autres membres de la race l’étaient beaucoup moins. Enfin, il était de revenir à la discussion, surtout que le regard des deux hommes laissait penser qu’ils attendaient la suite.
- « Oui, nous avions passé la soirée ensemble à boire de l’alcool. Avant de s’éclipser pendant la bagarre d’ivrogne, enfin cela date maintenant. Je n’avais même pas eu le temps de lui dire qu’Omërie était une ile dangereuse et que des bandits avaient quelques repaires là-bas. *Se tournant vers le centaure elle ajouta* Vous vous demandez comment je le sais ? Eh bien, avec mon compagnon on y a était conduit de force malheureusement. N’est-ce pas Adrän ? Enfin je vous propose de commencer à marcher, avant que les différentes odeurs n’attirent d’autres personnes. »
Sans réellement attendre l’accord des deux hommes, Aurore ouvrit la marche, vérifiant que le centaure ne se perdre pas dans l’obscurité, même si maintenant sa vision était parfaitement adapté à la nuit, elle en oublié pas la difficulté qu’elle avait connu pour suivre Adrân en tant qu’humaine. En repensant à la proposition de Dertar pour la chasse, elle ne put s’empêcher de sourire, s’imaginant sa tête en observant de quoi elle était capable à main nu, mais Aurore était certaine qu’il ne tarderait pas à le savoir.
- « Alors messieurs, vous suivez ou les femmes sont encore supérieur aux hommes, même dans le domaine de la marche ? »
Même dans cette situation, l’ancienne humaine ne pouvait s’empêcher de lancer un petit pique d’humour, bien placé.
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Sam 27 Juil 2013 - 21:47 | |
| La nausée d'Aurore semble s'être stoppée rapidement, une bonne nouvelle. Heureusement qu'elle n'avait pas tout manger, cela aurait été dramatique. Il va falloir que je lui fasse le topo à ce sujet et de lui dire ce que j'ai omis de lui énoncer à propos des vampires. Il ne devait pas y rester grand chose et les points les plus importants, je lui ai déjà dit.
Le centaure nous propose son aide pour la chasse, je vois qu'il ne nous connaissait qu'en apparence et qu'il ne se doutait pas un seul instant qu'à main nue, on pouvait chasser le gibier, de n’importe quelle taille et avec une rapidité déconcertante. C'était les avantages vampiriques, je ne me souviens même plus la dernière fois que j'ai chassé avec une arme. Elle serait plus encombrante qu'autre chose.
La discussion se recentre sur une certaine personne, Lolia, que les deux personnes apparemment connaissaient. Pour le centaure, cela semblait normal, mais pour Aurore, qu'est-ce qu'elle a pu la rencontrer, maintenant que j'y pense, nous nous sommes pas séparer une seule fois, sauf lors de ma fuite d'un cycle.
Les dires de ma compagne me confirment que cette à cet instant qu'elle a rencontré cette femme, et apparemment, il n'y aurait pas que ça, Aurore, dans un taverne en train de faire des jeux d'alcool ? Comme quoi, on ne connaît pas assez les gens qu'on côtoie ! C'était assez inédit pour ma part et je voulait en savoir davantage en espérant qu'aucune mauvaise nouvelle n'arrive avec les découvertes que je suis en train d'apprendre.
Ensuite, elle dérives sur l'Île d'Omerïe où nous avons passé en quelque sorte notre lune de miel. Ce n'était pas de la tarte là haut quand j'y repense, j'ai eu ma dose d'aventure là bas.
«-C'est vrai, l'Île d'Omerïe est assez imprévisible, la danger y est absolument partout et pas de la faune ou la flore … Bref, si vous allez là bas, soyez extrêmement prudent.»
C'était un centaure, mais il semblerait qu'il ne soit pas d'Omerïe, étrange, enfin soit. Aurore lui propose qu'on l’accompagne jusqu'à la frontière, pourquoi pas, à trois, nous serons plus en sécurité. Aurore prit les devant avec un brin d'humour , son sourire était toujours aussi resplendissant qu'avant, c'était un plaisir de la voir toujours aussi pétillante de vie malgré sa transformation. Je laisse à Dertar une certaine distance entre nous, le temps qu'il s'habitue à notre présence. La confiance ne peut pas être donnée en si peu de temps.
«-Si nous marchons bien, en trois heures, nous y serons … Il ne vous resterai plus qu'a suivre les chemin qui vous redirigeront vers la Cité d'Ardamir. » |
| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 30 Juil 2013 - 4:25 | |
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Tandis que Dertar risquait un coup d’œil vers la jeune femme qui avait gardé le silence depuis que lui avait pris la parole, cette dernière semblait plongée dans la recherche de souvenirs. Le centaure se demandait ce qu’il avait pu dire de si important, ce qu’il ne tarda pas à découvrir. Aurore s’exclama lorsqu’elle eut trouvé ce qu’elle recherchait au creux de sa mémoire. Elle connaissait la charmante elfe qui avait porté secours à Dertar sur la rive du lac de l’Aube. Il trouvait étonnant qu’Aurore parle de Lolia comme d’une femme «pas très grande», puisque petits et grands des autres races étaient, pour lui, petits de toute façon. Il n’avait donc pas remarqué qu’elle n’avait pas la même taille que les autres elfes. Cependant, pour le regard magnifique, cela il n’aurait pas pu le rater, même en évitant de le croiser autant qu’il le pouvait. Que la vampiresse confirme la bonté de l’elfe apaisait le centaure qui croyait que son obsession pour cette race aurait pu influencer son jugement.
Aurore continua son récit. Lolia n’avait pas exposé son idée de constituer un groupe pour visiter l’île d’Omërie… Le cœur du centaure fut soudainement atrocement douloureux, comme s’il avait heurté sa cage thoracique, comme s’il avait eu vent de la pire des trahisons, mais la douleur se dissipa rapidement en ne laissant derrière elle qu’un sentiment de malaise à l’idée qu’il n’y aurait pas d’expédition, pas de groupe, pas de mission, pas de Lolia.
