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 La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons.

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Abygaël De Szentes
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MessageSujet: La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons.   La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons. EmptyJeu 17 Avr 2014 - 17:01



La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons.

La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons. Puits10

La nuit était tombée depuis maintenant plusieurs heures sur les terres ephaëlyennes. S’il faisait sombre et que le ciel avait pris la couleur de l’encre, celui-ci était parsemé de milliers de petites lueurs qui scintillaient. Les étoiles étaient magnifiques et les légendes qui parlaient d’elles étaient nombreuses. Certains racontaient que ces petits astres noctules n’étaient autres que les grands dirigeants d’autrefois qui n’avaient pas souhaité rejoindre un autre monde à leur mort, préférant garder un œil sur ce monde qu’ils avaient fait évoluer, qu’ils avaient changé en travaillant à la sueur de leur front. Il y avait aussi celles qui contaient que les lumières qui brillaient dans la voûte céleste étaient tout simplement les multiples yeux des dieux et déesses qui surveillaient leur enfant, leur création, leur univers. Enfin, les dernières histoires disaient qu’à chaque vœu, chaque souhait, chaque espoir naissant d’un être vivant de ce monde, un éclat de roche prenait place dans le ciel, brillant de toutes ses forces sous les rayons de la lune jusqu’à ce que ce rêve soit comblé ou disparaisse avec son créateur. Mais la chose que ces mythes avaient en commun c’était bel et bien la beauté des étoiles. Abygaël leva ses yeux du sol, affichant un sourire serein, comme si tous ses maux, tous ses doutes venaient de s’envoler…

La vie n’était rose pour personne. Et pourtant, il y avait différents degrés de malheur dans chaque être. Tout le monde avait ses problèmes plus ou moins graves, mais on ne savait ce qu’était la souffrance que lorsqu’on l’avait vécu. La jeune vampire avait rencontré l’Impératrice et c’est dans les souvenirs de cette vampire, dans ses yeux, qu’elle avait su lire toutes ses douleurs, cette mémoire endolorie et souffrante,  les moments passés et douloureux qui semblaient régner dans son cœur. Aby n’était pas de ceux qui devaient vivre dans la souffrance. Certes, elle avait connu quelques instants durs comme l’absence de ses véritables parents et lorsqu’elle avait appris leur mort mais elle avait tout-de-même une enfance heureuse avec un oncle et une tante aimante, des parents adoptifs qui l’avaient élevé comme leur propre fille. Mais ce soir, à cet instant précis, la belle oublia ses maux comme si elle avait trouvé un nouveau but à sa vie.

Qui aurait cru qu’un simple rêve serait la réponse à toutes ses questions ? Qu’un simple rêve la mènerait là où elle était ? L’Impératrice qu’elle avait rencontré en rêve venait de faire d’elle sa plus fidèle alliée comme si elle se connaissait depuis toujours et c’est d’ailleurs ce que ressentait la rousse. Elles avaient partagé toute leur vie en l’espace d’une nuit, d’un instant ensemble sans l’être réellement. Utopia les avait réunis pour le meilleur, ou le pire, mais cela resterait à voir avec le temps. Sans plus attendre, Abygaël se dirigeait vers sa première mission qui était finalement plutôt simple. Quoique. Elle ne savait pas réellement ce qui l’attendait ou plutôt qui l’attendait. A priori, un vieux vampire avait été enfermé dans un puits il y a des années de cela par l’ancienne Impératrice que tout le monde connaissait sous le nom de Sophie-Anne Ancestry. La raison de cet acharnement, de cet emprisonnement, n’était pas connue par la belle mais sa curiosité avait été piquée. Avec un peu de chance, ce fameux vampire se réveillerait paisiblement de son long sommeil et lui raconterait… Ou pas d’ailleurs. Elle devait rester sur ses gardes, ne sachant comment cet individu allait réagir face à une membre de son espèce.

Un siècle s’était déroulé depuis que cet individu avait été enfermé dans un cercueil qui avait été scellé de telle sorte que jamais il ne puisse s’en échapper seul. Heureusement, ce soir, cette nuit, il ne serait plus seul. Qui sait ce qu’il pouvait bien se passer ? Pourquoi avait-il été enfermé là ? Etait-ce un traitre ou juste une personne qui en savait trop pour l’ancienne Impératrice ? Pourquoi n’avait-il pas été exécuté ? Celle qui l’avait mis dans ce puits qui était devenu son tombeau voulait bien plus pour lui, elle voulait qu’il souffre, sans aucun doute. On disait que les vampires ne pouvaient mourir s’ils ne se nourrissaient pas mais la torture, la soif devait être des plus horribles. A cette pensée, un frisson parcourut la colonne vertébrale de la jeune femme qui marchait dans la nuit. Emerence lui avait décrit le chemin à prendre et Abygaël le suivait comme si elle avait passé sa vie à tracer cette route. Autour d’elle, le silence était d’or comme s’il suivait sa marche lente et animale à travers les bois qu’elle traversait. Et bientôt, la silhouette du puits qui trônait au beau milieu de la Plaine des Supplices apparut. Aby souffla légèrement pour se motiver et s’avança.

Le puits était profond et plus sombre que la nuit elle-même. Si obscur que l’on ne pouvait en apercevoir le fond. Abygaël aurait certainement dû se munir de cordes ou de matériel qui aurait pu l’aider mais elle ferait comme elle était venue, sans rien. Les parois du trou n’étaient pas lisses, les pierres créant de belles prises pour une descente en toute sécurité. Sans plus attendre, se jetant dans la gueule du loup, la belle rousse grimpa sur le puits pour entamer son excursion vers ce qui ressemblait aux enfers. S’agrippant aux rochers et collant sa silhouette agile contre la paroi, elle mit plusieurs minutes à descendre dans le noir avant que son pied touche enfin le fond, la surprenant par la même occasion. La lumière de la lune faisait briller les pierres et permettait à la vampire de voir un peu plus loin que le bout de son nez. Devant elle, posé au milieu de ce précipice, un cercueil trônait, impatient d’être ouvert, prison d’un être qui ne l’avait peut-être pas mérité.

La belle fit craquer ses doigts, posant ses deux mains sur le tombeau et après plusieurs minutes d’efforts, elle réussit enfin à ouvrir cette boite infernale. Poussant le couvercle du cercueil, Abygaël aperçut enfin le visage de celui qu’elle venait de sauver de l’enfer…



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