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| L'audace du sacrilège ~{ PV Meryda Telvani }~ | |
| Auteur | Message |
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Jeremiah l'Hirondelle Ephaëlyen indépendant
Messages : 179 Métier : Mage du Conseil Alignement : Neutre Bon En couple avec : Célibataire
| Sujet: L'audace du sacrilège ~{ PV Meryda Telvani }~ Sam 22 Mar 2014 - 3:29 | |
| Cette histoire commence quelque part de l’autre côté de la frontière, au Nord de la contrée des Hommes, dans ces terres hantées que ne peuplent que les fantômes. La forêt, la prairie, le minéral, tout semble maudit. La capitale, bien que peu éloignée à vol d’oiseau, semblait se situer sur une autre planète pour qui arpente ces sombres étendues, de l’autre côté de la Forêt di Crépuscule. Ici, rien de bon ne pousse, les arbres sont tristes, la végétation n’a pas cette exubérance, cette soif de vivre. Même la Nature semble s’être résignée.
Au Sud-Est du Temple Noir, grand mausolée funeste où sans doute des milliers d’âmes hantent les pierres, non loin à l’Ouest de la Tribu de Tarik, se tenait un grand tertre de pierre au cœur d’un vallon moussu. Ce tertre, fort étendu en surface, pouvait n’être qu’un grand chaos de rocs jadis dressés et taillés de main d’homme, aujourd’hui couchés dans le plus grand désordre, comme si même la pierre pouvait connaitre la dégénérescence. Depuis des siècles refuge de grands animaux alanguis à la fraicheur du minéral quand le soleil est au zénith, il n’y avait en ce début de nuit qu’une sombre atmosphère moite, presque poisseuse, comme tous les mauvais lieux où se trament de mauvaises choses. En ce sinistre débris d’une civilisation disparue, probablement en lien avec son pendant gigantesque qu’était le Temple Noir, rien ne vivait. Rien, excepté, au creux d’un amas de rochers, la lueur tremblante d’une lanterne.
Cette lanterne était tenue par un mage, un mage dont les yeux brulaient de colère. En cette nuit froide et collante, Jeremiah l’Hirondelle était furieux.
Un long périple l’avait mené jusqu’ici, depuis sa résidence clandestine en terre vampirique, où la découverte d’un ancien livre enluminé avait fait naitre en lui de formidables espoirs. Un grimoire relatant les anciens sites peuplés jadis par un peuple mystérieux mais puissant, à la magie certes sombre, mais fantastique. Et bien que Jeremiah pouvait douter de la fiabilité d’une telle source, il n’en avait pas moins bouclé son sac et prit la route. Il avait cheminé avec un espoir d’autant plus assuré qu’il tenait contre son flanc la première de ses armes magiques issue de son propre savoir, une arme terrible enfin stabilisée par la découverte, en ses terres vampiriques, d’une petite pierre rouge, un simple petit joyaux, mais dont lui et lui seul avait su déceler le potentiel. La traversée ses forêts maudites lui avait été aisée, tant sa connaissances des arcanes lui avait assuré une protection efficace contre tout mauvais esprit qui gravitait dans les ténèbres, tandis que lui dormait sereinement à l’abri de son cercle de runes. Et alors qu’il était sur le point d’aboutir, lors d’une expédition qui avait pour une fois toutes les chances de succès, à l’issue d’un parcours sans encombre ni embuche, voilà qu’il était témoin d’un ignoble sacrilège.