Alors qu’Aurore laissait un nouveau silence s’installer, Dertar en profita pour se remémorer les paroles de l’elfe avant son départ. Elle lui avait dit que peut-être l’expédition ne sera pas encore prête lorsqu’ils se rencontreraient à nouveau, mais que ce serait au moins une occasion de se revoir. Il ne fallait pas prendre les paroles de Lolia à la légère, avait-elle dit. Le souvenir de ces quelques mots allégea sa sensation d’avoir tout perdu. Peut-être n’avait-elle simplement pas voulu ébruiter l’expédition qu’elle préparait, de peur que le groupe devienne trop grand? Ou peut-être que l’idée de partir en Omërie avait germé dans l’esprit de Lolia bien après sa rencontre avec Aurore? L’expédition se déroulerait comme prévu, le solitaire devait s’en convaincre pour tenir le coup. Il était impatient de se rendre à Ardamir, mais en même temps, plus l’expédition était retardée, moins vite elle se terminerait!
Après s’être remis de ses pensées noires, Dertar fixa la jeune femme, pressé d’en savoir plus sur sa rencontre avec Lolia. Il ne fut pas déçu d’en apprendre davantage sur sa nouvelle amie, quoiqu’une pincée de jalousie irraisonnée flottait dans son esprit. Lors de sa rencontre avec la jeune elfe, il n’avait, en fait, pas appris beaucoup sur elle. Ainsi, elle buvait de l’alcool? Le centaure se montra particulièrement intéressé à cette information, sans qu’il n’en sache lui-même la raison. La vampiresse termina son récit en exposant les différents dangers que comportait l’île convoitée, mais le Tonnerre Assoupi ne se méfiait pas réellement des diverses difficultés qu’il risquait de rencontrer là-bas. Il craignait bien plus de ne jamais vivre cette aventure. C’est pourquoi les recommandations qu’ajouta Adrän ne le découragèrent pas non plus. Toutefois, Dertar était curieux de savoir pour quelle raison les deux vampires avaient été amenés de force à cet endroit, mais trop timide pour le leur demander.
La jeune femme qu’il avait presque affrontée offrait à présent de débuter la marche. Non seulement les deux vampires avaient été polis et reconnaissants face à son présent de chair alors qu’il était indigeste, mais en plus ils acceptaient de le reconduire à la frontière afin de lui venir en aide. Comment avait-il pu les juger si rapidement? Alors qu’Aurore ouvrit la marche, le centaure s’attarda un instant. Il regarda la dague qu’il serrait toujours au creux de sa main et la remit enfin dans son étui avec le même air que porterait un nostalgique ou n’importe quel homme laissant de côté son orgueil. En cas de besoin, elle n’était pas si loin de toute façon.
Au même moment qu’il s’apprêtait à suivre le guide, elle fit un commentaire sur le temps que les deux hommes prenaient à la rejoindre. L’humour créant une compétition entre les hommes et les femmes n’avait pas de frontière, c’était universel… et la spécialité de son cher cousin… Le même qui avait perdu la vie prématurément. En réponse à sa plaisanterie, un sourire subtil se dessina sur un coin de la bouche de Dertar. Les vampires avaient peut-être bien des capacités, mais la course était clairement le domaine dans lequel les centaures excellaient, le jour du moins. Dertar devait d’ailleurs ralentir sa démarche d’une façon saccadée, ce qui lui donnait une désagréable impression de parader. Ses enjambées étaient beaucoup plus grandes que celles des deux vampires. Alors que le nouveau groupe marchait dans le noir, le centaure brisa de nouveau le silence :
-À en croire vos conseils pour Omërie, cette île doit être aussi dangereuse que Màvreah…
Il fit un nouveau sourire qui semblait forcé tellement il n’en avait pas l’habitude avant d’ajouter :
-C’est pourquoi il m’est… important de rejoindre un groupe avant l’expédition. Sans tribu, les dangers sont partout. Mais si je les craignais, je ne voyagerais pas ainsi... Vous devez comprendre, vous qui êtes itinérants...
Le silence retomba et Dertar balayait les alentours du regard, sans y voir grand-chose. En fait, il craignait les dangers surtout quand ils se présentaient, mais ne les anticipait que rarement.
- Hrp:
J’espère que je ne vous ai pas trop fait attendre! J’étais en visite toute la fin de semaine.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 30 Juil 2013 - 20:41 | |
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Les pas d’Aurore la portaient silencieusement, ses gestes étaient fluides et son corps se déplaçait de manière particulièrement féline. Une chose semblait évidente depuis sa transformation, la jeune femme se redécouvrait que ce soit dans sa féminité et sa nouvelle beauté ravageuse, observant les deux hommes derrières, l’ancienne humaine ne prêtait que très peu d’attention à leurs paroles, beaucoup trop occupé à scruter les environs qu’elle redécouvrait. Qu’est-ce que les sens pouvaient changer suite à une transformation, qu’est-ce que les odeurs pouvaient être prononcées, qui aurait pu penser que les corbeaux dégageaient cette odeur si acide, reflétant le sang des cadavres qu’ils ont décortiqué un peu plus tôt, comment deviner que les feuilles des arbres dégageait cette émanation sucré, causé par la sève des branches qui surplombaient le tronc. Le bruit du vent sur la végétation sombre agrémentait le passage du groupe, le hululement des différentes chouettes déposant leurs yeux jaunes sur les visiteurs d’une nuit, ne rendait que l’atmosphère soit plus agréable soit plus stressant –le tout étant une question de point de vu-. Le bruit des pas de la nouvelle née étaient inaudible, tout comme ceux du vampire qui se déplaçait dans un silence remarquable. Les sabots du centaure, faisait craquer les différentes branches et feuilles recouvrant le sol humide du parc. Visiblement, l’homme mi-humain, mi-cheval se déplaçait de façon maladroite, hésitante. Avait-il peur de l’obscurité ou était-il simplement déstabilisé par l’absence de vision ? Certainement les deux.
