La bataille du lac (terminé)

Invité

La bataille du lac

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Les troupes naines s’étaient massées au Sud de la colonie d’Okri, proche du lac des mystères. Les différents chefs nains, pourtant optimistes quelques heures auparavant ne se sentaient pas à l’aise en ce lieu. Quelques collines, de nombreux bois et une retraite donnant sur le lac. Seul les Gardebois semblaient penser que l’endroit était idéal pour gagner.

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La bataille du lac (terminé) Mognar

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Mognar était sur un trône installé à sa demande sur la plus haute colline, de là il contemplait le lieu de la prochaine bataille. Il se rappela brièvement avoir vu un faucon millénaire survoler Angaïla durant le trajet, il savait que ce devait être le commandant de l’armée du Nord. Il se demandait si une armée elfe allait sortir de nulle part pour appuyer la bataille. Ce serait un avantage pour les liens entre elfes et nains. Il n’y comptait pas trop, ni même de l’apparition du faucon pendant la bataille. Il contempla les quelques troupes qui s’étaient ralliées à l’armée de Kazad Duraz, il s’attarda sur la tente de Lenka Dangel, il connaissait sa mère, une conseillère avisée. Un peu distant du reste du camp, quelques vampires et leurs montures s’apprêtaient à quelques préparatifs de dernières minutes. Le duc de Mavréah en personne était venu, accompagné d’élites de la noblesse. Le Molgor était avertis que des lycanthropes en petit nombre semblaient se diriger vers le lieu de la bataille et il savait qu’il pourrait y avoir des renforts nains tout au long des jours, voir même des heures à venir. Les troupes étaient conséquentes pensait-il. Il pensait que les gobelins seraient un ou deux milliers tout au plus. Une broutille, ils viendraient s’écraser lamentablement sur les armes et armures des fières troupes de l’alliance contre le fléau gobelin. Un petit sourire se dessinait sur le visage de Mognar, dont la sagesse avait été ébranlée par trop d’années de calme en Kazad Duraz. Il continuait à penser que tout serait parfait, sans se soucier de quelques conseils qu’on lui avait donnés lors des différentes réunions au palais. Il ne se rappela pas non plus des batailles sanglantes qu’il avait menées avant et après être devenu Molgor d’Angaïla. Sa haine des gobelins s’était transformée en mépris, allant jusqu’à penser qu’ils ne pouvaient pas gagner une seule guerre.

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Tout semblait calme, bien trop calme. Quelques Gardebois faisaient office d’éclaireurs, déjà postés dans différents bois environnants, le cor prêt à être soufflé si le danger venait les surprendre. Mognar descendit de son trône, l’heure était aux inventaires. Il se dirigea en premier lieux vers une tente où les différents chefs s’étaient regroupés, les chefs de Kazad Duraz mais aussi le duc de Mavréah et Lenka Dangel. Certains parlaient déjà stratégie sur une grande carte posée sur la table au centre de la tente d’état major. En voyant Mognar, tous étaient prêt à exprimer leurs avis sur les marches à suivre. Mognar les regarda et dit simplement :
«Soyez tous prêt au combat, pour l’instant, nous restons ici, j’attends encore quelques informations sur la position d’Ogzuk et de son armée.»
Il ressortit aussitôt de la tente laissant derrière lui une poignée de visages déconcertés.

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Il se dirigea alors vers une position de pièces d’artilleries que les Taillepierres finissaient de préparer. Arrivé prêt des catapultes il entendit un cor sonner au loin. Il se retourna et toute l’agitation du camp cessa. Le cor d’un Gardebois venait de retentir dans un bois au Sud-Est. Il hurla alors de toutes ses forces tout en fonçant vers les tentes des gardes du palais dont il avait la charge.

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[HRP]
L’ordre des rps sera déterminé de cette manière (modifié le 15/07/2011) :
1 - Mognar Germolish
2 - Ogzuk
3 - Sheiz Vulcain
4 - Tär Blok
5 - Njörd Kelk
6 - Ayliän Faën
7 - Kirin Eldor
8 - Sébastian Whright
9 - Thrag Zagaz

Invité

Un goût de sang le réveilla, des cadavres de gobelins tout autour de lui. Il se leva, agrippa son bouclier et ramassa une masse au sol. Il restait encore quelques gobelins en vie, mais ils fuyaient ou feignaient la mort. Il avança du scorpianis non sans crainte, mais à pas de velours, profitant qu’il soit occupé à déchiqueter quelques cadavres. Profitant d’une faiblesse de la carapace du vieil insecte géant, il abattu sa masse qui pénétra dans la chaire, infligeant une forte douleur à la créature. Elle se retourna et Projeta une de ses pinces vers le gobelin téméraire qui l’évita d’un saut en arrière. Il se mit à courir, poursuivi par la bête. Plusieurs gobelins profitèrent de cet instant pour attaquer l’arrière de la bête. Le combat ne dura pas très longtemps, plusieurs gobelins venaient de terrasser un scorpianis. Le gobelin courageux profita de l’instant pour tuer le chef de son groupe et devenir ainsi le chef, hurlant alors un nom qu’il venait de trouver, « Ogzuk ». Le temps passa et son groupe attaquait sans relâche les différents gobelins des réseaux souterrains des ruines de Mhornar, ce qui l’amena vers les montagnes de Dum puis la chaîne de Huzhrung où son nom devint une légende.

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Le reste est connu des nains. Un chef gobelin semblait rallier une horde et s’attaquait aux villages de l’Est d’Angaïla. Ogzuk fit trois grandes victoires sur des villages nains. Sa dernière victoire fut sur une ville naine de prêt de cent habitants. Il sortit des souterrains avec une armée de deux-milles gobelins et rasa totalement la ville. Le nombre de cette armée n’avait pas pu être communiqué aux autres nains car il n’y eut aucun survivant.

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Ogzuk pensa alors à Kazad Duraz. Il fallait attaquer la capitale des nains. Le temps était passé et après quelques conflits contre d’autres groupes de gobelins cherchant à prendre le pouvoir de la horde verte, il fut averti que des armées se massaient à l’Ouest. Il était temps de s’attaquer aux armées naines, la victoire serait le signe de la chute de Kazad Duraz, un rêve inespéré pour tous les gobelins.

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La bataille du lac (terminé) Armeegoblin

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Que ce soit sous terre ou sur terre, la vague grouillante menée par Ogzuk se rapprochait du lac des mystères jusqu’au moment où quelques nains éloignées furent repérés et abattu. Le son d’un cor de guerre nain retentit au loin et se fut le signe pour Ogzuk que l’attaque devait commencer. Il hurla et commença à avancer vers la fin des bois menant sur quelques collines déboisées sur lesquelles se trouvaient une grotesque armée naine désorganisée et non préparé à l’assaut.

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Une meute d’environ cent ophales sortie des bois plus à l’Ouest tandis qu’on voyait peu à peu se dessiner la silhouette de géants attirés par le rassemblement à plusieurs kilomètres à l’Est. La horde sortait des forêts à moins d’un kilomètre au sud du camp nain, suivie par des trolls des montagnes attirés par les carnages gobelins.

Invité

La journée débutait de bien mauvaise manière. Une pluie battante avait arrosé la compagnie toute la nuit, et le lever avait été dur. Au milieu de la matinée, les nains n'avaient avancé que de deux kilomètres, bien trop peu pour Njörd. Ils avaient eu quelques problèmes sur leur route à cause des précipations. En effet, la boue provoquée par les flots et les crues torrentielles limitaient les déplacements des nains et les ralentissaient considérablement, d'autant plus qu'ils transportaient une baliste relativement imposante pour leur taille. Et lorsque celle-ci ne s'enfoncait par dans la bourbe des ruisseaux alentours, c'étaient les nains eux-mêmes qui coulaient littéralement dans la fange, chargés comme des mulets entre leurs armes, armures et vivres indispensables au voyage et à la guerre.
L'épaisse couche de nuages ne laissait pas passer un seul des rayons du soleil, si bien que l'on aurait pu se croire au crépuscule. Et pourtant, il était seulement la mi-journée, et l'heure aurait été aux victuailles si seulement les nains n'avaient pas autant perdu de temps. Les ondées commencèrent à cesser, mais un nouvel ennemi entra en scène. Le brouillard se levait lentement, otant toute vision à une troupe qui en disposait déjà de trop peu. Tous durent se rendre à l'évidence que l'avancée s'avérerait inutile et dangereuse, et l'on décida conjointement de stopper la marche le temps que l'atmosphère soit plus enclinte à la course. Car il s'agissait bien d'une course. Peut-être se battait-on déjà sur les rives du lac, Njörd et Malshür en étaient bien conscients.
Deux longues heures passèrent avant que l'on donne l'ordre de replier les abris de fortune en tissu grossier de poils de sangliers. Profitant d'une acalmie, on avait choisi de reprendre la route aussi rapidement que possible. Tous savaient que la nuit ne serait pas propice aux escapades. Et puis la pluie ne tombant plus et le brouillard s'étant dissipé, il faisait plus clair et l'on discernait plus ou moins les paysages jusqu'à une dizaine de kilomètres, bien assez pour être certain de ne pas faire fausse route.

La troupe trouva par chance une vieille route cabossée hors des champs détrempés, ce qui lui offrit l'avantage d'avancer plus rapidement. Elle effectua ainsi trois fois plus d'étapes que le matin même dans le même laps de temps. A la fin de la journée, le corps aperçu des fumerolles s'élevant à l'Ouest. Après une minute de réflexion, Malshür en conclut qu'il s'agissait du hameau entourant l'auberge d'Azgal; ils avaient donc légèrement dévié de leur tracé initial. Rétablissant leur trajectoire, ils atteignirent les lieux une heure plus tard. Profitant d'une halle aux pierres de taille déserte, ils s'établirent à l'intérieur. Njörd et Malshür, quant à eux, décidèrent d'aller se renseigner dans l'auberge.

***

Lorsqu'ils pénétrèrent dans le bâtiment, ils furent tous deux surpris du calme qui y régnait. L'ambiance était effectivement à la guerre. Nulle chope qui volait, nulle table renversée. Seules une demi-douzaine de personnes étaient présentes, gérant et serveuses inclus, regroupées autour d'une grande table de chêne massif. La pénombre qui y régnait à cause du temps grisâtre était accentuée par la seule présence de quatre bougies sur la tablée.
Ils ne prêtèrent guère attention aux deux nouveaux arrivants et continuèrent leur discussion.

- Si nous appuyons Kraë ici, nous n'aurons plus personne pour défendre cette zone-ci...
- Je suis d'accord avec toi, mais tu dois savoir que les gobelins ne passeront pas par ce passage, d'autant plus qu'il est étroitement surveillé. Qu'en penses-tu Loki?
- J'en pense qu'il est hors de question que je sacrifie les quatres scorpions de guerre dont nous disposons pour protéger un hameau alors que nous pouvons en avoir besoin sur le champs de bataille, d'autant plus qu'une fois installés, ils ne seront que difficilement déplacables!
- Et si nous postons les quelques arbalétiers dont nous disposons avec les mantelets pour les protéger?
- Tu sais très bien que ce ne sera pas suffisant, même si la grande majorité des gobelins se trouveraient en confrontation directe avec les armées rassemblées au Sud-Est.
- Et si vous abandonniez l'auberge?, lança Njörd avec toute la crédibilité dont il pouvait disposer.
- Vous êtes?, demanda celui qui semblait être Loki.
- Njörd Kelk, et voici Malshür. Nous rejoignons les armées naines pour livrer bataille. Sans vouloir vexer qui que ce soit, rien ne sert de défendre cet endroit, car si les troupes naines de Mognar tombent, vous ne serez que trop peu pour assurer la protection de ces lieux. Profitez du temps qu'il reste pour vous joindre aux armées coalitionnées!
- J'ai vu de mes yeux un bataillon de cette armée passer hier, répliqua une naine en tenue de guerrière. Ils sont arrogants et fiers, trop sûrs d'eux. Ils croient tous qu'ils rentreront chez eux dans deux jours, une fois les gobelins anéantis. Mais ce ne sont pas ces nains qui depuis des cycles tentent de repousser les vagues successives des gobelins. Jour après jour j'ai vu leur nombre croître tandis que leur stratégie pour attaquer les villages s'améliorait. Cette armée court vers sa perte et elle ne le sait pas encore, ni même ne voudrait l'admettre si les preuves étaient là!
- ALORS RAISON DE PLUS POUR LA REJOINDRE!, cria avec colère Malshür qui, jusqu'à présent, avait gardé son sang froid.
- Ralliez-vous à nous, et avançons pour aider Mognar, commença Njörd, nous ne serons que...

Il s'arrêta net d'argumenter alors qu'ils entendirent tous un son lourd résonner au Sud-Est. Le bruit si caractéristique d'un cor de guerre nain...

- Nous y sommes... La guerre commence..., chuchota Loki.

Le silence se fit pesant. Si les meubles étaient dotés de sentiments, alors ils trembleraient. Mais ce calme fut vite suspendu. En effet, des grognements sourds se firent entendre. Des hurlements résonnèrent et semblaient secondes après secondes se rapprocher. Soudain, un deuxième son de cor retentit, beaucoup plus proche cette fois-ci. Une cloche de bronze se mit en mouvement.

- La tour de guêt de Kraë!

A ces mots, tous bondirent et sortirent dehors. Njörd et Malshür suivirent, inquiets. Sous la halle, à quelques dizaines de mètres, on s'agitait aussi. Des quelques chaumières qui entouraient la place centrale de terre sortirent en tout et pour tout une cinquantaine de nains.

- DES OPHALES!, s'époumona le veilleur sur sa tour, agitant frénétiquement sa cloche.
- RASSEMBLEZ LES HOMMES, PRENEZ VOS ARMES!, cria Loki, puis désignant une jeune naine, TOI, CONDUITS LES ENFANTS DANS LES TUNNELS, ET VEILLE A CE QU'ILS SOIENT BIEN FERMES!

Pendant que Loki donnait ses ordres, Njörd se tourna vers son compagnon.

- Malshür, va dire aux hommes de se préparer immédiatement et de se placer en deux groupes, l'un vers cette masure, l'autre au pied de la tour. Prends cinq nains avec toi, et monte la baliste sur ce monticule de terre, toi seul sait la manier avec dextérité. Quant à moi, je serais posté sur cette plateforme, où il y a la grue. Dis aux trois arbalétiers de m'y rejoindre.
- Bien Njörd!

A peine les ordres mis en place que les bêtes pointaient déjà aux premières barrières qui délimitaient les prés. La cloche continuait de résonner, comme pour prévenir quiconque ne le savait pas qu'un danger approchait. Njörd voyait du haut de la plateforme l'agencement de la défense du hameau. Malshür peinait à monter la baliste au sommet du tertre. Onze nains à la masure, onze autres à la tour. Et puis une trentaine de nains d'ici placés selon les ordres de Loki, une poignée d'archers protégés des mantelets dispersés ça et là, et seulement deux des scorpions en état de marche, les deux autres étant visiblement en réparations. On ne se doutait probablement pas qu'on aurait à livrer bataille aujourd'hui.
Quarante mètres... Trente mètres... Vingt mètres... Une dizaines de flèches s'envolèrent et vinrent frapper pour la plupart d'entre elles des ophales. Du mieux qu'il put, Njörd évalua qu'ils étaient une bonne quarantaine. Puis soudain ce fut la confrontation. Les bêtes arrivaient de tous côtés, contournant les barrages de fortune faits de charrues et de mottes de foin, égorgeant les quelques verrats et vaches qui n'étaient ni à la porcherie ni à l'étable. Dans des cris surhumains, les nains de Loki se ruèrent sur les créatures des ténèbres. Njörd, d'un signe distinct, ordonna aux nains de la masure de se lancer au combat. Les onze guerriers, armés de marteaux, de haches et de hallebardes attaquèrent. Malshür tira sa première salve. La pique déchargée à toute vitesse transperça une ophale qui menaçait un nain isolé. Les six hommes se pressèrent à recharger la machine, plus ou moins abrités des bêtes de par leur position surplombante. Njörd et les trois arbaletiers tiraient de leur côté eux aussi sur les ophales. Quant au derniers groupe, il était entré dans le combat sans avoir besoin qu'on le lui ordonne.

- TIREZ UNE VOLEE!, put-on entendre parmi tout ce brouhaha, l'ordre entraînant une petite rafale de flèche s'abattant sur des ophales qui attaquaient par une partie non protégée.

Les flèches tirées n'eurent que peu d'effet sur la dizaine de bêtes qui arrivaient, n'en blessant qu'une seule légèremment. Mais un bruit sourd et fracassant surpassa soudain tous les autres, dont l'écho dut se faire entendre à des kilomètres à la ronde. Njörd vit un panache de fumée noire s'élever d'une vieille grange, alors même que sept bêtes se roulaient au sol, au seuil de la mort. Les trois autres furent assénées de coups par les archers qui avaient quittés leurs mantelets. Njörd se tourna vers ses trois compagnons, aussi intrigués que lui.

- Il est grand temps de rejoindre nos camarade, dit-il, allons botter l'arrière-train de ces carnivores!

Sautant de deux mètres, Njörd roula par terre et se retrouva face dans le fumier. Lorsqu'il en sortit la tête, il avait devant lui une ophale grognante. Il trouva tout juste le temps de saisir son tromblon et de tirer un coup. La bête gémit, mais ne faiblit pas. Au lieu de ça, elle ouvrit grand sa gueule et s'apprêtait à arracher celle de Njörd lorsqu'un nain lui trancha la gorge.

- Par la barbe de Mognar, je dois être le roi des pestiférés pour avoir oublié de remplacer mon gros sel par de la caillasse, maugréa-t-il.

Se relevant, il chargea son tromblon de poudre et de pierres et partit au combat. Un deuxième retentissement sourd se fit entendre. Les unes après les autres, les ophales tombaient. Les flèches, les tirs des fusils, les scorpions de guerre et la baliste, les coups de toutes sortes d'armes, sans compter l'instrument de combat mystérieux si bruyant, suffirent en l'espace de vingt longues minutes à anéantir les bêtes. Régnait désormais dans le hameaux une atmosphère désolante. Nombre d'équipements étaient renversés et abimés, on ne comptait même pas la quantité d'animaux domestiques abattus par les créatures endiablées. Neuf nains étaient tombés au court de la bataille. Trop.
Njörd fut rejoint par Malshür. Tous deux tentèrent de trouver Loki. Ils le localisèrent vers la fameuse grange d'où étaient partis deux coups salvateurs. A peine avaient-ils pénétrés à l'intérieur qu'une forte odeur de poudre se fit sentir. A travers l'épaisse couche de suie qui attestait de la présence d'une forge, ils distinguèrent une chose incroyable à leurs yeux.

- Un canon..., murmura avec étonnement Malshür.

C'était trop beau. C'était comme si le sang qui venait de couler était occulté par la découverte de cette merveille de la technologie naine. Njörd était stupéfait. Il savait pertinnement que Kazad Duraz, derrière ses hautes murailles, disposait de telles armes, mais en trouver une ici, dans ce coin perdu, relevait du miracle. Et un miracle qui de plus leur avait permit de tuer nombre d'ophales!

- Loki, vous ne nous aviez pas dit que vous possédiez une telle arme..., dit Njörd.

- Parce que je ne le savais pas moi-même, répondit-il avec un air de satisfaction. Ce forgeron ne m'avait pas prévenu qu'il moulait des canons, dit-il en s'adressant au vieux barbu qui, accompagné de deux nains, avait utilisé la machine.

Après une brève discussion, on décida de rassembler les hommes aptes au combat. Les morts furent déplacés sous la halle tandis que les blessés furent placés dans l'auberge qui disposait d'assez de lits, sous l'oeil attentif des femmes naines. Elles venaient de sortir des tunnels avec les enfants, saines et sauves. Mais il n'y avait pas de temps à perdre. Aussi comptabilisa-t-on les effectifs: 47 nains, une baliste, plus qu'un seul scorpion en état de fonctionner, et un canon qui ne disposerait malheureusement pas éternellement de poudre. Loki décida qu'il avait pour devoir de rejoindre l'armée de Mognar. En accord avec les autres nains et naines qui se trouvaient dans la taverne à l'arrivée de Njörd et Malshür, ils n'étaient plus aptes à défendre les lieux. Les habitants qui ne pouvaient combattre migreraient vers l'Est par les tunnels, sans aucun doute protégés.
Tous décidèrent que passer la nuit ici serait absurde en raison du danger. La quarantaine d'animaux qui venaient d'attaquer n'étaient qu'un prélude. Il fallait faire route de suite, même de nuit. On s'éclairerait à la lumière de l'astre lunaire, lampions et torches étant trop discernables dans la nuit et donc trop dangereux. Les troupes de Mognar se trouvaient plus au Nord-Est, avec une marche forcée, on y serait dans deux ou trois heures tout au plus en partant immédiatement.

Les battements d’ailes sourds du faucon millénaire parcoururent l’étendue du lac, une multitude de petites barques le traversèrent, les familles naines semblaient fuir le centre d’Angaïla en direction du nord, vers la tour de défense. L’état de siège n’avait autant eu d’impact en Angaïla, la survie n’avait de cesse de grandir dans le cœur des nains. La plupart des barques étaient constituées de femmes et d’enfants, les chefs de famille, eux, étaient restés sur le rivage, regardant disparaître leurs progénitures à l’horizon, arme à la main.

Le faucon partit en vrille à travers les cieux, emmenant Ayliän en direction de l’auberge d’Azgal. Mais avant même d’y être arrivé, il aperçut à quelques kilomètres de celle-ci, une meute importante d’ophales s’y précipitant avec rage. Les bêtes avaient certainement été attirées par tout le remue-ménage de la contrée. Le faucon suivit alors la meute avant de raser les feuillages à la demande d’Ayliän qui encocha une flèche à son arc et l’a décochant tout aussitôt, elle fendit l’air avant de transpercer le crâne d’une des bêtes en tête de ligne. L’elfe répéta cette démarche à plusieurs reprises, tuant une dizaine de loups affamés. La bataille allait faire rage lorsque la meute atteindra d'ici peu le camp des nains d'Azgal. Ayliän ne pouvait faire plus et décida de rebrousser chemin en direction du village d’Okri, point sensible du peuple nain, pour sonner l’alerte.

Le village d’Okri était en pleine agitation, les femmes et les enfants ainsi que les anciens s’étaient regroupés au centre de la place publique tandis que les hommes s’armèrent, se préparant au pire. Les pleures et les sanglots des petits n’arrêtèrent pas bien que leurs mères les serraient désespérément contre elles. Les habitants du village n’avaient pas l’étoffe de guerriers et tous le savaient, bien au contraire, isolés bien loin de la civilisation de Kazad Duraz, au bord du lac, ils s’étaient établis là, en quête de tranquillité.

Lorsqu’une ombre passa au-dessus de la place, les nains levèrent la tête, le faucon déploya ses ailes et se posa au sol laissant Ayliän poser pied à terre sous les regards inquiets. L’un des nains, vêtu d’une armure plus que sommaire et munis d’une bien triste arbalète marcha vers l’elfe en laissant une dizaine de mètres entre eux.

- Un elfe! Que venez-vous faire ici?

Ayliän se mit à parler à haute voix de sorte que tous entendent ses dires.

- L’ennemi approche! Il vous faut partir au plus vite!

Quelques cris s’échappèrent et la panique se fit très vite sentir au sein du village.
Le nain en armure serra le poing et se retourna vers ses semblables en levant son arbalète.

- Nous allons faire route en direction de Kazad Duraz! PREPAREZ-VOUS A PARTIR!

- NON! Kazad Duraz est bien trop lointaine, vous n’y arriverez pas.

Ayliän se rapprocha du nain afin de lui divulguer certaines informations qu’ils fallaient mieux ne pas ébruiter.

- J’ai aperçu des ophales et quelques géants à travers la forêt. J’ai bien peur qu’ils ne bloquent le passage vers Kazad Duraz, vous n’y arriverez pas. Vous devez faire route en direction du nord vers la tour de défense.

Le nain à la barbe rousse baissa la tête, les yeux vacillants, perdu et paniqué, il ne savait comment réagir, serrant le poing, il releva le regard vers Ayliän.

- En êtes-vous sûr, elfe?

Ayliän fit une moue plus que franche et hocha de la tête.

- Bien… dit le nain tout en se soumettant à cet imprévu.

Il se retourna de nouveau vers son peuple et lui adressa la parole.

- Que dix de nos meilleurs chasseurs escortent les femmes et les enfants ainsi que les anciens à la tour de défense!
Que les autres restent pour prendre part à la bataille!

Un nain assez costaud prit alors l’initiative de parler pour les autres.

- Brasok, tu ne vas tout de même pas écouter un elfe!!!

La voix de l’elfe se fit entendre plus fort encore à la réaction de celui-ci.

- Je pense qu’à l’heure actuelle, il est préférable d’oublier nos conflits interraciaux. Angaïla est en guerre et si nous ne l’arrêtons pas, elle s’étendra peut-être de par le monde d’Ephaëlya!

Le silence fut et après quelques secondes Brasok reprit.

- Que les femmes et les enfants se préparent à partir, je m’occuperai moi-même de sélectionner les dix escorteurs.
Pour les autres… LA GUERRE NOUS ATTEND!!

Les guerriers hurlèrent, grognant leur force et leur courage, après quoi, tout s’enchaîna très vite, les dix furent choisis et se mirent en route vers le nord en compagnie des familles après les adieux et les sanglots des membres restant au village. Durant ce temps, les présentations furent faites et Ayliän eu vent par Brasok, le chef des chasseurs du village, qu’un messager elfe résidait depuis quelques jours dans l’auberge de la colonie.
Le Gardien de la Nature eu alors un entretien avec celui-ci, lui remettant un parchemin d’où il y écrit une demande de renfort à Nimalaï Välian, chef du conseil de la garde d’Evanya, à la cité d’Ardamir. Seul celui-ci pouvait y reconnaître l’écriture d’Ayliän, vu que tous ses rapports lui devaient être remis, preuve indéniable que cette demande n’était pas un leurre. L’elfe paya le messager dont le cheval se mit au galop en direction du nord, quittant la colonie d’Okri sous le regard du Gardien. Il espérait qu’il arrive à temps, il espérait que quelques troupes elfiques ne décident de descendre en Angaïla rejoindre leur commandant.