Sous ses yeux, une bande de pillards humains, des misérables ignorants des savoirs anciens et profanateurs du digne passé, s’étaient appropriés les ruines et en exploraient les galeries pour en extraire tout ce que leur avidité trouverait digne de profit. Impuissant, il les voyait déblayer et remonter à la surface des objets sans doute fantastiques, dissimulés aux yeux de sa dévorante curiosité par de grossiers sacs de toile. Bouillant de colère, il voyait ces brutes ripailler à grands cris, sans feu comme des bêtes, engoncés dans de grossières armures de fer, leurs terribles espadons à portée de main. Et lui, si mauvais guerrier, ne pouvait rien faire contre une bande qu’il estimait à une douzaine de rustres. Il voyait leurs pioches fracasser d’antiques stèles, balayer de l’histoire d’inestimables connaissances. Et lui, piètre escrimeur, sage et érudit, il se sentait envahit par des envies de violence qu’il ne connaissait pas. Il rêverait d’en tenir un à sa merci et lui écraser le visage sous ses poings robustes, bien que malhabiles. Dans son poing se trouvait la lanterne dont la lumière masquée laissant filtrer quelques éclats, une lanterne qu’il rêvait de convertir en cruel instrument de crémation. Et le pire de tout cela était l’appel de son instinct. Son instinct qui lui certifiait que quelque part sous ses roches, une grande magie sommeillait. Il la sentait l’appeler, il sentait le cristal de son bâton d’argent luire intensément sous le linge qui le dissimulait. Sa frustration n’avait pas de limite.
Soudain, il entendit un crissement de pierre non loin de lui, quelque part dans la forêt. Un isolé, pensa-t-il aussitôt, et il eut aussitôt le désir cruel d’en faire sa première victime. Un geste, il éteignit sa lanterne, et laissant ses affaires dans un creux de rocher, il s’avança comme un loup entre les pierres, prêt à bondir sur l’imprudent. Accroupis derrière un rocher couché, il délia le tissu qui couvrait son bâton, sauf à l’extrémité où se trouvait le cristal enchâssé dans la crosse, et l’empoigna fermement dans sa main gauche. Le contact froid de l’argent et la rugosité des runes gravées lui donnèrent la confiance qu’il lui fallait pour assaillir ce misérable. Dépliant et repliant les doigts de sa main droite, il appela en lui toute la force de ses anciens maitres, les mages d’antan, invoquant leur force pour extirper du peu de magie dans l’air la puissance de neutraliser son assaillant. Lentement, une brume noire et dense apparut au creux de sa paume et y demeura, comme asservie par ses cinq doigts. Il était prêt. Apparut alors devant lui une mince silhouette de profil, qui se découpait à peine sur le ciel nocturne. Elle se déplaçait prudemment, mais Jeremiah avait bien choisit son embuscade, et lorsqu’il bondit, il sut que la surprise avait été totale. D’un geste vif il se redressa de toute sa stature, dominant largement celle de sa victime, et lui plaqua sa main droite contre la bouche. Il sentit son sort de silence y pénétrer, et sut qu’elle serait incapable de proférer le moindre son pour les prochaines secondes. Dans le même mouvement, il renversa le misérable avec une certaine facilité puis se tint debout au-dessus de lui, terrible, menaçant, sa pèlerine bleue agitée par un léger souffle, son bâton d’argent braqué vers sa proie, son cristal délivré crépitant d’étincelles, près à assener une décharge qu’il espérait fatale. Le bandit, une jeune femme aux cheveux rouges, était à sa merci.
Cependant, il hésitait. Peut-être était-ce en raison de la tenue de cette femme qui différait sensiblement de celle des pillards, peut-être à cause du regard qu’elle lui lançait, qui n’était décidément pas celui auquel il s’attendait, ou peut-être était-il simplement trop lâche pour tuer.
