2éme cycle de Faunyël, Akuanïa 6, le matin.

Le voyage avait été long pour l'ancien chasseur de prime. Cela faisait plus d'une semaine qu'il avait quitté la cité d'aurore en Oryenna, terre des Hommes, pour atteindre le désert du Zénith qu'il connaissait bien maintenant, puis, traverser la frontière pour se rendre en territoire nain. Au début, il avait trouvé le voyage plus long qu'il ne l'était vraiment car il avait hésité à couper son trajet par le petit bois à l'est. On disait qu'il était enchanté et que les choses qui se produisaient là-bas étaient tous sauf calme. Il ne croyait pas vraiment aux mythes et autres fabulations du genre mais il ne voulait pas prendre la chance de mourir idiotement quand il avait donné sa parole qu'il serait à Kazad Duraz. Ainsi, il passa par le chaud et sec désert du zénith. Il n'avait pas manqué d'eau cette fois-ci et s'en était assuré avant de débuter son voyage. Il connaissait maintenant les oasis susceptible d'être de bons points d'arrêts. Comme cela, il avait sortit de cet enfer avec une journée d'avance. La température était de son côté et peut-être les dieux lui faisaient-ils une fleur ? Il en doutait et amèrement en plus.

Il avait donc traversé la lisière de la forêt ancêstrale sans s'y attarder. Il pourrait visiter une autre fois. C'est à cette partie de son trajet qu'il avait rencontré les ennuis. Trois hommes et une femme, tous vêtus d'armure de cuir et armés jusqu'aux dents. Ils l'avaient obligé à s'arrêter.

-Une petite promenade ?, avait demandé celui de tête: un homme barbu avec des yeux aussi bleu et froi que la glace.

Eramos n'avait rien répondu, il préparait déjà son combat contre ces tire-laines.

-Alors, le vieux, un nain t'a arnaqué et a gagné ta langue en gage ?

Ils rirent, trouvant que la situation et l'endroit était approprié pour une telle blague. Eramos lui ne riait pas. Le plus gros des quatre s'avança devant le groupe. Il beugla aussi fort qu'un ours aurait pu le faire.

- Sais-tu ce qu'on fait aux muets comme toi, veillard ? Ou peut-être que t'es sourd ?!

Le gros se racla la gorge une fois et puis deux. Puis, le bruit devint bizarre comme quand on se noie. Dans son cas, il se noyait dans son propre sang car un carreau d'arbalète s'était figé dans sa gorge. Il tomba à la renverse. Le chasseur de prime sourit à moitié.

-Lui n'aura plus besoin de ses oreilles desormais.

Les trois brigands dégainèrent leur armes et s'élancèrent vers le vieux qui cabra son arme de jet en visant la tête de l'homme le plus près qui mourrut sur le coup, un carreau dans l'oeil. Lachant son arbalète, Eramos dégaina son épée longue et son couteau. Il bloqua un premier coup d'estoc vicieux de la part de son adversaire féminin et évita en baissant sa tête de se faire décapiter par la hache du chef de groupe. Il frappa la femme d'un coup de pommeau au visage et elle tomba, lachant son arme sous l'impact du choc. La tuer aurait été plus rapide et lui aurait évité et de faire donner un coup de coude au visage. Il se receptionna facilement et n'attendit pas pour échanger quelques coups avec l'homme à la hache. Sa rapidité et sa précision étaient mortelles et domina facilement la force brute et sauvage de son adversaire qui mourrut l'aine sectionnée. La femme voulut se relever mais l'épée de Coeur d'aigle pointait déjà vers elle. Ils se regardèrent un long moment. Elle bisa le silence.

-Tuez-moi qu'on en finisse.

-Partez.

Elle resta sous le choc, elle ne bougea, pensant que cela pourrait être une ruse.

-Vite avant que je ne change d'avis.

