Par delà les Terres d'Ephaëlya [RP Privé] [Abandonné]

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Sébastian poursuivait sa quête. La première étape l'avait mené, sans résultat, dans les Terres du Nord d'Evanya, le royaume Elfique. Là-bas, il s'était rendu dans le village qu'indiquait le petit morceau de papier dans le médaillon, que le lycan gardait depuis lors dans sa poche sans jamais sans séparer. Ses recherches dans ce village perdu entre les montagnes rocheuses l'envoyait à présent dans les Terres de Oryenna, chez les humains. Peut être le peuple avec lequel il aurait un semblant de sympathie. Pourquoi chez les Humains ? Tout simplement parce que le fruit de son enquête en Evanya lui avait révélé qu'un groupe de chasseurs y avait séjourné des mois durant quand lui et ses parents habitaient encore les Terres elfiques, il y a des années de cela. Ils semblaient être à la poursuite d'un couple qui avait fuit et donc considéré comme déserteurs, les Terres de Thaodia. Sébastian apprit également que la date approximative du départ des chasseurs correspondait à la mort de ses parents.

L'indic' qui avait informé le jeune lycan sur ce groupuscule, lui avait également fournit une autre informations : ils provenaient des Landes Éternelles. En contre partie, Sébastian le paya gracieusement, le gratifiant de griffures aussi profondes que longues, mettant en pièces le pauvre elfe. Sébastian n'avait pas pour habitude de se plier à quelconque remerciements ni gratifications en échange de services. Il partit donc en direction des Landes Éternelles, dont la direction lui fut indiquée au fil de son périple à travers les contrées. Traversant tous les climats, de l'aridité des vallées en passant par les environnements tropicaux et les plus torrentielles, le jeune loup arriva un beau matin dans cette région aussi belle qu'on la lui avait décrite. Comment en était il sur ? Tout simplement au descriptif qu'on avait pu lui en faire. En effet ce paysage magnifique, orné de fleurs aussi belles les unes que les autres et aux arbres tous aussi feuillu et respirant la fraîcheur ne pouvait être que les Landes Éternelles. Il rencontra sur le chemin, alors qu'il profitait du paysage et de la douceur que lui offrait la faune et la flore en ces temps obscurs, des tours de défenses à intervalles constants. Cela contrastait avec la splendeur de cette région mais il ne fallait pas oublier pour autant que le monde était en temps de guerre. N'ayant adopté son apparence de lycan que lorsqu'il souhaitait accélérer la cadence, il était à ce moment là das sa forme humaine, vêtu d'habits de voyages, un pantalon large, torse nu, son tee-shirt posé sur son épaule droit.

Sébastian marchait le long du sentier, perdu dans ses pensées. Comment allait il trouver le moulin des vieux temps, seuls point de repère fournit par l'elfe avant de rendre son dernier souffle. C'est donc d'un pas lent et sur de lui qu'il s'engouffrait dans ces lieux. Le soleil frappait sur sa peau déjà brunie, ses rayons se reflétant légèrement sur son visage et son torse. Il n'en revenait toujours pas de ces lieux magnifiques. On aurait cru un jardin immense entretenu par des géants autrefois, des titans ? Il en profita pour cueillir quelques fleurs, puis sans s'en rendre compte il se retrouva avec entre les mains un bouquet énorme aux multiples couleurs. Plus il s'avançait et s'enfonçait dans la forêt plus il s'égarait. C'est alors qu'il baissa sa garde et son attention, chose inhabituelle pour lui mais la beauté des lieux lui avaient fait perdre toute notion de conscience. Il avait quitté le chemin depuis quelques minutes à peine lorsqu'il posa son pieds sur une surface qui lui était étrangère. Sans qu'il eut le temps de réagir, ce qui semblait être un piège se referma sur lui et ni une ni deux il fut pris dans un filet qui remontait dans l'arbre, suspendant le lycan dans le vide.

*C'est bien ma veine, comme quoi il ne faut jamais s'abandonner aux bonnes choses que la vie nous offre, voila ce que ça m'a coûté, pris au piège, moi?*

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Une magnifique journée s’annonçait dans le pays d’Oryenna. Ce temps rendait les habitants de la cité de l’Aurore plus aimable que d’ordinaire, les enfants en profitaient pour jouer dans les rues ; les jardins et les musiciens ambulants chantaient.

Assise prés d’une des fenêtres de sa chambre, une jeune femme observait la rue, elle pouvait voir des enfants jouer, rire et surtout s’amuser. La belle était vêtue de noir de la tête aux pieds, comme un garçon. Cette scène ne lui rendit pas ce joli sourire qu’elle possédait, bien au contraire, cela lui faisait beaucoup de mal. En effet, la demoiselle se souvenait de ces bons moments si lointains à présent. Elle se voyait encore en train de jouer avec ses frères, à la belle princesse en danger…Elle voyait également son frère Siegfried la prendre dans ses bras et lui dire à voix basse « Je te protégerai toujours »…La belle imagina un faible instant que son frère escalade le mur jusqu’à sa fenêtre pour la prendre à nouveau dans ses bras et lui offrir toute sa protection…Cette pensée s’en alla bien vite. La porte de sa chambre s’ouvrit et son regard se porta dessus.

Tristan était là, il la fixait étrangement. Le maître de musique avança doucement vers sa protégée. Il était lasse de la voir ainsi : assise sur le fauteuil de son défunt père, à observer la rue à travers les volets de sa chambre. Lui qui la considérait comme sa propre fille ne supportait plus de la voir périr à petit feu. D’un pas déterminé, il se présenta devant elle. L’empoignant fermement, il la fit se lever et l’entraîna avec lui vers la sortie. Il sentit que son élève voulait résister, il s’arrêta d’un seul coup et lui dit :

« Si tu penses que je vais te laisser ainsi tu te trompes lourdement. Je suis au courant de tes escapades nocturnes. Tu ne te rends pas compte que tu te mets en danger ?! Que cherches-tu ?! Tu veux mourir c’est ça ? Estimes toi heureuse d’être en vie ! Car tu es en vie Sighild ! Ils sont morts mais pas toi ! »

Ne supportant pas cette violence physique et verbale, la jeune femme poussa de toutes ses forces son maître. Ce dernier perdit l’équilibre et tomba violement au sol. La demoiselle prit alors son épée et s’enfuit du domicile. Elle croisa Aurore, qui ne se doutait pas de ce qu’il venait de se produire. Ne cherchant pas à comprendre, la belle blonde s’en alla à l’étage, elle fut surprise de voir son époux à terre.

Sighild voulait être seule, elle sortit de cette cité qu’elle détestait tant pour se retrouver dans les Landes Eternelles. Ce lieu était tout simplement magnifique, certaines personnes disaient que les Dieux avaient laissés un bout de leur paradis.

La demoiselle en profita pour se mettre à l’ombre, elle n’était plus vraiment habituée aux rayons du soleil. Après quelques minutes de marche, elle s’assit contre un arbre et s’assoupit. Sighild sentit une main prendre la sienne : celle de Siegfried. En voyant son frère prés d’elle, la jeune femme l’enlaça immédiatement et se mit à pleurer. La belle n’entendait rien, elle ne sentait que la présence de son défunt frère. Le moment dura une éternité…
C’est alors que Sighild entendit une voix qui lui était familière ; celle de sa mère :

*« Réveilles-toi mon ange, réveilles-toi…»*

La jeune femme s’exécuta. En ouvrant les yeux, Sighild sursauta ; il y avait un individu juste devant elle. Cette dernière ne put apercevoir qu’un regard vert foncé qui ne se voulait pas amical ; le reste de son corps était caché mais c’était un homme. En voyant que sa proie s’était réveillée, l’homme prit aussitôt la fuite.

Sans plus attendre, la belle se leva et partit à sa poursuite à travers les bois. La course fut longue mais cet inconnu semblait bien plus compétent en course qu’elle. Il la distança rapidement. La musicienne s’arrêta un faible instant, elle essaya de chercher un bruit qui lui permettra d’être guidée. Par chance, elle en entendit un bruit…

En arrivant à proximité de ce son, Sighild constata que son ravisseur avait été pris dans un piège, recouvert de feuilles. Il était perché dans un filet, à sa merci. La demoiselle se saisit un long bâton solide, elle tapa dans le dos de son malfaiteur et lui parla d’un ton neutre :

« Vous voilà dans une fâcheuse posture. Que cherchiez-vous ? »

Elle tapa un peu plus violemment dans le dos de cet inconnu, l’incitant à répondre immédiatement. Son regard se posa alors sur le sol, il y avait des fleurs en tout genre. Ce n’était pas lui….

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Pendouillant toujours, pris au piège dans un arbre, sébastian demeurait néanmoins calme, gardant son sang froid. Scrutant l'environnement qui se présentait à lui, analysant les mécanismes du piège et guettait l'éventualité qu'une âme charitable allait apparaitre devant lui. Charitable, cela restait toute somme relatif. S'il devait être aimable, il le ferait pour fouler à nouveau la terre ferme. Le jeune loup se débattait dans tous les sens. Le piège était assez particulier car il le sentait se resserrer contre lui à chacun de ses mouvement. Les filets s'enfonçant chaque fois plus dans ses chaires....laissant quelques gouttes de sang rouge pourpre tomber dans l'herbe.

"Si jamais j'attrape la pourriture qui a fait ça je le jure sur on âme qu'il aura le temps de voir sa mort arriver!!"

Cessant de se débattre, sébastian ressentit pour la première fois le sentiment que pouvait éprouver une proie prise au piège de son chasseur. Chose assez inhabituelle, cette posture, hormis le fait qu'elle le privait de ses mouvement et sa liberté, l'intriguée. Il se demandait comment il ferait, comment il réagirait s'il était vraiment une proie et que son chasseur était là, face à lui. De l'adrénaline lui parcourut le corps en cet instant, personne ne pourrait comprendre que cette possibilité, de se retrouver à la merci de son assaillant, l'excitait presque. Il prenait ça comme un défi intéressant à relever.

Puis soudain, il senti quelque chose s'abattre sur lui. Surpris, il tenta de tourner sa tête pour apercevoir celui qui avait osé faire ça. Même si le coup porté n'était pas très fort, il ne supportait pas qu'on lève la main sur lui.Ses yeux noirs scintillants se portaient alors sur une jeune femme, somme toute très belle....une humaine en n'en point douter. Les traits innocents, mais pourtant quelque chose semblait étrange en elle...Puis avant même qu'il n'eut le temps de s'adresser à elle, voila qu'elle en rajouter une couche avec cette fois ci un coup de bâton bien plus appuyé. Cela le fit légèrement sourire car il ne ressentait rien...la nature des humains, ils n'avaient que peu de force et son corps avait déjà enduré mille souffrances.

"Mademoiselle, ne vous avisez plus à jouer à ce petit jeu avec moi, vous pourriez le regretter"......dit il un sourire en coin..

Le lycan remua encore un peu, essayant tant bien que mal de se trouver une position plus agréable, sa position actuelle lui coupant désormais la circulation sanguine.

"Quant à ma posture je la dois à ceux de votre espèce, mais une demoiselle aussi charmante et jeune que vous ne dois pas être bien méchante. Pourriez vous m'aider à descendre s'il vous plait? D'ailleurs que faites vous seule en ces bois,une épée à la main? Je pourrais peut être vous rendre un service en contrepartie de votre aide?

Sébastian prit un air de chien battu comme il savait très bien le faire....attendant que l'humaine ne daigne faire quelque chose pour lui...

