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| La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Mar 19 Juil 2011 - 13:41 | |
| Ariani marchait tranquillement dans la forêt des Murmures, d'un pas lent mais sûr. Elle aimait bien cet endroit : bien qu'il soit réputé dangereux, elle y trouvait le calme et la solitude dont elle avait parfois besoin pour se ressourcer. Sa journée avait été perturbée par d'affreux cauchemars, venus en direct de son passé. Elle avait donc ressenti le besoin, à la nuit tombée, d'aller s'isoler un moment. Elle pensait à tout, à rien... Son esprit n'était pas vraiment fixé sur un sujet en particulier, mais vagabondait de l'un à l'autre. Un peu comme son corps, qui allait sans but parmi les arbres. Les froufrous de sa robe de mousseline effleuraient à peine le sol, et elle ressemblait à une apparition, tache blanche au milieu des ténèbres. Le léger bruit de ses pas sur la mousse était le seul indice de sa matérialité. Ses longs doigts glissaient sur les troncs et sur les rochers autour d'elle, comme pour donner d'avantage encore de consistance à sa présence. Elle même se sentait comme un fantôme, perdue dans ses songes. Un coup de vent ébouriffa ses cheveux, qu'elle avait laissés lâches sur ses épaules. Les boucles blondes bien dessinées se soulevaient avec la brise, et elle soupira. La solitude était bonne pour penser, mais ne valait rien lorsqu'on voulait éloigner de sombres pensées. Il ne lui arrivait que rarement d'être mélancolique, son caractère enjoué reprenant toujours le dessus... Ou presque. Elle avait déjà parcouru une grande distance ainsi, sans vraiment se soucier du risque de se perdre. Ce n'était que le début de la nuit, le temps ne la pressait donc pas.
En jetant un regard pensif vers la lune, elle inspira un grand coup, et redressa la tête. Elle avait fière allure, et le regain de courage que lui avait offert l'astre nocturne lui donnait l'air d'une reine. Elle resta debout un instant au milieu du chemin, avant de saisir le tissus blanc de sa robe pour éviter de l'abîmer et de se mettre à courir dans la direction opposée. Un doux sourire flottait maintenant sur ses lèvres roses, et ses yeux pétillaient de nouveau de malice, comme à l'accoutumée. Non, ça n'était pas encore aujourd'hui que ses états d'âme prendraient le dessus. Se retenant de rire aux éclats face à sa propre faiblesse, elle ralentit soudain en apercevant une silhouette à quelques mètres à peine d'elle, sur le bord du chemin. |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Mar 19 Juil 2011 - 19:39 | |
| La forêt des Murmures... Yasukun s'y rendait souvent, chassant, courant, permettant à ses pulsions animales de se calmer. Dissimulé sous sa cape noire, aussi sombre que la nuit, il n'était qu'une silhouette parmi ces arbres et cette brume. L'endroit paraissait vide, calme mais dangereux. Un lieu adéquat pour un vampire en chasse ou en simple ballade nocturne.
Personne dans les parages, la nuit allait être calme. Le vampire se laissait aller à ses pensées les plus sombres, ses pires bourreaux. Une torture morale vaut mille tortures physiques parait-il. L'éternité seule, alors que vous avez connu la meilleure des compagnies à ce jour représentait peut-être la pire des souffrances, pour n'importe quel immortel...
Yasukun avançait d'une allure lente mais confiante, flânant dans l'obscurité de la nuit. Les quelques racines ornant le sol entravaient une marche régulière mais le vampire se guidait parfaitement à travers la forêt, en toute connaissance des lieux. Sa longue cape trainait au sol, mais son apparence importait peu. Personne ne l'attendait, personne ne le verrait. Personne ne lui tiendrait compagnie...
Il continuait d'avancer, faisant le vide dans son esprit. Ses démons reprenaient toujours le dessus, mais une minute de répit semblait toujours la bienvenue pour l'immortel. Ses journées étaient cauchemars, et ses nuits de simples errances à travers Màvreah. Ce soir, ses pas l'avaient guidé à travers la forêt des murmures, lieu où il fit une étrange rencontre.
Une femme, une vampire sûrement, tout de blanc habillée. On aurait dit un esprit errant à travers les arbres, et sa chevelure blonde ne contredisait pas cette impression. Sur son visage, on pouvait lire de la gaieté, de la joie de vivre peut-être ? Ironique pour un mort vivant...
