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| Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Lun 19 Mar 2012 - 21:36 | |
| Mission C'est trop tard. C'est ce que l'on dit. Quand la folie prend le dessus. Quand la folie nous attend sur le bord du chemin. Puis, nous tend les mains. Elle fait en sorte de décrire une courbe parfaite jusqu'à nos cœurs. C'est le jour. De la vengeance. De l'expiation de nos vies. Le temps de la renaissance. Il est le temps de la rébellion. Il faut trouver ceux qui ont punit la terre. Qui ont fait couler le sang et la luxure. Le temps où les plaines se chargeront de fleurs et non pas d'armes oubliées. Il n'y aura pas d'injustice. Il n'y aura plus de cris. Il y aura de la paix. Une paix qui doit se déclencher, une paix qui ne naîtra que le jour de la renaissance. La colère des Dieux est immense. La colère des Dieux va s'étendre dans le monde entier. Elle va tuer les Hommes et faire revivre les morts. Elle va bannir ceux qui n'ont su que faire semblant. Les hommes se sont rebellés contre une certitude qui les a perdus. Ils ont fait ce que les Dieux espéré de leur cupidité. Aujourd'hui il est temps qu'ils payent leur faute. Les démons vont aimer. Les mondes vont s'inverser. Tout va changer. Il est grand temps de faire naître l'unique vérité. Celle où rien n’est égal. Les animaux se rebelleront pour faire de leur clan le meilleur. Les êtres qui ont prié le ciel se verront dépouiller. Le grand jour arrive. Le jour de a déchéance suprême. Les contes pour les enfants racontent qu'un jour viendra et la terre se lavera de tous ces péchés. Ce jour approche il est peut-être même déjà là. Les enfants croient en des monstres hideux qui sont crées pour faire peur aux enfants. Ces monstres là ne sont rien à coté des véritables monstres qui veulent s'emparer de la terre. Même les anges sont des monstres. Même les anges rêvent de gloire et de pouvoir. Il faut se protéger du chaos qui nous attend. La terre souffre. Son cœur accélère. On peut même voir les arbres noircir. Trop de souillure et d'inutile. De naissances futiles alors que seule la naissance de l'enfant compte. L'avenir des mondes ne tient plus qu'à un fil. Il risque de ce brisé. Même la paix dans le monde du dessus. Dans le monde parfait. Va être perturbée. Cette même paix risque d'être tuée ou étouffée. Le sang d’un homme peut donner vie à n’importe qu’elle plante carnivore. La terre aime sentir son corps se gorger d’un liquide poreux. Tout n’est qu’une grande illusion de l’âme. Les philosophes ne sont plus écoutés, seuls les grands guerriers ont une renommée. Seules les couronnes peuvent espérer être entendues. Aujourd’hui sur les terres d’Ephaëlya les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu. Tout, tourne autour d’une guerre sans nom. D’une trahison entre les parties. Les Anges se lient avec les démons. Tout n’est qu’une question d’écoute. Les plus grands mages ne sont que des escrocs. On pense naïvement que la fin d’Ephaëlya est proche, Ephaëlya va mourir. Ephaëlya meurt déjà. Un nouveau monde va naitre. Un monde sale mais beau. Entre la contradiction et le vice. Ephaëlya deviendra la Plaine. Une Plaine faite de néant, d’un Chaos grandissant. Les hommes pensaient vraiment retrouver une terre fertile ? Ils pensaient que les Dieux leur accorderaient la clémence de leurs péchés passés. On pourrait dire que la fin de ce monde est proche. Mais pour ce qui est des deux autres mondes, le sort est différent. Le sort ne sera pas fatal, il sera simplement destructeur. Tout ces Anges qu’on pensait parfaits. Tout ces démons qu’on pensait fourbes. Il fallait s’arrêter et regarder le ciel. Il fallait écouter le chant des rivières et le murmure du vent. Rien ne serait arrivé. La création du monde relève d’une peur du vide. Elle relève de l’impatience. Si seulement on avait attendu. Les choses auraient mieux été faites. Les choses ne sont plus ce qu’elles paraissent. Les larmes des hommes. La pitié des femmes. Chaque chose est à sa place, dans un petit cadre bien définit. C’est mon soleil c’est ça. Dites bien ces choses là. Ne me parlez pas des jours. Qui filent comme du temps perdu. Je ne sais plus si l’amour se rapproche trop de la haine. On me dira de ne plus prédire le mal, ni de ne voir que du noir. J’offrirai mes ailes au premier qui décidera de se jeter sous mes griffes. J’apprendrai le cœur des hommes pour pouvoir mieux y mettre mon poison. J’ai fait semblant d’aimer des fanatiques, des histoires sans fond qui n’ont fait que m’irriter. J’ai trop entendu l’amour des Dieux en peinture et en écrit. J’ai lu le serment d’un Ange et j’en suis devenu un. Comme si on voulait me punir. Me forcer à être ce que je déteste voir. Me forcer à croire en un monde plus beau qui a pour seul visage le sang et le pourpre. Abuser de mon esprit plongé dans une mer de désespoir. Personne. Plus personne ne pourra me dire ce que je dois faire. Plus personne ne me frappera. Je ne vis pas au grès de tes envies, même si tu le crois. Tu n’es qu’un minuscule pion sur mon grand échiquier. Tu entendras parfois sur les murs de mon être des annonces répétées au rythme des prophètes. Et tu verras le temps changer sans pouvoir y mettre de la dignité. Tu croiras souvent que mes yeux sont remplit de diamants alors qu’il y règne un désert Blanc. J’ai perdu la guerre contre mon cœur, à présent je t’offre l’horreur. Tes souvenirs sont si rares qu’ils ne font pas partit de moiJ’ai fait une route depuis longtemps, tout pourrait durer mille ans. J’ai des sourires à te jeter et mon corps à bafouer. J’ai eut des rêves étant petite, de ceux qui sonnent à l’atomique. Je pourrai aussi bien écrire je te déteste mais tu sauras bien vite que c’est une contre vérité. J’ai ma liberté bien maquillée quand je te mens ‘Je t’appartiens’. Rien n’est à toi et tu le sais. Je vis sur le bord d’une mer et les vagues ont tout emporté. Les vagues entre elles ne parlent que de toi. La tempête est entrée dans ma chair et elle va tout décimer. Je ne crois plus en rien. Même pas en l’amour, juste des illusions qui se tuent un jour. J’irai même encore plus loin entre le mal et l’incertain. Qui pourrait aussi bien savoir que je vis en plein désespoir ? Et l’avenir qui se profile pour des choses pires qu’inutiles. Ton reflet devient ma hantise comme si je devenais la victime. Tu te tais car tu trouves ça normal. Qui t’as dit que j’étais normale ? J’ai la rage de vivre une vie unique. J’ai l’esprit conquérant devant moi tu seras perdant. Si tu désires te défiler devant la difficulté. Je ne te laisserai rien faire. Même pas revenir en arrière. Bienvenu dans ma tête. Ne bouge pas, regarde-moi! Avale lentement sans te presser. Tu vois que tu aimes ça, allez encore. Tais-toi! Reprends ta place immédiatement. Cet endroit est nulle-part. Dans une nulle part que personne ne veut voir. Un nulle-part fait de rien. Un nulle part de néant. Cet endroit, aussi surprenant que cela puisse sembler, porte un nom : Le marécage torturé. Cet endroit, ce nulle-part se trouve sur une terre nommée : Le mont hurleur. Ainsi, les nulles-part portent des noms. C’est étrange. Un nulle-part qui prend alors tout un sens quand on sait qu’il fait partit du monde des loups. Un monde si laid, si vide, si mal qu’aucun être ; sauf les fous et les lycans ; ne veut s’y rendre. Ces marécages sont faits d’odeurs atroces. Elles sont gorgées de cris et de souvenirs trop obscurs. Un sol humide couvert de plantes pourris, ou plutôt de brouillard. Bien à sa place. Là, ici, il n’y a rien. Juste une de l’eau verte à en perdre la vue. Pourquoi faire un endroit comme celui-ci, si se n’est pour devenir fou ? Les marécages torturés reflètent bien l’image de la meute Drack vivant à coté. Elles préviennent leur visiteur de ne pas s’aventurer plus loin si se n’est pour une affaire sombre ou douteuse. Sur cette terre rien ne pousse, le noir envahit même l’air qui dans d’inquiétantes rafales emporte la moindre feuille laissée là pour preuve. Il n’y a rien, qu’un fin voile de lumière que soulèvent de temps à autre ces mêmes rafales entre les feuilles des arbres sombres. Des rafales qui sifflent un désespoir profond. Des rafales qui empêchent le visiteur de trouver sa route. Il fait chaud. Ce lieu est plus pesant qu’un désert, pourtant il n’y a pas de soleil. Ici, il n’y a qu’une lumière verdâtre qui provient d’un endroit inconnu, dans ce qu’on pourrait qualifier de ‘ciel’. Les marécages sont solitaires. Elles ne demandent pas à être écoutées. Elles veulent le silence et le Chaos. Un Chaos fait de rien, survivre dans cet endroit est impossible. Des créatures plus que maléfiques y règnent. Elles sont le cœur de ce nulle-part. Elles sont les âmes damnées du de Thoadia. Etre là c’est être nulle-part. Venir ici, c’est faire une erreur. Pourtant les marécages se troublèrent. Une déchirure se forma dans le paysage. Une onde déchira la douce surface sombre de l’eau. Quelqu’un avança. Héra avait la tête qui tourne. De traverser le pays pour venir ici, lui demandait toujours le même effort. Une crise de folie. Un rire silencieux. Des visions horribles. Une main froide sur son visage. Des cris qu’elle ne pouvait pas pousser. Elle n’arrivait pas, malgré son statut d’assassin et de philosophe philanthrope à supporter ces voyages aussi longs pour exécuter ses missions. Elle savait en revanche créer des troubles sans difficulté, mais les traverser, un seul pas lui prenait beaucoup de temps. Quand elle posa le pied dans l’eau. L’odeur nauséabonde qui arriva à ses narines lui confirma qu’elle était au bon endroit. Elle fit quelque pas dans une démarche souple et légère pour analyser le lieu, dans l’eau qui clapotait sous ses pieds. Le vieux sage lui avait bien décrit cet endroit. Un sourire faux naquit sur ses lèvres. Le mal était-il si pauvre pour créer un endroit si… Désespérant ? Ses yeux bleus balayèrent les moindres coins de l’endroit marécageux. Des bruits étranges l’encerclées. Vu le peu de lumière qu’il y avait se devait être la nuit. Ses longs cheveux noirs valsèrent autour de son visage, dit-on parfait, avec une harmonie en décalée avec le lieu dans lequel elle se tenait. Héra passa sa main sur sa ceinture et y trouva son arme. Non pas qu’elle ait besoin d’une arme pour se défendre, mais ce cadeau lui était cher. La robe de soie noire mettait parfaitement en valeur son corps divin. Elle s’avança alors sur une petite plate forme de terre pour mieux observer. Sa mission avait été confiée par un des membres de la meute Crocs-Noirs qui désirait éradiquer la totalité de la meute Dracks. On lui avait justement demandé de tuer leur chef de guerre. Thorolf Gunnar. Un démon de la guerre. Le démon à la hache qu’elle cherchait aimait cet endroit insipide et désertique ? Cela ne l’étonna pas. Il était un démon qu’avaient tué beaucoup d’enfants avec une cruauté inouï du moins c’est ce qu’on lui avait dit, et qui dégageait une aura si puissante que sa mission était de le détruire. Héra savait qu’il était le premier lycan pour lequel elle devait tuer, tuer un des siens. Sadko envoyait plusieurs tueurs et il avait contacté la Rose Noire. Neutre dans les conflits elle arriverait à ses fins. En revanche elle n’avait aucune idée de l’apparence physique qu’il pouvait avoir. Il pouvait être géant. Ou minuscule. Elle s’en fichait elle devait le rencontrer. Héra marcha pendant des heures sereines dans ce monde ennemi. On pouvait la tuer. Plusieurs lycans d’ailleurs mettaient sa tête à un prix raisonnable. La Rose Noire faisait peur. Elle était la bête noire de tous ce qui enfreignait l’ordre de ses missions et de ses valeurs. Héra arrêta de marcher. Elle regarda autour d’elle. Rien. Si Thorolf était ici, elle n’avait rien vu, rien entendu. Tout était fait de silence et de bourrasque de vent. Héra entendit un cri. Un cri de rage. Un cri lointain qui alerta ses sens. Elle se leva et se mit à courir. Vite. Elle ne courrait pas elle volait. Le cri cessa. Héra ferma les yeux pour essayer de retrouver la direction dans laquelle elle devait aller. Elle serra les dents. Le marécage torturé la troublait, il arrivait à la perdre sans peine dans ce nulle-part. Se n’était pourtant pas la première fois qu’elle venait ici. Le cri reprit, plus près, trop près. Une énorme silhouette se découpa dans le paysage. Héra s’arrêta et laissa l’ombre avancer vers elle. C’était un Efriol, une hideuse créature de Thoadia qu’elle avait parfois croisé. L’Efriol attire ses victimes en poussant des cris de détresses, il surgit en suite de sa carrure de presque trois mètres et vous broie les os. Héra resta là immobile. Tuer cette créature relève du miracle. Héra le savait. Puis, elle se mit à courir. Encore plus vite. Mais en direction de la créature sur la créature. A deux mètres d’elle, elle s’envola. Le combat ne dura qu’une fraction de seconde, elle sortit sa dague et la planta dans la tête de l’animal. Son saut avait haut. Sa cible à terre. Héra se posa gracieusement sur le sol. Elle approcha de la bête et retira son couteau. La Larme du Dragon. Pouvait-elle le manger ? Son regard de fauve scruta alors les alentours. Elle se leva, posa ses mains sur le ventre de la créature qui prit feu instantanément. C’était le genre de créature qui après sa mort se mettait à brûler instantanément. Héra lui tourna alors le dos, le brasier prit très vite et enflamma le corps morbide de l’animal. Ce qui semblait assez improbable dans un milieu si humide. Héra marcha en direction de nulle-part. Elle marcha lentement. Quand, soudain elle vit un nuage. Un nuage blanc. C’était sa folie. Un rire muet s’échappa de ses fines lèvres. Un sourire démoniaque déforma son visage. Une folie de plus. Sa folie la reprenait. Héra s’effondra à terre. Ses yeux étaient remplis de rêves impossibles. La folie d’un ange. Son corps se tétanisa. Elle était une proie facile. Elle se laissa aller dans l’eau froide du marécage. Ne pouvant rien faire contre sa folie. Une folie qu’elle avait part son passé. Elle n’entendait pas les bruits étranges qui l’encerclés. Elle ne voyait pas qu’on s’avançait vers elle. Ses ombres qui déchirent les ombres. Elle se releva en haletant. Regardant autour d’elle. Elle n’était plus seule elle. Le sentant. Sa peau était maintenant recouverte de particules vertes provenant du marécage. Elle ne portait pas de cape et le froid se fit rapidement sentir pour la belle lycan. Les bruits avait cessés et c’est bien cela qui l’inquiété. Elle se remit en marche le corps dégoulinant d’une texture immonde. Son odeur était si forte que même un être de sa race n’aurait pas pu sentir qu’elle était comme lui. Sa démarche s’accentua jusqu’à devenir une course. Elle ne se retrouvait plus. La belle lycan était tout à coup perdu. Elle regarda autour d’elle. Cherchant un indice qui puisse la faire sortir de cet endroit. Un claquement dans l’eau. Elle était sure de ne plus être seule maintenant. Elle se retourna lentement. « Dans un rêve on peut trouver des ombres. Plus noires que la guerre sur cette terre. On peut rencontrer des hommes morts devant la vie à force de patience vaine et inutile. Dans un rêve on peut avoir des sourires chargés de larmes et des tortures interminables. On peut voir des bêtes qui n’existent pas et qui perturberont l’esprit d’un fou. Dans un rêve il arrive qu’on croise des tempêtes pleines de sang et de souillures. De fantasmes et d’illusion. Il arrive qu’on découvre des corps immobiles, venant recouvrer la paix perdue de ce monde. On peut parler à des Dieux qui ne s’appellent pas. Des Dieux aimant la souffrance. Dans