Le prénommé Dertar brisa le silence, comparant Omërie à Mavreah, une nouvelle maladresse de sa part. Les deux contrées n’avaient strictement rien à voir, Omërie était certes dangereuse mais d’une beauté ravageuse. Les centaures y vivant avaient même fait construire un port pour pouvoir rejoindre le grand continent ce qui avait permis à Aurore d’admettre que les centaures n’était pas aussi primitif que ce qu’elle aurait pu croire. Le quatre pattes n’était visiblement pas le seul à avoir eu des préjugés à un moment ou un autre. La buveuse d’hémoglobine ralentit sa marche, en soupirant, Dertar ne semblait pas vouloir changer d’avis sur les vampires ce qui était dommage. Cependant, cela ne l’empêcherait pas de l’accompagner jusqu’à la frontière elfique. Alors qu’elle se retournait pour faire face aux deux hommes, elle poursuivit sa marche –marche arrière donc-, agrémentant le tout d’un sourire ravageur, détaillant d’un regard évocateur Adrän. Dertar reprit la parole, évoquant ce besoin d’être en groupe afin de se rassurer, ce n’était pas forcement faux. Observant son sang-froid qui semblait vouloir garder le silence, la jeune femme prit la parole tout en poursuivant sa marche aveugle :
- « J’ai longtemps était seule et je dois admettre que depuis que je partage mes nuits avec Adrän, la vie est beaucoup plus agréable. Cependant je ne repousse pas la solitude. Je pense que les deux sont très important, qu’il ne faut ni s’entourer en permanence, ni être constamment seul. Et puis je pense que seul le destin est mettre de notre destiné, si il devait nous arriver un drame, une blessure, personne ne pourrait l’en empêcher et c’est que finalement les divinités l’avaient décidé ainsi. En qui croyez-vous centaure ? »
Les divinités étaient un autre sujet qui intéressaient particulièrement la jeune femme, elle qui venait d’apprendre récemment qu’Adrän était croyant. Se demandait si elle devait encore croire en une divinité particulièrement ou simplement les respecter toutes, difficile à dire. Aurore n’appréciait que très peu Calydon, divinité de la souffrance et de la haine, cependant selon elle, chaque divinité avait une raison d’exister et chaque sentiment négatif étaient aussi important que ceux positif. C’était ainsi que l’équilibre de notre monte était construit. Alors que les petits pas d’Aurore s’était rétrécis pour éviter toute chute, elle trébucha et se retrouva les fesses sur le sol mousseux du parc de Màvreah, laissant entendre son rire plutôt joyeux. On ne changera jamais les habitudes et sa maladresse déjà présente avant sa transformation n’était pas prête de la lâcher. Se relevant doucement en se secouant, Aurore ne s’arrêta pas de rire de-suite, elle passa ses mains sur son fessier histoire de retirer tous les petits végétaux qui s’étaient agrippés à sa tenue vestimentaire. Observant Adrän puis Dertar, la jeune femme sourit simplement avant de poursuivre de murmurer :
- « Certaine chose ne changeront jamais. »
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Dim 4 Aoû 2013 - 19:59 | |
| Aurore marcha avec aisance dans la pénombre tandis que Dertar avait une démarche plus hésitante, comme l'ancienne humaine lorsqu'elle ne voyait rien la nuit tombée. Aurore accéléra la cadence et se retrouve un peu plus loin, me voilà seul avec le centaure qui me voulait que je comprenne sur sa façon de déplacer seul. Voyager seul avait ses avantages et ses inconvénient, évidement, on s’expose aux dangers lorsque nous sommes seul, après, il faut savoir avec qui voyager, ce qui est une question différente.
«-Je comrpends tout à fait ce que vous ressentez, mais il y a une question qui me taraude, à vrai dire, je pensais que tout les centaures étaient forcement d'origine d'Omerïe … Vous ne semblez pas connaître Omerïe, alors, d'où venez vous ? »
Je sais que la question était d'ordre personnel, mais j'étais un grand curieux. Toujours l'envie de savoir autant que possible, était dans mon caractère. Aurore, qui était partie en éclaireur reviens petit à petit vers nous. Je préférai ne pas laisser Dertar seul, pour éviter qu'il ne soit victime d'une attaque sournoise et furtive.
La jeune vampire a du entendre notre conversation de loin, et ses mots résonnèrent à l'intérieur de mon crâne. Elle avait entièrement raison, j'eus un mince sourire sur sa compréhension de la solitude. Elle n'est pas agréable certes, mais elle est nécessaire à petite dose. C'était une vérité et nous nous rassemblons là dessus.
Et finalement, elle dérive sur la questions des divinités. Sans doute qu'elle était encore chamboulée à cause de ma croyance envers Morvën, mais j'étais intéressé par la réponse de Dertar. Dans mes pensées, je n'eus pas le temps de rattraper Aurore qui avait trébuche. Elle se retrouve sur le sol puis elle se met à rire gaiement, ce qu'y me fit sourire une nouvelle fois. Aurore restera la même, Vampire ou humaine, c'est toujours la femme que j'aime.
Je l'aide à se relever puis elle murmure une petite phrase, avec sa voix douce, je ne pus m'empêcher de lui répondre avec le même ton en souriant à pleine dent.
«-Parce que certaines choses doivent rester comme elles sont.» |
| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mer 7 Aoû 2013 - 16:46 | |
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Les trois randonneurs poursuivaient leur avancée et leur conversation sur le sentier obscur alors que la forêt environnante continuait à respirer, à grouiller, à ramper, à fonctionner normalement, comme si une rencontre improbable ne venait pas d’avoir lieu. Pourtant, en plus de la démarche saccadée qu’avait adoptée Dertar, ses difficultés à circuler dans le noir ne pouvait qu’expliquer la lourdeur de ses pas et les craquements des mues des arbres qui gisaient au sol. C’était à peine s’il pouvait voir ses sabots marteler le sol. À part des quelques rayons de lumière se reflétant sur la lune et qui traversaient le feuillage, on pouvait aussi distinguer des yeux jaunes briller sur de hautes branches au passage des deux vampires et du centaure. De toute façon, même le jour, les centaures ne sont pas les plus discrets.
