~ Sujet Privé, Rp individuel ~

La porte de la chambre grinça quelque peu lorsque Ayliän l’ouvrit avec finesse, il faisait chaud dans la maison, les crépitements d’un feu semblèrent l’attirer. Descendant les escaliers d’un pas lent, il s’aimait à regarder les tableaux de l’histoire d’Oryenna sur le mur, l’un d’eux représentait un général, certainement l’actuel.

Des voix se firent entendre en bas, une sensation bienfaisante l’envahit alors, comme à la dernière fois qu’il aperçut ce cheval blanc de la ruelle avant de sombrer dans le vague.

Lorsqu’il arriva en bas, il vu Sarion assit à la table d’où était entreposé ses affaires, le soigneur discutait avec une autre personne, qui elle était debout…

Ayliän se figa sur place, ne sachant que faire, pensant certainement à de la démence de sa part, une illusion peut-être…
Il se tenait à présent au milieu de la pièce et lorsque Sarion Laerzer se retourna, il fit un grand sourire à l'elfe.

- Vous voilà déjà réveillé monsieur l’aventurier! Comment allez vous?

Ayliän ne put dire un mot pendant quelques secondes, toute son attention était portée à cette personne en face de Sarion, elle lui souriait avec beaucoup de plénitude.

- Heu… Je.. je vais mieux, merci beaucoup…

Sentant alors qu’il était de trop, Sarion se releva de la chaise et partit en direction d’une autre pièce derrière l’elfe, il s’arrêta et posa la main sur l’épaule d’Ayliän.

- Je vais vous laisser quelques instants, j’ai quelques bricoles à faire.

Il s’en alla laissant l'elfe face à son destin…

L’homme portait un casque doré d’où ses longues oreilles pointues dépassées, son imposante armure d’or scintillait aux lueurs des flammes provenant de la cheminée tout comme les rayons du soleil à leur dernière rencontre.

Le chef du Conseil de la garde d’Evanya, celui qui l’envoya en mission en tant qu’Emissaire de la contrée elfique se posta face à Ayliän.
Les cadences de son cœur prirent un rythme affolant, les questions semblèrent nombreuses, s’entrechoquantes dans la tête de l'émissaire.

Ayliän se reprit et s’inclina fièrement à lui.

Le sage prit alors la parole, plus sereine, contrairement à la dernière fois au Donjon Suprême.
Ses paroles résonnèrent alors dans l’esprit d’Ayliän…

- Tu n'as plus à t'incliner à moi ou même au Conseil de la garde Ayliän Faën…
La seule personne en qui tu dois le faire est notre Grande prêtresse, mais tout comme moi tu sais que toute forme de supériorité affaiblit sa douceur, et les sentiments l’emplissent au point de ne jamais céder au pouvoir.

Ayliän leva les yeux et se releva, la voix d’Evanya l’apaisa totalement.

- Je ne comprends pas…

Le sage lui sourit une nouvelle fois et reprit.

- Aprés ton départ, moi et le Conseil de la garde avons parcouru ta vie de par les nombreux comptes rendus et rapports que tu as effectué.
Nous y avions puisé toutes informations que tu as apportés à Evanya et tout les efforts réalisés de ta part.

Nous fûmes tous agréablement surpris de toutes ses prouesses qui tu as faites pour Evanya.
Le rang d'émissaire que tu endosses honore tout ce pourquoi nous nous battons aujourd’hui.

Le sage s’arrêta quelques secondes, contemplant Ayliän dans son armure toute de bleue.
La pièce était emplie d'une sérénité enivrante, on y pouvait presque ressentir les effets de l’arbre aux lucioles…
Un sentiment bien trop faible qui lui manquait énormément.

- Voilà maintenant 120 ans, un jeune et courageux guerrier fut promu à un rang bien spécial aux côtés de Elbereth Naëla qui fut oublié aujourd'hui… Il porta fièrement les soldats d'Evanya en son coeur et les commanda avec honneur, tous l'aimaient pour son dévouement à la contrée. Mais, il a fallut faire des choix qui ont causé de bonnes choses comme de mauvaises, il dû décliner son poste en vain.
Depuis ce jour, personne n'a pu égaler celui-ci au point de prendre sa place.

Jusqu'à aujourd'hui...

Les secondes passèrent, Ayliän semblaient intrigué et perdu dans les dires du sage.

- Comme le veut le rituel, l'ancien Gardien de la Nature se doit de passer le relais...

Le feu balançait ses flammes de droite à gauche, un ballet de lumière jaune et orange caressait les murs de la pièce principale.

