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| Danse macabre... [Terminé] | |
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Mephisto Invité
| Sujet: Danse macabre... [Terminé] Dim 3 Mar 2013 - 14:36 | |
| Quand Méphisto arriva au domaine des Gaimbourd, la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Il avait fait tout le voyage à pied, seul et sans escorte. Une personne de son rang aurait pourtant dû emprunter la route en calèche, mais il n’en avait pas eu envie. Il avait désiré respirer l’air frais, sentir les rayons de la lune éclairer son visage. Ainsi, il pouvait se donner l’impression d’être encore un peu en vie. La bâtisse devant laquelle il s’était arrêté était somptueuse et bien décorée. A sa vue, Méphisto sentit de vieux souvenirs remonter à sa mémoire. C’était dans un lieu comme celui-ci que l’Impératrice Ancestry lui avait pour la première fois accordée audience. Dans un lieu comme celui-ci qu’il lui avait pour la première fois juré fidélité. Mais il n’était plus le bouillant jeune homme d’autrefois. Il était vieux à présent, vieux et désabusé. Qu’attendait-il donc de cette entrevue, lui qui n’espérait rien ? Ce n’était pas en imitant le passé qu’il ferait resurgir sa rage de vivre, sa volonté d’antan. Qu’espérait-il de ce simulacre ? Il secoua la tête et chassa ces pensées dérangeantes. Il y répondrait plus tard… non, en fait il n’y répondrait pas. Il n’était pas ici pour se poser des questions mais pour servir.
Il continua donc à avancer et se dirigea vers la grille qui séparait la demeure de la route. Celle-ci était déjà ouverte, sans doute en prévision de son arrivée, et il n’y avait pas de gardes. Il parcourut les quelques mètres qui séparait la grille de la porte d’entrée et s’arrêta sur le perron. C’est alors qu’il remarqua quelque chose d’étrange. La porte était déjà entrouverte…. Il la poussa légèrement et, voyant qu’il ne rencontrait pas de résistance, l’ouvrit en grand… Là, sur le tapis du grand hall, un serviteur de l’impératrice était étendu, mort. La main gauche de Méphisto se crispa sur le fourreau de son épée, juste en dessous de la garde, et ses sens passèrent en alerte. Il se rapprocha du cadavre et se pencha près de lui. Un pieu était planté dans sa poitrine, juste au-dessus du cœur. Il se releva lentement, très lentement. Sans faire de bruit, il parcourut le hall et explora les autres pièces. Dans chacune, de nouvelles découvertes macabres l’attendaient. Des cadavres de Vampires étaient étendus pêle-mêle avec des corps d’humains couverts de mystérieuses capes et équipés de lames en argent. La bataille avait été rude, dans un camp comme dans l’autre, mais ne semblait pas avoir tournée en faveur des Vampires. Il parcourut chaque salle du premier étage un peu plus vite, avec un peu plus d’anxiété à chaque fois. Et si… ? Et si… ? Il dévisageait rapidement les cadavres de femmes, s’attendant à reconnaître le visage de l’Impératrice à tout moment. Soudain, il tomba sur une pièce qui n’était pas inoccupée. Là, par terre, un humain était occupé à achever un Vampire tombé au sol. Le chasseur était si concentré sur sa tâche qu’il ne remarqua pas l’arrivée du visiteur. Méphisto attendit patiemment qu’il eut fini sa besogne avant de s’éclaircir la gorge. L’humain sursauta violemment et se tourna vers le visiteur. Fébrilement, il fouilla dans les plis de sa cape à la recherche d’une arme. Méphisto le laissa patiemment faire. Quand il fut prêt et enfin en garde, Méphisto prit la parole d’une voix douce :
- M’accorderez-vous cette danse, Monsieur ?
L’humain ne répondit pas et fronça les sourcils. Qu’est-ce que ce Vampire disait ? Avait-il parlé d’une danse ? Il chassa cette idée de son esprit et fonça dans sa direction. Soudain, le Vampire dégaina son sabre et trancha l’air dans le même mouvement. L’humain s’arrêta au dernier moment, la lame passant à moins d’un centimètre de son visage. C’est ce moment que le Vampire choisit pour reprendre la parole :
- Danse macabre, bien sûr…
Et alors, en quelques pas légers qui ressemblaient vraiment à ceux d’une valse, le Vampire se rapprocha de son adversaire, trompa sa garde, et lui trancha le bras droit au niveau de l’épaule. L’humain tomba lourdement au sol, tentant de stopper l’hémorragie de sa main gauche. Il voulut crier mais le Vampire lui plaqua sa main sur la bouche, l’empêchant d’émettre le moindre son.
- Un mot pour appeler tes amis et tu es mort. Un seul cri de douleur pour révéler notre présence et tu es mort. Je vais te poser une question, si la réponse ne me satisfait pas tu es mort. Est-ce que l’Impératrice est encore en vie ?
L’humain acquiesça fébrilement de la tête. Méphisto sentit l’étrange tension qu’il ressentait depuis tout à l’heure le quitter. Il ôta sa main de la bouche de l’humain pour que ce dernier puisse répondre plus librement à la question qui allait suivre.
- Bien. Où se trouve-t-elle ?
- Je ne sais pas. Nous l’avons traquée dans toute la demeure mais nous ne l’avons pas trouvée. Je suis le dernier à être resté dans cet étage, les autres sont passés au deuxième.
Méphisto acquiesça, pensif.
- Et combien de vos collègues sont encore en vie ?
- Je ne sais pas… tout s’est passé si vite. J’ignore combien nous avons perdu d’hommes.
Méphisto acquiesça une nouvelle fois, comme si la réponse le satisfaisait, puis il souleva l’humain, le forçant à se relever.
- Aucun homme ne devrait être forcé à mourir couché.
Une lueur de panique passa dans l’œil de l’humain.
- Non, pitié, je vous en prie, je vous ai dit tout ce que je…
La sabre de Méphisto mit fin à son incessant babillage. Le cadavre de l’humain se reçut lourdement sur le sol et le Vampire nettoya consciencieusement le sang de sa lame sur son manteau. Quand ce fut fait, il se détourna du cadavre. Il avait du travail. |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Lun 4 Mar 2013 - 0:06 | |
| Cette soirée aurait dû être une soirée la plus calme, aucune réunion, soirée mondaine, rendez-vous ou autre n’était prévu, ce qui rendait l’impératrice de très bonne humeur. Postée à la fenêtre de sa chambre du premier étage, la sang-froid scrutait l’extérieur du domaine. Ses yeux vagabondaient entre le livre situé entre ses mains et la vitre donnant sur l’entrée du manoir, même si elle n’attendait personne, la buveuse d’hémoglobine après prit l’habitude de surveiller l’extérieur de son habitation. Comme souvent, sa domestique ne tardait pas à la rejoindre, sortant à l’avance les vêtements pour le lendemain, des armes et nettoyer bien-sûr la chambre. Au fil du temps, les deux jeunes femmes avaient noué une relation amicale et Emerence s’était attachée plus qu’elle ne le pensait à sa servante. Régulièrement, Aleyna et elle avaient quelques débats et discussions toute plus intéressantes les unes que les autres, et toute deux veillées l’une sur l’autre. Ce soir-là, Aleyna reprochait à Emerence ses sorties nocturnes sans gards et comme à chaque fois l’impératrice lui répondait qu’avec son passé il était inutile de s’inquiéter que la personne capable de la tuer n’était pas encore née. Les deux jeunes femmes avait plaisanté un long moment et leur rires raisonnaient dans tout le domaine, donnant une atmosphère légère remplit de bonheur. Tous les habitants du domaine avait vu l’impératrice évoluer s’ouvrir aux autres, discuter et tous connaissaient son caractère fort et imposant, tout le monde la craignait plus ou moins sauf Aleyna qui lui tenait régulièrement tête.
Alors que le calme baignait sur le domaine plusieurs cris stridents vinrent rompre l’atmosphère chaleureuse. Sans perdre de temps, l’impératrice se jeta sur ses armes, replaçant ses dagues à ses jarretières, gardant en mains ses deux épées légères. Elle ordonna à Aleyna de monter immédiatement au second étage et de sa cacher dans la pièce la plus éloigner des escaliers. Mais, alors que l’impératrice s’apprêtait à descendre les marches pour défendre sa propriété, un funeste décor attendait la jeune femme. Des cadavres de vampires à l’extérieur, à l’intérieur un groupe d’humain important anéantissait le reste des vampires.
- « Emerence, vous êtes l’impératrice vous devez vivre vous m’entendez. Dépêchez-vous il faut monter »
La jeune femme resta un instant qui lui sembla durer une éternité, comme figée sur place dans l’impossibilité de bouger. Elle ne parvenait pas à se résoudre à laisser les habitants du domaine mourir par sa faute. Sa domestique parvient à la convaincre et à la tirer jusqu’au second et dernier étage du manoir se précipitant vers la pièce la plus éloigner des escaliers :
- « Dépêchez-vous, vous ne pouvez rien faire ! »
Sans chercher à comprendre l’impératrice suivit Aleyna dans la pièce la plus sombre du domaine, refermant la porte derrière elles. Les deux jeunes femmes poussèrent les meubles afin de bloquer la porte. La domestique se laissa tomber au sol, bouchant ses oreilles de ses mains. Dans le domaine, les hurlants raisonnaient encore et encore, l’odeur du sang l’avait envahi également. Emerence restait droite face à la porte, aucune émotion ne se dégageait d’elle, aucune larme ne dévalait de ses joues, elle était prête à affronter ses assaillants et elle venait de se promettre de défendre la vie d’Aleyna quoi qu’il arrive. Les bruits de pas s’approchaient de plus en plus, les cris des hommes laissaient comprendre qu’ils avait trouvé leur cachette qui n’en était pas vraiment une :
- « Aleyna écoute moi bien, tu vas devoir monter sur le toit, tu ne crains pas le soleil, tu ne risqueras rien la bas. Pas la peine de négocier, je veux que tu y aille. Tu es la dernière personne à connaitre toute mon histoire, la dernière personne à qui je me suis attaché, alors monte ! »
A peine avait-elle eu terminé qu’elle attrapa une chaise qu’elle jeta sur la vitre qui se brisa, la jeune servante se précipita et escalada jusqu’au toit. Laissant un dernier regard à l’impératrice, murmurant à voix basse qu’elle devait survivre. Celle-ci n’eut pas le temps de lui répondre que les cris des humains se faisaient entendre dans le domaine :
- « L’impératrice est ici, dernière porte du deuxième étages dépêchez-vous ! »
Emerence ferma les yeux, elle savait se battre et la jeune femme avait parfaitement confiance en ses mouvements et ses compétences. Cependant, elle ignorait le nombre d’adversaires qui se tenaient derrière la porte. Elle resserra son emprise sur ses lames, soupirant doucement. Ecoutant la porte, céder davantage à chaque minute qui passait. Doucement, la jeune femme ré-ouvrit les yeux, observant la troupe d’homme à présent devant-elle :
- « C’est moi que vous cherchez humains ? Je ne peux pas mourir vous le savez non ? Alors il va falloir me blesser grièvement pour m’avoir ! »
Les bruits des épées s’entrechoquant raisonnaient dans tout le domaine, plusieurs fois l’impératrice faillit être touché, mais évitait de justesse les lames de ses adversaires. Deux hommes étaient contre elle, alors que deux autres gardaient l’entrée de pièce. Plus les minutes passaient, plus l’impératrice prenait le dessus sur les deux humains. Le groupe semblait mal informé et surpris de voir Emerence savoir aussi bien se battre. Rapidement, elle décapita un des deux hommes la combattant, le corps s’effondra bruyamment sur le parquet le recouvrant du précieux liquide rouge. Le deuxième se précipita alors sur elle, enfonçant une lame d’argent dans sa cuisse. Hurlant de douleur Emerence s’écroula sur le sol et trancha l’entrejambe de son adversaire qui s’écroula au-dessus d’elle. La jeune femme retira la dague de sa cuisse, soupirant bruyamment, elle porta la main à sa blessure, arrache d’une autre un morceau de sa robe afin de l’entourer autour de celle-ci. Doucement elle releva la tête vers les deux derniers humains qui s’approchaient d’elle, bien décidés à en finir.