Elle déguerpit sans un remerciement et il fouilla les corps. Rien d'interessant sur eux ne permit à savoir qui ils étaient et il ne s'en tourmenta pas outre mesure.

Il avait donc continuer une demi-journée avant d'arriver devant la majestueuse cité de Kazad Duraz. Il admira les murailles de pierres qui protégeaient la cité. Il se demanda comment des gens aussi petits que des nains pouvaient réaliser de si grands bâtiments. Il devait retrouver Orick non loin de son emplacement et il décida de l'attendre car décidemment il était arrivé le premier. Il ne connaissait pas les coutûmes naines et ne comptait pas les offenser à la première journée de son arrivée.

Eramos n'avait pas perdu de temps, il s'était assis à plusieurs mètres de la porte, bien en vu pour qu'Orick ne puisse pas le manquer quand il arriverait. Dégainant son arbalète double, il s'apprêta à la nettoyer mais s'arrêta soudainement. Il caressa le bois noir aussi cher que beau à regarder et se remémora son achat. À l'époque, il était jeune et inexpérimenté.À peine entré dans le monde des adultes et il pensait déjà à tuer... S'il aurait pu, en voyant ce qu'il est devenu aujourd'hui, il n'aurait pas hésité à s'empêcher de vendre son âme contre du sang et de l'or.



Ce jour-là, le ciel n'tait voilé d'aucun nuage. Un bleu pur entourait le soleil qui tappait cruellement sur sa tête. Il avait voyagé sans s'arrêter pour dormir ni pour manger de son ancienne maison de la forêt du crépuscule pour arriver dans la cité d'aurore. Des cernes se dessinaient sous ses yeux, montrant que on corps était exténué mais l'heure n'était pas au repos; il devait se venger des monstres qui avaient détruit sa vie.

Il s'était arrêté devant le stand d'un des nombreux vendeurs du quartier marchand. Celui-ci vendaient des armes, beaucoup d'armes et Eramos avait hésité. Il se débrouillait bien avec un arc et on disait dans la milice qu'il avait un don pour viser. Le marchand, voyant qu'il passait beaucoup de temps devant les armes de jet lui demanda:

-Tu aimes les arcs ?

-Pas plus qu'un autre.

-Je crois avoir ce qu'il te faut. Voici une petite merveille tout droit sortie d'Evanya fabriquée par les meilleurs artisans elfes !

L'homme sortit une arme qu'Eramos n'avait jamais vu avant aujourd'hui. L'arbalète était double, ce qui semblait assez difficile à manier. Ses supports était faits de bronze merveilleusement lustrés et son manche de bois d'ébène aussi noir que la nuit pouvait l'être.

-Je la prend.

-Je ne vous ai pas donné de prix encore... Je...

Le jeune homme lui lança une bourse pleine à craquer. Le vendeur la tâta et, satisfait, il sourit.

-Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous... Monsieur ?

-Coeur d'aigle, seulement coeur d'aigle.



Eramos sortit de ses rêveries. Il avait terminé de nottyer son arbalète et d'guiser ses lames. La journée avait drôlement avancé et il ne s'était rendu compte de rien. Il souhaita qu'Orick ne l'ai pas manqué pendant son état comateux mais il n'eut pas le temp de déblatérer sur ce sujet qu'il l'aperçu. Le nain avait fier allure, son armure de mithril sur le dos. Il le salua en inclinant la tête vers lui.

-Je dois avouer qu'elle a fière allure en cette saison, concéda-t-il en parlant de Kazad Duraz. J'espère ne pas te déranger dans tes occupations, ma lettre était quelque peu impromptue.

Il marcha au côtés d'Orick et reprit la parole.

-Y a-til des nouvelles de la guerre ?

Orick accompagna Eramos chez lui, sur le chemin, il eut tout le temps de montrer avec fierté ce que le peuple nain était capable de faire. Ainsi tout en expliquant ce qui se tramait dans l’Est, il montrait ici et là les beautés de Kazad Duraz.