Il n'eu fallut que quelques secondes aprés pour qu'un simple événement ne fasse régner le silence dans la colonie.
Un son grave retentit tel un rugissement sourd, Ayliän ainsi que les chasseurs du village se retournèrent en direction du sud-est.

- Le cor des Gardebois!!

L'elfe se précipita alors vers Yalmenël et chevaucha le faucon, se retournant en direction de Brasok avant de prendre son envol.

- Combien de guerriers avez-vous, Brasok?

- Une petite centaine, peut-être moins, comprenez-nous, la plupart sont des vieillards de la capitale venus finir leur vie dans le calme.
Nous ne sommes que peu à pouvoir combattre efficacement.

- Faites route en direction du sud, vous y rejoindrez l’alliance.
Je vous rattraperai plus tard.

- Où allez-vous, Ayliän?

- Là où le cor cessa.

Le faucon s’expulsa du sol d’une rapidité fulgurante et s’envola en direction du sud-est, vers les hauts arbres de la forêt Ancestrale...
Il ne fut pas long pour Ayliän de comprendre toute l’ampleur de la guerre, car à quelques lieux de là, une armée de gobelins faisait route vers l’alliance. Les cris strident qu’ils émirent procura un frisson des plus glaciales à l’émissaire d’Evanya. Les lames s’entrechoquées, impatientes de rencontrer la chaire.

Yalmenël poussa un cri, attirant l’attention d’Ayliän, en direction d'un guerrier nain courir à vive allure à travers les bois. Derrière celui-ci, une vingtaine de gobelins précédant l’armée d’Ogzuk. Malheureusement, le faucon ne pouvait aller plus bas de part les hautes branches des arbres barrant le chemin. L’elfe reprit son arc et encocha une flèche. Le nain semblait épuisé, les hurlements des créatures à la peau verte n’avaient de cesse de le démotiver, lâchant prise, il se mit à ralentir bien malgré lui. Il avait dû abandonner ses armes car la seule qu’il pouvait utiliser était ses poings.

A une centaine de mètres de là, une petite clairière s’ouvrit laissant place un peu plus loin à une zone déboisée. Ayliän se devait de le couvrir jusqu’à ce qu’il atteigne la plaine. Un des gobelins, plus rapide que les autres, rattrapa le guerrier de Gardebois, sautant à son cou, il plaça sa lame rouillée à sa carotide mais ne pu rien y faire lorsqu’il reçu au dernier moment une flèche crevant son oeil droit avant de traverser son petit crâne. Ayliän en encocha une nouvelle et puis une seconde, neutralisant ainsi les deux autres gobelins qui auraient pu empêcher l’avancée du nain qui arriva enfin à la plaine. Le faucon plongea alors en sa direction, frôlant les hautes herbes. Ayliän s’agrippa au plumage de Yalmenël et balança son bras dans le vide durant quelque secondes avant d’attraper le nain par l’arrière de son armure, le projetant derrière lui lorsque le faucon reprit de l’altitude.

- Accroche-toi!!

Le nain fut tout aussi surpris que soulagé et s’accrocha à la taille de l’elfe tout en regardant les gobelins cracher leur haine en sa direction avant que leur taille ne se réduise qu’à celle de fourmis.

- Merci mon ami… merci…

Après quelques minutes à peine, Ayliän et le Gardebois aperçurent le camp de l’alliance, mais le faucon bifurqua vers le nord.

- Que faites-vous!? Ne devons les prévenir!

- Ils le sont déjà, le cor a retentit au-delà de la forêt!

- Mes compagnons ne sont donc pas morts en vain…

- Nous y sommes.

Le nain de Gardebois pencha la tête pour y voir une troupe d’une centaine de nains faire route vers l’alliance.

- Mais… ce sont les chasseurs d’Okri!

Yalmenël passa au-dessus des guerriers, planant à moins d'un mètre des chasseurs, non tristes de revoir le commandant elfe, avant de se poser en plein milieu de la marche pour y laisser le Gardebois rejoindre les siens. Le faucon reprit son envol et dépassa Brasok qui était en tête ligne, laissant ainsi Ayliän mener la troupe en direction de l’armée de Mognar, espérant ne pas arriver trop tard.

Hrp : Avertissement - ces événements peuvent, bien évidement, être modifiés -

- La colonie d’Okri est à présent vide (femmes, enfants et anciens font route en direction de la tour de défense, au nord.)
- Ayliän mène les chasseurs du village, une centaine de nains, en direction de l’alliance.

La compagnie de la famille Souroche avançait à une très bonne allure sous terre, tandis que l’armée de Mognar faisait marche vers le lac des mystères. Après quelques jours de marches, tandis que bien loin au Nord-Est et bien évidement bien au-dessus, l’armée de Kazad Duraz levait son camp, Karg Souroche et son groupe faisait une dernière halte dans un petit village souterrain.

Orick sentait depuis quelques heures les tunnels chargés d’odeurs naines, mais surtout de champignons cuits. Une grande nouvelle, les tunnels menant vers le Nord-Ouest sont moins pratiqués, les routes extérieurs étant assez sure, seul des nains des souterrains vivaient encore la dessous. La fin du tunnel débouchait sur une grande porte avec deux nains en armures la gardant, portant des hallebardes. Karg fit signe aux autres de rester en retrait et il s’avança vers les gardes.

-Salut à vous gardes de Khazokri. Je suis Karg, premier fils de la famille Souroche, Nous suivons les pas du Molgor afin de le prévenir en cas de dangers souterrains. Nous nous rendons aux souterrains de l’Est de la colonie d’Okri.

Un des deux gardes fit un signe de salut et retira son casque.
-Karg mon ami, entre donc, je suis assez content que tu es prit ce chemin, je pense avoir des renseignements mauvais de la part des seigneurs de l’Est.

Karg leva les bras et s’écria.
-Olgof Gardepierre ! Ca fait bien trente ans !

Le deuxième garde ouvrit la porte et le groupe entra, un deuxième garde fut dépêcher pour remplacer Olgof, chef du village nain, pour garder la porte. Les nains furent accueillit et emmenés dans une grande salle faisant office de taverne. Karg, Olgof et Orick s’installèrent sur une table et il fut servit à tout le groupe des soupes de champignons et des chopes de bières.
Karg montra Orick et dit.
-Je te présente Orick, unique représentant de la famille Marteaufoudre. Il fait un peu parti de la famille Souroche maintenant.
-Salut à toi, tu es en quelques sortes le chef de ta famille, dit Olgof en éclatant de rire.

Il s’arrêta bien vite de rire en constatant les mines dépitées d’Orick et Karg. Son visage devint plus sérieux et il commença à révéler quelques informations graves venant de l’Est.
-Ca fait quelques semaines qu’un Gardepierre s’est rendu en Ankor Ungor. Il a discuté avec quelques nains des souterrains de là bas et les nouvelles sont mauvaises. Plusieurs grandes familles sont tombées. Les gobelins sont retenus par les nains du dessous mais la horde semble avoir une grande réserve et certains avants postes sont tombés. D’après mes renseignements, quelques chefs de familles ont envoyés des informations au Molgor mais il semble qu’il ne prête pas beaucoup d’intérêt à nos peuples.

Karg sentait que la discussion pouvait vite dégénérer, les Gardepierres font partie d’une famille très opposée aux nains vivant en surface. Karg faisant partie d’une famille de tunneliers de Kazad Duraz, il avait souvent eut des mots avec lui à ce sujet.
-Le Molgor Mognar sait à quoi s’en tenir avec certains chefs isolés qui ne reconnaissent rien d’autre que leurs anciennes gloires. Je sais aussi que beaucoup de messagers ont été envoyés dans les tréfonds et que certains ont répondus être prêt à se battre sous terre. Il leur fait assez confiance pour n’avoir dépêché que nous sous terre. Tu n’en finiras jamais de croire que tous les nains des souterrains sont en conflits avec ceux des collines, comme tu aimes nous appeler !

Olgof tapa la table du poing et s’exprima de vive voix.
-Toi et ton foutu Molgor, il se prélasse dans son palais en oubliant où est la place d’un nain ! Nous sommes le peuple de la terre, on n’est pas des elfes Karg, bordel !

Orick prit le bras droit de Karg comme lui indiquer qu’il souhaitait parler et dit :
-Tu parles de l’Est mais tes informations ne sont pas assez complètes. Certaines familles sont tombées, mais pourtant tu dis que vous retenez malgré tout la horde sous terre. Quels sont exactement les brèches dans le réseau ?

Orick était expert des réseaux de l’ancienne mine d’Angaïla et avait souvent eut dans les mains des cartes de réseaux plus au Nord et à l’Ouest. Dans sa longue vie dans les mines, il avait beaucoup côtoyé ces familles naines qui ne voyaient jamais le soleil et il ajouta :
-La horde est elle capable de surgir de la terre près du lac ?

Olgof se sentit mal à l’aise sachant la triste annonce qu’il allait donner.
-Orick, nos frères sont tombés et ont fuit vers des tunnels plus au Nord ou au Sud. Ils gardent précieusement les tunnels les plus importants mais la horde peut aller vers l’endroit où Mognar semble aller. Leur capacité de manœuvre est mince, ce qui rang leur capacité à sortir de l’autre côté plus mince. Ils avancent donc au compte goutte, c’est probablement la bonne nouvelle dans tout ça.

Les trois nains réalisèrent que la situation était assez problématique et Olgof repris la parole.
-Les Gardepierres seront des tiens Karg. Nous pourrons partir dés que vous vous serez un peu reposés.

Après un bon repas et une bonne sieste dans ce village souterrains, les nains étaient prêts à repartir avec un ajout d’une cinquantaine de nains, doublant leurs effectifs. Quelques heures passèrent lorsqu’ils entendirent des bruits alarmants dans les réseaux vers lesquelles ils se rendaient jusqu’au moment où un nain déboula, hache pleine de sang à la main. En voyant la colonne de nains arriver, il s’exclama :
-C’est pas une bonne idée par ici, on est en train de se prendre une…

Un gobelin venait de sortir du même tunnel que le nain et vint planter sa lame dans sa jambe faisant s’écrouler de douleur le guerrier. Le combat était à présent inéluctable et des dizaines de nains et gobelins sortaient de partout.

Orick sentait qu’il fallait reculer, les entrés étaient trop nombreuses, les gobelins pouvaient venir briser l’arrière et les flancs de son groupe à tout moment, il hurla de reculer et plaça son bouclier en rempart, imité assez rapidement par Olgof et Karg qui faisaient office de mur de défense à la retraite du groupe. Arrivé dans des tunnels plus larges et moins ouverts à des attaques sournoises, ils se mirent en position défensive pendant prêt d’une heure, tuant tout les gobelins qui osaient déboucher sur leur position. Quelques arbalétriers tiraient en deuxième ligne avant que la première ligne finisse ceux qui arrivaient à s’avancer.
Le calme étant revenu, il fallait se dépêcher et avancer. Ce fut avec une grande surprise qu’ils arrivèrent à avancer vers le lieu de la bataille sans d’autre encombre, ralliés par d’autres nains qui venaient combattre pour Angaïla. Ce fut alors cent cinquante nains qui arrivèrent en dessous de la horde qui s’abattait déjà sur le camp de l’armée de Kazad Duraz depuis déjà quelques instants. Le grondement des pas au dessus faisaient trembler les murs des souterrains. Il fallait à présent remonter au plus vite, mais un élément les empêcha de remonter, la horde se déplaçait elle aussi dans des réseaux souterrains au dessus d’eux, il fallait stopper ce flux pour couper l’arrivée de ces gobelins. Ils prirent les tunnels de remonté et aperçurent l’axe principal d’où les gobelins semblaient arriver. Ils chargèrent et tuèrent des dizaines de gobelins et se mirent en rempart afin de bloquer l’afflux. D’après Orick, une centaine de gobelin avait malgré tout réussi à passer avant leur arrivé, ce n’était pas beaucoup face au nombre qui allait tomber à présent.

[HRP résumé]
150 nains (avec Orick) bloquent l’afflux de gobelins sous terre pour ne pas qu’ils sortent de partout en surface, malgré tout, une centaine d’entre eux sont déjà passés et peuvent être réutilisés si vous le souhaitez.
Les nains de l’armée de Orick :
-(50 nains) Famille Gardepierre et habitants du village souterrain de Khazokri (mené par Olgof Gardepierre). Cottes de mailles, arbalètes, armes et boucliers ou hallebarde.
-(50 nains) Famille Souroche (Mené par Karg Souroche). Cottes de maille, armures de cuir, armes et boucliers ou armes à deux mains.
-(50 nains) Nains des souterrains divers ayant rallié les deux autres groupes. Equipements divers.

Invité

L'heure avait sonné, la nuit précédent son départ pour les Terres naines avait été chaude, humide et lourde... annonçant les prémices d'un lendemain pesant qui marquerait à jamais l'histoire de leur Monde. Sébastian n'avait pas dormi, non pas par anxiété ou peur de ce qui pourrait se passer mais comme à son habitude par excitation...alors que beaucoup redoutaient cet instant, que se soit parmi les nains, les elfes, les vampires et même les lycans, lui en tirait du plaisir et en extirpait sa force. Le lycan se promena dans les terres de Thaodia, à proximité de la frontière avec Angaila. Le soir il eut une réunion avec une dizaine d'autres lycans chargés eux aussi de la sécurité de Thaodia. Ils avaient décidé d'aller soutenir les nains dans leur combat..il fallait contenir les gobelins et éviter ainsi qu'ils pénètrent leur Terre. Sébastian fut nommé à la tête de ce groupe et chargé de les mener au front pour défendre les lignes frontalières....

"Mes frères...demain est un grand jour, demain nous démontrerons que par notre petit nombre nous saurons renverser une armée gobelines. Ces infâmes créatures menacent Thaodia par-delà nos frontières en Angaila!!! Nous devons les repousser!!!

La meute se mis à crier, puis hurler..leurs voix retentissaient partout au travers de la forêt..comme une supplique nocturne...Ils s'étaient regroupés tout autour d'un campement, près d'un feu à la proximité de l’Égorgeur du Dragon. C'est de ce point qu'ils partiraient au levé du jour.

Le lendemain, au levé du soleil, sébastian rameuta sa troupe, tous étaient prêts et parés à combattre. Ce matin là le ciel était rouge....symbole d'un avenir proche qui se déroulerait dans le sang. Il le contempla quelques secondes pour s'imprégner de cet atmosphère singulier. Puis tous partirent au travers de l’Égorgeur du Dragon sous leur forme humaines. Le pas vif, ils courraient à travers bois pendant quelques heures....encore un arbre et les naines leur apparaissaient..si vastes..abritant des dédales de tunnels comme aucun lycan ne pourrait l'imaginer. Cela piqua un instant la curiosité de Sébastian. Connaissant quelque peu la route, il amena son groupe aux portes du Lac des Mystères. Cet endroit, il fallait bien le reconnaitre, était magnifique, presque magique. Tout pourrait sembler parfait si...si au loin, à quelques centaines de mètres, puis de l'autre côté du Lac, des points de lutte n'avaient pas émergé. Des cris perçaient la vallée, revenant sans cesse comme un écho dans les oreilles des lycans. Sébastian monta alors sur un rocher, lui permettant de surplomber légèrement le Lac....Il prit alors sa forme humain...sonnant comme le signal de l'assaut qui se préparait. Il hurla, pour annoncer aux autres races l'arrivée de nouveaux renforts. Les autres loups se mirent alors à l'imiter...

Avant toute chose il fallait prendre ses marques, mémoriser l'environnement, les vents, les reliefs et les combats qui se déployaient partout aux alentours. S'il était doué en une seule chose c'était en mouvement tactique et stratégique. Il avait cette faculté d'analyser chaque détail d'une bataille...anticiper les manœuvres adversaires. Il se mis alors à tout mémoriser, les forces en présences, les adversaires, qui avait le dessus sur qui..qui avait besoin d'aide...par où fallait il attaquer pour endiguer l'avancée des peaux vertes. Il observa des elfes qui contenaient les assauts gobelins et d'autres créatures dans un village. Des femmes et enfants nains venaient apparemment d'embarquer sur des canots sur le Lac et remontaient vers le Nord. Des gobelins dans un élan de désespoir tentaient de les atteindre avec les carreaux de leurs arbalètes et leurs flèches. Pour l'heure, leurs tentatives étaient vaines, chaque pointe mourant dans les fonds encore glaciaux des eaux. De l'autre côtés une horde de nains en furie chargeaient de leurs masses et marteaux mes peaux vertes, dans un grognement à faire frémir n'importe quel adversaire. Les marteaux, les épées, les lances et autres métaux s'entrechoquaient, des os craquaient, des chevaux hennissaient...des cris pourfendaient les cieux...la Terre tremblait. Le monde du dessus et celui du dessous s'agitait.

Ses yeux parcouraient le paysage, balayant chaque recoin...les autres loups n'attendaient qu'un signal...celui qui les engagerait dans une lutte sanglante. Le loup blanc fixa aussitôt son regard sur un groupement de gobelins qui contournait le Lac par le Nord. Ils semblaient longer la côte et se diriger vers l'est. Sébastian réfléchit un moment, envisageant toutes les possibilités. Pourquoi agissaient ils ainsi ? Quel intérêt avaient ils à faire cela et fuir le combat?...Puis il comprit...la statue des guerriers Nains...immense sculpture de pierre illustrant un nain tenant une masse et une dague, symbole commémorant les nains morts au combat. Ces satanés monstres comptaient détruire ce que représentait l'empire Nain....qui aurait pour effet probable de les démoraliser pour la suite du combat. Il fallait à tout prix défendre ce bien historique. Sébastian imaginait ce qu'il ressentirait si des esprits malveillants essayaient de détruire la statue des lycan. Il se refusa donc que cela se produise. Un regard et un hurlement suffirent pour se faire comprendre. Il partit alors en tête de la meute d'un jour....cavalant vers le Nord en empruntant le côté Est du Lac....direction la statue des guerriers nains.

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RP de Lenka Dangel

Lenka n'avait presque pas dit un mot depuis que son village et elle même étaient arrivés au point de rendez vous avec l'armée du grand Mognar. Il avait été convenu que la naine garde le contrôle des hommes de son village, mais aussi d’une dizaine d’autres nains qui étaient venus seuls se greffer à l’armée. Alors qu’elle essayé de mettre en place les stratégies dans une tente de fortune, lorsque Mognar entra les voir. Lenka baissa la tête devant lui. A ses mots, Lenka comprit que la guerre était proche, qu’il ne servait plus à rien de rester des heures sur des cartes à moitié effacées, il fallait se préparer et toute suite.

La naine se dirigea dans la tente qu’elle partageait avec la naine Elisabeth qui venait de son village et une autre qu’elle n’avait jamais rencontré. Lenka n’avait pas vu d’autre naine dans cette armée, et pour elle c’était bien regrettable de ne pas avoir plus de représentantes féminine. Elisabeth salua Lenka et finit de mettre son armure. L’autre naine, ne parlaient jamais et
aujourd’hui encore elle se tenait dans un silence de mort. Regardant son armure elle tremblait légèrement, elle avait peur de mourir, peur de souffrir, peur d’avoir du sang sur les mains. Lenka s’assit sur son lit de camp et la regarda.

-Tu ne dois pas avoir peur. La victoire et la paix nous attendent après cette guerre stupide.

-Je veux mettre mon enfant au monde dans un monde tranquille. Et me débarrasser de ces viles créatures qui ont tué mon mari.

Lenka écarquilla et se mit devant la naine à croupie.

-Tu veux dire que tu as vu notre ennemi arriver ? Par où vont ils venir ?

-Les Gobelins l’ont mangé alors qu’il faisait un voyage vers notre grande capitale. Mais ceci fut fait avant la déclaration de guerre.

-Il était bien dommage, je te promets que tu mettras au monde l’enfant de ton aimé dans un monde sur.

Lenka se leva et posa doucement sa main sur l’épaule de la jeune naine et lui offrit un léger sourire qui s’effaça très rapidement.

-Tu devrais mettre ton armure maintenant, le temps du combat approche.

Lenka alla finir de mettre sa propre armure et vérifia son épée. Le campement était de plus en plus calme au fur et à mesure que le temps s’écoulait. La naine décida se sortir et d’aller s’asseoir sur un des rochers derrières le campement. Elle s’accorda alors une méditation avant la guerre. Elle savait que le sang de ses frères et ses sœurs allait sur le sol, mais les Gobelins devaient mourir, car cette guerre ne venait pas de commencer, non elle était en marche depuis bien des années pourtant mise dans l’ombre.

Lorsque le bruit du cor se fit attendre comme un long serpent prévenant du mort proche dans le camp, Lenka se leva d’un bon, gardant la pomme de son épée à la main, elle rejoignit sa troupe. Tous étaient déjà en rang attendant ses ordres.

-Soyez courageux, nous défendons ici notre honneur, notre liberté et les êtres que nous aimons !

Comme un seul homme, sa troupe et elle foncèrent vers l’un des bois du Sud-ouest. Le cri de rage des Gobelin s’élevait déjà dans la vallée. Il fallait faire vite, tuer le plus de Gobelin au départ. Dans son groupe, Lenka avait la chance de pouvoir compter sur deux archès. Elle ordonna alors à ces deux hommes d’aller se placer sur le rocher à quelques pas d’eux et tirer le plus possible sur l’armée ennemi. Quelques secondes après cet ordre, Lenka pouvait déjà voir les flèches s’envoler vers les Gobelins, qui attirés par l’envie du sang s’approchaient aux aussi des nains. Il n’y avait pas assez de flèches pour faire énormément de dégât à l’ennemi, mais Lenka compta tout de même une dizaine de Gobelins tués pour une flèche.
La rencontre des deux troupes étaient imminente, Lenka sortit son épée et la leva en l’air, criant :

-N’oublié pas soyez courageux, nous vaincrons ces moins que rien !

Les secondes duraient des heures, le bruit d’épée commencèrent à ce faire attendre. Le premier cri de mort que Lenka attendit se passa derrière elle. Elle savait qu’il ne venait pas d’un Gobelin… La naine enfonça sauvagement son épée dans le cœur d’un Gobelin et retourna, voyant ainsi le corps d’un des archès qui étaient venu continuer son combat à l’épée. Ses yeux étaient encore ouverts, on pouvait y voir sa douleur. Un Gobelin affamé se jeta sur son corps. Lenka n’attendit pas une seule seconde et se jeta sur cette créature, lui tranchant la gorge. La naine donna un coup de pied dans la tête du Gobelin et ferma les yeux du nain avant de repartir se battre.

Etant commandante de cette petite partie de l’armée naine, Lenka se devait de garder un œil sur ses combattants. Un jeune nain, eu la mauvaise idée de s’éloigner un peu des autres. Sans attendre, cinq Gobelins sautèrent sur lui. Lenka essaya d’aller l’aider le plus vite possible, malheureusement lorsqu’elle arriva, le nain se fit décapité par une hache. Lenka eut alors le visage couvert de son sang. Sa troupe était essentiellement composée de mineur, alors aucun d’eux n’avait reçu d’entraînement militaire, et malheureusement cela ce ressentait beaucoup sur le champ de bataille. Déjà deux nains tué et la guerre venait seulement de commencer. Heureusement on pouvait déjà voir quelques corps de Gobelins.

Lenka ne fit pas attention à son propre combat, préférant regardaient sa troupe pour ne plus perdre de nain. Un Gobelin en profita et se jeta sur son bras, même avec son armure, la naine sentit les dents pointues du Gobelin entrer doucement dans sa peau. Elle poussa un cri de douleur. Non elle ne pouvait pas finir sa vie ainsi, tué pas la pire créature que la terre pouvait connaître. Elle essaya de trancher le corps du Gobelin, mais celui-ci se révéla agile, et se refusait de lâcher le bras de la naine.
La plaie était de plus en plus grande et la douleur de moins en moins supportable. Par chance un nain eut le réflexe de venir en aide à Lenka. Celle-ci le remercia rapidement puis prit un bout de tissu qui lui servait de ceinture. Elle le mit autour de sa blessure et le serra assez fort pour pouvoir continuer son combat.

Alors que les minutes passaient, la bataille était long d’être finit. Un autre nain était mort et deux étaient gravement blessé. La troupe de Lenka ne comporté plus que 45 combattants assez forts pour tuer les Gobelins. Avec une fougue particulière Lenka et Elisabeth avait choisit de combattre ensemble. Elisabeth s’occupaient des jambes et Lenka des bras et de la petite tête monstrueuse de l’ennemi. L’ennemi étonna complètement les nains, lorsque celui-ci se regroupa et recula dans la forêt. La plus part des nains n’attendit pas l’ordre de Lenka et se précipita vers les Gobelins. Les naines suivirent donc également la troupe ennemie.

Les Gobelins rentrèrent dans une grotte. Lenka et les siens, rentrèrent prudemment dans cet espace confiné. Quelle ne fut pas leur étonnement en voyant une troupe de Gobelin encore plus grande de celle qu’ils avaient du combattre au départ. Lenka évalua rapidement, que s’ils combattaient ici et avec sa troupe, ils n’auraient aucune chance d’en sortir vainqueur. Elle ordonna donc aux nains de se replier doucement. Elle sortit en courant de la caverne, prit un cor qui était attaché à sa ceinture et souffla dedans pour demander de l'aide.

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Respire, vieux croûton, reprends ton souffle!

Voilà deux bonnes heures que les chasseurs d’Okri marchaient dans les plaines quelque peu boisées. La forêt autour, quelques bosquets par-ci, quelques champs de blé par-là… rien de bien anormal bien que tout était déserté. Thrag essayait tant bien que mal de suivre la cadence mais ses vieux poumons n’en pouvaient plus, ses jambes vacillaient légèrement et sa vue se troublait à cette chaleur que lui procuraient les rayons du soleil sur son visage.

Il n’y eu de mots, les nains bien que d’habitude très bavards n’avaient de cesse de songer à ce qui les attendrai d’ici peu. Ils semblaient tourmentés de questions bien tardives ; Vais-je mourir aujourd’hui? ; Pourrais-je voir le crépuscule, ce soir? ; Pourrais-je entrevoir les premières lueurs du soleil à l’aube?