- « Alors comme ça on ne peut pas mourir ? Mais laisse nous jouer un peu avec toi ma jolie…»
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Lun 4 Mar 2013 - 22:12 | |
| Méphisto grimpait quatre à quatre les marches du second étage quand il entendit un cri en provenance du haut des escaliers. C’était une voix de femme. Le Vampire accéléra le pas, tourna à l’ange d’un couloir et arriva devant la dernière pièce du second étage. Il ouvrit la porte à la volée, juste à temps pour entendre les mots :
- « Alors comme ça on ne peut pas mourir ? Mais laisse nous jouer un peu avec toi ma jolie…»
Laisse nous jouer un peu avec toi ma jolie ? Laisse nous jouer un peu avec toi ma jolie ? En entendant ces mots, Méphisto sentit une colère sourde et froide l’envahir. Il aurait pu les tuer en une seconde, alors qu’ils avaient le dos tourné, mais prendre leurs vies n’aurait pas été suffisant. Si il les éliminait maintenant, ils ne sauraient jamais pourquoi ils étaient morts. Il devait leur faire payer leur affront dans les larmes et la peur… Il se racla donc bruyamment la gorge et attendit que les chasseurs concentrent toute leur attention sur lui.
- Messieurs, en raison de l’affront que vous venez de commettre, je suis chargé de vous informer que votre punition sera la mort. Cette décision prend effet immédiatement.
De prime abord surpris, les chasseurs furent rassurés par l’apparence juvénile et la petite taille du Vampire.
- Oh l’autre, t’as vu comment il nous parle.
- Rentre chez toi petit, c’est une affaire pour les grands.
Méphisto soupira. Combien de fois avait-il déjà entendu ces mots ?
- Messieurs, je vais vous dire comment cela va se passer. Je vais dégainer mon arme et marcher dans votre direction. Si vous ne m’éliminez pas, je vais vous tuer. Prêts ? Partez !
Méphisto se précipita et parcourut d’un bond la distance qui le séparait de ses adversaires. Il dégaina et attaqua vivement le premier homme qui semblait encore sous le choc. L’humain recula maladroitement mais parvint tout de même à parer l’attaque. Le deuxième, légèrement en retrait, se glissa discrètement dans le dos de Méphisto et tenta de le faucher avec sa lame. Le Vampire se baissa au dernier moment mais le fer vint égratigner son cuir chevelu. Il se retourna et éviscéra proprement le chasseur, ce dernier tentant de fuir après l’avoir attaqué par derrière. Puis il se fendit, esquivant la lame que l’autre humain abattit en direction de son épaule. Sa plaie à la tête n’était pas grave mais du sang coulait sur son front et allait bientôt atteindre ses yeux. Il était effaré par sa propre lenteur et sa pathétique incompétence. Deux misérables humains ! Il peinait à éliminer deux misérables humains ! Cent ans d’inactivités avaient décidément laissées leurs traces sur ses capacités martiales. Il se décala d’un bond, tentant de gagner le maximum d’espace pour pouvoir essuyer ses yeux, mais son adversaire avait compris son avantage. Le chasseur se précipita et multiplia des attaques que Méphisto parait de plus en plus difficilement. En désespoir de cause, le Vampire laissa tomber son épée, roula au sol et faucha les jambes de son adversaire. Ce dernier, surprit, n’eut pas le temps de parer et tomba lourdement sur le plancher. Méphisto se précipita alors sur l ‘épée du chasseur et la lui ôta des mains. Quand ce fut fait, il se releva calmement et épousseta son costume souillé par le sang. L’humain, toujours sonné, tentait de s’éloigner en rampant. Méphisto le rejoignit bientôt et le souleva par le col. C’est alors que le Vampire remarqua que l’humain marmonnait quelque chose. Une prière. Méphisto éclata de rire. Ce n’était pas beau à voir.
- Tu crois vraiment que ta foi te protège ? Tu penses vraiment que tes prières seront entendues ? Laisse moi te jurer une bonne chose, l’humain. Quand tout ceci sera fini, je retrouverai ta femme et tes enfants. Je tuerai tous les habitants de ta maison ! Je ferai de ton foyer un enfer sur terre avant de le rayer de la carte !
- Pitié, mon Dieu…
- Appelle moi Méphisto.
Et il lui trancha la gorge. |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Mer 6 Mar 2013 - 0:06 | |
| Emerence fermait les yeux, réfléchissant encore et encore à une solution. Elle tentait de ne pas trop se concentrer sur la douleur, même si celle-ci était insupportable. Mais alors qu’elle venait de décider qu’elle ne prendrait pas la fuite, qu’elle se battrait jusqu’au bout, jusqu’à ce que ses forces la lâche ou que le soleil la transperce de part en part. Ouvrant ses yeux, l’intensité de ceux-ci ne laissait rien envisager de bon pour ses adversaires. Cependant, très vite son attention se porta sur le vampire derrière les deux humains. Le sang-froid se racla la gorge, échangea quelques paroles inintéressantes avec les deux assaillants avant de se battre contre eux dans une danse macabre, les humains agissaient ensemble, ce qui sembla déstabiliser un instant le vampire qui reprit très vite le dessus. Une fois les deux humains tués, la jeune femme se releva doucement sans trop appuyer sur sa jambe droite. Sa domestique descendit doucement du toit pour finalement réapparaitre a la fenêtre, ses yeux étaient rouges ce qui laissait voir qu’elle avait dû pleurer. Les deux femmes se regardèrent quelques secondes, jusqu’à ce que l’impératrice brise le silence qu’il venait de s’installer.
- « Prépare mon armure et mes lames habituels, regarde si il reste des survivants et nettoie moi ce domaine. »
Sans chercher à discuter, la jeune humaine se précipita en dehors de la pièce et s’exécuta, évitant quelques vomissements de justesse. Puis la jeune femme releva le regard vers le vampire, prenant enfin la parole :
- « Méphisto, je suis heureuse de vous revoir. Même si j’aurais préféré que cela se passe dans de meilleures conditions. »
C’était une façon pour la jeune femme de dire merci, même si jamais elle ne le dirait clairement, son égo venait d’en prendre un sacré coup. Elle, la grande mercenaire du passé avait réussir à se faire blesser par un vulgaire humain. Difficilement, elle se tenait debout au-dessus des cadavres, face à ce vampire qui venait de lui sauver la vie. Elle passa la porte de la pièce en boitant sans grimacer.
- « Si vous le voulez bien, j’aimerais… J’aimerais vérifier l’état du domaine. Mais dites-moi Méphisto que me vaut cette visite ? »
Emerence avança de quelque pas avant de faire une pause pour attendre le vampire ou plutôt pour reposer sa cuisse. Son sang avait plus que largement imbibé le tissu et coulait à présent le long de sa jambe droite, cependant aucune marque de douleur ne parcourait le visage de l’impératrice, celle-ci semblait s’être renfermée, contenir en elle toute la douleur et l’amertume de cette soirée. * Je vais vous retrouver, je vais vous retrouver vous qui avez embauché ces mercenaires. Et quand je vous retrouverais, je vous tuerais, vous votre famille, vos amis et je vous tuerais en dernier.* Plusieurs fois les canines de la jeune femme se plantèrent dans sa lèvre inférieure, certainement le seul et unique signe de sa rage intérieure.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Jeu 7 Mar 2013 - 19:40 | |
| Encore sous le choc, le souffle court, Méphisto laissa retomber le cadavre qu’il tenait à bout de bras. Il rengaina son arme et prit une seconde pour figer son visage dans le masque d’inexpressivité qui le caractérisait d’habitude. Ce regrettable épisode avait eu le mérite de fissurer une maitrise de soi qu’il cultivait depuis une centaine d’années. Quelle honte pour celui qui se considérait comme le plus réservé des sangs froids ! Une fois qu’il eut regagné son calme, il jeta un regard dans la direction de l’impératrice. Celle-ci s’était déjà relevée, faisant attention à ne pas trop s’appuyer sur sa jambe droite, et aidait une domestique à descendre du toit. Méphisto songea tout d’abord à lui porter secours mais décida finalement de n’en rien faire. L’aider, c’était reconnaître qu’elle ne pouvait pas se débrouiller toute seule et serait sûrement considéré comme un affront. L’Impératrice n’avait pas besoin de son aide, elle devait se montrer forte devant les serviteurs dans son genre. Il se contenta donc de la regarder aider sa servante à et lui demander d’apporter son armure et ses armes. Quand cette dernière fut partie, elle se tourna vers lui.
- « Méphisto, je suis heureuse de vous revoir. Même si j’aurais préféré que cela se passe dans de meilleures conditions. »
Le Vampire se contenta de s’incliner sans répondre. S’il ouvrait la bouche maintenant, alors que son sang était encore échauffé par le carnage, il risquait de ne pas s’adresser à elle de la manière qui convenait à une Impératrice. Ils quittèrent donc la pièce, s’arrêtant de temps à autre quand la jeune femme avait besoin de se reposer un peu, et commencèrent à descendre l’escalier menant au grand-hall.
- « Si vous le voulez bien, j’aimerais… J’aimerais vérifier l’état du domaine. Mais dites-moi Méphisto que me vaut cette visite ? »
Méphiso regarda attentivement l’Impératrice. Celle-ci n’avait aucune difficulté à lui adresser la parole et à se comporter comme si rien ne venait de se passer. Le Vampire eut un hochement de tête approbateur qui passa inaperçu. La nouvelle Impératrice se comportait décidément d’une manière digne de son rang.
- Bien sûr, votre majesté, je comprends. J’ai bien peur que nombre de vos serviteurs n’aient été tués dans la bataille. De plus, les mercenaires humains que nous avons combattus au premier étage n’étaient peut-être pas les seuls. Il en reste probablement en train de fouiller la demeure à votre recherche.
Il fit une pose pour lui laisser le temps de digérer son rapport.
- Pour répondre à votre question, disons que j’étais venu ici pour avoir une entrevue avec vous. Mais j’ai bien peur que tout cela ne soit plus d’actualité à présent.
Il s’arrêta soudainement. Un craquement venait de retentir au-dessus de leurs têtes. Peut-être était-ce la domestique de l’Impératrice. Peut-être pas.
- Je crois que vous devriez partir, Madame. Nous ne savons pas encore s’il reste des rescapés humains et votre blessure risquerait de vous handicaper en cas d’affrontement.
L’écho de ses mots retentissait encore dans le hall quand un groupe de cinq chasseurs fit irruption dans la pièce. Au milieu de leurs rangs se tenaient la domestique de l’Impératrice, pâle et effrayée, un couteau sous la gorge. Il sentit Emérence se raidir et un grondement sourd monter du fond de sa gorge. Méphisto dégaina et se mit en garde. C’est alors que celui qui semblait être le chef du groupe, celui qui retenait la domestique en otage, choisit de prendre la parole :
- Lâchez vos armes ! Lâchez vos armes, où je la tue ! Il raffermit sa prise sur le couteau et un mince filet de sang coula de la gorge de la domestique. Méphisto serra un peu plus fort la garde de son épée, peu disposé à abandonner son arme contre la vie d’une simple humaine. Cependant, avant de passer à l’action, il tourna son regard vers l’Impératrice pour lui demander son accord.
- Ordonnez, Madame, et j’obéirai.