Alors que la jeune femme cheminait hors de la vue de Dertar, le vampire questionna ce dernier à propos de l’origine de sa race et d’où lui venait. Avant que l’interrogation ne soit terminée, l’interpellé craignait qu’on lui demande la raison de sa solitude ou ce qui l’avait éloigné de sa tribu. Il avait pratiqué plusieurs réponses depuis ces nombreuses années d’errance, mais elles ne sortaient jamais comme il le voulait et l’angoisse d’avoir à mentir à nouveau se manifestait toujours de manière évidente, bien qu’enfouie sous un malaise déjà persistant. Heureusement, la tournure qu’il appréhendait fut évitée. D’ailleurs, il espéra que les questionnements des deux vampires n’iraient pas trop loin, car il n’avait pas envie d’avoir à détourner la vérité alors que son embarras envers eux était déjà flagrant. Toutefois, les deux ne semblaient pas connaître suffisamment l’histoire et les coutumes des centaures pour savoir que contrairement à la race vampirique, ils ne vivaient jamais seuls à moins d’avoir été reniés, expulsés, ou en de rares occasions, en avoir décidé ainsi. C’était le cas de Melira que Dertar avait rencontré quelques jours plus tôt, dont le choix de vie resterait sûrement longtemps incompris du Tonnerre Assoupi.
Bref, ce n’était pas la première fois qu’une personne croyait qu’Omërie était la région d’origine des centaures et à force d’entendre des récits dans les tavernes, Dertar avait établi une certaine hypothèse par rapport à cette méprise. Après s’être raclé la gorge, il partagea celle-ci avec le jeune homme, tout en avançant avec précaution et en regardant droit devant lui:
-En effet, je ne suis pas né sur cette île… et n’y ai guère mis les pieds. Les centaures n’ont jamais été portés vers les autres races… jusqu’à récemment. Leur approche auprès de villages étrangers… correspond de peu avec le choc d’Omërie sur les côtes du continent… ce qui peut confondre ceux qui n’avaient jamais rencontré de centaures… avant ces événements. En fait, je suis né en Thaodia, je crois qu’on l’appelle la forêt des damnés.
D’autant que Dertar se souvenait, la tribu dont il faisait partie n’avait jamais fait halte dans un village, qu’il soit elfique, humain ou lycan. La tribu des pacifistes était probablement la plus indépendante. Éviter l’inconnu lui permettait d’éviter les conflits et elle excellait dans cet art. Et puis Dertar avait quitté la tribu bien avant le conflit avec les humains qui l’avait fait fuir la contrée. Bien avant de pouvoir se douter que la plupart des centaures s’empareraient d’Omërie. Il avait bien sûr entendu parler, comme tout le monde, de la construction d’un port par les membres de sa race afin de retourner sur le continent, mais il n’y croyait pas. Il s’agissait d’un changement trop important, une modification de la nature qui n’aurait jamais eu lieu au temps où il faisait partie d’une tribu.
Aurore s’était rapprochée d’Adrän et Dertar, marchant à reculons afin de participer à la conversation. Son discours sur la solitude et ses bienfaits fut accueilli par le centaure, bien qu’il lui était impossible pour le moment d’appliquer un équilibre entre la solitude et la sociabilité. Il n’avait malheureusement pas choisi de vivre seul et le voyage qui se préparait avec Lolia rappellerait au centaure ce qu’aurait été la vie dans une tribu. À condition bien sûr que l’harmonie règne entre les membres des différentes races.
Une question inattendue fut posée par la jeune femme, curieuse de connaître les croyances des centaures. Cette dernière semblait croire que les divinités s’entendaient ensemble des décisions à prendre concernant les peuples d’Ephaëlya. Mais Dertar avait des difficultés à s’imaginer les cinq dieux autour d’un feu à discuter du sort d’un individu. Si c’était le cas, Malanée s’était probablement abstenue de parler quand il fut question de sa vie à lui. Les valeurs de chacun devaient se refléter sur la divinité qu’ils respectaient le plus. Sên, la déesse de la nature, la seule réalité. Pour le centaure, on ne pouvait nier l’existence des autres divinités, mais leur importance était émoussée face à celle qui a créé la vie. Sachant que les autres races ne respectaient pas les mêmes divinités de la même façon, il résumerait promptement son choix, sa foi, mais d’un ton ferme :
-C’est en Sên que nous avons pleine confiance... tout comme le font les elfes qu’elle a créés à son image. Sans toutefois nier l’existence des autres divinités. Et vous?