- C'est le pourquoi de ma venue Ayliän...

- Vous êtes le jeune homme de l'histoire...

Le sage en armure d’or lui sourit et s’inclina à l’émissaire.

- Ayliän Faën, Gardien de la Nature, ainsi soit-il.

La Gardien de la nature, un rang qu’Ayliän connaissait étant petit, c’était un très haut poste, la responsabilité de la nature en Evanya et de sa protection ne tenait qu’à un seul elfe. Un seul elfe aimait de tous, commandant les forces d’Evanya, un poste bien plus haut que tout ce qu’espéré Ayliän… seule la Grande Prêtresse s’en voyait être supérieure.
Ayliän avait attendu ce moment depuis si longtemps… pourtant un doute semblait le dissuader…

- Moi... ? Je… je n'en n'ai pas l'étoffe... ne faites pas ça... je…

Mais le sage le coupa avec beaucoup d’aisance.

- Oh si, tu l'as, laisse le temps forger ton esprit...
Comme ton père forgea l’esprit de beaucoup de gardes qui ont contribué à la sauvegarde de la contrée.

Le garde en armure dorée se rapprocha d’Ayliän.

- Toute la contrée elfique t'acclame à présent et tous attendent le retour du Gardien de la Nature.
C’est une décision qui a déjà été prise, ton nom à retentit à la Grande Cité des Elfes, dans les villages et les forêts, le long des rivières et des lacs, sur les rives de l’océan, comme portait par le vent, la nouvelle s’est répandu de partout en Evanya…

La nouvelle bouleversa Ayliän, il en était si heureux que tout ne pouvait qu’aller plus mal.
Quelques souvenirs prirent d’assauts son esprit, son enfance à s’entraîner, à rêver d’être quelqu’un de bien, de respecté… quelqu’un d’important.

Le sage se rapprocha alors d'Ayliän et avec une certaine émotion posa sa main droite sur son épaule en s'immergeant dans son regard émeraude.

- J’ai tant eu peur de m’en aller avant d'avoir pu passer le relais…
Merci Ayliän…

Les deux elfes étaient maintenant face à face, debout en l’honneur d’Evanya.
Ayliän n’arrivait pas à cerner ce qui lui semblait arriver, tout aller si vite.

Son arrivée à la Cité n’en était que plus troublante, il s’aimait à penser à tous ceux qu’il aimait en Evanya et tous ceux qui croyait en lui à présent.

- Comment m’avez-vous retrouvé?

Le sage était serein, il venait de se libérer d’une quête qui semblait perdurer depuis si longtemps.

- Au contraire de toi, j’ai une monture et j’ai également évité beaucoup d’ennuis dans le Petit bois enchanté grâce à toi et ton ami le nain.

Les deux elfes posèrent leur regard en direction du livre de rapports sur la table.

- J’ai lu tes premiers écrit durant ton sommeil, j’ai pu y découvrir un elfe remarquable. Une toute autre preuve que tu es celui qu’il faut pour protéger Evanya. En passant par le Petit bois enchanté d’Angaïla, j’ai croisé des cadavres prés d’une petite plaine, des arbres brûler et mêmes des traces de sangs à travers la forêt… grâce à tes écrits, j’ai maintenant compris.

L’elfe en armure d’or balança son regard à travers la pièce en prenant une grande inspiration et déposa de nouveau son regard dans celui d’Ayliän.

- Il était normal que tu ailles en Oryenna, tout elfe n’ayant jamais quitté Evanya aurait préféré Oryenna à Thaodia ou même Angaïla. J’ai donc emprunté le chemin le plus sûr pour arriver jusqu’ici… celui-là même que tu as prit. J’y ai rencontré un elfe, au fond de son trou, il répétait sans cesse ton nom en me suppliant de le remonter.

Ayliän se projeta quelques jours auparavant, à sa rencontre avec ce voleur elfe dans les bois.

- Anaël Sinoë…

- C’est cela oui… cela faisait quelques temps qu’il était là… il m’a raconté ce qu’il s’était passé… enfin ce qu’il voulait certainement me faire croire…

A cette heure-ci, il doit certainement dormir à même le sol, attendant sûrement qu’une âme généreuse vienne à lui dans ce lugubre lieu.
Il était facile pour moi de savoir après que tu finirais ta route ici, dans la grande Cité des hommes.

- Je comprends…
Je vous ai aperçu cette après midi, dans la foule… mais ma blessure m’envoya aux portes de l’inconscience avant même de pouvoir vous voir.

- Oui, c’est ainsi que je t’ai aperçu moi aussi.
Le destin…

Le chef de la garde posa ses doigts sur le livre de rapports, caressant les reliefs de celui-ci.