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| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Ven 8 Mar 2013 - 23:39 | |
| Emerence écoutait le rapport de Mephisto avec froideur, aucune émotion ne se dégageait d’elle. Sa cuisse la faisait atrocement souffrir et son sang continuait à se rependre le long de celle-ci. La plaie était profonde, douloureuse et n’était pas prête de se refermer. Un vampire de sang pur aurait certainement eu plus de facilité à le supporter et la blessure se serait refermée plus vite. Malheureusement pour elle, Emerence était un vampire transformé et devait en assumer les conséquences à chaque combat. Malgré la douleur, l’impératrice n’affichait sur son visage aucune grimace, aucun signe de faiblesse, elle restait digne de son rang. Le rapport du vampire ne présageait rien de bon, beaucoup de perte, peu d’efficacité, il était temps pour la jeune femme d’assumer complétement son rang et de faire venir pour la protection du domaine des vampires qualifiés. Mephisto poursuivait les explications, il était donc venu la voir pour avoir une entrevue, hochant doucement la tête la buveuse d’hémoglobine se promit de le lui accorder le plus vite possible. Et alors que les lèvres de la jeune femme s’entrouvrirent pour lui accorder le rendez-vous, celui-ci la coupa :- « Je crois que vous devriez partir, Madame. Nous ne savons pas encore s’il reste des rescapés humains et votre blessure risquerait de vous handicaper en cas d’affrontement. »Le sang-froid roula des yeux, comme à chaque fois son caractère impulsif et trop sûr d’elle allait lui jouer des tours. Elle esquissa un bref sourire se voulant rassurante et alors que la jeune femme s’apprêtait à répondre que la situation n’était pas si dramatique que ça, elle fut coupée par une nouvelle voix et un groupe d’humain. Relevant les yeux vers le groupe elle put voir Aleyna une dague sous la gorge, s’en pouvoir s’en empêcher elle laissa échapper un grognement de sa gorge. Le regard des deux femmes se croisèrent et la culpabilité pouvait se lire dans celui d’Emerence. Comment avait-elle pu la laisser partir seul dans le domaine, comment n’avait-elle pas pris en compte la possibilité qu’il reste des intrus. Le regard vibrant, ses pensées se bousculait dans l’esprit de l’impératrice… Que faire ? Son cœur lui ordonnait de se livrer, de ne pas sacrifier se lien qu’elle avait tissé avec sa domestique, ses pulsions réclamaient le sang, le combat et sa raison la suppliait d’agir en tant qu’impératrice, ne pas faire n’importe quoi pour une vulgaire humaine. Une lutte intérieure se livrait dans le corps du sang froid et une personne la connaissant s’en rendrait facilement compte ce qui était le cas de la domestique. La parole de ce qui semblait être le chef tomba comme un coup fatal :- « Lâchez vos armes ! Lâchez vos armes, où je la tue ! »Les mains de la jeune femme se resserrent doucement, incapable de prendre une décision. La buveuse d’hémoglobine culpabilisait d’avoir accordé un semblant d’amitié à une humaine. Cependant, la perdre serait une épreuve dramatique, fermant les yeux Emerence détacha ses dagues et les laissa tomber sur le sol. Alors qu’elle semblait s’avouer vaincue, que son comportement laissait présager une défaite pour les vampires l’impératrice ré-ouvrit les yeux. Ses prunelles rouges intenses pétillaient, elle semblait avoir changées, son comportement et ses paroles se voulaient beaucoup plus provocateur. Emerence jeta un bref coup d’œil à Mephisto cherchant à lui faire comprendre qu’il devait se tenir prêt, cependant elle n’était pas habituée à se battre en groupe, elle ignorait ce simple regard suffirait à faire passer le message.- « Allons mes amis, ne soyez pas stupide. Ce n’est pas cette humaine que vous voulez c’est moi n’est-ce pas ? Pourquoi vous compliquez la tâche à faire couler le sang de votre propre race alors que je suis prête à vous offrir ce que vous voulez. » Elle fit une pause, se rapprochant vers le groupe, sa blessure provoqua une décharge douloureuse qu’elle ne put dissimuler sous son sourire. Elle s’arrêta comprenant qu’elle était incapable d’avancer davantage. A ce moment elle aurait pu faire demi-tour, se battre abandonner ou faire confiance au vampire qui l’accompagnait, elle aurait pu se rendre, s’offrir aux humains et espérait que le vampire les rattrapes… Mais sa méfiance envers toutes les personnes l’entourant l’en empêcha. Elle fit le choix de mettre la vie de sa servante en péril et elle devait lui faire comprendre le plan sans que personne ne s’en rendent compte.- « Comment pouvez-vous penser que je puisse une seule seconde tenir à cette femme pas encore vampire… Comme-ci j’étais prête à lui accorder cette vie éternelle maintenant. » Une nouvelle fois les regards des deux jeunes femmes se croisèrent alors que les mercenaires commençaient à perdre patience. La jeune domestique semblait avoir compris, compris que sa vie allait dépendre du temps que les deux vampires allaient mettre à tuer les humains. Aleyna venait de comprendre que si sa vie poursuivait ce soir, elle ne serait plus humaine mais vampire, que pour la sauver Emerence venait d’accepter sa transformation.- « Bien inutile de perdre plus de temps n’est-ce pas, puisque comme je vous l’ai dit, je vais vous offrir ce que vous désirez. Malheureusement ma blessure ne me permet pas d’avancer… » La jeune servante déposa son regard sur l’autre vampire, elle ignorait s’il avait compris que l’impératrice allait attaquer, que tout allait se dérouler très vite et qu’il n’ignorait pas de temps à perdre. Son regard tremblait et quelques larmes qu’elle ne parvenait pas à retenir glissait le long de ses joues. Le chef fit signe à deux de ses hommes de s’approcher de l’impératrice afin de l’aider, sans se méfier les deux humains s’approchèrent de la jeune femme. Un homme passa à droite de l’impératrice l’autre à sa gauche, elle plaça ses mains sur chaque épaule de chaque humain, proche de la nuque. Tout en se laissant soutenir jusqu’à arriver face au vampire. Le chef annonça donc fièrement en direction du vampire restant :- « Tu vois, même ton impératrice préfère se donner plutôt que ce battre, elle vous prouve que votre peuple est bien lâche, qu’est-ce que tu espérais ?! »C’est le moment qu’Emerence choisit pour relever le regard vers Mephisto, s’appuyant davantage sur les épaules des humains, elle esquissa un sourire sadique et ses yeux n’exprimaient plus que la cruauté que tout vampire était capable de ressentir. Qui aurait pu se douter que deux lames étaient dissimulées sur ses brassards. Doucement la jeune femme écarta les doigts ce qui enclencha le mécanisme des lames qui transpercèrent la gorge des deux humains la soutenant. Les deux corps inertes tombèrent sur le sol le recouvrant de leur sang. Le combat venait de commencer et Emerence savait que dans très peu de temps le corps de sa servante s’écroulerait sur le sol et que les humains devraient être morts avant que le cœur de de Aleyna cesse de battre définitivement. Mais le temps ne dépendait plus de la jeune femme mais de Mephisto, Emerence venait d’utiliser le peu de force qu’il lui restait et il restait trois assaillants dont le chef… |
| | | Dante McAllister Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Dim 7 Avr 2013 - 23:53 | |
| Le sang appelle le sang, la mort appelle la mort. C'était le prix que devait payer ce traître pour la mort de tant de ses confrères. S'il est vrai que Dante ne portait pas dans son cœur l'aristocratie vampirique, le fait de voir les siens se faire massacrer impunément par de vulgaires brouteurs d'herbe. C'est pour cette unique raison, à titre vindicatif, que le seigneur de la nuit avait filé son ancien camarade. Suivant sa proie à la trace, en prenant le plus grand soin de masquer sa propre présence, Dante se faufila à travers l'obscurité sans perdre de vue sa cible. Sa surprise fut grande lorsqu'il se rendit compte que le présumé traître passait le portail du domaine des Gainbourgs. En fait il n'en connaissait qu'une, l'impératrice. Dante leva un sourcil suspicieux sous ses mèches argentées qui dissimulaient une partie de son visage. Pourquoi se rendre chez l'impératrice au plein milieu de la nuit ? Les idées les plus folles traversèrent l'esprit du buveur de sang. Après tout, il était convaincu de la félonie de Méphisto. Il le connaissait personnellement, cet homme était le boucher le plus méticuleux lors de la guerre de la Rivière de Sang. Sa garde n'avait pu défaillir face à ces envahisseurs elfiques lors du bal, ces deux là avaient passés plus d'années à les traquer qu'à courir la gueuse ! Son pas se fit plus pressant mais il devait rester en retrait. Perché plus loin sur un arbre mort dans le domaine, son acuité visuelle lui permit de distinguer plusieurs cadavres. A cette vision d'horreur s'ajoutait les effluves dérangeantes du sang de vampire. Mais c'est surtout la vue de mercenaires humains qui révulsa Dante. Il y a encore quelques siècles, il aurait pu être à l'heure place. Mais il préféra rejoindre les vampires pour défendre ce qu'il avait de plus cher, quelque chose d'encore plus important que la patrie, le royaume ou le monde entier. Le prédateur ferma les yeux quelques instants pour se remémorer le visage de sa bien-aimée. Ses paupières laissèrent apparaître ses pupilles d'un bleu proche du saphir, un regard porteur d'une détermination sans failles. Quelques mots s’échappèrent dans un murmure mélancolique :
- Une autre époque, un autre combat … une autre impératrice …
La guerre contre les titans. Cette fois là, il avait failli à son devoir. Il est aisé d'accomplir son devoir lorsqu'il n'exige de vous aucun sacrifice. Mais face au poids de l'honneur, de la défaite, de la mort, Dante a choisi de fuir la queue entre les jambes. Cette fois là, il aurait du mourir avec les autres. Dans un bruissement inaudible, le vampire s'extirpa de la pénombre et traversa le domaine à grandes enjambées. Sa façon de se déplacer rappelait celle d'un fantôme, son aspect spectral et sa démarche vive ne permettait de distinguer qu'une mince silhouette dans le creux de la nuit. Le corps encore chaud de l'homme que Méphisto avait froidement abattu gisait sur le sol, baignant dans son propre sang. Le sang-froid l'avait habitué à bien plus de propreté lors de l'extermination des elfes, il semblerait que ses aptitudes martiales aient quelque peu périclité au fil du temps. Le seigneur de la nuit soupira, le combat pourrait devenir inintéressant si le guerrier d'antan avait perdu de sa superbe. Peut-être avait-il simplement changé de signature depuis son retour. En tout cas le fracas des armes alerta le vampire aux cheveux d'argent. Ses pupilles bleues se posèrent vers les fenêtres du premier étage. Le pied leste du guerrier lui permit d'atteindre la balustrade au premier étage. Une pression contre le mur lui permit d'escalader la façade. Il se retrouva nez à nez avec quatre cadavres, l'un fraîchement décapité. Si deux d'entre eux avaient été massacré par le sang-froid, les deux autres portaient très clairement la marque des coups d'Emerence de Gainbourg. Ses lames avaient laissé de profond souvenir en Dante, c'était peu de le dire.
Un rictus mauvais se dessina sur les lèvres du vampire : l'impératrice était bien vivante, assez pour se défendre et ôter la vie à ses ennemis. Une trace de sang le laissa pantois. Il s'en approcha, s'accroupit puis imprégna son index de ce liquide. Il porta lentement son doigt à ses lèvres puis se rendit bien vite à l'évidence. Le sang de l'impératrice avait été versé. Le sang appelle le sang. La mort appelle la mort. Dévoué à une nouvelle cause, totalement obnubilé par son nouvel objectif, Dante se mit à la poursuite des imprudents qui s'en était pris à la maîtresse de ces lieux. Malin depuis son plus jeune âge et averti par ses sens de la présence d'ennemis juste sous ses pieds, Dante préféra ne pas emprunter les escaliers pour tomber face à ses adversaires de face. Non pas qu'il craignait de ne pas être à la hauteur, simplement que les entrées en fanfares lui seyaient bien plus que les apparitions triviales. Il se promenait alors à l'étage supérieur lorsque son attention se porta à un imposant lustre qui ornait le plafond d'une pièce située juste au-dessus de là où s'élevaient les voix. Un sourire se dessina sur les lèvres du vampire. D'un bond, il s'agrippa à ce dernier et découpa de sa lame la corde qui le suspendait. Sitôt fait, la gravité s'occupa du reste. Dégringolant à une vitesse affolante, il rencontra le sol et brisa le planché dans un vacarme ahurissant en s'écrasant sur un des mercenaires. Le sang et les organes giclèrent dans les quatre coins de la pièce, les deux autres hommes, l'otage, Emerence ainsi que Méphisto devait assister stupéfait à la plus magistrale démonstration d'extravagance dont était capable Dante. Alors même qu'il venait de poser le pied au sol, le visage plein de la poussière que le lustre avait soulevé, le vampire fondit sans prévenir sur le mercenaire hésitant, lui tranchant la jugulaire d'un geste propre et précis.
Malgré toute la vitesse dont il fit preuve, les mains du capitaine de cette troupe de mercenaires venaient de commettre l'irréparable. Son coutelas trancha la gorge de la jeune femme qu'il détenait jusque là. Même s'il s'agissait d'une servante, d'une humaine, Dante ne pouvait s'empêcher de ressentir de la pitié pour une femme qui avait servit pour l'impératrice, qui n'avait finalement rien demandé à personne. Son regard se posa sur Emerence, blessée à la jambe, qui semblait sous l'emprise d'une forme de démence proche de la rage. Souhaitant lui laisser le temps de réfléchir à la tournure que prenaient les événements et surtout à l'attitude qu'il fallait adopter, Dante McAllister choisit de faire ce qu'il savait faire de mieux. Combattre. Il jeta un dernier regard vers son impératrice, ses mots sortirent sur un ton solennel :
- Je ne sais pas qui elle était. Mais c'est dans la vengeance que j’honorerais sa mort et celle de ta maisonnée.
