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| La vie, l'exil et l'acceptation [en solo] | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La vie, l'exil et l'acceptation [en solo] Jeu 24 Oct 2013 - 16:07 | |
| Ayanna vivait au sein d'un clan donc les membres avaient décidé de s'éloigner des villes pour vivre seulement des ressources de la terre, loin des conflits. Ils habitaient dans de simples huttes faites de bois et de paille, travaillant dure pour survivre l'hiver venu. Ils chassaient le plus souvent, poignard au poing et arc au dos, de gros gibier pour nourrir tous et chacun avec un seul animal. Tuer, personne n'avait le droit de le faire par plaisir, uniquement pour satisfaire sa faim.
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Le jour où la jeune femme pris la décision de quitter les siens après la mort tragique de son époux et celle de son enfant né trop tôt, elle laissa sa famille derrière elle. Honteuse de ne pouvoir supporter leur regards compatissant, elle partit le plus loin possible dans la forêt.
Leur désolation pour sa situation, leur geste mal alaisant pour tenter de la réconforter, tout cela, elle n'en pouvait plus. Vivre encore, parmis ceux qui l'avait vu s'épanouir et ensuite tout perdre dans une même nuit en était trop pour la jeune femme. Ayant attrapé un simple sac de toile, des habits moyennement chaud, elle avait pris la route des bois. Le clan était établi dans une minuscule clairière que les hommes avaient défrichés pour en faire leur village.
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Devoir vivre seule, sans amis, sans famille et sans soutient, elle n'avait pas imaginé cela comme elle le voyait à présent. Dormir à même le sol, toujours courrir pour être sûr d'avoir quelque chose à ce mettre sous la dent, trouver les bonnes cachettes, les bons endroits où les arbres à fruits poussaient, les ruisseaux pour se désaltérer et se rafraîchir, les animaux qu'elle devrait chasser éventuellement et un endroit pour se protéger du froid et de la pluie.
Mais elle ne se décourageait pas pour autant. La première nuit, elle réussit à partir son feu sans trop de difficulté et elle s'enroula dans sa couverture à l'abri des regards. Au petit matin, elle repris la route en sachant qu'elle croiserait un petit ruisseau sur sa route.
La période des grandes chaleurs n'était pas très loin, mais la température restait agréable pour le voyage. À mi-journée, elle rejoignit enfin le petit cours d'eau qu'elle avait cru situé bien moins loin du village. En chemin elle avait mangé un morceau de fromage et du pain qu'elle avait apporté en quittant sa demeure la veille. La soif s'était fait sentir peu de temps après et elle n'avait pas désespéré. Elle devait compter que sur elle-même et sur la forêt luxuriante qui l'entourait.
Dernière édition par Ayanna Lanitoo le Ven 8 Nov 2013 - 22:37, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La vie, l'exil et l'acceptation [en solo] Lun 28 Oct 2013 - 16:55 | |
| Après s'être désaltérée, elle s'est assise contre un arbre, la tête penchée contre l'écorce du grand feuillu. Ses yeux étaient boursoufflés par le malheur qui accablait son âme. Il y avait seulement quelques jours qu'elle avait accouchée avant-terme, provoqué par le combat qui rugissait à deux pas du camp. Dans un cris de désespoir elle avait appelé son mari qui ne l'avait probablement pas entendu. Jamais il n'aurait pu venir à son chevet, il devait défendre leur coin de terre. Il en était mort, à bout de force ou par erreur... . Il était un très bon guerrier pourtant, il aurait du revenir. La vie en avait choisit autrement en emportant le père et le fils.
Elle pleurait abondament, le visage défiguré par le mal. Elle se sentait mourrir telment la souffrance était insupportable. Son coeur hurlait de douleur, s'écartelait, la laissant à un pas de la mort. Elle aurait voulut les rejoindre. Cela aurait été si facile. Son poignard transperçant sa peau mince au niveau de l'arthère qui longeait son coup tel un serpent. Mais la souffrance lui rappelait une autrechose, la vie.
Elle ressentait ce besoin de continuer pour sauvegarder la mémoire de son tendre mari et de son petit ange qui avait quitté ce monde sans y être entré. Le destin, personne ne le comprenait. Il lui restait peut-être des choses à vivre avant de rejoindre le paradis et enfin être heureuse.
Ayanna ouvrit les yeux et décida qu'il était temps de reprendre la route. Prenant soin de bien remplir sa gourde, elle se releva et d'un pas décidé, partie en ligne droite à travers bois. Elle voulait s'enfoncer dans la forêt, trouver un petit coin tranquille pour réfléchir, pour être seule et y vivre seule. Tout ce qu'elle désirait résidait dans un besoin de solitude.