Elle paraissait surprise par la présence de Yasukun, elle s'arrêta à quelques mètres. Le vampire s'avança, gardant la même allure lente, intrigué par cette jeune femme. Gardant une certaine distance avec elle, il l'observa longuement, lui trouvant une ressemblance avec son ancienne femme . Des cheveux blonds bouclés et de longues robes... Il leva la tête au ciel avant de parler d'une voix douce mais méfiante :
« - Toutes les nuits se ressemblent lorsque vous avez l'éternité devant vous n'est-ce pas ? »
Étrange façon d'aborder une femme se disait-il... L'immortel regarda la vampire, puis esquissa un faible sourire, en signe de paix. Il ne désirait pas de conflit ce soir, envieux de tranquillité. Et même si sa solitude venait d'être dérangée, la présence d'une congénère pourrait s'avérer bonne compagnie pour flâner à travers cette immense foret... |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Mer 20 Juil 2011 - 1:30 | |
| « - Toutes les nuits se ressemblent lorsque vous avez l'éternité devant vous n'est-ce pas ? »
La voix du vampire était agréable, avec un timbre qui plaisait à l'oreille, et son sourire engageant bien que timide. Il avait l'air assez sûr de lui, et tout sauf agressif. Un petit quelque chose de triste obscurcissait son regard, ce qu'Ariani ne manqua pas de remarquer. Son empathie lui faisait ressentir une profonde douleur qui émanait de lui. Il semblait encore d'avantage mort que la moyenne vampire... Comment dire... Comme si seul son corps avait survécu à la transformation, et que son esprit s'était atténué. Rien qu'à le voir, elle s'attendait presque à apercevoir des miettes de son âme qui s'effriteraient et s'envoleraient avec la brise. Particulièrement ouverte aux autres ce soir là, elle eut envie de lui communiquer un peu de sa joie de vivre, et lui retourna son sourire, mais le sien était plus large, plus franc.
"Toutes, peut-être pas, mais la grande majorité d'entre elles ne sont qu'une éternelle répétition. Les mêmes lieux, les mêmes activités... Parfois, cela dit, la vie nous joue des tours. Voyez, je ne vous ai jamais rencontré auparavant, ce qui fait de cette nuit une nuit particulière. Mais avant tout, qui êtes-vous ? Je ne connais pas votre nom."
Elle avança d'un pas de plus, et s'arrêta à une cinquantaine de centimètres de Yasukun, histoire de lui laisser son espace vital. Il est sage d'être prudent entre vampires : l'immortalité peut facilement rendre agressif, et particulièrement imprévisible. Tant qu'elle ne connaissait pas un peu mieux son interlocuteur, il valait mieux faire attention. Les lieux familiers la rassuraient, et le son du vent dans les branches et du bruissement des feuilles la mettaient à l'aise, et l'incitaient à aborder cette rencontre avec enthousiasme. Cela se voyait d'ailleurs sur son visage : pour une morte, elle était littéralement radieuse. Sa façon de regarder l'inconnu, avec une curiosité mêlée d'appréhension et de bienveillance était étrange, comportant comme tout ce qui la concernait plusieurs facettes qui n'étaient pas toujours très bien assorties. Sous des dehors sympathiques et doux, on pouvait sentir la profondeur sous-jacente de son caractère. Si elle avait débuté dans la vie en tant qu'humaine pathétique et superficielle, l'âge lui avait peu à peu conféré plus que cela... En fait, la mort lui avait donné réellement vie. Cela avait un impact direct sur sa manière d'être une vampire : elle s'y sentait parfaitement à l'aise, s'épanouissant dans les ombres comme elle ne l'avait pas vraiment fait avant sa transformation. |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Jeu 21 Juil 2011 - 13:11 | |
| La jeune femme semblait rayonnante, elle respirait la joie et la bonne humeur. Elle était d'une gaieté étonnante, étrangère à Yasukun, envahi par la tristesse et la douleur... La vampire lui rendit son sourire, bien plus vrai, bien plus franc et répondit d'une voix douce :
"Toutes, peut-être pas, mais la grande majorité d'entre elles ne sont qu'une éternelle répétition. Les mêmes lieux, les mêmes activités... Parfois, cela dit, la vie nous joue des tours. Voyez, je ne vous ai jamais rencontré auparavant, ce qui fait de cette nuit une nuit particulière. Mais avant tout, qui êtes-vous ? Je ne connais pas votre nom."
L'immortel sourit à ces paroles, lui semblait lasse de l'éternité tandis que cette inconnue paraissait heureuse d'avoir tant d'années devant elle. La jeunesse, la beauté, la vie éternelle...Ne plus être un humain éphémère pour attendre la mort patiemment. Est-ce une bonne chose ? Vlad secoua la tête pour faire fuir ses pensées, avant de répondre d'une voix neutre :
« - Pardonnez mon impolitesse, je me nomme Yasukun Vlad Lucifer... Et vous ? »
Le vampire ôta la cape de sa capuche, dévoilant ses cheveux sombres mi-longs, noirs comme une nuit sans lune. La jeune femme avança, gardant tout de même une petite distance avec l'étranger, ce qui semblait préférable. La légère brise faisait voleter la chevelure dorée de son interlocutrice, lui donnant un air d'ange, dans ses habits blanchâtres. Yasukun esquissa un sourire amusé à cette pensée, lui qui ne croyait pas en de telles créatures divines...