un rêve tout est permit. Dans un rêve on peut se cacher de ce qu’il ne faut pas dire. Dans un rêve on peut imaginer un sol immaculé d’images irréelles et sadiques. Dans un rêve on peut refaire le monde à sa façon et faire en sorte d’effacer ce qui ne nous revient pas. Dans un rêve même les fous sont acceptés. Même les âmes sans damnations ont le droit de rêver. Dans un rêve tout est permit par la punition. On peut écrire des lignes qu’on n’aurait jamais tracées. Un rêve est fait d’interdits, sinon il ne serait pas rêve. Dans rêve il y a d’immenses plaines sauvages, dans lesquelles se cachent nos fantasmes. On peut y céder dans nos rêves. Le rêve peut paraitre cruel et étrange. Il nous prend la tête comme on prend le cœur d’une fille en détresse. Le rêve abuse de notre inconscient comme un drogué abuse de la terre. On peut rêver de meurtre sans pour autant vouloir faire couler le sang. On peut rêver de bonheur même s’il n’est qu’éphémère. Un rêve est éternel, un rêve dépasse chaque partie de notre corps. On peut rêver du passé et se morfondre sur ce qui nous est arrivé. On peut passer le temps à devoir pardonner. Rêver qu’on cesse de nous tourmenter. On peut rêver des siècles. On peut rêver notre mort. L’attendre telle une délivrance. On peut rêver du ciel, comme on rêve de changement. Les mensonges peuplent nos rêves. Il ne faudrait pas qu’ils sachent ce que l’on pense d’eux. Les rêves sont des monstres qui dévorent nos nuits. Un rêve est un spectre qui ne doit rien à personne. Pourtant on le maudit quand il ne nous montre pas ce que l’on espère. On rêve d’avenir. Comme j’ai rêvé de toi. Tu n’as su que me mentir dans ce rêve qui m’a tendu les bras. Je ne suis qu’une marionnette. Poupée de désir intense. Je me retrouve dans les bras d’une pitoyable consolante. Un rêve c’est pire que la mort elle-même, car il relance sans cesse ce qui est inaccessible. » Un cou fusa dans l’air trop rapide, laissa à terre un corps haletant. Héra se le prit de plein fouet sans pouvoir vraiment comprendre. Son regard dévisagea le sol. Elle respirait fort comme un animal qui vient de parcourir une distance sans nom. Un filet de sang glissa de ses lèvres pour s'étaler lentement dans l’eau sombre des marécages. Les images dans sa tête se succédèrent à une vitesse folle. Les ordres qu'elle avait reçut. Les coups. Les pardons. Les yeux de la belle lycan étaient perdu. Prendre un cou lui demandait trop d'énergie. Créait en elle la folie. Elle essuya d'un revers de main le peu de sang qui restait accroché à ses lèvres. Après quelque seconde, elle se leva souplement pour se mettre sur ses pieds. Elle était vêtue d'une même robe noire de soie, les pieds nus pour être en harmonie avec la terre, sa robe s'arrêtait au dessus de ses genoux laissant découvrir ses jambes parfaite. Dessinant le contour de ses fesses bien fermes et le galbe de ses seins. Ses longs cheveux noirs coulaient jusqu'au bas de ses reins et au moindre petit mouvement effectués une danse enchanteresse. Sa peau pâle mettait en valeur les belles lèvres de la lycan, et sur son épaule on pouvait voir son tatouage en forme de deux coquelicots. Pensée pour Thor et son enfant perdu. La Larme du Dragon posée sur sa ceinture. Elle ne se baladait jamais avec une armure, d'ailleurs elle n'en avait jamais mise. Pour elle un combat était spirituel avant d'être sanglant. En se relevant elle remit sa longue chevelure en place et regarda autour d’elle. Rien. Ici elle était censée être chez elle mais elle se sentait comme une fugitive, alors que quand elle était descendu chez les démons elle n'avait pas ressentit une telle émotion. Le cou était partit de nulle part. Trahison. Mensonge. Elle était dans un long couloir. Sa puait la pourriture. Un homme gigantesque sortit alors de l’ombre. Elle ne voyait pratiquement rien et se recula. L'homme se rapprocha alors du bord du chemin, monta sur un arbre coupé et se laissa tomber comme souplement en face de la belle guerrière. Un suicide forcé s’il continuait à s’avancer. Héra regarda l’homme faire s’avança. Puis un groupe d’autres hommes se découpa dans la pénombre. Ils avaient donc vraiment peur ? L’homme imposant était encore silencieux. Héra se doutait qu’il allait se passer quelque chose. Elle ne sait pas s’ils étaient de la meute des Dracks mais si c’était le cas ils allaient tous mourir. Le sourire aux lèvres Héra recula encore en montrant les crocs. Dans un grognement inaudible. Se n'est pas sans compter un groupe de cinq soldats que ce chef de bande qui c’était avancé aurait pu la rencontrer. L’homme était immense et elle plissa les yeux pour voir qu’il n’était pas tout jeune. Héra souffla de désespoir. Les cris de l’animal avaient du les alerter. Le premier des lycans soldats se précipita sur elle la lance droit devant lui Héra n'eut aucun mal à l'éviter. Elle sortit alors la dague qui se trouvée encore sous sa tunique et la pointa sur les cinq hommes, aucun d'eux n'étaient amicals. Ils se mirent à rire de la jeune femme qu'ils trouvaient trop frêle pour eux cinq réunit. Ils lui demandèrent si elle était surent de vouloir se battre. Question de trop. Héra sauta dans les airs. Elle frappa le premier homme à la jambe. Il tomba à dans l’eau sans avoir eut le temps de réagir. Tout se passa très vite. Le deuxième ne pu voir la femme lui toucher l'épaule. Les trois derniers furent touchés tout trois à la joue. Chacune des blessures étaient superficielle. Les hommes rirent encore entre eux. Hera compta. 1...2...3...4...5... Les cinq hommes se paralysèrent et tombèrent tous à terre. La Larme du Dragon était enduite de poison une morsure suffit à tuer n'importe quelle créature. Cependant vu la taille des blessures ils n’étaient simplement que paralysés. Héra rangea sa dague et regarda le carnage derrière elle. Elle sourit. Aujourd'hui était le jour de sa renaissance. Elle pourrait mourir. Elle se mit à courir aussi vite qu'elle pouvait. Vers un arbre qu'elle voyait au bout devant elle pour se mettre à l’abris du chef guerrier qu’elle n’avait pas encore attaqué. Elle entendit alors des voix s'élever derrière elle. Des renforts peut-être ? Le repère des Dracks est souvent dit imprenable. Aujourd'hui elle allait prouver au monde que cette rumeur était fausse. Ses pieds frappèrent le sol à une allure frénétique et hypnotique. Elle ne courrait pas avec la lourdeur d'un humain mais elle volait comme un oiseau. Elle volait. Ses courbes se mouvaient pour laisser place à une danse somptueuse. Sa silhouette avançait à une allure folle. Sa respiration accéléra. Son cœur battait dans sa poitrine. Elle arrivait alors à cet immense arbre et grippa rapidement. Elle était essoufflée. Elle n'était plus qu'à quelque mètre du chef qui était resté en bas. Il était un membre important elle le sentait au fond d’elle. Proche de son but. C'est alors qu'une horde de lycans se mit autour de son arbre. Héra s'arrêta net et les regarda. Elle était très mauvaise en combat à plusieurs. C'était le moment. Elle posa son arme pour faire croire aux lycans qu'elle se rendait. Elle montra ses mains vierges. Puis elle ferma les yeux et le loup se matérialisa devant leurs yeux dans l’arbre. Ayant prit soin d’enlever sa robe rapidement. Les lycans surpris ne surent pas quoi faire devant le grand loup noir aux yeux bleus. Il les menaçait en baissant les oreilles. Il allait bondir. Il sauta dans l’eau. Le beau loup noir imposant. Une bête énorme et impressionnante par le tranchant de ses dents. En étant un loup Héra se savait plus forte. Plus rapide. Plus barbare. Elle voulait les déchiqueté un à un. Quand une flèche se planta dans son flan. Le loup hurla de douleur. Héra redevint humaine, nue, une flèche plantée dans le ventre. Elle jeta un regard noir aux lycans. Elle n'allait pas mourir. Pas avant de les avoir tué. Elle retira sèchement la pointe dans son ventre et attrapa sa dague dans un mouvement fluide. La plaie sur son ventre se referma presque instantanément. Son regard bleu se chargea de haine. Elle grimpa une nouvelle fois dans l’arbre. Remit rapidement sa robe. Elle se mit en position défensive. Descendit. Les lycans ne bougèrent pas. Attendant peut-être un ordre. Héra plissa les yeux pour mieux voir le nombre de soldat. Elle n'arrivait pas à les compter. Un mauvais signe pour la suite du combat. Elle était en colère. On avait touché le loup. On avait touché sa vie. Le temps cessa de couler. Elle pénétra l'esprit de chacun pour transmettre un message à tous les lycans. Son message télépathique était fort. « Qui est Thorolf Gunnar ? »
Dernière édition par Héra Calliope le Ven 28 Sep 2012 - 11:53, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mar 20 Mar 2012 - 0:34 | |
| Le sang ... Une chose si naturelle s'échappant d'une plaie béante qui ose encore porter l'emblème de la victoire aussi bien que de la défaite. L'essence d'une frénésie animale, la saveur de la bestialité capable de convertir un saint en une machine à tuer. Le fruit d'une œuvre intime, la satisfaction d'être la cause de cette déchirure ... Mais surtout, elle possédait le pouvoir d'apaiser l'appétit féroce de Thorolf. Sa faim se comptait en litres, une seule victime ne suffisait pas ... Il y avait tant d'êtres à tuer, tant de malheureux à éradiquer, égorger, dépecer, annihiler pour extraire leur vitalité part une lame froide et tranchante ... Et dans des rares occasions, à mains nues. Gïlh'Or, lui, ne pouvait peut-être pas comprendre cela ... D'ailleurs, qui le peut ? La démence était en train de fausser son jugement, de lui construire une toute autre réalité où les meurtres étaient un synonyme de respirations. Il se montrait comme la Bête Noire de la meute de Dracks, mais cela personne ne pouvait encore le savoir ... De nature impétueux lors d'un combat, tous voyait leur Maître de Guerre comme un dirigeant sévère et brutale. Mais ils n'imaginaient pas que cette brutalité n'avait aucune limite depuis fort longtemps. La nuit passée, il est parvenu à trancher la jambe de son adversaire, puis à l'utiliser comme masse jusqu'à rompre ses cervicales. Le corps s'était tut après un craquement sinistre et bref. Encore, cela n'était rien lorsque ses pensées lui dessinèrent l'événement du mois passé. Il avait osé ouvrir verticalement le thorax d'un elfe avant d'y plonger ses mains jusqu'aux coudes en étirant violemment la plaie sur les côtés. Dire qu'il avait plongé sa tête à l'intérieur serait quelque chose de dément. Mais un rire d'aliéné était monté au plus profond de lui, ses pommettes effleurant des organes ensanglantés, il se noya presque à l'intérieur des entrailles de son ancien ennemi. Il n'y avait rien à dire ... La vie était belle.
Qu'était-ce donc la folie ? Qu'elle visage porte-elle ? Quelle masque constitue sa peau si fine capable de ronger le plus pur des esprits ? Un phénomène qui se répète encore et encore ... Qui se répète inlassablement. Et cette folie, le vieux titan la rencontrait à nouveau. Une victime en agonie, de la boue sur les mains, du sang sur le visage ... Une situation où l'exaspération disparaissait à vue d'oeil remplacée par une profonde excitation vicieuse : le meurtre. Sentir la vie jusqu'au bout des doigts était une illusion ... Mais braver ainsi la mort en portant le masque infâme du bourreau devenait un spectacle orchestré par des gémissements atroces et des sanglots plaintifs. Une composition qui animait la venue d'une prochaine décomposition. Thorolf en était devenu jaloux sans réellement l'être ... Au moins, le fait de ne pas se sentir vivant obtenait ses avantages. Ainsi, le Maître de Guerre ne connaissait pas la limite de l'humanité, la limite qu'il ne pouvait dépasser sans porter l'image d'un monstre. Être un homme devenait compliqué. Mais jouer le rôle d'un homme correct qui tue uniquement par justice, d'un homme conciliant, était un rôle qui le faisait déjà passer pour une bête. Les "autres", comme il avait tendance à les appeler, tous ces individus extérieurs peuplant un monde misérable et abjecte, ne pouvaient comprendre la féroce logique qui émanait de son esprit.
C'était un calcul. Un calcul mortel, simple et intuitif. Si un guerrier doit tuer un homme, serait-il plus judicieux de le faire proprement en lui coupant la gorge ? Est-ce que c'est pire que de le découper en utilisant une hache ? Et s'il devait en tuer dix ou cent ou mille ? Et si en tuant, il parvenait à en sauver mille ? Ou si il devait en épargner dix ? Et si il arrive à sauver sa propre peau ? Combien vaut un homme et son assassinat ? Quel calcul de savant fou peut bien répondre à des questions comme cela ... Faut-il même essayer d'y répondre ?
C'est pourquoi Thorolf ne tuait pas. Il décapitait, hachait violemment ses victimes et les mettait en pièces en ressentant une étrange satisfaction pallier un appétit nouveau. Ôter une multitude de vies n'était pas un sport. C'était un mode de vie complet où le phénomène dément se répétait à nouveau chaque jour, tout comme chaque nuit. Thorolf n'était pas encore connu, mais suffisamment dans sa meute pour que les habitants le voient comme une source de protection à l'esprit pragmatique et parfois ... Tortueux. Personne ne se doutaient du véritable mal qui aveuglait par moment son jugement. Une démence capable de le mettre dans un état d'aliéné assoiffé de sadisme et de sang. Mais cette image, cette représentation de lui-même, était reliée à son existence. Oui, il était un boucher. Oui, il tuait par plaisir. Mais le faisait-il dû à sa démence ? La réponse était non. Et dans cette réponse, la folie lui permit de garder ses yeux ouverts pendant que ses mains arrachaient vivement les organes déchirés d'un être encore à moitié vivant. Solitaire dans l'âme, personne à ses côtés. C'était le moment.
"Pitiez, j'ai ... J'ai une famille ..."
Comment pouvait-il apprécier la nature d'un homme si la peur de la fatalité était capable d'effrayer le plus brave ? Un guerrier de son tempérament ne devrait pourtant pas pousser ses lèvres à exprimer une vérité aussi sordide ... Une famille. Cela allait-il changer quelque chose ? Oui, peut-être que le vieux Colosse peut les retrouver et ainsi anéantir une prochaine lignée familiale. Il déclara d'une voix froide et caverneuse :
"Et moi une hache."
L'humour n'était pas son fort. La parole non plus. D'une nature silencieuse, Thorolf ne parlait pratiquement jamais lors de tuer quelqu'un. Il y avait un temps pour les coups, et d'autres pour les belles paroles. Dommage pour le guerrier, sa dernière conversation venait de se terminer en premier. Le vieux titan empoigna un de ses javelots et le planta brusquement au sol. L'arme était à la verticale et semblait être aussi solide que ferme. L'humain tenta de se défendre lorsque le Maître de Guerre posa ses mains autour de son cou. Il le maintenait ainsi en l'air, ses pieds voltigeant dans tous les sens au-dessus du sol. Son visage devint légèrement bleu, l'air commençait à sérieusement manquer. D'un geste puissant, il transporta la victime en l'air et le laissa retomber sur la lance. Le bruit de la chair qui se déchire sonnait comme une sérénade paisible aux oreilles du vieux loup. L'empalement était un franc succès, l'humain respira par saccade, des écumes de bave inondaient totalement ses lèvres. Le corps glissa lentement en direction du sol, la souffrance était perceptible dans chacun de ses mouvements. La fièvre montait, la sueur inondait son visage meurtris. Ses yeux exorbités, ses mains ensanglantés tendues devant lui en espérant pouvoir s'échapper de cette fatalité. Quelle farce !
