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| Sujet: Resultats du concours RP "comme si vous y étiez" Sam 25 Juin 2011 - 15:48 | |
| Première place: Njörd 5000 POSeconde place: Tär 2000 POTroisième place: Arielle 1000 POParticipation de Njörd: A LA RECHERCHE DE LA VIE Chaque pas posé sur ce sol fumant soulevait les poussières entassées sur ces terres depuis des siècles. Chaque respiration de souffre brûlait les narines et enflammait les poumons. La vie ne pouvait évoluer ici, ni même exister. Avait-elle seulement un jour pu apparaître? Njörd ne se posait même plus cette question. Et pourtant, il y avait cru. Oh oui, il y avait tellement cru. Trop idiot, trop naïf. Voilà ce qu'il devait inlassablement se répéter dans sa tête. Un ouragan dévastait désormais ses pensées, et son objectif aurait pu totalement s'évanouir dans les fumées nocives du volcan s'il ne s'acharnait pas tant à le réaliser. Car il n'avait pas le choix. Ce qu'il pouvait bien penser de ce lieu n'avait aucune importance. Il devait faire ce pour quoi il était venu. Il devait la trouver, au péril de sa vie, pourvu qu'il puisse la lui donner. Le Temps semblait se moquer de lui et ne jamais défiler, comme s'il était éternel. Marcher, toujours marcher, en ayant l'impression de ne jamais avancer. Les pierres, les roches, les coulées de lave, tout se ressemblait. N'importe qui se serait perdu en ces lieux. Mais Njörd ne faiblissait pas. Il ne pouvait pas abandonner. Il lui avait promis. Buvant une gorgée d'eau de sa gourde, il continua son chemin. Ce territoire désertique était immense et s'étendait à perte de vue. Il ne savait où aller exactement, mais il finirait bien par tomber dessus. Après des heures interminables d'errance, il parvînt au pied du volcan, aux premières roches rouges de chaleur. C'était ici qu'il la trouverait, du moins c'est qu'on lui avait dit. Scrutant désormais les moindres failles, il avançait pas à pas. Elle était si rare qu'il ne fallait pas la manquer, au risque de ne pas la retrouver ailleurs. Une énorme explosion eut lieu à une centaine de mètres de Njörd, provoquant le rejet d'un nuage de cendres au ciel et la projection de débris incandescents à des kilomètres. Une cheminée juste ouverte laissait se déverser par son trou béant des tonnes de lave en fusion. De l'autre côté du volcan, une nuée ardente était en train d'enflammer le paysage rocailleux. Malgré le danger, Njörd persistait dans son exploration et demeurait impassible. C'est alors que la chance sembla lui sourire. Il entrevit, à une distance relativement faible, ce qui semblait correspondre à ses recherches jusqu'à présent infructueuses. Il s'approcha. Était-il seulement possible qu'il l'ait enfin trouvé? Était-ce vraiment cela? Njörd s'agenouilla. La chaleur était insupportable. Comment pouvait-elle vivre ici? Délicatement, il l'ôta de son fondement, enlevant soigneusement les ventouses de ses racines agrippées aux pierres. Njörd avait enfin entre les mains la pièce tant recherchée, la perle rare dont elle avait grand besoin. Il la mit minutieusement dans sa besace. Puis, se relevant, il ne put que constater l'imminence de l'éruption. Il fallait se dépêcher, ou il serait trop tard. Trop tard pour sa vie, trop tard pour la vie de celle qui était mourrante. Il descendit la pente abrupte du volcan et, regardant une dernière fois dans son dos, ne put que soupirer devant tant de beauté. Un ciel gris, d'immenses fumerolles bloquant les moindres rayons du soleil. La seule lumière venait du magma, qui se confondait avec les cieux rougeoyants dans une mélange de teintes chaudes. Les éclairs, zébrant ça et là l'atmosphère, semblaient comme casser l'horizon de feu. Et que dire du cratère, si magnifique, dont la couleur monochrome harmonisait le tout? Une juste touche rouge vif, couronnant avec brio ce qui aurait pu être un formidable chef d'œuvre exposé dans les plus belles places d'Ephaëlya. Njörd se sentit soudainement mélancolique. Le cœur d'un nain, quoi qu'on ait pu en dire, est rempli de belles choses et tellement sensible. Njörd esquissa un sourire du coin de la lèvre. Puis tournant à nouveau son regard vers l'obscurité, il reprit sa route et, ouvrant sa besace, contempla ce qui allait sauver sa bien-aimée, cette merveille qu'était la fleur d'onguent. - Spoiler:
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