« - Cette nuit ne ressemblera peut-être à aucune autre grâce à notre rencontre, mais la prochaine sera la même qu'hier... »
Sa voix paraissait lasse, elle n'était qu'un long murmure. L'immortel soupira discrètement, avant de lever la tête vers la voûte étoilée. Le ciel de la nuit restait admirable, mais les astres se ressemblaient tous, chaque soir on y voyait les mêmes points lumineux. Yasukun finit par prendre place sur un arbre jonchant le sol, puis invita la jeune femme à faire de même. L'endroit était tout sauf convivial mais la forêt plaisait sûrement aux deux immortels s'ils passaient leur nuit ici...
Le temps semblait long, la nuit ne faisait que commencer, et déjà la ballade nocturne des deux êtres était dérangée. Les murmures que l'on pouvait entendre en ce lieu demeuraient effrayants pour un humain, mais la race noble des deux inconnus n'y prêtait guère attention, habituée à chasser en cet endroit abondant d'animaux sauvages. Mais l'heure était aux mots et non à la chasse... |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Ven 22 Juil 2011 - 1:12 | |
| « - Pardonnez mon impolitesse, je me nomme Yasukun Vlad Lucifer... Et vous ? -Je m’appelle Ariani. Ariani de Tombétoile.» répondit-elle en s'inclinant légèrement, à l'ancienne mode humaine.
Elle sourit d'avantage encore lorsqu'il dévoila entièrement son visage et ses cheveux : ils étaient visiblement à l'opposé l'un de l'autre. Lui noir, elle blanche. Lui mélancolique, elle enthousiaste...
« - Cette nuit ne ressemblera peut-être à aucune autre grâce à notre rencontre, mais la prochaine sera la même qu'hier... »
Son expression et le ton de sa voix lui donnaient l'air d'avoir mille ans et de porter tous les malheurs du monde sur ses épaules. Elle sentit son cœur se serrer pour Yasukun, dans un élan de compassion. Aussi n'hésita-t-elle pas une seconde à prendre place en sa compagnie sur leur banc improvisé. Elle l'observa avec attention, notant mentalement certains détails de sa physionomie. Il était plutôt bel homme, mais il transpirait la tristesse, ce qui devait certainement lui nuire. Heureusement qu'Ariani avait une bonne humeur inébranlable comme bouclier... Sans quoi, les poignards empoisonnés de la mélancolie l'auraient elle aussi transpercée. Se sentant plus forte de par son caractère, elle lui adressa un regard direct empreint de douceur, lui adressant son plus beau sourire. Cela dévoila quelque peu ses dents de vampire, mais sans pour autant la rendre effrayante. Si les bruits inquiétants de la forêt auraient dû donner une musique de fond négative à leur rencontre, mais il n'en était rien. Ils étaient aussi à l'aise l'un que l'autre dans cet endroit. Ariani s'humecta la lèvres du bout de la langue, avant de répondre :
"Ou peut-être pas. Le futur peut parfaitement être très différent du passé, une rencontre, un mot, un souffle dans la nuit peut tout changer. La clé de tout est d'y croire. Regardez bien la lune. N'est-elle pas superbe ? D'une beauté terrible, tranchant la nuit, éternelle mais toujours différente. "
Elle s'installa un peu plus confortablement, les mains posées de part et d'autres de son corps, à même le tronc. Elle apprécia son toucher rugueux, et ferma les yeux, sans quitter son sourire.
"La vie et la mort vont de paire, et nous, nous sommes entre les deux. Nous n'avons jamais franchi la porte qui mène à l'au-delà. Nous pouvons encore et toujours profiter des belles choses de la vie, sans nous soucier de ce qui peut arriver un jour. L'existence, le monde... Tout n'est qu'équilibre. Nous sommes seuls capables de choisir de quel côté faire pencher notre balance personnelle. Regardez nous... Comme l'a dit un grand poète, "vous n'êtes qu'une ombre, et moi qu'une clarté". Moi, je pense que si la vie nous a destinés à être des créatures des ténèbres, qu'elle nous a enfoncés dans l'ombre... Il est nécessaire de lutter, et de briller de toutes nos forces. "
Ce petit discours l'avait emportée malgré elle, et ses yeux brillaient de bonheur alors qu'elle s'exprimait. Sa voix elle-même s'était faite forte et assurée tant elle était convaincue de ce qu'elle disait. Comme en toute chose, lorsqu'elle parlait, elle le faisait à fond, y mettant tout son cœur.
(ps : CF Edmond Rostand, de Cyrano de Bergerac, ça ne vient pas de moi. La vraie phrase est : "Moi je ne suis qu'une ombre, et vous qu'une clarté!" Comme c'est madame qui parle je me suis permise de changer un peu !) |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Mar 2 Aoû 2011 - 22:23 | |
| « -Je m’appelle Ariani. Ariani de Tombétoile.»