"Je descend et je vous raconterai peut être la raison de ma présence ici, mais je ne vous promets rien car vous m'êtes insignifiante et d'aucune utilité par la suite"

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Sur le coup, la musicienne se sentit un peu gênée par la situation. Il fallait dire que toutes ses feuilles cachaient l’inconnu de dos ; de quoi s’y méprendre car les deux personnes avaient la même carrure. Au moment même où elle allait s’excuser, l’étranger prit la parole.
La gêne se retira bien assez vite car ce dernier employa un langage qui ne plut pas à la demoiselle. Elle pourrait le regretter ? Cet étranger ne l’impressionnait pas du tout, la belle connaissait ses capacités, en plus d’être musicienne professionnelle, elle était également une très bonne épéiste et elle remerciait chaque jour son père, maître d’arme, qui l’avait instruite.

L’homme lui parla brièvement de sa situation. Ce dernier essaya de bouger de sa prison. Sighild observa qu’il n’avait pas d’oreilles ni de dents pointues, qu’il était bien trop petit pour être un nain. Il n’était pas humain, par élimination, cet inconnu ne pouvait être qu’un lycan. Le malheureux était tombé dans un piège pour lycan et elle connaissait assez son fonctionnement. Lorsqu’il était actionné, une corde plantée dans le sol se tendait, elle émettait ainsi un signale sonore dans une cabane non loin de la forêt. Ce qui alertait le chasseur ; ce dernier allait alors à la rencontre de la créature et l’abattait sans regret.

La belle le fixait de son beau regard, elle hésita à l’aider. Ce lycan se permettait bien des choses qui ne plaisaient toujours pas à cette dernière. Certes, il fut très courtois dans sa demande, mais Sighild n’apprécia pas qu’il la juge sans raison.
Bien entendu, aucun sentiment ne s’échappa de son visage, il demeura neutre. La jeune femme constata que les bras du loup-garou devenaient de plus en plus bleus et qu’à cet instant précis, le chasseur était en route vers sa proie. Sa conscience était tiraillée des deux côtés : la situation de cette bête ne la regardait pas, d’autant plus qu’il pourrait la tuer pour se venger de cette race mais il pouvait faire parti de ces « exceptions de race » ; il était peut-être bon dans le fond. Sighild se souvint que son père parlait de ces autres races qu’il rencontrait au cours de ses voyages. Certaines furent tués par son épée car trop menaçants, d’autres furent très aimables avec lui.

Sighild lâcha ce long bâton qu’elle avait trouvé. La musicienne trouva alors la corde qui maintenait la créature dans ce piège. Sans dire un mot, elle la coupa d’un seul coup. Le lycan tomba de tout son poids sur le sol. La demoiselle resta sur ses gardes ; il était difficile de gagner sa confiance. Elle se tenait droite, épée abaissée. Cet étranger n’avait pas de chance, il était tombé sur le morceau de bois avec lequel Sighild l’avait frappé.

La demoiselle ne s’approcha pas de lui, elle ne faisait que l’observer. Cette dernière le laissa se relever. Elle put le contempler d’avantage : il était assez grand, torse nu, ses cheveux étaient noirs comme les siens. La belle fut fascinée par le regard de cette bête, mais elle ne montra rien. Alors qu’il se remettait de ses émotions, la jeune femme lui parla d’un ton neutre :

« En contrepartie de ce malentendu vous avez la vie sauve. Vous feriez mieux de partir avant que le chasseur n’arrive. »

Elle n’ajouta rien. Sighild avança vers le lycan, elle marcha sur les jolies fleurs qu’il avait cueillies. Cette dernière s’éloigna de lui et continua sa marche. C’était peine perdue pour retrouver cet étranger vêtu de noir mais Sighild voulut rester. Elle avait besoin de se changer les idées et peut-être qu’elle retrouvera ses traces. La belle ne voulait pas que ce lycan l’aide , elle ne lui faisait pas confiance et voulait régler cette affaire seule.

Au loin des Landes Eternelles, un homme vêtu de noir passant en Oryenna. Il quitta la ville pour aller vers le Nord. Très loin de sa victime, l’homme était assis à l’arrière d’une charrette remplie de paille. Il sortit de sa cape une dague tâchée de sang…

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Sébastian se voyait libéré par le jeune femme. Au moment où celle-ci lui rendit sa liberté, il se transforma en lycan avant de toucher terre puis retomba sur ses pattes. Une odeur de sang, pas le sien mais bel et bien celui d'un autre, lui envahit les narines. Il jeta un rapide regard autour de lui, reniflant l'herbe fraîche,puis soudain, ses yeux noirs se posèrent sur l'humaine. La seconde d'après il saut sur la demoiselle en grognant, la renversant arrière. L'humaine, déséquilibrée, chuta sur le dos, étalée de tout son corps au milieu des fleurs sur lesquelles la rosée matinale perlait sur le visage de la jeune fille.Les babines retroussée et le regard pénétrant, ses griffes avant se plantaient légèrement dans son buste, lui faisant comprendre de na pas tenter la moindre geste brusque. Ses grognements se répercutaient partout fans les landes.

La minute d'après le lycan se mua de nouveau en humain, se retrouvant allongé sur la jeune femme. Il la fixa alors intéressement quelques secondes. Sa beauté était indéniable, mais il n'était pas là pour ça et l'idée de la tuer l'avait traverser quelques instant auparavant. Il se redressa alors, tendant sa main à l'humaine pour l'aider à se relever. Son visage, toujours impassible se porta alors sur les deux gouttes de sang qui s'échappaient du buste de Sighild.

"Vous ne croyiez tout de même pas que j'allais simplement vous laisser vous éloigner comme ça ? Je ne supporte pas que l'on porte la main sur moi, la prochaine fois réfléchissez y à deux fois car je ne serai peut être pas si indulgent. J'en ai tué pour moins que ça."

Le lycan réalisa alors qu'il était nu comme un ver comme à chaque fois qu'il se transforma en loup avant de redevenir humain. Point gêné il scruta du regard le sol, dont le regard avait vite fait de se poser sur son sac de voyage. Il regarda à nouveau l'humaine puis se dirigea vers ses affaires et en sortit des habits de rechange et se changea au coin d'un arbre tout en s'adressant à celle qui l'avait libéré.

"J'ai vu votre épée ainsi que votre regard se porter sur la route sur un homme dans une charrette. Vous le poursuivez? Je suppose que s'il est encore en vie c'est que vous l'avez raté, je peux y remédier si vous voulez? En échange je vous demanderai juste de m'accompagner à un moulin dont j'ignore la localisation. Qu'en dites vous?"

Finissant de s'habiller, sébastian rangea ses couteaux de lancers sur lui et prit son outre d'eau pour en boire quelques gorgées, dont l'une d'elles coula sur son menton avant de venir mourir tout au long de son cou. Il se rapprocha alors d'elle doucement, faisant à plusieurs reprises le tour de l'humaine. Son souffle chaud parvenait surement jusqu'à la nuque de la belle jeune femme. L'humaine ne bougeait pas, elle ne semblait pas effrayée ni inquiète ce qui intriguait le jeune homme. Peut être était elle inconsciente, peut être était elle sure d'elle ou avait elle déjà rencontré d'autres lycans et les croyait pacifiques. Dans ce cas là elle se trompait surement. Il la regarda longuement. Non, le lycan ne l'effrayait guère, c'était une certitude. Il sourit intérieurement. Et pour la première fois depuis bien longtemps il en vint à se demander si ce sourire traduisait l'excitation qu'il aurait d'en faire sa proie ou parce que la jeune femme lui plaisait. Ne laissant rien paraître il vint se replacer face à elle.

"Vous ne devriez pas sillonner ces terres seules, encore moins avec la guerre qui se prépare. Des gobelins et autres créatures maléfiques parcourent Ephaëlya. Puis rangez moi cette dague vous risqueriez de vous blesser."

Le lycan jeta à nouveau son regard vers le sol...son bouquet de fleurs était tout écrasé. Il fit une légère mou, tan-pis il en referait un autre. Ce n'est pas ça qui manque en ces Terres. Le soleil commençait à taper un peu plus et les animaux à se montrer. Il entendit alors du bruit au loin, des bruits de pas ? Non autre chose, ce n'était point des humains en toute vraisemblance.

"Hum..vous disiez que des chasseurs n'allaient pas tarder? Qui sont ils au juste? Qu'en ai à craindre? J'entends des bruits se rapprochant de nous, mais il ne sont pas similaires à ceux émis par des bruit de pas humains. Je reconnaitrait aisément votre allure lente et nonchalante . Alors qu'est ce que cela peut il bien être?

Se tournant en direction de ce qui ne tarderait pas à se présenter devant eux, le lycan fixa les feuillages et les arbres...son coeur à un rythme calme...

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En moins de temps qu’il ne le fallut, la jeune femme se trouva à terre, elle se cogna un peu la tête contre le sol. Dans sa chute, l’inconnu s’était transformé ; c’était effectivement un lycan. Il s’était alors jeté dessus. A cet instant précis, la musicienne n’eut pas vraiment peur…elle détesta ce moment. Ce dernier lui planta faiblement ses griffes sur son buste, du sang commença à couler, la belle serrait le manche de son épée mais ne fit rien sur le coup.
Il revint alors à son apparence humaine, l’homme était allongé sur sa proie. La demoiselle ne supportait plus ce contact qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. Elle n’aimait pas qu’on la touche et le malheureux venait de faire une erreur bien grave. Son discours ne fit qu’envenimait les choses, mais elle ne montrait rien.

Sighild se releva seule, elle laissa en suspend la main de cet étrange individu. La belle ne se souciait guère de ce peu de sang qui coulait sur son corps. Elle trouva simplement que ce lycan exagérait l’acte : certes, elle l’avait frappé mais au vue de sa carrure, il n’avait du rien sentir.
Sur le coup, la jeune femme n’avait pas remarqué que cet étranger était nu. C’était la première fois qu’elle voyait un homme en tenue d’Adam…il fallait que le spectacle était assez beau mais elle préféra tournait le regard par respect. Elle fut légèrement gênée mais cela ne se vit pas. La belle ne s’attendait pas à cela, elle pensait voir pour la première fois un homme nu lorsqu’elle tomberait amoureuse d’un homme, non pas en croisant une bête.

Après s’être habillé, l’inconnu sans pudeur tourna autour d’elle. Ce dernier tentait de jouer avec ses nerfs en se rapprochant de sa proie, cela ne fit aucun effet. Sighild resta droite, son regard ne quittait pas celui de cette créature. Quelque chose semblait la fascinée. Dans le passé, elle aurait certainement prit peur…Mais elle n’était plus dans ce registre désormais. A son sens, sa seule raison de vivre était de trouver une explication à tout ce malheur.

Il était étrange et incohérent dans ses dires. Ce dernier pouvait se montrer bestial par ses menaces, mais il pouvait être curieux, voir bienveillant en lui donnant quelques leçons. Cela laissa de marbre Sighild : elle seule devait régler cette affaire et elle n’autoriserait personne à lui venir en aide. Et ce bouquet de fleurs détruit qu’il regarda un faible instant…avait-il un côté sensible ? Rien que cette idée faisait rire intérieurement la belle. Les dires de sont père n’étaient pas vraiment corrects : cet être n’était pas pacifiste, il était trop sur de lui.