Puis il désigna le chef du groupuscule de la pointe de sa lame. Un homme trapu, à l'air menaçant. Une balafre venait barrer sa joue droite, ses longs cheveux bruns dissimulaient des sourcils épais qui renforçaient cette impression de brutalité qui se dégageait du guerrier. Sa barbe drue lui donnait un air menaçant. Ses larges bras, son torse bombé, son corps musculeux était celui d'un homme qui avait vécu par l'épée. C'était donc son destin de finir sa vie par l'épée. Les deux hommes se jaugeaient l'un et l'autre. Malgré les années, Dante savaient que sa maîtrise de l'épée pouvait être égalée. Chaque jour, des prodiges voyaient la naissance. Certains d'entre eux étaient humains. Certains de ces humains étaient mercenaires. Celui ci était l'un d'entre eux. Une épée bâtarde massive accrochée à son dos semblait faire office d'arme principale. Le guerrier s'en saisit sans plus attendre. Si effectivement l'épée de Dante pourrait supporter quelques parades, elle finirait par se brisait sous le poids de l'espadon et la force du spadassin qui le maniait. Il devait impérativement briser la distance pour être capable de porter un coup d'estoc fatal, ou d'atteindre un de ses points vitaux. Alors qu'ils se tournaient l'un autour de l'autre, se regardant en chien de faïence, le capitaine humain poussa un hurlement rauque avant de foncer contre son adversaire. Un coup de taille horizontal que le vampire réussit à esquiver en se courbant vers l'arrière, manquant de trébucher et de voir ses entrailles arroser le sol. S'en suivit un nouveau coup de taille, verticale cette fois, mais malgré la puissance du bretteur, sa lenteur relative laissa le temps à Dante de se replacer et de parer l'attaque, tenant le pommeau de la main droite et soutenant la lame de la main gauche. Il serrait les dents, mettant toute sa force dans ses bras pour repousser l'offensive tandis que l'autre escrimeur le pressait sous le poids de son terrible espadon. D'un savant mouvement de jambes, Dante s'extirpa de cette attaque et profita du moment de fébrilité du manier pour tenter de lui planter son épée dans la gorge. Mais le capitaine ramena l'imposant lame vers son visage, recouvrant ainsi sa face, sa gorge et même son cœur grâce à l'épaisse lame d'acier. Dante ne réussit qu'à effleurer son épaule, une entaille à peine plus impressionnante qu'une égratignure fut l'unique résultat de cette riposte. Un pas en arrière agile lui permit de se retirer de la portée du capitaine mais également lui retira toute chance de poursuivre son offensive. Des gouttes de sueur perlaient du front de Dante, la pression sur les deux guerriers étaient palpables et l'atmosphère faisait qu'ils ne se concentraient sur rien d'autre que leur opposant. Un sourire satisfait apparut sur le visage de Dante :
- Un humain qui réussit à me mettre en défaut malgré ma dextérité et sa lame démesurée. T'es un sacré phénomène de foire, tu le sais ?
Ce furent les mots qu'il prononça avant de fondre sur sa proie, l'épée au poing, poussant un cri intimidant. Il se battirent. Jamais deux guerriers ne dépensèrent autant d'énergie à hâter leur propre mort. Ils se mirent à l'épreuve, aucun des deux ne daignaient céder le moindre pouce de terrain à l'autre et ils restèrent solidement plantés comme deux rocs. Enfin c'est surtout le capitaine qui campait sur sa position, Dante se permettait de voltiger avec grâce autour de lui, faisant de ce combat une véritable danse où le faux pas l’amènerait à une mort certaine. Leur sang coulait à flot mais l'un et l'autre avaient le cœur si farouche qu'ils faisaient semblant de ne pas se rendre compte de leur état. L'armure du capitaine humain volait en éclat sous les coups du vampire et il dû reconnaître en son for intérieur qu'il aurait pu mourir à de nombreuses reprises sans elle. Mais cette armure rapiécée, tombant en lambeaux, lui était aussi utile que le froc à un prêtre. Ce sentiment de mort imminente décuplait leurs forces, la bataille n'en fut que plus belle. Finalement, un coup porta. Ce n'était pas un coup mortel mais c'était la première fois qu'une telle estocade était portée. Profitant du poids du large espadon, Dante posa son pied sur ce dernier pour le bloquer au sol et surpris son adversaire stupéfait d'un coup d'estoc dans la cuisse gauche. La douleur ne lui fit pas lâcher son arme. Au contraire, éprouvant une douleur si violente que celle d'une lame perforant sa chair en plein duel, le bretteur empoigna avec ardeur son pommeau et fit voler Dante quelques mètres plus loin. La lame de ce dernier se ficha non loin de là tandis que son dos se fracassait avec lourdeur contre le sol froid de la demeure de l'impératrice.
Le vampire se releva promptement, essuyant son œil droit recouvert de sang qui coulait de son front. Il remarqua que des entailles parsemaient son corps. Quelques heures seraient suffisantes pour qu'elles disparaissent malgré son statut de vampire mordu. Le coup qu'il avait porté semblait avoir déstabilisé le duelliste à l'espadon démesuré. Le seigneur de la nuit afficha un large sourire en ramassant sa lame qui luisait d'une lueur inquiétante. Il fondit sur sa proie, en ligne droit. La lourde lame s'abattit verticalement sur Dante dont l'épée manqua de se briser sous la force herculéenne du bretteur qui faisait montre d'une fantastique détermination. Mais le pouvoir ce n'est pas la volonté de faire les choses mais la capacité à les accomplir. Et en cela, Dante avait remporté le combat car il en était le plus capable. Assez proche du capitaine, il se mit en appuie sur une jambe en risquant sa vie car cette position bancale risquait de compromettre sa stabilité. D'un mouvement brusque, sa botte ouvrit la plaie sur la cuisse gauche du capitaine qui trébucha dans un hurlement de douleur. Sa lourde épée tomba au sol dans un fracas assourdissant. Lorsqu'il comprit la manœuvre et décida de se relever au plus vite, il était déjà trop tard. La dernière sensation qu'il eut fut la vie qui le quittait, le sang qui s'écoulait sur son torse et la froideur d'une lame qui pénètre sa gorge. Son regard croisa les yeux froids de Dante, ce dernier affichait son mépris face à cet homme qui n'avait pas réussi à lui apporter la mort qu'il attendait. Dans un giclement effroyable, le vampire retira sa lame dans un bruit ignoble qui accompagnait la chute du cadavre dont la bouche crachait des gerbes de sang. La lame encore souillée par le sang rejoignit l'intérieur du fourreau tandis que Dante lâcha un regard noir à son camarade Méphisto. Il posa une main sur son fourreau, une autre sur son pommeau, prêt à en découdre malgré la terrible bataille qu'il venait de livrer. Mais sans même ajouter un mot ou commenter le duel, le sang-froid s'éclipsa dans la pénombre. Dante s'apprêtait à le poursuivre mais son regard croisa la maîtresse des lieux. Il s'approcha alors d'elle et jeta un rapide coup d’œil au tissu qui servait de garrot sur sa cuisse. Pas peu fier d'avoir accompli son devoir, Dante s'enquit de l'état d'Emerence et de sa servante :
- Tout va bien ? Elle va s'en sortir? Et puis qui envoie une troupe d'humains t'assassiner ? En effet, ce n'était pas la politesse due à son rang mais Dante avait cette habitude de familiariser ses rapports avec les gens qui l'intéressaient. Un petit sourire narquois apparut sur son visage : Tu attires toujours les meurtriers à chaque fois que je te vois ou c'est une coïncidence ?
Il ne put retenir ce trait d'humour malgré la situation légèrement ... sordide. |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Ven 12 Avr 2013 - 20:54 | |
| Emerence sursauta légèrement avec l’entré extravagante de Dante, décidément se vampire ne faisait jamais rien comme tout le monde. Cependant, elle fut ravie de le voir, la buveuse d’hémoglobine avait pu constater par elle-même les qualités de combat du vampire et dans cette situation cela ne pouvait être que bénéfique. Son atterrissage avec le lustre avait provoqué l’écrabouillement brutal d’un corps humain, n’étant pas celui de sa servante l’impératrice n’en fut que très satisfaite. Son regard se déposa sur sa servante et c’est à ce moment que celle-ci se fit trancher la gorge. Emerence ne put retenir un cri, ses pensées sombrèrent dans une noirceur sans fin. Plus rien ne se passait autour d’elle, elle n’entendait plus rien, ne voyait plus rien, un silence morbide s’était infiltré dans son esprit et l’image du corps d’Aleyna s’écroulant sur le sol, l’odeur de son sang s’infiltrant dans l’air, le bruit de sa respiration s’accélérant, la panique lisible dans ses yeux. Impossible elle ne pouvait pas mourir, elle n’en avait pas le droit pas elle, pas encore une fois. Dans la tête de l’impératrice tout se bousculait, toutes les images d’un passé qu’elle avait tant voulu oublier. Un sentiment d’abandon de souffrance de douleur, s’imprégnait de chacun de ses membres le même qu’il y a 50 ans. Emerence n’avait plus conscience de ce qu’il se passait autour d’elle, ni le sang ni la bataille acharnée qui se déroulait entre Dante et le chef de la troupe de mercenaire, la douleur de sa blessure n’avait plus autant d’importance que la douleur intérieure qu’elle ressentait. Elle finit par réagir, avancant lentement vers sa servante, s’agenouilla à son niveau, faisant couler davantage l’ouverture qu’elle avait à la cuisse, posa sa tête entre la poitrine de l’humaine et écouta, espérant encore percevoir un battement, par réflexe l’impératrice avait posé sa main sur la plaie ensanglantée du cou de la servante. Les lèvres d’Emerence s’entrouvrirent laissant percevoir une voix à peine audible. Puis finalement une nouvelle fois, le regard de la jeune femme changea d’Emotion.
- « Tout va bien ? Elle va s'en sortir? Et puis qui envoie une troupe d'humains t'assassiner ? »
C’est à ce moment, à la fin de cette phrase qu’Emerence perçut la fin d’un battement, elle était en train de mourir la dans la seconde son cœur cessait. Sans répondre à Dante, sans se soucier de ce qu’il allait penser Emerence fit ce que son cœur lui criait. Elle se mordit le poignet afin d’aspirer son propre sang, de sa main droite le sang-froid entrouvrit les lèvres de l’humaine avant de déposer ses propres lèvres sur les siennes, entrouvrant la bouche elle laissa le précieux liquide se déverser d’un corps à un autre. Ce geste, les conséquences que cela allait entraîner, Emerence s’était toujours refusé de l’accomplir, pourtant la peur de la solitude, la douleur que la perte d’Aleyna entraînerait avait poussé la buveuse d’hémoglobine à admettre la transformation comme l’unique option.
- « Tu attires toujours les meurtriers à chaque fois que je te vois ou c'est une coïncidence ? » - « La ferme ! »
La réponse d’Emerence avait été aussi brute que sa pensée, qu’est-ce qu’elle pouvait en avoir à faire de qui venait l’assassiner ? Est-ce qu’elle était morte ? Non. Alors la question n’avait pas à se poser. Elle roula des yeux, étouffant un grognement entre ses canines. Le silence était trop lourd, les battements de la servante n’avaient pas repris. Emerence se releva doucement, était-il trop tard ? Elle regarda le corps inerte d’Aleyna, avant de déposer son regard sur Dante, celui-ci n’exprimait plus rien, l’impératrice venait de reprendre cette froideur, ce non sentimentalisme que beaucoup craignait. Le sang de son poignet dégoulinait le long de sa main et finissait sa chute sur le sol sombre du manoir accompagnant parfaitement celui de sa cuisse qui faisait de même. La buveuse d’hémoglobine reprit la parole, froidement :
- « Merci… Je ne sais pas pourquoi tu étais là, ni ce que tu venais faire ici chez moi dans mon domaine… Mais merci. »
Elle fit une pose, soupirant. Elle ne quittait plus le vampire des yeux, elle cherchait à le comprendre. Alors qu’Emerence ne surveillait plus Aleyna une chose surprenante se passait sur le corps de celle-ci. La blessure sur le cou de l’humaine avait disparu, son teint s’était blanchi davantage, ses lèvres reprenaient doucement de la couleur. Pourtant Emerence ne remarquait rien, obnubilée par la présence du vampire. Et c’est autour de tous les cadavres sur le sol, de l’odeur de sang dans le domaine que la jeune femme poursuivit :
- « J’aimerais… Que vous restiez quelques jours, j’aurais besoin d’un vampire comme vous pour ma garde personnel. Bien sûr vous seriez payé pour et je pense pouvoir vous apporter plus que vous ne le pensez. »
Doucement la jeune femme descendit une main sur sa blessure à la cuisse en grognant, elle resserra le tissu. Afin d’observer le vampire et d’ajouter, sans s’en rendre réellement compte elle tutoyait Dante :
- « Tu penses que c’est Méphisto, qu’un traître se trouve dans la garde ? Pour répondre à ta question, beaucoup de gens cherchent à me tuer. Entre mon passé et à présent mon rang d’impératrice, il ne faut pas espérer n’avoir que des pions. »
Elle se tut soudainement, un bruit typique venait de la surprendre un battement, un battement cardiaque, celui de sa servante venait de battre… Ce qui signifiait qu’elle était parvenu à faire sa première transformation.. Elle avait réussi à la sauver.