Et pourtant, tout était encore un calcul ... Thorolf le laissait volontairement faire. Il fallait le laisser à l'agonie quelques secondes avant de trancher sa tête en utilisant sa hache juste avant d'écouter sagement son dernier souffle de vie. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fit. La hache retomba par terre, immaculé de sang. La tête tranchée pendait en l'air, un oeil manquant. Une orbite vide et creuse où des rivières sanguines parvenaient à serpenter jusqu'au menton. La main du lycan la retenait en l'agrippant par les cheveux. Puis pour conclure ce travail, il planta férocement le crâne sur la pointe de la lance. Le sang de sa victime l'enveloppait comme une seconde peau ... Ce liquide de vie rougeâtre décorait ses bras jusqu'aux coudes ainsi qu'une grande surface de son visage dur et ferme. Son oeil valide scruta les environs ... Il n'y avait personne. Il avait réussi son coup. Cacher ses meurtres les plus obscènes derrière le dos de sa propre meute était un jeu particulièrement dangereux qui pouvait le mener à un sévère bannissement ... On pensait qu'il n'était qu'un tyran pragmatique ... La vérité n'a jamais été aussi lointaine dans toute sa vie.
Doucement, il commença à dévisager le cadavre, son œuvre. Il n'était pas particulièrement satisfait même si cela pouvait apaiser un peu sa faim meurtrière ... Mais d'un côté ... Son estomac bondit en lui comme un forcené. Il avait faim ... Terriblement faim ... Combien de temps s'était écoulé depuis son départ de la forteresse ? Il devait bien compter deux jours complets ... Il devait manger, se nourrir de quelque chose de consistant. Il tourna la tête autour de lui, il fallait chasser un gibier. Oui, chasser un gibier ou ... Thorolf regarda à nouveau le cadavre, puis autour de sa position. Son oeil brilla et devint réactif. Quelle idée noire et malsaine il avait eut ... Il déglutit avec une certaine peine. C'était une pratique qu'il n'avait pas coutume de faire. Il s'approcha lentement du corps empalé et observa plusieurs lambeaux de chairs qui étaient suspendus entre la blessure et l'air libre. Après tout ... C'était de la viande non ? Pourquoi ne pas tenter de se nourrir ainsi ? Il était un lycan, lui un humain ... Ses doigts creusèrent l'énorme blessure qui occupait avant que la tête soit sectionnée. Ses ongles grattaient furieusement pour récupérer une pincée de viande ... Une fois le fruit de sa labeur à portée de main, il avança la viande morte en direction de sa bouche et ...
"Maître ! Mais ... Mais que s'est-il passé ici ?"
Thorolf tressaillit et planqua son poing fermé recouvrant la fine pièce de viande derrière son dos. Bon sang, un soldat de son camp ?! Que faisait-il là ? Vite, une réponse ...
"Un malin se trouve parmi nous ... J'ai réussi à avoir quelques soldats qui m'ont bien sali la gueule. Fouillons la zone !"
Son grade. Une couverture. Son titre honorifique de Maître de Guerre se montrait depuis le début comme une couverture. Une couverture capable d'éloigner la vue de quelques indésirables sur les monstruosités qu'il affichait le jour autant que la nuit aux yeux de tous. Il n'était pas discret. D'une manière grossière, Thorolf aimait faire dans le dégeulasse. Il adorait relever l'immondice d'un être vivant qui accompagnait son lot de sang, sa surface de peau et bien entendu, ses nombreux états d'esprits qui virevoltaient en l'espace de quelques minutes. La colère, le déni, la tristesse, la pitié ... Parfois l'acceptation de mourir par les mains du Colosse était survenu une seule fois. Mais il n'y avait rien de bon à retirer de cela. Enlever la vie d'une femme qui fait face à la mort ne l'embrasse pas avec tendresse, ni avec surprise ... C'était un affront.
Ainsi donc, le soldat et lui-même étaient vite rejoins par une escouade quatre personnes. De plus, des renforts allaient venir... Le soldat qui l'avait retrouvé partagea l'alerte de son Maître. Le sergent du groupe acquiesça de la tête et la troupe était prête à suivre leur leader. Bon sang ... Quel ennui. Par où fallait-il aller maintenant ? Au nord ? Au sud ? Quelle hérésie ... Il aurait pu les tuer et les enterrer discrètement pour ne pas amener la terreur dans le royaume de Drack. Peu à peu, son flair trancha et lui offrit une décision ... Une odeur forte s'imprégnait dans l'air ... Quelque chose puait en une direction précise. Une bête ? Voilà une bonne raison de mener un combat en groupe, puis de repartir au camp en accusant une créature hostile d'avoir déchirée un homme et ... L'empaler ? La logique n'était pas de cet avis ... Mais c'était une solution de prise. Thorolf ne réfléchit plus et se décida à emprunter un sentier jonché de végétation. Les soldats derrière lui se déplaçaient en suivant le rythme de marche imposer par leur Maître. La brume se leva rapidement et leur barra la vue par une atmosphère pesante et une fumée inodore d'un gris rocailleux. Le temps se rafraichissait, bientôt il allait pleuvoir. Leurs pas les emmenaient jusqu'à ... Trouver une ombre. Ou plutôt une forme noire. Il sauta sur un tronc fraichement tailladé par les bûcherons de Drack pour mieux distinguer cette chose ... En tout cas, c'était vivant. Cette forme svelte avait un visage ... Une femelle ? Ici ? L'odeur des marais entrava la perception à distinguer sa véritable race ... Doucement, il décida de sauter en bas du tronc et de s'approcher de seulement quelques pas. Elle ne parla pas, resta aussi silencieux que lui. Accueillant la mort à venir enlever ses enfants de l'existence. Thorolf la regarda avec son oeil impassible, froid ... Elle fit de même. Tout les deux étaient de marbres. Cela ne présageait rien de bon ... Enfin, Thorolf posséderait enfin quelqu'un à accuser pour son précédent meurtre. Mais l'aura qui s'émanait d'elle était étrange ... Il se jura qu'elle n'était pas si faible que cela. Soudain, une légère grimace s'étira de ses lèvres féminines ... Des crocs de lycan à ne pas douter. Mais ce sourire carnassier bien qu'inquiétant ou même risible pour les soldats qui l'accompagnaient n'était qu'une mise en garde bien plus qu'apprécié aux yeux du Titan.
Bien que la puanteur émanait d'elle comme la peste, le peu de chose qu'il put apercevoir de son corps était admirable. Mais la beauté de l'un ne garantissait pas le plaisir de l'autre. Bien que mille hommes se seraient ruer sur elle, Thorolf ne voyait pas ce corps comme une extrême beauté. Il était immunisé de la séduction perverse des femmes. Néanmoins, d'autres choses pouvaient éveiller son intérêt ... Ce sourire carnassier qui accueillait un prochain combat meurtrier éveilla en lui comme ... Un sentiment honorable, de calme et de respect. Un des soldats chargea sans son commandement. Son interlocutrice l'évita avec aisance en lui faisant passer pour un guerrier ridicule. Mais ce n'est lorsque celle dernière empoigna sa dague que les rires fusèrent. Bien vite, le Maître de Guerre donna une claque derrière la nuque du sergent ... Quelle bande de fous, il ne savait pas à quel point elle pouvait être redoutable. Lui-même ne connaissait pas ses aptitudes, mais le fait de venir seul, de dévoiler un sourire aussi sinistre était même le symbole d'une prochaine folie meurtrière. Les soldats ne voyaient en elle qu'une femme, belle et sensible. Thorolf la percevait comme une guerrière affirmée qui n'aurait aucun regret de lacérer ses visages étirés par des rires profondément exaspérants. Puis vint l'instant où le combat débuta. Thorolf resta entièrement immobile, sa main recouvrant sa hache. Les soldats, dépaysés par cette soudaine vitesse et une agilité déconcertante de leur agresseuse, tombaient un à un derrière le dos du Colosse. Sa silhouette volait dans tous les cas, son oeil eut du mal à capter sa position à chaque fois. Elle était très douée ... Il n'avait encore jamais vu une pareille créature capable d'affronter, mais également d'éliminer ses hommes ainsi. Qui était-elle ? Elle venait pour un but bien précis, assurément ... Ou était-il à la recherche d'un prédateur aussi féroce qu'elle ?
La louve parvenait à avoir un net contrôle de ses mouvements. Les soldats hésitaient à porter un coup en sa direction ou devaient-ils s'attendre à une feinte de sa part ? Mais un des archers parvint à la blesser. La flèche heurta la fourrure de la bête noire. Elle recula se mettre à une certaine hauteur en prenant soin de remettre une couture sur elle, camouflant ainsi sa nudité que tous les soldats remarquèrent en restant un brin rêveur. Les fous ... Mais son interlocutrice prit la parole. Ou plutôt ... Quelque chose de spécial c'était passé. Ses lèvres n'avaient pas bouger mais il l'avait entendu aussi distinctement qu'une voix orale. Ses yeux s'exprimaient avec hargne laissant son esprit faire le reste. Un vocabulaire que tous les lycans pouvaient comprendre. Mais personne ne donna de réponse. Sa demande, la question justifiait sa présence. Elle voulait le tuer, c'était indéniable. Pourquoi ? Bien que les soldats derrière lui tentèrent de trouver une réponse logique, Thorolf resta encore plus impassible ... Peu importe la raison. Il n'y a pas de logique. Il n'y a que folie à trouver une réponse à cela. Elle voulait le tuer ? Bien. Deux prédateurs allaient donc participer à un duel sinistre. Le vieux lycan murmura doucement :
"Rentrez."
Les soldats, interloqués le regardaient tous. Une expression d'incompréhension la plus totale déformait leur visage. Sa voix se fit plus brute et haussa avec ardeur :
"Rentrez !"
L'escouade se replia sans un mot, toujours en adressant quelques coups de tête par-dessus leur épaule pour revenir à l'assaut si la louve tentait quoique ce soit. Son adversaire était très fine, mais particulièrement de taille ... Il n'avait presque aucune chance de l'atteindre avec cette vitesse. Thorolf incarnait la force et la solidité. Elle, l'agilité et l'adresse. Ses attaques seront accompagnées de la même vitesse fulgurante qu'auparavant, il le savait. C'est pourquoi il relâcha sa hache par terre et toutes les armes qu'il avait sur lui pour pouvoir se mouvoir avec plus d'aisance. Même comme cela, il serait très difficile de l'atteindre ... Mais il supposa qu'il suffit que son poing aussi dur que le roc heurte son visage pour qu'elle soit suffisamment assommer avant de porter un second coup. Enfin, s'il parvenait à l'atteindre bien entendu ... Il aurait l'avantage. Il sentit qu'il allait devoir subir beaucoup plus que d'habitude en parvenant à cogner cette lycanthrope. Ses armes à terre, il rajusta ses gantelets de fourrure ... Son torse était mis à nu, seul des jambières d'un cuir solide ornaient ses jambes.
Peu à peu, son visage se déforma en affichant un sourire carnassier et sauvage ... Oh qu'il allait aimer ça. Le fait que les renforts soient immédiatement partis étaient plus que normales. Un duel devait rester un duel. Il n'y avait aucun mérite à prendre l'avantage si ce n'était pas fait consciencieusement. Il attendit que son adversaire fonça en sa direction pour allonger son bras en lançant son poing en avant. Il la manqua d'une belle seconde, elle parvint à se faufiler derrière son dos avant de le cogner. Sa force était moins puissante, mais la dague qui s'élança en sa direction compensaient largement ce manque. Thorolf parvint à esquiver une fois, puis deux ... Mais il reçut le pommeau de la dague ainsi qu'un net coup de pied dans la figure, son nez se brisa en sentant dégouliner des gouttes sanguines de ses cavités nasales ... La frénésie monta en lui. Dans un grognement, il sentait qu'il allait la dépecer et dévorer son cadavre ... |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mar 20 Mar 2012 - 19:54 | |
| Des mots
Que l’on vienne me dire que je mens. Qu’on vienne me l’afficher en me l’acclamant haut et fort. Je ne suis pas invisible, j’accuse même les coups et leur couleur bleuté. J’accuse même ce nous qui nous aurait fait miroiter. J’aimerai entendre un cri venant du néant. L’entendre déchirer la toile que j’aurai pu créer dans nos yeux. Je ne connais rien à part le noir. Cet immense noir qui me permet d’exister. Il existe. Je le vois dans le fond de mon cœur comme une évidence fatale. Fatalement vrai. Une erreur que j’aurai du trouver. Des tords que j’aurai du garder. C’est du passé. Du conditionnel. Sa marche avec toi. Sa marche avec moi. Sa m’arrache le corps d’apprendre à aimer. Cette vie que je passerai comme un navire puant à prendre des matelots juste pour la beauté de leurs traits. Qui j’aurai été avec toi ? Aurai-je évité le pire ? Le meilleur ? Une préférence que je n’ai jamais comprise. Une préférence que je me pense acquise et puis qui part. Parce que tu l’as voulu et que je n’ai fait que cracher dans le bocal. Payer. Payer une dernière fois ce que j’ai dit. En ultime combat se dire qu’on avait tout lâché pour rien. Se dire que la liberté en vaut le détour et qu’il fallait simplement la détourner. Ce vice de mensonges. Un tourment. Un tournant que je prends avec plaisir. Parce que je n’offre rien à personne. Parce que le temps attendra que la mort sonne. Je vois des ombres se profiler dans mon âme. Des intrusions étranges que personne ne réclame. Je suis l’amour du vide et les hommes me pardonnent. Par pitié ou par simple égalité. Définir l’homme, se serait comme définir le rien ou le tout. L’homme c’est une grand vide remplit de rien. Un grand Chaos remplit de trop. L’homme a des limites. L’homme a des rêves. Il veut qu’on le regarde et qu’on ne parle que de lui. L’homme à des regrets qu’il souhaite dire dans des silences qu’il faut comprendre. Comme un code secret qui le mènerait à sa propre délivrance. L’homme ne sait pas quoi faire quand la tristesse lui prend ses biens. Il se demande encore pourquoi il doit exister. L’homme a des répliques. L’homme veut un public. L’homme se fait un Dieux pour se faire pardonner. Il cesse d’être intelligent quand on lui montre le danger. L’homme a peur de ce qui le dépasse. L’homme veut à tout prix retarder sa mort. L’homme se dit capable de protéger ses semblables. L’homme croit qu’il peut faire ses lois et les imposer aux hommes. Il veut devenir le ciel et faire trembler la terre. L’homme aime créer des machines pour pouvoir faire croire qu’il est homme. L’homme ne sait plus la valeur des marques de son passé. L’homme est seul. L’homme ne sait rien de l’homme. L’homme se vante d’avoir était un singe mais recule devant l’hypothèse qu’il lui ressemble. L’homme se contredit. L’homme ne s’entend pas. L’homme n’est qu’un homme. Et dans homme il y a limites. Dans homme il y a mensonge. Car l’homme ne veut pas connaitre la difficulté. L’homme préfère s’encombrer de débris et de se débarrasser d’une poussière. L’homme se néglige. L’homme s’invente des rêves. L’homme veut voler dans les airs. L’homme veut savoir, toujours, ce qui le concerne, le reste n’a pas d’importance. L’homme ne pense qu’à lui. L’homme veut pouvoir appuyer sur un bouton et commander les autres. L’homme se met en meute, comme les loups. Mais l’homme ne veut pas être un animal. L’homme trouve ça dégradant. L’homme aime la finesse et les beaux discours. L’homme veut du grandiose. Il veut de ‘L’incroyable talent’ L’homme ne sait plus ce qu’il dit. L’homme ne sait plus ce qu’il fait. L’homme est passé de date. L’homme a peur. L’homme se surprend. L’homme se déteste. L’homme est pitié. L’homme est tout sauf neuf et inventif. L’homme est plus que pitoyable. L’homme arrive à sa fin. L’homme devrait se taire et laisser parler la vérité. L’homme ne sait que mentir. L’homme est vicieux. L’homme est un morceau. L’homme est une poussière. L’homme accuse des innocents. L’homme n’agit que par intérêts. L’homme est méchant. L’homme est gentil. L’homme n’a rien d’un idéal certain. Il ne veut pas ressembler. Comment je sais tout ça ? Parce que moi aussi, je suis un homme. Brise. Brise-toi contre les armes. Souffle sur tes mains et traite-moi de menteur. Coupable. Complice. Victime. Je suis victime de ta capture. Lève-toi contre le monde et n’espère pas qu’on vienne t’aider à crier ta Révolution. Garde ça pour toi, mais les années te détruiront, elles t’avaleront comme on avale ta vanité. Respire sagement et n’essaie pas de te retourner dans leur bras. Ne dis pas que c’est injuste, ne hurle pas la vérité car tu ne la comprends pas. Tu avances dans ce couloir livide. Tes yeux sont flous. Tu veux parler. Tu veux dire encore une fois que tu es trompée. Tu es bien tombée bas. Enlève-moi ces bas. Caresse le sol de tes pas de velours. Tu n’es rien ici. Tu n’es qu’une entité et tu te crois Dieu. Tu tiens une arme, le ciel est gris. Tu viens de sortir d’une chambre, tu as l’odeur du souffre. Une chambre noire, je crois qu’elle sentait l’odeur du jasmin. Tu as un manteau rouge et tu préfères ne pas regarder les griffures qui te couvrent le dos. Tu sens se gout de sang. Tu l’as sur toi depuis un demi-siècle. Tu es une esclave. Elles te lacèrent. Elles te lancent. Ces passants. Tes futures proies. Tes habitués. Tu remontes rapidement la rue. Dans quel pays es-tu venue vivre ? Tu penses exister, tes talons trop hauts pour une carrure comme la tiennes fouettent le sol. Tu es vraiment trop belle pour eux. Ils ont peur. Tu es juste complice. Tu pense à un livre que tu as lu il y a dès jours entre le crime et le péché, il s’agit de ‘La solitude des Champs de Contons’. Tu ne comprends pas ces lignes, mais tu comprends les protagonistes. Un Client et un Dealer. Un Client et une femme comme toi. Il n’est question que de chair. Tu es de race humaine. Tu étais de race humaine. Aujourd’hui tu es une élue. Malgré toi. On ne t’a pas laissé le choix. Peau blanche, yeux turquoise, teint pale, cheveux noir de jais. Parfaite. Un corps que les créateurs eux-mêmes désirent. Un corps trop creux. Une épave. Une gare délabrée dans laquelle beaucoup de client paye en liquide. Tu es vraiment belle, mais tu n’avales pas tout ce qu’on pourrait te mentir. Tu as arrêté de vivre dans ton temps. Tout peut paraître étrange. Tu lèches lentement le sang que tu avais sur l’autre main. Tes pupilles se dilatent. Le loup aime ça. Tu sais parler une langue. L’Homme. Tu ne sais pas où te mènes ta vie. La vie n’est plus en toi. Elle t’a trop souvent quitté. Tu te vends ton propre rêve. En réalité ici, personne ne souhaite arriver jusqu’à celui que tu vas voir. C’est une échappatoire. Le monde tombe sous toi. L’avenir n’est plus sur et se loger dans le présent est comme s’embarquer sur un bateau qui coule. Tout est très sombre. On peut même voir l’enfer se découper dans la terre, une entrée faite pour les humains. Tu regardes autours de toi. Tu essaies de trouver l’homme. Le lycan. Ta mission. Ton regard s’arrête dans une rue. Plus loin. Tu traverses la place qui grouille d’humain. C’était ton peuple et tu ne te reconnais pas. Tu arrives devant une porte. Tu le sens. Tu entres. Un enfant. Une femme. Tu ne peux que les tuer. Tu ne peux rien faire d’autre. Ton visage couvert de honte. Tu es sure de toi. Combien de personne as-tu tué ? Le lycan apparait. Essaie de se défendre mais sans rivaliser. Tu es immortellement belle. Puis tu souris une dernière fois. Pour ton commanditer. C’est ce que tu dois faire. Tu lui fais rejoindre le sol. Une crise. Tu baignes dans le sang. Une dernière fois. Une dernière fois tu t’imprègnes de ce sentiment. Tu sors. Tu cherches. Encore une proie. Ton quotidien. Ce que tu es ne te ressemble pas. Le loup grogne. Les Anges règnent. Les démons meurent. C’est ta loi. La loi que les Dieux ont instauré et tu ne peut rien contre ça.