Selon lui, quelque chose allait bientôt arriver à leur rencontre. Sighild trouvait cela étrange, le chasseur ne pouvait arriver aussi vite, la cabane était bien loin d’eux. L’être porta toute son attention vers l’horizon. La belle resta sur place, elle ne voulait pas lui répondre, elle ne voulait pas lui donner la moindre information. Sa tête lui fit mal d’un coup, elle ferma les yeux, comme pour essayer de calmer la douleur, en vain.

Ses yeux verts fixèrent alors les feuillages. De là sortit trois hommes, ils eurent tous un sourire de satisfaction les regardant. Le premier sortit immédiatement une grosse arbalète et la pointa sur l’étranger. Le second sortit son épée et se mit en garde. Le troisième qui se trouvait entre les deux prit la parole :

« Il semblerait que nous arrivons à temps. Nous ne pouvons te laisser partir ainsi créature, une bête comme toi peut faire des ravages au sein de nos terres. Mes amis, ne regrettons en rien ce que nous avons déjà entreprit, il est temps de terminer le travail. Je ne te conseil pas de bouger la bête. Quant à vous mademoiselle, venez nous rejoindre doucement, éloignez vous le plus possible de ce monstre qui pourrait vous faire bien pire que ce que vous n’avez déjà. »

Sighild s’exécuta immédiatement. Elle garda son épée en main, resta sur ses gardes et s’éloigna le plus possible de ce monstre. Une fois cela fait, la belle resta derrière le troisième homme. Ses acolytes étaient prêts à frapper sur l’étranger, ils n’attendaient que l’ordre de leur chef qui souffla dans une corne muse. Leur nombre était visiblement supérieur à trois.
L’homme du milieu reprit alors :

« Tu ne pourras pas fuir indéfiniment la bête. Ta fin est proche et tu feras notre fortune par ta mort. »

Ce dernier sortit lui aussi une arbalète et la présenta sur le lycan. Spectatrice, la belle resta figée. Elle ne voulut pas défendre cette créature, cela ne la regardait pas. Il pouvait mourir, elle n’avait que faire de tout ceci. La musicienne décida de tourner le dos à ces trois hommes, elle préférait quitter les lieux et retourner à sa vie. Rangeant son épée, elle commença une marche vers sa ville. Elle disparut de leur regard.

Quelques minutes passèrent. Quelques échanges furent dits. Le silence était roi, les trois hommes tenaient le lycan à leur merci. Au moment où le chef allait administrer le premier coup, il fut frappé par quelque chose. Il tomba à genou, lâcha son arme et se tint la tête.

Les deux hommes se retournèrent et furent surpris. Sighild se tenait devant eux, un gros morceau de bois en main. Elle était essoufflée par la course qu’elle venait de mener. Le premier essaya de la viser, par chance, la flèche arriva sur son morceau de bois. Cette dernière eut alors le réflexe de lancer le morceau de bois sur l’archer.

Sortant alors son épée, la belle se prépara à se défendre. Non loin d’eux , d’autres pas se firent entendre…

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Le lycan vit arriver des hommes armés, sortis tout droit des feuillages. Il semblaient provenir des profondeurs de la forêt. Leur souffle se faisait haletant, essoufflés par la course qu'ils avaient dû effectuer pour rattraper le jeune homme. La première chose qui vint à l'esprit de sébastian, c'était de savoir comment ces hommes savaient pour sa présence dans les Landes. Car nul doute qu'ils étaient là pour lui. Lui faisant face, ils sortirent de leur étuis armes et arbalètes, menaçant le lycan. L'un d'eux se mis alors en avant du groupe, leur chef probablement. S'adressant d'abord à sébastian, il intima ensuite l'ordre à la jeune humaine de s'écarter et de venir se positionner derrière eux..à l'abri. Chose que la demoiselle fit sans discuter, car après tout elle était de leur race; le lycan n'étant à ce moment pas étonné, mais ne lui en voulait pas. A quoi bon, la haine entre les loups et les humains ne datait pas d'hier et elle n'allait pas cesser de si tôt. Ecoutant avec peu d'intérêt les palabres du chasseur, son regard se portait avec insistance sur la belle qui, sans remords aucun, s'éloigna avant de disparaître dans les bois. Le lycan n'en attendant pas plus de la part d'une inconnue, puis en s'éloignant elle garantissait ainsi sa survie. Sébastian n'aurait au moins pas à la tuer. Le loup esquissa un léger sourire provocateur quand ses yeux se tournèrent ensuite sur les hommes armés.

"Je vous prie de m'excuser messieurs, mais je n'ai point entendu vos menaces. A vrai dire je n'en est que faire. Que diriez vous de cesser de parler et de passer à des choses plus...comment dire....distrayantes...?"

Le lycan s'étira un peu dans tous les sens, comme pour signifier le désintérêt qu'il portait aux menaces qui lui étaient portées. Ne prêtant alors à ce moment plus aucune attention aux trois hommes, il finit de s'échauffer puis se redressa et leur fit face....

"Pauvres humains, je suis à vous , je vous promets que votre mort sera lente, que vous n'y prendrez aucun plaisir"

Sébastian était comme à son habitude, calme et posé, ses yeux devenaient plus noirs qu'à l'accoutumé et son visage ne traduisait aucune émotion. S'apprêtant à bondir sur ses assaillants, il entendit un léger bruit, comme un petit sifflement. Puis le chef posa un genou à terre en se touchant la tête. Ramenant sa main devant lui pour regarder s'il était blessé, il aperçut du sang ruisseler sur ses doigts dont quelques gouttes venaient mourir dans l'herbe. Il poussa un cri sourd et sec. Ses hommes de mains quant à eux, surpris sur l'instant, regardèrent derrière eux...étonnés de voir la jeune femme. Elle se tenait debout devant eux à quelques mètres, essoufflée. Ne comprenant pas de suite le déroulement des évènements, le loup pencha sa tête pour se donner la vision nécessaire et voir qui était intervenu. Il luit fut lui aussi surpris. Pourquoi ferait elle cela, quel intérêt avait elle, mais surtout pourquoi risquerait elle sa vie ?

"Mademoiselle, vous êtes inconsciente, fuyez donc tant que vous pouvez. Vous ne me serez d'aucune utilité et allez me gêner plus qu'autre chose. Je ne souhaite pas me battre en ayant à l'esprit de devoir sauver votre popotin!"

Sa phrase à peine finie, une des hommes équipé d'une arbalète visa l'humaine. Un doux cliquetis retentit dans le silence environnant. Un carreau venait de partir de l'arme, perçant l'air dans un sifflement aigu. Par chance ou par maladresse, le carreau termina sa course dans le rondin de bois que la jeune femme tenait dans ses mains. Se débarrassant alors du morceau de bois , qu'elle lança d'un geste de désespoir sur le chasseur, elle sortit son épée de son fourreau et se mit en posture de combat, visiblement prête à en découdre.

Décidément, cette femme n'avait pas froid aux yeux et venait d'étonner pour la deuxième fois en quelques minutes le lycan.Le chef à terre qui se remettait petit à petit du coup qui lui avait été porté, les deux autres hommes dont l'attention se portait sur l'humaine; c'est le moment choisit par sébastian pour agir. Silencieux, il bondit sur les deux chasseurs. D'un saut il parcourut les dix mètres qui le séparaient des chasseurs, dans un silence fracassant. Il sortit ses couteau de lancer, dont il équipa chacune de ses mains. Au plus de haut de son saut, il lança ses lames sur chacun des deux chasseurs qui lui tournaient le dos.

*Des amateurs probablement car des professionnels n'auraient pas commis une erreur aussi flagrante. Ils ne peuvent pas être ceux que je recherche mais doivent pouvoir me renseigner. *

La première des lame vint se planter et transpercer le genou du chasseur de droite. Hurlant tout ce qu'il pouvait, le pauvre homme s'écroula, posant ses genoux et ses mains à terre...son arme tomba à quelques centimètres de lui. Quant à la seconde, le lycan la lança dans la main qui tenait l'arbalète. Criant lui aussi sous le coup de la douleur, il eut le malencontreux réflexe de décocher un second carreau de son arbalète à répétitions. Celui-ci poursuivit sa course et se planta dans l'arbre juste au dessus de la tête de l'humain. C'est sur sa reprise d'appui que le loup se transforma en lycan. Il regarda la jeune femme un instant. Ses yeux noirs brillaient et ressortaient d'autant plus, en contraste avec son pelage blanc. Une légère bise vint lui caresser la crinière, soulevant quelque peu ses poils. Il poussa un hurlement puis grogna en direction des chasseurs prêt à bondir à nouveau sur eux. Le lycan aimait jouer avec ses proie et attendait que celles-ci se redressent. Quoi de plus excitant que jouer.

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En peu de temps qu’il ne le fallut, le lycan sauta sur les chasseurs, mettant deux d’entre eux à sa merci. Ils furent blessés par ses poignards, hurlant chacun par la douleur que cela leur affligé. Leur chef quant à lui essaya de se remettre de ses émotions, il essayait de se remettre debout mais le coup sur la tête avait été bien violant.

Spectatrice de toute cette violence, la jeune femme eut comme une sensation de déjà vu : tout ce sang, cette souffrance qu’elle pouvait lire sur ces visages…Certes, l’évènement qu’elle avait vécu était totalement différent de celui-ci ; mais elle ne le supporta pas. Son magnifique regard se posa sur ce loup haineux, prêt à bondir pour attaquer ses proies.
La belle se penchant délicatement pour récupérer l’épée du chef de groupe. Elle s’approcha de la bête sans le quitter du regard. Sighild se mettait en danger mais elle n’avait pas peur. Bien au contraire, de la détermination se lisait dans ses yeux verts.

La musicienne pointa son épée sur le loup, puis, elle pointa l’autre épée vers le chef de groupe. Elle lança un regard noir sur l’inconnu, lui montrant bien qu’il ne valait mieux pas qu’il bouge. De la pointe de l’autre épée, elle souleva le manteau du chasseur et parla d’un ton neutre :

« Trop de sang à déjà couler sur ces terres. Que vous a-t-il fait ?»

Le chasseur était encore étourdi par le coup que cette traitresse lui avait attribué. Ce dernier resta à genoux, sa respiration était saccadée. Il lui répondit d’une voix agacée :

« C’est une bête, un mangeur d’homme, il ne mérite rien d’autre que la mort. Vous êtes bien idiote de le protéger mademoiselle, votre sort sera la mort. Ces animaux n’ont aucun sentiment envers les autres races, ils sont égoïstes…Si nous débarrassons nos terres de ces monstres, nous en sommes récompensés et cela fait vivre notre famille. Bien entendu, il y a un prix à payer : nous risquons notre vie mais il faut bien gagner son pain. »

Pendant que l’humain parlait, la belle garda un œil sur ce beau loup. Elle le contempla un faible instant : sa fourrure était aussi blanche que la neige et tout aussi douce que de la soie. Son regard était toujours le même, noir et pourtant si fascinant.
Alors qu’il termina son discours, la demoiselle regardait toujours le lycan. Sighild se retourna vers ce chasseur, et elle reprit :

« Vous n’êtes pas l’un des chasseurs qui garde ces lieux, vous ne me dites pas tout. Qui plus est, si ce lycan aurait voulu vous tuer, il l’aurait fait depuis bien longtemps. »

Restant toujours entre l’étranger et l’homme, la belle regarda les fleurs piétinaient pas le combat. Ce fut ces merveilles de la Nature qui la fit changer d’avis. Un être qui prétend être cruel et féroce mais qui se permet de cueillir des fleurs dans un moment perdu. De plus, ce lycan aurait pu la tuer tout à l’heure, il ne l’avait pas fait.
Au loin, d'autres pas se firent entendre. Le chasseur? Les accolytes des chasseurs ? Allez savoir...