C’est alors que le sol se mit à trembler, les cailloux firent de petits bonds stoppant la marche des nains.

- Un tremblement de terre?
- C’est Angaïla! Elle est effrayée, elle tremble de peur!
- Imbécile ne dit pas ça! Il doit y avoir un tunnel en dessous de nous!
- Alors la guerre a commencé dans les veines d’Angaïla!

A ces derniers mots, l’inquiétude se fit sentir sur le visage bouffi des nains, se regardant entre eux, déblatérant bien des choses n’offrant que peur et tracas.

Durant ce temps, Thrag pu apercevoir l’elfe au faucon redescendre pour rejoindre Brasok en tête de ligne. Il n’eu fallut que quelques secondes plus tard pour qu’il reprenne son envol, levant le poing droit vers le ciel pour avertir les nains que de l’autre côté de cette petite colline face à eux quelque chose s’y passé.

Brasok se retourna en direction des chasseurs et bien que le sol n’arrêta pas de trembler, s’imposa à voix haute.

- PREPAREZ LES ARMES, CHASSEURS D’OKRI!!!

Les bruits stridents des armes résonnèrent, s’entrechoquant les une contre les autres.
Levant le regard vers le ciel, tous regardèrent l’elfe au faucon rabaisser sa main lorsqu’il scruta au-delà de la colline. Il se colla au faucon, se couchant contre lui et s’agrippa fortement à ses plumes. Le spectacle ne fut que plus grand lorsque d’une rapidité fulgurante, le faucon plongea à presque la verticale vers le sol avant de disparaître derrière la colline. Ils eurent un avant goût de la bataille lorsqu’il entendirent les cris et hurlements des nains et des gobelins, des fers se croiser tandis que le sol tremblait tant les forces naines combattaient dans les sous-sols.
Il n’eu fallut que peu de temps pour que les chasseurs n’arrivent au sommet de la colline…

Effroyable spectacle qui se dressa devant leurs yeux, les nains et les gobelins s’arrachaient à la vie sur une gigantesque plaine tâchée de sang, quelques campements sur les sommets, ceux du grand Molgor, certainement… Au loin, le faucon prit dans ses serres deux gobelins avant de les broyer et de les jeter. L’elfe quant à lui décochait bien des flèches en direction des combattants gobelins. Il s’en voyait intouchable dans les airs, mais finirait inévitablement par manquer de flèches…

Brasok Chasseproie, chef des chasseurs d'Okri

Brasok se retourna une nouvelle fois vers ses compagnons, retirant l’arbalète du dos avant d’y mettre à la place sa hache.

- CHASSEURS D’OKRI, COMPAGNONS ET AMIS, NOUS NE RECULERONS PAS FACE AUX GOBELINS!!
AUJOURD’HUI, NOUS ALLONS A LA CHASSE!!!

Il leva son arbalète vers les cieux et prit un tout autre regard, bien plus fier et fort qu’auparavant, bien plus déterminé… la vraie valeur d’un nain viendrait-elle du champ de bataille? Tous levèrent leur arme et hurlèrent. Brasok se retourna vers le champ de bataille et lâcha prise, laissant la colère envahir son être, pénétrant ses moindres muscles, extériorisant toute sa férocité. Il se mit à courir seul, descendant la pente raide de la colline en hurlant…

- POUR ANGAILA!!!!

Tous le suivirent en répétant ses dires... l’impact qui s'en suivit fut tel vague contre vague, nains contre gobelins.
Brutale et sanglante… la guerre venait de commencer pour les chasseurs d’Okri.

La fatigue n’était plus, la colère et l’honneur, la fierté et le cœur, Thrag courait bien plus vite que certains avant de planter sa hache dans le crâne d’un gobelin bien surpris. Il s’engouffra dans la masse, tournoyant sa hache, pulvérisant du gobelin haché! Rhhaaa qu’il était bon de faire gicler le sang gobelin sur son visage! Voilà bien longtemps qu’il n’y avait plus goûter. Que s’était tant excitant de pénétrer leur chair!

Quelques troupes de gobelins sortirent des terres, les entrées souterraines bien sûr… Ogzuk… un gobelin intelligent, un drôle de paradoxe… il avait tout calculé…

Sur le champ de bataille, il n’y avait plus de guerriers de Kazad Duraz, plus de chasseurs d’Okri ou d’autres villages mais une seule et même unité combattant pour Angaïla. Une unité aidé de quelques représentants d’autres races qui n’étaient obligés d’y prendre part… pourtant, il en était ainsi et ça n’était pas un mal.

Un cor se mit à sonner au Sud-ouest, un nain se retourna vers le son de celui-ci.

- D’OÙ VIENT CE COR??

Thrag arracha le bras d’un gobelin, hurlant sa frénésie meurtrière avant de se calmer et de répondre.

- DES GROTTES DE KRUK, AU SUD-OUEST!

- IL FAUT ALLER LES AIDER!!

Le nain se mit à interpeller d’autres nains et une vingtaine de ceux-ci se rendirent en direction des grottes de Kruk. Thrag quant à lui ne pouvait faire autrement que de s’engouffrer plus intensément dans la mêlée, coupant du gobelin à la chaîne, rencontrant quelques nains de Kazad Duraz de par leur épaisse armure. Epuisé… il l’était… combien de gobelins venait-il de se faire… il ne le savait mais autour de lui des cadavres nains jonchaient sur le sol.

Triste vision que voilà, pauvre vieux, mais regarde-toi! Continue!

Continuant à faire gicler le sang, il leva les yeux en direction de la forêt bien plus loin. Quel fut son étonnement lorsqu’un géant des forêts en sortit pour semer le chaos dans la bataille, ne se souciant guère d’être d’un côté et d’un autre. Le faucon et l’elfe s’approchèrent du monstre de dix mètres, encochant une flèche… mais lorsqu’un gobelin sauta au cou de Thrag, celui-ci quitta du regard l’émissaire d’Evanya. Se débattant pour faire lâcher prise le gobelin qui poussait un cri à en croire qu’il allait lui vomir dessus. Un hurlement de douleur bien différent finit par le détacher de Thrag, le gobelin reçu une flèche et tomba.

Le vieux nain releva les yeux et aperçu Brock, arbalète à la main.

- Heureusement que je suis là, vieux fou! AHAHA

Il s’approcha de Thrag et l’aida à se relever avant de reprendre le combat de son côté.
Brock n’était pas une brute, il lui fallait tout simplement se défouler un peu afin d’extérioriser toute sa colère.
Sur le champ de bataille… plus de querelles entre nains… l’union fait la force!

Thrag balança sa hache, la faisant tournoyer avant d'ôter la vie à quelques guerriers d’Ogzuk.
Le sang de quelques gobelins s’immisça dans sa bouche, la sueur perlait à son front, la fatigue se fit de plus en plus sentir, le flou emplit son regard et son cœur devenait plus faible à chaque instant.

Allez vieux croûton, ne baisse pas les bras, jusqu’à la mort!

[HRP]
Remarque :

- Une troupe d'une centaine de nains rejoignit la bataille depuis une petite colline (Ayliän et son faucon firent de même un peu avant).
- Je me suis permis de donner un nom au grotte de Lenka : Les grottes de Kruk au sud-ouest du centre d'Angaïla (Kruk en Khazalid : veine de minerai apparemment prometteuse qui s'épuise soudainement, déception inattendue, entreprise qui n'aboutit pas.)

Invité

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Mognar, surpris par l’attaque, avait quitté la position des artilleries des Taillepierres pour retrouver les tentes des gardes du palais de Kazad Duraz. Il hurlait à tous les nains qu’il croisait de se regrouper sous le commandement de leur chef afin de faire face à cette attaque inopportune. Arrivé à la tente des gardes, déjà prêt au combat, il ordonna la mise en rang et avança vers le Sud, entouré par les différentes troupes des chefs. Assez rapidement les différentes troupes s’organisèrent en formations utiles et optimisés par rapport à leurs qualités.

Thorin et ses Brisefers se mirent en première ligne, prêt à casser les assauts ennemis. Ildok Murdefoi augmentait le nombre de nains de ce mur de boucliers et d’armures impressionnantes, alignant alors cent nains robustes.

Les Taillepierres restèrent en arrière, lançant déjà quelques projectiles vers le Sud, tentant de préparer les dernières artilleries encore inutiles. Les Hachesangs qui les protégeaient décidèrent de partir au Sud-Est, amenant alors cinquante guerriers prêt à en dérouiller.

Les Taillegorges, menés par le légendaire Fèndor, aussi fourbe que puissant guerrier, partirent vers le Sud-Ouest, accompagnés par les mercenaires d’Olrok le saignant, représentant cent cinquante nains.

Les Gardebois collèrent les troupes des Brisefer préparant leurs arbalètes contre la horde. Quelques éclaireurs revenaient peu à peu, parfois rattrapés et abattus par les gobelins.

Mognar avança lentement, restant légèrement en retrait, sur une colline permettant de surplomber le champ de bataille. Il n’était accompagné que d’une vingtaine de gardes et de quelques conseillers, mais il ne fallait pas monopoliser les forces en arrière. Les gobelins arrivèrent à portée d’arbalètes, permettant aux Gardebois de tirer par-dessus les troupes de front et ainsi diminuer la charge des gobelins. Orick constata que la position naine était appropriée, il était impossible de contourner les nains par l’Est grâce au lac, et l’Ouest demandait aux gobelins de faire un détour important. Malgré cela, il constata que Lenka se détacha du reste des troupes pour attaquer plus à l’Ouest. Il s’inquiéta de cette action, rendant la synergie entre les différents régiments séparée de celle de la fille Dangel. Il ne pouvait pas se permettre de faire signe aux chefs d’aller renforcer la percée de Lenka.

Un faucon millénaire semblait venir aider les nains, il faisait quelques actions isolés et parti ensuite vers le Nord. Mognar espéra alors voir arriver des elfes pour renforcer les troupes en place.

Quelques trolls sortirent du Sud et du Sud-Est, et au loin des géants s’approchaient dangereusement. Il fallait absolument que les Taillepierre réduisent à néant ces cibles et fit plusieurs signes en ce sens à leur chef. C’est en faisant ces différents signes qu’il constata que de nouveaux alliés arrivaient du Nord, les chasseurs d’Okri avaient fini par venir, précédé par le faucon millénaire, chevauché par le gardien de la nature d’Evanya.

En face de Mognar, la horde venait s’écraser sur les défenses, les trolls tombaient sous les projectiles de l’artillerie mais un géant sorti directement du Sud, inquiétant alors Mognar qui fit signe aux Gardebois et Taillepierres de privilégier ce géant qui rapidement arriva au niveau des Brisefers. Les carreaux d’arbalètes semblaient lui provoquer une forte douleur qui ne faisait qu’augmenter sa rage. Il n’arriva qu’à une dizaine de mètres du mur de défense fait de nains et de boucliers, entouré par des gobelins qui utilisaient sa stature pour se protéger des tirs, lorsqu’un énorme rocher vint s’écraser sur son visage, arrachant sa tête qui vint s’écraser sur un pauvre gobelin malchanceux. Thorin hurla alors :

Rompez la formation ! Marche forcée sur les flancs !

L’ordre était tardif et les nains se séparèrent rapidement en deux groupes, le corps du géant venant s’écraser sur une dizaine de nains qui moururent pour la plupart sur le coup. Cette brèche fut un véritable fiasco pour l’organisation naine. Thorin et Ildok regardèrent rapidement Mognar pour savoir la marche à suivre, lui qui avait une vue bien plus efficace de la bataille. Mognar fit un signe rapide de garder la formation. Le Molgor avait bien remarqué que les chasseurs de la colonie d’Okri avaient soif de combat et permettaient grâce à leur manque d’armures lourdes, des mouvements rapides qui pouvaient rapidement combler les brèches. Ces guerriers semblaient prit de frénésie et transformèrent le centre du mur des Brisefer en une spectaculaire zone de combat. Les gobelins venaient soit frapper les côtés du mur, brisé par la formation organisée, soit s’engouffrer au centre du mur, plus facilement, mais la frénésie naine les condamnait à une mort certaine. C’est à ce moment qu’un cor de guerre retentit au Sud-Ouest et quelques combattants Murdefoi s’écartèrent du mur pour aller vers le Sud-Ouest. Mognar tenta de faire signe d’arrêter rapidement cette perte de consistance du mur mais la mêlée était à présent incontrôlable et il ne put être vu, malgré sa haute position. Mognar était un fin stratège et son passé de chef de guerre lui permettait de juger avec sagesse les priorités d’une bataille, hélas, Lenka n’en était pas et il fit signe au flanc Ouest, les Taillegorges et aux mercenaires, de garder les positions et de ne pas suivre ce détachement. Il était assez prévisible que les Murdefois, membres de la famille la plus honorable de Kazad Duraz par sa tradition de sacrifice envers les causes perdus, s’étaient rapidement désolidarisés du bloc principal de l’armée afin de prêter main forte à la compagnie de Lenka, en grand danger.

Mognar se retourna vers un de ses conseillers qui l’avait interpelé alors qu’il s’intéressait à la chute du géant et à l’appel de Lenka. Celui-ci s’exprima alors rapidement et dit :

Molgor, je pense qu’on est déjà à plus de milles gobelins qui se sont écrasés sur notre front et une grande force d’Ophale a été détruite par notre flanc Ouest. Le problème c’est qu’il semble qu’ils se soient éloignés vers l’Ouest, je pensais qu’ils nous contournaient mais le cor de détresse de Lenka les a attiré, regardez, ils foncent vers eux par le Nord cette fois !

Mognar avait bien vu la forte attaque des Ophales mais sa vigilance s’était rapidement portée vers d’autres zones et lorsqu’il s’intéressa aux ophales de nouveau, ils n’étaient plus là, il pensa alors que le flanc Ouest avait éliminé rapidement la menace.
Les ophales avaient rapidement battu en retraite vers l’Ouest et contournait avec ingéniosité le champ de bataille, probablement pour attaquer la position d’artillerie. Mais attiré par la détresse de Lenka, ils n’avaient pas résisté à une proie facile. Mognar était heureux de ce dénouement, Lenka avait réussi malgré elle à détourner les bêtes de leur objectif, protégeant ainsi les armes de sièges, outils indispensables pour une victoire.

Alors que les Murdefois se rapprochaient des grottes de Kruk, Mognar fit signe à Olrok le saignant, chef des mercenaires, de rejoindre rapidement Lenka et ce fut à présent un détachement de cinquante mercenaires qui partaient pour appuyer Lenka. Les Taillegorges n’auraient jamais accepté un tel ordre, mais Olrok était un chef de mercenaires assoiffé de combats, il était le nain idéal pour cette mission.

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[HRP]
Chiffres approximatifs
-Une position d’artillerie dans le camp
-Mognar entre le camp et l’armée défensive pour diriger la bataille : 20 nains
-Les gardebois en retrait du mur défensif : 50 nains
-Mur défensif :
Sud-Ouest : 100 Taillegorges
Centre : Murdefoi/Chasseurs d’Okri/Brisefer (200 nains)
Sud-Est : 50 Hachesangs
-Détachement de sauvetage de Lenka :
En avant presqu’arrivé, 20 Mudefois
Au départ du flanc Ouest, 50 mecrenaires menés par Olrok le saignant.

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Carte représentative du champ de bataille (merci à Ayliän pour son travail) :

La bataille du lac (terminé) Batailledulac01

Invité

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Les gobelins, créatures fourbes polluant les terres naines et leurs souterrains, étaient en train de montrer à tout Ephaelya que leur puissance rivalisait avec celle des plus grandes races. Leur nouvelle horde encore inarrêtable à ce jour défiait alors le puissant représentant de la race naine, brisant son arrogance envers les peaux vertes. La masse irrésistible avait fini par motiver des géants, trolls et ophales à la suivre dans son entreprise de destruction.

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Au centre de cette armée gigantesque se trouvait Ogzuk, surnommé Ogzuk Paoupaou, signifiant grand chef, accompagné d’une centaine de gobelins robustes qui respectaient sa suprématie. Le mouvement vers le Nord-Ouest fut compliqué. Après avoir rasé quelques villages nains, les gobelins s’éparpillèrent rapidement et il fallut à Ogzuk et ses troupes beaucoup de volonté afin de tuer ceux qui s’éloignaient trop afin de rallier le reste des troupes. Arrivé enfin prêt du camp de Mognar, la horde ne put être contenue et la vague s’éloigna peu à peu de Ogzuk et de son commandement à cause de son équipement de combat lourd. Il tentait de rattraper le reste de la horde et dut rapidement affronter quelques regroupements désorganisés qui s’attaquaient à d’autres gobelins à cause de querelles stupides. Tout en évitant de trop se rapprocher des autres races telles que les trolls qu’il ne pouvait commander, il arriva proche de la lisière de la forêt qui offrait une vue sur l’armée ennemie. Il s’avança puis fut frappé par l’organisation naine et prit de panique en apercevant un elfe montant un monstre gigantesque. Il est de notoriété que les gobelins ont peur des races trop grandes et vu le mur imprenable qu’offraient les nains, il décida avec intelligence de battre en retraite. Cette intelligence n’était pas partagée par les autres membres de sa race qui frénétiquement venaient s’abattre sur les troupes ennemis.

Il fut rapidement obligé de s’attaquer aux autres gobelins qui ne pouvaient pas s’arrêter, poussés par le nombre d’autres peaux vertes qui se dirigeaient vers le même objectif. Il prit alors la route de l’Ouest, à l’abri des regards ennemis et s’engouffra dans les profondeurs des réseaux nains dans les ruines d’un petit camp proche de là. Reconnaissant le régiment d’Ogzuk, une partie du flux de peaux vertes suivirent le Paoupaou.

Les tunnels étaient trop large, c’était surement des couloirs encore utilisé régulièrement vu l’état remarquable des murs. Ogzuk n’hésita pas une seconde lorsqu’enfin il aperçu des couloirs plus minces, légèrement affaissés mais se dirigeant bien vers l’Ouest. Il se retourna alors et hurla :

Ogzuk Paoupaou pou Gzag Draz !
Traduction à la volée : Ogzuk le grand chef va faire exploser Kazad Duraz.

A l’abri des regards et s’éloignant du champ de bataille, une partie de la nuée verte affluait dans des tunnels menant vers la capitale pendant que le reste de l’armée accompagnée de diverses autres créatures continuaient à assiéger la position des nains. La bataille du lac pouvait être gagnée par l’alliance, cela ne retirait pas au fait que la moitié des gobelins étaient en marche vers la capitale des nains, à l’abris même de la vigilance du détachement souterrain de Mognar, bien trop loin de là et occupé à bloquer la première vague souterraine.

Invité

LA MARCHE DES LOUPS

Les Crocs Noirs marchaient depuis plusieurs jours maintenant .Suite à une longue réunion avec le chef de meute , Gïlh'Or Rwênoskraj , ils avaient décidés de contourner les montagnes en parcourant les frontières elfes . Ils étaient un peu plus de deux cents . Une cinquantaine de lanciers et d'archers étaient prévu pour le combat a distances . Les meilleurs chasseurs de la meute avaient été sélectionnés . Habitué à abattre des lièvres en plein sprint , les gobelins seraient une partie de plaisir pour les tireurs d'élite lycans .Une autre cinquantaine de loups avaient été choisis pour leurs formes animales imposantes et puissantes . D'énormes bêtes a la gueule terrifiante , certain pouvant atteindre le mètre cinquante a quatre pattes . Ces loups là vivaient plus de leurs formes louves qu'humaines . Enfin pour les cents derniers , ils avaient enrôlés les plus courageux guerriers , armés d'hache de bûcheron , marteaux , d'épée longue , courte , bâtarde et de boucliers de bois . Il n'y avait pas vraiment de forgeron dans la meute de Crocs Noirs , leurs armes étaient tranchante mais d'une esthétique peu convaincante .

La nuit était tombé sur Ephaelya et la petite armée de loups s'étaient arrêtés dans les bois , Sheiz le second de la meute dirigeait . Il avait stoppé le groupe afin de regarder leurs parcours sur sa carte .
Dans peu de temps ils entreraient enfin dans Angaïla et se retrouveraient logiquement près de la grande tour de défense . Le second espérait trouver là bas des nains pour être informé de l'évolution de la guerre .
Le second nota leurs progression et se tourna vers son ami Tär Blok , le guérisseur des Crocs Noirs .

- Encore quelques heures et nous atteindrons les terres naines mon frère , le problème est que je n'ai aucune idée de l'avancé Gobeline , d'après les dernières nouvelles , les troupes naines font barrages a l'ouest et jusque là , ils tiennent bon .
D'autres armées sont en marche , ils sont a l'ouest du Lac des Mystères .

Il pointa sur doigt sur la carte , indiquant le lac .

- Je veux que tu ailles a la rencontre des armées et que tu leurs signales nos positions , dis leur que nous marchons vers la tour de défense , par la suite nous irons vers Kazad Duraz . Prend trois loups avec toi et fait vite mon frère . Nous monterons un bivouac entre la ville naine et la tour , tu nous retrouveras la bas .

Il indiqua l'endroit exacte du futur camp .

- Bonne route et fais attention a toi mon ami ..

Tär hocha la tête et disparut avec son équipe . Sheiz l'observa partir et se tourna vers Dunkan , un puissant loup , habitué au combat .

- Je pense que Samot a du atteindre la tour maintenant ...

Le gros lycan ricana vulgairement .

- C'est un débile mental , comment as tu pu lui faire confiance ? Tu joues avec nos vies Vulcain ..

Sheiz lança un regard froid au loup aigri .

- Nous entrons en guerre , fais demi tour si tu ne veux jouer avec ta vie ...

Samot était un vieux lycan de plus de cinquante ans , il avait longtemps vécu seul , trop longtemps . Le pauvre bougre était l'idiot de la meute , la communication avec lui était compliqué et son intelligence douteuse . Sheiz avait fait de lui l'éclaireur . L'attardé avait pris un jour d'avance sur le groupe et devait atteindre la tour et revenir pour les avertir de la situation . Le second ne l'avait pas choisi pour son quotient intellectuel mais pour sa rapidité . Samot connaissait les bois mieux que personne et se déplaçait a une vitesse incroyable , même en forme humaine il semblait infatigable .

- J'espère qu'il ne s'est pas fait tuer ... murmura Sheiz .

-Il est peut être perdu ...

___SAMOT L’ÉCLAIREUR ___

Samot courait depuis maintenant plusieurs heures , il avait dormi un peu dans l'après midi et était reparti de plus belle sans arrêt dés lors .
Il était en terre naine , bien qu'il n'en savait rien , il connaissait parfaitement le lieu .
Le vieux coriace s'arrêta un instant , a quelques mètres de lui se tenait une petite baraque naine .

Il observa le nain couper du bois sur un vieux tronc .
Une voix féminine se fit entendre dans la maisonnette .

- Il faut partir Ernest !!!! La famille Pierredur est partie tôt ce matin , il ne reste que nous !!!!!

Le nain grogna et frappa de toutes ses forces sur la bûche , expulsant les morceaux de bois de chaque cotés .

- JE-NE-PAR TI-RAIS-PAS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! hurla le nain .

Une naine avec des nattes blondes apparut au pas de la porte .

- Je t'en pris !!! Je vais rejoindre la cousine moi !! Des peaux vertes ont été vu non loin d'ici , il faut que l'on partent maintenant !!

Le nain se tourna et ragea .

- J'AI DIS NON !!!! Je ne quitterais jamais cette maison !! Ce n'est pas une bande de Gobelin qui vont me faire peur !!!

Un chat apparut et tourna autour des jambe du nain , qui l'ignora .La petite femme soupira , les yeux humides . Elle posa plusieurs affaires sur une petite brouette de bois et traversa leurs petits jardin . Samot observait la scène de ménage , caché derrière un buisson .La naine s'arrêta au portillon et se tourna lentement vers son mari .

- Je ne partirais pas Kalya ..Et Nidile reste avec moi .

Il détourna le regard . Nidile , son chat , ronronnait sur son épaule .Elle renifla bruyamment et quitta sa petite demeure , abandonnant le nain .Quand elle disparue , samot observa le nain , celui ci s'était assis contre la bûche où sa hache était planté . Ses mains couvrait son visage barbu .Le coeur de Samot se tordit . Il quitta sa couverture et marcha vers la maison .Quand le nain l'aperçut , il se releva d'un bond et décrocha l'outil .

- Qui êtes vous !!!! Je vous avertis , j'en ai mangé des plus gros que vous !!!

Le vieux loup s'arrêta , il ne bougeait plus .

- Je .. je. moi être Samot . Moi être lydantrope .

Le nain dévisagea l'attardé et abaissa sa hache .

- Lycantrope ? Qu'est qu'un lycan fait ici ? Ce n'est pas le moment de visiter nos terre cher loup !! Nous sommes en guerre .

- Oui !! la guerre !! Sheiz va venir et sauver petit homme !!

Le nain avança jusqu'à Samot , qui lui recula .

- Sheiz ? C'est qui celui la ? Les lycans entrent en guerre ? Et pourquoi ?

Samot se gratta le menton .

- Sheiz va sauver nain , Samot aimait les petits hommes .

Le nain fit un sourire en coin , il avait compris que le loup devant lui était a moitié débile et inoffensif .

- Et dis moi Samot , que fais tu ici ?

- Je suis les claireur .. Sheiz être gentil avec moi , moi être important !! Samot le claireur des Crocs Noirs .

- A oui .. J'ai eu vent de cette meute qui s'est reconstruite , tu es donc l'éclaireur ...
Veux tu boire une petite bière l'ami ?

Le loup fit un grand sourire quand il entendit le mot ''ami'' .

- Je dois continuer , je suis le claireur .

Le nain hocha la tête .

- Soit , reprend ta route Samot et revient quand tu veux , je m'appelle Ernest .

Le lycan tendit la main au nain et la serra franchement .