« Je t’ai tué. Je t’ai tué pour ne plus avoir à te regarder dans le miroir. Je t’ai laissé mourir dans mon cœur en ne répondant plus à tes appels. J’ai fait semblant de te vouloir du bien et tu es partit. Tu es mon ombre dans ses plus sombres recoins. Tu es entré dans ma vie en chassant le souffle de ma pureté. Pauvre enfant. Pauvre corps. Tu as aimé des mains, tu as aimé des matins qui ne faisaient que te tuer. Tu aimais ça, ils le voyaient. Des hommes sont venus te voir pour te demander de voler avec toi. Tu as volé, tu as volé le ciel. Tu as brisé les ouragans et les plus beaux soleils que j’avais en moi. Tu pensais que les mains qui se posées sur toi te rendaient libre. Tu croyais qu’elles te faisaient vivre. Pauvre amant. Tu es venu de ton corps sauvage faire de l’animal torride un objet de plaisir. Tu as caché tous ça en toi, mais moi je le sais. Moi qui veux te tuer. Moi qui voulais bien faire. Tu as voulu venir frapper à ma porte pour me demander de te pardonner. Seulement dans mes rêves. »
Héra tomba à genoux. Après avoir donné quelque coup rapide à l’homme qui se dressait devant elle. Epuisée. Son souffle rapide et saccadé. Elle ouvrit les yeux. C’était lui sa mission. Le grand Chef de Guerre Thorolf. Elle savait qu’elle aurait du mal à atteindre une masse de muscle comme celle là. Il avait pourtant enlevé tout son équipement certainement pour égaler la vitesse de la belle guerrière. Héra ne pu retenir un sourire. Ils allaient bien s’amuser ensemble. La pointe de la flèche de sang avait laissé une marque bien visible sur sa peau blanche. Tous les soldats avaient entendu son message. Ils étaient tous partit sur ordre de leur chef. Un duel qui allait être plus qu’intéressant. Héra savait pertinemment que cet homme résisterait à beaucoup de ses coups qui n’étaient pas d’une puissance extrême. Elle devait jouer sur l’endurance pour pouvoir le fatiguer. Son corps tremblait encore. Les soldats autour d’elle avait déserté. Face à leur conscience, ils avaient du partir sur ordre. S’ils s’étaient laissé prendre par le sort ils seraient tous morts. Héra lutta psychologiquement. Cherchant des techniques de combats qui puissent atteindre le chef de guerre si puissant. Héra se releva avec peine et le fixa longuement. Son corps étaient totalement mouillé. Sa robe avait été déchirée par endroits. Ses jambes étaient couvertes d’une boue puante. Son coté animal était accentué. Dans son regard avait disparut toute forme de haine. Une simple concentration se matérialisa. Elle se positionna les jambes écartées face au démon aux cheveux blancs pour avoir plus d’équilibre. Quels étaient ses points les plus faibles ? Au bout de quelque seconde Il jeta un regard noir à Héra, qui ne se gêna pas de lui renvoyer l’appareil. Il leva alors la main et pour essayer de l’atteindre avec ses poings énormes. Héra qui n’avait presque plus d’énergie se mit en garde. Eviter ses coups de poings était une des choses les plus simples pour une muette. N’ayant pas l’usage de la parole son audition avait augmenté. Dans ce brouillard épais elle prenait du temps à essayer de localier son adversaire redoutable. Elle ferma alors les yeux. Les coups de l’homme commencèrent alors à siffler dans les airs et Héra se mit à danser pour éviter ses coups. Elle écoutait l’air. Elle écoutait le vent se faire couper. Elle évita avec des mouvements souples et pleins d’élégances toutes les droites rapides décochées pour elle seule. La dernière claque siffla et faillit se planter sur sa joue parfaite. On ne touche pas la beauté. On ne touche pas ce qui pourrait être brisé. Héra s’arrêta alors et ouvrit ses paupières. Elle remarqua très vite la colère de l’homme qui devenait impatient face à cette femme. Ou peut-être quelle se trompait et qu’il aimait jouer avec elle pour mieux apprécier sa mise à mort. C’est ce qu’il pensait. Elle voyait mal et elle pouvait mal interpréter son regard pervertit par la brume. Ses pensées donnèrent le sourire à Héra. Elle avait tué trop de ses hommes à son gout. Elle se riait de lui en évitant les difficultés. Cette mascarade avait trop duré pour elle. Quand soudain l’homme se remit à la parer de coups. Elle para les coups avec finesse pour ne pas épuiser son corps trop rapidement. Elle devrait se contenter de se défendre, parce qu’attaquer pour le moment serait trop délicat. Les minutes lui parurent être des heures. Une petite goutte de sueur roula alors au creux de sa nuque. L’homme afficha un visage satisfait. Sa proie allait être détruite par ces mains. Héra repoussa avec de plus en plus de mal les assauts du lycan qui frappait de plus en plus fort comprenant qu’elle allait bientôt flancher. La belle guerrière chercha un moyen de s’enfuir. La Rose Noire. Héra savait qu’elle était son issus. Héra recula encore puis sauta en jetant puissamment sa dague, droit sur le chef de guerre. La lame fusa dans l’air et se planta dans un arbre derrière lui. Puissamment. Elle l’avait loupé. Sa mâchoire se resserra. Une éraflure aurait pu être mortelle pour l’homme. La Larme du Dragon se planta dans la bien au fond dans le bois. A quelque centimètre du lycan. Héra sentit sa force revenir. Elle retomba au sol, un cou pu atteindre son corps. Son ventre subit un puissant cou. Un long filet de sang coula de sa bouche. Il n’avait pas touché les poumons. Elle avait mal mais elle survivrait. Elle ne pouvait pas crier. Héra était comme paralysée. Elle n’avait donné aucun réel cou. Elle s’était contentée d’éviter. Héra sentit une main se poser sur sa nuque. Une main qui l’empoigna franchement sans qu’elle puisse ouvrir les yeux ni même se défendre. Une main qui la releva. Une aura forte se dégageait, une aura que le loup reconnaissait bien. Le mal. Ici. Une sensation qu’Héra connaissait. Elle n’avait rien à demander. Elle le sentait. Elle se sentait prête. Une progression de la passion à la haine. Aussi violente que possible. Impensable grandeur de l’âme qui détruit le bien et fait ancré le mal. Sans voler quoi que se soit la haine reste, elle fait vivre un être comme vivait Héra. Derrière ses yeux bleus. On peut voir le souffle d’une vie entière dans le fond de ses billes rondes. Elle avait vécu les malheurs du monde. Son corps fut propulsé vulgairement dans le marrais. Comme un vulgaire corps. Comme un animal. Elle n’était peut-être que simplement ça. Un animal sans cœur. Sans vie et sans destin. La pointe de sa fin était bientôt là. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire. Elle avait trouvé le moyen de se suicider. Elle ne sentait pas la douleur de son poids. Après quelque seconde une voix s’éleva. Une parole divine. La voix sonna dans sa tête. Héra était sure que c’était sa folie. Elle aussi mourait. Elle avait tué pour elle. Elle avait donné du sang à ses employeurs. La voix parlait alors de mérite et de vivre. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Les yeux toujours clos. Elle n’avait pas besoin de voir. Juste de sentir. Le sang qui l’entourait. La vie et le mérite. La vie mérite t-elle d’être vécue ? Qu’est-ce que lui a donné la vie à part de la mort ? La vie ne l’avait-elle pas assez déçue ? Et ce sens au monde qu’elle n’arrivait plus à trouver. Cette lutte perpétuelle pour essayer de donner un équilibre. Qui l’écoutait ? Héra était comme tout les vivants une machine à tuer la mort. Ils étaient les soldats qui tombaient devant l’ord de mort. Elle aurait pu tuer le chef de guerre. Si elle l’avait fait de suite la tâche aurait parut plus simple. Trop simple. Elle avait négligé son adversaire. Elle avait beaucoup moins de force. Elle se sentait faible avec cette blessure dans le ventre. Son ventre lui rappelait la mort. Il lui rappelait cet enfant. Elle se souvenait des berceuses qu’elle lui chantait. Elle se souvenait de ce corps mort. D’un pardon qu’elle aurait du donner. Elle vivait encore malgré tout ce qu’elle venait de subir, elle vivait. Son enfant n’était plus. On aurait pu avoir pitié d’elle. Un souffle près d’elle battait le rythme. Héra se souvint entre ses pensées. De son adversaire. Le lycan qu’elle devait tuer. Il se souleva avec peine. Lui était déjà debout. Pourquoi ne pas la tuer. Héra vu sa dague. Proche d’elle. D’une roulade elle l’attrapa. Héra ouvrit les yeux. Devant le ciel vert. Elle ne bougeait toujours pas. Lui ou elle. Elle ou lui. Une fraction de seconde Héra se jeta sur lui. Un silence. Personne ne parlait. Héra couru avec grâce sur le coté. Elle lui assena un violent coup dans la mâchoire. Héra se releva lentement. Le combat était très lent. Trop lent. Le sergent essaya de se retourner vers elle, quand Héra lui donna un coup de pied sur la nuque. Suffisamment violent pour que l’homme bouge. Héra se recula en écoutant une réaction de l’homme .Un véritable guerrier. Il se retrouva en face d’elle. Héra s’avança d’un pas et ouvrit les bras à l’homme. L’homme pouvait penser à une ouverture. L’action se passa vite. Héra ferma les bras, sortit ses crocs et sauta sur nuque de l’homme qui n’eut pas le temps de réagir. Le sang gicla de la mâchoire de la belle. Elle n’avait mangé que de la chair rien de bien méchant. Un corps blanc. Elle laissa son corps tomber à terre. En soufflant
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mer 21 Mar 2012 - 0:55 | |
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HRP : Concernant ton message, il n'y a pas de problème si tu fais jouer mon perso'. Je trouve que lors d'un combat, c'est une nécessité http://feleth.superforum.fr/t1181-l-ensorcelement-d-une-rose-pv-hera <- j'ai retrouvé ton premier pavay !