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Le vent se levait au fil des minutes. Plus le combat avançait et plus il se faisait pesant, son souffle chaud tournoyait à l'intérieur des landes éternelles, incommodant le lycan. Des feuilles mortes, quelques petits branchages et des pétales de fleurs voltigeaient dans les airs créant de minuscules spirales colorées. Un tableau presque idyllique si la situation actuelle ne rappelait pas à chacun que du sang allait couler davantage. Pas le temps, une nouvelle fois, de s'attarder sur la beauté de la nature. Un des deux chasseurs qui commençait à se ressaisir tenta alors de ramasser son arbalète
Se jetant pour tenter le tout pour le tout il attrapa l'arme puis roula à terre jusqu'à se cacher derrière un tronc d'arbre. Il décocha un nouveau carreau en direction du lycan, mai tirant à l'aveuglette, la pointe vint se planter entre les pattes avant de l'animal. Le chasseur, s'apercevant que son arme était vide dû se résigner à la recharger. Passant sa main droite dans son dos il en sortit 4 carreaux qu'il arma sur l'arbalète. Il gémissant doucement, encore sous le coup de la douleur, il tentait de réguler sa respiration, scrutant l'environnement alentours à l'affût d'une solution. Il regarda, désemparé ses compères, dont leur chef toujours à terre.

Le second chasseur, se releva, lui, quelques secondes plus tard. Le lycan toujours interposé entre L'humaine et leurs assaillants, entendit celle-ci avancer vers lui. Puis il sentit la pointe d'une épée sur son cou. Il aperçut ensuite dans son champ de vision un bras passer, tenant une autre épée, pointée cette fois-ci en direction du chef. Visiblement énervée, le jeune femme devait sans doute être une pacifiste. Il essaya par quelques palabres habilement placées, de faire cesser le combat. Les deux chasseurs regardaient leur chef, guettant un quelconque signe qui leur indiquerait l'attitude à avoir. Lorsque ce dernier vit une épée le menacer, il était toujours à terre et commencer à reprendre ses esprit. Un seul regard à ses hommes de mains suffit pour leur faire comprendre de ne pas bouger. L'humaine semblait à ce moment maîtriser la situation. Le lycan entendit alors un sifflement aigu...une flèche vint se planter dans un tronc d'arbre échoué sur le sol, que des bûcherons avaient du couper tantôt. Une homme vêtu de longs habits et d'une capuche apparut de nul part. Il semblait très agile et sur de lui. Le lycan ne l'entrevit qu'à peine avant que l'ombre disparaisse dans les arbres..puis plus rien. Les secondes qui suivirent se faisaient silencieuses et pesantes. Quant à lui le chef esquissa un sourire.

"Le voilà...vous n'irez pas plus loin misérables. Toi le lycan, tu nous permettra de toucher la récompense que l'on mérite depuis toutes ses années passer à essayer de te mettre la main dessus. Nous prendrons autant de plaisir à te tuer que nous en avons pris en assassinant tes parents. Quant à toi l'humaine, tu as trahi les tiens pour une bête? Qu'il en soit ainsi tu mourras également. Cependant je m'assurerai personnellement que tu ne souffre pas. Tu as eu tort de te mêler de choses qui ne te regardent pas."

Profitant de l'effet de surprise provoquée par l"homme mystérieux, le chef roula sur le côté et tenta de désarmer la jeune femme pour récupérer son épée. Les deux autres chasseurs profitant eux aussi de ce moment d'inattention se positionnèrent de façon défensive, tous deux dissimulés derrière un arbre. Le lycan ne se déstabilisa pas pour autant. Les laissant à leur petit jeu, il trouvait même que la configuration et la tournure que prenait le combat était assez amusant. Ce n'était pas pour lui déplaire, du moins en temps normal. Car cette fois il n'était pas seul. Point habitué à combattre aux côtés d'autres personnes il eut un moment de flottement, chose à laquelle il n'avait pas pensé. Ses babines remontèrent encore davantage laissant apparaître la totalité de ses canines. Il se décala en direction de l'humaine jusqu'à se coller à elle, bien en appui sur ses quatre pattes. D'un mouvement de corps, sébastian essayait de faire reculer derrière lui la jeune femme pour la mettre à l'abri. Il ne la regardait pas à cet instant, focalisé sur les 3 hommes. Puis il se mit à renifler à la recherche de l'odeur de l'homme qui avait fait irruption quelques minutes plus tôt. Arriverait il à le localiser? rien n'était moins sur car il 'lavait à peine entrevu et le vent qui soufflant de plus en plus atténuait l'odeur que dégageait chaque être humain.

Une seconde flèche siffla à nouveau, perçant le vent. Le lycan sentit à ce moment un picotement. La pointe de la flèche venait de l'effleurer sur le flanc. Quelques gouttes se mirent à perler sur sa fourrure blanche. il su à cet instant que celui qui venait de décocher une seconde pointe était très adroit et qu'il ne devait d'être envie que grâce au vent qui avait modifier quelque peu la trajectoire de la flèche. Piqué au vif il sauta sur un des chasseurs qui n'eut pas le temps de réagir. Tous deux roulèrent alors sur le sol. Le lycan grognait à nouveau, ses griffes étaient sorties. Ils luttèrent quelques secondes, l'homme essayant de se débattre comme il pouvait mais le poids et la puissance dégagé par le loup eurent raison de lui assez rapidement. La patte droite du lycan sonna le glas du chasseur quand celle-ci vint s'abattre sur le visage désormais défiguré et ensanglanté de sa proie. Le loup trônait sur le corps inerte de l'homme qui ne bougeait plus, ses pattes avant enfoncée dans son ventre. Il regarda La jeune femme pour s'assurer que tout allait bien. Cette situation le gênait vraiment car il devait maintenant combattre en assurant en même temps la protection de la belle. Le second chasseur avait assisté impuissant à la scène, ne sachant comme réagir devant tant d'atrocité il regarda à nouveau son supérieur dont le visage reflétait la même peur. Il paniqua alors et tenta de fuir. Le lycan se tourna vers le chef, tout en restant aux aguets quant à une nouvelle attaque provenant de l'ombre. Tout en fixa le chef, il lacéra le ventre du premier chasseur en guise de provocation, espérant entrainer la colère de celui-ci.

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Une nouvelle personne intervint dans ce conflit, le nouveau chasseur fit une brève apparition pour disparaître à nouveau. Il était bien plus adroit que les trois précédents, il visait à la perfection mais par chance, la Nature tenait avec le lycan et l’humaine. Ce dernier trouva refuge autour des arbres, les feuilles le cachèrent entièrement. L’ombre parla un instant, sa voix était froide et elle n’exprimait qu’une chose : la mort du lycan et de cette traîtresse. Il évoqua le meurtre des parents de la bête, le regard de la belle se dirigea un faible instant sur lui. Ainsi, ils avaient un point en commun…

La légère brise souffla à nouveau, caressant le doux visage de Sighild, faisant voler sa belle chevelure. Cette dernière sentit alors une tentative de déstabilisation venant du chef des chasseurs. En échange de ce coup dépourvu de courage, la demoiselle lui attribua un coup de pied en plein visage. Le chef de groupe se retrouva de nouveau au sol, il cracha du sang.
Un grognement se fit entendre, le lycan avança prés d’elle, instinctivement, elle recula et lui avança. La musicienne comprit que cette créature voulait la protéger de ce combat. Pour quelle raison ? Elle ne le savait pas mais l’heure n’était pas aux questions.
La jeune femme fut impuissante face à cette scène : l’ombre blessa le lycan, du sang coulant sur son magnifique pelage blanc. Puis, la créature se jeta sur l’un des chasseurs, le tuant. Le troisième essaya de s’échapper mais sa blessure ne lui permit pas, il tomba à genoux, hurlant de douleur.

Le lycan provoqua le chef en lacérant le ventre de sa défunte proie. Désarmé de son épée, le chasseur sortit une dague, bien déterminé à tuer une bonne fois pour toute cette immonde créature.

La scène suivante se produisit très vite. Alors qu’un affrontement allait avoir lieu, le chef des chasseurs posa son regard à travers les feuillages, il fit un léger signe de la tête, affirmant à l’ombre de viser et tirer sur sa proie. Alors qu’il attaqua la bête, le chef des chasseurs lutta de toutes ses forces. Toujours spectatrice, Sighild avait aperçu ce signe et sentait qu’un piège se préparait. La belle comprit bien assez tôt que le chef cherchait à ce que ce lycan se positionne à un endroit précis car ses manœuvres arrivaient toujours à la même chose : que ses pattes de devant soient assez levées pour qu’on lui administre une flèche en plein cœur.

Armée de deux épées, la musicienne lâcha celle qui ne lui appartenait pas. Elle observa ce qui l’entourait, implorant le vent de souffler. A nouveau, la brise vint, la belle put constater que cette ombre n’avait qu’une chose en tête : abattre au plus vite ce lycan. Sachant où il se trouvait, la demoiselle se mit à courir à travers les buissons. Bien entendu, l’ombre entendit quelqu’un arriver droit devant elle. L’homme essaya de viser cette traîtresse mais la belle glissa au dernier moment sur le sol, la flèche perdue s’en alla à travers la forêt.
Lâchant son arbalète, le chasseur dégaina très vite son épée, essayant de tuer au plus vite cette belle brune en attaquant à terre.

Sighild roula plusieurs fois au sol pour s’éloigner du chasseur qui courrait après elle. A plusieurs reprises, elle esquiva ses coups d’épée. Au final, la musicienne utilisa son épée dans un rapport de force. Il fallait trouver une solution au plus vite, l’homme était bien plus musclé qu’elle et ses forces commençaient à s’affaiblir. Ses mains étaient occupées sur son épée, ils ne restaient plus que les jambes.
Un coup fort et précis fut attribué : l’homme lâcha l’emprise et recula de quelques pas. Sighild avait touché de point sensible de son ennemi. Le chasseur se remit comme il le put de ce coup, il parla alors d’un ton sec :

« Je te jure que ta mort sera bien plus violente que celle de ce monstre ma belle. Tu n’es qu’une traîtresse. »

« Les assassins ne font pas partis de ma race. »

Le ton froid de Sighild étonna le chasseur qui se mit soudain à rire. Une femme qui osait lui parlait ainsi et qui osait le défier à l’épée…c’était pathétique. Les adversaires ne continuèrent pas en bavardage, un combat acharné débuta.

C’était une première pour Sighild, elle n’avait jamais combattu d’autres personnes que son père ou ses frères. Malgré son manque d’entraînement, la jeune femme arrivait à suivre et se défendait très bien. Cependant, le nouveau chasseur avait une force bien plus supérieure à la sienne ; il lui attribua plusieurs coups secs et violents qui la firent reculer.

Sighild trébucha ; tomba ; roula et revint sur la scène principale de l’affrontement. Son visage était sale par la terre, par chance, elle n’était pas blessée mais elle ne bougeait plus. Elle s'était visiblement cognée contre quelque chose, l'assomant légèrement. Sa main droite tenait toujours son épée, la gauche quant à elle était posée sur son ventre. Ses cheveux cachaient son magnifique visage...