Samot reprit alors sa route et contourna la vielle maison . Il se mit a courir hors bois , sur une petite colline , après une petite heure de course , il vit un grand rocher , il se pressa jusqu'en haut afin d'avoir une vue d'ensemble du coin . Quand il arriva au sommet , il put voir la grande tour , de l'autre cotés le lac reflétait la lune. Samot sursauta , tout ses sens en alerte , il se baissa instinctivement . Un groupe de Gobelins avançaient au milieu de la colline . Ils étaient très excités . Le vieux loup observa les peaux vertes approchaient .

- Meuh .. meuh .. copain .. enest !!

Les peaux vertes avançaient en direction de la demeure du nain .Samot descendit en trombe du rocher et courut de toute ses forces .Ses jambes le brûlait mais le loup ne s'arrêta pas pour autant . Soudain la douleur le déchira , il tomba dans l'herbe . Il ne pouvait pas hurler sinon les gobelins le trouverait et le massacrerait . Samot pleura silencieusement , incapable de courir , il reprit son chemin en boitant , chaque pas était un véritable supplice .

- J'arrive enest ..

L'armée des Crocs Noirs avaient repris la route depuis plusieurs heures , ils avaient enfin atteint les terres naines . Sheiz ne comprenait pas le retard de l'éclaireur .

- Ils auraient du arriver il y longtemps Chef ... souffla Dunkan .

- Je le sais bien . répliqua sèchement le second .

Il vit trois loups revenir d'entre les arbres .
L'un d'eux repris forme humaine .

- Chef , il y a une maison au bout des bois , un seul nain y habite , il dit avoir rencontrer Samot au début de la nuit .

- Nous devons accélérer le pas !! Si ils ont attrapés Samot , il dévoilera notre position et nous prendrons une embuscade sur le coin de la gueule !! cria Dunkan .

Tout les loups autour approuvèrent .

- Il ne fallait pas le choisir en tant qu'éclaireur !! Je t'avais prévenu Sheiz !!!

Le second sortit son glaive d'un geste vif et le mis sous la gorge du lycan .

- C'est la dernière fois que tu t'adresses a moi de cette manière Dunkan , prochaine fois je t'égorge .. Je suis le chef ici , vous ferez ce que je dis !

Le lycantrope autour de lui reculèrent , certain grognés .
Il abaissa son glaive et le rangea dans son fourreau .

- Vous feriez mieux de penser a votre frère qui est peut être en danger de mort au lieu de penser a vos petite personne !!!

Il désigna une petite vingtaine de loup et leurs fit signe de le suivre .

- Les autres , attendez ici , Viktor tu prends les commandes , rejoignez nous dans une heure , vous , suivez moi !

Le petit groupe de lycan se détacha de l'armée prit la route , tous couraient vers la maison d'Ernest .
Après quoi il s'arrêtèrent dans les bois a quelques mètres de la baraque naine .
Tout semblait désert . La maison était allumée et une ombre surveillait l'extérieur par la fenêtre . Les loups se regardèrent tous d'un même mouvement . Une odeur les avaient perturbées , une odeur fétide de vases .

- Gobelins .. grogna Dunkan .

En effet , au loin des petites torches approchaient .

- Ulrick et Sid , retournez rejoindre les autres et informez les de la situation . chuchota Sheiz a deux lycans . Nous allons attendre ici , avec un peu de chance nous pourrons les avoir dans les bois .

- Et pour le nain dans sa baraque .?

Le second soupira . La vie d'un nain valait t'elle le coup de mettre toute son armée en péril ? Il leva la tête , une forte odeur de sang lui chatouillait les narines .

- ENEST !!!!

Le hurlement déchira le silence . Samot titubait au milieu du champ devant la maison .
Les loups se levèrent en grognant mais le second leur barra la route .
Il sortit seul des bois et courut vers le vieux lycan blessé .

- SHEIZ !!!! LES PEAUX VERTES !!

Vulcain sprintait vers samot en faisant de grand signe .

- Mais tais toi bordel !!!! tais toi !!

Le porte de la demeure s'ouvrit et le nain sortit en trombe avec un fusil a la main .
Avant que le second ne puisse l'atteindre , plusieurs flêches traversèrent Samot .Celui ci tomba dans les bras de Sheiz . Au loin , les gobelins approchaient rapidement , hurlant de rage . Les flèches continuaient a pleuvoir sur les deux loups .
Le second tira l'éclaireur vers la maison . Ernest apparut a ses cotés et l'aida .

- APPROCHEZ ORDURES !!! APPROCHEZ !!!

Le nain tira un coup de feu aux hasard dans la direction des assaillants .
Sheiz posa l'éclaireur contre le mur de la maison , a l'abri des flèches . Samot murmura difficilement .

- Enest .. Mon ami .. Je voulais arriver avant qu'il .. trouve ..Enest .. mon ami ..

Le nain posa sa main sur l'épaule du blessé , le regard rempli de tristesse .

- Tu es un brave éclaireur mon ami ..

Le lycan blessé se tourna vers son chef .

-J'en ai compté .. trentaine .. je sais compter Sheiz .. je sais ..

Il ne put terminer sa phrase ,son regard se figea soudainement et la vie l'abandonna .
Les yeux du second prit une couleur jaunâtre , il se tourna vers le nain .
Inutile de se parler dans se genre de situation , un regard suffit . D'un même pas il se redressèrent . Un grognement animal sortit de la bouche du jeune lycan .
Sheiz sortit du jardin , les gobelins étaient de l'autre cotés champs . Ils avaient abandonnés leurs arcs et fonçaient sur eux .
Le second sortit lentement son glaive . Le nain jeta son fusil et prit sa hache .

- Deux contre trente .. De la rigolade .. grogna le nain .

Les gobelins n'était plus qu'a quelques mètres du lycan et du nain .
Il pouvait voir le visage laid des peaux vertes , ils portaient de petit draps pourris en guise de vêtement . Ils étaient armés de petites hachettes primitifs et de boucliers . C'était la première fois que le second voyait ses immondes créatures .
Sheiz leva son glaive et cria .

- LYCANS !!!!!!!!!!!!!!
Spoiler:
(musique)

Derrière lui et le nain , les énormes loup de croc noir apparurent . Des hurlement terrifiant résonnèrent dans la nuit . La charge bestiale fit trembler le sol .
Le second se mit a courir au cotés des lycans enragés accompagné d'Ernest .

- A MORT !!!!!!

Les gobelins s'arrêtèrent un instant en voyant les lycans arriver puis , n'ayant plus vraiment d'autre choix , foncèrent a nouveau . Sur toutes la charge , les oreilles du second était sur le point d'exploser mais quand le premier coup de croc se fit entendre , tout devint silencieux pendant un millième de second , l'instant où l'on arrête d'exprimer sa rage et on inspire un grand coup pour préparer le premier coup . Le plus violent de tous , le plus bruyant . Les choses vont comme au ralenti . Puis c'est l'impacte , d'une brutalité inouï . Les lames percent la chair , les dents broie les os , le tout accompagné d'hurlement de rage et de douleur .
Sheiz arriva sur le premier gobelin qui lui sauta au visage , il se baissa , son glaive trancha la jambe de son adversaire . Autour de lui , les loups combattaient avec rage les peaux vertes . Sur sa droite , Ernest plaqua un gobelin au sol et lui fendit le crane d'un coup de hache . Sheiz vit au loin Sid , un loup , avec plusieurs peaux vertes sur le dos , il couinait de douleur ,le second courut et agrippa l'un d'eux par le pied . Le gobelin s'écrasa par terre . Il l'acheva d'un coup de glaive dans le coeur . Sheiz planta son glaive dans le sol et sortit son tomahawk , il le jeta de toutes ses forces sur Sid , la petite hache détrôna un autre gobelin le chevauchant .
La petite bataille ne dura pas bien longtemps , rapidement les loups tuèrent les derniers gobelins .
Dunkan apparut .

- Victoire chef ! C'était presque trop facile , je me demande bien ce que faisait ici ce petit groupe .. Nous avons deux blessés mais rien de bien méchant .

- Si .. Samot est mort . C'était surement des déserteurs .. répliqua Sheiz . Attendons les autres .. Reposez vous tous ! C'était du bon travail !

- Merci a vous . Vous êtes Sheiz je suppose ... Vous vous dirigez vers la tour , c'est là où vont la plupart des familles , c'est le refuge d'Angaîla .

- Nous marcherons jusqu'à la tour .. Après quoi nous pourrons mettre en place une stratégie .

Ernest serra la main du Second et accepta de faire enterrer Samot dans son jardin .
Dorénavant le nain accompagnerait les lycans a la guerre .
Dans peu de temps le reste de l'armée les rattraperaient et tous partiraient vers la grande tour de défense .

[HRP] : L'armée de croc noir marche vers la tour de défense puis empreintera le sud en direction de la capitale . Tär Blok se dirige vers Mognar .

- 50 archers
- 50 Loups
- 100 guerriers

Edit pour Tär Blok .

Invité

La marche semblait infinie, s'alternaient sans arrêt les mêmes journées, on marchait en entrecoupant cela de courtes pauses régulières puis on bivouaquer le soir venu, on passait une nuit plus que tendue en attendant que demain arrive, similaire, inéluctable, une marche rythmée vers la mort en somme. Chaque lycan avait sa manière à lui d'évacuer ses sentiments, car il le fallait, on allait pas à la guerre la tête embuée de pensées parasites : Il y avait les loups qui aiguisaient sans cesse leurs armes, voulant être sur que cette dernière ne les lâcherait pas durant le combat, il y avait ceux qui, comme des huîtres, se refermaient sur eux même et ne lâchaient plus un mot, ne laissaient plus rien transparaître, ils se bâtissaient une carapace de façon à ne plus rien laisser passer et enfin il y avait ceux qui tentaient de faire comme si tout était normal, comme si tout allait bien, Tär faisait partie de cette dernière catégorie, il y était indirectement contraint, qu'arriverait-il si le guérisseur lui même n'était pas confiant quant à l'issue de la bataille, car malgré tout, le lycan était devenu une personnalité au sein du camp, c'est pour la totalité des troupes qu'il s'efforçait de garder bonne figure, pour la meute mais aussi pour lui, cela lui donnait quelque chose à faire, quelque chose sur quoi se focaliser et ainsi ne pas penser à l'enfer vers lequel ils se dirigeaient en ce moment même..

La nuit était sombre, aussi sombre que le moral des troupes, la fatigue et la tension se lisaient sur les traits des lycans présents, fruits de plusieurs jours de marches sans voir la couleur des terres naines, certains des hommes avaient tenté de créer des mouvements de révoltes mais sans succès, Sheiz trouvaient toujours les mots pour canaliser ses troupes et les ramener dans le chemin qu'il voulait, par la force s'il le fallait car le second parlait aussi bien avec ses armes qu'avec sa langue. C'était durant une de ses longues marches que le second de la meute avait pris le guérisseur en aparté et lui avait demandé d'aller à la rencontre des troupes naines afin de leur affirmer notre soutien mais aussi pour prendre des nouvelles de l'avancée gobeline, la mission était importante mais l'idée de se séparer de la troupe ne séduisait pas du tout le jeune lycan, le fait de devoir diriger trois de ses semblables lui plaisait encore moins, Tär n'avait pas l'étoffe d'un chef ni le charisme, il aimait être dirigé et aucunement l'inverse. Mais il avait foi en la parole de Sheiz et en aucun cas il n'aurait pu la contredire, c'est pourquoi, sans un mot, il acquiesça puis nota la position du point de rendez vous avant de montrer du doigt trois lycans, rapides et puissants : Kreg, Vlad et Luk. Sans un mot et sans attendre, ils partirent tous les quatre en direction de l'ouest du lac.

La nuit avait été longue, par souci d'économiser leur force, Tär avait prit la décision qu'ils voyageraient sous leurs formes de loup, se séparant de tout ce qui ne leur serait pas utile, ils ne portaient qu'un petit paquetage savamment accroché dans leur dos afin de ne pas entraver leur liberté de mouvement. Ils avaient marché toute la nuit, ne s'autorisant que de courtes pauses pour se désaltérer et se reposer les membres. Le trajet avait été des plus silencieux, le seul bruit des pattes sur les feuilles mortes suffisait amplement, les paupières commençaient à être lourdes mais il fallait rester vigilant, on ne savait pas sur qui ou quoi on pouvait tomber dans ces bois sombres. D'ailleurs cela ne manqua pas, après un bon nombre d'heures de marches et à limite du lever du jour, la petite troupe fit une courte halte, les sens en alerte, ça ne sentait plus la feuille morte et l'écorce, une autre odeur venait s'ajouter à tout cela, ça puait la mort. L'odeur n'était qu'un premier aperçu, quelques secondes après l'assaut olfactif apparurent un peu plus loin dans les bois une petite troupe vagabonde de gobelins, ils ne devaient pas être plus d'une quinzaine, à première vue, leur élimination apparaissaient comme inéluctable, c'est pourquoi Tär et les trois autres se préparèrent au combat en embuscade, il se dissimulèrent du mieux qu'ils purent sur le trajet de la troupe gobeline et attendirent le moment opportun.

Le premier gobelin apparut dans le champ de vision de Kreg, sans hésiter, le loup au pelage argent sauta sur ce dernier avant de lui déchiqueter la trachée sans effort, le combat était lancé. Sans attendre, Luk suivit son frère de prêt et évita de peu une flèche gobeline avant de libérer sur le sol les tripes d'un gobelin à l'aide de ses griffes, dans le même mouvement il arracha le bras d'un autre gobelin entre ses crocs. A coup de crocs et de griffes, Vlad était rapidement venu à bout de trois autres gobelins pendant que Tär lui aussi plongeait ses crocs dans les veines poisseuses des peaux vertes, ressentant le gout du sang à nouveau, ce gout si longtemps oublié mais qui, une fois à nouveau senti, vous rappelle tant de choses. Il ne fallut pas plus d'une poignée de minutes aux loups pour venir à bout de l'escadrille de gobelins, mais la fin du combat n'avait pas laissé place à la quiétude, l'odeur du sang et le bruit de l'assaut avait ameuté d'autres ennemis bien moins sympathiques, une meute d'opales se dirigeait vers eux, leur odeur les précédait mais elle ne tarderait pas à être là. En effet, peu à peu se discernaient dans l'ombre des arbres cinq formes aux yeux luisants, cinq Ophales sanguinaires prêtes au combat. Ces monstres répugnants rien qu'à la vue, des yeux infernaux reflétant la noirceur de leur âme, leur enveloppe charnelle lupine leur donne cette aspect démoniaque que l'on associe au loup, ce pourquoi les lycans apparaissent encore pour certains comme une race maléfique et sans âme.

Les loups faisaient face aux Ophales, les muscles du corps tendus, prêts à l'action, prêts à tuer. On aurait dit qu'aucun des deux fronts ne souhaitaient engager le combat en premier, le silence était pesant et l'issue du combat complètement incertaine. D'un même mouvement, les Croc noirs chargèrent enfin en direction des Ophales, ces dernières n'eurent pas d'autre choix que de charger à leur tour, le choc était proche, Tär réfléchissait du mieux qu'il pouvait quant à se débarrasser de ces monstres, face à face avec une Ophale il eut une idée, il courut jusqu'à être quasiment à portée de croc de celle-ci et, comme il l'avait prévu, elle sauta dans sa direction, le guérisseur esquiva le bond au dernier moment en s'écartant sur la droite. L'ophale, surprise, alla s'écraser contre un rocher, le lycan profita du choc et l’hébètement de l'ophale pour frapper, il bondit aussi vite qu'il put et arracha la gorge de l'animal avant même qu'il ait repris ses esprits. Sans même s'assurer de la mort de l'animal, il se focalisa à nouveau sur ses compagnons, la supériorité numérique des ophales avait joué contre eux et ils se trouvaient en mauvaise posture, les quatre ophales les encerclaient, le guérisseur grogna afin d'attirer leur attention, ces dernières détournèrent le regarde un dixième de seconde, ce qui suffit aux trois loups de se dégager en démembrant une des ophales. Les Croc Noirs étaient désormais à quatre contre trois, le combat s'annoncait gagné, ils chargèrent à nouveau mais les ophales se focalisèrent toutes les trois sur Vlad, quand Tär le comprit, il était déjà trop tard, elles eurent raison de lui trop vite pour que les autres puissent le défendre mais la rage qui envahit les lycans à la suite de cela eut raison des trois ophales. Kreg, Luk et Tär sortirent victorieux du combat même si Kreg s'était légèrement écorché la patte et Luk avait perdu un petit bout d'oreille.

Le guérisseur pensa faire plaisir aux deux autres en annonçant une halte plus longue que les précédentes, pour sa part, il était peu habitué à des efforts comme cela et il sentait ses forces amoindries c'est pourquoi cette pause s'imposait d'elle même. C'est un immense bruit de fracas métallique qui les extirpa de leur état végétatif, le bruit des lames contre les armures, les cris de guerre que l'on crie au sein de la bataille pour se donner du courage ainsi qu'à ses troupes. Le guérisseur s'était endormi et fut tiré instantanément de son cours repos

"Le temps presse plus que Sheiz ne le pensait, il nous faut repartir plus rapidement désormais"

Alliant le geste à la parole, Tär commença à se diriger vers l'endroit d'où semblait provenir les bruits d'assauts, ils ne mirent pas plus d'un une heure avant d'atteindre les plaines où avaient lieu les combats. La terre avait été ravagée par les bottes qui l'avaient foulé, cette même terre se gorgeait d'eau et de sang et bientôt se composerait de cadavres. Cette dévastation arracha un haut le coeur au guérisseur, malgré tout, il ne perdait pas son objectif de vue, il fallait qu'il trouve Mognar Germolish. Avant qu'il parte, Sheiz lui avait expliqué qu'un chef de guerre tel que Mognar ne serait pas au beau milieu des combats, au sein des soldats, il serait surement en retrait entouré d'une poignée d'hommes afin de pouvoir commander ses troupes en ayant l'oeil sur l'avancée de la bataille. De là où ils étaient, les lycans avaient une vue imprenable sur l'ensemble du combat qui faisait rage en bas. Luk repéra vite la petite assemblée situait sur la colline entre le camp et la zone de combat, il en fit part au guérisseur qui acquiesça. Les trois lycans se remirent en marche au pas de course et atteignirent le bas de la colline quelques minutes plus tard. Ils prirent le temps de reprendre forme humaine et de se rhabiller avant de se présenter à Mognar. La garde rapprochée de Mognar leur barra très vite le passage :

"Qui va là ?"

"Je suis Tär Blok, guérisseur de la contrée de Thaodia, je souhait m'entretenir avec le Seigneur Germolish au nom de Sheiz Vulcain, second de la meute Croc Noirs."

"Amis ou Ennemis ?"

"Ai-je la peau verte ?" grogna Tär avant de se créer un passage entre deux armures et de se présenter humblement devant Mognar "Pardonnez mon manque de savoir vivre et de courtoisie mais je n'ai pas le temps de m'attarder en de quelconques salamalecs, Sheiz Vulcain m'a envoyé ici afin de vous assurer du soutien des troupes de la meute Croc Noirs, ces dernières sont actuellement en route vers la tour de défense"

Reprenant son souffle, le lycan se rendit compte qu'il s'était présenté devant Mognar sans même s'être annoncé mais il estimait qu'il fallait que ce dernier soit informé d'un soutien lycan au plus vite. Le nain enregistra l'information et acquiesça avant de grommeler quelque chose dans sa barbe puis discuter avec l'un de ses conseillers. Sa mission effectuée, Tär ne perdit pas de temps et reprit la route immédiatement avec ses deux frères, il fallait qu'il rejoigne Sheiz au plus vite afin de lui faire part de la situation quant à l'avancée gobeline. Lui et les deux autres atteignirent la petite route indiqué par le second avant le reste de la meute, ils prirent leur mal en patience et attendirent que les Croc Noirs les rejoignent..

Menant les guerriers d’Okri, braves chasseurs d’Angaïla, depuis maintenant un peu plus de deux heures, Ayliän survolait les terres de la contrée, se retournant à de nombreuses reprises pour jeter un coup d’œil à la troupe naine.

Le règne du silence, longue fut la marche depuis la Colonie…
Ayliän se mit à songer à l’avenir d’Ephaëlya qu’il ne connaissait que trop peu mais aussi à son propre avenir et à ceux des gens qu’il aimait. Il lui fallait supporter le poids d’un lourd destin, espérant qu’un jour celui-ci lui soit plus clément. Il se mit à fredonner un chant elfique qu’il apprit tout jeune, ode au temps qui passe et qui ne s’épuise jamais. Un support psychologique à l’angoissante vision d’une guerre que nul ne semblait s'être préparé. Le vent caressant sa peau diaphane, l’astre brûlant frappant sur son visage, il ferma les yeux en fredonnant de plus belles, malheureusement ce moment de plénitude fut de courte durée et l’enfer de la guerre s’immisça en son cœur lorsqu’il rouvrit les yeux.

Derrière une colline verdoyante, l’effroyable bruit de la souffrance, les fers se croissant, la poussière et le sang…
Le Gardien de la Nature ordonna à son faucon millénaire de ralentir le rythme de ses battements d’ailes, descendant en direction de la ligne de front, rejoignant le fier Brasok Chasseproie. Il remarqua par la même occasion que la troupe s’était arrêtée, figée sur place car le sol semblait tremblé. La menace grouillait dans les sous-sols d’Angaïla…

Lorsque le faucon se posa prés du chef des chasseurs, Ayliän l’interpella.

- Brasok, nous y sommes.

Il jeta un regard vers la colline à une centaine de mètres plus loin, guidant le regard du nain comprenant tout aussitôt.

- Nous nous reverrons sur le champ de bataille…

- Je n’aurai jamais cru qu’un jour, je combattrai aux côtés d’un elfe…
Nous nous reverrons, mon ami. J’en suis sûr.

Ayliän lança un dernier regard et hocha de la tête avant que Yalmenël ne reprenne son envol.
Lorsqu’il fut à bonne altitude, il leva le poing afin d’avertir la troupe, rendant hommage à la force naine et à toutes celles qui combattront pour le bien. Il ferma une nouvelle fois les yeux tandis que Brasok donnait les ordres. Il inspira profondément, rabaissa sa main et rouvrit les yeux tout en se couchant sur le faucon avant que celui-ci ne prenne de la vitesse sous ses ordres.
Collant ses lèvres à son visage, il s’exécuta.

- A l’attaque, Yalmenël!

La créature s’éleva dans les cieux avant de fendre l’air, plongeant à presque la verticale en direction de la bataille, abandonnant les nains derrière la colline. Doté d’une célérité incroyable, l’elfe serra fortement les plumes du faucon qui semblait décupler sa vitesse à chaque instant. Lorsqu’il se redressa, il arracha du sol quelques gobelins dans ses serres tandis que l’elfe se redressa lui aussi, arc à la main, et décocha une flèche. Celle-ci prit possession de l’espace entre lui et un malheureux gobelin qui n’y ressemblait plus vraiment après l’impact. Le faucon quant à lui lâcha prise après avoir broyé de ses serres quelques uns d’entre eux, lançant les corps sur leurs compagnons en signe d’avertissement.

- iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Le cri long et puissant du faucon effraya bien des gobelins, détournant leur attention pour y perdre la vie. Le carquois d’Ayliän se fit de plus en plus léger, bientôt, il devra combattre. Ses flèches, furtives et douloureuses, atteignaient toujours leur cible. Se fut ensuite à Ayliän de perdre l’attention lorsqu’un grognement terrifiant sortit de la forêt plus au nord. Ce même grognement atroce et affamé qu’il avait rencontré durant sa traversée dans le petit bois enchanté en compagnie d’Orick. Les arbres se brisèrent, les feuillages disparurent et quelques nains et gobelins se retrouvèrent broyés lorsque le géant les écrasa d’un simple pas qui fit vibrer le sol. L’elfe et le faucon se dirigèrent donc vers le nord, cherchant la confrontation avec ce monstre. Encochant une flèche, Ayliän tendit la corde avec puissance et lâcha prise. La flèche fendit l’air et se planta dans l’œil gauche du géant, le lui crevant. Un liquide blanc s’y échappa et dégoulina sur la joue du monstre hurlant sa douleur, s’agitant dans tous les sens en tuant bons nombres d’alliées et d’ennemis sans le vouloir. Une nouvelle flèche transperça son autre orbite, rendant aveugle la créature qui se mit à vaciller, perdant l’équilibre avant de sombrer sur le sol pour se faire assenés de coups de haches naines.

Un nouveau grognement se fit entendre plus au sud, un géant venait de faire irruption non loin du campement de Mognar mais celui-ci sembla vite en difficulté face à l’organisation naine. Un rocher vint à arracher sa tête, annihilant tout espoir pour le géant. Après quoi, les nains semblèrent s’organiser de par les ordres du grand Molgor.

Un cor retentit alors en direction du sud-ouest. Plus rapide que tous autres combattants en cette guerre, Ayliän se dévoua pour venir en aide à ceux-ci, espérant que ça ne soit pas un leurre des peaux vertes. Volant au-dessus du champ de bataille, le cœur de l'elfe se noua, le sol prenait une bien triste couleur vive. Il pu remarquer que quelques troupes naines se dirigeaient également vers le son du cor qui venait de cesser.

Etait-ce trop tard…?

- PLUS VITE, YALMENEL!!!

De par les fracas et les hurlements, l’elfe ne s’entendait presque plus lui-même. Le faucon hurla avant de fendre l’air, arrivant à proximité d’une petite grotte dont l’entrée était le théâtre d’une bataille isolée entre nains et gobelins. Rabaissant son cor, une jeune naine ensanglantée vacilla sur elle-même avant de poser un genou sur le sol sans pour autant lâcher son arme. Ayliän encocha une nouvelle flèche, tendit son arc et sauta du faucon rasant le sol avant de la décocher. La flèche partit en vrille évitant de justesse quelques nains avant de se planter dans le corps du gobelin qui faillit transpercer en traître la naine.

L’émissaire d’Evanya se mit à courir, décochant quelques flèches qui dérobèrent la vie de quelques gobelins. Sautant au-dessus d'une multitude de cadavres, il finit sa route devant un gobelin bien téméraire qui se mit à faire valser sa lame rouillée dans les airs.
Il lâcha son arme à travers le vide qui goûta à la chair d’Ayliän, traçant une fine entaille à sa joue. Quelques centimètres plus loin et l'elfe aurait été décapité. Le Gardien de la Nature projeta le gobelin d’un coup de pied avant de revenir à lui pour écraser son ventre, lui brisant quelques côtes. La peau verte sembla paniquer, perdant toute dignité, elle cracha des mots bien navrants qui n’arrivèrent que plus mal à l’elfe.

