Invité Invité
| Sujet: Croisée des tourments [En cours] Ven 30 Aoû 2013 - 23:35 | |
| Enchanteur ne serait pas le premier mot que j'utiliserais pour qualifier cette petite tranche de monde. De par son écarlate, la rivière de sang portait son nom avec une justesse des plus affinées, si j'en croyais son incroyable ressemblance avec l'élixir de mes propres veines. C'est ce qui me vint à l'esprit lorsque la première larme sanguine pointa à l'aube de mon écorchure. Stupides cisailles. Cette plante-ci, peut-être un tantinet trop rares en contrées vampiriques, je me souviendrai longtemps de l'avoir coupée d'un peu trop près... C'est donc doigt en bouche que je perpétue cette lente marche, sous le regard du soleil nocturne, en quête d'une quelconque avancées. Je ne compte pas m'éterniser, mais il y a de cela si longtemps que ces pâturages, bien qu'amoindris, font objets de ma curiosité. S'intéresser à une chose comprends bien des aspects, et à défaut de pouvoir m'approcher des suceurs de sangs sans encourir de risques, c'est donc sur leur environnement que se concentre mes premières ébauches.
Des terres à la nature pauvre, des sentiers sinueux, et le seul luxe regroupé dans les villes où les revenants vivent tels des aristocrates... Le pays de Mavreah est vraiment à l'image de ses créateurs... vivant mais tout juste. J'envie la chance de ses ex-défunts, et pourtant, je les plains. Car malgré leur infinités de jours à vivre, ils ne sont finalement que de tristes prisonniers de la nuit. Race la plus prometteuse pour ce qui attrait à mes intérêts personnels, j'en viens toutefois à songer aux différentes possibilités créant les barreaux de leur cellule de vie. Faiblesse au soleil et sensibilité à l'argent m'ont toujours intrigués de par leur origines inexplicables. C'est comme s'il en avait toujours été ainsi, mais est-ce vraiment le cas? C'est l'une des questions à laquelle je souhaite pouvoir répondre.
Voilà pourquoi, en cette claire nuit où la lune m'accompagne de toute sa rondeur accompagnée par famille lumineuse, j’erre en terres maudites. Encore inconsciente de toutes les possibilités que m'offre cette nuit... ou m'imposera sous peu. Si j'avais connue seulement la moitié de ce qui allait se passé, peut-être aurais-je renoncer, mais on ne se défait pas aussi aisément que l'on pourrait le souhaiter, d'une part de son "autrefois". |
|
Izilbêth R. Faelivri Ephaëlyen accompli
Messages : 938 Métier : Herboriste/Guérisseuse Age du personnage : 132 Alignement : Neutre En couple avec : Seule Double Compte : Morwën S. Valyriën
Feuille de personnage Réputation: 0 Avertissement: 0/3
| Sujet: Re: Croisée des tourments [En cours] Mer 11 Sep 2013 - 23:44 | |
|
Parfois, il était préférable d'abandonner le combat. Du moins, c'était le discours que tenaient bon nombre de lâches. Et s'il y avait bien une chose que s'était jurée Izilbêth toute sa vie, c'était de ne jamais abandonner. Ne jamais abandonner, peu importe le combat. Quel qu'il soit. Elle avait passé sa vie à lutter, envers et contre tout. Mais rien n'y faisait. La douleur continuait de la tirailler avec la même force, la même haine envers cette jeune femme qui n'avait jamais rien demandé à personne. Une douleur lancinante et particulièrement troublante. Comme si, même cette plaie, faisait tout pour mettre à genoux l'elfe qui durant de long jours suivant sa fuite avait réussis à tenir le coup.
Elle avait marché assez longtemps pour s'éloigner suffisamment de l'endroit où le lycan l'avait laissée. Un lycan au comportement particulièrement étrange, que l'elfe n'avait finalement jamais pu expliquer, puisqu'il avait fini par abandonner la jeune femme sans lui fournir la moindre explication. Mais au final, tout cela était sans doute mieux. Rien ne lui servait de savoir pourquoi cet homme avait tant voulu la sauver, puisqu'il avait fini par fuir. Fuir en laissant Izilbêth comme morte sur le sol. Totalement éreintée. Ses plaies, béantes, purulentes avaient quelque peu guéries, mais rien de très encourageant pour autant. La souffrance, semblait être devenue pour l'elfe, quelque chose de normal à quoi elle s'était habituée.
Cependant, il semblait que quelque chose allait changer en cette nuit particulièrement froide. Ou peut-être était-ce tout simplement le corps affaibli d’Izilbêth qui lui donnait la sensation que l’air était glacé autour d’elle. Son souffle était de plus en plus faible et à mesure que ses dernières forces permettaient à la plaie d’évacuer l’infection qui avait fini par mettre à sac toute l’énergie dévastatrice dont pouvait disposer l’elfe. C’était sans compter sur sa détermination et son envie de vivre, qui, bien qu’elle ne soit totalement dévastée par le manque de nouvelles de Faolan, n’avait de cesse de l’habiter.
Allongée sur le sol, l’elfe tentait en vain de se redresser alors que ses bras, appuyés sur le sol, soutenaient difficilement son corps frêle et affaibli par tant de jours de fuite. Son visage était crispé par la colère qui l’animait à mesure qu’elle comprenait qu’elle ne parviendrait pas à se relever de si tôt. Poussant un grondement symbolique, elle poussa un long soupir avant de finalement lever les yeux vers le ciel qui s’était nettement assombri. Le vent s’était levé et son hurlement inquiétant donnait une dimension encore plus effrayante à ce lieux qui n’avait déjà rien de rassurant. Epuisée, fatiguée, l’elfe usa de toutes ses forces pour tenter de calmer ce phénomène qu’elle ne maitrisait en rien. C’était vain, mais il lui fallait essayer, sans quoi, sa colère finirait par déraciner les arbres, coucher les sapins et fuir les créatures.
Elle semblait dans une impasse, livrée à elle-même, à la merci de tout et n’importe quoi. Quoique, protégée par cette bulle dont elle ignorait tout et dont elle n’avait aucun contrôle..
|
|