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Sébastian ne lâchait pas du regard le chef.....tous deux effectuaient des manœuvres de déplacement, jouant l'un avec l'autre. La jeune femme venait d'asséner un violent coup de pieds au visage de l'homme. Ce dernier n'ayant rien vu venir gisait à nouveau au sol. Il se remis pourtant assez rapidement et semblait chercher quelque chose. Jetant un coup d'oeil à droite puis à gauche...puis soudain un hochement de tête. Essayait il de communiquer avec le mystérieux chasseur? Probablement. Le lycan restait alors davantage sur ses gardes, il venait de comprendre que les deux homes communiquaient et qu'ils tentaient de le faire aller où ils voulaient et se positionner de manière à facilité leur prochaine attaque. Le loup de sentit pris comme dans un étau, ce qui lui procura pourtant un large plaisir. Il aimait la difficulté et prenait comme un défi le fait de faire déjouer les plans de ses ennemis. Puis chose impensable, l'humaine devait elle aussi avoir compris ce qui se tramait. Il la vit courir à travers le bois et en une fraction de seconde elle disparut dans les buissons et les immenses arbres aux larges feuillages. Cela, le lycan ne l'avait pas prévu et il trouva sur le moment l'idée plutôt stupide. Visiblement impulsive et impétueuse, la belle n'avait aucune expérience du combat et se jetait à corps perdu dans un duel qu'elle perdrait probablement. Agacé sébastian se retrouva à ce moment dans l'incapacité d'agir. Quelle décision devait il prendre? Soutenir la jeune femme et risquer de tourner le dos au chef et de mettre sa propre vie en danger ou bien continuer de faire front et là c'est la jeune fille qui allait se faire tuer. Le lycan avait pu jauger en un court instant que l'étranger avait du répondant, bien plus que les trois chaires à canons qui les avaient cueilli à froid quelques minutes plus tôt.

*Les humains sont finalement tous pareils, stupides et ignorants, à cause d'elle on est dans un sacré pétrin..*

Le destin allait alors lui donner raison. A peine eut il le temps de réaliser l'erreur commise par l'humaine qu'il entendit des coups d'épée tinter, brisant le silence qui régnait...puis des coups de pieds et des gémissements. Le lycan se retourna alors et vit débouler la belle qui se cogna contre une pierre...restant à présent inerte, allongée sur le dos. La main tenant l'épée lâcha petit à petit prise, signal qu'elle venait de tomber inconsciente. Regardant dans le bois, le lycan ne voyait toujours pas l'homme, dissimulé dans les hautes herbes ou derrière un tronc. A quoi jouait il donc? Peut importe sébastian se retrouvait enfin dans la situation qu'il affectionnait le plus et dans une configuration qui lui était familière....se battre seul. Point à l'aise en compagnie d'autres personnes il n'avait pas su quoi faire jusque là mais il considérait la mise hors combat de la jeune femme comme une bonne chose, en espérant qu'elle n'ait rien de grave. Il se recula alors pour se mettre à hauteur de l'humaine puis avec sa tête vint sentir son odeur puis lui lécha le visage....elle était en vie, ce qui lui ôta un poids en moins. Non pas qu'il éprouvait de la sympathie pour cette belle jeune fille mais il souhait éviter de se mettre à dos la communauté des humains et d'aggraver les tensions entre lycans et humains. Il était temps d'en finir. Lui qui d'habitude aimer prolonger se plaisir, cette fois ci la situation ne s'y prêtait pas, il fallait mettre au plus vite la jeune fille en sureté.

Sébastian grogna puis s'élança vers le chef. Toute sa masse bougeait, déployant tous ses muscles et sa puissance il arriva rapidement au contact du chasseur qui l'attendait de pieds fermes. Il tenait dans une main une épée et dans l'autre une petite arbalète. Le chef décocha plusieurs carreaux , profitant de la distance qui les séparait, espérant ainsi mettre fin à la vie de lycan avant qu'il n'arrive sur lui, ce qui sonnerait surement pour lui la fin de tout. Le premier carreau passa au dessus de la tête du loup qui ne se préoccupait pas des projectiles. Il poursuivait sa course et qu'il devait prendre une pointe il la prendrait. Qu'importe il n'avait jamais reculé, il ne commencerait pas maintenant. Le second carreau passa entre les quatre pattes du loup alors qu'il venait de sauter par dessus un tronc. Paniqué et voyant que le lycan n'était plus qu'à 3 mètres de lui, le chasseur s'empressa de décocher ses deux derniers carreaux. Le troisième, alors que la distance s'était considérablement réduite, se planta das le ventre du loup. Sous le coup de l'adrénaline, sébastian ne sentit qu'un léger picotement et, ne laissant pas le temps à son assaillants de tirer l'ultime pointe, il se jeta de tout son poids sur ce dernier. L"homme bascula en arrière et vin percuter un arbre. Sébastian, lui, roula au sol, venant taper un rocher. Sonnés les deux adversaires mirent du temps à se relever. Le chasseur se tenait l'arrière du crâne, une branche était planté dans sa tête. Il saignait en abondance et hurlait à réveiller les morts. Le visage en sang il se tourna alors vers le lycan..les yeux plein de rage. Sébastian, lui, se remis difficilement sur ses pattes. Il peinait à rester debout, le carreaux semblait s'être enfoncé encore un peu plus dans sa chaire. Son pelage blanc était en partie maculé de sang. Mais ne laissant rien paraître, il fit front au chasseur...pour ce qui allait être l'ultime assaut. Les deux combattant chargeaient l'un sur l'autre. Le chasseur prit de l'élan et s'appuya sur un rocher pour bondir dans les air, son épée pointée en direction du loup. Sébastian déboulait lui aussi sur le chasseur. La scène paraissait se dérouler au ralentit, comme si le temps, la nature et l'univers retenait leur souffle en cette instant décisif. Les deux hommes entrèrent en contact à plus de deux mètre du sol......puis plus rien...les deux masses tombèrent sur le sol....le chasseur retombant sur la pointe de l'épée, qui s'enfonça dans son abdomen, générant une bruit sourd. Le chasseur n'eut pas le temps de pousser son dernier cri...rendant l'âme presque instantanément. Le lycan retomba lourdement sur le flanc, ce qui lui coupa le souffle pendant près d'une minute. Il se releva péniblement, regarda le chasseur pour s'assurer qu'il était bien mort.

C'est boitillant qu'il se rendit vers le corps toujours inerte de la jeune femme. Il ne sentait plus l'odeur de l'étranger, il devait avoir pris la fuite. Avait il eut peur ? Non il semblait assez fort pour tenir tête à lui tout seul au loup. Peut être avait il revu ses plans. Toujours est il que sébastian touchait peut être au but. Par mesure de sécurité il s'allongea prés de l"humaine, restant attentif quant à un éventuel retour de l'homme avec des renforts.

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La suite des évènements lui fut totalement étrangère ; la belle demeurait inconsciente, allongée sur le sol. Cette dernière ne ressentait rien, même pas le froid qui prenait possession de son corps. Son esprit était totalement endormi, pas de rêves, pas de visions…rien. Elle ne sentit même pas que le lycan lui lécha le visage. Cependant, la musicienne respirait parfaitement bien ; il n’y avait que sa main droite qui serrée le manche de son épée, comme si elle voulait encore se battre.

« Se mêler uniquement de ses affaires » ; un principe que Sighild s’était fixée depuis le décès de son père et de son frère. Toute fois, elle ne l’appliqua pas cette fois-ci. Après tout, elle n’avait aucun compte à rendre à cette bête.

La première chose qu’elle vit en ouvrant ses yeux fut son bras droit qui tenait fermement son épée. Une douleur se fit immédiatement sentir à la tête, puis au dos et enfin aux jambes. Encore dans assommée par ce qu’il venait de se produire, la demoiselle ferma les yeux et grimaça. Avec délicatesse, elle se redressa.
Dés à présent assise, elle contempla avec désarroi cette scène sanglante. Il ne semblait plus y avoir d’ennemis. Cet homme était visiblement parti. La belle vit alors une fleur que ce lycan avait cueillies. Où était-il ?

Sa tête se tourna doucement vers la gauche ; elle le vit. Pour la première fois, son regard la trompa : il traduisait une inquiétude quant à la blessure du loup. Ses yeux couleur émeraude fixèrent la blessure ; elle n’était pas bien profonde mais il fallait tout de même soigner cela. Sa mère lui avait enseigné les bases de la phytothérapie ; elle pourrait tout au moins empêcher la plaie de s’infecter.
A plusieurs reprises, Sighild essaya de se lever mais elle perdait très vite l’équilibre ; le coup à la tête avait été bien plus important qu’elle ne l’imaginait. Cependant, elle ne baissa pas les bras et réussit enfin à se redresser au bout de la septième fois. Prenant appuis sur un morceau de bois qu’elle trouva au sol, la demoiselle regarda le lycan et lui dit d’un ton neutre :

« Nous devrions nous éloigner de ce massacre. Il doit y avoir une rivière non loin de nous, vous pourrez ainsi vous soigner. »

Ils quittèrent le lieu ; laissant derrière eux les cadavres de pauvres fous dont le sang baignait dans un bouquet de fleurs piétinaient. La demoiselle eut la présence d’esprit de prendre en sa possession le sac de voyage du lycan, elle garda sur son épaule le temps de la marche.
Ils ne s’échangèrent aucune parole ; Sighild ne se doutait pas de ce que pouvait penser ce lycan à son égard. A son sens, elle avait agit de la manière la plus juste qu’il soit. La belle s’assura seulement que la créature la suive et que sa blessure ne s’aggrave pas en cours de route.

Au bout d’une dizaine de minutes, le duo trouva enfin un point d’eau très calme. Il était situé en plein milieu de la forêt, il était entouré d’arbres et l’ont pouvait voir au loin ce qui se passait. L’idéal pour cerner cette ombre qui pouvait venir à n’importe quel moment. Les rayons du soleil éclairaient les yeux, ils caressèrent le doux visage de la belle. Cette dernière prit de l’eau dans ses mains afin de retirer la saleté qui demeurait sur sa peau.

Sighild posa à nouveau son regard vers le lycan. D’un geste délicat, elle lui tint son sac de voyage et parla à nouveau :

« Si vous le souhaitez, je peux vous soigner…seulement, je ne connais pas vraiment l’anatomie des loups…A vous de voir. »

La jeune femme se retourna de façon à ne pas voir à nouveau l’homme nu. Elle grimaça à nouveau en sentant une nouvelle douleur venir. En regardant son bras droit, Sighild constata qu’un bleu se formait. La belle repensa à l’évènement qui s’était produit entre elle et Tristan…

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La jeune femme mis un certain temps à se réveiller. Le loup sursauta légèrement et leva sa tête qui était jusqu'alors enfouie entre ses pattes avant. Il émit un léger gémissement puis regarda l'humaine. Elle paraissait avoir quelques contusions et du mal à se relever. Des bleus aux bras et quelques plaies aux jambes qui semblaient lui faire mal. Elle parvint néanmoins à se redresser à l'aide d'un morceau de bois. Elle scruta les environs et en venait aux même conclusions que le lycan...plus personne de prime abord mais il ne fallait pas traîner dans les parages trop longtemps au risque de subir un nouvel assaut qui pourrait leur être fatal. Puis elle s'adressa au loup...