- Une drôle d’alliance s’est faite, un ami venu d’Angaïla semble t’avoir marqué. Tu as voyagé si peu et connu tant, tu es bien la personne idéale pour ce poste d’émissaire et tu le garderas tant que ton travail ne sera accompli. A ton retour en Evanya, tu seras le Gardien de la Nature et lorsque tu seras absent, le Conseil de la garde prendra la relève jusqu’à ton retour, mais ne t’inquiète pas, nous t’assisterons en ta présence.

Evanya sait que tu portes beaucoup sur tes épaules, elle sait que son Gardien n’est pas loin, elle a confiance en lui. Et tous le savent.

Il soupira en posant une nouvelle fois son regard au livre.

- Malheureusement pour moi, tu n’as rien écrit après ton combat contre les brigands, je n’ai donc pas pu comprendre l’origine de ta blessure, mais je suis sûr que ton retour en Evanya m’apportera toutes les réponses que je désire.

Le chef de la garde prit un air attristé en soupirant discrètement, bien qu’Ayliän l’ait perçu.
Le sage releva les yeux et s’immisça dans ceux de l’émissaire.

- J’ai personnellement pris connaissance des faits de ton père Ayliän.
J’ai passé de nombreuses heures à lire quelques uns de ses nombreux rapports… des rapports qu’il prenait tant à cœur qu’il en impliquait sa vie personnelle.

Des rapports très intéressants… au point de pouvoir... prédire des choses…

Les dires du sage devenaient de plus en plus confus, mais Ayliän semblait en vouloir connaître d’avantages sur son père.

- Prédire des choses?

- Laisse-moi t’expliquer...
Mais avant tout, pourrais-tu me dire les mots de ton père sur ta naissance?

- Mm… ma mère est morte en me mettant au monde quelque part au pied d’une chute d’eau dans la vallée des cascades…
Mon… mon père m’a dit qu’un arc-en-ciel apparu à l’horizon lorsque que j’ai ouvert les yeux… il y a vu une révélation et m’a nommé Ayliän…

- Ayliän… Arc-en-ciel… un nom elfique digne d’une grande destinée.

Le sage fit quelques pas dans la pièce se rapprochant du feu, il y mis ses mains pour s’y réchauffer, tournant le dos à Ayliän.

- Ton père savait beaucoup de choses…
Il ne faisait jamais rien au hasard, car à vrai dire, il conditionnait sa vie sur de nombreuses révélations.

Le sage attendit quelques secondes avant de reprendre, il était comme perturbé par ce qu’il allait dire.

- Il savait également le jour et le lieu de sa mort bien avant que cela n’arrive…

Il t’as fait ses adieux, mais tu l’as interprété différement de par ton jeune âge et c’est ce qu’il voulu.
Il t’a remis un certain pendentif avant de partir au combat, un objet qu'il te faut garder avec soin.
Ton père aurait peut-être pu éviter sa mort... mais il se refusa d'abandonner les siens et Evanya...

Ayliän fut attristé d’entendre de telles choses, s’en vraiment y croire. L’image de son père parcouru son esprit, les moments durs comme les plus heureux… son père était toujours là pour lui.

- Que voulez-vous dire?

Le sage se retourna pour faire face à Ayliän et s’exprima.

- Il faisait des rêves Ayliän… c'est aussi simple que ça.

Et je pense que tu en fais toi aussi... n'est ce pas?
Tes rêves sont de plus en plus clairs au fur et à mesure que le temps passe... car tu te rapproches inexorablement de leur réalisation.

Ils t’annoncent de mauvaises choses car les mauvaises choses conditionnent la tristesse…
Et la tristesse entraîne des séquelles irréparables pour nous les elfes, certains d’entres nous en meurt.

Mais ton inconscient s’y refuse… t’avertissant du danger à travers les rêves tout comme pour ton père.

Ayliän s’assit alors sur l’une des chaises, abattu par cette révélation…
Tous ces rêves… si cruels soient-ils arriveront quoi qu’il arrive…

- Les rêves ont commençé le jour de mon départ…

- Alors sois en attentif Ayliän…
Interprète les comme ils te viennent, ton inconscient cherche à sauver ton âme.
Ne les laissent pas prendre le dessus, sers-toi en comme des avertissements et non des révélations sur ton avenir.

Ce n’est pas une malédiction ni même de la magie Ayliän, c’est l’héritage de ton père.

Le chef de la garde respira profondément avant de poser une dernière question à Ayliän se ressassant alors tous ses rêves inquiétants.