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| | | Meryda Telvani Ephaëlyen débutant
Messages : 17 Métier : Historienne, aventurière et barde à ses heures perdues Alignement : Neutre Bon En couple avec : Célibataire Ennemis : Personne pour le moment
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| Sujet: Re: L'audace du sacrilège ~{ PV Meryda Telvani }~ Sam 22 Mar 2014 - 13:24 | |
| Meryda avait quitté la ville deux jours plus tôt pour une première expédition en Oryenna. Cela faisait plus d'un mois qu'elle préparait cette expédition. Un homme qu'elle avait rencontré dans une auberge lui avait vendu une carte menant à d'antiques ruines dans lesquelles plus personne n'osait s'aventurer, à cause de l'hostilité de l'endroit. Peu effrayée par les superstitions et autres racontars, la demi-elfe paya la carte et partit en quête du matériel nécessaire à une telle entreprise. D'après la description que l'homme lui avait faite de l'endroit, elle l'avait rattachée, après maintes recherches à la bibliothèque, à une civilisation désormais éteinte qui avait possédé une puissante magie, très obscure.
Enfin vint le départ. La jeune femme avait revêtu une armure de cuir et de fourrure à la fois chaude et confortable, parfaite pour ce genre de voyages. Par dessus, une cape de laine sombre à capuche et des bottes lacées sur le devant. Elle avait emporté en plus son arc, une bonne réserve de flèches, son épée et une dague destinée à couper de la végétation un peu trop présente. Dans son havresac, elle avait mis assez de nourriture pour tenir une semaine ainsi qu'un carnet et une pointe de charbon pour pouvoir noter un minimum d'informations. Mettre tout cela sur le dos d'Arvak fut l'opération la plus délicate. Le jeune cheval renâcla beaucoup à être si chargé, bien qu'il était oin de l'équipement que l'on destinait aux chevaux de guerre. Meryda dût prendre une heure complète pour harnacher sa monture correctement et sur les dix premiers kilomètres, elle dût subir ses sautes d'humeur continuelles qui se traduisaient par des croupades, de violents mouvements de tête et autre départs au galop intempestifs.
Après une journée entière de monte, elle arriva, passablement harassée, dans une auberge. C'était la dernière sur la route menant au tertre. La jeune femme paya l'aubergiste pour une nuit et s'endormit dès qu'elle toucha l'oreiller miteux. Le lendemain, elle se réveilla avec les premiers rayons de soleil. Pour éviter d'avoir à payer un petit déjeuner, elle but quelques gorgées d'eau à sa gourde qu'elle était allée remplir au puit et grignota un morceau de pain avec de la viande séchée ponctionnée dans sa besace. Arvak était déjà réveillé quand elle vint le chercher. Il fut plus facile à seller ce jour là, peut-être à cause de la fatigue. Une nouvelle journée de chevauchée s'ensuivit ainsi. En fin de journée, le tertre était en vue et avec lui, une bande de pillards qui le vidaient de ses ressources.
La demi-elfe jura entre ces dents. Cet abruti d'informateur avait dû faire une copie de la carte ! Comment avait-elle pu se faire avoir de la sorte ? Arrivée par un plateau un peu élevé, elle pouvait sans peine surplomber la scène. La pente pour descendre était douce, elle n'aurait pas de mal à observer la situation de plus près. Après avoir désellé et attaché son cheval à l'arbre le plus proche, Meryda lui flatta l'encolure puis s'éloigna avec ses armes et sa besace.
Capuche sur la tête pour se camoufler, elle essayait de se déplacer le plus furtivement possible. Entre les arbres, elle pouvait apercevoir les silhouettes des rustres qui pillaient le tertre et ripaillaient comme les cochons gras qu'ils étaient. Les dents serrées, elle essayait de réfléchir à une stratégie quand un homme bondit sur elle, sans qu'elle ait eu le temps d'esquisser le moindre geste. Elle se retrouva plaquée violemment au sol, ne pouvant proférer le moindre son. Un bâton pointait sur sa tête et elle sut que sa vie allait prendre fin dans les prochaines secondes.
C'était vraiment trop bête...
Pourtant, l'homme marqua un temps d'arrêt qui lui fut fatal. Remontant ses genoux, elle le frappa à l'estomac et se dégagea tout de suite après, dégainant son épée, prête à en découdre. Elle détailla un instant son adversaire. Il avait l'air de tout sauf d'un pillard... Que faisait-il ici ? Toujours en garde, elle posa le fil de son épée sur sa gorge, prête à le tuer si il la menaçait encore une fois. Estimant que son adversaire devait savoir à qui il avait affaire avant de mourir, elle déclina son identité la première.