« Nous devrions nous éloigner de ce massacre. Il doit y avoir une rivière non loin de nous, vous pourrez ainsi vous soigner. »

Le lycan se releva non sans mal, essayant de ne pas trop s'appuyer sur sa patte blessée. Il ne connaissait pas les lieux et ne savait donc pas s'ils trouveraient un point d'eau qui leur serait salvateur. Étonné, il pensait que la jeune femme connait les environs, visiblement ce n'était pas le cas. Il la suivait donc, restant un peu en retrait, sur ses gardes, ses sens en arlerte. Levant la tête vers la belle il remarqua qu'elle avait pensé à prendre son sac, dans lequel il y avait des habits de rechange. Ce qui lui éviterait une situation qui mettrait la jeune femme mal à l'aise...ce qui n'était pas son cas. Égale à elle même, du moins pour le peu qu'il la connaissait, s'il pouvait prétendre la connaître, elle ne lui adressa pas la parole. Après tout pourquoi le ferait elle, pourquoi parlerait elle à un loup, puis tout semblaient avoir le même caractère, sauvage et solitaire. Ou alors se trompait il et était elle seulement comme cela avec lui. Il ne comprenait pas non plus pourquoi elle cherchait à leur mettre à l'abri et encore moins pourquoi elle surveillait que sa blessure ne s'aggrave pas. Que pouvait elle en avoir à faire après tout ?...voilà une nouvelle question qui resterait sans réponse car il ne voulait avoir aucun compte à lui rendre, elle aussi d'ailleurs. Quelques minutes de marches plus tard, sébastian fut légèrement éblouit par un reflet...le temps de s'habituer et d'y voir plus clair il constata qu'une étendue d'eau se présentait face à eux. Les rayons du soleil se réverbéraient sur le lac lui donnait un aspect cristallin.

Hâtant le pas, l'humain se rendit au bord de l'eau puis trempa délicatement ses mains dans l'eau, jouant quelque peu avec. Elle était accroupie et commença à se débarbouiller et enlever la crasse, dernier vestige du combat passé avec ses quelques blessures. Le lycan la rejoint alors peu de temps après. Il l'avait observé quelque peu. Il la trouva...différente, plus calme et apaisée. Il se mis à côté d'elle, son pelage venait caresser son avant bras au rythme de la bise qui tournait . Sébastian plongea alors dans l'eau. Une fois dans les profondeur du lac il repris sa forme humaine. Il était blessé à la jambe droite et au ventre. L'eau avait pour vertu d'accélérer sa cicatrisation mais ses deux entailles étaient cette fois profondes. La guérison ne se fit que partiellement et ses plaies saignaient encore un peu. Il passa une à deux minutes sous l'eau avant de remonter à la surface et secoua sa tête pour essorer ses cheveux. De sa main gauche il remit ses cheveux en place, écartant ses mèches qui tombaient sur son visage et le gênaient. La jeune femme lui adressa une nouvelle fois la parole.

« Si vous le souhaitez, je peux vous soigner…seulement, je ne connais pas vraiment l’anatomie des loups…A vous de voir. »

Effectuant quelques brasses dans l'eau et replongeant à nouveau il ne lui répondit pas de suite. Puis il réapparut à la surface et s'approcha de l'humaine. Il sortit de l'eau doucement, à petits pas. L'eau ruisselait sur son corps. La jeune femme tourna le visage par pudeur. Le lycan n'en tenu pas rigueur, il ne réalisait pas vraiment que sa nudité pouvait gêner car il avait toujours agi de la sorte. Il se baissa et ramassa son sac qu'il ouvrit. Il farfouilla un peu et secoua son visage pour dégager une nouvelle fois les mèches qui lui tombaient sur les yeux. Il en sortit un pantalon...il fouilla à nouveau puis fit une légère moue. Il n'avait pas prit de haut. Il enfila son pantalon qu'il serra avec le lacet, ainsi que ses chaussures. Il reposa son sac et retourna près de l'eau où la demoiselle était toujours assise.

"Vous allez faire quoi à présent?...ah et au fait pour la forme, je m'appelle Sébastian..bien que cela ne serve guère. Mais au vu de ce qu'il c'est passé vous avez au moins le droit de le savoir. Pour mes blessures ca ira je vais me faire un bandage de fortune, ça guérira rapidement....merci."

Sébastian regarda son bras. Il retourna à son sac et en sortit un tissus qu'il roulant et banda sa blessure, serrant le plus fort qu'il pouvait pour arrêter les saignements. A nouveau il marcha vers la jeune femme et s'accroupit. Il prit quelques pierres qu'il jeta une à une dans l'eau, fixant la surface qui ondulait .

"Vous n'aviez pas à faire ça. Vous avez risqué votre vie inutilement et surtout vous avez agit bêtement à la fin. Vous auriez pu nous faire tuer tous les deux. On voit bien que vous n'êtes pas habituée à combattre. A l’avenir évitez donc, ou alors apprenez les bases. Vous êtes certes courageuse mais cela ne suffit pas. "

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Elle le laissa nager. Ne réagissant pas à ce faible contact entre eux. La demoiselle était songeuse, elle resta assise sur l’herbe fraîche. Ses blessures étaient nombreuses mais faibles : quelques égratignures aux jambes, aux bras, le joli bleu que Tristan lui avait affligé et ce mal de crâne ne venait et repartait. Ses vêtements étaient sales et en mauvais états.

Les reflets de l’eau se rapportaient sur le doux visage de l’humaine. La belle ne regarda pas cet inconnu nager, elle fixait l’eau. La musicienne pouvait s’y voir comme dans un miroir. Son allure n’était pas celle d’autre fois ; ses vêtements étaient moins sophistiqués, ses cheveux étaient en bataille et son visage moins joyeux. La mort d’êtres chers pouvait changer beaucoup de choses. Elle qui était une personne pleine de vie, souriante ; aimable. Sighild cessa de se regarder, cette dernière préféra se tourner lorsque cet inconnu sortit de l’eau sous sa forme humaine.

Alors qu’il se soigna et se changea, la demoiselle resta dans ses songes. Elle repensa à ce que son maître de musique lui avait dit : sa famille était sans doute morte mais elle non. Sighild reconnaissait que Tristan avait raison, mais à son sens, plus rien ne la retenait en vie, si ce n’est que de retrouver le responsable de tout ceci.
Etait-elle destinée à un tel massacre ? Les chasseurs avaient dit qu’ils avaient assassinés les parents de cette créature. On avait également assassinés de sang froid son père et son frère. Il n’y avait aucun lien entre ces morts mais dans une deux cas, la violence serait de la partie. De plus, Sighild imagina un faible instant ce qu’il aurait pu se produire si elle n’avait pas poursuivi cet étranger tout en noir. Que lui voulait-il ? Etait-il à sa recherche où n’est-ce qu’un hasard ?

Les paroles de l’inconnu la firent sortir de ses pensées. La belle hésita à lui tourner le dos, elle jeta un coup d’œil rapide et constata que ce dernier s’était bel et bien habillé. Il avait décidé de se soigner seul ; grand bien lui fasse, elle n’insisterait pas plus là-dessus. Sébastian…voilà un prénom dont elle se souviendrait. La jeune femme comptait elle aussi se présenter ; mais les dernières paroles de ce Sébastian la figèrent.

Effectivement, Sighild n’apprécia pas d’entendre tout ce qu’il venait de dire mais elle resta encore une fois de marbre. Cette dernière ne voulait pas le regarder, car la partie spontanée de son être n’avait qu’une envie : lui attribuer une belle gifle. Toute fois, la partie posée de la musicienne jugea qu’il n’était pas nécessaire de s’énerver face à cette ingratitude. Le constat fut cependant alarmant : qu’importe la race d’où l’on vient, chaque être est égoïste.

La belle se contenta de regarder les pierres tombait au fond de l’eau. Sighild restait droite, son visage n’exprimait aucun sentiment. Après un léger silence, elle décida de lui répondre avec neutralité :

« A l’avenir, un simple merci suffira. »

Le loup était assez intelligent pour comprendre que la jeune femme employait l’ironie dans sa phrase. Ce dernier s’était trompé dans ce qu’il venait de dire : il serait mort depuis bien longtemps si leurs chemins ne s’étaient pas croisés. De plus, la demoiselle savait se battre, oser dire le contraire était une insulte à son égard mais aussi pour l’âme de son père, maître d’arme. Elle reprit alors :

« Revenir en arrière ne sert strictement à rien. Mais sachez une chose monsieur Sébastian, ne me jugez pas sans me connaître. J’ai vu cet homme qui vous visait à l’arbalète, mon intervention vous a sauvé la vie, que vous le croyez ou non cela m’est égal mais je n’ai pas pour habitude de mentir pour me donner bonne figure. »

Des vertiges la prirent, Sighild ferma alors son beau regard et posa ses mains sur sa tête. La douleur revint un peu plus forte, elle se massa le crâne pour calmer cela, en vain. Il lui était impossible se marcher pour le moment, il fallait qu’elle se repose.
La musicienne garda un œil sur ce Sébastian, elle n’attendait rien de lui mais ne voulait pas trop qu’il s’approche d’elle…

Invité

Sébastian finissait de s'habiller. Sa désinvolture et son franc parler, mêlés à son indifférence agaçaient beaucoup de monde. Il le savait mais ne se referai pas. Pourquoi allait à l'encontre de sa nature et essayer de rentrer dans le même moule que les autres. C'est en cela que les humains étaient faibles. La belle jeune fille lui adressa néanmoins la parole, davantage un pique qu'une phase pour lancer un sujet de conversation.

« A l’avenir, un simple merci suffira. »

Il sourit intérieurement. Sa phrase venait de tomber dans le vide, dans les limbes de son inconscience. Il s'approcha d'elle doucement et s'assied à nouveau. Il ne tenait plus en place et voulait repartir et ne pas trainer dans le coin. Il lui fallait trouver ce moulin à tout prix. Son instinct lui disait qu'il touchait au but. L'humaine paraissait énervée, presque vexée lorsqu'il remit en question ses capacités martiales. Pourtant elle avait commis des erreurs de débutantes c'était indéniable. Certes elle était brave et courageuse , elle avait aussi effectué quelques passes d'armes étonnantes mais sur sa seule erreur elle aurait pu mettre leur vie en danger. Une seule erreur, oui une seul, mais elle aurait ou être de trop. En combat, l'erreur n'est pas tolérée. On lui avait toujours dit qu'en combat, un groupe de compagnons est toujours limités par le plus faibles et c'est pour cela qu'il fallait s'entourer de personnes compétentes et de confiance. La jeune femme devait savoir se battre mais ne maitrisait pas tout, surtout les stratégies martiales. Elle le conforta dans son idée qu'elle lui en voulait...

« Revenir en arrière ne sert strictement à rien. Mais sachez une chose monsieur Sébastian, ne me jugez pas sans me connaître. J’ai vu cet homme qui vous visait à l’arbalète, mon intervention vous a sauvé la vie, que vous le croyez ou non cela m’est égal mais je n’ai pas pour habitude de mentir pour me donner bonne figure. »

Il l'écouta à nouveau. Elle semblait réellement émue. Il le ressentait ainsi. Peut être avait elle appris le maniement de la lame avec une personne qui lui est chère et que cela la blesse que l'on remette en question les compétences de son maitre. Mais il n'en savait rien. Ou alors tout simplement était elle susceptible et n'acceptait pas les critiques. Il tourna alors la tête dans sa direction et posa sa main sur son épaule puis lui chuchota dans l'oreille d'une voix dure, presque mystique.

"Je peux vous aider si vous le désirez. Vous aidez à vous améliorer. Je ne suis certes pas expert en maniement de l'épée et vous êtes peut êtes meilleure que moi dans ce domaine. Mais croyez moi en tactique et stratégie vous ne valez rien et c'est là que je peux vous aider. Qu'en pensez vous ?"