La question était retournée vers les deux vampires, bien que le centaure s’imaginait qu’ils avaient la même croyance. Il était loin de se douter la complexité que le respect d’une divinité pouvait représenter pour eux, qui étaient en couple. Avant que l’un des deux hématophages ait pu répondre, Aurore trébucha, puis se mit à rire. Cette chute créa un nouveau moment de complicité entre les deux vampires que Dertar ne pouvait que s’imaginer. Dans cette noirceur, si son équilibre ne tenait qu’à deux pattes, il l’aurait perdu plus d’une fois en tentant de suivre les deux créatures à la vue aiguisée. Il dut s’arrêter en attendant que la maladroite se relève et se débarrasse de la terre sur ses vêtements. Après l’affirmation d’Adrän, un cri aigu et lointain raisonna dans la forêt ce qui figea Dertar dans son élan de continuer la marche. Difficile de dire s’il s’agissait d’un animal ou d’une personne. Il se concentra pour entendre un autre son qui expliquerait le premier cri, mais un silence était tombé et même la plupart des animaux nocturnes avaient cessé de chanter, grincer ou crier.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mer 7 Aoû 2013 - 22:47 | |
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Assise malgré elle sur le sol humide de la forêt, la jeune femme accueillit avec un large sourire l’aide bienveillante que son conjoint lui apporta. Une fois debout, elle secoua légèrement sa tenue afin de faire disparaitre, herbe, feuille et autre petite créature installé sur ses tissus. Rayonnante et enfin debout elle put réfléchir à la réponse que Dertar venait de lui apportait, ainsi il croyait en la divinité Sên, ce qui finalement était plutôt évident pour un centaure. Sên était la divinité la plus proche de la nature, certainement une des plus douces aussi. En revanche savoir en quel divinité, Aurore était destiné était beaucoup plus difficile, la jeune femme croyait certes au Destin mais pas forcément aux divinités. Calydon ne rentrait dans aucun critère chez la nouvelle alors qu’elle était la représentante de la race vampirique, en revanche Malanée elle, représentait la gentillesse et la bonté ce qui ressemblait beaucoup plus à Aurore, ce qui la fit conclue à voix haute :
- « Si je devais m’identifier à une divinité ce serait certainement Malanée, pour sa douceur et ce qu’elle représente. Je ne me ferais jamais à l’esprit de Calydon. »
Lançant un regard à Adrän la buveuse d’hémoglobine était curieuse de connaitre une nouvelle fois la raison qui avait poussé Adrän à choisir Morween. Esquissant un nouveau sourire plutôt rassurant, Aurore écouta attentivement les différents arguments. La nouvelle née était particulièrement ouverte d’esprit, il lui semblait donc logique d’accepter les idées de chacun qu’elle soit du même avis ou non. Alors qu’Adrän venait de terminer sa phrase, un cri retentit, entraînant immédiatement un silence particulièrement lourd, tendu. L’odeur du sang remplit l’atmosphère ce qui mettait les sens de la jeune femme dans tous ses états. Aurore se crispa presque aussitôt, elle ne voulait pas céder pourtant la jeune femme avait parfaitement conscience qui lui était impossible de résister à ça. Humant l’air tel un animal en chasse, l’ancienne humaine cherchait à cibler la provenance de l’émanation, mais alors qu’elle semblait enfin avoir trouvé sa recherche. Une jeune femme couverte de sang couru vers le groupe, demandant assistance, suppliant qu’on lui vienne à l’aide. Retroussant les babines, Aurore était prête à foncer pour l’achever et ceux bien malgré elle, mais c’était sans compter sur son don qui semblait bien décider à refaire son apparition.
Une atroce sensation de peur, de souffrance envahit la totalité du corps et l’esprit de la nouvelle née, la forçant à s’écrouler sur le sol, retenant quelques gémissements. La rouquine s’approchait encore les larmes dévalant ses yeux, murmurant des phrases incompréhensibles, parlant de bête sauvage, de meute, d’abomination. Alors qu’elle allait enfin atteindre le groupe, qui ne bougeait pas d’un millimètre visiblement sous le choc, trois ombres sombres sautèrent sur la survivante pour la réduire définitivement au silence. Alors qu’Aurore souhaitait au plus profond de son être que les sentiments cesse, ils redoublèrent d’intensité alors que l’humaine donnait son dernier souffle de vie. Aurore restait sans voix, se relevant difficilement la bouche ouverte, visiblement épuisée par le partage d’émotion.
Les trois créatures poursuivaient ce qui semblait être le premier repas de la nuit, lâchant des grognements, tirant sur différents morceaux de chairs. Aurore sentit son ventre se tordre, et une nausée manqua de refaire surface, les yeux écarquillaient elle était incapable de prononcer quoi que ce soit. Elle finit par bredouiller afin de mettre en garde le centaure qui ne devait pas tout distinguer :
- « Je..Je..Je crois.. qu’il faut trouver un..un..un autre chemin. »
Lançant un regard inquiet à Adrän, la nouvelle née était incapable de bouger, véritablement épuisée. Elle finit par parvenir à faire quelque pas en arrière, cherchant mentalement à trouver une solution –solution qui devenait obligatoire maintenant-. Mais trop tard, les Ophales se retournèrent vers la troupe, dévoilant des dents dégoulinantes de sang et de chair humaine, grognant toujours plus fort. Deux s’avancèrent vers eux alors que le troisième disparut pour réapparaître dos aux trois personnes.
- Spoiler:
Les créatures étaient d'un mètre environ assimilables à des loups au corps d’hyène. Leurs corps étaient recouverts d’un pelage noir qui leur permet visiblement de se camoufler facilement dans les coins sombres. Les bêtes semblent sanguinaires, assoiffés de sang et de chair, les trois bestioles semblent résistantes et rapide. Le combat quant à lui semblait inévitable, le groupe était encerclé. Comment sortir de cette situation ?
- « Qu’est-ce qu’on fait ? »
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Jeu 8 Aoû 2013 - 3:23 | |
| Ainsi, j'apprenais que Dertar n'était effectivement pas d'originaire d'Omerïe, mais d'ailleurs, il ne donna pas plus d'information à ce sujet, et je n'allais pas creuser, je trouve cela déjà bien qu' »il puisse s'exprimer correctement après avoir eu autant de préjugés envers nous. Nous continuons notre marche après cette petite interlude où Aurore avait commis une petit maladresse. La statue ne devrait plus être très loin, après, nous serons obligé de faire le chemin inverse. Il était temps de quitté notre nid sauvage pour retourner à la vie civilisée.
Pendant notre balade nocturne, sur notre sujet principal, les divinités. Dertar explique avec beaucoup de simplicité le comment du pourquoi il vénérait Sên, la déesse de la nature, ce qui semble être à peu près logique puis nous demande à nous ce que nous vénérons à notre tour. Aurore s'engagea sans hésité et nous explique que Malanée serait la divinité qui la correspondait le plus, la douceur ce que je concevais sans attendre ! Aurore était la déesse Malanée incarnée sans aucun doute. Il n'avait pas plus tendre que cette vampire. Je souris doucement puis je remarque qu'elle me regarde avec assistance, elle voulait connaître mon avis.