- ARRrr Grazzoi Tii Franne Ogzukk!!

- Je ne comprends rien, gobelin.

Ayliän exerça alors une pression afin d'y mettre tout son poids à sa jambe, broyant le gobelin qui se mit à cracher du sang juqu'à ce que son cœur ne le lâche. Levant ensuite le regard vers la naine en mauvaise état, il se remit à courir, laissant le sang tapisser sa joue de par sa plaie. Son carquois ne disposait plus que de quelques flèches, peut-être quatre. Il mit son arc à son dos et dégaina sa dague courbée, égorgeant au passage la vermine verte. Il devenait dur de savoir à qui le sang appartenait tant il y en avait.

Il n’eu fallut que quelques secondes et bien des morts pour qu’il n’arrive à la naine.
La jeune fille leva le regard en sa direction, son bras était enroulé d’un simple tissu et il saignait abondamment, son cor quant à lui était posé à terre. Au même moment, un nain sortit de la grotte et s’écroula au sol après avoir prévenu la jeune naine, dévoilant à Ayliän son identité.

- COMM... COMMANDANTE LENKA!! ILS SONT PRIS AU PIEGE DANS LA GROTTE!!

L’elfe porta sa main au bras de la guerrière et la releva rapidement en se présentant.

- Commandante Lenka…
Ayliän Faën, commandant d’Evanya.
Tenez bon, d’autres arrivent!

Le faucon millénaire lâcha un gobelin mort de ses serres avant de rejoindre les deux commandants.
Il se posa en face d'eux, effrayant les peaux vertes de son imposante carrure.

- Yalmenël, reste avec elle et protège la!

A ces mots, l’elfe se précipita vers le nain qui s’était écroulé auparavant, s’agenouillant à lui, il eu vent de ses derniers mots.

- … argg… un elfe…! prononça-t-il avec dégout avant de mourir.

Ayliän se releva et soupira, ne sachant réellement comment le prendre…
Sa respiration se fit plus insistante, la colère, le mépris… la haine… qu’était-il venu faire ici? Cette guerre n’était pas la sienne.

Malgré cela, il entra dans la grotte, s’acharnant à lacérer les gobelins, exprimant sa colère par le sang. Une trentaine de nains semblaient en mauvaise posture, encerclés par les gobelins qui surplombés les parois pour plonger tête baisser dans la mêlée.
L’un d’eux sauta au cou d’Ayliän et brisa ses dents à son armure avant que l’elfe ne lui plante sa lame à l’aveuglette à travers sa carotide, aspergeant son armure du liquide de vie. Se retournant vers la sortie, il perdit de vue Yalmenël et la commandante naine, ne sachant s’ils s’étaient eux aussi engouffrés dans la grotte ou si ça vision lui jouait des tours.

Les derniers mots du nain résonnaient dans son esprit comme la gangrène pourrissant la chair. Les questions déferlèrent et ses pensées vinrent à noircir son regard… il se mit à massacrer tous gobelins sur son passage afin d’extirper ce mal-être.

- LE GOBELIN A LA TORCHE!!! TUEZ-LE, VITE!! hurla l'un des nains.

Ayliän se retourna alors, délaissant le gobelin qu’il venait de finir.
L’un d’eux se mit à courir à vive allure en direction de la grotte depuis l’extérieur, hurlant sa frénésie en brandissant une torche. Le sac qu’il portait à son dos était deux fois plus grand que lui et quelques flèches d’arbalètes vinrent à se loger dans sa chair verdâtre. Le gobelin tomba à terre et renversa une grande quantité de poudre de son sac. De par un dernier effort, il porta la flamme à celle-ci.

L’explosion fut telle que le souffle projeta Ayliän violement contre la paroi à quelques mètres de là. Les nains et les gobelins à l’entrée de la grotte furent écrasés par l’éboulement qui brisa toute espoir de victoire, enterrant vivant une bonne vingtaine de nains, de nombreux gobelins et un commandant elfe.

Le goût du sang dans la bouche fut sa première sensation, la douleur en fut sa seconde, sa surdité causée par l’explosion sa troisième… allongé sur le sol, à plat ventre, l’elfe recracha du sang. La notion de l’espace lui fut sa plus tragique perte… car la grotte se voyait maintenant dans le noir complet bien que les lames s’entrecroisées encore et que les hurlements incessants des plus faibles écorchés le cœur des autres.

Une bataille dans l'obscurité la plus complète, dans un néant bien trop présent…
Enterré vivant dans une prison de roche... un lieu inadéquat pour un elfe...

[HRP]
- Rencontre avec Lenka, la laissant avec Yalmenël (bien que je te laisse le choix d'être dans la grotte ou pas).
- Grosse explosion aux grottes de Kruk, éboulement enterrant vivant +- 20 nains, une multitudes de gobelins ainsi qu'Ayliän (bataille dans le noir complet).

Invité

Spoiler:

Malshür sortit d'une de ses poches un petit rouleau de papier froissé et le tendit à Njörd. Ramassant un morceau de craie noire se trouvant au sol et après l'avoir affûté, ce dernier commença à écrire. Loki pris alors dans son sac un sifflet et souffla de toutes ses forces. C'est alors que la troupe rassemblée vit les nuages sombres percés par un animal aux ailes pliées le long du corps. Ralentissant son vol, il vînt se poser sur l'épaule de Loki dans un battement d'ailes.

- Voici Asio. Il saura se guider dans les airs et trouver le Grand Molgor.

Ses mots prononcés, Loki roula la courte lettre autour de la patte de l'hibou. Puis regardant les yeux noirs de l'oiseau, il prononça quelques mots non perceptibles par l'oreille de celui qui n'aurait pas vécu des années durant dans les hautes montagnes de la chaîne de Huzhrung. Attrapant sa bête par le corps, il la lança en l'air. Asio déploya ses ailes et disparut dans la pénombre de cette journée pluvieuse.

Spoiler:

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En l'esprit de chacun des guerriers, le but à atteindre n'était pas seulement de venger l'affront fait par les répugnantes créatures qu'étaient les gobelins. C'était aussi écarter définitivement les menaces qui pesaient depuis des dizaines d'années sur la région. Si aujourd'hui ces bêtes immondes étaient parvenues à déclencher une terrible guerre, c'était malheureusement aussi parce qu'on s'était trop peu soucié d'elles ces dernières décennies, et elles avaient donc eu tout le loisir de se renforcer et de se multiplier. Il fallait désormais les repousser et les détruire, que les derniers spécimens de cette espèce se retranchent définitivement aux tréfonds des montagnes.

Après plusieurs heures de marche forcée, sans grand encombre si ce n'était quelques petits groupuscules ennemis aisés à combattre, la troupe parvînt sur les lieux du rassemblement orchestré par Mognar Germolish. Un véritable chaos y régnait. Njörd, Malshür et Loki, leurs troupes derrière eux, étaient arrivés par un éperon rocheux et voyaient la bataille qui se déroulait à quelques centaines de mètres. Njörd se retourna et s'adressa aux combattants.

- Guerriers, que cette journée de sang voit comment les fiers et robustes nains ont œuvré pour la paix en Angaïla. Ne perdez jamais de vue la victoire, et lorsque vous serez à terre et que vous abandonnerez ce monde, sachez que des centaines d'autres continueront à combattre, pour la paix, pour l'honneur et la liberté. ET POUR LA GLOIRE D'ANGAÏLA! ALLONS AIDEZ NOS COMPATRIOTES! AU COMBAT!

La masse hurla avec frénésie, agitant les armes en tous sens. Puis la cinquantaine d'hommes commença à dévaler les pentes qui mèneraient les nains à la bataille. Les trois pièces d'artillerie suivaient. Devant l'arrivée de renforts nains venant de l'Est, des gobelins se rassemblèrent en unités compactes, prêtes à se lancer à l'assaut. Puis elles chargèrent alors que les nains n'étaient qu'à deux centaines de mètres.

- NJÖRD!, cria Loki de toutes ses forces, D'AUTRES VIENNENT DE CE CÔTÉ!
- J'EN AI AUSSI QUI VIENNENT PAR LE FLANC SUD!, s'époumonna Malshür.

Njörd scruta les horizons qui s'offraient à la troupe. Il n'avait que quelques secondes pour réagir et adopter la bonne conduite, sinon ce serait leur perte assurée. Prenant sa décision en un instant, il hurla aux hommes:

- FORMATION EN TRIANGLE SUR DEUX RANGÉES, MANTELETS SUR LE CÔTÉ LE PLUS EXPOSÉ! SCORPION, BALISTE ET CANON AUX ANGLES!

Les nains, bien que désorganisés, répondirent aux ordres. Njörd pris place aux côtés du canon tandis que Loki s'affairait avec le scorpion et que Malshür s'occupait de la baliste.

- Oublie le boulet, nain, et fais comme moi, remplis ton canon de caillasse, tu en tueras bien plus!

À ces mots, le nain attaché au canon s'exécuta et chargea l'arme en poudre. Les gobelins se trouvaient désormais à une cinquantaine de mètres. Le choc allait être brutal. Tous se préparèrent, enfonçant leurs pieds dans le sable, comme pour s'y cramponner et ne pas être éjectés violemment en arrière lors du heurt. Puis soudain se fut la collision. Les gobelins vînrent s'écraser sur la première ligne, protégée par endroits par les mantelets et les boucliers. Les armes d'artilleries tirèrent le seul coup dont elles disposaient ; les nains n'auraient pas l'occasion de les recharger pour l'instant. Le tir du canon projeta des gravillons à une vitesse folle qui transperçèrent les corps mutilés d'une bonne dizaine d'ennemis.
Njörd, après avoir tiré un coup de tromblon dans la jambe d'un gobelin, ne pouvait se permettre de prendre ne serait-ce que dix secondes pour le réemplir de nouveau. Attaquant à la hâche, il décapitait les têtes, arrachait les bras ou broyait le bas-ventre. Alors qu'il ne pouvait se soucier de tous les ennemis abattus, il ne remarqua pas que l'un d'eux rampait derrière lui. C'était celui à qui il avait déchiqueté la jambe et qui, faute de pouvoir marcher, se traînait au sol. Arrivé aux pieds de Njörd, il planta un coutelas dans son mollet. Njörd se retourna et arracha la dague de la blessure.

- Que même dans la mort tu n'aies que des charbons ardents pour unique nourriture, créature des grottes!, lui lança-t-il avant de l'égorger avec sa propre arme.

La jambe ensanglantée, il regarda dans quelle position étaient les autres. Loki et Malshür combattaient côte à côte, se protégeant mutuellement lorsque cela était nécessaire. Les autres nains usaient de toutes leurs forces pour venir à bout des gobelins. Mais ce ne fut pas la situation actuelle qui préoccupa le plus Njörd. À l'orée du bois adjacent, un bruit sourd se fit entendre. D'un coup brutal, plusieurs arbres tombèrent, et surgissant tel un dragon en furie, un géant commença à courrir. Ses pas étaient de plus en plus rapide et son lourd armement présageait bien des difficultés.

- COMPAGNONS NAINS! PRÉPAREZ-VOUS, CAR VOUS N'AVEZ ENCORE RIEN VU!, hurla Njörd en riant nerveusement.
- Je sentais bien qu'aujourd'hui allait être une journée de franche rigolade, dit calmement Malshür à Loki.
- Je me demande bien comment nous allons massacrer ce truc...
- Une fois que je lui aurais planté ma hâche dans son crâne puant et que son infect sang viendra abreuver mes souliers, nous n'aurons plus rien à craindre de lui. Allons jouer!

Le géant parcourait la terre à une vitesse folle, écrasant nains et gobelins, ne se souciant que de la victoire pour lui-même. Les coups de ses immenses épées frappaient sans relâche tout personnage à proximité. Les corps volaient. Njörd, Malshür et Loki se regroupèrent avec une dizaine de nain, laissant les autres en proie avec les gobelins assez courageux pour ne pas fuir devant l'impensable victoire. Alors qu'il allait bientôt fracasser les compagnons, le monstre reçut en plein œil une flèche qui le fit vaciller et le rendit encore plus dangereux. Puis une seconde vînt crever le second œil, privant le colosse de toute vision.

- MAUDIT SOIS-TU ELFE DES FORÊTS! CETTE BÊTE ÉTAIT MIENNE!, lança dans le vide et avec hargne Malshür, à qui voulait bien l'entendre.

Le géant, privé de son sens le plus utile en ces temps de guerre, donnait des coups au hasard, tuant encore de trop nombreux alliés. S'agitant en tous sens, il ne savait ce qu'il faisait et finit par s'entraîner lui-même dans sa propre chute. Le corps lourd vînt se fracasser au sol, sûrement dans un endroit fragile, puisque son effondrement causa de forts dommages aux souterrains qui parcouraient la plaine. Le géant se retrouva emprisonné dans le sol, dans le gouffre qu'il avait créé de par son propre poids et qui l'empêchait désormais de se relever. Profitant d'une si belle occasion, les nains se précipitèrent sur le corps qu'ils entaillèrent de toutes parts jusqu'à ce que le monstre expire son dernier souffle nauséabond.

Les gobelins, perdus, fuyaient en tous sens, les uns retournant vers la masse grouillante de peaux vertes occupées à batailler avec la majorité des nains de Mognar Germolish, les autres s'éclipsant dans les bois alentours. Mais Njörd se doutait bien que cela était trop facile. Ils n'allaient pas retourner tranquillement dans leurs cavernes et cesser le combat. Cette retraite, c'était pour mieux se réunifier plus tard, et revenir en force.

Njörd aperçu le campement du Grand Molgor. Il fallait l'y rejoindre, coûte que coûte, pour connaître la marche à suivre. Maintenant qu'ils étaient là, il ne fallait pas se laisser aller à la débâcle et guerroyer à tout va sans un minimum de réflexion. Les nains encore debout se divisèrent en deux groupes. Le premier fut chargé d'escorter les artilleries jusqu'au point de rassemblement des armes lourdes de Mognar Germolish. Le second pris le chemin en direction du campement de fortune installé sur la colline dominant la bataille.

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[HRP]
- Sur 47 nains, une baliste, un scorpion et un canon à l'arrivée subsistent désormais:
- 15 nains dont Loki, la baliste, le scorpion et le canon en direction de la position d'artillerie de Mognar Germolish,
- 18 nains dont Njörd et Malshür en direction du campement.
- Soit à ce stade, 33 nains.
- Droits d'auteur Troll : "Unleashed Fury", Robin Benes, 2007

La bataille faisait rage au bord du lac des mystères, que ce soit sur terre ou sous terre. L’avancée souterraine était contenu par deux forces militaires naines, un blocus fort dans le passage principal et des petites troupes de tunneliers parcourant les autres tunnels afin de les boucher, bloquant l’arrivé d’autres gobelins. Le flux de peaux vertes ne baissa pas d’intensité durant prêt d’une heure tandis que les murs des tréfonds supportaient de moins en moins les secousses provoquées par les pas des combattants de la surface.

Orick Marteaufoudre, Karg souroche et Olgof Gardepierre restaient sur le tunnel principal, de temps à autre, un nain de la première ligne était blessé et tiré en arrière, bien après les arbalétriers, pour être soigné. L’arrivé de gobelins se fit de plus en plus rare et Olgof, inquiet, prit la parole :

-Soit c’est déjà finis soit c’est mauvais signe.
-Orick, part en arrière et vérifie que les autres tunnels sont bien bloqués, on reste ici pour la défense.
-Karg a raison, on te fait confiance, dépêche toi !

Orick hocha la tête et parti sans discuter, il accrocha son bouclier sur son dos, mit son marteau à la ceinture et prit une pioche sur le chemin. Il quitta le grand tunnel pour s’engouffrer dans les réseaux instables environnants. Aucun de ceux qu’il parcourait ne donnait vers l’Est, étant soit récemment obstrué par le travail d’un nain soit par un éboulis dû aux secousses de la bataille. Il s’éloignait de plus en plus en direction du Nord et finit par trouver un tunnel qui partait vers l’Est. Aucuns gobelins en vue, ce tunnel ne semblait pas pratiqué et descendait dangereusement l’emmenant dans des profondeurs qui ne le faisaient presque plus ressentir les secousses provoquées par la surface. Il l’emprunta alors sentant peu à peu des odeurs de fumées et de gobelins peu rassurantes. Il fut emmené vers le Nord puis l’Est et là, son tunnel offrit une superbe vue sur une caverne souterraine de prêt d’un kilomètre de longueur chargée en fumée. Il était à une hauteur de quarante mètres environ et put rapidement estimer la hauteur de la caverne à soixante mètres et une largeur de cent mètres.

Un petit village nain des souterrains, entièrement détruit, la caverne remplit de gobelins était jonchée de cadavres nains. La horde arrivait de l’Est de la caverne et se dirigeait vers un tunnel menant au Sud, surement celui où Karg et Olgof étaient. Seul, il ne pouvait rien faire, il fallait bloquer le passage où il se trouvait et aller rejoindre les autres. Il resta quelques instants à inspecter les troupes et remarqua que la horde ralentissait, mené par un petit groupe gobelin au centre de la caverne, il semblait qu’une stratégie était mise au point par un gros bras de leur armée. Les cris réguliers des gobelins et les mouvements chaotiques de ceux-ci ne permettaient pas de bien voir ce qu’il s’y passait mais un petit indice se fit voir au moment où un mouvement important vers le Sud fut entreprit. Des tonneaux de salpêtres nains. Un gobelin venait de trouver lors de son pillage un stock important. Orick comprit qu’il lui fallait rejoindre rapidement le reste de sa troupe mais il fit une erreur catastrophique, il trébucha… Une chute de quelques mètres le fit arriver sur une corniche en contrebat et il lui fallait se dépêcher de grimper maintenant que quelques gobelins l’avaient repéré. Orick, en armure de mithril, n’avait presqu’aucune chance de gravir les quelques mètres le séparant de son salut et les gobelins, agiles et peu équipés, grimpaient à la corniche tandis que les tonneaux étaient envoyés vers le sud.

Orick combattu quelques minutes contre les gobelins et il entendit une explosion puis un souffle de poussières sortir du tunnel Sud qui s’affaissa peu à peu ébranlant la solidité de la caverne. Les gobelins étaient déboussolés et fuirent vers l’Est dans un mouvement de panique pathétique. Orick estima que le tunnel Sud avait été fragilisé par l’explosion d’une zone souterraine importante et qu’il allait soit se maintenir soir disparaître, pouvant briser l’équilibre de la caverne où il se trouvait.

-KARG !!!

Cria-t-il, réalisant qu’il était surement le dernier combattant représentant l’armée souterraine de Kazad Duraz. Il ne pouvait plus reculer et ne pouvant remonter il décida de descendre alors que des blocs de roche venait s’écraser sur le sol. Courant au travers de la masse verte pacifiée par la terreur, il se dirigea vers l’Est mais la caverne se transforma rapidement en tombeau, bloquant alors l’arrivé des gobelins mais retirant définitivement Orick de la bataille du lac.

La suite de ce rp est lié au monde des rêves, Utopia :
Souvenir d'une quête oubliée

[HRP]
-L’afflux souterrain venant de l’Est a été arrêté
-Aucun rapport avec le flux de gobelins mené par Ogzuk vers l’Est (car ceux-ci viennent de la surface et empruntent un tunnel à l’Ouest, dans la foret)
-Important : Une caverne gigantesque vient de s’effondrer prêt de la position de Njörd et des combattants Hachesang, il faudra donc en prendre compte lors de ton prochain message Njörd
-Orick reste dans la bataille contrairement à ce que je disais

Invité

- AAArrrrhhhhhh

Ca fait mal hein, vieux croûton! Ton propre sang!

La mollet gauche du vieux nain se mit à saigner, il venait d’être perforé par une flèche gobeline.

- DEPUIS QUAND LES GOBELINS ONT DES ARCS!!

Pathétique…. Être blessé si vite! Thrag se mit à prendre de l’élan pied droit à l’arrière, pied gauche à l’avant, tant pis pour la douleur! Sa hache se mit à fendre l’air avant de se planter avec violence dans le ventre du gobelin archer qui fut projeté à quelques mètres à l’arrière, ses boyaux ne firent que le suivre durant sa chute, retombant lamentablement sur son corps putride et verdâtre.

- SALE VERMINE, TU ME CHERCHES…. TU ME TROUVES!

La haine de Thrag se mit à panser ses blessures, à voiler ses faiblesses et enlever toutes pensées raisonnables.
Une vieille connaissance… d’antan!

Enfin, vieux croûton, je te reconnais bien là! Fais gicler!

Sa hache et lui ne faisait à présent plus qu’un, ôtant celle-ci de la bouillie ensanglantée qu’était auparavant le gobelin, il se mit à hurler accompagnant quelques autres hurlements nains.

- POUR ANGAILA! par-ci.
- POUR NOS FRERES! par-là.
- POUR LE PEUPLE NAIN! suivit Thrag.

La poussière et le sang, la puanteur de la mort, les déjections de frayeur… la guerre.
Le vieux Thrag embrocha bien du monde de sa hache aux inscriptions elfiques, le sang se répandit sur celle-ci, tout comme à sa barbe et son visage. La fatigue se mit à ralentir ses mouvements et cela se fit très vite remarquer.

Il sentit une pression en son dos et comprit bien vite qu’il faisait dos contre dos avec un autre nain.
Il n’eu fallut qu’il se retourne pour comprendre qui était celui-ci.

- ALORS VIEILLE PEAU, ON EST BLESSE! AHAHAH
RESTONS COLLES, A NOUS DEUX, ON VA LEUR MONTRER!!!

Un sourire en coin se dessina sur le visage de Thrag, Brock venait l’assister, lui qui ne montrait que du dégout au vieux croûton, le voilà qu’il venait à présent faire équipe avec lui. Les deux nains restèrent dos contre dos, agitant leur lame face aux forces gobelines, créant un véritable mur tout en tournant en rond, suivant l’un comme l’autre les déplacements de chacun en vue de garder leur position. Le sang se mit à valser autour d’eux, la hargne et la force, l’union et l’honneur, Thrag et Brock étaient indomptables.

Durant de bien longues minutes, les deux chasseurs d’Okri causèrent bien des tracas aux forces gobelines pourtant en surnombre. Les déplacements des nains se firent plus lents, non pas à cause de Thrag mais de Brock, cela semblait étrange de sa part, il était un des chasseurs les plus forts du village d’Okri, la faiblesse… il ne connaissait pas.

- BROCK? CA VA?

L’imposant nain se mit à vaciller sur le côté, à droite ensuite à gauche, Thrag eu du mal à le suivre avec sa jambe blessée et sentit du sang lui couler dans la nuque… celui de Brock.

- MO.. MON FRERE… JE VAIS DEVOIR… TE LAISSER… dit-il avec douleur.

Thrag quitta sa position et se posta face à lui avant qu’il ne s’écroule sur le sol au même instant, six flèches gobelines prônaient en sa poitrine. Il s’était battu jusqu’à cette dernière… Thrag s’accroupit à lui, serrant sa main ensanglantée de toutes ses forces.
Brock, le regard vide et les lèvres tremblantes la serra tout autant. Recrachant du sang, il s’efforça de parler, esquissant un léger sourire.

- Q.. quel combat.. mon frère… merci…

Ainsi s’éteignit le grand Brock Brisedent, fils d’Arbrock Brisedent, fiers chasseurs d’Okri.

Si Thrag n’avait toute cette hargne en lui, une larme aurait perlée à ses yeux mais la colère n’avait de cesse de croître, tenant fermement la main de son vieil ami maintenant mort, il n’arrivait à s’en défaire. Il eu fallut qu’une explosion le réveille de sa torpeur… Se retournant bien qu’en gardant la main de Brock dans la sienne, il comprit bien vite qu'elle venait des Grottes de Kruk, là où le cor avait auparavant retentit. Le regard de Thrag se posa une nouvelle fois à son ami sans pour autant faire attention aux gobelins autour de lui.

Relève-toi, vieux croûton, il est parti! Laisse-le et bats-toi!

Thrag lâcha prise et se releva, serrant sa hache à y faire craquer ses phalanges. Quand il reprit le dessus, il regarda autour de lui et se mit de nouveau en chasse, la tête vide, le cœur meurtri, prit en esclavage par la douleur et la haine.

Derrière toi, vieux fou! Ne fatigue pas!

Se retournant de justesse, il évita la mort en hachant deux gobelins à la volée. Sa respiration se fit trop douloureuse pour continuer ainsi, même la haine ne pouvait toujours rivaliser avec la souffrance. Devant lui, une troupe de gobelins, peut-être dix, chargeant en sa direction.

Serrant sa hache à deux mains, il écarta les jambes pour faciliter ses points d’appuis.

- JE N’AI PAS PEUR DE LA MORT!!! AAHHHHHH

C’est alors qu’une flopée de flèches vint briser l’attroupement gobelin, stoppant sa charge, tous moururent au même instant.
Thrag détourna le visage et fut bien surpris de ce spectacle que lui offrait la vie, si faible à présent.

Sur l’une des collines du nord-ouest qui surplombe le champ de bataille, armés d’arcs et de flèches, de lames et de dagues, les troupes elfiques rengainèrent leurs armes. Des chevaux et des cerbridés… une bonne cinquantaine… peut-être plus.
Jamais Thrag n’avait vu autant d’elfes en Angaïla mais quel soulagement...

Ce fut alors l’hécatombe pour l’armée gobeline, la troupe elfique se sépara en deux, une trentaine de cavaliers se mirent à dévaler la pente, tendant leur arcs en direction de la vermine, une vingtaine d’autres descendirent une plus petite colline, lames aux mains.
Une bonne diversion pour la troupe de quelques vingt dompteurs de cerbridés qui firent route en direction du sud, restant à bonne distance en se déplaçant sur les hautes collines. La stratégie elfique semblait de mise…

Cerbridé, monture elfique

Lorsque les cavaliers elfes rejoignirent la bataille, Thrag se mit à reprendre espoir. Après avoir reprit du poil de la bête, un cavalier elfe plus imposant de par son armure en interpella un autre à quelques mètres de là.