La jeune femme accompagna ses paroles d'une légère révérence, comme les humains d'antan. Elle sourit de nouveau lorsque Yasukun dévoila son visage. Prenant place à côté de l'immortel, elle lui adressa un sourire doux, embarrassant pour l'homme qui n'en avait pas l'habitude.
"Ou peut-être pas. Le futur peut parfaitement être très différent du passé, une rencontre, un mot, un souffle dans la nuit peut tout changer. La clé de tout est d'y croire. Regardez bien la lune. N'est-elle pas superbe ? D'une beauté terrible, tranchant la nuit, éternelle mais toujours différente. "
« Je la vois semblable chaque nuit qui passe pourtant. Vous avez une vision peu commune de la non-vie, et c'est cela qui vous permet de voir toutes ces choses différemment. »
La vampire affichait toujours un sourire joyeux. Elle s'installa au mieux, et ferma les yeux. Yasukun en profita pour observer ses traits. Pour une mort-vivante, elle ne semblait pas pâle, et son teint était d'une jolie couleur de pêche. Ajouté à ses lèvres roses, cet atout lui donnait tout d'une humaine parfaitement vivante.
"La vie et la mort vont de paire, et nous, nous sommes entre les deux. Nous n'avons jamais franchi la porte qui mène à l'au-delà. Nous pouvons encore et toujours profiter des belles choses de la vie, sans nous soucier de ce qui peut arriver un jour. L'existence, le monde... Tout n'est qu'équilibre. Nous sommes seuls capables de choisir de quel côté faire pencher notre balance personnelle. Regardez nous... Comme l'a dit un grand poète, "vous n'êtes qu'une ombre, et moi qu'une clarté". Moi, je pense que si la vie nous a destinés à être des créatures des ténèbres, qu'elle nous a enfoncés dans l'ombre... Il est nécessaire de lutter, et de briller de toutes nos forces. "
Sa voix semblait sûre et son visage joyeux. Yasukun baissa la tête, réfléchissant aux paroles de son interlocutrice en silence. Soudain, il se redressa et fixa la jeune vampire. L'immortel murmura comme pour lui-même :
« Vous avez tellement l'air... en vie. »
Vlad hésita un moment, puis finit par répondre à la jeune vampire, d'un ton aussi convaincu mais toujours mélancolique. Tout en parlant, il la fixait, impressionné par la joie de vivre de cette femme et son air si humain.
« Lutter... Chaque jour vous luttez avec vos sourires pour rester vivante, pour ne pas briser cette 'clarté' n'est-ce pas ? Mais, vous sentez-vous vraiment vivante ? Croyez-vous vraiment que nous décidons de tout cela ? Nous ne pouvons lutter contre ses forces qui obscurcissent parfois les hommes, et si nous sommes aujourd'hui ces créatures des Ténèbres, c'est peut-être que le destin ne nous appréciait pas... Ou alors, nous devons rééquilibrer cette balance, car trop d'êtres de lumières existent en ce monde... Mais vous, vous ressemblez plus à une humaine, ou à un ange qu'à un vampire... »
Rares étaient les occasions d'avoir de telles discussions, et le vampire esquissa un faible sourire à la suite de ses paroles. Il baissa de nouveau la tête, pour fixer le sol de la forêt, recouvert de feuilles mortes ou de vieilles branches. Cette nuit ne serait pas comme les autres, et cela apportait un peu de joie à l'éternel solitaire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Mer 3 Aoû 2011 - 0:59 | |
| « Vous avez tellement l'air... en vie. »
Ariani ne prit pas la peine de répondre à cette affirmation, car il lui semblait qu'elle n'en attendait pas. c'était plus un constat qu'autre chose. Il avait l'air perturbé par sa joie de vivre, mais cela ne l’inquiétait pas. La plupart des vampires plus âgés qu'elle la considéraient comme une créature étrange. Cela ne l'empêchait pas d'avoir de bonnes connaissances parmi ses congénères, mais pouvait imposer une certaine distance lors d'un premier échange. Cependant, c'était avec un air aussi convaincu qu'elle qu'il ajouta :
« Lutter... Chaque jour vous luttez avec vos sourires pour rester vivante, pour ne pas briser cette 'clarté' n'est-ce pas ? Mais, vous sentez-vous vraiment vivante ? Croyez-vous vraiment que nous décidons de tout cela ? Nous ne pouvons lutter contre ses forces qui obscurcissent parfois les hommes, et si nous sommes aujourd'hui ces créatures des Ténèbres, c'est peut-être que le destin ne nous appréciait pas... Ou alors, nous devons rééquilibrer cette balance, car trop d'êtres de lumières existent en ce monde... Mais vous, vous ressemblez plus à une humaine, ou à un ange qu'à un vampire... »