Morween, pourquoi est-ce que je pris le dieu des nains, c'était compliqué à expliquer, mais j'allais faire du mieux que je pouvais. J’éclaircis ma gorge avant de commencer à parler, pour éviter toute fautes de prononciation. «-Je vénère Morween, le dieu de la forge … Bien que je suis pas quelqu'un qui manie le métal, c'était le seul qui était présent, qui m'écoutait lorsque j'avais … Pas mal de soucis. Cela peut vous paraître fou, mais j'apprécie Morween à sa juste valeur … Il est neutre et impartial, ce que j'aime chez lui … »
J'espère que nos différentes religions n'allaient pas devenir conflit dans le futur maintenant que j'y pense et pendant que j'y réfléchissais, un cri perçant s'échappe de la forêt lugubre suivi d'une forte émanation de sang. Mon premier réflexe est de regard Aurore, elle avait également senti le parfum mais elle ne tenta rien pour aller à la source seulement de humer le lieu. Nous nous arrêtons brusquement, une humain sorti d'un fourrer, Le sang l'avait tellement recouvert qu'il était presque difficile de voir où elle était blessée. Les vêtements en charpie indiquent qu'elle s'était fait attaquer par un créature plutôt féroce.
Je prends la main d'Aurore pour la serrer et l'amener contre moi. Elle nous supplie de l'aide, mais, j'étais certain que même si on l'aidait, elle était déjà foutue. Elle avait déjà perdu trop de sang. A ce moment, alors que j'allais à sa rencontre, trois ombres sortirent de nul part et fondent sur l'humain dans un cri déchirant. Je place la tête d'Aurore contre mon torse pour cacher ses yeux de cette scène d'horreur, je détourne le regard …
Les ombres étaient des Ophales, de taille plutôt imposantes. Aurore voulait qu'on se dirige vers un autre chemin … Mais il était déjà trop tard, ils avaient vite fini se maigre repas pour trois. Nous allons devoir nous battre, cela ne fait aucun doute. Je prends la dague de Dertar, je n'avais aucune arme sur moi, ma seule épée était restée dans le Cimetière des endormis, non loin du cadavre d'une harpie. Il lui restait son arc et je lui faisais confiance «-Je t'emprunte ça, camarade.»
Fini le vouvoiement, nous allons devoir faire face à un ennemi plutôt coriace. Nous allons être, pour une nuit, des frères d'arme. Je m'avance légèrement, laissant Dertar et Aurore derrière moi, j'étais le seul qui savait à peu près se battre et de voir dans le noir en même temps. Les trois monstres commencent à s'approcher en grognant, mais il ne me regardèrent pas, il fixait mon coté et un peu plus en haut. Aria était venue sans un bruit, décidément, elle était là, quand je pouvais compter sur quelqu'un, comme Aurore … Me voilà bien entouré. Je me tourne une dernière fois vers Aurore et lui souris pour la rassurer.
«-Je crois que nous n'avons pas le choix … Nous allons devoir nous battre, et aucun de vous n'a le droit de mourir … D'ailleurs, Dertar, je te présente Aria … Une amie»
Aurore était en pleine possession de ses moyens, et j’espérais que Dertar n'allait pas se tromper de cible. Je me retourne vers nos ennemis et me mets en garde, prêt à les recevoir comme il se devait. |
| | | Dertar Émérisque Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Dim 11 Aoû 2013 - 6:19 | |
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Après s’être remise sur pieds, la jeune femme devenant de moins en moins une étrangère aux yeux du centaure lui expliqua son affinité avec la déesse Malanée, bien qu’elle ne semblait pas la prier officiellement. Pour Dertar, il était étonnant qu’une vampiresse aussi près de son instinct respecte une divinité prônant l’amour, la justice, la paix… Mais d’un autre côté, ce qu’il avait pu comprendre d’elle pour le moment, c’était qu’elle parlait avec son cœur sans restriction et agissait tout autant avec cœur. Dertar attendait ensuite de connaître les idées d’Adrän avec impatience, ce sujet étant plus intéressant qu’il ne l’eut cru à prime abord. À la grande surprise du disciple de Sên, le vampire ne respectait ni la divinité généralement associée aux vampires, ni la même divinité que sa compagne. Le couple semblait pourtant des plus unis. Les sourcils du centaure se haussèrent en entendant le nom de Morwën. Ce nom était surtout prononcé dans la contrée des nains et c’était encore plus inhabituel venant d’un homme qui ne porte aucune arme. Ce n’était certainement pas pour la terre et le fer qu’un vampire le prierait, ce qui fut confirmé par ce dernier.
C’est à ce moment-là que survint le hurlement, l’un de ceux qui glacent le sang dans les veines. Pour le centaure, il ne s’agissait que d’un cri, alors que pour les deux vampires, une odeur familière l’accompagnait. Avec le silence qui s’ensuivit, le cri semblait de plus en plus irréel, jusqu’à ce que des craquements et des bruits précipités vinrent de plus en plus près. Une femme aux cheveux de la couleur du feu et du sang surgit des ténèbres à quelques mètres du groupe, les suppliant de lui venir en aide, mélangeant les mots et les syllabes. Alors qu’elle pleurait sa dernière phrase, le centaure vit Aurore s’écrouler devant l’inconnue. Avait-elle reçu une flèche? Un dard? L’incompréhension totale clouait Dertar sur place. D’ailleurs, bien que la souffrance se faisait clairement entendre dans la voix de la rouquine, le centaure ne pouvait voir dans la noirceur et à cette distance qu’elle était aussi maculée de sang. Le temps manquait pour chercher une réponse, alors que se déroula devant eux trois un horrible spectacle. Des prédateurs au pelage ténébreux se lancèrent sur leur proie ou ce qui en restait pour n’en laisser que des os dépourvus de vie. De toute évidence, il y avait des dangers bien pires que les vampires dans cette forêt. Loin d’être insensible à ce malheureux événement, le centaure était simplement sans mot et sans force.