- Soldat Eldor, rassemblez quelques soldats et bloquez l’avancée gobeline par le sud!

- Bien, lieutenant Mandë.

Le jeune soldat regarda quelques secondes Thrag avant de s’exécuter, partant en direction du sud. Quelques cavaliers arrivèrent ensuite et encerclèrent le supposé lieutenant dont ses dires arrivèrent distinctement aux oreilles de Thrag.

- Retrouvez le commandant Faën et protégez-le!

La troupe partit tout aussi vite, laissant deux elfes avec le lieutenant.

Thrag resta sur place quelques secondes, un nom venait de retentir, un nom qu’il n’avait plus entendu depuis si longtemps de la bouche d’un autre.

- Commandant Faën… Khalän… !?

Hé vieux croûton, reprends-toi!

Un gobelin sauta à son cou mais en fut directement éjecté avant que sa tête ne rencontre le pied de Thrag, l’achevant sur le coup.
Etait-ce… Khalän… ? Son vieil ami… vivant!

Thrag ne pouvait abandonner la vie, il lui fallait savoir à présent, avançant à travers le champ de bataille, un fléche dans la jambe, fracassant quelques crânes de gobelins, il se fraya un chemin espérant déboucher là où l’on aurait besoin de son aide.

[HRP]
Remarques importantes (initiative d’Ayliän)

- Arrivée des troupes elfiques sur le champ de bataille venant du Nord-Ouest
- 53 cavaliers (chevaux) et 21 dompteurs de cerbridés (74 elfes, tous sur des montures)
- 53 Cavaliers sur le champ de bataille et 21 dompteurs de cerbridés sur les flancs de colline.

Invité

La bataille du lac (terminé) BatailleNain

Le soleil de midi illuminait les pièces d’armures des fiers défenseurs d’Angaïla. Mognar regardait les positions défensives des différentes familles naines avec une grande fierté. De temps à autre, quelques nains arrivaient renflouant les rangs des combattants. La vague gobelin diminuait peu à peu, la bataille du lac semblait redonner avantage à ses frères d’armes.

Alors que le Molgor analysait la bataille afin de juger au mieux un nouveau mouvement utile pour les troupes sous son commandement, il fut interpellé par un petit groupe d'hommes qui passèrent la garde. L'un d'entre eux, un jeune homme aux cheveux blancs, s'approcha de lui et se présenta avec respect :
-Pardonnez mon manque de savoir vivre et de courtoisie mais je n'ai pas le temps de m'attarder en de quelconques salamalecs, Sheiz Vulcain m'a envoyé ici afin de vous assurer du soutien des troupes de la meute Croc Noirs, ces dernières sont actuellement en route vers la tour de défense
Mognar fut agréablement surpris de la nouvelle et se tourna vers Karde Bassepierre, un conseiller et informateur et lui dit tout bas :
-C'est quoi ce bordel, vous m'aviez dit que quelques lycanthropes venaient par l'Est... Et d'ailleurs depuis quand n'avez-vous pas envoyés des espions en Evanya?
-Molgor, mes informations étaient exacts et un petit groupe d'entre eux est d'ailleurs au bord du lac à l'Est. Juste que nous savions que les crocs noirs venaient mais... Nous pensions qu'ils ne venaient plus nous aider...
Mognar se tourna vers le messager mais il avait déjà disparu. Il sourit dans sa barbe et repris sa surveillance.

La frénésie de la bataille laissait place à une victoire visible de la colline d’où Mognar guidait certains combattants de ses conseils avisés par quelques gestes rapidement compris par les chefs au Sud. Il était normal, puisque la victoire semblait enfin proche, qu’il se mette à donner quelques ordres aux régiments défensifs d’aller aider les positions en difficultés. La caverne de Kruk avait déjà quelques renforts nains et son soudain effondrement avait peiné le Molgor de Kazad Duraz. Les ophales qui s’y dirigeaient en grand nombre étaient à présent la réelle menace mais leur vitesse était un avantage que n’avaient pas les nains. Parfois, lors d’une bataille, l’arrivé d’un seul groupe peut faire virer l’avantage d’une armée sur une autre. Il était inévitable que ces ophales, spécialistes du harcèlement et de l’éradication des compagnies en retrait, allaient mettre fin aux unités présentes à Kruk. Mognar ne savait pas trop comment s’organiser lorsqu’un hurlement se fit entendre au Sud. Mognar resta tétanisé par l’image qu’il venait de voir.

Une centaine de trolls, lent, ce qui expliquait leur arrivé tardive sur le champ de bataille. Les premiers rangs trop occupés à se battre contre les gobelins toujours assez nombreux pour les surcharger de combats mortels, ne purent que constater les bruits lointains et s’inquiéter. La longueur des combats et leur position bien ancrée avait rapidement créé parmi les guerriers nains une volonté imperturbable. Malgré cela, les combattants de l’Ouest, moins concernés par les combats, commencèrent à reculer laissant les autres familles naines sans soutiens. Mognar pesta :
-Mais ! Les Taillegorges ! Je savais qu’ils allaient forcément nous faire faux bond en cas de problème ! Lorkar, sonne le regroupement, il faut que Fèndor comprenne qu’il doit reprendre sa position !
La ligne défensive, rapidement organisée plus tôt le matin, était constituée de trois grands blocs.

Le bloc Ouest rassemblait les combattants de la famille Taillegorge, réputée depuis des siècles comme des assassins et parfois des brigands. Leur famille avait une place importante dans le quartier populaire de la capitale et leurs activités déroutaient souvent le Molgor qui ne pouvait pas se permettre de les attaquer. Assez riche, ils avaient rapidement permis au Molgor d’organiser des recrutements de mercenaires pour l’armée. Ces mercenaires, menés par Olrok le saignant, faisaient aussi parti du bloc Ouest, mais celui-ci avait été sommé de rejoindre Lenka qui c’était rapidement dirigé loin de l’organisation du Molgor (cf-deuxième rp de Mognar dans la bataille du lac). La bataille avait été assez violente pour les mercenaires laissant les Taillegorges assez tranquille dans leur position reculée. A présent qu’une horde de trolls arrivaient, il n’était pas question de subir des pertes pouvant amoindrir la puissance de leur famille. Le bloc central de défenseur suffirait même s’il subirait des pertes considérables. Fèndor, chef de cette famille, s’exprima dans le plus grand secret à son jeune frère :
-Cette bataille est un succès, les familles fidèles au Molgor perdent peu à peu leur grandeur, c’est doux pour nos yeux et ce sera doux pour nos bourses.
Quelques rires éclatèrent tandis qu’ils reculaient lentement.

Le bloc central était constitué de trois groupes distincts. Les Murdefois, dont certains membres étaient parti aider Lenka, était une famille fière et ancienne qui avait toujours combattu pour l’unité du peuple nain. Ils avaient lors de la guerre des titans fait parti de l’armée légendaire de Rik Garaz et participé à quelques victoires contre les titans, tout comme les Brisefers, présents eux aussi dans le bloc central. Les armures des brisefers étaient presqu’impénétrable, et Thorin Brisefer était tout à fait apte à ne pas reculer face à ses adversaires. Assez rapidement, les guerriers d’Okri étaient venus rallier ce bloc, combattant avec fougue, permettant aux combattants déjà présent de gagner en vitesse, eux qui étaient si lourdement équipé, souffraient de certaines lenteurs. Hélas, l’armée des trolls faisaient à présent face à leurs unités, et rapidement un cor de regroupement sonna au Nord, c’était mauvais signe. Thorin, qui était en retrait avec la chef nain Ildok Murdefoi, s’exclama :
-C’est à présent le moment de vérité Ildok…
Ildok regarda les troupes de l’Ouest et constata le retrait lent des Taillegorges. Il fut pris de colère et chargea vers le Sud redonnant du courage aux troupes, Thorin suivit alors, rejoignant les meneurs de la colonie d’Okri, dont un vieux nain dont la maîtrise du combat était un exemple pour tous.

Le bloc Est était constitué des Hachesangs et guidée par leur chef Olof Hachesang, la guerrière fidèle des combats de l’arène de Zharr, bloquait avec une cinquantaine de nains la partie Est, au bord du lac des mystères. Un groupe de combattant passa alors parmis ses troupes accompagné par quelques pièces d’artilleries. Elle fut surprise que leur chef ne vienne à sa rencontre. Mais le combat faisait rage et ses haches lui provoquaient un plaisir tel qu’on l’aurait plutôt imaginé championne que chef de famille. Elle vit les trolls arriver au loin et un cor de regroupement retentit venant de la position du Molgor, elle décida alors de forcer sa position en s’avançant quelque peu. Elle serait un soutient utile au bloc central.

Mognar voyait les mouvements des troupes et seule la position des Taillegorges était problématique lorsqu’un conseiller lui montra des troupes venant de l’Est.
-Mognar ! Des elfes ! A vu de nez une soixantaine voir plus !
Mognar regarda au loin et vit les charismatiques elfes chevauchants à une vitesse surprenante, rattrapant peu à peu les ophales en direction de Kruk. C’était une bonne nouvelle.
-Les elfes sont vraiment de ses saloperies, on ne les attend plus qu’ils surgissent pour nous aider ! C’est pas trop tôt !
Hurla Mognar avec espoir.

Il n’eut pas le temps de savourer longuement cette bonne nouvelle, un vacarme assourdissant retentit au Sud-Est suivit d’un léger tremblement de terre qui secoua tout le champ de bataille. Les combats semblaient au ralenti, Mognar constata le sol s’affaisser violement à moins d’un kilomètre de la position des Hachesangs. Mognar laissa échapper un nom, « Karg… T’ai-je condamné ? »

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[HRP]

Merci à Ayliän pour cette nouvelle carte :

La bataille du lac (terminé) CarteBilan5

NORD OUEST
-73 cavaliers elfes en approche
NORD LOINTAIN
- La légendaire meute des crocs-noirs se rapprochent rapidement du champ de bataille
NORD
-Taillepierres : 42 nains, 2 canons, 6 catapultes
-Etat major à quelques dizaine de mètre au Sud des Taillepierres : Mognar, 7 conseillers, 10 gardes du palais.
SUD
Bloc de défense à deux cent mètres de l’état major, avec :
Ouest (97 nains) :
*Taillegorges : 97 nains
Centre (131 nains) :
*Brisefer : 41 nains
*Murdefoi : 19 nains
*Combattants d’Okri : 71 nains
Est (71 nains) :
*Hachesangs : 38 nains
*Compagnie de Njörd : 33 nains, une baliste, un scorpion et un canon
SUD OUEST (61 nains et 1 elfe)
*Murdefoi : 11
*Mercenaires : 29
*Lenka et ses troupes : 21 nains
*Aylian
SOUTERRAINS (1 nain minimum)
*Orick
*Troupes de Karg : inconnu

TOTAL ALLIANCE (695/981) :
Elfes : 74/74
Nains : 421/707
Lycanthropes : 200/200

Troupes ennemis :
Venant du Sud-Est
-Environ 200 gobelins à venir et deux géants
Venant du Sud
-Environ 300 gobelins et 100 trolls
Venant du Nord-Ouest :
-97 ophales

Invité

La masse verte dirigée par Ogzuk continuait de s'entasser dans le souterrain .
Le chef, porté par la horde grouillante , n'était même pas certain d'emprunter le bon chemin . Après tout ils se dirigeaient tous vers l'ouest , le but étant d'atteindre les portes de la capitale naine .

Ils avancèrent dans les tunnels de moins en moins larges, les parois se refermaient dangereusement .
Ogzuk ne pouvait s'arrêter sous peine d'être écrasé par le nombre, il hurlait à qui voulait bien l'entendre les directives. De temps à autres, des gobelins se battaient ou simplement épuisé, l'un d'entre eux se retrouvait mort piétiné. Les mouvement désordonnés étaient trop nombreux et certains gobelins quittaient le reste de la colonne principale amenuisant leur nombre.

Les instructions d'Ogzuk était pourtant simple , suivre l'ouest , toujours tout droit mais la horde complètement désorganisée continuaient a changer de trajectoire , ils allaient se perdre un par un dans de petit tunnels.
A l'avant , des hurlements se firent entendre . Des ennemies ? Bien qu'inutile , Ogzuk hurla la charge, l'armée verte n'avait pas attendu leur chef pour aller s'écraser sur le petit groupe de réfugiés nains qui tentaient de fuir . Ce fut un véritable carnage , le Paoupaou ne put participer au massacre étant trop en retrait . La horde reprit la route , Ogzuk vit des cadavres de nains par terre, piétinés .

Au loin , ils virent une petite lumière . Etait-ce enfin l'arrivé des souterrains de Kazad Duraz ? L'armée de gobelins était sur le point d'atteindre les tréfonds de la capitale naine , Kazad Duraz.

Nöshk Mùtini !!!! hurla le chef .
( A mort !! )

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[HRP] : L'armée d'ogzuk est passé par les tunnels en direction de la capitale . Ils sont presque arrivés .

Merci à Sheiz pour avoir participé à ce petit rp.

Invité

La Tour de Défense servait de refuge pour les familles naines rescapées . Les lycans firent une courte pause afin de s'informer de la situation . D'après un des gardes nains , la bataille faisait rage dans le sud du lac .Les armées naines affrontait les peaux verte en ce moment même et vu les visages grave des réfugier , les choses se passaient plutôt mal la bas. Sans perdre de temps , l'armée de Croc Noir mirent leurs équipements dans de grand sac prévu pour les déplacements rapide . Un spectacle effrayant eu lieu devant les nains de la tour . Des centaines d'hommes changèrent , hurlant de rage , leurs corps devint animal . Deux cent énormes loups se tenaient près a partir . Sheiz , ayant toujours forme humaine remercia le nain pour ses informations et rangea ses armes et armures dans un grand sac a dos . Ernest le nain , qui avait décidé de les accompagner plus tôt monta sur le dos de l'un des lycans , s'accrochant au sac avec force . Le second changea a son tour et partit sans un mot , l'armée suivit dans un galop bruyant .

Ils se déplaçaient tous le plus vite possible , le Second espérait ne pas trop fatiguer ses troupes dans cette course interminable . Après quelques kilomètres la meute retrouva Tär Blok qui se joignit a eux . Le guérisseur avait prévenu les chefs de guerre nains de l'arrivé des loups . Des heures étaient passées depuis la mort de Samot et Sheiz l'avait toujours en travers , il détestait se sentiment de tristesse , sentiment qu'il pensait avoir effacé depuis bien longtemps . Ils croisèrent Okru , la meute continua son chemin encore et encore .Après quoi Sheiz s'arrêta un instant en plein coeur d'un vieux champs , au loin des Cors nain se faisaient entendre de toutes part , des hurlements de créatures que les lycans n'avaient encore jamais connus . Derrière les collines une terrible bataille avait lieu . Sheiz reprit sa forme humaine , la majore partie de la meute fit de même . Il s'équipa de son épaulière , bouclier au bras gauche , glaive dans le dos et Tomahawk dans la ceinture .

Sheiz fit une rapide inventaire de la meute , il compta une cinquantaine d'archers / lanciers , une cinquantaine de loups et une centaine de guerriers ,
Il marcha lentement vers la colline , l'armée suivi sans un mot . Au fur et a mesure qu'ils avançaient , ils commençaient a mieux discerner les hurlements . D'épaisses fumées provenaient de la bataille , le bruit du fer qui s'entrechoquer résonnait tout autour . Quand la meute arriva au sommet de la colline , l’effrayante guerre se dressa devant eux . Les Lycans restèrent silencieux face au terrible spectacle , tous avaient un visage froid remplis de haine . Le second sortit sa carte , sur sa droite il repéra le passage dénommé Kruk , une épaisse fumée en dégagée , tout autour les nains combattaient avec rage .Sur sa gauche il vit la fin du grand lac a plusieurs kilomètres . Un groupe d'une petite quarantaine de nain fuyait vers le nord . Dunkan s'avança a la hauteur du Second , les yeux rivés sur la bataille .

- Chef ...?

- Il y a une faille dans l'organisation naine , regarde ..

Il pointa la grotte de Kruk . En effet une armée de nain combattait a cotés mais une grande faille était bien visible , il fallait bloquer la percée des peaux verte avant qu'ils ne les encerclent .

- Dis a nos frères de s'équiper .. On reste sur le plan d'origine . Une fois que tout le monde est prêt , forme la ligne . Va !!

Sheiz parlait calmement , de manière imperturbable .
Dunkan disparut en hurlant les ordres sur les troupes qui se mirent tous a s'armer dans un vacarme assourdissant . Ils installèrent des armures sur les loups , des grand piques en acier tranchant le long de leurs dos et de grand casque avec des cornes .
Sur la droite du Second se tenait Tär Blok qui observait la guerre avec effroi . Des milliers de gobelins semblaient pullulaient sur les nains , une masse verte difforme se déversait sur les armées de l'alliance .Les lycans devaient agir vite avant qu'ils ne soit trop tard .

- Reste a porté mon frère .. Je veux t'avoir à l'oeil .

Sur ces mots il se tourna vers la meute qui petit a petit formait une ligne parfaite .
Cinquante soldat de large , quatre rangées . Les deux premières étaient composées des guerriers , la troisième des lanciers et la dernière ligne était les loups . Les deux cents lycans étaient en place . Ernest était en première ligne , sa hache de bûcheron serrait contre lui .Sheiz marcha de long en large devant eux , en regardant ses pieds .

( Musique d'ambiance )

- SI NOUS SOMMES ICI EN CE JOUR ! CE N'EST PAS POUR PROUVER NOTRE FRATERNITÉ ENVERS LE PEUPLE NAIN !! ... NON !! NOUS SOMMES ICI POUR NOUS AFFIRMER AU YEUX DE TOUS !!! POUR POUVOIR ENFIN LEURS MONTRER QUI EST LA FORCE BRUTE DE CE MONDE !!! IL EST TEMPS POUR NOS PEUPLES VOISIN DE COMPRENDRE QUI NOUS SOMMES !!!MES FRÈRES !!! NOUS AVONS GRANDIS ENSEMBLE !!! NOUS ALLONS MOURIR ENSEMBLE !!

Puis après un long silence pesant , Dunkan hurla .Puis un autre , tous se mirent a hurler de rage et tapant leurs haches contre leurs boucliers , les loups grognaient et aboyaient bruyamment . L'excitation des lycans a son comble Sheiz se tourna vers la bataille , face a la brèche laissé par les nains . A trois cents mètre d'eux ,l es gobelins avaient réussis a passer . Les nains commençaient a reculer .

- CROC NOIR !!!! A MOOOORT !!!

Le second descendit seul la colline en direction de l'armée ennemie , sur ce la meute suivit .
L'ordre stratégique des troupes avaient été prévu , dans la charge , les loups a l'arrière dépassèrent rapidement les guerriers , dépassant ensuite Sheiz , formant un flèche parfaite . Le plus des rapides des loups en tête , un énorme loup noir suivit des deux autres , puis de trois autres et ainsi de suite .
Le bruit de leurs pattes tambourinaient bruyamment le sol a le faire trembler .
Au loin , les gobelins semblaient avoir repérés l'arrivé des lycans . Ils chargèrent à leurs tous , des carreaux ennemis commencèrent a fuser dans le ciel , s'écrasant sur les loups . Le second courait au milieu de la meute , voyant les peaux vertes se rapprocher , il sortit son glaive et le brandit en l'air . Sur sa gauche , un des guerriers s'écrasa contre le sol , criblé de flèches . Le second sauta par dessus un autre guerrier abattu , plus qu'une centaine de mètre .

- Greywood !!!!!

Le lancier derrière souffla dans un cor , tout les lanciers balancèrent leurs javelines . Une petite seconde avant que les loup en tête allaient atteindre l'ennemis , les lances transpercèrent la premiére ligne de front gobeline . Les peaux vertes tombèrent les uns après les autres sous la pluie de piques . Désorganisé ils reculèrent quand les loups percutèrent sauvagement la horde . Les peaux vertes décollaient , expulsés avec force par les puissants lycans qui ne s'arrêtaient pas dans leurs charge folle . Les lanciers se divisèrent en deux , se positionnant sur les deux flancs . Ils sortirent leurs arcs et arrosèrent les gobelins en retrait .
Sheiz arriva enfin avec ses cents guerriers a la hauteur de l'ennemis . Il avait l'impression que son coeur était monté à son cerveau , il se contrôlait afin de ne pas changer en loup . Sa rage avait pris tellement de place que la bête en lui le suppliait de sortir . Puis ce fut l'impacte pour les guerriers . Le second leva son bouclier et heurta son premier adversaire qui s'écrasa complètement sonné . Les loups avaient réussis leurs percée , les guerriers se trouvaient rapidement au centre de la mêlée . Le second évita d'une roulade un gobelin et continua sa course , balayant sauvagement devant lui avec son glaive . Il regarda autour de lui , ses frères combattaient de leurs mieux , a vue d'oeil ils étaient a un contre quatre facilement . Les gobelins arrivaient toujours plus nombreux dans la bataille mais leurs infériorités numérique n'étaient pas vraiment un problème pour les crocs noirs . Le second observait Sid , une de ses lieutenant , couché par terre avec plusieurs gobelins sur lui . Il tendait la main vers son chef , le suppliant de l'aide . Sheiz lui tourna le dos et retourna au combat . Il trancha plusieurs tête quand il vit une dizaine de gobelin courir vers lui , il s'arrêtèrent d'un même mouvement et levèrent leurs arbalètes . Sheiz eu juste le temps de lever son bouclier quand les carreaux s’abattirent sur lui le projetant a terre . L'une des flèches traversa son rondache , lui transperçant son avant bras gauche , une autre se logea dans son épaule . Il resta au sol un court instant , la douleur le déchirant , il se releva difficilement . Les gobelins pointèrent a nouveaux leurs arbalètes quand un groupe de nain leurs sauta dessus . Les petits hommes venaient de sauver le second .

- Ah ah ah !!! Des nains de la famille Taillegorge !!! ria Ernest derrière Sheiz .

Un des nain à la barbe rousse s'approcha .

- Votre aide est une bénédiction Maître loup !!!

Le second n'écoutait pas . Derrière lui Dunkan faisait de grand signe et essayait de dire quelques choses au milieu du combat . Sheiz ne comprenait pas , les carreaux plantés en lui continuaient le faire souffrir . Un bourdonnement sourd l'empêchait de revenir a lui . Il tituba vers Dunkan quand celui ci se fit brutalement écrasé contre le sol , arrosant le second de sang .

- Un géant !!!!! hurla un des nains .

Sheiz s'essuya la bouche ensanglantée , il retira le carreau de son avant bras et cassa celui dans son épaule .
Il marcha difficilement vers le géant en tanguant de droite a gauche . Il prit un de ses frères par l'épaule .

- Dis ... Dis a nos archers de concentrer leurs frappe sur le géant .

Le loup partit aussitôt faire passer le message , il monta sur un rocher afin de répérer les archers loups .

Le second se craqua la nuque , il prit un petit élan et lança son glaive droit vers le géant . La lame se planta dans le menton de celui ci qui leva la tête brusquement , surpris . Sheiz fixa le géant , la tête légèrement baissé . L'immense créature secoua la tête pour décrocher le glaive et se tourna vers le second .

- Tu l'as mis en colère ... cria Ernest . Cours Vulcain !!! Cours !!

Le second commença à reculer quand le géant le chargea , écrasant et balayant tout sur son chemin .
Il rattrapa Sheiz en quelques pas et leva son énorme bras droit . Le lycan déjà blessé prit le nain a la barbe rousse et le souleva devant lui .

- Qu'est ce qu'il vous prend Maître loup ????

Le géant frappa , expulsant Sheiz et le nain a plusieurs mètres . Le nain fit office de bouclier humain pour amortir le choc . Le second s'écrasa dans l'herbe avec le nain sur lui . Il le fit rouler sur le cotés . Le petit homme a la barbe rousse était mort brisé . Plusieurs nains regardaient vers Sheiz avec colère mais les gobelins arrivant de plus belle , ils retournèrent au combat . Le second se releva et vit ses troupes d'archers encercler le géant . Le cor sonna et les flèches s'abattirent sur lui . L'immense ennemie s'effondra et tout les nains chargèrent avant qu'il ne puisse se relever .

- Le géant est mort !!! cria Greywood , le chef des archers .

- Reformez les rangs !!!! Hurla Sheiz .

Plusieurs cors sonnèrent et les loups reculèrent se regroupant a la hauteur des nains Taillegorge .
Le flux de peaux verte avaient été freiné , les lycans formaient maintenant un bloc de défense . La brèche était refermée a présent . Le second chercha Tär sur le champ de bataille mais celui ci resta introuvable .

- Maintenez cette position !! Archer !! retournez sur les flancs et gardez l'ennemis a distance !!

Sheiz se tut un instant , le sol tremblait .

- Des trolls !!!!! hurla l'un des loups .

Le second se tourna vers le meute .

- PRÉPAREZ VOUS A LA GLOIRE MES FRÈRES !!!

Il leva son glaive au dessus de sa tête et les loups hurlèrent de rage , de nouveau près au combat .

________________________________________

{HRP} : La meute se trouve entre la grotte de Kruk et la famille Taillegorge .

- 11 loups ont été tués ( Sachant que seul l'argent est censé les tuer ) .
- 30 sont blessés
-151 loups se préparent a charger l'arrivé des cents Trolls .