Elle sourit alors de toutes ses dents, avant de laisser fuser un rire cristallin, qui respirait le bonheur... Et peut-être plus que cela. Cette vision des choses lui était bien familière, du simple fait que son propre cœur avait parfois des doutes. Mais jamais encore on ne l'avait comparée à un ange, et cela l'égayait particulièrement. D'une part, c'était assez flatteur pour son ego, et d'autre part, c'était fort bien illustrer ses propos. Son interlocuteur lui plaisait, c'est pourquoi elle lui répondit franchement, en le regardant dans les yeux :
"Mais alors, où serait l'équilibre si tous les êtres de Ténèbres tels que nous ne pouvaient apprécier la saveur de leur existence ? Je suis comme vous, je dois boire du sang pour me nourrir, je ne supporte pas la lumière du soleil... Je sais ce qu'être une créature sombre veut dire. Cela dit, je ne crois pas que le destin ne m'aimait pas. Je pense plutôt qu'il m'a donné une seconde chance de vivre la vie que j'avais perdue. Enfant, j'avais toutes les raisons du monde d'être heureuse, mais tout me fut arraché au fur et à mesure. Tout ce qui me reste de ma vie d'avant, c'est ma richesse et mon caractère lunatique. Mais que valent quelques pièces d'or face au plaisir de sentir le parfum de la forêt lorsque les feuilles deviennent rousses ? J'adore la vie, sous toutes ses formes, tant la mienne que celle d'autrui. Mais il me faut lutter contre moi-même à chaque instant, c'est vrai. Je lutte lorsque je regarde les oiseaux qui s'ébattent dans leur cage dans ma demeure. Je lutte quand je vois mes poissons nager sur près de la surface..."
Elle oubliait peu à peu qu'ils ne se connaissaient pas vraiment, et ce qu'elle voulait lui dire, le message qu'elle voulait lui transmettre s'emparait d'elle complètement, la ramenant presque à la vie littéralement. S'il avait pu, son cœur aurait battu de toutes ses forces pour cette cause. Ses propos l'enflammaient comme une branche sèche, la faisant rayonner à tel point qu'on pouvait croire qu'elle finirait par se consumer entièrement et disparaître. Mais ça n'était pas le cas, et elle ne s'arrêta qu'un instant, comme pour se calmer, avant de finir par ajouter :
"Mais je sais que ma lutte n'est pas vaine, à de rares instants. En fait, c'est seulement au moment où ces oiseaux chantent pour moi, et où ils se posent sans crainte à côté de ma main pour venir y picorer quelques graines. Je sais que mon combat vaut quelque chose lorsque je peux admirer les couleurs de mes compagnons aquatiques lorsqu'ils viennent me saluer à la surface. Pour chaque moment de souffrance, je sais qu'une compensation peut m'être offerte. Et j'ai tendance à penser que si la vie, ou le destin, ne m'avaient pas aimée... Jamais je n'aurais pu me sentir revivre lors de ces moments là. Peut-être ne sommes nous pas vivants au sens propre du terme, mais c'est notre cœur, notre âme et nos actions, et non notre espèce qui font de nous ce que nous sommes."
Elle se redressa, levant le menton vers le ciel. Ses yeux se portèrent à la lune, si blanche, si bienveillante. Un phare de douceur au beau milieu de la nuit. Dans sa façon de se tenir, dans tous ses gestes, on pouvait voir la grâce et la fierté d'une noble de naissance, élevée pour être un joyau à la cour humaine. Cependant, dans ses manières plus naturelles, elle avait l'air d'une jeune femme moderne. Elle ramena son regard à lui, désirant lui faire part par ce moyen d'une partie de son bonheur. Si elle ne souriait pas aussi ouvertement qu'avant, la commissure de ses lèvres ne s'abaissa pas complètement pour autant. On aurait pu croire qu'elle ne pouvait se débarrasser de sa joie. Une mèche blonde s'échappa de la masse dorée de ses cheveux, venant voleter à quelques centimètres du visage de Yasukun. Son propre parfum lui parvint de cette mèche solitaire, une douce odeur de freesia tout juste éclos. Elle n'esquissa pas un geste pour remettre cette mèche vagabonde en place, préférant ne pas faire de geste brusque tant que son interlocuteur ne lui aurait pas répondu, de quelque manière que ce soit. Elle connaissait trop les vampires pour ne pas savoir que certains n'appréciaient pas du tout un tel déballage de paroles et de gaieté, et pouvaient se montrer agressifs en réponse. Bien que pensant n'avoir rien à craindre, elle souhaitait se montrer prudente. D'autant qu'elle lui avait infligé un sacré monologue... |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Jeu 4 Aoû 2011 - 23:06 | |
| La jeune femme sourit, rit, d'un rire pur et franc. Elle semblait tellement heureuse que le vampire en était presque jaloux. Une créature de la nuit, si joyeuse, si souriante, si vivante, cela lui paraissait bien trop irréel. Mais elle restait là et ses paroles n'étaient pas de simples voix illusoires.