- Souvenez-vous de moi comme de Meryda Telvani. Je suis une historienne venue explorer ces ruines. Vous ne m'avez pas l'air d'un de ces vulgaires pillards mais j'ai déjà appris que l'habit ne faisait pas le moine... Alors qui êtes-vous ? Parlez peu et intelligemment, ce seront peut-être vos derniers mots.
Elle ne sentait pas de réelle animosité dans cet homme aux traits un peu rudes mais à l'air doux. Cependant, elle préférait se méfier, les bandits mentaient très bien parfois. Lorsqu'il lui eut décliné son identité, elle baissa doucement le tranchant de sa lame. Il semblait sincère, elle avait envie de lui faire confiance. Sans pour autant ranger son épée dans son fourreau, elle recula et lui adressa un sourire un peu confus.
- Eh bien... cela fait beaucoup de monde pour des ruines qui étaient sensées être désertes...
Un bruit la fit sursauter. Là bas, un des pillards avait cassé une poterie pour montrer ses talents de bretteur sous les rires admiratifs de ses comparses. La jeune exploratrice soupira, visiblement exaspérée.
- Mais quel gâchis... |
| | | Jeremiah l'Hirondelle Ephaëlyen indépendant
Messages : 179 Métier : Mage du Conseil Alignement : Neutre Bon En couple avec : Célibataire
| Sujet: Re: L'audace du sacrilège ~{ PV Meryda Telvani }~ Lun 14 Avr 2014 - 5:06 | |
| C’était vraiment trop bête. Il tenait une de ces pillards, juste à ses pieds, son bâton d’argent prêt à lui asséner une terrible décharge, et pourtant il se tenait ainsi, comme un idiot, incapable d’infliger le coup mortel à quelqu’un qui le mérite cent fois. Mais il était ainsi fait, un homme de science, de conviction, mais aussi faible, terriblement faible, comme quelqu’un qui n’a jamais fait couler le sang de sa main, jamais celui d’un être pensant, il était décidément incapable d’affronter le regard de quelqu’un qu’il s’apprête à tuer. Il maudissait une telle lâcheté, autant qu’il se maudissait lui-même. Cet instant de distraction à s’apitoyer sur son sort lui fut fatal. En un instant, sa victime avait remonté ses genoux dans sa poitrine, le projetant en arrière contre un rocher, et en un instant était passé de victime à chasseur, et lui de chasseur à proie. Alors qu’il sentait sous sa gorge se poser le fil d’une épée, Jeremiah se dit que c’était peut-être mieux ainsi, à essayer d’aller contre sa nature il ne faisait qu’accumuler les échecs, et qu’il était sans doute son destin de mourir lui-même d’une épée, cette même épée qu’il était incapable de manier. Pourtant ce ne fut pas la fin, au lieu de cela il vit un visage s’approcher du sien, un visage qui n’était pas celui qu’il attendait venait d’une pillarde de sépulture, et une voix toute autant chargée d’indignation que la sienne lui jeter au visage des mots assassins. Et en entendant ces mots, Jeremiah réalisa l’immensité de la méprise. Il en aurait presque rit, s’il n’y avait pas ce morceau d’acier posé contre ses cordes vocales. Mais il était ainsi bousculé, autant physiquement que dans son égo, et c’est la voix pleine d’orgueil froissé et qui se voulait importante qu’il lui répondit :
« Je suis Jeremiah l’Hirondelle, mage du Haut-Conseil elfique, et je vous recommande d’ôter votre épée si vous tenez à conserver votre tête sur vos épaules. Les seuls pillards de ces ruines sont plus loin, et nous avons les mêmes ennemis si ce que vous dites est vrai. »