La première fois que Dertar avait croisé ce genre de créatures, c’était dans la contrée des nains. Sa solitude les avait sans doute attirés davantage. Il avait réussi à se sortir de cette mauvaise situation en galopant sans reprendre son souffle, comme il le faisait toujours. Mais en cette nuit, il n’avait aucune chance de fuir et il n’avait plus seulement sa propre peau à protéger.
Alors qu’Aurore proposait de trouver un nouveau chemin, les bêtes se tournaient vers eux trois et en moins de cinq secondes, une flèche tendait déjà la corde de l’arc du centaure. Il avait appris à agir promptement sans prendre le temps de se poser trop de questions. Cependant, il n’osait pas décocher sa flèche immédiatement. Des prédateurs en meute s’attaquaient généralement aux plus faibles et isolés, pas à un groupe du même nombre. Peut-être voulaient-ils simplement protéger les quelques restes sur les os de la victime? Mais comment s’éloigner et les laisser à leur festin alors que le troisième ophale se positionnait derrière eux? Dertar n’avait peut-être pas vu clairement ce qui se déroulait devant lui, mais il pouvait entendre les grognements des créatures qui cernaient le groupe et distinguait même leur silhouette hérissée sous les quelques rayons de lune.
Visiblement inquiète, la vampiresse posa une question aux deux hommes. Qu’est-ce qu’on fait? Une question qui n’avait pas lieu d’être dans une telle situation. Le temps n’était pas venu d’élaborer une stratégie, il fallait simplement agir le mieux qu’ils le pouvaient. Adrän l’avait compris et avait même saisi la dague de Dertar dans l’étui suspendu à son flanc droit. Ayant déjà l’intention d’utiliser son arc, il n’en fit pas un drame, quoiqu’en d’autre circonstances, il en aurait été très insulté.
Se retournant pour garder à l’œil l’ophale derrière eux, Dertar s’aperçut qu’un loup géant de lumière leur était apparu sans un bruit. Un lastalaica. À la grande surprise du centaure, Adrän le lui présenta rapidement, comme si tout était normal. Il ne savait plus que penser. Avait-il mal jugé l’ensemble des vampires ou ceux-là faisaient exception? Pourquoi le vampire n’était-il pas un disciple de Sên s’il était assez grand protecteur de la nature pour avoir le soutien d’une créature chérie par la déesse de la nature elle-même? Sên avait clairement pris parti dans cette bataille et elle avait préféré les vampires aux prédateurs de la nuit. Mais l’heure n’était pas à la contemplation d’une coopération aussi marginale.
Les ophales se seraient contentés d’une proie de taille humaine, mais Dertar se doutait bien qu’en pleine saison des amours, il devait y avoir de petits ophaleaux qui attendaient leur part dans une tanière ou un buisson. Quand il s’agit de leur progéniture, les animaux peuvent se montrer particulièrement voraces. Le centaure articula un bref «hum» en guise d’approbation aux dernières paroles d’Adrän. Non, ils n’avaient pas le choix. L’un des deux groupes devait mourir.
Visant l’ophale situé dans l’ombre derrière le groupe, le centaure attendait que ce dernier fasse un mouvement démontrant son intention d’attaquer, ce qui ne sut tarder. La créature se précipita vers lui à une vitesse sans pareil avant de faire un bond. Les doigts de Dertar lâchèrent la corde tissée de l’arc, libérant la flèche qui se logea dans la poitrine de l’animal. Mais l’élan de ce dernier n’en fut pas stoppé pour autant et Dertar n’eut pas le temps de l’éviter. L’extrémité postérieure de la flèche se planta dans l’abdomen humanoïde du centaure jusqu’à l’empennage, puis se cassa, laissant un résidu de bois de trois centimètres et de plumes dans le bas du ventre de ce dernier. Les griffes acérées de l’attaquant s’agrippèrent aux deux flancs du centaure et pendant une fraction de seconde, les deux ennemis se regardèrent droit dans les yeux avec une étincelle de peur et de détermination. Laissant échapper un faible gémissement, Dertar saisit la bête de sa main libre et la repoussa sur le sol. Il se tordit quelques secondes sur la terre mousseuse avant de se remettre sur pattes et de boiter en s’éloignant de la bataille. Il n’était pas mort, mais assez blessé pour que le centaure puisse soutenir ses compagnons. D’après les bruits qui s’étaient déroulés derrière lui, les deux autres prédateurs devaient avoir attaqué en même temps. Il put enfin se retourner, tout en cherchant une nouvelle flèche dans son carquois.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Mar 13 Aoû 2013 - 16:57 | |
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Alors qu’un massacre se déroulait devant ses yeux, Adrän vint plaquer la jeune femme contre son torse, lui évitant une scène d’horreur et des futurs mauvais rêves. Inquiète et perturbé par l’évènement qui se jouait devant le groupe la nouvelle née se crispa, enfouissant sa tête dans l’épaule de son sang-froid. Doucement, Aurore chercha à trouver une solution de secours, se détachant du vampire la jeune femme se dirigea du côté opposé des bêtes. Malheureusement pour elle et pour les deux autres, un ophale avait déjà fait le tour avait d’encercler les trois personnes. Les sens en alerte, la panique était visible dans les prunelles de la buveuse d’hémoglobine. Que faire à présent ? Alors que son démon intérieur lui grognait une violence inouïe, l’ancienne humaine restait comme tétanisé sur place, l’idée même de tout perdre après tant d’effort la réduisait à l’immobilisation. Adrän décide de prendre les devants, extirpant la lame du centaure de son étuis, tutoyant Dertar afin d’expliquer son agissement, s’avançant vers les deux ophales prêt à en découdre. Instinctivement, la vampire fit un pas en avant prête à retenir son amant afin de l’en empêcher, mais fut stoppé dans son élan par une gigantesque ombre qui vint se placer au niveau d’Adrän, Aria. Le sang-froid fit les présentations, ajoutant une pointe d’humour à la situation précisant que personne n’avait le droit de mourir… Vraiment ? Elle ne l’aurait pas deviné.
