Lors de ses vagabondages, la première contrée que visita Naïa fut celle des humains.Elle voulait ressentir la présence de sa mère, là où celle-ci était née. Elle quitta donc Evanya et après un long voyage, arriva à Oryenna. Elle se dirigea vers la Cité de l'Aurore et profita du beau temps pour flâner dans ses rues. C'était en effet une journée chaude et agréable, qui donnait à Naïa une sensation de tranquillité et de bonheur. Ce n'est que quelques minutes après qu'elle se rendit compte du regard des gens, intrigués par sa chevelure verte turquoise. Cela ne la dérangeait pas, même chez elle, sa couleur de cheveux était étrange. Tant que personne ne remarquait ses bras et donc ses veines cela lui allait, elle remonta d'un geste nerveux des manches et s'engouffra dans la première auberge. C'était l'heure du souper, la salle était bondée, les gens se bousculaient pour trouver une place libre.
Elle regarda d'abord, comme elle le faisait toujours les visages de chaque personne. Peut-être pour trouver quelqu'un qui pourrait ressembler à sa mère. Mais ce fut un jeune humain qu’elle remarqua tout particulièrement. Ses cheveux, comme elle, étaient inhabituels, blanc malgré son jeune  âge. Il l'inquiéta car Naïa avait eu l'occasion de connaitre les voleurs, et elle aurait juré que celui-ci en était un. Son regard transperçant,qui jaugeait chaque personnes avec un peu trop d’intérêt à son goût. Elle le perdit de vue et trouva enfin une place libre.
Pressée de quitter cet endroit qu'elle trouvait trop bruyant, elle commanda le premier plat qui lui vint, mais remarqua qu'il lui manquait quelque chose. En effet, elle regarda sa ceinture et constata  avec colère, que sa bourse était absente. Un jeune humain avec un capuchon partit à ce moment là, avec un empressement inhabituel. Naïa sortit de l'auberge, le suivit et rentra dans une ruelle.
Elle se concentra sur l’abreuvoir qui était à côté d'elle, et avec toute la colère qu'elle ressentait lui envoya une trombe d'eau.

" Mais tu l'auras remarqué, dans cette ruelle, il fait sombre...Et le sombre,c'est mon élément."
Naïa s'était mise en garde, mais ce qu'elle n'avait  pas prévue,c'est que le jeune humain se retrouva derrière elle. Son pouvoir l'affaiblissait, et elle savait qu'elle ne pourrait envoyer qu'une seule trombe d'eau aujourd'hui. En effet, malgré ce qu’avait l’air de penser l'humain, elle ne maitrisait pas très bien son pouvoir.
Elle n'aimait pas du tout l'insolence de cette humain prétentieux, qui croyait pouvoir lui soustraire sa bourse. La ruelle était sombre, et sa nature d'elfe lui faisait perdre son sens de l'orientation. Elle se concentra sur son côté humain, et réussit à discerner quelques contours.
Alors avec agilité, elle se retourna d'un bond et brandit son arc.
" Je ne t'aime pas beaucoup humain. J'ai vécu plus longtemps  et j'ai déjà connu des voleurs mille fois pire que toi. Mais tu a réussi à me voler ma bourse, épatant. Je te laisse donc une chance,  rends la moi  sinon même tes parents ne te reconnaitront pas."

« Je ne t’aime pas beaucoup humain. J’ai vécu plus longtemps et j’ai déjà connu des voleurs mille fois pire que toi. Mais tu as réussi à me dérober ma bourse, épatant. Je te laisse donc une chance, rends la moi sinon même tes parents ne te reconnaîtront pas. »
La remarque fit rire le jeune humain, malgré la flèche pointée sur lui.
« Le problème, vois-tu, c’est que ça m’étonnerait que tu arrives à me défigurer, et que même si, par le plus grand des hasards, tu y arrivais, je n’ai pas de parents à qui montrer mon nouveau visage, très chère. Cependant, tu as réussi à me suivre et tu mérites donc une récompense. »
Il prit la bourse de la jeune femme, la lui montra – pour prouver qu’il n’y avait pas d’embrouille, puis la lança derrière lui.
« C’est ta bourse que tu veux, non ? Si tu arrives à la récupérer, elle est à toi. »
Il se mit en position de combat. L’elfe décocha sa flèche. Enrëth l’esquiva en se baissant, avant d’asséner un coup de poing à l’archère. Coup de poing que cette dernière esquiva en bondissant vers l’arrière. Elle prit alors une autre flèche de son carquois, l’encocha puis la décocha, avec plus de vitesse que la précédente. Surpris, l’homme eut à peine le temps de se décaler. Le trait frôla sa joue, la lui entaillant légèrement.
"Dernière chance, rends-moi ma bourse » ordonna l’elfe, une flèche encochée, visant le jeune homme.
Jeune homme qui rigola de plus belle.
« Enfin un vrai combat… » murmura-t-il.
Il sortit alors de sa ceinture deux dagues, qu’il tint dans ses deux mains. Il en lança une sur l’archère, puis bondit. L’elfe esquiva facilement l’arme, mais fut surprise lorsqu’elle sentit la pointe d’une lame s’enfoncer très légèrement dans son dos.
« Tu as perdu. » susurra une voix dans son oreille.
Naïa asséna alors un coup de pied dans le tibia de l’humain, qui, surpris, ne l’esquiva pas. Il hurla de douleur et se coucha en se tenant l’os meurtri. L’elfe en profita et s’élança sur sa bourse, avant de s’éloigner en courant de la ruelle.
(HRP : les actes de Naïa ont été écrits avec son accord)

« Tu as perdu. » susurra une voix dans son oreille.
Naïa asséna alors un coup de pied dans le tibia de l’humain, qui, surpris, ne l’esquiva pas. Il hurla de douleur et se coucha en se tenant l’os meurtri. L’elfe en profita et s’élança sur sa bourse, avant de s’éloigner en courant de la ruelle.
Naïa ne s’arrêta pas tant qu'elle ne fut pas sûre que l'humain ne la suivait pas. Une fois rassurée, elle regarda les étoiles. Naïa n'aimait pas la violence, c'est pour ça que lorsqu'elle était jeune, elle n'avait jamais voulu apprendre l'art du combat. Mais même lorsqu'elle y était obligée, elle n'y ressentait aucune satisfaction. Mais bon, au moins elle avait récupéré son argent.
" Finalement, y avait plus de parole que d'acte chez ce jeune humain..." souria Naïa narquoisement.
Elle agita sa bourse et voulut partir vers une auberge, quand quelque chose l’arrêta. Celle-ci était moins lourde, beaucoup moins lourde. Naïa regarda à l'intérieur et constata avec effroi, qu'il ne restait qu'un tiers de ce qu'elle avait avant.
" Sale petit humain prétentieux et sournois... Crois moi mon petit,si un jour nos chemins se recroisent, je te ferais connaitre mon nom..."