Elle était belle, elle le laissait indifférent et pourtant l'attirait, un paradoxe en soit qu'il n'expliquait pas. Il lui déposa un baiser dans le cou puis se leva.

"Je dois y aller à présent. Si ma proposition ne vous intéresse pas nous n'avons plus rien à faire ensemble, j'ai une quête à mener"

Invité

Ce lycan était un être bien étrange ; qui se permettait beaucoup de choses. Il avait posé sa main sur l’épaule de Sighild dans l’unique but de lui murmurer une proposition : son aide. Le contact n’était pas facile à gérer pour elle, cela se sentit par les battements de son cœur qui s’accélérèrent. La belle n’était pas vraiment à l’aise lorsqu’on la touchait ; Sébastian l’embrassa alors dans le cou…elle ne se sentit pas bien. Son visage était quelque peu inquiet ; cet homme pouvait continuer d’avantage dans ce qu’il venait d’entreprendre et elle se demandait si elle serait à la hauteur pour se défendre. Ce Sébastian était relativement musclé en tant qu’homme et en temps que loup. La demoiselle se demanda un instant si elle était toujours en sécurité à ses côtés…Ne devrait-elle pas partir pour mieux fuir et avertir le chasseur en cas de menace ?

Sébastian quittait les lieux, laissant la belle humaine seule. Cette dernière osa le contempler un faible instant. Il se produisait quelque chose d’étrange en elle, ce lycan la répugnait dans sa manière d’être et pourtant elle était comme attirée par lui. Sighild ne savait pas comment l’expliquer, c’était peut-être ce regard qui la fascinait tant, le même reflet que ses yeux…

Epée au dos, l’humaine saisit son bâton et tenta à nouveau de se relever. Ce n’était pas évident avec ces quelques vertiges qui arrivaient à tout bout de chant. Au bout de quelques minutes, la demoiselle arriva enfin à se tenir sur ses jambes. S’appuyant sur sa canne de fortune, la jeune femme suivit le lycan, restant à une certaine distance de lui car sa démarche était beaucoup trop lente.

Les deux personnes traversèrent une partie de la forêt pour arriver enfin dans la grande prairie. La vue était splendide, il y avait là tout une étendue de fleurs sauvages en tout genre ; de toutes les couleurs. Sighild arriva enfin à hauteur de ce Sébastian, elle resta quelques pas sur le côté. Regardant à gauche et à droite, elle lui dit :

« Si vous allez vers la gauche, vous vous dirigez vers ce que l’on appelle la caverne de la nuit, il n’y a que des voleurs qui partagent leurs butins et qui pourraient vous videz de votre bourse. A votre droite se trouve le moulin des vieux temps, c’est un endroit relativement propice ; il y a une taverne et ce n’est pas l’ambiance qui manque là bas. »

La belle ferma les yeux et s’appuya d’avantage sur son bâton. Encore ces vertiges, mais elle y fit face. Cette dernière ne savait pas où ce Sébastian voulait se rendre. Pour sa part, la jeune femme allait se diriger vers le moulin des vieux temps afin de se rapprocher de la cité de l’aurore et rentrer ensuite chez elle.

Le vent se leva à nouveau, faisant voler quelques pétales de fleurs dans l’atmosphère. Ce que la Nature pouvait offrir était un don du Ciel et Sighild appréciait chacun de ces instants précieux. Cette brise fit voler ses longs cheveux, découvrant d’avantage son visage, celui d’une femme forte mais blessée. Le soleil éclissait ses jolis yeux.

Se concentrant d’avantage sur ce qu’elle devait faire, la musicienne se retourna vers le lycan et entreprit sa marche vers le moulin. Tout en marchant doucement, elle reprit :

« Je vais me rendre au moulin des vieux temps ; la taverne propose d’excellentes pintes ou autres boissons. Si vous le désirez, je vous invite car votre voyage semble être long. A vous de voir monsieur Sébastian. »

L’inviter à boire un verre…elle venait de lui demander avec neutralité mais elle n’avait jamais fait ça auparavant…De toute évidence, la musicienne était sûre qu’il refuserait. Sighild espérait ne pas se faire remarquer dans la taverne par sa tenue légèrement déchirée au niveau de ses jambes. Son haut à manche courte n'avait rien eu, il était tout simplement sal, il n'y avait que ces traces que ce lycan avait laissé sur son buste....

Invité

Alors qu'il s'éloignait Sébastian fut rejoint par la jeune femme. Pourquoi ? Aucune idée. Peut être ne se sentait elle pas en sécurité après les derniers évènements..ou tout simplement parce qu'elle n'avait pas le choix et que leurs chemins seraient similaires pour un moment au moins. Ils marchèrent ensemble sur quelques dizaines de mètres, ne s'adressant pas la parole. Chacun contemplait le paysage à sa façon, chacun plongé dans ses pensées. Puis survint une intersection. Le lycan soupira légèrement, regardant tantôt à droite, tantôt à gauche. Il ne connaissait pas les lieux et se dit qu'après tout il fallait choisir une direction. Si elle n'était pas la bonne, il reviendrait sur ses pas...puis la jeune femme vint à son secours..

« Si vous allez vers la gauche, vous vous dirigez vers ce que l’on appelle la caverne de la nuit, il n’y a que des voleurs qui partagent leurs butins et qui pourraient vous videz de votre bourse. A votre droite se trouve le moulin des vieux temps, c’est un endroit relativement propice ; il y a une taverne et ce n’est pas l’ambiance qui manque là bas. »

Sébastian se tourna vers elle, toujours aussi silencieux. L'humaine souffrait visiblement de ses multiples blessures à la tête et à la jambe. Elle se tenait à l'aide d'une canne, boitillant tel un canard blessé. Il fut un temps où il aurait abrégé ses souffrances sans hésiter...puis il sourit intérieurement.

"Le moulin ou la caverne des voleurs dites? Ce dit moulin semble agité et très fréquenté à ce que vous me dites...alors il ne peut pas être celui que je recherche. Hum..à tout hasard, connaissez vous un moulin abandonné, en ruine? Je sais qu'il est dans ces Landes mais je n'en sais pas plus."

Sighild prit l'initiative de prendre la direction du moulin..leur chemins devaient probablement s'arrêter ici. Il la regarda emprunter la route en terre puis prit son sac à dos et l'ouvrit pour en sortir une outre d'eau qu'il ouvrit pour boire quelques gorgées. La jeune femme se retourna alors, d'abord hésitante puis lui lança ces quelques mots

« Je vais me rendre au moulin des vieux temps ; la taverne propose d’excellentes pintes ou autres boissons. Si vous le désirez, je vous invite car votre voyage semble être long. A vous de voir monsieur Sébastian. »

Il la regarda avec insistance. Avait il une raison d'accepter, ou de refuser? ...Après tout il était perdu, peut être que dans cette taverne on pourrait le renseigner.....il marcha pour rejoindre l'humaine et une fois arrivé à ses côtés il lui prit ses affaires et les posa sur son épaule et accrocha l'épée à sa ceinture.

"Vous avez raison, une taverne...bonne idée, je vais vous suivre vous me serez utile dans ces Terres que je ne connais point. Puis donnez moi vos affaires, je ne souhaite pas que l'on traîne trop. Si vous avez du mal à marcher je vous aiderai sinon essayez de suivre mon allure."

Le lycan emboita le pas, marchant à allure constante mais prenant soins néanmoins de rester aux côtés de l'humaine. La jour avait été chaude et l'atmosphère pesant. Il était e début d'après-midi lorsque les deux compères d'un jour se rendirent en direction du fameux moulin. Puis sébastian se demanda d'un coup si sa rencontre avec elle n'était pas calculé. Ne serait ce pas elle qui lui avait tendu ce piège et avait monté tout cette mascarade pour l'approcher sans qu'il ne se doute de rien. Après tout cela était somme toute étrange..il tombait dans un piège...l'humaine apparaissait quelques minutes plus tard..puis des traqueurs? Puis il trouva également bizarre qu'elle disparaisse dans les fourrées à la soit disante poursuite de l'homme mystérieux. Peut être le connaissait elle et lui avait communiqué des informations. Peut êtree essayait elle aussi à présent de l'entrainer dans un autre piège qui lui serait fatal. Autant de questions dont Sébastian n'avait pas la réponse..il verrait une foiss ur place.

Invité

La chute de son précèdent combat fut plus difficile à gérer qu’elle ne le pensa ; une douleur grandissait en elle, sa tête lui faisait toujours mal et les vertiges étaient toujours présents. Cependant, la blessure qui touchait son âme était bien plus importante, la courageuse musicienne allait continuer sa marche jusqu’à sa demeure, elle ne comptait sur personne pour lui venir en aide.
Un échange eut lieu entre les deux personnes, le lycan cherchait un endroit précis que l’humaine ne connaissait pas. Avant qu’elle n’ajoute quoique ce soit, la créature accepta « l’invitation » que cette jeune femme lui avait proposée.

Sébastian lui offrit son aide. Une chose qui étonna quelque peu la demoiselle. Au début, le lycan avait repris cette sacoche qui lui appartenait, quoi de plus normal. Mais par la suite, il détacha l’épée du dos de Sighild pour la mettre à sa ceinture. Avait-il quelque chose à se reprocher ? Etait-ce uniquement pour qu’elle marche d’avantage ? La belle restait sceptique quant à la bonne volonté de ce lycan. Ses manières étaient bien étranges, différentes des siennes. Toute fois ; Sighild fut un peu touchée par ce geste, mais ce sentiment resta enfoui dans son âme.

Sans son arme, la belle ne risquait rien. Le moulin était assez prés pour que l’on observe leurs faits et gestes. Bien entendu, les « compagnons » ne s’échangèrent aucun mot, ils étaient tous les deux concentrés par quelque chose, perdus dans leurs pensées. Sighild se disait que ce lycan était bien étrange dans sa manière d’être, elle repensa à cette proposition d’entraînement. Il serait plus sur de s’entraîner ; ainsi, la musicienne serait prête à affronter cet assassin inconnu pour le moment. Mais elle revint vite à la réalité, elle trébucha sur un gros caillou enfouit sous une motte de terre. La jeune femme se rattrapa bien assez vite, s’appuyant sur son bâton.
Une nouvelle fois, elle observa ce qui l’entourait. Ces fleurs, comme elles pouvaient être magnifiques et ces odeurs enivrantes qui s’échappaient. La belle regrettait le temps passé où elle passait des heures dans cette prairie avec ses frères, à jouer ou à cueillir des fleurs pour leur chère mère. Mais ce temps était révolu…malheureusement.

Au bout d’une dizaine de minutes de marche, Sighild et Sébastian se retrouvèrent devant un magnifique moulin. Au sein de la taverne se trouvait uniquement des humains, du simple paysan au gentilhomme. L’atmosphère était assez chaleureuse, ce qui poussait beaucoup d’hommes à venir en ces lieux. Bien entendu, il était rare de voir la gente féminine ; il n’y avait qu’une dame : la nièce du tavernier. C’était une femme très belle, de l’âge de Sighild. On raconte que beaucoup de curieux venaient boire en ce lieu dans le seul but de voir cette jeune femme.

