Diplomatie naine des temps troublés - étape 1 : rencontre et recrutement
Description de l'émissaire :Tharor Kazadran, le gardien brisé et l’ours qui gronde, un nom reçu pour la déchéance de son père et la combativité de sa mère. D’une famille plutôt aisée mais ayant décidé de laisser tomber les hautes sphères naines, Tharor fut le septième fils. Etonnante famille qui poussa Tharor à se battre pour l’ambition qu’il affichait à faire partie de la vie active d’Angaïla. Il mit de longues années avant d’arriver à ses fins mais un caractère bien trempé et plein d’humour l’aidèrent fortement. Maintenant âgé de 86 ans, il est émissaire d’Angaïla. Fière de nature, il ne se cache pas, ce qui fait qu’il a souvent besoin d’utiliser les armes dont il sait si bien se servir, c’est-à-dire la hache et le marteau. Plutôt costaud mais ne dépassant pas le mètre trente-cinq, Tharor fait souvent forte impression. Sans compter la longueur impressionnante de sa barbe blonde. De petits yeux malicieux trahissent une grande intelligence et un fin stratège. La quasi double personnalité de ce nain en fait un émissaire à toute épreuve. Aussi étonnant que ça puisse paraître, si le maniement des armes lourdes n’a aucun secret pour lui, il en est de même pour l’herboristerie. Ce qui lui a souvent permit d’aider les populations. Il est régulièrement habillé d’une tunique de cuir épais sur un pantalon de lin vert. Tenue simple et pratique qui lui permet le déplacement.
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La rencontre :La brume se dissipait lentement sur l'horizon. Quelques volutes fumeuses sortaient encore des arbres par-ci par-là, laissant penser à cette expression peu courante ; "Les renards font le café." Un soleil de plus en plus omniprésent éclairait l'entrée du petit bois d'une lueur ombragée. Les feuilles voltigeaient dans le vent encore frais du matin alors que les oiseaux entonnaient leurs chants gracieux. Thôrya était là, parmi l'éveil du monde. Elle s'était, pour la première fois, éloignée de ses montagnes naturelles et si précieuses. Ses pas découvraient un monde nouveau qu'elle était si excitée d'enfin connaitre. Elle avançait comme au hasard, portée par une curiosité qui ne savait où poser son regard neuf et émerveillé. Elle marchait depuis l'aube et on pouvait constater une incertaine évolution vers la tour de défense.
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Quand elle arriva aux abords de cette étrange structure, elle décida de s'arrêter. La tour était encore à quelques centaines de mètres mais quelque chose en elle lui disait de ne pas s'en approcher d'avantage. La naine passa un tournant et découvrit alors un nain plutôt imposant assis sur une pierre. Une mine triste et délavée se peignait sur son visage. Thôrya avait toujours eu un tempérament très empathique et elle décida donc de venir s'enquérir de l'état de ce nain. Son approche naine - c'est à dire un peu balourd - fit tourner la tête du nain avachi qui la salua d'un signe. Thôrya vint s'asseoir à ses côtés.
- Bonjour. Puis-je me joindre à vous ? Il semblerait que votre journée ne se déroule pas comme vous le souhaiteriez.Le nain la dévisagea d'un air intrigué, les yeux emplis d'un point d'interrogation, le sourcil froncé. Il semblait décontenancé par l'approche quelque peu excentrique de la naine. Thôrya ne s'en démonta pas pour autant et sourit aussi gracieusement qu'elle le pouvait. Ce qui encouragea visiblement le nain à répondre.
- Bonjour. Je me nomme Tharor Kazadran.Il tendit la main vers la naine. Elle la lui serra.
- Thôrya.- En effet, ma journée ne compte pas parmi les meilleures de ma vie. J'étais chargé par le grand Molgor d'accompagner un diplomate nain en Evanya mais un terrible accident lui a fait perdre la vie. Et me voilà sans autre solution pour notre peuple. Il faut pourtant que les négociation aient lieu dans la cité des elfes. Notre peuple à besoin de soutien.Un soupir découragé s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Thôrya le fixa, intriguée. Elle avait toujours été assez curieuse du monde politique de son pays mais n'étais pourtant pas au courant de ces contacts diplomatiques avec les autres peuples. Elle interrogea Tharor sur le sujet. Ce dernier lui expliqua brièvement qu'Angaïla avait grandement besoin du soutien et de la paix des autres peuples d'Ephaëlya si elle voulait perdurer. La paix était essentiel pour prospérer.
Thôrya avait maintenant un air déterminé. Elle était tout à fait en accord avec les paroles de l'émissaire et semblait décidée à mettre la main à la pâte. Tharor dû s'en rendre compte car il posa la question :
- Connaissez-vous Evanya et la cité d'Ardamir ?- Uniquement de nom, je le crains. Ce serait un plaisir de m'y rendre, c'est dans mes intentions mais pas dans l'immédiat. - Et en faisant un petit détour par une rencontre avec le grand Molgor ?Thôrya dévisagea le nain avec des yeux ébahis. Rencontrer le grand Molgor ? Ce serait un honneur immense aux yeux de cette petit naine de province. Mais dans quel but ? En quoi avait-elle de l’intérêt pour un tel personnage ? Elle fit part de ces inquiétudes et questions à Tharor qui lui expliqua la situation.
- Angaïla à besoin d'un diplomate pour se rendre en Evanya. Au point où j'en suis et vu l'intérêt que vous portez à cette mission, je pense que vous pourriez faire une parfaite diplomate. Mais je ne peux prendre cette décision seul, c'est au grand Molgor que vous devrez prouver votre efficacité. Tharor s'ébroua et se releva, porté par un nouvel espoir. Ses armes s'entrechoquèrent dans son dos et Thôrya envisagea la possibilité incongrue mais inespérée de servir son peuple.
- Alors ? Acceptez-vous ma proposition ?- Sans hésitation !