L'homme est un loup pour l'homme. Dénué d'humanité, Thorolf n'était que la pâle représentation de sa bestialité. Une sauvagerie d'ailleurs qui se convertit en un véritable mode de vie depuis le massacre de sa propre et ancienne meute : les Gunnar. Un passé inébranlable qui devint rapidement la peste tant convoitée. Une maladie créant un parasite parfait à l'extermination de son prochain, sans le moindre scrupule, sans la moindre raison. Il a suffit d'une sombre poussière d'un seul souvenir pour déjouer une innocence insignifiante. Le Maître de Guerre ne pouvait se résoudre à vivre tel un citoyen ou d'emprunter le même chemin qu'un artisan. Il était l'ennemi sans même devenir l'accusé. Porteur d'un vide sans âme, il ne voyait rien. Tout était déjà assemblé et structuré dans sa tête : sa propre réalité. En regardant le monde tel qu'il pouvait le voir, tout était chamboulé. Même l'histoire d'Ephaëlya et ses nombreuses légendes avaient cessé de perdurer et d'être suffisamment entonner pour le garder à l'esprit. Tout n'était qu'une construction à l'intérieur d'une spirale de pyramides. Les possibilités s'exécutaient dans une prouesse sensuelle et définitive. Qui étais Thorolf ? Réellement, il portait l'image de la flamme ardente qui déchire la cuirasse d'une bûche au fond de la cheminée. Il était le colosse imaginaire qui parvenait à s'amuser en ôtant un estomac d'un thorax complètement ouvert. Il était la plus minuscule idée dans cet univers qui s'abreuvait avec gourmandise de sang afin de déchaîner une furie apocalyptique. Malgré ses maigres convictions, Thorolf restait une entité unique. Mais que se passait-il lorsqu'un loup comme lui rencontrait une tout autre entité qui n'était pas baigné dans la profonde illusion de ce monde ? Il dévisagea son adversaire avec la plus brève parcimonie ... Tout en portant la main sur son nez, un craquement sec et sinistre résonna faiblement. Son nez redevenu droit malgré le sang qui s'extirpa des deux cavités était revenu à une forme plus potable. L'odeur du sang, ce léger parfum de métal salé ne lui était pas inconnu. Tout le long de sa vie, il avait tué ... Mais ce n'était pas sans compter les nombreux coups et blessures qu'il dût encaisser avec gourmandise ! Thorolf n'était pas invincible, loin de là ... Il n'était pas une divinité. Mais le fait de croire à son esprit qu'il était vivant, que son cœur continuait à battre, lui poussait à entamer les actions les plus folles. Si une armée se jetait contre lui, il aurait foncé tête baissée contre la masse sans même s'en rendre compte que la mort pouvait l'attendre au final. Tout fonctionnait grâce à son instinct, ses comportements primitifs étaient digne d'un lycanthrope. Doucement, il porta un regard noir en direction de cette étrangère ... Dans son œil, où voyage un reflet satanique,
Le meurtre se tapit sous un velours de feu,
Ainsi qu'au fond d'un ciel amoureusement bleu
Dans les vents parfumés flotte un mal ironique. Qui était-elle ? Une femme ? Non, cela était trop peu. Il ne fallait pas la sous-estimer pour autant, les soldats de Drack ont effectivement eut affaire à elle en l'espace de quelques secondes. Sa rapidité était inouïe ... Lui-même avait de la peine à la suivre de l'oeil, si bien qu'il dût de nombreuses fois se repérer à l'aide de son flair. Le fait qu'elle empeste autant une matière nauséabonde retirer des marais arrivait comme un puissant avantage. Sans cela, il aurait subis beaucoup plus de coups qu'à présent ... Peut-être même au point d'être totalement perdu par ses attaques. Mais la grâce meurtrière qui émanait dans chacun de ses enchainements formaient un boléro destructeur qui le blessa une multitude de fois. Thorolf, pour la première fois de son existence ... souri sincèrement en dévoilant ses dents sanglants. Oh, elle était intéressante ... Très intéressante. Le corps du lycan réagissait facilement aux blessures, mais la volonté de soutenir un corps meurtris était un luxe qu'il pouvait s'offrir. Tout deux ne cessaient de se fixer ... Oeil contre oeil, rien n'oscilla. Les cheveux d'un noir jais de son adversaire balaya légèrement le vent derrière ses épaules. Son corps emplit de cette odeur si distinctive était trempée jusqu'aux os. Mais malgré la fraîcheur de ses vêtements, le regard qu'elle échangea suffisait à raviver une flamme féroce qui allait tantôt se matérialiser dans ses prochaines attaques. Avec douceur, sa main remonta au-dessus de son bassin, puis ses poings fusèrent dans sa direction. Ses bras se lancèrent comme des serpents furieux en tentant vainement de toucher et d'aplatir le faciès de l'assassin. Il n'en crut pas ses yeux, sa vitesse lui permettait d'éviter avec fluidité et aisance le moindre de ses agressions. Thorolf ne s'arrêta pas pour autant ... Il était clair que son âge avancé pouvait faire croire que la fatigue pouvait lui gagner facilement, mais étant élever depuis enfant dans des conditions extrêmes, cela était une erreur de sous-estimer son endurance ! Toute son attention se concentra sur son visage qui passa à gauche, puis à droite, puis un peu en-dessous et même derrière lui ! Elle était bien trop rapide ... Mais le duel commençait déjà avec une épreuve de précision et de souffle. Il ne fallait pas faiblir et laisser son corps dans une condition de faiblesse. Il fallait augmenter l'acharnement jusqu'à obtenir un résultat satisfaisant. C'est pourquoi, le titan, tel un automate, éjectait ses bras dans sa direction. Il parvenait à toucher l'ombre d'elle-même ... Une fumée que l'on pouvait voir, que l'on pouvait sentir sans pour autant l'attraper au creux de son poing. Il voyait le plaisir se dessiner au fond de ses prunelles, un plaisir où naissait facilement la puissance et la confiance d'une véritable guerrière. Thorolf, impatient de tâter un peu de cette peau, ne partagea pas encore ce petit jeu ... Il voulait d'abord scruter de la douleur en elle, l'accueillir en l'observant, la goutter sans la dévorer. Ses muscles se rétractaient peu à peu, mais il tenait bon. Une profonde chaleur tambourina sur ses tempes, mais également au niveau de ses abdominaux. Il risqua de porter des coups moins brutaux mais avec une plus grande précision ... Le rythme du combat augmenta ! Mais soudainement, elle mit une plus grande distance entre eux et envoya valser son arme en sa direction. Son oeil s'exorbita en l'espace d'une seule seconde, ses jambes flanchaient et son corps se baissa juste à temps avant de transpercer le bois d'un tronc d'arbre. Il l'avait esquivé avec succès, mais bon sang ... Cette action faillit lui coûter la vie. Et mourir en si peu de temps était déshonorant. Non, il voulait plus de sa part ... Il voulait des réels échanges, une fusion de haine implacable qui l'aurait enivré à juste titre. Il ne perdit pas de temps. Il se redressa et chargea tête baissée en sa direction afin de l'atteindre en plongeant son poing au creux de son ventre. L'occasion semblait être bonne car il sentait ses jointures s'enfoncer dans sa peau. Malgré la force de ce coup, elle resta ... silencieuse. Pas un seul son ne sortit de ses lèvres. Accompagné d'un bref grognement de rage, il agrippa la nuque de l'assassin et la souleva pour admirer son visage. Son poing monta haut dans le ciel en décrivant un arc-de-cercle et ... Il ne redescendit pas. Son poing s'arrêta net, immobile dans l'air. Thorolf était outré par ce qu'il venait de voir de son propre et seul œil valide : au fond du regard de l'assassin, pas une lumière de vie n'était dessiné. Aucune peur ne s'affichait, aucune crainte ... Pas de lamentations, ni de sanglots, ni même une joie terrible. Un néant pur et simple, un purgatoire d'une blancheur infinie et éternelle ... Thorolf, lui qui s'était retrouvé dans cette position une centaine de fois pouvaient se souvenir de ce qu'il voyait au fond des prunelles de chacune de ses victimes. Une profonde souffrance, un paradis de gémissements, des pleures, des larmes, de l'injustice et de la pitié ... Mais elle ... Cette femme, cette louve ... N'avait rien dans son regard. Rien. Un vide profond. Rien ne s'affichait. Elle était elle-même baignée dans une indifférence la plus totale. Comment était-ce possible ? Pourquoi lui, un colosse sanguinaire ne pouvait entrevoir son ressentis en admirant ses orbites ?! Il ne réagit même pas lorsqu'elle même renoua ses esprits, puis exécuta une roulade parfaitement maîtrisé avant de récupérer son arme. Le vieux titan resta perturbé par sa découverte ... Elle n'avait réellement pas d'âme ? L'essence même d'une vie, quelque chose de vivant qui émanait d'elle ? Rien, il ne put rien distinguer. Elle restait un mystère quoiqu'appétissant à ôter la vie. Mais il grogna légèrement ... Quel gâchis. Il n'éprouvera rien de bien exaltant si aucun cri strident ne pouvait faire trembler son ouïe. Son esprit occupé par cette théorie nouvelle, il dut se résoudre à revenir rapidement sur terre après avoir encaissé un coup titanesque sur le menton. Son visage pivota brusquement sur le côté et un filet de sang s'extirpa de ses lèvres. Encore sonner par ce coup, le Maître de Guerre se retourna en tentant tant bien que mal de percevoir la position de son ennemie. Peine perdue, elle anticipa son mouvement et attaqua à nouveau. Sa nuque fut transpercer d'une douleur fulgurante qui poussa son corps à entamer deux pas devant lui tant la force l'obligea à marcher. Voyant flou, il la revit à nouveau ... Enfin plutôt la forme noire qu'elle possédait. Il put à peine entrevoir que ses bras étaient ouverts ... Même accueillant. Le lycan n'était pas dupe ... Il était sonné, mais pas aussi naïf qu'il pouvait l'espérer. Il devait retrouver ses esprits avant que ... ARGH, voilà que l'assassin se jeta contre lui en plongeant ses crocs dans sa chair. Thorolf hurla de douleur en parvenant à repousser brusquement la louve. Une nouvelle rivière sanguine commença à s'écouler le long de sa clavicule ... Il porta ses mains sur son visage et entendit un vague "On continue ?". Mais à nouveau, il jura que ses lèvres n'avaient pas bougé d'un seul pouce. Etait-elle une divinité ou une espèce d'hybride ? Sa force n'égala pas sa vitesse, mais les coups qu'elle lui asséna se montraient suffisant pour faire couler le sang et rompre quelques os. En parlant de sang ... Le sien ne fit qu'un tour. Son appétit s'ouvrit à nouveau, sa frénésie augmenta d'un cran. Ses mains tremblaient dans des soubresauts incontrôlées, ses pulsations redevenaient réactifs ... Pourtant, il avait tuer un guerrier auparavant. Mais cette guerrière avait ouvert à nouveau son féroce appétit. Thorolf ne voulait pas que tuer. Il DEVAIT tuer. C'était une chose nécessaire, comme manger ou dormir. Il releva la tête, le visage froid. Ses lèvres se décollaient et exprimaient dans un murmure rauque : "On a même pas commencé."Il resta attentif sur la dague de la guerrière ... Une arme trop puissante, il ne pouvait se permettre d'être abattu de cette façon. Il fallait à nouveau la désarmer en évitant ses coups cette fois-ci. Il décida de ne pas faire le premier pas, cela était trop dangereux. Il attendit patiemment ... Jusqu'à contempler du coin de l'oeil la dague qui s'approcha dangereusement. Dans un geste qui fut un pure réflexe, il leva le bras et la lame frappa contre le métal de son gantelet à plaques. Voilà qui était intéressant ... Thorolf esquiva désormais ses coups, mais il en reçu beaucoup en retour. En effet, il se concentra uniquement sur la dague. Il parvint à éviter de sentir la dague plonger dans sa peau en la frappant avec le fer de ses gants, mais il dût se sacrifier en récoltant les nombreux coups de pieds et son poing libre sur lui. Lorsque l'occasion se présenta, il parvint à retenir le poignet en l'air qui empoigna la lame vicieuse. Sa tête bascula en arrière et vint heurter la sienne. La voyant à terre, il profita d'ouvrir sa propre bouche et retira une de ses dents qui ne cessait de pendre depuis les nombreux assauts de la guerrière ... Il attendit qu'elle se remit debout avant de rencontrer à nouveau son pied droit dans sa gueule. Mais le second coup de pied fut bloqué et il profita de s'élancer contre elle. Tout deux tombèrent à terre, Thorolf se mit à califourchon sur elle avant d'élancer son poing en direction de son visage ... Raté, il rencontra le sol qui fit craquer ses jointures. De son autre main, il reprit fermement la gorge de la guerrière en la serrant comme un aliéné. Son poing se leva haut dans le ciel ... |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Jeu 22 Mar 2012 - 23:41 | |
| Entre ciel et terre Je suis le noir, le sombre, collé à ton ombre. Je suis l’aboutissement de ta vie. La fin, le trou de ta tombe. Je suis ton pire ennemi, Le temps qui passe et sourit devant ton agonie. En fait, le but de ma quête est de créer des tempêtes. Dans les profondeurs de ton être, je suis ton maître. Le seul prophète. Viens lire dans mes tablettes. Tu seras mon adepte, alors accepte. Et devant moi baisse la tête. Je suis un dieu qui dort dans les catacombes. Mon réveil sera furieux, tu verras comme je suis immonde. Alors ne perds pas ton temps. Va mon enfant du pouvoir des ombres rejoint les rangs. Je vais vous raconter une histoire, d’une enfant qui paya de sa vie chacune des ses erreurs. Elle ne put payer plus cher, elle ne pouvait plus rien faire de cette évidence. A chaque fois qu’un morceau de bonheur la frappait, elle savait que le malheur n’était pas loin. Je vais vous raconter l’histoire, d’une enfant qui se rendit compte trop tard du trésor qu’elle avait. De cette enfant qui voulait mourir, juste pour voir la couleur de la mort. D’une fille qui ne vivait que pour une seule chose, tester ses limites. Elle savait très bien que même le ciel n’avait pas l’odeur de ses envies. Je voudrais vous raconter cette histoire car elle fait partit de moi, parce que cette histoire est la mienne. Je ne voulais faire de mal à personne, et au fond de moi je savais que j’en faisais. J’en fais toujours, je ne suis pas quelqu’un de bien, je me déconseille au près des gens. Ils disent que je suis belle, ils disent qu’ils veulent être avec moi, manipulatrice, calculatrice, cœur froid. Amoureuse. Je fais partit de cette catégorie de femme qui ne demande rien à personne et qui même, en cas de déchéance ne demandera rien. Cette histoire je vous l’offre car j’ai besoin dans mes derniers instants d’écriture, de me purger. Comme une personne qui veut se donner bonne conscience. Je suis cette femme qui n’a plus aucun équilibre, cette marionnette qui se dit que le monde ne peut plus rien lui apporter. C’est une histoire comme personne ne veut entendre. Une histoire sombre avec des recoins. Une histoire qui se terminera un matin, sans que je le veuille vraiment. Qu’un dernier souffle me guète, que je devienne pure et sans complexe. Cette histoire je la traine depuis ma naissance, pas que je m’en plaigne mais elle me fait parfois peur. « Tout ce qui est beau est éphémère. » Cette enfance n’a rien d’extraordinaire, née d’un père et d’une mère. Sans sœur, ni frère. J’étais l’enfant prodige, plus proche du divin que de la malédiction. Mais, les choses changent. Elles deviennent tourments et tournants de ma vie. Fille du peuple, j’ai voulu faire la révolte. L’amour ne s’en va jamais. Même dans une mort, il survit. L’amour est immortel. Il n’est qu’une promesse dans les mains de demain. L’amour n’est pas une vie, elle est comme un chat qui serait tombé sur un loup. C’est cette évidence qui dit que dehors quelqu’un est là, devant la porte, priant pour que l’amour vous emporte. C’est cette tempête qui fait de vous un crétin face à ses mains, qui fait de vous un idiot car elle vous trouve beau, qui fait de vous un désarmé devant sa beauté. C’est l’amour qui nait dans le cœur innocent d’un enfant aveuglé par les désirs d’un firmament. L’amour d’un homme à une femme, d’une femme pour un homme. De cette éternelle candeur qui fait que L’amour sa veut tout dire, l’amour sa ne veut rien dire. C’est un appel à la solitude, un besoin de démesure. D’être amoureux c’est comme voler les yeux de Dieu et regarder le monde entier. C’est faire de Voltaire un crétin et d’Apollon un Bossu. Aimer, c’est plus grand qu’une galaxie. Aimer, c’est vouloir renverser le monde. Aimer, c’est se dire avant tout qu’on est bien. Aimer, c’est vivre, mais c’est aussi mourir. Aimer, c’est donner sans rien attendre en retour. De s’aimer sans cris, de s’aimer sans plis. L’amour est une mer immense où se noie des amoureux. Un lac gelé et dense où je me noie dans le fond de tes yeux. Qu’un jour on vienne me dire