Elle marchait, repoussant les branches qui auraient tôt fait de lui égratigner son beau visage flétri. Enjambant troncs et arbustes, elle marcha ainsi durant plusieurs heures avant de s'arrêter. La faim commençait à se faire sentir. Il lui restait à peine assez de vivre pour deux repas. Soit elle étirait ce qui lui restait, soit elle devrait bientôt chasser. L'idée de tuer un animal la répugnait. Bien sûre qu'elle mangeait la chair des bêtes, mais elle n'en avait jamais tué, cette tâche étant réservée aux hommes du clan. À leur retour, le dos chargé par leurs prises, les femmes devaient vider le contenu inmangeable, retirer la peau, garder les nerfs et séparer le reste pour les repas à venir. La plupart de la viande était sèchée au soleil pour ensuite être bien emballé pour les nourrir à plus long terme. |
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| Sujet: Re: La vie, l'exil et l'acceptation [en solo] Mer 30 Oct 2013 - 17:54 | |
| Ayanna décida qu'il valait mieux manger ce qu'il lui restait dans son sac et de compléter son repas avec des fruits qu'elle pourrait rencontrerait sur la route. Il lui fallait trouver un endroit sûr, où personne ne s'aventure telment il était isolé. Cela ne serait pas chose facile. Oui, étant petite, elle s'amusait à travers bois en désobéïssant très souvent à ses parents. Mais son plaisir était de se balader, cueillir des fleurs et admirer la nature qui était très intriguante pour une jeune enfant. Elle n'avait jamais été tenté de trouver une cachette et de ce fait, elle n'en connaissait aucune à son âge.
Il lui faudrait probablement un certain temps pour dénicher le petit coin qui lui plairait, cet endroit où tout lui serait à porter de main et qui la garderait des regards indiscrets. Son périple dura ainsi des jours et des jours. Un soir, ses mains la faisaient terriblements souffrir. Retirant ses bottes de peaux, elle les trempa dans un petit cours d'eau à peine assez profond pour couvrir jusqu'à ses chevilles.
Elle n'avait jamais marché aussi longtemps et aussi loin de chez elle. Ses muscles étaient endoloris, son ventre criait famine et ses yeux la fatigue. Elle s'était doutée que les choses ne seraient pas évidente pour commencer, mais elle espérait que les jours plus faciles approcheraient bientôt.
Sans feu ni couverture, c'est recroquevillée sur elle-même qu'elle s'endormit au son des flacotis et des bruissements de feuilles. Elle dormit d'un sommeil sans cauchemars pour la première fois depuis longtemps. Sa nuit lui parrut courte et pourtant à son réveil le soleil brillait déjà très haut dans le ciel. Elle s'étira de tout son long, le plein d'énergie refait, fit sa toilette matinale, termina le morceau de fromage qui lui restait et remis ses bottes. Une nouvelle journée commençait.
Sur la route, elle fût très heureuse! Des arbres à fruits! Des pommes et des poires très juteuses! Hmm, un vrai régal! Elle en avala le plus qu'elle pouvait et en remplit son sac. Le coeur joyeux, elle continua une fois de plus son périple. Elle sentait que cette journée serait bonne.
Au début de la soirée, elle atteignit un grand ruisseau bien profond et large. Il devait y avoir un pont pour le traverser mais elle ne le voyait pas dans les parages. Elle se déshabilla après s'être assurée d'être bien seule et sauta sans hésitation dans les eaux froides. Que cela était bon. Elle submergea sa tête et ses longs cheveux roux dans les eaux, cela était si agréable. Après cette trempette, elle dégusta une bonne pomme avant de s'assoupir contre un petit rocher. Sa tristesse commençait à se calmer un peu, la douleur était vive mais son esprit trouvait peu à peu la paix qu'elle avait besoin pour continuer sa propre vie. |
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| Sujet: Re: La vie, l'exil et l'acceptation [en solo] Ven 8 Nov 2013 - 22:56 | |
| Épuisée, elle passa la nuit à cet endroit. Les jambes endolories, les pieds en pourrés et le coeur défait, elle s'éveilla au petit jour. Les oiseaux chantaient en virevoltant dans le ciel bleu poudre. Une autre journée à parcourir la forêt, cherchant à se rendre où l'on ne la trouverait pas, toujours un peu plus creux, vers le sud.
Des jours et des nuits défilèrent devant elle. Ils se ressemblaient tous. Marcher, manger, se laver du mieux qu'elle ne pouvait et s'écrouler de fatigue.
Un après-midi où la chaleur la faisait transpirer à grosse goûte elle arriva enfin chez elle. Façon de parler bien entendu. Un petit coin bien caché, loin des chemins qui sinuaient à travers les bois comme un serpent. Il y avait un précipisse, pas très haut ni très large, d'où cascadait un petit ruisseau d'eau claire. Parfois un petit poisson arc-en-ciel plongeait pour atterrir devant un rideau de verdure. La pierre semblait craquelé autour de ce dernier. Curieuse, elle avança avec précaution sur les roches qui entourait le filet d'eau, s'assurant d'être bien stable pour poser l'autre pied devant elle.
Arriver à la petit mur naturel de pierre, elle repoussa les branchailles vertes tout doucement et aperçu à sa grande surprise une entrée! Heureuse de sa découverte, elle entra discrètement. Il pouvait y avoir un animal ou bien une personne caché à cet endroit...
De l'intérieur, le rideau de feuille laissait passer la lumière du jour, éclairant du même fait toute la cavité. Pas très grande, il y avait assez de place pour s'étendre, faire un bon feu et y tenir à 4. Se trouvant plus que chanceuse d'être tombé sur cette caverne, des larmes se mirent à couler sur ses joues bien malgré elle. Un sentiment de soulagement l'envahie. Ici, elle aurait qu'un seul côté à surveiller, elle serait à l'abris lors des pluies et des vents violents tout comme la neige qui viendrait comme à chaque année dans plusieurs cycles.
C'est à cet instant, qu'elle décrocha complètement du monde. Des jours entiers à ne penser à rien, à ne rien faire si se n'est que de se nourrir et de se désaltérer à l,eau fraîche qui tombait tout juste devant l'entrée de son refuge. |
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