Lentement, il sentit la prise se desserrer, et la jeune femme aux cheveux rouges, qu’il distinguait mieux à présent, ajouta quelques mots que Jeremiah approuva totalement. Cependant ses yeux demeuraient rivés sur l’acier luisant, et il ne les leva pas de l’épée quand le bruit de poterie brisée parvint à leurs oreilles accompagné d’un grand éclat de rire. Attirant l’attention de la demoiselle par une toux discrète, il lui demanda :
« Pourriez-vous ranger cela je vous prie ? Les armes me rendent nerveux. »
Ses yeux allèrent de la lame à sa propre main droite, dans laquelle on voyait bondir une poignée d’étincelles crépitantes, montrant ainsi qu’il ne plaisantait pas, et qu’il n’hésiterait pas à frapper au premier geste menaçant. Toutefois, se voulant apaisant et sa colère n’étant point retombé, il poursuivit, se tournant petit à petit vers le feu qui brûlait plus loin :
« Cela dit, il y a ici un scandale qui doit cesser immédiatement, et avec votre assistance j’y mettrais un terme. Suivez-moi dans l’ombre, et n’agissez que s’ils passent à l’attaque. Je me charge du reste. »
Une fois ces mots prononcés, il lui lança un regard, et ses yeux jetaient des éclairs, littéralement. Il avait appelé en lui beaucoup de forces, et il lui fallait quelque chose pour se passer les nerfs. Puis il se détourna et se faufila entre les ombres, jusqu’à son paquetage laissé là, d’où il tira sa belle lanterne ciselée et une grande outre de cuir, qu’il passa sous son bras gauche. A sa main gauche, il passa un solide gantelet de cuir, puis relia l’outre au réservoir de la lanterne, sous laquelle on voyait luire un curieux éclat rouge. Une fois équipé, il saisit fermement son bâton dans sa main droite et s’avança dans l’obscurité, où il disparut.
Pendant ce temps, les bandits conversaient toujours avec animation, chargeant sans délicatesse aucune le fruit de leur butin dans un chariot qui attendait en lisière de forêt. Dans les profondeurs, on entendait les coups de pic contre la roche. Soudain, un grand cri fit bondir ceux restés de faction, une voix grave et forte lançait :
« Hommes d’Oryenna ! Vous commettez actuellement un crime des plus graves. Cessez sur le champ, partez, et il ne vous sera fait aucun tort. »
A force de regards tout autour, les bandits, au nombre de cinq actuellement, avisèrent une grande silhouette vêtue de bleu, dressée seule sur un rocher, une lanterne à la main. Après un instant de flottement, il y eu un grand rire dans leurs rangs, tant cet homme seul armé d’une lanterne avait dans sa voix l’assurance d’être obéit. Une fois son hilarité calmée, le plus impressionnant des cinq, un colosse au crâne rasé et à la barbe drue, s’empara de son épée et s’avança vers le magicien fièrement dressé, avec l’évidente intention de s’emparer de lui et lui faire passer un mauvais moment. Ledit elfe vêtu de bleu eut alors un léger rictus, et poursuivit alors, d’un ton mauvais :
« Je vous aurais prévenus. »
Ce qui se passa alors fut extraordinaire. La grande silhouette vêtue de bleu approcha sa main droite de la lanterne allumée, et comme s’il commandait à la flamme, celle-ci s’allongea prodigieusement, droit vers le bandit, et devant lui forma une formidable barrière, un véritable mur de feu qui illumina toute la clairière de ses lueurs rougeoyantes. Le pillard, abasourdi et frappé de plein fouet par la vague de chaleur, recula en titubant, aveuglé par la flamme dévorante qui s’en était retournée, obéissante, à l’état de paisible flammèche dans sa lanterne. Et le mage demeurait ainsi face à eux, provoquant, fier de lui, jouissant de ce nouveau pouvoir que lui avait procuré sa science.
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