Invité

Il avait patienté, longuement. Il avait réfléchi, longuement. Adossé dos contre un arbre, seul. Apercevant de temps à autre des familles naines qui se dirigeaient vers la tour de défense pour trouver un refuge sur et loin du fléau des peaux vertes. Les petits hommes l'apercevaient à peine, plus préoccupés par leurs femmes et enfants blessés, par leurs maris abandonnés à la bataille. Le guérisseur s'en préoccupait à peine, lui aussi laissait son esprit voguait ailleurs, bien plus loin que cette bataille, bien plus loin qu'Angaïla, bien plus loin qu'Ephaelya elle même. Trop de questions qui ne trouvaient pas de réponses fusaient dans sa petite boîte crânienne, comme un millier d'esprit qui n'étaient là que pour le troubler, pour le blesser, pour le hanter.. Mais une des préoccupations surpassait toutes les autres et persisteraient jusqu'au bout, jusqu'à la fin de ce combat, jusqu'à la fin de sa vie même... Pourquoi était-il là ? Cette guerre était-elle vraiment la sienne ? Cette cause valait-elle vraiment qu'il mette sa vie en danger ? Les gobelins qui domineraient Ephaelya tout entière ? Il n'y croyait pas. Ces petits êtres abjectes et sans une once d'intelligence, comment pourrait-il marcher sur cette terre ? Tout ça lui paraissait une entreprise impossible, mais après tout, jusqu'à maintenant ils étaient allés beaucoup plus loin que prévu. Plongé dans ces réflexions malsaines, il n'avait pas entendu les bruits de pas familiers, ces griffes qui frottent le sol, ces pattes lourdes et porteuses de muscles qui martèlent le sol à un rythme régulier, ce son augmenté par le nombre. Ils étaient proches et quelques instants plus tard, ils étaient là, impressionnants, tous vêtus de leur robe de fourrure, une impressionnante masse de ses congénères, prête à marcher sur ce monde et à détruire quiconque voudrait détruire l'équilibre Ephaelien, peu importe le prix à payer.

Et au devant de cette armée il reconnut Sheiz, le seul loup dans le regard duquel il reconnaissait l'humain. Et c'est seulement à cette vue là que ces idées s'éclaircirent enfin. Il se battrait, il les tuerait tous, jusqu'au dernier. Pour son frère, pour son second, pour sa meute et pour son monde. Pour cet ensemble de choses qui constituaient sa vie, son univers, il ferait couler le sang jusqu'à combler la soif de la terre et celle des hommes. Aucun mot n'avait encore était prononcé et il n'y en aurait pas. Sans pudeur, Tär se déshabilla avant d'enfiler son paquetage sur son dos et de se transformer à son tour. La marche reprit, le bruit familier des pas avançant dans le même sens, dans la même direction, pour une même destination. Comme les gouttes de pluie qui s'abattent sur un carreau, un bruit inlassable, soporifique, qui t'emporte et t'amène autre part, qui ouvre les portes pour que l'esprit s'évade. Puis la douce mélodie s'arrêta, les loups redevenaient des hommes, le guérisseur suivit le mouvement et ne prit même pas la peine de se rhabiller. Il se plaça aux côtés du second, écoutant attentivement tout ce qu'il avait à dire. Les premiers mots qui sortirent de sa bouche mirent un certain temps à venir, Sheiz regardait vers la bataille, l'air pensif et la mine grave. Personne ne parlait, personne n'osait troubler ce silence. Enfin, jusqu'à ce que Dunkan ose interpeller Sheiz.

Et enfin, l'immobilité se rompit, la bataille était proche, dans un vacarme assourdissant et oppressant, on s'équipait, on se protégeait pour perdre le moins de sang possible, pour continuer à vivre, pour pouvoir un jour revoir ses proches... Tär ne fit rien, il aimait le contact du soleil avec sa peau, cette effet de chaleur sur sur son corps nu, ce réchauffement qui détend, même s'il faisait lourd et étouffant, le lycan se dit que le temps était parfait pour faire la guerre. Qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il grêle ou qu'il vente, son combat était le même de toute façon. L'armée était prête, métallique, caparaçonné des pieds à la tête, prête au combat. Alors qu'il contemplait la vaste étendue sur laquelle se déroulait l'affrontement, il fut saisi d'effroi. Instantanément, sans raison, il était effrayé et alarmé par ce conflit, tout ce en quoi il croyait jusque là était en train de voler en éclats à jamais. Son visage était prit de folie, plus jamais il ne serait le même... On dévastait sans égard sa mère la Terre à qui il était trop attaché pour laisser ça continuer. La soif de sang commençait à lui monter à la tête. Il fallait que tout cela se stoppe et le plus vite possible, il fallait arrêter les dégâts maintenant, avant que les cicatrices qui souillaient la terre ne deviennent définitives et inguérissables.

" Reste à portée mon frère .. Je veux t'avoir à l'oeil ."

Si seulement il savait, si seulement il pouvait voir la frénésie qui commençait à envahir la tête de Tär. Sans s'en apercevoir il avait déjà perdu tout contrôle de lui même. Il était déjà plongé au coeur d'une bataille, un combat qui faisait rage à l'intérieur de lui, et la bête était sur le point de l'emporter. Que dis-je... Elle avait déjà gagné. Sheiz hurlait, prenant son rôle de chef à coeur, tentant par tout les moyens de transmettre toute sa rage à ses troupes mais le guérisseur ne l'écoutait plus, en fait il n'écoutait plus rien si ce n'est les battements de son palpitant qui s'excitaient. Le combat était proche, il n'arrivait plus à se contenir, il voulait faire parler ses crocs. Dans le même temps, il laissa place à son loup, ne s'encombrant pas de son sac et l'abandonnant ici, il se mêla au rang, ses pattes trépignaient d'impatience, lacérant le sol avec fougue. On forma les rangs, Tär suivait le mouvement, comme un bon élève, il s'inséra dans la troisième rangée. Puis enfin la troupe se mit en marche, tout le monde courrait le plus vite possible, créant un vrombissement à en crever les tympans. La guerre était lancée depuis un moment maintenant, mais les lycanthropes démarraient seulement.

Sa rage se libéra, tonitruante, comme une énergie nouvelle qu'il gardait, jusqu'à maintenant, enfermé au fond de lui. C'était un nouveau souffle qui donnait toute cette fougue nouvelle à son corps, qui propulsait ses pattes à une telle vitesse. Qui rendrait ses crocs plus pénétrants et qui agrandirait sa soif. La bête avait prit le pas sur l'humain, totalement, on ne voyait plus une seule once d'humanité dans le regard du loup. On y lisait seulement la soif de déchiqueter, de blesser, de broyer les gobelins sous sa mâchoire féroce. Mais Tär jouait un jeu dangereux et inconscient, il avait choisi la mort comme adversaire, il n'était équipé d'aucune protection et d'aucune autre arme que ses crocs, une flèche bien tirée lui serait fatale mais il suivait son instinct primaire, l'envie de chair fraîche, l'envie de sentir à nouveau du sang couler dans sa bouche, ce sang chaud et visqueux à peine extirper de la veine qui envahit le moindre espace disponible, réchauffant l'âme et le corps, bouillonnant. Et bientôt il assouvi ce besoin. Les deux troupes s'étaient rentrées dedans, dans un perçant bruit de tôle froisée, de métal contre métal. Le choc avait été brutal, propulsant des gobelins ça et là et ralentissant l'assaut des loups. Malgré tout, la supériorité des loups en nombre était un paramètre non négligeable dans la bataille, ce n'était qu'une question de temps avant de remporter cette maigre bataille. Tär faisait claquer ses crocs au hasard, espérant par chance les planter dans quelques trachées gobelines. Il arracha des têtes, il démembra des corps, détachant jambes et bras du tronc. Sa démence était à son maximum, c'était devenu une machine à tuer, il ne sentait même plus les flèches qui s'étaient enfoncées dans son flanc, à vrai dire, il ne les avait même pas remarquées.

Malgré la confusion de l'assaut, Tär discerna tout de même l'arrivée des nains dans la mêlée. Même s'il n'en n'avait pas conscience, cela représentait un soutien très important. Ne serait-ce que pour le moral des troupes adverses. Mais le lycan ne s'arrêta pas sur ce détail, il était emporté pas l'ivresse du sang, l'odeur de ce dernier accentuait par les rayons farouches du soleil qui propageaient les odeurs avec force. A tel point que le guérisseur n'aperçut même pas une seconde le géant qui s'écroula sur le sol. Puis, un grand fracas se fit entendre, audible mes invisibles, on entendait le son augmenter, créant un instant de mou dans la bataille, l'espace d'une seconde le temps s'arrêta. Les armes s’arrêtèrent en plein mouvement, les cris de guerre se turent et les pas s'immobilisèrent. Puis quelqu'un cria :

"Des trolls !!"

Et enfin, ils apparurent, armés jusqu'aux dents d'armes plus farfelues les unes que les autres : Planche cloutée, Masse constituée de branches d'arbres, sabres émoussées, etc.. Tär se passa la langue sur les crocs avant de charger en direction des trolls avec le reste de la meute. La collision était proche, Le loup grogna, il était prêt à goûter à cette nouvelle viande surement avariée, prêt à les déchiqueter comme il l'avait fait avec les gobelins. Et enfin, ils étaient à portée, le guérisseur bondit arracha avec la moitié du cou d'un des monstres qu'il réussit à atteindre. Puis il s'agrippa au bras d'un deuxième, qui, d'un mouvement rapide et puissant l'envoya valser cinq mètres plus loin. Se brisant quelques côtes en atterrissant trop rapidement sur un rocher, il décida de ne pas en rester là, le lycan se releva et repartit à l'assaut, bien décidé à décimer de cette chose. Foudroyant, il disloqua deux de ces derniers avant de se retrouver face à face avec un mélange de géant et de troll plus imposant que les autres. Il aperçut en soutien deux autres lycanthropes, dont un derrière lequel il se réfugia pour esquiver l'énorme massue qui s'écrasa pile là où il se trouvait quelques secondes auparavant. D'autres de ces innommables créatures venaient en aide à leur compagnon. Malgré sa détermination, il fallut qu'il se résigne. Ils étaient perdus. Tär avait renoncé à tout espoir quand il vit une nuée de flèches s'abattre sur les trolls ainsi qu'une flèche qui alla se loger au travers de l'une de ses pattes. Il n'y fit pas attention et se releva du mieux qu'il put pour repartir au combat. A l'aide de ses crocs et le plus rapidement possible, il casse les deux extrémités de la flèche enfoncée dans sa patte, par chance, aucun os n'avait était brisé, ça ne faisait pas plus mal qu'une petite égratignure. Ayant relâché son attention quelques secondes, il évita de justesse une masse qui effleura l'une de ses deux oreilles. Il se tourna vers son adversaire. De taille normal et pas plus large que les autres : une proie facile. Tär bondit, croyant en finir au plus vite, mais la bête qui lui faisait face était beaucoup plus agile que prévu, elle l'esquiva sans aucun effort.

Surpris, le lycan manqua de se fracasser contre une souche d'arbre mort. Faisant de nouveau face à son adversaire il le regarda avec un peu plus d'attention. Plus peinturluré que les autres, arborant beaucoup plus de babioles que les autres et masqué. Probablement un "gradé" de l'armée troll. Le guérisseur chargea de nouveau, aveuglément et comme une brute, sans une touche de réflexion, il visa la gorge. Le troll ne fit qu'une léger pas de côté avant de l'empoigner au cou. Ses bras étaient musclés et Tär ne tarderait pas à mourir étouffer, il agitait vainement les pattes. Sans succès. Mais où étaient ces confrères ? N'étaient ils pas tous sur le même champ de bataille ? Allaient-ils mourir ici ? Au milieu de toute cette lutte ? A croire que c'était la seule issue..

Le goût du sang dans la bouche, un fin filament caressa sa commissure après qu’il ai recraché quelques gouttes du liquide de vie. Allongé à plat ventre sur le sol rocheux, il aurait bien pu refermer les yeux que le noir aurait été pareil. Quelques flashs vinrent à son esprit… celui de son père…

- Ayliän… ensemble, nous combattrons, relève-toi mon fils!

Lentement mais sûrement, l’elfe reprit conscience de la guerre, du moment de l’explosion et de la douleur. Il se releva doucement, la tête vacillant à la perdition du sens de l’équilibre. Quelques pas à gauche, quelques pas à droite, son dos vint à contrer la paroi rocheuse de la caverne, tombeau d’une bataille cauchemardesque dans les ténèbres. Son ouïe lui revint peu à peu, finissant par se rétablir d’elle-même de par les croissements de fers et les hurlements des nains et des gobelins se battant vaillamment dans une obscurité effrayante…

De par sa fine ouïe, le Gardien de la Nature s’imagina la scène devant lui, un grand espace d’où une vingtaine de nains et une cinquantaine de peaux vertes se battaient, parfois se frappant les uns sur les autres parfois tuant malencontreusement les leurs. L’elfe avait en son dos l’arc et le carquois, cet arc était tout aussi solide que le roc et léger que la plume, malheureusement ne trouvant plus sa dague, il fit quelques pas maladroits et s’accroupit avant d’y ratisser le sol de ses mains pour, finalement, la retrouver.

- TORCHE!!!!! hurla l’un des nains non loin de là.

La lumière fut… soulagement pour l’elfe qui sourit à sa chaude présence. Une torche venait de s’allumer à quelques mètres, une deuxième vint à faire de même de l’autre côté. Une dernière vint à l’éblouir à quelques pas de là et lorsque que le nain à la torche se retourna en direction d’Ayliän, il fut bien effrayé.

- AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH!!! cria le nain tout en marchant à reculons.

Ayliän fut tout autant surpris par sa réaction et ne dit mots avant que le nain ne s’aperçoive de sa présence.

- Par tous les titans!! Vous m'avez fait peur!

La scène était maintenant un peu plus concrète à sa vue… les gobelins… il n’en restait qu’une bonne dizaine et finirent par tomber sur le coup des haches et des flèches. Quelques nains jonchaient sur le sol, morts… Les trois porteurs de torche se mirent aux extrémités du groupe, l’un à l’extrême gauche, l’autre à droite et un surplombant un petit rocher. Les nains semblaient bien plus expérimentés à la noirceur des cavernes qu’Ayliän, ce qui n’était une surprise.
L’un d’eux prit la parole, se proclamant pour ainsi dire meneur.

- SILENCE!!
Mes frères, nous voilà dans une fâcheuse situation!
Nous ne sommes qu’une quinzaine tout au plus, nous pourrions tous nous mettre à déblayer l’entrée des rochers!

Les nains se mirent à parler entre eux, certains oui se firent entendre, d’autres non, la cohésion n’était certes pas de mise mais le choix n’était guère resplendissant. Ayliän quant à lui n’avait réellement de blessures, quelques coupures ici et là, plus sonné qu’autre chose par l’explosion. Il s’avança et prit la parole.

- Attendez! Il nous prendra des heures à enlever toutes ces pierres!
Je proposerai de continuer à travers la caverne, nous y trouverons certainement une issue!

Les trois torches basculèrent en direction de l’elfe avant que le meneur nain ne se mette à marmonner dans sa barbe.

- … humm… UN ELFE!
Tu penses pouvoir nous apprendre des choses dans nos cavernes!!??
Pour qui te prends-tu, espèce de mangeur de feuilles!

Une insulte, Ayliän se mit à broyer du noir, soupirant à la détestable manie des nains, trop arrogants et prétentieux.

- Je me nomme Ayliän Faën, commandant d’Evanya.

Le nain se mit à ricaner.

- Ailianne Faine!! On dirait le nom d’une fleur qui vient de s’ouvrir!! AHAHAHAHAHAHAHAAHAHA

L’assemblée se mit à rire à gorge déployée laissant Ayliän dans une bien belle solitude.

- Soit, je partirai seul de mon côté…
Dehors c’est la guerre, des gens meurent… et je ne perdrai pas de temps à écouter vos blagues méprisantes!

Ayliän s’éloigna du groupe et inspecta son armure, ses armes et son état de santé avant de penser à s’engouffrer dans les profondeurs de la caverne. Il trouva un bâton plutôt épais à terre, le prit et y enroula un tissu qu’il arracha de l’un des cadavres gobelins. Il enflamma le tout de par l’une des trois torches que portait un nain et chercha un chemin dans la paroi.
Les nains quant à eux se mirent à essayer de bouger quelques rochers de l’éboulement, en vain.

- Les rochers son trop lourds!
- Nous n’y arriverons pas de cette façon!

Le meneur se mit à réfléchir, ronchonnant dans sa barbe comme à son habitude.

- Hummmm… fit-il en jetant un coup d’œil à la torche elfique balayer les murs de la grotte un peu plus loin.

Ayliän espérait partir au plus vite de cet enfer, ici n’était sa place, entre des murs rocailleux où l’humidité lui montait dans les narines comme l’odeur de la mort. Il espérait retrouver Yalmenël et la commandante Lenka saine et sauve. L’air n’était en abondance et l’elfe le sentait, oppressé, il ne voulait finir ses jour ici, cherchant avec sa torche le moindre passage.

Un bras se plaqua alors contre son ventre, celui du meneur nain qui le dévisagea tout aussitôt.

- Mon nom est Gromdal Baraz, chef du petit village de Frongol à travers Huzhrung.

Il soupira avant de continuer.

- Bien, nous allons nous engouffrer dans la caverne, monsieur Ailianne Faine!
Mais c’est moi qui mènerai la troupe, ici il n’y a pas de fleurs à cueillir, c’est une grotte!

Gromdal arracha des mains la torche d’Ayliän qui esquissa un léger sourire à la vue de celui-ci plutôt gêné de se soumettre à l’idée d’un elfe.

- Nous emprunterons ce chemin.
EN AVANT!

Le nain s’engouffra dans un petit tunnel qu’Ayliän n’eut aperçu et tous le suivirent.

Durant quelques minutes, la troupe marcha, le chemin fut plutôt irrégulier, descendant pour ensuite remonter, Ayliän ne savait s’ils étaient sous terre ou non et ne préférait le savoir. Il avançait derrière Gromdal et tous arrivèrent à un long tunnel bien plus large que tous ceux qu’ils avaient rencontré. De celui-ci, émanait une odeur putride et nauséabonde qui venait de quelques cavités sur les parois.

Gromdal s’arrêta net en plein milieu du tunnel stoppant l’elfe et les 14 nains derrière lui.

- Que se passe t’il Gromdal?
- Silence! répondit le nain.

Quelques secondes s’écoulèrent sans que rien ne se passe, intrigués, les nains se mirent à parler tout bas entre eux.
Gromdal se retourna vers le commandant elfe et lui dit quelques mots inquiétants de sa voix grave.

- Nous ne sommes pas seul…

L’elfe retira sa dague du fourreau, Gromdal sa hache de son dos…

- AAAAAHHHHHHHHRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Le cri d’effroi surprit toute la troupe se retournant en direction de l’arrière, d’où venait le hurlement.

- PAR LA BARBE DU GRAND MOLGOR! IL A DISPARU!!! hurla l’un des nains.

Le nain à la torche qui refermait la marche venait de se volatiliser et les quatre nains à l’arrière se trouvaient à présent dans la pénombre des deux torches restantes.

- Quel est-ce maléfice? demanda l’un des nains prés d’Ayliän.
- Ne restons pas là, continuons… conseilla l’elfe.
- EN AVANT! reprit Gromdal avant de continuer la marche.

Les nains se munirent de leur arme et se mirent à avancer en inspectant tous ce qui pouvait être suspect.

- NOONN NONN AAAAHhhhhhhhhhrrrrrrrrrrrrrrr

Gromdal et Ayliän se retournèrent une nouvelle fois, l’un des nains se mit à parler d’une voix tremblante.

- LA… LA CHOSE A ESSAYER DE ME PRENDRE!!
ELLE… ELLE A PRIT RIZAK!!!! ELLE… ELLE L’A EMMENE DANS LA PAROI!!!

La troupe se mit à s’affoler, s’avançant maladroitement, se poussant les uns contre les autres avant qu’une voix écorchée et meurtrie ne vint à cesser toute débandade, sortant des ténèbres devant eux…

- COMMENT OSEZ-VOUS TROUBLER MON SOMMEILLLLLLLLLLLLLLLLLLL

Le cœur d’Ayliän se mit à battre de façon révoltante, serrant sa dague, il essayait de percevoir la menace à travers la noirceur. Gromdal semblait tout aussi déstabilisé et les armes naines derrière eux s’entrechoquèrent entre-elles tant la frayeur gagna la petite troupe.

- COMMENT OSEZ-VOUS PROFANER MON SANCTUAIRRRRRRRRRRRRRRR

Un visage se forma alors dans les ténèbres, sortant de la pénombre devant eux, un visage déchiré, défiguré et féminin…

Créature des cavernes de Kruk

- CESSEZ LA LUMIERRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

- AAHHHHHH AHHHHHHHHH NONNNN

Tous se retournèrent en direction du nain à la torche, au milieu de la troupe naine. Des racines encerclèrent son cou comme un serpent, d’autres vinrent à sortir des cavités des parois. Elles enserrèrent ses jambes et ses bras tandis que la pauvre victime, le regard horrifié, lâcha la torche en laissant le sang sortir de tous ses orifices.

- JE VAIS VOUS DEVORERRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

Les racines se resserrèrent avant d’écartelés le nain, une jambe fila à droite une autre à gauche, la tête s’arracha, expulsant du sang sur ses compagnons, le tronc et les bras retombèrent sur le sol avant d’être emportés dans l’une des cavités.

- SORCIEREEEEE!!!!! hurla de frayeur l’un des nains.

Le regard d’Ayliän et Gromdal se croisèrent quelques secondes.

- Si tu veux la torche, l’elfe, je t’en prie!
- … non, je préfère que tu la gardes!
- Je m’en doutais…

Ils se retournèrent vers l’avant pour faire face à la créature des ténèbres, lorsqu’une flèche vint se briser sur le crâne de celle-ci. Ayliän en encocha une nouvelle et la décocha tout aussitôt, celle-ci fit mouche, se plantant dans la chair du monstre qui se replia et disparu dans le noir, tandis que derrière eux les racines s’en prenaient aux nains, les emportant chacun leur tour dans les limbes des souterrains pour être certainement dévorer.

- AVANCONS!! ordonna Gromdal.
L’elfe, continue ainsi, FAIS LA FUIR!

Ayliän s’exécuta et à chaque apparition du visage maléfique, il décochait une flèche qui l’éloigné. En manque de projectiles, Gromdal lui donna ses flèches, bien que destinées à l’arbalète, Ayliän fit son possible avec son arc. Malheureusement, la bête semblait utiliser des racines lui servant de tentacules et un vrai bain de sang s’en suivit à l’arrière, les hurlements étranglés, les cris écorchés et l’odeur du sang… personne ne se risquait à se retourner.

Après de très longues minutes à travers le tunnel de la mort, ils finirent par apercevoir une ouverture en passant non loin d’une nouvelle intersection. Les lueurs du soleil ne purent que donner plus de courage à l’elfe.

- Gromdal, regarde! A ta droite!
- Allons-y!

Gromdal, Ayliän et un autre nain gravirent la crevasse en pente, la lumière sembla faire fuir la créature dans les abysses des ténèbres. Les trois rescapés n’arrêtèrent de courir, le seul objectif était de toucher la chaleur du soleil. Les lèvres sèchent, Ayliän n’aurait cru que la pente serait aussi longue, il cru entendre quelque chose de familier au fur à et mesure de l’ascension.

- iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

- Yalmenël!?

Etait-ce le délire ou le faucon qui le cherchait, l’elfe se mit à accélérer jusqu’à ce qu’il finisse par quitter la pénombre, s’écrasant au sol, épuisé. Une main vint à tendre vers lui et le tira hors de la grotte, s’exposant à la lumière du soleil qui l’ébloui, il retrouva la vue quelques secondes après.

- Commandant Faën, heureux de vous revoir!

Lâchant la main d’Ayliän, le soldat d’Evanya avertit les autres qui se rassemblèrent non loin pour apercevoir leur commandant. Les hurlements de fierté vinrent aux oreilles de l’elfe, le nom d’Ayliän Faën retentit sur la petite colline.

Soldat d'Evanya, uniforme

Qu’il était bon de revoir les fiers soldats d’Eléänya, les faucons d’Evanya.

- Je suis tant heureux de vous voir… mais comment m’avez-vous retrouvé?

- C’est une longue histoire commandant, mais votre faucon nous a bien aidé!

Détournant le regard vers Yalmenël ne semblant avoir aucune égratignure, l’elfe passa sa main à travers son plumage.

- Merci, mon beau…

- Vous n’êtes que trois?

Le Gardien de la Nature se retourna avec une triste moue face à Gromdal et l’autre nain.

- Nous étions vingt…

Gromdal baissa le regard et soupira, lâchant sa torche qui s’était à présent éteinte.

- Je n’aurai jamais cru être aussi heureux de voir des elfes! dit le nain à ses côtés.

Cette réaction fit rire quelques peu Ayliän et Gromdal, mais la tristesse vint à emplir les cœurs lorsque le soldat guida le regard des trois survivants de Kruk en direction du corps inerte de la commandante naine, Lenka Dangel, à quelques mètres de là.

- Votre faucon l'a ramené avec lui, malheureusement, elle a succombé à ses blessures durant le vol.

Ayliän se rapprocha doucement de la dépouille et s’agenouilla à elle avant que l’autre nain ne vienne le rejoindre.

- Je pense qu’elle était une grande guerrière…
- Elle l’était… je dois brûler son corps... selon les traditions familiales des nains d’Huzhrung.

Lenka Dangel, commandante naine, morte au combat

Le commandant se redressa avant qu’un haut placé de l’armée elfique ne vienne les interrompre. Il était vêtu d’une armure imposante symbolisant les faucons d’Evanya de par les motifs dorés et rouges vifs ainsi qu’à son impressionnant casque à crinière de feu. Descendant de son cheval, il s’inclina à Ayliän et se releva.

- Commandant Faën, quel soulagement de vous revoir.
Lieutenant Hëras Mandë, à votre service.

Y a-t-il d’autres personnes dans cette grotte?

- Non, mais une créature maléfique y vit, il faut condamner les entrées.

- Bien, cela sera fait.
Vos troupes sont aux nombres de 74 soldats, il y a les dompteurs de cerbridés du lieutenant Nandarô Pilinethär, la moitié est juste là-bas, l’autre essaye de bloquer l’avancée d’une meute importante d’ophales avec l’aide des cavaliers et d’autres encore prennent part à la bataille. Le Capitaine Filgrim Taniäré s’occupe de l’organisation stratégique sur le flanc d’une colline non loin de là.