[HRP : Pardon pour le retard, vraiment >< j'ai étais surprise par des imprévus ]
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| | | Dante McAllister Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Ven 3 Mai 2013 - 0:32 | |
| La légendaire verve cinglante de l'impératrice n'était guère usurpée. Sa réponse fut brutale, Dante ne pensait pas qu'elle pourrait se montrer si expéditive mais il semblerait que la perte de sa servante fut un coup dur. Loin d'imaginer ce qui trottait dans l'esprit de Dante, ne vous dites pas qu'il ne saisissait pas les émotions d'Emerence. Lui-même, il avait été un homme, un simple mortel et il avait également tout perdu par le passé. Cette sensation d'échec mêlée à la culpabilité et à l'impuissance, cela faisait longtemps que le vampire à la chevelure d'argent n'avait pas ressenti la lourde pression de la honte. Ses yeux finirent par se poser sur son impératrice dont le regard ne laissait plus transparaître la moindre once d'une émotion. Dante resta impassible, préférant masquer sa gêne dans un tel moment malgré les remerciements de la maîtresse de maison. Ses yeux azurés étaient dénués d'expression, il aurait aimé afficher son empathie mais il savait pertinemment qu'Emerence n'était pas le genre de femme à apprécier la compassion, elle prendrait sûrement cela pour de la pitié. C'est pour cela que le guerrier se contenta de faire ce qu'il savait faire de mieux, encaisser et prendre sur lui. Dante jeta un furtif coup d’œil à la dérobée au dessus de l'épaule de son interlocutrice. Il se rendit compte que son teint était livide, un peu trop livide d'ailleurs. Sa blessure venait de disparaître, et sa peau avait pris la même couleur que la leur malgré le petit teint halé voire terne qu'arborait fièrement Dante, heureux de ne pas être blanc comme un linge à l'image de ses pairs. Il ne fit cependant aucune remarque, gardant un sourire malicieux mais discret au coin des lèvres. C'est à ce moment que son impératrice lui demanda une faveur, celle de rester auprès d'elle pour les jours à venir. Dante fit mine de réfléchir même si la réponse était évidente, il n'allait certainement pas refuser l'opportunité d'en apprendre plus sur cette femme pour laquelle il avait développé une certaine forme de respect. Fasciné non pas par le fait que ce soit une «faible» femme mais bien au contraire une guerrière chevronnée qui était parvenue à son rang avec ses propres moyens. Les yeux de Dante brillaient de mille feux, il ne fit plus attention à la blessure de la demoiselle qui finirait par s'en remettre bien plus vite qu'un humain malgré son statut de vampire mordu.
Puis la conversation arriva sur un sujet qui fit froncer les sourcils au mercenaire. Méphisto s'était rendu coupable de trahison envers la hiérarchie qu'il avait juré de protéger. Cela ne lui ressemblait pas et laissa Dante perplexe mais le boucher de la rivière de sang avait appris à remettre ses réflexions à plus tard pour accomplir son devoir. Ce qui importait désormais c'était d'assurer la protection de l'impératrice, il savait qu'il aurait tout le loisir de poursuivre son enquête plus tard. Il reprit sur le ton qui lui était naturel, celui de la légèreté :
- Ton … passé ?... Je me demande quel genre de femme peut s'attirer les foudres de pareils fous furieux dit-il d'un air espiègle, passant allègrement sa main dans ses cheveux avant de poursuivre : peut-être était une riche dignitaire qui a fuit sa contrée natale ? Ou alors une esclave vendue une véritable fortune à un vieux pervers dérangé mais qui décide d'affronter le sort et de prendre le large …
Il se laissait aller de rêveries en fantasmes, imaginant tour à tour l'impératrice dans le rôle d'une princesse d'une terre d'orient à une mercenaire endurcie, si seulement il savait. Le vampire quitta ses songes pour se lever et faire quelques pas dans le salon dévasté. Il passait les doigts sur son épée, léchant délicatement du bout des doigts le précieux fluide qui se trouvait encore dessus. Laissant la maîtresse et sa servante dans un moment d'émoi, même si cette dernière ressemblait vaguement à un légume, il planta son regard bleuté dans sa lame qui lui renvoyait une image de lui dure, celle d'un homme aguerri mais désespérément épuisé par les épreuves d'une vie trop longue. Il reprit la parole sur un ton plus posé, mais également lugubre :
- Les premières nuits sont les pires, la douleur est atroce et on maudit son sort. On comprend très vite que plus jamais la lumière du soleil ne pourra effleurer notre peau. Ensuite, la faim nous tenaille l'estomac, elle vous retourne les tripes. On croyait l'humanité acquise, mais on se rend vite compte qu'on est rien de plus qu'un animal, un prédateur prêt à tout pour survivre. En ce sens, les hommes savent garder cette dignité que nous mettons plusieurs décennies à maîtriser afin de nous nourrir avec … «décence».
Il tournait sa lame, la faisant virevolter pour distraire son regard vide, l'air hagard. Le doux son de la lame qui déchire le vent semblait l'occuper et briser le lourd silence qui s'imposa jusqu'à ce qu'il se retourne et ne lui offre un charmant sourire ponctué par une petite remarque :
-Mais je ne t'apprends rien, dit-il en faisant mine de montrer du bout du menton la cicatrice sur sa nuque.
Puis il passa lui même sa main dans son propre cou. Le simple fait d'effleurer cette cicatrice vieille de plusieurs siècles lui rappela avec violence la souffrance qu'il avait enduré. Même s'il ne dit plus un mot, il savait que c'était là la seule alternative qui s'offrait à l'impératrice pour garder en vie sa servante. Mais la mort n'était pas un sort plus louable que la vie éternelle ? Dante lui même n'avait pas encore la réponse à cette question. Délicatement, sa main vint chercher une cigarette déjà roulée par des doigts habiles, et il la porta à sa bouche avant de l'allumer puis de s'asseoir au côté de l'impératrice. L'atmosphère était plus détendue malgré l'odeur nauséabonde qui régnait dans la demeure. Après quelques bouffées, il reprit une dernière fois la parole, approchant sa tête de celle d'Emerence :
- Cette cicatrice sur ta nuque, ton ascension au sommet de notre hiérarchie, ces hommes morts dans ta demeure. Il y a une histoire derrière tout ça, et je voudrais que tu me la racontes.
Bien sûr, Dante avait occulté ce qu'il savait sur Méphisto mais il savait pertinemment qu'il pouvait faire confiance à cette femme. Il voulait seulement en savoir plus sur elle avant de poursuivre et de faire son travail. |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Ven 3 Mai 2013 - 11:39 | |
| Enfin la réussite, réussir à empêcher la perte d’un être cher. La vie n’avait pas de prix, qu’elle soit diurne ou nocturne. Emerence connaissait les souffrances d’une transformation, elle n’ignorait en rien la difficulté des événements qui suivront, de la nourriture a la vitesse de déplacement, a la soif permanente, a cette envie de tuer qui nous ronges de l’intérieur et font disparaitre l’once d’humanité qui restait dans la personne avant sa transformation. Pourtant c’était le choix qu’elle avait fait pour sa servante, enfin le choix qui venait de s’imposer à elle, les deux jeunes femmes avaient déjà échangé sur le sujet par le passé et Aleyna avait clairement fait comprendre à l’impératrice son désir de devenir vampire. Emerence l’avait toujours pris pour une inconsciente, ignorant les conséquences d’une telle transformation. Mais jamais Aleyna n’avait changé d’avis, rabâchant tous les soirs la même demande, de la même façon, d’une même petite voix douce et innocente mais chaque fois la réponse du sang-froid était la même, jamais une transformation aurait lieu, jamais Emerence ne donnerait naissance à un nouveau vampire.
On dit aussi que lorsque qu’une transformation a lieu, lors de l’échange sanguin un lien particulier se fait entre le transformé et le créateur, qu’il se tisse immédiatement et qu’il est infranchissable et inoubliable pour les deux nouveaux membres de cette nouvelle famille. Emerence avait toujours nié l’existence de ce lien, souhaitant au plus profond d’elle-même oublier son créateur, son passé, ses blessures ses souffrances. Jugeant que ses propres démons la suivait depuis suffisamment longtemps, mais voilà que la personne qui venait de lui sauver la vie voulait qu’elle lui raconte son passé et la raison de ses performances au combat. Comment lui refuser cette demande après ce qu’il venait de voir, ce qu’il venait de faire ? Mais comment lui expliquer sans lui montrer cette sensibilité et cette souffrance qui tiraillé tout l’être de l’impératrice depuis plusieurs années déjà. Ce serait lui offrir le point faible qu’elle avait tant voulu cacher. Ses actes équivalait-il à cela ?
Elle releva le regard, observant le visage de Dante qui s’était rapproché au fil de la conversation, doucement elle se redressa afin de se déplacer en boitant jusqu’à un endroit plus à l’écart. L’épuisement était bien là, tout comme le reste, ses blessures étaient toujours ouverte et la blessure de la cuise ferait une nouvelle très belle cicatrice. Ses lèvres s’entrouvrirent, donnant un début de réponse :
- « Ainsi tu veux des réponses à tes questions. Je pense qu’avec ton comportement tu en mérites quelques-unes. Si tu le veux bien, je vais passer l’étape de ma transformation ainsi que de son pourquoi, tout comme ma vie d’avant, sauf si je me trompe il me semble que ce n’est pas cela qui t’intéresse. »
Une façon habile d’éviter une explication des détails sur un amour réel qu’elle avait pu ressentir, ainsi que de dévoiler une tristesse incontrôlable. Pourtant à peine avait-elle fini sa phrase que son regard la trahissait, que son esprit partait déjà dans le méandre de ses souvenirs si profondément enfouis. Elle repensa avec simplicité au bon moment, a son apprentissage en tant que vampire a ses entraînements si acharné mais surtout à lui, a ce vampire au charme redoutable, au parole envoûtante, a son art de la manipulation aiguisé et a sa propre insouciance. L’impératrice soupira doucement, avant de s'asseoir sur une marche de l’escalier, les souvenirs anciens étaient certainement les souvenirs les plus douloureux. Cependant, elle ne s’attarda pas afin d’éviter de dévoiler cette douleur intense que l’évocation de son passé lui faisait ressentir, Emerence ré-ouvrit les lèvres afin de poursuivre :
- « Après ma transformation je fus formée, éduquée pour tuer. Et je dis bien pour tuer et non pas pour vivre, comme tu dois le savoir un nouveau-né à une force, une endurance incontestable et si il parvient rapidement à se maîtriser il peut devenir une arme redoutable. C’est ce que je suis devenue, une arme mais à cette époque je ne le savais pas encore.»
Une nouvelle fois Emerence fit une pause, retenant l'affût de souvenir qui l’envahissaient, jamais elle n’avait oublié le nom de ses victimes, ni même leur visage mais elle les avait tous tuer sans une once de remords ou d’humanité, il le lui avait demandé et il devait avoir des réponses. Cela lui suffisait elle n’avait pas besoin de plus, le retour qu’elle en avait été selon elle la plus belle des récompenses et jamais elle ne se serait douté, elle la belle vampire aux performances et aux dons pour le meurtre supérieure à la normal être un simple pion. Retenant la vibration de ses lèvres, elle reprit une nouvelle fois, jetant un œil sur le corps de sa domestique qui visiblement poursuivait dans l’étape de la transformation.