que le monde n’existe plus. Qu’on vienne me sourire juste une fois en me disant que le ciel n’est pas perdu. J’aimerai dire que je mens, que même moi je me trompe comme beaucoup. J’aimerai le dire mais je ne peux pas. J’aimerai aussi que ses lèvres se posent sur mon corps, que j’oublie un instant qui je suis maintenant. Je voudrais que tout soit plus simple, qu’on me laisse vivre ma vie. La liberté, comme l’amour, ne s’achète pas. Juste un détour avant et après c’est ‘Abracadabra’ Voilà que tout disparait, voilà que tout coule. Mon sourire se tire, devant cette masse de gens, quand je les vois mourants face à ce ciel blanc. L’homme n’est plus celui que j’ai connu, il est devenu exactement ce que je fuyais au plus haut point. Je le déteste et je l’aime. Je le cherche et je le laisse. Je ne sais plus quoi faire de mes dix doigts. Je ne laisse que ce qui m’appartient. Je suis méprisante et méprisable. Je suis un Dieu, je suis le Diable. Après on rira de moi, on me dira encore que je ne sais pas vivre. Que je me torture l’esprit ? Mais cet homme, cet homme n’est-il pas mon simple reflet ? Miroir ? Réflexion ? Réflexions ? Je voudrais mentir, maintenant et en finir. Mais de l’argent en rêve, il ne reste plus rien. Des larmes pour pouvoir effacer ce que tu nous as fait. De tes pardons, tels des venins dans ta bouche salit et menteuse. Je lève les bras vers le ciel. Qu’est-ce que Dieu va bien faire de nous ? Mon salue n’est plus loin, il reste un bout de chemin. L’homme a su faire de son éternelle lumière, son unique chaleur. Dois-je encore dire que je vais bien ? Dois-je encore vous faire comprendre que je suis bien ? L’esprit du mal c’est introduit dans ma mémoire. Depuis, je rêve de meurtre et de métamorphose. De trêve et d’apothéose. D’avancer et de reculer. D’exister et de pardonner. De n’être que moi face au monde entier. Car je souffre d’un mal, que j’ai moi-même inventé. Le malade imaginaire. Je vole sans fumé sans alcool. Je vois ce nuage blanc à travers la fenêtre, il glisse sans un bruit en frôlant mes lèvres pâles. Je suis cette menteuse que j’ai fuit tant d’années. Pourquoi reviens-tu me hanter ? Je ne suis plus rien, douleur de mon cœur écrase mes erreurs. Le temps fait bien le temps durant un instant. Puis je cris, ma seule chance de m’en sortir. Puis je prie, pitié qu’on en finisse. Et je tombe, il n’y a rien d’autre à ajouter. L’Océan coule sans faire de bruit, le silence m’envahit. Je ne dis plus rien. Bonjour c’est juste moi. Même les géants ne meurent jamais seuls. Apprendre ! Comprendre ! Attendre ! Bougies aux sourires éclatants à su faire de moi son esclave. Doux est le temps où l’on vivait enfant, on se brulait en aimant et on mourrait quand il était temps. L’écriture m’éloigne de tout, elle me fait devenir son plus humble serviteur. Regarde en haut ce qui n’a plus de sens. Je perdrai ma seule chance de vouloir redescendre. J’y crois plus à tout ça, je ne suis plus sauvage. J’ai tout perdu. Personne ne me reconnait, de moi qu’on disait fille de la liberté. Aujourd’hui je suis enchainée. Vivre car il n’y a que ça. Je ne peux, je ne veux plus mentir. Tout s’écroule. Je brule à l’intérieur, juste à l’endroit du cœur. Qu’est-ce que je peux bien leur répondre ? Que je vais bien certainement, et ils n’y verront rien. Tue-moi ! Toi, tout là haut, le tout puissant. Que j’ai défié du haut de mon âge d’enfant. Je n’aurais peur de toi, que si tu te mets face à moi. Ecrire car il n’y a que ça. Des heures que j’attends sagement son retour. Des heures une éternité. Un silence. Un infini. Je baisse les yeux sur un tissu blanc maculé de sang. Je saigne mes blessures passées. Fleurs du mal et de mes désirs. Je plane sans un mot. Cruelle, cruelle, cruelle. Je m’étire sans un bruit. M’étends dans ton insomnie. Je fuis. Je suis blanchi pour toujours avec le poids de mon amour. Rien n’est personne, quand personne n’est rien. Je souffle dans le cœur des braves Hommes et Femmes. Ils oublient que la douleur n’est qu’une flamme. Pourvu qu’ils cherchent. Sa me terrorise, cette histoire de laisse. Laisse aller. Je prierai mes cieux, pour qu’ils daignent de s’effondrer. Je me lierai à la mort pour pouvoir les affronter. Je m’inventerai un Dieu pour pouvoir l’accuser. Je fermerai mes yeux et je m’en irai l’accablé de tout mes péchés. Que se soit maintenant, hier ou jamais. Je me prosternerai devant sa cupidité, pardonnant ses ratés. Ca fait déjà tant d’années que je suis enfermé. Que l’on m’a condamné à errer comme un damné. En enfer. A quelques pieds sous terre sans aucune lumière. Dans le royaume des ombre ou règne Lucifer. Voilà, ma haine est si forte contre les hommes de fois. Qui ont osé claquer la porte fatale du mal. Inscrit sur une dalle les mots magiques des druides. Qui m’ont servit de pierres tombales. Mais maintenant j’arrive et le monde entier dérive. Tu ne pourras pas survivre. Car de sang je m’enivre. La terreur maintenant t’escorte. Le royaume de la peur qui ouvre ses portes. Tout s’arrêta comme si le monde ne voulait plus tourner en voyant ce combat cruel. Comme si le marécage était un spectateur malgré lui ne désirant pas voir de carnage ni de meurtre sur une si belle créature. Le mouvement se passa trop vite. La belle rose ne comprit pas ce qui se passa. Elle se trouva en quelque seconde sous le corps du lycan. Il se mit sur elle comme s’il montait sur un cheval avec ardeur. Elle était sa monture. Héra sentit son poids écraser ses côtes. Il était puissamment lourd. Son souffle se coupa l’espace d’un instant. Ses cheveux noirs baignés dans l’eau stagnante. Sa peau blanche était la seule lumière dans ce marrais. Elle était terriblement belle. Sa bouche était encore couverte du sang de l’homme qu’elle avait mordu quelque minute au paravent. Ses yeux d’un bleu profond étaient pourtant si vides. Un étrange vide qui faisait d’elle une morte. L’homme la dominait nettement. Cette domination si brusque rappelait de mauvais souvenirs à Héra. Elle pensait à cet homme, cet ombre, qui lui avait volé sa pureté. Elle avait vécu dans ses regards humiliants. A cette époque elle était encore innocente. A cette époque elle aimait le monde et la vie. C’était bien avant. C’était dans son passé et elle l’avait presque oublié. Cette domination la ramenait à une chose sa haine contre le monde et surtout les hommes. Cette haine qu’elle liait à la vie. Il pouvait la tuer. Il posa d’ailleurs fermement sa main sur la nuque de la belle. Viole-la ! C’est ce qu’elle pensait voir dans le regard de l’homme. C’est ce qu’elle imaginait. Des viols chaque nuit. De la violence qu’elle avait finit par accepter au fil des jours. Des coups qu’elle avait pris sur elle pour ne plus pleurer. Elle ne se souvenait plus de la brûlure des larmes sur des joues. Ni de la peine. Ni de la peur. Son cœur était devenu dur. Il s’était reclus du monde. Vivant comme un marginal loin de tous sentiments. Loin de ceux qui pourraient lui faire du mal. Un sourire inutile naquit sur ses lèvres. Un sourire qu’elle ne contrôla pas. Elle voyait mieux l’homme. A quelque centimètre maintenant de son visage. Malgré la noirceur du marrais. Elle le percevait. Héra comprit que lui aussi avait un handicap. Son œil gauche. Un œil sans vie. Elle devrait jouer avec son angle mort et trouver la faille qui le fasse perdre. Un œil qu’elle vu avec une marque donc certainement crevé. C’était un Maitre de Guerre, il avait du voir plus de morts qu’elle n’en avait vu. C’était un mâle. Il était plus vieux qu’elle. A peine. Une dizaine d’année tout au plus. Son âge avancé pour un lycan lui rendait pourtant une force sans égale. Immense tel un colosse. Ses cheveux étaient presque totalement blancs. Son visage dur et féroce ne laissait aucune place à la beauté comme on le voyait nettement chez Héra. La belle et la bête. Il l’étranglait de plus en plus fort. Privant la belle d’air. Elle ouvrit la bouche pour tenter de récupérer plus d’air. C’était un sadique. Il aimait comme elle voir du sang. Ils avaient beaucoup de points communs. Guerriers. Lycans. Haineux. Déterminés. Sans vie. Elle suffoqua de plus en plus à la main de l’homme. Le mâle qui avait une puissance supérieure à elle. Si seulement elle avait été un homme elle aussi. Le combat aurait été plus équitable. Si seulement elle avait été comme lui cette domination ne serait pas. Cependant par sa faute son désir de violence s’accentua encore plus. Elle qui aimait la douleur elle s’imaginait beaucoup de choses. Héra voulait lui planter ses ongles dans la chair et qu’il l’humilie. Cet homme était l’un des premiers qui ne fit pas attention à sa beauté si douce. Il la traitait comme n’importe quelle fille. Une pute de cartier. Un vulgaire débutant d’arme. Une guerrière inexpérimentée. Elle eut alors de longs frissons quand il leva son poing pour la frapper. La défigurer sans faire de différence. Avec sa force tellurique il pourrait certainement la défigurer. Ou même pire. Elle réfléchit. Son visage était important pour elle. Son visage était sa carte de visite envers ses employeurs. Il fallait qu’elle évite ce coup qui pourrait être fatal. Elle dégagea rapidement son bras droit et plongea sa main dans l’eau. Ses doigts s’enfoncèrent dans la vase boueuse. Elle prit dans sa main une masse de boue importante. Dans un mouvement fluide et rapide elle envoya la boue visqueuse sur le visage de l’homme pour qu’il se retrouve aveuglé. La boue gicla aussi un peu sur elle. Héra avait couvert l’œil valide de l’homme. Elle le poussa alors rapidement en arrière. Profitant de cette diversion qui lui permit de se dégager de l’emprise du lycan gigantesque. Elle en reprenant sa respiration qui était presque coupée que le colosse faillit tomber. Elle passa sa main sur sa nuque. La marque de la main de l’homme avait rougit sa peau de manière distincte. Un nouveau silence. Héra était debout essayant de se remettre de cet affront. Fixant son adversaire avec puissance. Son dos était couvert d’une vase brunâtre. Son corps puait le marrai. La belle lycan se recula. Thorolf Gunnar était une cible plus difficile qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle pensait naïvement qu’elle allait le tuer au bout de quelque coup. Se serait plus dur et elle ne s’en plaignait pas. Héra recula face à la masse de muscles. Pas encore une fois. Une chaleur se fit sentir dans le corps de la dame noire. Une chaleur qu’elle connaissait trop. D’avoir pensé à son violeur avait ramené des souffles douloureux. Son enfant. Sa mort. Elle revit des scènes d’elle attachée. Elle devint immobile. Se n’était pas le moment de s’arrêter. Elle devait continuer à l’attaquer. Comme si son cœur s’était arrêté. Comme si son regard avait cessé de battre. Elle recula encore pour qu’il ne voit pas qu’elle tremblait. Son corps subissait des petits frémissements. Il ne devait pas voir qu’elle sombrait dans une folie. Des images noires passèrent dans ses yeux turquoise. Sa schizophrénie survenait souvent en période d’angoisse. Surtout quand elle pensait à son passé. Elle aurait voulut être amnésique. Elle était morte depuis longtemps, presque dix ans qu’elle errée dans un monde de fous. Vivre en étant mort est la pire des torture. Mourir pendant des heures en présence de la vie est une souffrance intolérable. Personne ne lui avait accordé une mort. Trop belle. Trop rapide. Elle prit alors son élan et dans un mouvement incompréhensible du à sa folie elle s’élança. Elle fonça droit sur le titan. Avec une course enchanteresse comme un envol. Avec une puissance car ses pieds s’enfonçaient dans le sol avec vigueur. Elle espérait qu’il tombe. Faire tomber un titan c’était comme vouloir faire tomber une montagne. L’impact avec la vitesse fut violent. Elle l’avait plaqué au niveau du buste en encerclant la taille de Thorolf. Seul le chef de guerre poussa des râles et des grognements, elle restait silencieuse. Respirant parfois fort à cause des efforts. L’impact fit d’ailleurs craquer plusieurs os. Ce qui fit grimacer la belle. La douleur est dans sa tête. La douleur n’est pas réelle. Héra tomba alors de tout son long sur l’homme. Ses formes embrassèrent les muscles du lycan. Leurs chaleurs se mêlèrent. Le contact avec le corps la révulsa. Comme une allergie. Comme une maladie. Comme si l’homme avait été du feu. Le diable qu’elle ne devait pas toucher. Elle se releva presque instantanément. Espérant que la chute de l’homme fut assez violente pour le blesser. Il fallait qu’elle joue sur son endurance. Héra reprit son souffle. L’odeur de l’homme était sur elle. Son corps emplit de l’odeur d’un ennemi. D’une proie. D’un homme. Le loup en elle se mit à grogner exprimant son mécontentement envers cet échange brutal. Un échange qui lui avait certainement brisé quelque cote et la clavicule gauche. Mais la douleur l’importait peu. Son but était de le tuer et rien d’autre. Je suis le mal, l’impur, le maître de la luxure. L’avarice et le sexe son les piliers de ma culture. Alors sois sûr, je serai vraiment dur, car telle est ma nature. M’opposer de toute ma haine contre les âmes pures. Les hommes, les femmes, les enfants. A tous les opposants du pouvoir des ombres Qui s’abat sur la terre maintenant. Car oui, comme dit la prophétie, les tablettes, les écrits. Ma lourde peine s’achève cette nuit. Ca y est s’en est fini d’attendre les siècles ont passé. Je n’ai pas su apprendre à bien me contrôler. Ma haine est comblée, je suis énervé. Les humains vont comprendre, La colère d’un Dieu passé. L’homme était encore à terre. C’était le moment de frapper pour Héra. Elle regarda rapidement autour d’elle pour trouver son arme. Elle était trop loin pour qu’elle puisse l’atteindre. L’homme aurait eut le temps de se relever pour pouvoir l’avoir dans le dos. Elle vit alors la hache qu’avait posée l’homme avant de commencer le combat. La hache pourrait lui couper la tête. Héra se tourna vivement et se dirigea rapidement vers l’arme enfonçait dans l’eau. Le titan comprit bien vite ce qu’allait faire la femme. Il lui attrapa alors la cheville. Héra trépassa et chuta une nouvelle fois dans le marrai couvert de puanteurs. Le marrai était trop plein de choses. Etranges. Presque intouchables. Ce qui ne se percevait pas. Un bâton qui tenait droit se planta dans le ventre de la belle. Une nouvelle fois elle cracha du sang. Son propre sang. Heureusement le bout de bois n’avait touché aucun organe important. Héra ne cria toujours pas. La douleur devenait insupportable. Elle s’était empalée sur le bois comme une vulgaire poupée de chiffon. Il avait transpercé sa robe noire. Un nouveau filet de sang coula dans l’eau sombre. Comme un arrachement de l’âme. Sa force se fractura un peu. Elle était tremblante. Héra se releva en se décrochant du bois sombre. La nuit était maintenant bien présente. Elle recouvrait les deux combattants avec de plus en plus d’ardeur. Héra s’était maintenant relevé. Ses yeux devinrent plus sombres. Plus lointains. C’est maintenant qu’elle devait revivre. Le sang coula le long de ses jambes. Gouttant en silence dans l’eau devenue pourpre. Les secondes de sa vie défilaient. Les secondes qu’elle avait mit à devenir une machine de guerre. Les secondes qu’elle avait perdues à vouloir sauver le monde en dernier espoir. Cette lutte quotidienne qui la rendait terriblement belle. Qui lui rendait ce trophée de n’être ni fanatique ni injuste. Cette mort qu’elle avait l’impression de perdre et qu’elle ne voulait pas apercevoir. Une mort spirituelle pour écrire pleinement sa propre vie. Sa plaie encore béante se referma en cuisant sa peau. D’être un lycan c’était avoir un don. Même si parfois elle se disait que c’était une malédiction. Une malédiction animale qui la rendait cruelle. Toutes ces vies qu’elle avait réduites à néant. Ce qu’elle voulait faire de sa vie. Ce qu’elle ne voulait plus faire. Une fois sa plaie refermée elle regarda rapidement l’état de son corps. Apte au combat elle mourrait pour gagner cet homme. Il devrait l’atteindre. Alors elle enleva sa robe pour se mettre nue devant Thorolf. Comme s’il pouvait la prendre. Comme si elle voulait se donner à lui avec ferveur. Ce qu’elle ne ferait pas ou certainement à son cadavre. Elle ne se donnait à personne. Elle ne savait plus la chaleur douce et sauvage de la peau d’un homme. Elle ne savait plus rien et quand la plaie c’était refermée elle l’avait admiré avec une attention encore inconnue. Son corps se dévoila sous cette lumière verte comme on dévoile le monde. Si belle. Souvenir. Le mal. L’aura traversa l’esprit d’Héra. Le loup gronda. Le souvenir