"Mais alors, où serait l'équilibre si tous les êtres de Ténèbres tels que nous ne pouvaient apprécier la saveur de leur existence ? Je suis comme vous, je dois boire du sang pour me nourrir, je ne supporte pas la lumière du soleil... Je sais ce qu'être une créature sombre veut dire. Cela dit, je ne crois pas que le destin ne m'aimait pas. Je pense plutôt qu'il m'a donné une seconde chance de vivre la vie que j'avais perdue. Enfant, j'avais toutes les raisons du monde d'être heureuse, mais tout me fut arraché au fur et à mesure. Tout ce qui me reste de ma vie d'avant, c'est ma richesse et mon caractère lunatique. Mais que valent quelques pièces d'or face au plaisir de sentir le parfum de la forêt lorsque les feuilles deviennent rousses ? J'adore la vie, sous toutes ses formes, tant la mienne que celle d'autrui. Mais il me faut lutter contre moi-même à chaque instant, c'est vrai. Je lutte lorsque je regarde les oiseaux qui s'ébattent dans leur cage dans ma demeure. Je lutte quand je vois mes poissons nager sur près de la surface..."
Yasukun s'accrochait à chacun de ses mots, il l'enviait tant, cette joie, cette lutte qu'elle avait l'air de gagner chaque jour. Elle incarnait la force qu'il ne possédait pas, la force de vivre malgré tout, malgré leur condition maudite. La force de sourire, de rire aux éclats face aux choses simples de l'existence... Il réfléchissait lentement au discours de la jeune femme, continuant à parler :
"Mais je sais que ma lutte n'est pas vaine, à de rares instants. En fait, c'est seulement au moment où ces oiseaux chantent pour moi, et où ils se posent sans crainte à côté de ma main pour venir y picorer quelques graines. Je sais que mon combat vaut quelque chose lorsque je peux admirer les couleurs de mes compagnons aquatiques lorsqu'ils viennent me saluer à la surface. Pour chaque moment de souffrance, je sais qu'une compensation peut m'être offerte. Et j'ai tendance à penser que si la vie, ou le destin, ne m'avaient pas aimée... Jamais je n'aurais pu me sentir revivre lors de ces moments là. Peut-être ne sommes nous pas vivants au sens propre du terme, mais c'est notre cœur, notre âme et nos actions, et non notre espèce qui font de nous ce que nous sommes."
Son sourire ne disparaissait pas, même lorsqu'elle regardait le ciel, et la grâce de ses gestes reflétait une noble éducation. Ses cheveux dorés volaient sous la brise légère parcourant la forêt, propageant le parfum agréable de la jeune femme autour des deux êtres. C'est ce moment que choisit Yasukun pour répondre aux discours de la vampire :
« - Et si votre cœur est brisé, si votre âme est détruite, vous n'êtes que cette créature obscure que vous tentez de dominer chaque jour. Vous luttez, et vous gagnez vos combats la plupart du temps, comme le droit d'être heureuse... Mais, je ne vous comprends pas : comment peut-on se réjouir de choses si simples lorsqu'on a tout perdu ? Bien entendu, je ne vous parle pas de votre argent, mais votre humanité, ne l'aimiez-vous pas assez pour la pleurer ? Votre passé ne vous manque t'il pas parfois ? La vie éternelle et une beauté qui n'est plus éphémère vous conviennent donc ? Ne plus pouvoir s'exposer au soleil sans craindre de graves séquelles, et se nourrir de sang d'êtres vivants vous semble t'il un sacrifice équivalent ? Je ne reproche rien à votre état, juste votre joie... que j'envie... »
Le vampire baissa la tête à cette dernière confidence, il ne savait que dire de plus et semblait embarrassé par ses propres paroles. Il esquissa un faible sourire avant de jouer avec son alliance, la tournant sur son doigt, souvenir de son ancien mariage. Geste habituel dans les situations qui angoissaient Yasukun, et celle-ci lui paraissait ainsi par la vérité dans les dires de chacun, une vérité qui dérange et une jalousie qui l'envahissait à chaque sourire de la jeune femme... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Sam 6 Aoû 2011 - 13:20 | |
| « - Et si votre cœur est brisé, si votre âme est détruite, vous n'êtes que cette créature obscure que vous tentez de dominer chaque jour. Vous luttez, et vous gagnez vos combats la plupart du temps, comme le droit d'être heureuse... Mais, je ne vous comprends pas : comment peut-on se réjouir de choses si simples lorsqu'on a tout perdu ? Bien entendu, je ne vous parle pas de votre argent, mais votre humanité, ne l'aimiez-vous pas assez pour la pleurer ? Votre passé ne vous manque t'il pas parfois ? La vie éternelle et une beauté qui n'est plus éphémère vous conviennent donc ? Ne plus pouvoir s'exposer au soleil sans craindre de graves séquelles, et se nourrir de sang d'êtres vivants vous semble t'il un sacrifice équivalent ? Je ne reproche rien à votre état, juste votre joie... que j'envie... - J'aimais ma vie d'avant, répondit-elle simplement, son expression se faisant plus grave. J'avais une famille, des amis, un but. Et je croyais avoir l'amour. Mais c'est au cours de cette vie humaine que tout m'a abandonné. J'ai tout perdu, lentement, comme un massacre à petit feu. Ma famille morte, mon amour trahi de la plus odieuse manière... Il ne restait plus rien pour moi dans cette existence. Mon