- « J’ai appris à ne vivre que pour la mort, et chaque fois que la nuit tombé j’effectuais cela a la perfection que ce soit des vampires, des humains, des elfes, des nains. J’appliquais ce que l’on me demandait sans jamais poser la moindre question et sans jamais douter. Les années ont fini par passer et mes compétences augmentaient avec elle. Pourtant j’étais encore humaine au fond, je ressentais encore à cette époque. »
Pour la troisième et dernière fois l’impératrice s’arrêta resserrant les dents, ses canines transpercèrent sa lèvre inférieure, impossible de revenir en arrière, il était temps de parler du moment le plus dur. Emerence s’en souvenait parfaitement et chaque journée durant son sommeil elle revivait l’instant en boucle, ressentant, revivant chacune de ses pensées :
- « Puis un soir tout bascula, j’ignore encore pourquoi. Mais à mon retour dans le domaine… Il… Il n’était plus là. J’avais terminé mon travail, il n’avait certainement plus besoin de moi. C’est ce soir que j’ai perdu l’humanité qui me restait. La solitude, l’impossibilité de le retrouver alors que j’étais la meilleure, personne n’était jamais parvenue à me battre ou à m’effleurer. Mes armes et moi-même n’avons toujours formé qu’une seule personne, j’étais toujours parvenu à anticiper chacune des réactions de mes proies avant même qu’elle y pense… Mais je n’étais pas parvenue à prévoir ce soir-là, cette absence. J’ai pensée à la mort, sans objectif, sans passé à quoi bon poursuivre. Je n’avais jamais vécue pour moi je n’avais fait qu’obéir… C’est ainsi que j’ai voulu avoir le pouv... C’est ainsi que j’ai voulu poursuivre mon existence avec l’objectif de m’améliorer et de monter dans la hiérarchie. C’est comme ça que je suis devenue Impératrice, moi Emerence, vampire transformé. »
Elle s’arrêta, fière d’être parvenue à parler de tout cela sans signe extérieur du désarroi qui s’était emparé d’elle. Elle ignorait ce qu’allait penser Dante de tout ça, une chose était sur elle n’avait pas tout dis, Emerence avait fait le choix de ne pas évoquer cette amour qu’elle avait pu ressentir, ni le pourquoi de son obéissance, elle n’avait pas évoqué les circonstances de sa transformation ni son passé d’humaine. Ce n’était pas sans raison, il n’était jamais bon d’exprimer ses points faibles, même à une personne qui parait-être de confiance. L’impératrice releva le regard observant Dante, allait-il vouloir en savoir davantage ou lui partager à son tour son expérience ?
- « Voilà des réponses, j’espère qu’elle te suffisent ? J’en attends autant de toi. »
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| | | Dante McAllister Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Sam 18 Mai 2013 - 14:25 | |
| L'air était humide, il faisait sombre, les premières gouttes d'eau sonnèrent comme un avertissement à l'oreille du vampire. Il ne quittait plus des yeux la femme envoûtante qu'il venait de tirer d'une sale histoire, ce qui était normal après la dette qu'il avait envers elle. Néanmoins avec l'age, les vampires avaient compris qu'il n'y a rien de plus subjectif que la « normalité », les règles sont édifiées pas les faibles pour pouvoir dominer les forts, de leur complexe d'infériorité et de leur envie de se défendre sont nées les lois qui régissent la société. Pour Dante, la loi du plus fort était la seule digne d'être respectée et pourtant, il se sentait redevable auprès d'Emerence. Il ne s'était pas élancé au combat par simple plaisir ou pour défendre ses intérêts. Cela allait bien au-delà de ses propres considérations. Le vampire sentait qu'il devait rester auprès de cette créature immortelle, en apprendre plus sur elle, voir quel genre de femme elle était. Ses yeux frétillaient malgré son visage affublé de son impassibilité légendaire. C'était la seule façon qu'il avait de montrer sa joie, faire gigoter ses petites prunelles azures. Elles roulaient littéralement tandis qu'il s'abreuvait de la moindre de ses paroles. Elle avait été façonné pour tuer, il en était sûr ! Ses prouesses martiales dépassaient de loin le petit stage spécial impératrice « comment survivre 30 secondes seule dans la rue sans sa garde rapprochée ». Emerence était capable de se rendre au bal de Méphisto sans se trimbaler une armada de soldat à ses pieds, sa confiance en ses capacités étaient justifiée par son passé.
Soudain, l'attention de Dante fut piquée à vif. Certes elle avait éludé sa vie antérieure à la morsure, il ne pouvait pas y faire grand chose il s'agissait de sa vie. Mais ce fameux «Il» qui l'avait abandonné c'était un sacré morceau, difficile à avaler sans se poser des questions. S'agissait-il d'un homme en particulier ? Une figure protectrice et proche à n'en pas douter, son mentor assurément et la probabilité qu'il soit celui qui l'ait transformé en vampire était plus qu'élevée. Malgré la curiosité qui s'apprêtait à délier la langue de Dante et à lui faire poser une question très indiscrète, il se retint.
Puis l'impératrice lui demanda d'en faire autant, ce à quoi Dante répondit en expulsant le mégot hors de sa bouche d'un geste savamment étudié (l'éternité, ça aide à s'améliorer dans ce genre de détails insignifiants). Il ne savait pas trop par où commencer, ni même ce qu'elle voulait vraiment savoir. Le regard du seigneur de la nuit se fit soudain plus vide, morne, ce dont il allait parler ne le réjouissait pas vraiment. En réalité, ce n'était pas de se confier à quelqu'un qui risquait de le blesser. Il ne voulait simplement pas prononcer à voix haute ce qu'il ressentait, pour essayer de fuir à la réalité. Sa voix se fit d'abord hésitante, chose peu commune pour un gaillard toujours plein d'assurance :
- Depuis tout jeune, j'ai été élevé pour combattre. Mon ...- il marqua un temps de repos, père était soldat, ma mère s'occupait du foyer. Jusque là rien d'anormal. Il n'était pas souvent à la maison, les peuples étaient encore plus belliqueux à cette époque qu'aujourd'hui. Mais lorsque la paix s'installa, pour une courte période, il revint à la maison. Tu sais ce qui arrive à un homme qui n'a connu que le désespoir, la guerre, la mort et la souffrance, imaginant qu'il ne reverra jamais sa famille et qui finalement parvient à s'en sortir ? Il change. Il se saoul pour oublier les atrocités qu'on lui a fait et qu'il a du faire. C'est pour ça qu'il me battait. Malheureusement durant ces quatorze années d'absence ponctuées de brefs retours à la maison, je n'ai eu de cesse de m’entraîner en rêvant de devenir la moitié de l'homme qu'il était et cela jusqu'à ce que je le tue de mes propres mains.
En disant cela, Dante alluma de nouveau une cigarette. Le tabac ne lui faisait rien, il ne brûler même plus sa poitrine, mais le simple geste qui le détendait autrefois lui permit de reprendre un peu de contenance. Sans quitter le banc sur lequel il était assis depuis que Emerence avait pris la parole, il poursuivit son récit :
- Des décennies entières se sont écoulées mais le plus horrible dans tout ça, c'est que ce ne sont plus que des souvenirs. Je ne ressens ni haine, ni culpabilité, rien d'autre que la douleur de ne pas pouvoir face au monstre que je suis devenu. Et pas uniquement pour mon parricide …
La lueur de la cigarette était particulièrement attirante dans l'obscurité qui régnait autour du domaine. Alors qu'il se remémorait avec une certaine souffrance son passé, il revoyait son visage, ce qu'il avait réussi à accomplir au cours de sa vie d'humain.
- Ce qu'il y a de bien lorsqu'on est encore mortel, c'est qu'on se presse d'oublier la peine car la vie est bien trop courte pour se flageller éternellement. Toute cette agitation que nous méprisons chez les hommes, c'est pourtant elle qui leur permet d'avancer alors que nous, nous ne faisons rien de notre existence. A cette époque, j'ai réussis à dépasser ma douleur, j'ai construit quelque chose. J'avais une femme, une fille, une ferme. J'avais bâti quelque chose avec mes propres mains. Mais la guerre m'a tout pris … il marqua un nouveau temps d'arrêt, son regard se durcissait, il serrait le poing et les dents autour du filtre puis il le lâcha : les Titans m'ont tout pris.
Il ne savait pas si cette révélation surprendrait Emerence, c'était l'une des rares fois où il parlait de son passé, ce qui impliquait de mentionner son âge. Il avait connu une époque dorénavant révolue, un monde que peu de gens peuvent encore décrire. C'est vrai que cette époque lui manquait :
- J'ai décidé de devenir un vampire pour traquer ceux qui avaient détruit mon foyer. J'ai accepté de ne plus connaître la douceur d'une femme, de ne plus sentir la chaleur du soleil sur ma peau, de renoncer à la mort pour devenir la mort elle même et faire couler un torrent de sang. Beaucoup de légendes circulaient sur les vampires à cette époque, on nous disait fort comme 5 hommes, rapides comme l'éclair, plus dangereux qu'une tempête. S'il est vrai que je suis devenu un bretteur exceptionnel grâce à l'éternité, je n'ai pas encore réussis à faire sortir des flammes par mes yeux et encore moins à vaincre les titans. Pour tout t'avouer, j'ai même choisi de déserter, la peur me nouait le ventre. Je ne voulais pas mourir, encore.
Un silence pesant s'installa. Dante passait une main sur son visage puis il se rendit compte que la cendre s'était accumulée sur la cigarette, au fil de son histoire il n'avait pas hésité à prendre de grandes bouffées de fumée. Jetant à nouveau le mégot, il se remit à sourire de façon insouciante :
- Après plus grand chose d'intéressant. J'ai croisé plusieurs fois Sophie-Anne, je connaissais même plutôt bien Mélancolie jusqu'à "cet l’événement tragique". Mon parcours est parsemé de souffrance et de sang, mais c'est le choix que j'ai fait. Si un jour les Titans se réveillent ou qu'un ennemi menace nos contrées alors je me battrai. Pas pour l'impératrice, encore moins pour «le peuple des vampires » qui est d'après moi la plus grosse supercherie de l'histoire ou pour la liberté des races d'Ephaelya. Je combattrai et je mourrai pour ce en quoi je crois. Pour honorer une promesse vieille de deux siècles, faite à ma famille.
Il attendait silencieusement la réaction de l'impératrice. Jamais il ne s'était autant dévoilé mais il sentait qu'il pouvait lui faire confiance. Et puis les révélations, ça ne tue pas. |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Dim 19 Mai 2013 - 16:58 | |
| Dante, recracha son mégot sur le sol du domaine, Emerence roula légèrement des yeux, les hommes et leurs paraître. Et ce vampire particulièrement sur de lui sembla alors faiblir le temps d'un instant, la buveuse d'hémoglobine pencha légèrement la tête, curieuse de découvrir les futurs révélations. Étonnamment Dante se confia a Emerence, sans réel hésitation, lui faisait-il confiance? Il parla de son passé d'humain, de sa mère de son père, père qui avait visiblement beaucoup d'importance pour lui. Comme a son habitude, Emerence gardait cette froideur, ce manque de sentimentaliste. Ne comprenant pas, ou plutôt plus cet intérêt d'avoir un modèle, en revanche la jeune femme comprenait parfaitement bien l'idée, le désir de vengeance qu'il évoquait. Le vampire alluma une seconde cigarette, heureusement que l'éternité lui permettait de pas succomber à la maladie.
Emerence haussa les sourcils quand Dante parla de lui, se comparant à un monstre, l'impératrice n'avait jamais vu sa transformation comme une chose négative. Elle ne comparé jamais son mode de vie, ce besoin de tuer comme une chose repoussante, bien au contraire. La dame soupira, mais se crispa au moment où il parla de sa femme et de sa fille, pire même elle se releva s'éloignant légèrement faisant mine de vérifier l'état de sa servante dont la transformation arrivé presque à sa fin. Elle revint poussé par la curiosité quand il évoqua la guerre des titans, Emerence n'était pas surprise de découvrir l'âge de Dante, elle le savait âgée mais tout de même pas autant. La jeune femme se réinstalla curieuse de connaitre la suite.
Il expliqua la vision que les autres peuples avaient des vampires à cette époque, des légendes qui sont encore valable de nos jours. Elle ne put s’empêcher de sourire à l'idée d'imaginer le vampire cracher des flammes par les yeux, les humains avaient décidément une imagination débordante. Cependant, ce n'est pas les divers légendes inventées par le peuple faible qui interpella la jeune femme mais bel et bien la révélation du vampire qui admit avoir déserté, abandonné son peuple à son triste sort. Elle retenu un grognement au fond de sa gorge, jamais elle ne pourrait comprendre qu'une personne soit dépends de sa peur, de ses craintes. Cependant, elle garda le silence préférant garder ses préjugés pour elle.
Il poursuivit expliquant qu'à la prochaine guerre il se battrait, il se battrait pour lui et non pas pour son peuple ou pour Emerence. Il ferait face pour enfin réaliser la promesse qu'il avait faite il y a bien longtemps. L'impératrice se releva s'approchant de sa servante, qui commençait à gémir, la transformation devait être terminée à présente, et sa domestique allait devoir faire face à la soif et cette irrésistible envie de tuer. Elle s'arrêta à mi-chemin se retournant vers Dante, rompant le silence qui s'était installé.
- « Des guerres il y en aura, les différents peuples chercheront toujours le pouvoir et moi la première. Quant a ta promesse, je pense que tu la largement tenu. Les titans ne sont plus que tu y es participé ou non. Nous avons tous nos démons n'est-ce pas ? Et puis, à ton âge il est peut-être temps de passer à autre chose.»