- Quel est celui qui te revient le plus souvent?

Le visage d’Ayliän prit une triste tournure, ses lèvres semblèrent refléter une âme torturée, déchirée dans les tourments d’une inépuisable source de malheur.

- Je crois que… que je meurt…

La mort d’Ayliän était donc pour bientôt, à présent l’elfe portait un fardeau bien plus important et troublant qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer…

Pouvait-il l’éviter tout comme son père aurait pu le faire si son honneur n’avait pas prit le dessus?
Et si en essayant d’y échapper, il ne faisait que réaliser ce qu’il avait vu dans ses songes…
Et si au contraire, il n’en faisait rien tout en avançant à une fin tout aussi tragique…
Etait-il possible d’y échapper?
Le savoir était-il une bonne chose ou au contraire, l’emmenant tout droit à la mort…?

Ayliän était perdu, il ne savait qui écouter… sa conscience, fidèle alliée de sa vie ou son inconscience, ange et démon à la fois venant à lui révéler un avenir peu glorieux…

- Que dois-je suivre maintenant?
Ma conscience me guide t’elle à la mort… ? Ou me sauvera-t-elle comme elle l’a toujours fait… ?
Ou alors mon inconscience, prophète d’un avenir peu glorieux qui m’est destinée, une alliée inconnue cherchant à me sauver semble t’il…

Le sage en fut attristé à la réponse d’Ayliän… sa mort semblait être un frein à une vie qu’il considérait maintenant comme une prison à laquelle la sentence dépassée tout entendement.

Le chef de la garde se rapprocha de l’elfe, assis sur l’une des chaises, et il y posa sa main droite sur l’épaule d’Ayliän.
Prenant un ton beaucoup plus amical.

- Lorsqu’un choix se présente à toi, ne t’en tortures pas l’esprit Ayliän… pas pour le Gardien de la nature…

Sache qu’il n’y pas de bon ou de mauvais choix, le destin y choisira bien avant que la question ne te viennes. Tes actes, tes sentiments et tes réactions te viendront du destin, il coule déjà dans tes veines et te mènera à faire des choses auxquelles tu n’aurais jamais pu penser être capable de faire.

Mais laisse moi t’apaiser de cette question qui te tues intérieurement…

Quelques secondes passèrent avant que le sage ne réponde, le vécu semblait motiver sa réponse.

- Suis ton cœur et tu n’auras jamais de regrets.
Jamais Ayliän…

L’elfe se releva de sa chaise et s’engouffra dans le regard du sage.

- Pour Evanya, je me battrai et je survivrai…

Un sourire se forma sur les lèvres du chef de la Garde, Ayliän semblait être revenu de sa mélancolie.

- Après lecture des rapports de ton père, je ne pouvais que t’avertir, mais je suis d’autant plus attristé d’avoir ainsi bouleversé ta vie à jamais. Je ne pense pas qu'à ton âge j’aurai supporté aussi bien que tu ne le fais.

- Je n’ai d’autre choix que de l’accepter, j’en tiendrai compte, mais Evanya restera ma priorité.

- Ton père aussi fit le même choix...

La discussion termina là, les deux elfes se regardèrent quelques minutes sans dire un mot, les crépitements du feu arrosèrent les souffrances de sa chaleur, les cautérisant une à une.

Ayliän semblait un peu moins bouleversé, il fallait rester fort, il le savait, mais toutes ces choses le noyé que trop pour s’en inquiéter d’avantages. Il fallait qu’il se pose…

La voix du sage attira de nouveau l’attention de l’elfe.

- Gardien de la nature, j’ai une mission pour toi en Evanya.

- Mais... ma mission en tant qu’émissaire?

- Elle se voit interrompu le temps de celle-ci.

Ayliän écouta attentivement les paroles du sage, sa première mission en tant que Gardien se devait d’être un début honorable.

- Dame Fàliadëa Niodë, Grande prêtresse et mère de tous les elfes, prit la décision de promouvoir deux nouveaux postes à ses côtés. N’ayant que peu de temps pour elle en protégeant la contrée de sa pureté, elle désigna une jeune elfe semblant être la personne idéale au rang de Première prêtresse. Etant son supérieur, Ayliän, c’est à toi à la nommer. Un rendez-vous fut établit au Donjon Suprême, là même où nous nous sommes rencontrés.

Après lui avoir donné le poste, tu lui donneras ses ordres et la guidera, elle sera sous ton aile.

Nous y avons installés tes quartiers, tu y résideras à présent.
La maison que tu chéris tant à la vallée des cascades n’aura d’autres choix qu’attendre ta présence durant tes temps de repos.