s’intensifia. Douleur. Atroce. Cuisante. Souvenir. Cachot. Coups. Punissions. Désir. Viol. Marques. Passé… Lune d’une nuit, sous les ombres de la terre ne connait pas l’homme qui l’a trahit. Elle vit dans l’espoir de pouvoir naître un jour, et sourire une nuit. Cette lune mortelle qui dit à l’autre d’être, un autre sans quoi elle partirait pour un autre. Si on ne fait que ça, si on ne dit que ça. Alors, la lune a fait un enfant, cadeau de Dieu, cadeau du Diable. Elle le donna à la terre en la priant de la sauver, cette terre qui nourrit les hommes et leurs vices. Terre, d’ambre et de pardon. Terre, sombre et pâle. Terre, promesse et déclaration. Terre, toi, tout simplement. Terre. La terre trompa la lune en laissant l’enfant grandir, fille d’un ange tombée des cieux. Elle aima un homme qui lui fit oublier ses raisons. Le monde jaloux de sa beauté lui enleva son passé. Heureux et fier d’avoir pu défier, la lune et chacun de ses alliés. La fille, l’enfant demeure dans le noir, à la recherche d’un petit morceau d’espoir. Qu’elle maudisse les jours qui passent de l’éloigner de ceux qui reste, car elle ne connait rien des moindres de ses gestes. Fille d’une vie qui ne porte aucun nom, sauf celui de la souillure. Ne posant aucunes questions, même quand il s’agit d’une imposture. Fille de Vénus et de sa mère. D’un amour plus proche du solitaire. Cette fille n’est qu’une ombre dans la mémoire de cette lune. Oubliée des siens et de ses religions, elle n’a personne qui viendra lui dire de revenir. Personne pour pleurer sa disparition. Joyaux des siècles et de l’avenir. La jalousie à fait d’elle son esclave, pour qu’elle paie le prix de sa beauté. C’est une innocente aux sourires faux, une innocente aux couleurs d’un désert chaud. Tendre colombe chargée d’un cœur vide d’un trop plein, sans identité, on ne construit pas un demain. Mais, elle sourit. Parce qu’on lui demande de le faire, elle est abandonnée par ses principes. Elle n’est plus une femme, simplement un objet. Avec un cou remplit de marque et sucer par la vanité. Héra se ressaisit avec peine. Ses absences et ses souvenirs pouvaient lui être fatal. La robe noire déjà complètement déchirée tomba à ses pieds. Elle montra à l’homme un paysage parfait. Une divinité cachée par ce brouillard pourtant trop fin. Héra laissa couler ses cheveux les longs de ses formes aguicheuses. Ne pas être un simple objet. Elle était plus que ça. Elle était elle. Elle était belle. Son regard se concentra sur l’homme. Le galbe de ses seins donnait l’impression qu’ils volaient. Ils étaient parfaits eux aussi. Puis un mouvement. Comme si elle avait violé ce silence trop long. Comme si elle avait trompé Thorolf avec son corps. Une diversion parfaite. Ses courbes harmonieuses disparurent peu à peu pour prendre une forme noire. Plus intimidante. Plus poilue et surtout plus menaçante. Le gigantesque noir à la même couleur des cheveux d’Héra se dressa alors devant le chef de guerre. Il actionna tout ses muscles pour tourner autour de sa proie. Tel un charognard qui attend que sa victime tombe. Ses babines bien retroussées ne laissaient aucune place à l’assurance. Héra pouvait attaquer. Son œil animal avait la même couleur que les siens. Elle allait lui sauter dessus. Dans une seconde. Elle sauta. Sauta si haut que sa mâchoire se trouva à quelque centimètre de la figure de l’homme qui attrapa la bête par le cou pour ne pas se prendre ses crocs. Héra lui envoya un cou de pate qui griffa tout son torse. Elle se dégagea rapidement de l’emprise de l’homme puis se mit à courir autour de l’homme l’empêchant alors de frapper à un endroit précis. Toujours être en mouvement. La bête noire créé un cercle défini autour du chef de guerre. Assez fin pour pouvoir atteindre une vitesse convenable elle voulait que l’homme se fatigue en la cherchant du regard. Sa musculature très fine ne pouvait supporter des coups puissants. L’animal était très endurant. Puis il dévia son cercle et sauta alors dans le dos de l’homme pour lui assener de nouveau un cou de griffe plus profond. Des cris. Peut être des injures. Le loup reprit alors sa course autour de l’homme. Il fallait l’épuiser pour ensuite porter un cou fatal. Sa course accéléra. La nuit créait pourtant un brouillard plus épais autour d’eux. Le chef de guerre devait certainement écouter les clapotis de l’eau pour pouvoir repérer l’animal. Un nouveau cou. L’animal bondit et planta ses griffes dans la jambe de l’homme. Changea de direction pour ne pas courir dans le même sens. Tourna encore. Pendant de longues minutes. Sa course était frénétique et obsédante. Il devait porter un cou de grâce car son souffle commençait à être rauque. L’animal dans un envol impérieux sauta. Sur le colosse pour atteindre sa gorge. "C’est l’histoire d’un enfant, d’un enfant innocent qui n’avait pas demandé de vivre. Il se retrouva sur cette terre face au monde et ses mystères. L’enfant ne savait pas ce qu’il devait faire, il se demanda pourquoi on lui parlait d’enfer, alors que l’enfer était déjà sur terre. On lui expliqua que les méchants devaient être tués, et que les gentils soulevés. L’enfant ne connaissait pas sa mère, on lui souffla qu’on l’avait battu jusqu'à sa mort et qu’il devrait se rebeller contre cette race de faible. L’enfant, n’était plus un enfant. L’enfant se nourrissait de haine et répandait son savoir dans tout les pays ignorant. Faisant alors naitre des enfants dans les mêmes conditions que lui. Une armée de petits soldats près à défendre la cause de leur menteur. L’enfant ne disait pas merci, il se contentait juste de dire que c’était normal. L’enfant n’aimait plus les choses simples de la vie, il avait besoin de plus, il voulait avoir le savoir ancestral. L’enfant rependait son pouvoir sur le monde entier, se croyant plus puissant que tous les chevaliers. L’enfant n’était plus innocent, l’enfant avait trop écouté. L’enfant se voulait grand et puissant. Il écrasa un à un les obstacles qui se présentaient devant lui, exécutant pas à pas les promesses d’un messie. L’enfant s’agenouilla, plia le dos pour qu’on lui donne des coups, il pensait naïvement qu’il en serait plus fort. L’enfant ne craignait pas la mort, source de bonheur et de délivrance. Cet enfant n’était plus un homme, c’était un esclave. Comme à l’époque des pharaons et des Dieux, l’enfant admirait ces monstres qui faisaient de lui une machine. L’enfant devait faire respecter ses idées, par la violence qui lui était enseignée. Puis un jour, l’enfant croisa un cœur. Un cœur qui n’avait aucune lois, un cœur qui savait la véritable beauté du monde, l’enfant qui n’avait pas apprit à aimer se vu désemparé. L’enfant essaya de changer, mais trop conditionner, et trop tard rattraper il vit le cœur s’envoler. Alors, l’enfant se présenta devant son menteur et lui demanda pardon. Le menteur l’excusa d’avoir commit un péché, seulement l’enfant ne demandait pas pardon d’avoir aimé, mais seulement de le tuer. L’enfant tua son menteur, et s’envola à son tour dans une autre vie, pour pouvoir recommencer en étant épargné." |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Sam 24 Mar 2012 - 11:51 | |
| Le temps se suspendit brusquement. Le vent ne soufflait plus. La brume et la verdure cessaient de se mouvoir. Thorolf leva son poing Le poing levé très haut au-dessus de sa tête, visant à rechercher la destruction d'une entité parfaite au visage parfait. Il voulait lui arracher les tissus de ses lèvres pour dévisager son sourire morbide au-delà de la cavité buccale afin d'écraser la totalité de ses dents réguliers. Le colosse avait un avantage considérable pour mettre un terme à cette lutte sinistre et sauvage. Le visage de la louve ne comportait aucun ride, ni même des signes de fatigue. Pas de cernes, pas de tâches de rousseurs, une peau douce qui aurait enivré d'amour le plus courageux et tenace des hommes. Elle possédait des prunelles de couleur océan, la profondeur de son regard pouvait capter l'attention d'un mâle et le manipuler sans grand effort. D'ailleurs, il remarqua sa précieuse beauté à cet instant. Néanmoins, bien qu'il admettait de devoir sacrifier un si beau visage, cela était encore plus excitant pour lui. Il n'était pas atteint par sa séduction. D'ailleurs, il ne savait pas ce que c'était ... Pour lui, l'excitation qui était capable de durcir son entrejambe était de multiplier les corps durant une guerre ravageuse ou de terrasser toute une lignée familiale, des anciens jusqu'aux enfants. Mais la splendeur de la louve était très particulière au point de tomber à pic. Non, il n'en était pas amoureux, bien que de la voir se battre ainsi avec cette pestilence lui procura une sensation dont il voulait continuer à jouer. Il voulait détruire quelque chose de beau. Il voulait briser son visage, symbole de sa pureté et de sa fraicheur naturelle et corporelle. Cette femelle n'était pas que belle. Elle se dressait comme une louve sublime où ses courbes dessinés avec valeur se rapprochent facilement de la magnificence et de la somptuosité physique. Mais Thorolf était fixé, déterminé : aujourd'hui, maintenant, il détruirait quelque chose de merveilleux.
Le temps se remit en marche, il allait abaisser son poing pour exploser son nez quand soudain une masse visqueuse s'empara de sa vue. Le lycan grogna en pestant un juron, son autre main enlevant précipitamment la boue qui recouvrait la moitié de son visage. Il sentit par la suite une force le propulser, son corps retomba sur le dos à l'intérieur d'une énorme flaque où l'eau embrassait la terre. Tout en se levant avec véhémence, il retira les restes de terre qui handicapa son seul oeil encore intact d'un revers de bras. Lorsqu'il chercha des yeux son adversaire, il la regarda d'un air colérique ... Mais la stupeur le frappa lorsqu'il la vit reculer de quelques pas. Que faisait-elle ? Etait-ce une autre de ces tactiques pour le feinter et le poignarder à revers ? Sa beauté était déjà un atout dans la manipulation mentale d'un être, mais sa condition de guerrière en plein combat devenait redoutable et palpitant. Thorolf remarqua à quel point elle pouvait éviter ses coups, mais aussi les encaisser en récupérant comme elle le pouvait. Sa volonté de faire abstraction sur toute douleur était travaillée, voire même maîtrisée. Le vieux lycan s'avança d'un pas assuré en sa direction, prêt à exercer une féroce pression sur son cou afin de sentir ses cervicales rompre. Ooh ... Quelle douce sonorité, une mélodie qui obtient l'innocence pur d'un ange en additionnant la perversité d'un mauvais diable. En un seul terme, un nirvana de plaisir.
Mais plus ses pas continuaient à avancer pour l'attraper, plus le doute l'assailli. Cette femelle était réellement dangereuse ... D'un coup, elle chargea sur lui tel un puissant bélier. Thorolf ne s'attendit pas aussi rapidement à ce qu'elle se jète dans la gueule du loup ainsi ! Et pourtant, elle parvint à faire projeter le titan à terre ! Ce dernier chuta lourdement sur le sol. Plusieurs jets d'eau s'extirpa de la terre pour voler au-dessus de sa tête. Ignorant le nouveau mal qui tenaillait la guerrière, son esprit embrouillé tenta de repousser la confusion par la réalité. Il l'entrevit se déplacer pour récupérer sa hache ... Sa propre hache. PERSONNE ne touchait à sa hache. Arme qui d'ailleurs a non seulement décapiter des têtes, lacérer des cous au point de retirer brutalement la carotide, marteler des crânes à l'aide du solide manche, mais aussi qui a été marqué le début de son apogée sanglant en éviscérant n'importe quelle forme de vie ! Animaux, humains, elfes, nains, vampires, bêtes, créatures ... Tous sont passés, tous ont goûté à la puissance et à la lourdeur de cette hache. La lame froide et effilé a longtemps déchirer des coutures corporelles en démembrant un corps de toutes pièces.
Pris dans un élan de folie meurtrière, il se remit à moitié debout et se jeta pour agripper la cheville de la terrible femelle. En la voyant plonger à terre, il essaya de la tirer vers elle ... Mais impossible. Quelque chose bloqua ce mouvement. Il cru d'abord que la louve tenait une épaisse racine camouflée dans les profondeurs des flaques épaisses, mais ses mains étaient aussi vides que visibles. C'était le moment ! Thorolf repartit récupérer une arme et extraire définitivement le sang qui filtrait le long de ses veines. Mais en se retournant, il l'aperçu sur ses pieds. L'image qu'elle donna d'elle-même, à cet instant spécifique était ... Indescriptible. L'eau, la boue et le sang inondaient son corps. Elle était sale, une véritable plaie noire. Une maladie vivante, une peste immonde. Elle représentait une horrible pestilence que l'on éradiquerait volontiers mais pour Thorolf ... Tout cela était ... aphrodisiaque. Tout ce sang et cette boue qui dégoulinaient sur sa peau blanche ... Son regard impassible à cela, comme si c'était une normalité, une seconde peau qui faisait partie intégrante de sa beauté d'origine ... Sa solidité, sa manière de dompter son propre corps à n'importe quel obstacle. Il resta émerveillé durant un court instant avant de reprendre peu à peu ses esprits de combattant bestiale.
Il secoua vivement la tête en chassant ces représentations de sa tête ... Il voulait toujours la tuer. Cela risquait d'être un peu plus difficile que prévu, c'est tout. Mais à force d'attendre une réaction de sa part, voilà qu'elle ôta sa robe noire, son seul vêtement qui était capable de recouvrir ses parties les plus intimes. Bon sang, elle jouait avec ça ... Ce n'était pas à nouveau l'éclat de sa poitrine généreuse, ni même la malice et le plaisir que pouvait cacher la zone la plus érogène de son corps ... C'était le fait de revoir cette boue et ce sang dégouliner sur ce corps si parfait. Une immondice superbe tâchant une peau si raffinée, et l'expression de son visage ... Une indifférence pure. Mais son oeil remonta volontiers sur les nouvelles découvertes de ce corps vivant. Il était difficile de faire abstraction, même pour lui, de détails si soigneusement dessinés. Elle était forte, c'était devenu une évidence. Thorolf osa hésiter un court instant sur l'anticipation de ses prochaines attaques ... Il n'eu pas le temps de planifier quoique ce soir. Car le summum de son plaisir visuel était de contempler sa nouvelle transformation. A cela, parmi son précédent émerveillement, il ne put s'empêcher de murmurer entre ses dents tâchées de sang :
"Là aussi tu me plais. "
Un sourire dément se dessina au coin des lèvres ... Oh, qu'il allait subir ... Il sentait déjà ses puissantes griffes lui lacérer le visage, l'haleine de sa gueule envahir son odorat avant que ses crocs atteignent sa chair. La souffrance cuisante, les plaies béantes et étroites dégoulinant d'eau et de sang, son corps réceptif à n'importe quel assaut ... Il était impatient de faire face à ce nouveau visage, plus poilu et carnivore que le précédent. Le maître de guerre se frotta les mains, puis les leva en guide d'invitation. Le sang dégoulina de ses doigts, les gouttes fracassaient leur visage dans le sol déjà humide. Sans même crier gare, l'animal affamé se propulsa dans sa direction. Thorolf s'avança et parvint à coincer de justesse le cou de la bête en serrant ses mains comme deux solides étaux. Mais l'avantage fut de très courte durée, car un violent coup de griffa le mutila profondément. Il ne put retenir un hurlement de douleur sonore avant de relâcher la louve, portant une main sur sa blessure. Trois lacérations étaient marqués durement dans sa peau ... La régénération allait être difficile sur cette partie. Plutôt que de gémir de douleur, Thorolf hurla furieusement en extériorisant son mal-être. Toutes ses blessures ... Il était difficile d'en encaisser plus. Et pourtant, c'était exactement ce qu'il allait se passer. Des petits clapotements dans l'eau retint son attention ... Malgré l'obscurité et la brume, la vision du terrain devenait encore plus isolé et restreinte qu'auparavant. Il savait qu'elle était là .... Quelque part ... Une douleur atroce lui parcourra tout le long du dos. Un énorme cri monta au plus profond de sa gorge avant d'être libérer. "AaaaAah ! "
La douleur fut telle que son genou faiblit et retomba lourdement sur le sol. La respiration saccadée, il réunit ses forces pour se relever à nouveau et faire face à l'ennemi. Il essaya à nouveau de distinguer son ombre quelque part malgré la sonorité de ses pattes dans l'eau. Mais une autre menaça masqua sa vue ... Une vision, une espèce de fausse réalité qui s'installa ... Le jeune Thorolf se terrait quelque part dans son esprit pour refaire surface et lui dicter "d'exterminer la cible".