Nous avons eu vent d’une guerre en Angaïla par des nains d’Ardamir juste après votre départ. Le chef du conseil de la garde ordonna au capitaine Taniäré ainsi qu’à moi même de former un régiment afin de vous retrouver. Nous étions 52 cavaliers avant de recruter un jeune elfe sur le sentier d’Artor et firent route en direction du sud selon les ordres de Nimalaï Välian (chef du conseil de la garde). Nous avons fait une halte au Poste d’avant-garde et enrôlé une troupe de dompteurs de cerbridés appartenant au capitaine Pilinethär, rétrogradé temporairement au grade de lieutenant sous les ordres du capitaine Taniäré.

Vos troupes comptent à présent 53 cavaliers et 21 dompteurs de cerbridés, mon commandant.

Le lieutenant regarda attentivement l’état du commandant Faën qui ne semblait guère en mauvaise posture bien que la poussière et le sang reflétaient sur son corps de nombreux combats.

- Quels sont vos ordres, commandant?

Le commandant Faën fut touché par le travail de ses soldats afin de le retrouver mais il ne pouvait arrêter là et repartir en Evanya tranquillement. Il se retourna en direction de Gromdal.

- Sommes-nous amis à présent, maître nain?

Le nain gonfla fièrement sa poitrine.

- Nous le sommes, l’elfe!
… enfin… le temps d’une guerre!

Le Gardien de la Nature esquissa un sourire.

- Bien entendu!

Le lieutenant Mände attendit la réponse du commandant Faën, regardant celui-ci inspecter les lieux. Ils se trouvaient sur une petite colline à 400 mètres de l’entrée des grottes de Kruk. Elle surplombait le champ de bataille par l’ouest, offrant une vue imprenable de la bataille du lac.

Le regard d’Ayliän s’immisça dans celui du lieutenant, prenant en chasse son courage.

- Rassemblez les hommes, lieutenant Mandë.

Nous allons nous battre...

[HRP]
- Les grottes de Kruk ont été condamnées par les elfes.
- 18 nains sont morts dans les cavernes.
- Mort de Lenka Dangel (à sa demande personnelle)
- Présentation de la hiérarchie elfique
- 53 cavaliers et 21 dompteurs de cerbridés sont sous le commandement d'Ayliän
- Les troupes elfiques se préparent au combat

Invité

Kirin Eldor était au sentier d’Artor, le village qui l’avait vu naître et qu’il n’avait jamais quitté. Il était assit au centre avec Andrya Loën, cheftaine du village ainsi que deux enfants elfes. Il buvait un peu de vin tout en discutant, pour se reposer de ses longues journées à patrouiller autour du village. Un elfe arriva en courant annonçant la venue d’un représentant de Kazad Duraz, capitale des nains. Kirin et Andrya se levèrent et demandèrent aux enfants d’aller jouer un peu plus loin lorsqu’ils virent arriver un nain en armure légère, portant une simple hache dans le dos ainsi qu’un paquetage de voyage. Il s’avança et prit la parole :
-Bonjour elfes, je suis Karde Longebois, messager de Kazad Duraz.
Je viens de la capitale annoncer la guerre contre les gobelins en Angaïla, toute aide peut être utile, n’hésitez pas à contacter le Molgor ou tout simplement à vous rendre au Sud de la colonie d’Okri, proche du lac, afin de rejoindre ou d’attendre l’armée du Molgor.

Il repartit aussitôt vers le Nord, se dirigeant vers la capitale elfique. Kirin regarda la cheftaine et dit :
-Le village peut être menacé, le point de ralliement est à quelques jours d’ici, si les gobelins passent, on ne sait pas ce qu’il peut arriver à notre village. Je dois protéger les bois.
-Kirin, tu es resté trop longtemps ici, c’est peut être l’occasion de partir ?
-Encore cette discussion, tu sais que je dois rester protéger le sentier !
-Mais tu le protégeras et tu protégeras bien plus encore si tu te rallies aux forces que pourraient envoyer les elfes de la capitale.
Kirin se tut et acquiesça, ce qui étonna Andrya.

Quelques jours passèrent tandis que Kirin se préparait à partir. Il alla en un endroit de la forêt où il était certain de croiser les soldats elfiques de la capitale s’ils venaient aider Angaïla. C’est tôt le matin, un jour du Grand Cheminement, que Kirin fut alerté par les animaux de la forêt qu’une troupe elfique arrivait du Nord, comme il s’y attendait. Il alla à leur rencontre et il leur demanda de s’arrêter. Il annonça alors :
-Fiers combattants d’Evanya, je suis Kirin Eldor, paladin d’Artor, emmené moi au combat, je saurais vous aider à lutter pour la protection des nains et par la même de la paix en Ephaelya !

Il monta sur le cheval que lui avait prêté la cheftaine du village et fut rapidement accueilli par un des elfes qui annonça :
-Kirin, je suis le lieutenant Mandë. J’ai entendu une jolie balade sur le sentier d’Artor qui parlait de vous. C’est un honneur de rencontrer en vrai le héro d’une poésie elfique. Soldat Eldor, vous êtes à présent sous mon commandement !

Le chemin fut difficile pour Kirin, il n’était pas cavalier, avait une lourde armure et montait un cheval qui n’était pas habitué aux longs chemins. Peinant à suivre la troupe, il se retrouva à les suivre avec quelques dizaines de mètres de retard. Quelques jours passèrent et ils arrivèrent enfin à la bataille. Assez rapidement, le lieutenant Hëras Mandë donna un ordre à Kirin :
-Soldat Eldor, rassemblez quelques soldats et bloquez l’avancée gobeline par le sud!
-Bien, lieutenant Mandë.

La bataille faisait rage, il fit signe à neufs des cavaliers archer de le soutenir. Les cavaliers s’exécutèrent et suivirent Kirin. Partant vers le Sud, ils voyaient la masse énorme de combattants nains au Sud-Est, c’était une vue impressionnante. Les hurlements, les tirs d’artillerie plus loin au Nord, Kirin était impressionné par l’organisation des nains, lui qui les imaginait comme des êtres solitaires et sans grands intérêts. Il avança et rencontra une meute lycane, impressionnante fureur à ses yeux. Il y avait là le cadavre d’un géant et au loin des trolls sortaient de toutes parts de la forêt. Il entendit le cri d’un guerrier lycan :
-Des trolls !!!!!

Kirin était habitué aux combats solitaires, accompagné de neuf alliés, il prit la décision de contourner un peu plus à l’Ouest, se rapprochant des autres soldats elfes qui portaient secours au gardien de la nature d’Evanya. Avançant dangereusement et n’étant pas du tout aguerris aux combats de masses, il fut rapidement arrêté par l’un des soldats :
-Que faites vous là au juste soldat ? Si vous souhaitez combattre seul les trolls ce sera sans nous. Il faut profiter du front des nains et des lycans, ce sont des brutes sans finesses mais il faut leur reconnaître l’avantage d’être de sacrés dures à cuir. Maintenons notre position et harcelons les trolls et gobelins égarés.

Kirin était étonné du choix du soldat. Il descendit de cheval et le fit partir vers le Nord, à l’abri. Il prit sa lourde hache à deux mains et avança tranquillement. Il se retourna et dit au soldat qui ne comprenait pas ce que faisait Kirin :
-C’est surement le mieux à faire soldat, mais nous sommes en fin de front Ouest non ? Donc il y a moins d’ennemis, nous pouvons nous permettre d’avancer un peu, soutenez moi avec vos tirs.

Sur ces mots et malgré que les soldats désapprouvent son choix stratégique, quelques gobelins arrivèrent sur sa position. Kirin commença à faire voler sa hache en tout sens. Il n’avait que très rarement combattu des gobelins. Sachant que ceux-ci avaient peur des elfes, il savait qu’il partait avec un avantage. Les gobelins volaient en éclat sous ses vagues tranchantes, les pluies régulières des flèches d’arcs des combattants placés plus en arrière lui assuraient une protection importante et il continua ainsi jusqu’à l’arrivé d’un troll qui chargeait suivant la horde gobelin, pile sur la position de Kirin. Neuf flèches vinrent perforer le troll de toute part, lui crevant même un œil. Le troll était déjà mal en point lorsqu’il arriva au corps à corps. Kirin évita les deux lourds bras du troll qui frappa alors le sol. Il fut déstabilisé par le choc mais se releva vite et eut le temps de planter sa hache sur l’avant bras du monstre. Le coup était violent et la créature se mit à hurler. L’arme put être retirée à temps avant que le troll ne se relève. Il se mit à hurler et de sa tête tenta de donner un violent coup de cornes à Kirin qui évita de nouveau et planta la hache sur la nuque du troll qui s’étala, inerte, sur le sol. Un soldat elfe cria alors :
-Bien joué soldat, ne te relâche pas, les gobelins sont encore là !

HRP :
Kirin et neuf cavaliers archers tiennent position à quelques mètres de l’armée de Sheiz, un peu plus au Sud.

Total des troupes ennemis :
-1 géant (un autre tué par Sheiz)
-Les gobelins sont à présent peu nombreux (200-300 un peu éparpillé)
-99 trolls…
-Les ophales sont attaqués par les elfes, de moins en moins nombreux.

Après l’éboulement, Orick s’évanouit et fit un cauchemar (Utopia : Souvenir d’une quête oubliée). Se finissant par une pénombre suivie par une forte douleur, le cauchemar laissa place à la réalité. Un rocher écrasait sa jambe droite et le sang qui s’était mis à couler lors de son sommeil avait vite coagulé, fixant Orick à son piège de pierre. Malgré la douleur et les souvenirs de son rêve obscur, il inspecta le petit trou qui lui servait à présent de cercueil. Une poche d’air de trois mètre sur trois environ, son infravision ne lui permettait pas d’aller plus loin dans les détails. Son marteau était là ainsi que sa pioche, son sac était encore à son dos mais avait été déchiré par les chutes de pierres, faisant tomber son contenu sur le sol, à moitié pris au piège de l’éboulement. On pouvait y voir quelques cailloux aux formes étranges, passe temps quelque peu ridicule du nain, chercher des cailloux aux formes originales… Un tonnelet de bière avait été écrasé et on pouvait voir de la bière circuler un peu partout, se mélangeant parfois au sang du nain. Quelques feuilles de papiers remplis de schémas des souterrains, quelques fusains, une outre de jus de raisin intact, une hache encore à sa ceinture et un bouclier brisé un peu plus loin. Ce n’était pas tout, il y avait une tête de gobelin et une moitié de gobelin un peu plus loin.

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L’air se raréfiait à présent, Orick en conclut que c’était cela qui l’avait réveillé. Il n’arrivait pas à se défaire de son emprise et ne se résignait pas à couper net sa jambe. La guerre faisait surement encore rage en surface, mais les souterrains étaient à présent totalement impraticables, c’était la seule chose qui pouvait encore le rendre optimiste. Il resta quelques minutes à réfléchir à ce qui s’était passé, la pensée de la mort de Karg semblait trop dure, il fallait trouver un moyen de sortir de ce piège naturel. Il réussit à atteindre son marteau et se mit à frapper les pierres autour de sa jambe. Le sang se mit à couler, les rochers et la terre avait fait un pansement qui se décollait trop vite des plaies qu’ils protégeaient. Le pied fut rapidement dégagé, mais la liberté était accompagnée d’une douleur presqu’insoutenable, même pour un nain. Malgré son état, il se mit à boiter et inspecta les différentes parois avec ses mains, il comprit rapidement que les pierres qui l’avait emprisonné était probablement le meilleur chemin pour tenter de sortir. Prenant sa pioche en main, il commença à casser les pierres et les emmener derrière lui. Cela ne prit que quelques minutes avant qu’il n’arrive à percer le mur d’environ trois mètres qui le séparait d’un nouveau réseau naturel, parcouru ici et là par l’eau venant du lac. Il reprit espoir et tenta de se repérer. Il était à présent au niveau de la caverne, et il fallait partir vers le Sud. Le sang des gobelins mort était visible un peu partout, leur résistance moindre ne les avait pas épargné. Il avança et se dirigea vers le lieu où l’explosif avait sauté, espérant trouver Karg en vie. Sa marche ne dura que quelques minutes lorsqu’il atteignit l’endroit où l’armée de Karg et Olgof était. Mais il était quelques mètres plus haut, l’explosion avait détruit la caverne de la résistance des nains et avait créé un nouveau tunnel en hauteur. Il fallait creuser pour savoir s’il y avait des survivants. Il n’allait pas remonter aider pour la guerre seul et handicapé, il était maintenant hors combat et tentait de retrouver ses alliés des souterrains.

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Après plusieurs heures à creuser, il pu enfin voir le corps d’un de ses alliés. Il reconnu l’un des guerriers qui avait rallié son groupe et celui d’Olgof, un guerrier valeureux des souterrains d’Angaïla. Le reste de l’armée était surement dans le même état. Il savait qu’à présent ce n’était plus possible autrement, il était le seul survivant de l’armée des souterrains de Kazad Duraz. Il resta un instant sans expression lorsqu’une larme coula le long de son visage joufflu. Il parla alors, s’adressant aux ancêtres nains :

-Moi, Orick, fils de Garick, fils de Tarack Marteaufoudre, rend honneur aux guerriers nains mort aujourd’hui pour le salut d’Angaïla. La famille Souroche, mené par Karg, fils d’Athor Souroche. Les combattants de la famille Gardepierre, mené par Olgof Gardepierre. Les nains sombres des souterrains qui nous ont rallié lors de notre effort de guerre.

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Orick resta alors silencieux quelques minutes puis prit une de ses cartes, y nota l’endroit du tombeau naturel, et partit pour tenter de rejoindre la surface.

HRP :
Orick quitte la bataille du lac officiellement, il est en train de tenter de revenir à la surface...

Invité

Sébastian, en tête du groupe qui s'avançait vers la statue des nains. Les minutes défilaient et le temps pressait alors que des gobelins étaient déjà arrivés sur la statue. Sortant des cordes et usant de leurs armes ils commencèrent à s'attaquer au symbole nain....symbole des guerres ancestrales menées par leurs ancêtres, dont beaucoup périrent pour la sauvegarde de leurs Terres. A son tour, le groupe mené par le lycan parvint enfin à une cinquantaine de mètres des assaillants. Sébastian s'arrêta alors, indiquant aux autres loups de faire de même. Tous reprirent forme humaine et se changèrent rapidement, utilisant les vêtements rangés dans leur baluchon. Sébastian se tourna alors vers les siens et d'une voix sure et puissante s'exclama.

"Mes frère, aujourd'hui le peuple nain a besoin de nous, nous allons répondre présent.....si cette vermine passe Angaîla c'est Thaodia qui tombera et il en est hors de question!!!!!!"

Sortant deux couteaux de lancers dont il se saisit dans chacune de ses main Sbéastian reprit une nouvelle fois..

"Nous allons formés deux groupes.....vous cinq là!!!! Vous vous chargerez des peaux vertes en train d'essayer de faire tomber la statue des nain...débrouillez vous comme vous voulez et écrasez les..ne laissez aucun survivant. ...maintenant fileeeeeezz!!!"

Le premier courut vers la statue à toute allure. Déterminés à renvoyer en dessous terre ces gobelins, les lycans leur rentrèrent dedans provoquant un fracas entre les armures et les armes. Des cris s'envolèrent, des hurlements traversaient le champ de bataille dans un combat sanglant. Laissant temporairement de côté la chute de la statue, les gobelins tentaient de se défendre tant bien que mal devant la puissance des lycans. Mais leur nombre bien supérieur aux loups, pour un rapport de 3 contre 1 jouait en leur faveur.....tel était leur seul motif de courage. Pendant ce temps, sébstian se tourna vers les lycans restant.

"Vous venez avec moi, nous devons couper l'avancée des autres gobelins qui se dirigent vers la statue.....ne leur céder aucun centimètre. Ces terres ne leur appartiennent pas, battez vous jusqu'à votre dernier souffle, pour la gloire d'Ephaelya!!!! En avaaaaaannntt!!!!"

Le groupe emmené par Sébastian se rua vers le nord-ouest du lac, à mi-chemin entre la statue des nain et la tour de défense. Ce terrain serait à leur avantage car légèrement boisé, ce qui réduirait considérablement l'effet de masse des gobelins.Le rapport de force était sensiblement le même que pour le premier groupe mais qu'importe il fallait réduire à néant les espoirs de conquête des peaux vertes. Une fois arrivé à portée des gobelins Sébastian et son groupe se positionnèrent en ligne, armes en main. La tension montait ostensiblement, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Le drame de la situation et l'éventualité de perdre ne faisait que lui rajouter de l'adrénaline. Les cinq lycans faisaient face à la horde verte qui chargeait en leur direction.

"A mon signal chargeait, aucun ne doit franchir ces bois....débrouillez vous pour les tuer en un coup, chaque frappe, chaque tête tombée doit générer de la peur dans leurs rangs!!!....Attention...tenez vous prêts.....à mon signal.......chargeeeeeez!!!!!!"

Sébastian et son groupe foncèrent alors sur les gobelins. Ces petites bêtes haut comme trois pommes étaient armés d'épées courtes, d'arbalètes et d'armures de cuir bouillie accompagnés de casques. La marée verte opposée à la vague lycane telle était l'opposition qui allait se dérouler. L'impact entre les deux groupes fut violent. Les loups brisèrent la première ligne de gobelins sous un craquement violent de membres et de frappes sanglantes. Sébastian ne cessa pas haranguer son groupe tout en essayant de garder un oeil sur le premier groupe luttant aux abords de la statue. Les cadavres s'empilaient mais les gobelins surgissaient toujours et encore donnant à la lutte un aspect interminable.

Quant au premier groupe combattant pour la protection du symbole nain, la situation qui avait légèrement tournée à leur avantage par l'effet de surprise obtenu venait de s'inverser.Des gobelins étaient tombés mais pas suffisamment et les lycans étaient en train de se retrouver encerclés, pris dans un étau. Acculés contre la statue ils n'avaient plus de marge de manœuvre mais en fiers guerriers ils allaient combattre...jusqu'à leur dernier souffle. Prenant forme animale, le groupe se jeta sur les gobelins qui les avaient mis en joue. Des flèches sifflèrent et des coups s'échangeaient. Le surnombre des gobelins commençait à avoir raison des loups, une flèche faucha en plein vol un des lycans qui vint s'écraser sur le sol, n'esquissant plus aucun mouvement. Les autres se battaient tant bien que mal, mais très vite un second lycan tomba sur les coups sanguinaires de trois gobelins dont les épées s'acharnaient sur sa carcasse. La situation dégénérait, les lycans étaient trop peu.

Sébastian qui gardait toujours un oeil sur le groupe au loin s'aperçut que le contrôle de la statue tournait en faveur des gobelins. D'un geste du bras ils ordonna aux lycans de son groupe de se replier petit à petit. Il lui fallait rejoindre les trois loups restant sinon ils courraient à leur perte et cela il ne l'admettait pas. Laisser à son propre sort des frères il ne le tolérait pas. Restant néanmoins aux avant-postes Sébastian hurla aux membres de son groupe son prochain ordre.

"Toi restes avec moi nous allons freiner l'avancée gobeline...vous trois aller porter secours à vos frères sur la statue nous allons vous donner le temps nécessaires pour y arriver. Nous vous rejoindrons ensuite...Allez dépêchez vous ils ont besoin de vous!!!"

S'exécutant, les trois lycans se détachèrent du groupe de Sébastian pour regagner la statue des nains. Prenant à leur tour leur forme de loup pour aller plus vite ils se précipitèrent dans le dos des gobelins pour venir en aide à leurs frères en danger. Pendant ce temps, Sébastian et son compère devaient gagner du temps mais ne pas trop trainer..à deux ils auraient vite fait de se faire piétiner.

"Tu es prêt, il faut tenir bon le temps pour eux d'arriver à la statue et éliminer les gobelins restant...quand je te le dirai nous courrons à notre tour jusqu'à eux....c'est là bas que se déroulera l'assaut final, nous devons tenir tu m'entends....bonne chance frère d'arme!!!"

D'un signe de la tête puis d'un sourire Sébastian indiqua ensuite au lycan resté à ses côtés la charge qui allait avoir lieu. Il leur faudrait résister aux vagues successives le plus longtemps possible...

Invité

La douleur était bien présente, sa jambe gauche n’avait de cesse de saigner, alertant le vieux nain qu’il se devait de ne pas trop forcer, malheureusement il n'en avait rien à faire. Défiant les tourments de la chair, il s’engouffra avec haine à travers les troupes naines de plus en plus épaisses. Continuant sa route vers le sud, broyant quelques gobelins au passage, il écrasa de multiples carcasses vertes et évita d’autres cadavres nains.

Le sud… dernier rempart contre les assaillants, une gigantesque muraille naine se tenait prête à rencontrer la déferlante trollienne… En attendant, les troupes gobelines s’écrasèrent contre cet édifice indestructible qu’était la force naine. Thrag se mit à combattre vaillamment aux côtés des troupes bien plus imposantes et plus armées. Quelques membres de la colonie d’Okri s’y trouvaient également mais disparurent très vite dans la mêlée donnant une pression bien palpable au vieux nain…

Après quelques minutes, écrasant le reste d’une des troupes gobelines, un nain plus imposant vint à se noyer à la bataille, prenant part aux côtés des siens. Il était vêtu d’une armure tout aussi imposante si pas plus aux nains qui encerclaient Thrag.
Il tenait en sa main droite un marteau runique des plus beaux ainsi qu’un étrange bâton qui semblait symboliser bien des choses. Levant une dernière fois son arme runique avant de l’écraser avec puissance contre le dernier gobelin de la troupe, il se retourna dévoilant son identité.

Levant le bâton du plus haut qu’il le pu, il hurla le nom des troupes se tenant face à lui.

- FIERS BRISEFERS!!!!

Le courage ne pouvait que défier la mort à en croire son regard, le grand Thorin Brisefer venait de reprendre ses troupes en main. Le vieux nain fut bien impressionné face à tant de présence, il ne pouvait qu’être admiratif au chef des nains aux armures lourdes et aux armes dévastatrices, si bien qu’il se sentait petit à s’y être immiscé sans le savoir. Les Brisefers se turent alors que les Taillegorges par la droite vinrent à contrer quelques gobelins tandis que les Hachesangs à gauche se préparaient à faire face aux troupes gobelines et trolliennes également.

L’imposant Thorin Brisefer posa son regard sur le vieux nain moins bien armé et protégé portant une flèche à travers son mollet gauche. Thrag semblait effectivement bien petit et maigre face aux valeureux guerriers de Thorin. Le chef nain hocha très légèrement de la tête au chasseur d’Okri avec respect et releva ensuite le regard en direction de ses troupes.

L’un des nains aux côtés de Thrag le frappa à l’épaule avec sympathie afin d’attirer son attention.

- Bienvenue chez les Brisefers, guerrier d’Okri!

Le vieux nain croisa le regard du combattant de Thorin et esquissa un léger sourire avant de s’accroupir doucement et de briser la flèche de sa jambe, ne laissant qu’un morceau de bois et le métal du bout dans sa chair. La douleur se fit sentir mais le nain se retint d’exposer sa souffrance en se contentant de former une mimique exprimant le dégout. Se redressant, il pu vite comprendre que devant eux semblait venir une menace bien plus dévastatrice que les gobelins… les trolls des forêts… se précipitant maladroitement en hurlant et bavant comme des charognards. Ils étaient munis d’imposantes massues d’où prônaient énormément de vieilles pointes artisanales. Le pire était à venir…

Troll des forêts

Le grand Thorin Brisefer se tenait à dix mètres de ses troupes tandis que les trolls n’étaient qu’à deux cents mètres d’eux.
Il planta avec force le bâton dans le sol et prit la parole afin d’encourager ses confrères et tout ceux venus les aider.

- MES FRERES…

REGARDEZ AUTOUR DE VOUS… REGARDEZ CE POURQUOI NOUS NOUS BATTONS AUJOURD’HUI… ADMIREZ CE POURQUOI NOUS SOMMES SI FIERS… VOS FAMILLES… VOS PARENTS… VOS ENFANTS… VOS AMIS… VOS FRERES D’ARMES…

VOTRE TERRE… CELLE QUI NOUS RELIE TOUS… CELLE QUI FAIT DE NOUS CE QUE NOUS SOMMES… CELLE QUI N’APPARTIENDRA JAMAIS AUX GOBELINS… CELLE-LA MEME QUI CONDITIONNE L’EXISTENCE DE NOTRE RACE EN EPHAELYA…

COMPRENNEZ-VOUS, FIERS BRISEFERS!!!!!!!!
LA VRAIE FORCE D’EPHAELYA VIENT DES FILS D’ANGAILA!!!!!!!!!

Les Brisefers levèrent leur arme et hurlèrent le nom de la contrée, impliquant Thrag et tous les autres nains en faisant parti le temps de la bataille. Les trolls n’étaient plus qu’à une trentaine de mètres de là, la terre tremblait, les secousses disproportionnées des pas lourds des monstres forestiers firent vaciller les cailloux jonchants le sol. Le vieux nain, quant à lui, venait de gagner du courage aux paroles de Thorin, son cœur battait à une cadence déloyale, serrant sa hache fermement, il scrutait l’horizon menaçant.

Thorin Brisefer tourna le dos à sa troupe, faisant à présent face aux trolls en surnombres qui grognaient comme à en vomir leurs tripes, balayant le vent de leur massue difforme. Le courage du chef Brisefer ne pouvait que motiver les troupes et bien plus encore le vieux Thrag. Se tenant seul débout à dix mètre de là, le marteau à la main, prêt à s’en servir, il sera le premier à se faire écraser par la déferlante trollienne… mais avec force… il ne lâchera pas et tous purent le lire à travers son regard durant ses dires.

- POUR ANGAILA!!!!!! hurla Thorin Brisefer avant que les trolls n’arrivèrent à sa hauteur et le noyèrent dans la bataille.

Les nains hurlèrent à leur tour, prononcçant d'une furie meurtière leur amour à la contrée avant que tous ne se mirent à courir pour se briser sur les colosses de la forêt. Les brisefers et autres nains furent portés par la frénésie tandis que Thrag tenait sa hache de ses deux mains en courant à la rencontre des imposants trolls…

Bats-toi, vieux croûton. Montre leur que tu en as!!

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La bataille du lac (terminé)

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