Emerence avait longtemps essayait de passer à autre chose, d'oublier cette envie de pouvoir de vengeance, ce besoin de se prouver à elle-même qu'elle existait. Mais jamais l'impératrice y était parvenue. Elle se retourna s’approchant de sa servante, son visage était magnifique, sa peau pale faisait parfaitement ressortir ses yeux vert, ses blessures avaient disparu, son corps était tout simplement parfait. L’unique trace des derniers événements restait cette odeur et cette marre de sang qui recouvrait le domaine. La domestique se releva, observant Dante puis Emerence, qu’elle vint prendre dans ses bras la serrant relativement fort si bien qu’elle en étouffa presque l’impératrice. Par la suite la jeune femme grimaça signe certainement de la soif qui la dévorait, Emerence s’étonna de la capacité de sa servante à résister à la soif. Elle fit alors une révélation surprenante, sans se soucier de la présence de Dante :
- « Tu trouveras des humains à la cave, dans la pièce avec le mécanisme. Je suppose que tu auras de quoi soulager ta soif. »
La servante esquissa un sourire, avant de partir elle fut une révélation qui à son tour allait provoquer chez Emerence un choc important.
- « Emerence, c’est lui qui les a envoyés… Il te cherche. »
La jeune femme resta un long instant sans mouvement, mais la colère qui la parcourait été parfaitement visible. Seul, la jeune femme se serait certainement écroulée, hurlant de rage mais en présence de ce qu’elle appelait un invité malgré les circonstances, elle garde son calme et sa froideur. Seul le reflet de ses yeux pouvait la trahir. Elle se retourna vers Dante lâchant un long soupire. Emerence commença à monter les marches de son domaine avec difficultés, elle fit signe au vampire de la suivre. Tous deux avancèrent jusqu’à la chambre d’Emerence, elle poussa la porte afin d’y rentrer et s’installa au bord du lit, relevant le regard vers Dante. Elle cherchait à le comprendre réellement, l’analyser, savoir si elle pouvait compter sur lui, ses lèvres s’entrouvrirent :
-« A partir de ce soir, vous faites partit de ma garde rapproché, vos conditions seront les miennes »
La proposition d’Emerence ce voulait être clair net et direct. Elle n’aimait pas passer par quatre chemins, son regard se posa sur la pièce, cette grande chambre parfaitement bien décoré. Elle entrouvrit une nouvelle fois les lèvres :
- « Il n’y aura rien de bien compliqué vous serez libre de vos mouvements. Je vous demande juste un acte de présence et de faire des recherches sur une personne. Cependant, les recherches échoueront certainement, puisque moi-même j’ai échouée et n’ai jamais rien trouvé. » |
| | | Dante McAllister Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Jeu 27 Juin 2013 - 22:38 | |
| Passer à autre chose. Tels étaient les mots de l'impératrice, des mots lourds de sens qui pénétraient le crâne de Dante. Effectivement, c'était là tout le propos. Devait-il accepter sa nouvelle vie, accepter de laisser le passé au passé et surtout accepter qu'il n'y avait plus rien d'humain en lui ? Qu'il n'est plus un homme, que celui qui avait une histoire, une famille, était mort et enterré ? Dante McAllister déglutit bruyamment en réfléchissant. Il cachait avec habilité son embarras, plusieurs décennies qu'il avait employées à peaufiner cette attitude qu'il avait rendue naturelle chez lui. Un simple sourire vint égayer sa mine grisâtre de mort-vivant, il n'avait plus à se poser ces questions. Il n'aurait de cesse de lutter pour sa vie comme il l'avait fait avant cette nuit, personne ne s'était attendu à ce que les titans s'abattent sur nous et personne ne s'attendait à ce qu'ils reviennent. Le vampire serra néanmoins le poing, de manière imperceptible. L'attention du vampire aux cheveux d'albâtre se porta sur la servante d'Emerence, cette dernière semblait se remettre petit à petit de la douloureuse transformation en créature nocturne. Mais bientôt la faim allait se faire pressante, alors l'impératrice se montra prévenante et lui indiqua où se nourrir pour l'instant. Un sourire malicieux ornait toujours le visage de Dante, ce dernier trouvait le comportement de la maîtresse de maison fort surprenant. Finalement ses congénères n'étaient pas tous aussi égoïstes, méprisants et imbus d'eux-mêmes. Dante continua d'observer avec soin Emerence, elle n'était pas désagréable à regarder il fallait bien l'admettre. Le vampire essayait de se tenir correctement, non pas pour l'étiquette ou la politesse mais bien parce que le courroux de l'impératrice gâcherait le précédent combat qu'il avait mené pour elle. Après une brève réflexion le bretteur se remémora leur duel dans la demeure de Méphisto, peut-être que l'affronter ici une seconde fois pourrait s'avérer intéressant. Les yeux rêveurs du vampire croisèrent ceux de l'impératrice, ils trahissaient une colère infinie qui dissuada le guerrier de provoquer son interlocutrice. Cette dernière soupira puis lui fit signe de la suivre, le vampire exécuta les ordres sans broncher. Il la suivait d'un bon pas, admirant au passage les dommages collatéraux de son intervention rocambolesque. Une fois arrivés dans la chambre d'Emerence, cette dernière s'installa au bord du lit. Si le sourire n'avait pas quitté la bouche de Dante depuis plusieurs minutes, il avait revêtu de nombreuses formes jusqu'ici. Une foule de pensées malsaines traversèrent son esprit mais malgré ses yeux pétillants, il resta muet. Soudainement, la vampire à l'allure de jeune femme lui intima de rester à ses côtés, en tant que garde rapprochée. Dante perdit son sourire immédiatement pour reprendre son apparence neutre, il savait pertinemment que garde rapprochée rimait très peu avec bagatelle mais bien plus avec sales besognes notamment assassiner des gens pour le compte d'un noble ou défendre chèrement sa peau peu importe les risques encourus. L'heure n'était plus à l'amusement mais au travail, un travail à accomplir sans poser trop de questions, il était mercenaire rien de plus rien de moins. Elle lui demanda alors de rechercher le plus d'informations possible sur une mystérieuse personne. Dante resta un long moment interdit,sans rien dire , fixant de ses prunelles bleues les lèvres d'Emerence. Il reprit finalement la parole d'une voix grave et assurée :
- Combien ? C'est la seule question qui mérite d'être posée. Combien valez-vous, à combien estimez vous votre protection ? Une femme telle que vous n'attire pas les apprentis coupe-jarrets mais de vrais assassins prêt à découper leur mère en rondelles si ça pouvait vous atteindre – d'ailleurs ils n'en ont certainement plus, de mère pensa-t-il.
Le mercenaire fit mine de réfléchir, les bras croisés, l'index et le pouce trifouillant la barbe naissante de son menton. Il savait déjà quel était son prix mais il réfléchissait surtout à l'intérêt de ce travail. Effectivement, il ne risquait pas d'affronter n'importe quel assassin mais bien des tueurs surentraînés et rien qu'à cette idée il se mit à frémir, un large rictus barrait son visage au teint hâlé découvrant de longues canines. La volonté de faire un carnage naissait en lui avec ardeur, elle réchauffait son cœur comme la flamme dans l'âtre durant une froide nuit d'hiver. Ses pupilles dansaient dans ses yeux avant de se fixer sur Emerence. Rester auprès d'elle ne serait pas la requête la plus désagréable qu'il ait eu à satisfaire ces dernières années. Le vampire amena ses bras vers son dos puis joignit ses mains sur sa nuque et commença à s'étirer, reprenant la parole par la même occasion :
- 3 pièces d'or par journée accordée à la protection de mademoiselle, et 1 pièce d'or pour chaque tête de sombre bâtard ayant voulu vous assassiner que je vous ramènerai. La garde rapprochée de vos charmes devraient coûter plus cher – et celle de ces yeux là encore plus murmura-t-il pour lui même, mais je vous fais le tarif normal, impératrice. Quant à ces informations que vous recherchez, désignez moi un nom ou une piste et je ferais en sorte de trouver des réponses à vos question. Nous sommes d'accord ?
Il lui tendu une main ferme, attendant de voir si la femme accepterait les conditions du mercenaire. Si c'était le cas alors le contrat débuterait dès maintenant et cela permettrait à Dante de mieux connaître cette femme qui l'intriguait tant. Ce sourire qu'il perdit précédemment revint prendre sa place sur ses lèvres charnues et carnées. |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Ven 28 Juin 2013 - 0:42 | |
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Assise sur le lit, les bras maintenant son buste droit la jeune femme ne pouvait que soupire d’agacement au dire de son congère. L’argent, voilà une chose qui ne changerait pas. Il était toujours le principal sujet de conversation dans une négociation et visiblement le sang-froid ne remarquait pas la possibilité qui s’offrait à lui en acceptant simplement l’offre de l’impératrice. Emerence le savait, d’autre garde tuerait pour avoir le titre de protecteur, pour être ne serait qu’une minute l’ombre de l’impératrice mais lui… Dante, non. Le vieux vampire ne voyait que le bénéfique financier de la situation, il n’était en rien loyal non, il ne la prenait elle que pour une cliente. Ce n’est pas ce comportement déplacé qui agaça la jeune femme, cela lui plaisait même. Avoir des hommes à ses pieds en permanence la rendait particulièrement irritable, elle avait besoin qu’on lui tienne tête et c’est ce que le vampire faisait parfaitement bien en imposant à ses règles. La partie venait de commencer et Emerence ignorait si Dante ne resterait qu’un pion parmi tant d’autre ou s’il deviendrait beaucoup plus que ça.
Croisant les bras, le regard sévère, la voix du sang-froid raisonna une nouvelle fois dans la chambre. S’allongent dos sur le lit, Emerence s’étirant en écoutant les dires du vampire, qui il fallait l’avouer l’amusé fortement. Il jugeait que la jolie frimousse de la belle impératrice ne coûtait que trois pièces d’ors par jour, comment devait-elle le prendre ? Étonnement et contrairement à son habitude, la jeune femme préféra le prendre de la bonne manière, certaine que de toute manière elle ne lui reverserait rien. –Il y a toujours une façon de s’arranger non ?- . Alors qu’il continuait à exposer des conditions –dont la jeune femme n’écoutait qu’un mot sur deux-, il finit par lui tendre la main. Se redressant elle la saisit afin de conclure un contrat qu’elle était véritablement seul à connaitre. Elle hocha simplement la tête, avant de se lever le contournant et de le pousser sur le lit, histoire qu’il s’y installe. Suite à ce geste –affectif ? Absolument pas, plus provocateur- elle prit la direction de sa gigantesque armoire remplit d’une multitude de tenue –armure, robe, pantalon, haut, jupe, sous-vêtement provocateur etc…- . Dos au vampire, elle retira sans gêne ses vêtements, dévoilant des courbes sortit tout droit des plus beaux fantasme masculin et à faire pâlir d’envie plus d’une jeune femme. C’est le moment qu’elle choisit pour prendre la parole :
- « Tu as un certain culot Dante, ça me plait. J’espère que tu as conscience que beaucoup d’autre vampire tuerait pour être à ta place. Je ne te demande pas de tuer qui que ce soit, ni même de me protéger, je pense que je suis capable de faire ça seul. La seul chose que tu devras faire c’est enquêter sur une unique personne et m’accompagner lors de mes sorties officielles, pas trop complexe si ? »
Toujours dos à lui elle retira le peu de tissus qui recouvraient encore sa peau, avant de sortir de son armoire une robe de nuit noir, plutôt courte qu’elle enfila avec calmement, faisant disparaître la couleur de chair petit à petit particulièrement doucement. Puis, une fois la robe parfaitement mise elle se retourna observant un sourire amusé le visage du vampire. Les hommes, tous les mêmes, un peu de chair, une possible ouverture et les voilà qui vous regarde avec ses yeux là. Elle s’approcha jusqu’au bureau qui faisait face au lit, avant de sortir d’un tiroir une aiguille et du fil, posant sa jambe sur la chaise, elle fit chauffer l’aiguille sur la flemme de la bougie avant de recoudre sa blessure à la cuisse. C’est le moment qu’elle choisit pour reprendre la parole, certaine de ses phrases se coupant pour laisser entendre des « hums » un peu douloureux, sa voix tremblait légèrement mais ce n’était pas à cause de la douleur physique, elle venait d’ailleurs –mais ça qui pouvait bien le savoir ?- :
- « La personne en question est un homme, plutôt beau, attirant. C’est un ancien vampire aussi vieux que la guerre des titans. Il est meilleur que moi au combat, particulièrement intelligent et manipulateur. Il ne recule devant rien, même si cela veut dire détruire son entourage propre. La loyauté n’existe pas pour lui. Il dégage une certaine douceur…. Mais son regard inspire la terreur.. * se pinçant la lèvre elle cessa son discourt* »
Le silence s’installait, Emerence terminait de se recoudre fermant ses lèvres dans un profond soupire. Alors qu’une douleur inexplicable lui prenait la poitrine, l’esprit embrouillé par un tas de souvenir plus atroce les uns que les autres, elle se redressa et se retourna vers le vampire. Encore une fois son visage restait de marbre face à tant de souffrance, l’étincelle de son regard avait disparu et ne reflétait plus que son état d’esprit actuel. Prétextant une bouffé de chaleur –qui soyons clair était complètement stupide, les vampires étant particulièrement froid- l’impératrice sortit sur le balcon de sa chambre, celui-ci donnait sur le jardin du domaine et avait toujours don de l’apaiser. Alors qu’elle sentait la présence du vampire se rapprochait, elle retourna dans la chambre afin de poursuivre :
- « Ses yeux sont rouges, comme les miens, ses cheveux sont aussi sombre que ma chevelure. Il est plus grand que moi de facilement deux têtes. Son prénom est… Hyppolite Nefest. Je ne veux pas que tu le tues si par chance tu le trouves. S’il doit mourir se sera de mes propres mains et dans des souffrances que tu ne peux pas imaginer. C’est tout ce que je sais. Même si je pense qu’il viendra à moi avant que tu ne le trouve. Mon domaine est le tiens Dante à toi de choisir ou tu dormiras, tu peux rester dans ma chambre si tu le souhaites. Tu restes cependant libre de tes mouvements. Des questions ? »
S’installant contre le mur les yeux rouges de la jeune femme ne se détachaient plus de ceux du buveur d’hémoglobine. Sans s’en rendre compte, il avait une chance inimaginable et beaucoup de vampire l’envieraient sans doute. Dante était le premier sang-froid qui allait partager beaucoup de moment avec l’impératrice mais pire que ça il était surtout la première personne avec qui elle échangeait certainement, laissant tomber inconsciemment une de ses barrières de protections psychologique.