Continuant à marcher sur la route principale, il décrivait surtout ce qui l’entourait, montrant une forge, une entrée de tunnel, une caserne, certaines maisons de chefs de familles mais aussi des tavernes uniques en Ephaelya. Ils arrivèrent enfin à la maison d’Orick, elle était assez basse mais une partie de la maison, à l’arrière, semblait plus haute. En réalité, il l’avait construit pour recevoir des invités et avait pensé aux non nains dont la taille l’avait forcé à surélever le plafond. Au dessus de l’entré principal, quelques runes inscrites sur une plaque de pierre signifiait tout simplement « Orick Marteaufoudre ». Arrivé à l’arrière de la maison, il entra en premier, c’est ainsi qu’il fait toujours, par politesse, braver un éventuel problème avant les autres. Il montra une chaise en bois à Eramos, un peu basse pour un humain mais assez confortable. Il se dirigea vers l’autre pièce et revint avec de l’hydromel et deux verres en inox. Il s’installa sur une autre chaise et servit Eramos, ayant posé les verres sur une petite table ronde entre eux deux.

Orick accompagna le chasseur de prime à travers les immenses rues du quartier commerçant. Il concéda aux dires du nain sur le fait qu'il y avait beaucoup de races étrangères aux nains dans cette partie de la cité qui se voulait exclusivement marchande. Des hommes, pour la plupart, humains se pavanaient en toge assez luxueuse même s'il repera quelques arnaqueur porter du toque. Il sourit sachant pertinemment que ces marchands n'était pas aussi riche qu'il en avait l'air, voulant surement impressionner, la race naine afin de pouvoir vendre plus facilement.

Les ornements et bâtiments de la ville impressionnait coeur d'aigle. D'où il venait, tout était si utilitaire qu'on avait oublié que la culture pouvait se transmettre aussi par la beauté qu'une contrée avait à nous offrir. Ils débouchèrent donc sur le quartier populaire, là les nains reprenaient leur droits, Eramos le seul humain à la ronde, pensa-t-il, qui s'aventurait aussi loin du quartier commerçant. Il prit plaisir à voir Orick lui décrire dans les moindres détails la ville sous leur passage et retint l'attention de quelques tavernes et maisons de familles importantes car c'était surement les endroits les plus importants pour détenir des informations croustillantes sur Kazad Duraz. Il n'était cependant pas là pour ça; il avait une mission à accomplir.

Il arrivèrent donc à la maison d'Orick. Après lui, il y entra et s'assit. Après avoir servit de l'hydromel, coeur d'aigle sourit. Orick avait retenu sa boisson favorite du moment. Il trempa ses lèvres dans le liquide doré et laissa la saveur s'emparer de son palet. Il hocha la tête satisfait.

-Je te remercie de ton hospitalité, ami. L'hydromel d'Oryenna goûte la pisse d'âne comparé à celle-ci. Vous les nains n'avez pas finit de m'impressionner.

Il but une gorgée avant de reprendre.

-Je ne resterai que quelques jours. Je compte offrir mon aide au Molgor pour la guerre. En parlant de cela, les goblins, que cherchent-ils ? Pourquoi attaquent-ils ?

Orick fut surpris de la question d’Eramos. Il ne s’était jamais vraiment posé la question de ce que cherchaient les gobelins mis à part d’attaquer et de piller pour enfin disparaître dans l’ombre faisant de petits cris ressemblant à des ricanements diaboliques. Il semble tout simplement que les gobelins sont de ces races maléfiques qui ne vivent que pour piller et faire le mal. Il rit mais son interlocuteur garda son air sérieux, il s’exclama alors :



Orick fini son verre et resserre les deux verres vides. Il reprend alors :



Orick sort alors une carte d’Angaïla et la tend à Eramos :





Il s’arrête alors et laisse la carte à Eramos, continuant à resservir les verres lorsqu’ils se retrouvent vides.