~ Sujet Privé, Rp individuel ~
Les jours passaient, le temps semblait si court à chaque heure épuisée… Ayliän n’avait de cesse de penser à son départ, ne voulant pas réellement partir de sa jolie contrée… et paradoxalement, le goût de l’aventure l’attirait plus que tout. Son premier voyage en temps qu’émissaire était un véritable parcours du combattant et seul, il n’y serait pas arrivé, ce qui tendit son cœur plus fort encore à la contrée elfique… à son chez lui. Il se devait de remplir ses devoirs de soldat… d’émissaire… de Gardien…
Voilà quatre jours qu’il était revenu du massacre en Oryenna, libérant les faucons millénaires avec l’aide de son ami… quatre jours qu’il savait pour son père… pour son collier… ce lien qui permettait de s’y raccrocher… un bond de 200 ans dans le temps au prix de la souffrance… un bond à la rencontre de son père… un grand elfe... un jour depuis la rencontre avec la belle Narya et l'abandon de la douce Ezëkielle...
Il avait énormément réfléchit à ses appartements, cogitant à son deuxième voyage hors d’Evanya… il était revenu en vue d’être Gardien de la Nature… en vue de donner espoir aux evaniens… en vue de proclamer une nouvelle première prêtresse. Tout semblait calme à présent, il augmenta les tours de gardes dans la forêt de l’éternel, espérant faire fuir les braconniers humains… en tout cas, ce qui resté… La plupart des gardes du Donjon était au courant des raisons de son escapade en Oryenna et l’admiraient pour ça tout comme Nimalaï et le Conseil de la Garde. Les evaniens quant à eux, s’imaginaient bien des prouesses, inventant des mythes et légendes autour d’Ayliän, ce qui ne déplaisait pas au Gardien! Il n’avait plus le temps qu’à reprendre la route, à parcourir le monde en tant qu’émissaire, écrivant ses rapports dans son livre doré sous les étoiles, autours d’un feu après une bataille ou autres rencontres…
Il s’était attaché à cette vie, il le savait lui-même, bien qu’Evanya lui manquerai, le goût de l’aventure et de la découverte s’en voyait bien trop excitante. Il s’était décidé à parcourir le sud, la contrée naine, il volera avec Yalmënel jusqu’à Kazad Duraz et de là s’en suivra le destin. Orick lui prouva que les nains bien qu’en perpétuels conflits avec les elfes pouvaient être de très bon amis, Ayliän partirait avec cette image, bien qu’il resterait sur ses gardes.
Aujourd’hui, il avait décidé de profiter de ces deux derniers jours en Evanya, son voyage serait bien plus long que le premier, il savait qu’il n’en reviendra pas avant longtemps. Il passa la journée à se promener, faisant une ronde à la Cité. Les gardes le saluaient respectueusement quant ils le croisaient tout comme les evaniens lui souriant avec gentillesse.
Le Gardien le leur rendait avec plaisir, bien entendu.
Marchant à travers la foule, le marché de Tharbäd était plein à craquer, emplit de monde, la musique et les cris des enfants berçaient le marché populaire.
- Ayliän! Ayliän!
Son nom s’engouffra à travers la foule lorsqu’il en aperçu la source.
La voix de Milanéa attira l’elfe à la rejoindre à la petite échoppe de gourmandises qu’offrait la mère de Filénoé.
- Cela fait si longtemps qu’on ne t’a plus vu au marché, Ayliän! Comment te portes-tu?
- Je vais très bien, merci.
Oh oui je sais, j’ai énormément de travail et…
- Je suis si fier de toi. Quand on a annoncé, sur la place publique, l'identité du Gardien de la Nature, je n’ai pu retenir mes larmes et tout le monde à hurler ton nom!
- Ca fait vraiment plaisir à attendre… mais où est Filénoé?
- Oh ma petite puce est à la vallée des cascades avec Nïm, elle traîne tous les jours là bas, à croire qu’on va finir par devoir adopter cette petite boule de poil!
Ayliän sourit de plus belles, toutes ces choses sentaient la joie de vivre.
- Oh.. j’ai une lettre pour Filénoé… elle va m’en vouloir, je le sais. Mais je dois partir.