Alors qu’Aurore était prête à hurler qu’il fallait fuir, qu’il était hors de question de se battre contre des créatures, que ses pulsions allaient lui faire commettre l’irréparable, il était déjà trop tard. Dertar se débattait contre un ophale, Adrän et aria faisait de même et une gigantesque bête à la fourrure de la nuit se jeta sur l’ancienne humaine tout crocs dehors. Roulant sur l’humidité de la forêt, Aurore ne put retenir un léger gémissement, repoussant les crocs de l’ophale, afin de garder une petite distance entre la gueule de l’animal et de son visage. La bête avait une force impressionnante et ses griffes lacéraient la peau de porcelaine de la nouvelle née , l’odeur de son propre sang, acheva la jeune femme qui finit par disparaître pour laisser place à la bête sanguinaire qui la contrôlait malgré elle. Ses deux aiguillons se plantèrent entre les poils du loup, aspirant la totalité de son liquide vital, les vêtements de la buveuse d’hémoglobine furent légèrement abimés et son coprs modifié par quelques entailles. Une fois le repas, terminé la jeune femme rejeta la carcasse de l’animal au loin afin de se relever avec plus ou moins de difficultés. Les yeux d’Aurore ne laissaient rien présager de bon et visiblement le démon en elle n’était pas rassasié. Scrutant les alentours, elle s’arrêta sur le cadavre proche du centaure, l’odeur de sang était impressionnante et chacun semblait être parvenue à se défaire de son agresseur.
Aurore fit quelque pas en direction du mi-homme mi- cheval les canines encore dévoilé, ce qui pouvait lui donner un air d’attaquant ce qui n’était pas forcément le cas. Le sang avait une influence complètement négative sur le caractère de la jeune femme, celui-ci réveillé quasiment à chaque fois le monstre qu’elle était devenue au cours de sa transformation. Une cohabitation parfois particulièrement difficile. Quoi qu’il en soit la raison d’Aurore tachait de reprendre le dessus, ce qui la poussa à faire plusieurs pas en arrière. Alors que le calme commençait à reprendre le dessus, que l’odeur du sang était palpable. Aurore finit par reprendre doucement le dessus, l’alimentation l’ayant légèrement apaisé.
- « Tout le monde va bien ? »
- Spoiler:
Réponse faite rapidement. Malheureusement je n'ai pas eu plus d'inspiration. Désolé ><
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| | | Adrän Lockwood Ephaëlyen accompli
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour Dim 18 Aoû 2013 - 19:44 | |
| Bien que j'avais pris les devants et le commandement de la bataille, c'était moi le plus faible de la troupe. Aurore était une nouvelle née, la soif et la survie vampirique allait l'aider à vaincre, Dertar c'était un peu moins sûr, il ne connaissait pas le terrain et la nuit l'empêcher de voir, mais je suis sûr qu'il allait pouvoir se débrouiller quant à moi … Je n'avais pas repris toutes mes forces, on n'a guère cesser de voyager et j'ai du faire appel à toute ma volonté lorsque qu'Aurore s'était ouvert le poignet alors qu'elle était encore humaine.
Cette fois-ci, je n'avais pas besoin de me soucier des autres, mais de moi même. Le combat commence en fanfare lorsque les créature sautent habillement sur son assaillant respectif et évidemment, je suis de la partie. Un bond plus que prévisible je dirais,j'élude agilement cette attaque primitif d'un pas sur le coté et recule rapidement de plusieurs pas pour faire de nouveau face à la bête qui retrousse les babines me montrant ses crocs, étrangement, je fis de même, comme si la bête en moi se sentait menacé, agressé.
L'ophale, mécontent que je lui montre peu de respect se met à grogner que je réponds immédiatement par la même tonalité, mais en la haussant. Nous nous regardons intensément, sans pour autant émettre de la haine, car, ce qu'on voulait tout les deux, c'était de survivre. De nouveau, il fait le premier pas et me donner un coup de patte sec et vif, que je reçois sur le torse, j'avais eu le temps de me reculer, mais pas assez. Les griffures s'affichent en grand, mais heureusement, elles ne sont pas profondes. Je riposte sans me soucier de mes blessure grâce à la dague emprunter au centaure, je touche au bute, mais il se retire presque immédiatement après que j'ai effleuré sa peau. Ils sont vivaces.
Pendant cette transition, je ne pouvais m'empêcher de regarder où ils en étaient avec leur Ophale, Aurore avait déjà fini en engloutissant le sang de son adversaire et Dertar avait été blessé …. Il ne reste plus que moi donc. Je demande à Aria de rester là où elle est. Finalement, je n'étais pas au point avec les dague, la lame est trop courte pour moi. Je me positionne à main nue tout en regardant l'Ophale et cette fois-ci, c'est moi qui vais vers lui.
Je décoche un droite surprise dans la mâchoire de l'Ophale pour le sonner quelque seconde puis je mets son cou entre mes bras avant de faire tomber au sol dans l'optique de l'étouffer. Cependant, je mets plus de force que prévu et écrase totalement sa trachée.
Il ne se débat plus, complètement inerte sur le sol feuillu. Je l'avais dominer par la force, ce qui était une grande surprise. Je regarde finalement ma blessure qui commence à se guérir, signe qu'il y a du mieux ! Aurore demande finalement si tout le monde allait bien.
«-Tout va bien … C'était un petit groupe, heureusement.»
Je m'approche d'Aurore, elle avait sans doute senti la blessure du Centaure, nous devons nous presser, la statue n'est plus très loin. Je glisse ma main dans celle de ma vampire et l'examine de haut en bas, voir si elle a été blessé.
Après mon inspection, je me tourne vers Dertar et lui tends sa dague par le manche, pour qu'il ne se sente pas agressé.
«-Merci pour le prêt l'ami … Cela m'a bien aidé … Reprenons la route, nous sommes plus très loin de la frontière elfique.» |
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| Sujet: Re: Le sommeil est friable quand la nuit devient jour | |
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