La musicienne passa la première, suivit du lycan. Cette dernière s’appuya moins sur sa canne de fortune, elle marchait d’un pas déterminé. En arrivant au bar, le tavernier contempla la seule femme présente pour le moment en ces lieux :

« Bien le bonjour ma petite dame et son monsieur. Que puis-je vous servir ? »

Sighild commanda une boisson qu’elle appréciait en ce moment : un verre de rosé, puis, elle laissa libre choix à Sébastian. En attendant leur commande, les deux personnes s’installèrent dans un coin de la taverne, un peu plus au calme de tous ces bavardages. S’installant sur sa chaise, la belle ferma un léger instant les yeux, comme pour se reposer.

Pendant ce temps, un homme d’un grand charisme s’avança vers les nouveaux venus. Sa prestance était étonnante, ce dernier était à l’évidence une personne de haut rang mais sa présence en ces lieux prouvait qu’il était un homme intelligent et simple. Ses cheveux châtains étaient attachés en queue de cheval, il était habillait comme un aventurier. Ce dernier devait avoir la trentaine. Son regard noisette se posa sur la jeune femme, il lui sourit et semblait heureux de la voir en ces lieux. Il s’arrêta devant Sighild et parla d’un ton délicat :

« Comme il est plaisant de vous voir mademoiselle mais je pensais que cela serait dans un autre lieu que celui-ci. »

Ouvrant les yeux, la demoiselle fut étonnée de voir ce gentilhomme devant elle. Adam, voilà comment il se nommait. Cette dernière l’avait rencontré lors de l’un de ces concerts, l’homme avait été totalement envouté par les mélodies qui sortaient de son instrument. Adam ne manqua pas de respect à son égard, sachant pertinemment qu’elle ne supportait pas le contact physique, sachant qu’elle aimait les roses rouges et la simplicité. Il savait également que le cœur de cette jeune femme était difficile à prendre, surtout depuis la mort de sa famille. Adam fut l’une des personnes qui l’aida lorsqu’elle découvrit les corps de son père et de son frère. C’était un vrai gentilhomme, un aventurier qui voulait en apprendre plus sur le peuple elfique.

« Monsieur Lahad. Allez-vous encore partir ? »

« Non je reviens juste de mon expédition sur les terres elfiques avec deux compagnons qui ont voulu se joindre à moi. Cette race est très passionnante par tout ce qu’elle connaît ou entreprend. Mais il ne sert à rien de m’attarder d’avantage sur ce sujet. Pardonnez ma curiosité mais, que vous est-il arrivée ? »

« N’ayez crainte mon ami, mon entraîneur s’est montré trop ferme pour ma première leçon. »

Le gentilhomme posa son regard sur Sébastian, il le fixa un faible instant, espérant qu’il n’avait pas trop fait souffrir cette jeune femme qui lui était précieuse. L’homme regarda la jeune femme, ses compagnons l’appelèrent pour trinquer. Avant de partir, il ajouta :

« Très bien, je vais donc vous laisser à votre occupation. J’ose espérer écouter à nouveau votre talent et pouvoir vous parler dans un lieu disons plus intime. Prenez soin de vous mademoiselle Sighild, monsieur. »

Il salua les deux personnes ; repartit auprès de ses amis. Alors que le tavernier arrivait avec les boissons, Adam l’arrêta et donna de l’argent à l’homme. Ce dernier posa les verres et s’en alla. Le gentilhomme regarda la jeune femme et lui sourit avant de reprendre une conversation avec ses amis.

Sighild posa son regard dans celui de Sébastian, elle lui parla de son ton neutre habituel :

« Cet homme pourrait vous aider à trouver ce moulin dont vous m’avez parlé. »

Elle essaya de faire diversion ce que le gentilhomme venait de dire à son sujet, à espérer que cela fonctionne…

Invité

Ils arrivèrent tous deux au fameux moulin. Première impression0...du monde, des humains et encore des humains. Peut être était il épié, des espions étaient ils dissimulés dans la pièce. Etant au courant de son arrivée ils étaient probablement en train de prévoir leur prochain coup. Sébastian resta calme et serein, attentif à la situation. L'air de rien, il s'imprégnait de son entourage, guettant les mouvements des uns et des autres, analysant leurs faits et gestes mais aussi les expressions sur leur visage. Tout paraissait pour le moment normal.3 Il y avait certes des chasseurs, mais inoffensifs....mais aussi des serveuses ainsi que des bûcherons. Quelques commerçant également échangeaient entre eux, négociant des objets, des animaux et même des bijoux. Puis la jeune femme croisa un homme. Tous deux se connaissaient et entamaient une discussion pour le moins amicale. D'où il était, le lycan sentait le coeur battre de l'homme....éprouvait il des sentiments pour elle? For possible....

« Comme il est plaisant de vous voir mademoiselle mais je pensais que cela serait dans un autre lieu que celui-ci. »

« Monsieur Lahad. Allez-vous encore partir ? »

« Non je reviens juste de mon expédition sur les terres elfiques avec deux compagnons qui ont voulu se joindre à moi. Cette race est très passionnante par tout ce qu’elle connaît ou entreprend. Mais il ne sert à rien de m’attarder d’avantage sur ce sujet. Pardonnez ma curiosité mais, que vous est-il arrivée ? »

« N’ayez crainte mon ami, mon entraîneur s’est montré trop ferme pour ma première leçon. »

« Très bien, je vais donc vous laisser à votre occupation. J’ose espérer écouter à nouveau votre talent et pouvoir vous parler dans un lieu disons plus intime. Prenez soin de vous mademoiselle Sighild, monsieur. »

Puis l'homme regarda sébastian. Il semblait interrogateur et avait un air qui ne plaisait pas au lycan. Il se leva alors et marcha d'un pas décidé vers l'humain.

"Monsieur, vous semblez avoir un problème pour me fixer ainsi? Je pourrais peut être arranger cela....."

Puis Sighild se tourna vers sébastian et lui parla de l'homme. Silencieuse et surement surprise de l'agressivité du lycan.

Le lycan retourna s'asseoir, essayant de se mettre le plus à l'écart possible...mais difficile vu l'affluence actuelle du moulin. Ce monde l'agaçait passablement. Peu habitué au côté festif des humains, ni même des autres races, il s'impatientait rapidement. Il observa Sighild qui finissait sa discussion avec l'homme. Après qu'il l'eut saluer, sébastian rebondit alors sur ce qu'il se disait plus tôt. Cette homme est amoureux d'elle. La jeune femme finit alors par le rejoindre à sa table.

« Cet homme pourrait vous aider à trouver ce moulin dont vous m’avez parlé. »

Sébastian écouta ce qu'elle lui dit, puis se tourna à son tour vers ce monsieur. Il le contempla un instant...assez frêle physiquement, les traits fins et la voix assez douce. Sans nul doute un artiste. Sébastian en rit alors de coeur.

Sébastian se leva et retourna voir l'homme qui vait rejoint ses amis.

"Bien, monsieur évitons les familiarité et autres politesses du genre. Il parait que vous pourriez m'aider. Connaissez vous un moulin abandonné en ces Terres? Un moulin en ruine...? Je vous laisse réfléchir....et bien entendu vous m'accompagnerai. Je ne voudrais pas avoir de mauvaise surprise. Si vous acceptez de m'aider et que vous me jouez un mauvais tour, ce que je vous déconseille, je vous broierai sans hésiter...on se comprend?

Une fois les choses mises au point il marcha vers la table où la jeune femme était assise, son verre entre ses mains. Il s'assied alors en face d'elle et la regarda.

"Hum, votre ami...comment dire...charmant. Vous a t il dit s'il allait me donner sa réponse rapidement?.......Je compte finir ce verre, me reposer quelques heures. Je repartirai demain matin. Nos chemins se sépareront là en tout vraisemblance. Cependant, puis je avoir confiance en votre ami?........cet homme vous conviendrait parfaitement. Il passerait j'en suis sur son temps à vous complimenter et à vous trouver que des qualités.Le genre qui ne vous offensera pas et ne vous dira pas vos quatre vérités."

Sénastian sourit, sarcastique, repensant aux remarques qu'il avait fait sur la façon de combattre de la jeune femme...

Invité

Le lycan était trop intéressé par sa petite personne pour prêter la moindre attention sur les quelques indices cités concernant la demoiselle. Il semblerait que cette créature hautaine et orgueilleuse préférait se moquer de ce qui l’entourait. Cependant, Sighild ne réagit pas à ce qu’il pouvait dire ou faire.
De son côté, Adam ne fut pas du tout impressionné par cet individu ; son physique était certes conséquent mais le gentilhomme avait vu bien pire. Il était un aventurier expérimenté, un rodeur hors pair. En observant l’attitude de cet étranger, le noble avait de suite reconnu sa race. Il s’inquiéta seulement pour son amie qui restait avec cette créature peu commode. Adam pouvait très bien prendre Sighild sous son aile et sonner l’alarme afin que chaque homme puisse achever ce lycan qui n’était pas le bienvenu en ces terres. Toute fois, Sébastian avait de la chance, la présence de cette jeune musicienne à ses côtés troubla l’homme au point de se demander s’ils n’étaient pas unis dans quelque chose…

Pendant ce temps, la belle brune buvait une autre gorgée de son délicieux vin tout en écoutant les dires de son éphémère compagnon. Cela ne lui faisait rien, elle demeurait toujours neutre, comme si son cœur était devenu de la pierre. Posant son verre délicatement, la demoiselle lui répondit :

« Votre sens de l’observation est extrêmement développé, vos parents pourraient être fiers de vous. »

Il était évident que la jeune femme ironisait ses dires, tout en y ajoutant un sujet sans doute sensible aux yeux de ce lycan. Il était rare que Sighild soit assez dure dans ses paroles, mais il l’avait bien mérité. Elle n’était pas fière de ce qui venait de sortir de sa bouche, mais c’était une manière de montrer au lycan qu’elle pouvait utiliser également ses méthodes. De toute évidence, il y avait deux solution possibles : soit ce Sébastian adoptait la même attitude nonchalante, soit il se montrait agressif, ne tolérant pas cela…Dans les deux cas, Sighild s’en moquait éperdument, elle savait que cet étranger n’avait plutôt pas intérêt à la menacer en ce lieu car il pourrait y laisser la vie.

Sans qu’il ne puisse réagir à quoique ce soit, le brave noble se leva et retourna à leur rencontre. Adam se tenait droit devant eux, son expression de visage était toujours la même qu’auparavant : des traits fins qui pouvaient laisser croire qu’il s’agissait d’un être plus que doux. Son regard noisette se posa sur le lycan, il décida de dire d’un ton bas :

« Il serait plus judicieux pour vous d’éviter toutes menaces lorsque vous demandez un service. Je n’ai pas assez observé votre peuple pour en connaître d’avantage sur votre façon d’être mais vous n’êtes pas sur vos terres. »

Son regard se posa ensuite sur la jeune femme à qui il vouait une certaine passion, en la voyant affaiblie de plus en plus, il reprit :

« Estimez-vous heureux d’être accompagné par cette dame. Je vous aiderai à accomplir votre quête ainsi vous pourrez continuer votre cheminement seul. Soyez prêt d’ici une heure. »

Adam ne laissa pas le temps à Sébastian de lui répondre, il se retourna vers ses amis, bien disposait à montrer à ce lycan qu’il n’était pas à sa disposition. Adam comptait bien ramener sa belle chez elle ou l’invitait à se reposer au sein de sa demeure familiale en la respectant bien évidemment.

Sighild termina son verre, la musicienne ferma à nouveau les yeux comme pour se reposer. Sentant que ce lycan pourrait devenir mécontant, elle s’attendait au meilleur comme au pire, elle se contenta juste d’ajouter un :

« Il semblerait que vous approchez du but… »

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