Sujet: Le songe écarlate [En cours] Dim 25 Aoû 2013 - 22:08
Après avoir mis à sang un manoir de vampire, lors d'une fête mondaine, Adrian Bartholëmy est forcé de s'exiler.
Des heures... Des jours ?.. Il se contentait d'avancer sans même jeter un regard vers l'avant, sans même savoir si il obtiendrait un jour le salut.
Le jour se levait lentement, une lueur rougeâtre traversant les nuages brumeux du matin. L'atmosphère était intemporelle, pleine de lourdeur que les feuilles esquivaient malgré tout dans de longues traversées. Adrian voyageait entre la bordure du parc régional de Mavréah et la prairie des illusions d'Oryenna, aussi était-il non loin de la vallée des cascades d'Evanya. Une grande étendue verdoyante, tintée de mélancolie, presque dissimulée du reste du monde se tenait devant lui. Un lieu qui semblait d'une certain façon, ne pas exister et qui avait été foulé par peu de mortels, comme d'immortels. Des fleurs rouges parsemaient le sol sur lequel le vampire marchait. Il ne savait même pas comment il était arrivé ici, et ne voyait quasiment rien, recouvert de longues capes et de toges rougeâtres pour se protéger du soleil. Adrian était bien l'un des seuls fous à se permettre de voyager ainsi à son envie malgré la présence palpable du soleil. Pourtant, ce jour là, le nocturne semblait être plongé dans une transe différente. Une satisfaction qui le rendait plus monotone qu'à son habitude... Oui cette nuit là, Adrian Bartholëmy s'était vengé d'un nombre incalculable de nobles qui firent du tord à sa défunte. Une vengeance qui ne le remplissait pas de joie, mais qui au moins le débarrassait de la masse haineuse que son cœur transportait. Le vent continuait de souffler autour de l'homme, ses trois siècles de vies revivaient devant ses yeux. Il revoyait ses jours heureux et ses jours les plus maussades. Ses peines voletaient dans les mêmes songes que ses joies. Au travers de la fumée, sa vie s'écoulait, son sang devenait plus pourpre que jamais. D'humain, il devenait vampire, de vampire il devenait un cadavre avec pour seul reliquat de désir et d'être, sa rancoeur. Il pouvait toujours apercevoir Anyah, et leur moments passés semblaient plus vrais que l'herbe houleuse et l'odeur du chanvre. Il la revoyait elle, et ceux qu'il devait tuer. Ceux qui lui avaient fait tant de tord, qui lui avait arraché. Était-ce Adrian qui n'était point en paix, ou l'esprit d'Anyah qui revenait le hanter. Cette nuit là, le vampire avait apporté sur le seuil du sacrifie plusieurs de ces traitres. La vengeance avait frappée... Mais certains avaient manqué à l'appel, et il continuerait de les traquer jusqu'à leur mort. Il devrait d'abord reprendre des forces. L'escarmouche dans le manoir lui avait coûté énormément de temps, de préparation et d'argent. Plusieurs familles et grands marquis furent tués... La nouvelle ne tarderait par à circuler, et Adrian serait rapidement accusé de cet attentat au sein de la communauté des suceurs de sang.
Le comte Bartholëmy serait traité comme un tueur au sein de sa propre contrée. Il ne pouvait plus faire confiance à qui que soit. Humains, elfes, lycans... Vampires. La race lui importait désormais peu...
Le vampire arriva enfin à l'entrée d'une épaisse forêt qui ne laissait passer que très peu de rayons de lumière. Il venait de se rendre compte qu'il était revenu devant le parc régional, non loin de la statue des immortels, pensant s'en éloigner. Fatigué, Adrian se posa à l'ombre, contre un vieil arbre et enleva sa capuche, découvrant lentement son visage.
Dernière édition par Adrian Bartholëmy le Lun 26 Aoû 2013 - 0:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le songe écarlate [En cours] Dim 25 Aoû 2013 - 23:56
Après de nombreux longs voyages Cereza se retrouva sur la route la conduisant vers le parc régional, des heures de marches à travers les rayons du soir qui ne traversant guère l'épais feuillages des arbres. Cereza n'étant guère concentrée sur son chemin dû aux battements d'ailes de sa chauve souris qui lui annonce la présence d'une personne non loin de la statue des immortels. Se rapprochant de plus en plus Cereza remarqua une forme rouge adossée à la statue.