coeur de jeune humaine a été déchiré, mes rêves brûlés dans le feu de la haine et de la trahison. Lorsqu'on m'a donné la chance de faire autre chose, de devenir quelqu'un d'autre, je n'ai pas hésité. Je me contrefiche de ne pouvoir admirer le soleil, tant que je suis encore capable de faire ce que j'aime. Je ne bois que rarement du sang sans qu'on me l'ait donné. Et quand cela arrive, ma foi... Humaine, je me nourrissais bien de gibier. La seule différence est que le lapin ne va pas me supplier de lui laisser la vie sauve. La plupart de mes victimes ne meurent pas. Ce n'est pas vraiment un sacrifice, c'est juste un changement de nature. Ma joie est parfois mise entre parenthèses par un simple mot de travers, un rappel de ce que j'ai perdu, de ce que j'ai été. Comme tout le monde, je ne suis pas infaillible, j'ai aussi mes moments de doute, de tristesse. Mais lorsqu'elle est présente, cette joie, elle est sincère. Nous sommes des créatures de l'ombre, sans nul doute. Mais nous sommes aussi des créatures nécessaires à la Vie, sans quoi elle nous aurait laissés mourir il y a bien longtemps.»
Elle ne souriait plus, mais était parfaitement sereine. Lors de la mort de son Créateur, elle avait longuement réfléchi à sa condition avant d'en arriver là. Dans sa vie, elle avait eu la Foi, une foi toute particulière, s'étant créé une sorte de philosophie unique et personnelle, selon laquelle toute chose avait un but. On lui avait appris que toute créature est nécessaire, du moucheron au tigre, bien que les créatures vivantes se dévorent les unes les autres. C'était le cycle de la vie. Et elle-même était au sommet, prédateur suprême, qui ne craignait rien ni personne. Pourtant, si elle mourrait un jour, elle reviendrait à la terre, redeviendrait poussière et nourrirait la Nature qui l'avait faite vivre.
Le vent effleura son visage, lui procurant une douce sensation de fraîcheur. Un animal bougea dans des fourrés non loin d'eux, à quelques mètres à peine. Il devait être là depuis longtemps et devat se sentir tout endolori à force de ses terrer dans ces végétaux. Ariani croisa les jambes, et posa ses mains sur ses genoux. Elle inspira à pleins poumons, appréciant le parfum de l'air nocturne, la texture de la nuit. Ses cheveux étaient toujours emportés par cette petite brise, lui donnant l'air à la foix plus et moins humaine. Plus, car elle lui donnaient une réalité, l'ancraient dans ce contexte, à ce moment, à cet endroit précis. Moins, car cela lui donnait tout simplement l'air d'une princesse de conte de fées tout droit sortie de sa tour enchantée.
"C'est le doute qui fait que nous sommes des créatures méritant d'exister. Le doute en nous, en la vie, en tout. Mon père avait coutume de dire que lorsqu'un sage dit qu'il est sage, alors il est plus stupide que l'idiot du village. Rien n'est acquis, tout est à acquérir. Et cela s'applique d'autant plus aux immortels, qui restent immuables alors que le monde change toujours autour d'eux."
Elle termina sa phrase en hochant doucement la tête. Peut-être avait-elle tort, peut-être avait elle un jugement faussé. Mais en tout cas, elle espèrait que sa façon de voir les choses, qui ne nuisait à personne, était la plus juste possible. Elle ne pouvait croire en un monde séparé entre le noir et le blanc, le putride et le pur. Non, en toute chose, il devait y avoir un millions de nuances de bien et de mal, et seul les choix des individus pouvait porter leurs actes d'un côté ou de l'autre. Qu'ils soient vampires ou humains, ils pouvaient choisir leur destin. |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Lun 8 Aoû 2011 - 16:15 | |
| « J'aimais ma vie d'avant, répondit-elle simplement, son expression se faisant plus grave. J'avais une famille, des amis, un but. Et je croyais avoir l'amour. Mais c'est au cours de cette vie humaine que tout m'a abandonné. J'ai tout perdu, lentement, comme un massacre à petit feu. Ma famille morte, mon amour trahi de la plus odieuse manière... Il ne restait plus rien pour moi dans cette existence. Mon coeur de jeune humaine a été déchiré, mes rêves brûlés dans le feu de la haine et de la trahison. Lorsqu'on m'a donné la chance de faire autre chose, de devenir quelqu'un d'autre, je n'ai pas hésité. Je me contrefiche de ne pouvoir admirer le soleil, tant que je suis encore capable de faire ce que j'aime. Je ne bois que rarement du sang sans qu'on me l'ait donné. Et quand cela arrive, ma foi... Humaine, je me nourrissais bien de gibier. La seule différence est que le lapin ne va pas me supplier de lui laisser la vie sauve. La plupart de mes victimes ne meurent pas. Ce n'est pas vraiment un sacrifice, c'est juste un changement de nature. Ma joie est parfois mise entre parenthèses par un simple mot de travers, un rappel de ce que j'ai perdu, de ce que j'ai été. Comme tout le monde, je ne suis pas infaillible, j'ai aussi mes moments de doute, de tristesse. Mais lorsqu'elle est présente, cette joie, elle est sincère. Nous sommes des créatures de l'ombre, sans nul doute. Mais nous sommes aussi des créatures nécessaires à la Vie, sans quoi elle nous aurait laissés mourir il y a bien longtemps.»