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| | | Dante McAllister Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Lun 1 Juil 2013 - 23:55 | |
| Dante suivit le mouvement de l'impératrice et s'installa confortablement sur le lit de cette dernière, la narguant d'un regard espiègle accompagné d'un sourire peu ambiguë. Elle lui présenta son dos, faisant délicatement glisser ses vêtements comme glisse la peau morte d'un serpent qui mue. Ou plutôt comme coule l'eau limpide sur les rochers polies, pour donner une image plus harmonieuse avec la réalité. Le sang-froid savourait chaque seconde de ce spectacle, il faut admettre que Dante appartenait à une caste d'homme en voie d'extinction, celle des hommes qui préfèrent la suggestion à la vérité crue dénuée de poésie, une imagination infiniment plus intéressante que la réalité creuse, âpre, souvent décevante. Les formes de la suceuse de sang feraient pâlir de nombreuses jeunes femmes encore en âge de procréer, néanmoins l’œil attentif de Dante s'arrêta sur les quelques cicatrices qui décoraient ce tableau de chair. Des vestiges d'une vie antérieure ou simplement le quotidien mouvementé d'une guerrière. Le Loup blanc, un de ces surnoms de guerre dont on vous affuble pour mieux vous distinguer du boucher lambda, scruta avec un intérêt grandissant le creux qui se formait dans le bas du dos de cette nymphe diabolique. Cette dernière en profita pour reprendre la parole, Dante pris la main dans le sac ne rechigna pas et détourna temporairement les yeux. Un mufle avec une once de courtoisie. Elle lui expliqua alors que son travail consisterait uniquement à l'accompagner lors de sortie officielle mais également à retrouver la trace d'un homme. Le guerrier se demanda qui pouvait être assez important pour attirer ainsi l'attention de l'impératrice et il frémit rien qu'à l'idée de le rencontrer.
La splendide créature qui se dressait face à lui enfila un vêtement qui, ma foi, lui seyait à ravir mais à voir la moue de Dante il ne semblait pas partager notre avis. Si effectivement il appréciait que son imagination soit mise à l'épreuve, il aimait également qu'elle soit nourrie par un fond de vérité et pas simplement un fantasme malsain. Il ne protesta pas, du moins pas verbalement, contre le faire qu'Emerence enfile une tenue plus décente. Cette dernière se mit à recoudre sa plaie avec dextérité, Dante remarqua néanmoins qu'avec un meilleur doigté elle pourrait minimiser l'aspect violent et proéminent du tissu cicatriciel. Le vampire ne fit aucune remarque sur la voix tremblotante de son interlocutrice, il laissait son regard vagabondait vers l'horizon qui s'était drapé d'un voile bien sombre depuis déjà plusieurs heures. Le guerrier à la chevelure d'albâtre dissimula sa mine contrite lorsqu'elle lui apprit qu'il devait retrouver un vétéran d'une guerre qu'il avait lui même lâchement et volontairement fuie. Sa propre réflexion empêcha qu'il ne soulève avec peu de tact la façon de parler étrange d'Emerence, elle n'était pas femme à faire éloges de ses adversaires mais elle semblait avoir un certain respect pour cet homme. Dante se leva avec élégance pour rejoindre la femme qui prétexta une bouffée de chaleur – la bouffée de chaleur était aux femmes vampires ce que les migraines était aux humains, un mauvais prétexte pour bien vous signifier qu'elles sont pour le moment préoccupées par autre chose.
Elle revint dans la chambre, les deux vampires se croisèrent durant un moment éphémère durant lequel Dante pu inspirer les effluves qui émanaient de la sang-froid. Si son odeur, si distinguée, lui permettait de battre à plate-couture toutes les courtisanes de Màvreah mais, car il y a toujours un mais, une femme ne pouvait être surpassée. La douce odeur de groseille mêlée à des arômes de framboises qui s'échappait par tous les pores de sa défunte femme, une telle sensation ne pouvait être oubliée. Dante troqua son sourire charmeur pour un faciès plus grave, toujours souriant mais avec un certain apitoiement. Les deux pierres précieuses qui servaient d'iris à Dante se figèrent en direction des rubis qui ornaient les orbites d'Emerence. Elle lui dévoila le nom de sa prochaine cible, une chasse à l'homme pour retrouver la trace d'un certain Hyppolite Nefest. Si les vampires avaient une qualité liée à leur longévité, c'était de ne point oublier. Aucun souvenir de ce suceur de sang, ils ne s'étaient alors jamais croisés. Le guerrier regardait une nouvelle fois le balcon, l'air extérieur semblait sec, la nuit hostile comme une femme que l'on avait trompée, les étoiles et la lunes luisaient faiblement
- C'est une bonne nuit pour mourir murmura-t-il, assez fort pour que l'impératrice l'entende. Il se tourna vers elle et montra d'un mouvement du menton le balcon : Je veux peindre à mon retour et pour passer le temps, je compte investir cette chambre.
Si en effet la vue lui plaisait très fortement, il ne doutait point du fait qu'elle était accessible via un autre balcon. La provocation était une seconde nature chez lui. Il se dirigea avec grâce vers la gigantesque armoire de l'impératrice, il se saisit d'une robe et la huma bruyamment avant de jeter un regard équivoque à son interlocutrice, une lueur enfantine brillait au coin de ses yeux :
- Laisse cette armoire là, je suis sûr qu'il y a teeeeeeellement d'autres vêtements dans cette maison. Il se saisit d'un soutient-gorge qu'il tenta vainement de mettre autour de son torse, pour amuser l'impératrice : je veux le même à mon retour.
Puis il prit un air plus grave en reposant le sous-vêtement là où il l'avait trouvé. Il posa un regard chagrin mais fort sur l'impératrice avant d'ajouter de sa voix grave :
- A mon retour, c'est à dire dans 3 nuits. Si je rentre avant ces trois nuits c'est que j'aurai trouvé ton homme et mon prix sera alors le tien pour ce travail. Si je rentre au bout de la troisième nuit bredouille, je n'exigerai rien de ta part. Mais si je ne reviens pas au bout de ces 3 nuits, c'est qu'il m'aura trouvé le premier et dans ce cas … sa voix ne trembla pas, il ne cherchait pas ses mots, Dante se demandait seulement s'il était acceptable de lui demander cela mais il la jugea alors plutôt comme une amie que comme son employeur : Érige un petit tumulus en mon nom et dépose-y une tombe, avec une épitaphe amusante si possible.
Un sourire sincère se dessina sur ses lèvres. Sans plus attendre, il pivota et se dirigea vers la porte, son long manteau semblait s'engouffrer dans les ténèbres à chacun de ses pas légers. Rapidement, il quitta la demeure puis le domaine avant de s'éclipser dans la pénombre.
Dernière édition par Dante McAllister le Mar 9 Juil 2013 - 23:54, édité 1 fois |
| | | Emerence De Gainbourd Impératrice
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| Sujet: Re: Danse macabre... [Terminé] Mar 2 Juil 2013 - 21:19 | |
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- « Je veux peindre à mon retour et pour passer le temps, je compte investir cette chambre. »
Emerence haussa un sourcil en observant le buveur d'hémoglobine, il ne manquait vraiment pas d'air celui-là. Elle esquissa un sourire en hochant la tête, ce n'était pas un problème de trouver de quoi peindre, après tout il pourrait peut-être faire de belle œuvre que l'impératrice pourrait pourquoi pas exposer dans le domaine. En revanche l'idée que la chambre ne soit qu'à lui, là il pouvait déjà oublier. La chambre de l'impératrice était la plus grande du domaine, elle faisait le double de toutes les autres -qui étaient, il faut l'admettre déjà très grande-, le balcon était également plus grand que ceux des autres, ce qui plaisait particulièrement au sang-froid. Si il aimait cette chambre, il devrait se faire à l'idée de la partager, puisque jamais elle ne la laisserait.
Dante se dirigea vers l'armoire D'Emerence, attrapa une robe et la huma bruyamment, l'impératrice esquissa un sourire devant cette provocation. Visiblement le vampire ne pouvait pas s’empêcher de provoqué. Ce qui finalement ne la dérangeait plus tant que ça, elle se laissait volontiers glisser dans cette échange fait de taquineries.
- « Laisse cette armoire-là, je suis sûr qu'il y a teeeeeeellement d'autres vêtements dans cette maison. »
Emerence ne répondit pas, mais ne détacha pas ses yeux du vampire, il avait du caractère et un certain charme il fallait l'avouer. Alors qu'il s'amusait avec un de ses soutiens gorges, le passant autour de sa taille, l'impératrice se surprit elle-même à sourire franchement sans aucune fausseté. Mais rapidement il reprit son sérieux, afin de parler de la mission qu'elle venait de lui confier. Après avoir demandé une petite tombe -en cas non de retour-, il disparut dans la profondeur de la nuit. La jeune femme n'eut même pas le temps de lui dire qu'il était inutile de s'inquiéter... Même si en réalité, elle eut un léger pincement au cœur devant cette disparition. A peine était-il parti que la buveuse d’hémoglobine sortit pour faire installer tout ce qu’il avait demandé, de sa voix la plus sévère :
- « Vous avez deux nuits, celle-ci comprise pour me remettre le domaine dans son état. Faite venir autant d’esclave ou d’humain que vous voulez. Si jamais vous n’y parvenez pas c’est moi qui vous tuerez ! Je veux également le meilleur matériel de peinture de notre contrée dans ma chambre. Dépêchez-vous ! »
Le manoir fut rapidement propre, nettoyé, rangé comme-ci jamais rien ne s’était passé. La sécurité fit renforcer et le matériel de peinture le plus coûteux fut installé dans la chambre de l’impératrice. Les différents serviteurs avaient fait des pieds et des mains pour décorer l’habitation de magnifiques roses rouges, de grands tapis de la même couleur furent installer dans le hall principale ainsi que dans les escaliers, de nouveaux lustres furent monté. Une cinquantaine de personne s’afféraient dans le domaine, courraient partout pour que tout soit impeccable. Des humains, des vampires, des décorateurs autant de classe qui se complétaient parfaitement. Emerence, elle observait silencieuse du haut des marches les différents travaux, satisfaite de cette main d’œuvre.
Elle reçut pendant l’absence de Dante, la duchesse de Màvreah qui résidera dans le domaine le temps qu’elle se trouve une habitation, ce qui il fallait l’avouer ne rendait pas Emerence dès plus joyeuses. Malgré les différents événements, Emerence ne pensait qu’à une chose… Dante et elle espérait qu’il reviendrait rapidement mais surtout en vie, une poindre de regret s’étaient même immiscer en elle. Avait-elle bien fait de lui confier cette tâche ?
[Fin du rp ]
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