Cereza pensa :
Est-ce un Lycan perdu sur le territoire des Vampires ou un simple mortel venu s'offrir en tant que nourriture ?
Cereza continua d'avancer jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres de cette forme inconnue et découvrit le visage d'un vampire endormi. Cereza contempla le vampire et vu à son costume que celui-ci était de haute naissance. Méfiante elle dégaina son épée en silence et du bout de sa lame donna un léger coup sur l'épaule de l'inconnu pour le sortir de son sommeil. Sans attendre que l'individu soit entièrement sorti de ses rêves, elle lui posa la question :
-Qui est tu étranger et que fais tu là adossé contre cette statue ?
La chauve-souris battait de l'aile autour de la Vampire avant de se poser délicatement sur son épaule. L'animal tout comme sa maitresse reste maintenant patiemment fixe, debout, à attendre la réponse du vampire adossé.
Les poumons en feu, les jambes lourdes et la peau mouillée par la sueur.
Ce qui résumait bien la situation actuelle de Rosa, prise d'une course folle suite à l’événement au manoir. Elle dû abandonner sa clientèle après la fête, de peur d'y rester un peu trop attachée. La personne concerné, alias son client, ne lui avait pas offert une seul récompense pour son boulot et apparemment s'était-il éclipsé avant même qu'elle n'ait terminé avec ces montres sataniques. Par quel lâche avait-elle été engagée ?
Un pas, deux pas, trois pas...
Elle en avait terminé avec sa course, mais voilà qu'elle devait entamer un long chemin avant d'arriver à destination, donc sa maison. Néanmoins, il ne suffit qu'un bruit de craquement pour écraser son projet. Sa curiosité d'abord titillée, elle se rapprocha du bruit, camouflée derrière les feuillage. Ensuite, les images, la vérité, une silhouette se dévoila derrière les buissons, se montrant invisible sous ses larges tissus qui la couvrait de la tête aux pieds. L'assassin, affamée d'aventure, mit de côté son doux foyer, s'enfonçant dans les veines de l'action.
Une poursuite furtive, une promenade dans les bois. La blondinette restait là, derrière, à une distance raisonnable, veillant à ce qu'elle soit invisible comme l'est la chose sous ses larges tissus. Les bruits de pas, étouffés par l'herbe, faisait un et deux à maintes reprises, au point où le paysage se mettait à changer graduellement. Les terres de Mavréah, quelque soit la destination, tout était gris, mort et sans vie. Toutefois, le charme sans vie de la forêt faisait d'elle l'une des uniques, quelques rayons de soleil poignardaient les feuillages et d'autres restaient étouffés par ceux-ci.
La marche fut courte, par contre, les poumons lui brûlaient toujours et ses jambes lui suppliaient de se poser, rien qu'un instant. Elle s'abandonna à ses faiblesses humaines, décidant au final de se reposer un temps, sans quitter des yeux la silhouette qui, elle, continuait d'avancer, de s'éloigner, de s'évaporer.
Deux à trois minutes et l'assassin se remit en marche, réanimée par les rayons de soleils actifs qui vinrent picoter d'une douce chaleur la peau de la jeune femme. Elle reprit un rythme soutenu, retrouvant un corps échoué contre un tronc d'arbre. L'homme, au visage enfin dévoilé, semblait tout aussi mort que la forêt elle-même, s'accordant d'avantage à ce paysage incolore.
D'abord, elle réagit de manière subjective, le vampire, son client, le fuyard était là, tout juste devant elle. D'abord, elle voulut lui trancher la gorge et voler ses vivres, d'abord elle voulut le menacer et lui faire peur, d'abord elle voulut l'obliger à la payer généreusement. Toutefois, elle se devait d'agir rationnellement, avec prudence. Elle était loin du corps, beaucoup trop loin, pourtant elle n'avait pas vu la distance entre eux, comme si elle était à un cheveu de pouvoir le contrôler, elle sentait une âme faible, qui manquait de ressources.
Elle voulut se rapprocher physiquement, mais une présence, beaucoup plus rapide qu'elle, s'était retrouvée au même moment où l'homme, alias SON client, s'était posé à l'ombre contre ce tronc, victime du spectacle. L'assassin dû rester en retrait, cachée dans les buissons. Son regard épiait la femme, imposante, qui semblait vouloir intimider le cadavre à ses pieds.
HS : Puis-je m'incruster ? :3 Ça fait un bail que je n'ai pas rp par ici. En cas de refus, je n'aurai qu'à supprimer mon post !