Décidément, les deux vampires n'adoptaient pas le même point de vue. Yasukun semblait en parfaite opposition dans ses réflexions intérieures et la joie de vivre, créature de la nuit ou non, ne lui apporterait rien de plus... C'est ce qu'il pensait actuellement.
"C'est le doute qui fait que nous sommes des créatures méritant d'exister. Le doute en nous, en la vie, en tout. Mon père avait coutume de dire que lorsqu'un sage dit qu'il est sage, alors il est plus stupide que l'idiot du village. Rien n'est acquis, tout est à acquérir. Et cela s'applique d'autant plus aux immortels, qui restent immuables alors que le monde change toujours autour d'eux."
L'immortel n'acceptera pas son état de sitôt, malgré les dires de son interlocutrice. Il aimait sa nature humaine d'autrefois, il aimait sortir la journée, le soleil réchauffant sa peau beige et celle de sa femme. Aujourd'hui, se nourrir de sang le répugne et il semblait parfois envahi par une certaine folie.
Se levant brusquement, il agit avec rapidité pour s'emparer du pauvre animal qui rôdait non loin de là. Un jeune lapin à la fourrure grise, tremblotant dans les mains du vampire. Pour montrer la cruauté de leur race, Yasukun entreprit de planter ses crocs dans la chair fraiche de la bête et de s'abreuver de son sang avant de jeter son cadavre à terre, comme s'il était insignifiant à ses yeux.
« - Nous sommes de ceux qui boivent le sang des autres, et personne ne nous enlèvera ce côté monstrueux, ni ne l'apaisera. Si la plupart d'entre nous évite de côtoyer les humains ou autres races au sang frais, c'est pour ne pas risquer de tuer, encore et encore. Cela reste mon avis, et la solitude convient bien mieux à notre peuple que la compagnie. »
L'immortel tourna son visage vers la jeune femme, et son regard de prédateur aurait pu lui glacer le sang mais elle devait en avoir l'habitude. Sur ce, il s'en approcha et prit sa main pour y déposer un dernier baiser, en guise d'excuse. Implorant le pardon en silence, il prit la parole une ultime fois.
« - Je vous dis donc adieu charmante dame, et gardez ce sourire de joie sur votre visage. Vous êtes une lumière et peut-être un exemple pour notre peuple. »
Emportant avec lui le souvenir d'une agréable rencontre, Yasukun ajusta sa cape pour se dissimuler de nouveau et se retourna. D'un pas lent et sûr, il quitta cette endroit sombre pour rentrer avant que le jour ne se lève. |
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| Sujet: Re: La tristesse n'est qu'une compagne éphémère ! Lun 8 Aoû 2011 - 22:48 | |
| Ariani observa l'attitude du vampire, son agression envers le lapin... Et écouta attentivement ce qu'il avait à lui dire. Elle n'avait que trop souvent entendu ce genre de discours, et n'en était pas surprise. Pas plus que de son regard, qu'elle était presque capable d'imiter elle-même. Cela dit, ce qu'il lui dit au sujet de leur obligation de boire du sang n'en était pas moins vrai. Et elle-même, bien qu'appréciant la compagnie de ses semblables et parfois d'êtres vivants, devait bien avouer qu'il était plus facile de les éviter que de s'empêcher de les tuer. Après tout, elle avait fait son choix, avait acquis des principes. Elle accepta son baise-main avec un léger sourire, mais sans rien ajouter : Ils en avaient terminé, et elle ne saurait quoi ajouter de plus. Appréciant son dernier commentaire, elle lui répondit d'une voix douce :
"Adieu, j'espère que vous trouverez un jour une consolation, et que vous pourrez sourire à nouveau."
C'était une prière le concernant, afin qu'il soit heureux, ou du moins, moins malheureux. Cette rencontre avait été instructive pour elle, et lui permettait de se remettre en question. Ce qu'elle fit en rentrant chez elle tranquillement, comme un fantôme dans la nuit. |
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