Ayliän fut à la fois heureux et triste, l’image de Nïm et Filénoé traversa son esprit, la maison qu’il battit à la vallée et les chutes d’eau aux alentours… Le sourire aux lèvres, il ne pu qu’être heureux d’avoir ses propres quartiers au Donjon Suprême, quelle fierté pour lui… et certainement pour son père…

- Je comprends, mais je n’ai aucune idée du poste de cette personne.

- Mais tu connais la Grande prêtresse, tu sais ce qu’elle fait pour Evanya, s’en est assez pour guider la nouvelle venue. J’ai confiance en toi Ayliän.

Ayliän hocha de la tête en signe d’approbation et reprit.

- Quand est prévu le rendez-vous?

- Dans huit jours…
Je sais à quel point tu as eu du mal à venir jusqu’ici, je te laisse donc 3 jours pour visiter la Cité.

- Bien…

- Nous nous retrouverons à l’aube du quatrième jour à l’entrée de la Cité, du côté du Lac de l’aube. Nous reprendrons la même route pour retourner en Evanya, je connais un petit passage dans les bois enchanté qui nous mènera plus facilement dans la forêt de l’éternel.

Cela fait si longtemps que je n’ai plus mit les pieds à la Cité des hommes que j’en suis nostalgique, nous nous y croiserons peut-être.

Prends soin de toi Ayliän, ta blessure n’est pas tout à fait guérie.

Le sage s’avança jusqu’à la porte en bois de la maison et l’ouvrit doucement, le bruit interpella alors Sarion qui rappliqua aussitôt dans la pièce.

- Oh vous partez déjà Messire! Je vous souhaite un très bon voyage.

Le sage hocha la tête au soigneur et franchit le pas en direction de son cheval blanc.

Ayliän était comme fatigué, toutes ses choses, toutes ses révélations et ses responsabilités…
Il ne put qu’en sourire à la fierté que devait avoir son père et se retourna face à Sarion.

- Je vais moi aussi partir Monsieur Laerzer, connaissez-vous une bonne auberge prés d’ici?

- Ohh si j’en connais, bien sûr bien sûr! Heu… oui oui, il y a « A la grande famille », une auberge très réputée tenu par un couple d’humains, une bonne ambiance et des gens accueillants!

Il se mit à réfléchir et posa son pouce et son index à son menton.

- Oh oui oui, il y a aussi « Au repos des voyageurs » mais pour un elfe cela n’est pas le meilleur des endroits, c’est une auberge bruyante, les gens y boivent à grande gorgée et chantent toute la soirée!

Non non non je sais! Une auberge tranquille, dans une petite ruelle reculée des fracas de la Cité, elle est tenue par un couple d’elfe, des gens formidables!

Humm... quel est son nom encore…
Oh oui.. « Au doux rivages » !

Regardant Sarion se décarcasser avec autant de cœur fit rire Ayliän, la gentillesse de cette homme n’avait pas d’égal.

- Alors soit « Aux doux rivages ». Où se trouve cette auberge?

- Quand vous sortez d’ici, prenez par la droite, vous finirez par rencontrer une très belle fontaine en l’honneur des enfants d’Oryenna, ensuite il ne vous restera plus qu’à prendre la petite ruelle fleurie à droite. Vous ne pourrez pas manquer l’auberge!

Ayliän sourit une nouvelle fois au soigneur et pris ses affaires sur la tables remettant son livre dans sa sacoche blanche tout en y prenant sa bourse de pièces d’or destinée à Sarion.

- Oh non non non! Votre ami nain m’a payé généreusement vos soins! Vous ne me devez rien!

Ayliän n’en fut pas réellement surpris mais il en sortit tout de même deux pièces d’or qu’il déposa sur la table avant de reprendre sa dague, son carquois et son arc.

- Oh merci beaucoup monsieur! Je ne sais quoi vous dire.

- Alors ne dites rien, vos soins sont remarquables, ma blessure ne me fait plus mal.

Sarion se rapprocha d’Ayliän et lui tendit la main.

- Sarion Laerzer, pour vous servir!

L’elfe serra chaleureusement la main du soigneur.

- Ayliän Faën, Gardien de la nature.

L’elfe ouvrit la porte en bois et partit remarquant par la même occasion que le cheval blanc du chef de la garde avait disparu. Il s’engouffra dans la petite ruelle, se remémorant le chemin à faire jusqu’à l’auberge elfique prénommée « Aux doux rivages ».


~ Oryenna ~ Cité de l'aurore ~ Quartier militaire ~ Le dernier échange... ~