Il n'était pas conscient que cette réalité allait être aussi sinistre que les autres, mais il savait qu'il allait s'attendre à quelque chose de pénible et de douloureux. Car c'est seulement dans des conditions extrêmes que "lui" intervient. Il se mit debout sans savoir s'il était couché ou simplement debout. Il se sentit en tout cas transporté et mis à la verticale grâce à ses mains, mais il ne pouvait pas savoir avec certitude si ses muscles s'étaient activés ou si une puissante force inconnue l'avait surélevé. Quoiqu'il en soit, il était nu, sans arme. Cela le surpris, comme à chaque fois. Cherchant des yeux un passage pour le mener hors de ce cauchemar, il commença à marcher droit devant lui ... Doucement, le sol se métamorphosa et devint liquide. Plus aucune solidité, une masse blanche comme du lait de chèvre lui recouvrait les pieds. Il leva sa tête et resta abasourdi devant l'image qu'il avait de lui : le jeune Thorolf était assis sur une surface solide en train de pêcher. Le vieux lycan continua sa marche puis il s'arrêta et se mit à son autour sans dire un mot, toujours cette pointe d'anxiété qui déforma sa bouche ouverte, l'oeil écarquillé. Avant même que le colosse put prononcé un seul mot, le jeune s'exclama avec sa voix d'enfant mais toujours énergique fidèle à la famille Gunnar :
"Je sais ... Tu veux savoir ce que je fais. Là, je pêche ... Mais ça ne mord pas beaucoup."
Le lycan s'assit à ses côtés, complètement désemparé. Comment lutter face à un phénomène comme celui-ci ? Etait-il un symbole de ce qui lui restait d'humain ? Etait-il une longue et cuisante déchirure de son passé qui ne cessera de ronger son avenir ? Il resta silencieux ... Ne sachant que dire de plus, car l'enfant avait deviné exactement ses pensées. En un simple clignement de l'oeil, il vit la canne à pêche se métamorphoser en un long et sanguinolent intestin. Le sang goutta de l'organe sur ses petits pieds d'enfant. Thorolf eut la nausée ... La démence était-elle en train de gagner ? Tentant de combattre ses démons, il essaya d'entrer dans le jeu. Peut-être ainsi serait-il capable de se reprendre ?
"Que ... T'utilises quoi comme appât ?"
Le garçon ne fit pas la moue. Bien au contraire, une image de fierté se dessina à chaque recoin de son visage. Il tourna sa tête en sa direction et un trou énorme rempli de vers et de sang lui déforma une partie du visage :
"Mon oeil ! "
La prunelle était en effet nouée tout autour de l'ignoble intestin ... Mais ce ne fut que maintenant qu'il dévisagea que le bout de son intestin était encore dans le corps de l'enfant. Ce dernier avait dû s'entailler le ventre et utiliser l'organe comme ... Thorolf tourna de l'oeil ... Cela était une vision trop forte, un cauchemar horrible ... Mais l'imagination se stoppa net lorsqu' un autre hurlement résonna dans les marais ... Le sien. Elle l'avait frappé sur la jambe, son corps ne put supporter plus longuement et retomba à terre. Non ... Non, il ne devait pas faiblir ... Non il n'était pas mort. Il se releva plus difficilement, une nouvelle couche épaisse de boue resta imprégné sur une bonne partie de son torse. Haletant, il tenta de réfléchir à une autre stratégie ... Elle mena aisément le dessus de cette façon. Thorolf, lui, ne se transforma que trop rarement. Il préféra tuer sur ses deux jambes, plutôt que sur ses quatre pattes. Mais si elle continuait ainsi ... Peut-être n'aurait-il pas le choix que de laisser la bête abominable prendre le dessus du prédateur.
Ses jambes commençaient à trembler, ses bras pendaient à moitié vers le bas ... Le sang ne cessa de couler un seul instant. Son corps régénéra certaines parties, mais les blessures s'accumulaient à une vitesse grandiose ! Son oeil fixa une ombre qui se rapprocha dangereusement de lui. C'était elle qui bondit, la mâchoire ouverte et béante. Pris dans un élan impuissant, il lança ses mains en sa direction. Il parvint à enfouir ses deux mains dans la gueule de la louve avant que cette dernière croque sa pomme d'Adam. Mais néanmoins, sa large mâchoire se referma en transperçant ses doigts. Thorolf réprimanda un autre puissant gémissement viril avant de planter son regard sur le sien. Malgré le fait que ses propres mains étaient à l'intérieur de la gueule, il ne les retira pas. Au contraire, il força à ce que ses poings percés par les crocs restent à l'intérieur ... Avant d'ouvrir manuellement la mâchoire en puisant sur ses forces. Il voulait ouvrir cette cavité buccale au maximum ... Tordre sa mâchoire comme un piège à ours inversé. Elle ne pourrait survivre à cela, non ... La pression qu'il exerça tenait bon ... Mais son espoir disparu au moment où un autre coup de griffe le mit à terre. Elle attaqua à nouveau en se jetant sur lui, mais Thorolf la catapulta de l'autre côté en utilisant son pied. Il fallait faire vite ... Il n'avait plus d'autre choix, il fallait puiser dans ses dernières ressources ...
Il jeta ses gantelets à terre et se débarrassa à la hâte de tous ses vêtements. Il n'avait que très peu de temps avant que cette dernière réapparaisse. Il exposa ainsi son corps recouvert de diverses cicatrices sous plusieurs longueurs, ainsi que sa nudité par la même occasion. Son corps retraçait ainsi les très nombreux combats auquel il a participé ... Pour ne pas dire "déclencher". Certaines blessures n'avaient pas réussi à disparaître ... Surtout les cicatrices sur son dos et ses bras dues à des coups de dague en argent. Une matière où la régénération était impossible. Les muscles le recouvraient et durcissaient la totalité de ses membres imberbes. Son bas ventre était dévoilée comme une armure humaine et vivante. Malgré son âge, son corps était faiblement marqué par le temps. Sa condition au sein d'une vie militaire / meurtrier psychotique entretenaient la totalité de sa condition physique. Malgré l'absence d'une peau parfaite et intacte, sa carrure pouvait désigner le symbole de puissance, de la force d'un véritable lycan mâle et dominant.
Il se demanda pourquoi elle ne l'avait pas attaqué plus tôt ... Espérait-elle le feinter ? Vite, il fallait vite si c'était le cas ! La transformation s'activa ... Ses os se déplaçaient, les formes de son visage prenaient des angles atroces avant de reconstituer l'apparence d'un fauve au poil blanc à l'oeil jaune et cannibale. Thorolf disparu également dans la brume après avoir poussé un horrible grognement affamé ... Le combat allait devenir plus tactique car la guerrière pouvait se camoufler grâce à l'obscurité de la nuit, tandis que le maître de guerre pouvait ne faire qu'un avec la brume épaisse des marais. Il espéra juste que cette dernière n'allait pas la quitter si tôt. Après une longue minute, tout deux se rencontraient et tentaient de s'arracher le museau. Les griffes fusèrent, mais aucun des deux n'étaient capable d'atteindre l'autre. Ils frappaient de toute leur force, puis évitaient avec une certaine adresse l'attaque de l'autre. La vitesse et la force rééquilibrées, cela était devenu difficile ... Le déroulement du combat paraissait mitigé. Les rencontres s'accumulaient sans donner de grands résultats. Parfois l'un parvenait à griffer l'autre avant de se camoufler derrière son élément naturel respectif : elle la nuit, lui la brume. Il se passa facilement une bonne heure de plus où les échanges se transmettaient ainsi. Mais c'est Thorolf, après avoir encaissé beaucoup de coup qui déclina le premier.
Il se retransforma à nouveau, le visage écorché de temps de griffures, exposant sa nudité entièrement ensanglantée. Il remarqua que les griffures sur son buste n'étaient pas encore refermés ... Peste. Son oeil était la seule chose intacte ... Il claudiqua avec effort et pu ramasser un de ses javelots. Cette fois, c'était quitte ou double ... Il fallait qu'il réussisse à l'empaler. Mais au lieu de gémir, il exposa un rire nerveux qui le rendit comme un terrible aliéné. Elle pouvait mettre fin à sa misérable vie, stopper sa folie meurtrière et ses génocides ... Cesser que le titan puisse exister et causer autant de mal. Elle l'avait reconnu par son odeur ... C'était une Croc-Noir. Ce n'était pas n'importe qui. Elle aussi était dans une meute sans réellement l'être. Elle aussi puisait dans cette image pour devenir une couverture et exercer d'autres activités à l'extérieur sans doute. Les rivières sanguines serpentaient tout le long de ses bras, sa clavicule était presque refermée ... Sa respiration prenait un rythme alarmant, mais il tint bon. Il ne devait pas céder maintenant. Il pesta un juron et se retourna dans tous les sens ... Un calme vide, plat. Bon sang, qu'attendait-elle ? Il s'exclama durement :
"Je vais te dépecer et me faire un masque de ton visage ... Tu m'entends ?! Viens, attaque-moi !"
Il l'a revit se diriger vers lui à toute allure ... Il exécuta un coup d'estoc en sa direction mais rata de peu son museau. Elle attrapa son avant-bras en enfonçant ses crocs, un autre cri plaintif rempli de haine entonna en ces lieux ... Il lâcha son javelot et l'empoigna avec ses deux bras. Il la sentait s'agiter et se débattre au-dessus de sa tête ... Ses bras se tendaient, puis il la lança brutalement au sol. Il ne perdit pas de temps et éjecta son poing dans son ventre au même moment où elle marqua à nouveau son visage de trois longues griffures cuisantes. Une des lacérations était tracé entre la paupière et le menton ... Laissant l'oeil sauf par chance. Elle l'avait presque aveuglé ... Thorolf fit deux pas en arrière, le javelot en main. Son regard rempli d'une noire amertume était l'image de sa désolation ... Ses mains tremblaient sur l'arme ... Il n'en pouvait plus. Mais il refusa de mourir si facilement. Il fallait que la lance la traverse. Qu'elle pénètre sa cuirasse constellée de poiles noir encre. Tout deux se regardaient avant la fatalité de son prochain. La conclusion de leur lutte allait aboutir. C'était lui ou elle ... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Lun 26 Mar 2012 - 20:24 | |
| Celui qui veut faire l’ange Fait la bête.
Ne pourrait-on pas écrire une loi contre les gens Qui n’en peuvent plus de sourire contre le sens du vent ? Ne pourrait-on pas vomir un peu plus décemment Sur le cœur inaudible des adolescents ? Et je n’en peux plus de vivre d’un tableau blanc Trop blasé des histoires qui ne sonnent jamais vraiment Je m’enfume, je me casse et tu pleures c’est marrant Le bonheur sans histoire ça me parait très chiant Mon amour est allé, cracher contre vent Dépouiller, dépouiller furent toutes ses dents Ton amour s’effondrait, le vent ne m’en voudra pas D’effacer, d’effacer ce qu’il reste de toi. Il a recommencé. Encore une fois. Il a fait l’impardonnable, il est devenu cette ombre dans ce couloir livide. Il a recommencé à puer l’alcool à devenir ce monstre qui a brisé mon enfance. Il a fait comme s’il me regardait. Heureux. Cet homme n’est plus ma chair, il n’est que pitié dans le bocal de la société. Je suis l’insecte qu’il écrase sous son poids. Ses promesses ne valent rien, ses promesses sentent cette odeur atroce qui m’a rongé l’estomac. Que veux t-il ? Que je tombe encore une fois plus fort ? Que je me mette à l’aider ? Que je m’oublie entièrement ? Je deviens un débris, cherchant la moindre parcelle d’amour qu’un être pourrait bien me donner. Je m’attache à une image qui a cessé d’exister depuis longtemps. Il est devenu cet homme. Cet inconnu. Cet individu. Puis il le fera encore, dans quelque jour, je n’en doute pas. Je commence presque à espérer le moment ou il la portera à sa bouche. Il me suppliera de pardonner et je fermerai les yeux. Sur mes douleurs. Sur mes mensonges. J’ai peur de tout. Je ne sais plus à quel endroit je dois frapper. Il y a ce grand vide qui meuble ma tête. Je n’ai su y entasser que des bribes de bonheur. De longues bribes que j’efface avec ses excuses. Il a essayé de boire autre chose pour faire passer ce gout amer, mais je m’y connais trop bien. Je m’en rappelle très bien, pas besoin de faire travailler ma mémoire pour ce genre de souvenirs. Je me souviens de mon regard d’enfant sur un père que j’admirais. Ce regard à perdu tout son éclat. Il s’est effondré tel un château de carte sur les bords d’une mer. Et plus tard il viendra me reprocher de n’être pas assez avec lui. Seulement je ne suis pas forte. J’ai besoin de temps. Je ne suis pas un géant. Mes efforts son abandonnés par le découragement. Je n’arrive pas à porter ce fardeau trop lourd. Des promesses. Affreusement laides. Je n’en veux plus. Je n’en peux plus. J’ai du mal à me dire que tout se terminera bien. Je me demande si au final sa se terminera bien. Je suis qui moi ? Une femme ? Une fille ? Rien ? Puis il est allé dans la salle de bain. Il s’est brossé les dents et a fait semblant d’aller dormir. Quand on boit on ne dort pas. On ne dort jamais on sombre. Je l’imagine, dans son lit. Attendant patiemment que son Dieu lui pardonne d’avoir péché. Il se dit homme de réflexion. Il critique les croyants qui vont se confesser, mais il n’est pas mieux quand il vient nous supplier de lui accorder notre pitié. Cet homme. Il me fait faire ma vie à l’inverse de la sienne. Il me fait presque penser à ma façon de vire. Je ne me battrais plus pour lui. Alors que même si personne ne veut m’entendre. Je dis que je souhaite que mon père redevienne ce qu’il était et le reste sans jamais changer. Mais le temps me l’a volé et je ne peux plus attendre. Je trace une route loin de la sienne pour qu’il ne m’y retrouve pas. Le prophète oublié. Le cœur balançant. Les attraits menaçants. Je dénonce la conduite d’âmes contre les bonnes manières et la façon de vivre. Je baisse la tête aux mensonges persistants et à la voix qui se lève. Les injures brisantes. Les lèvres sanglantes comme la promesse de briser une vie. S’il fallait jouer sa vie. S’il fallait se révolutionner. J’accuse les mots salis. Les pas de voleurs entrant dans la chambre noire. Les non-dits. Les faux semblants. La haine. La trahison. Je dénonce haut et fort. La volteface des êtres contre de fausses manières. J’accuse les mœurs et leur source. Que la preuve d’une vérité unique soit étalée. Je courbe le dos pour qu’on me frappe un peu plus fort. Les blessures qui me tiennent et celles qui me lassèrent. Celles qui m’apprennent que personne ne peut comprendre. Celles qui sont encrées en moi et qu’on oubli par la valeur d’une larme. On ne dit rien, on dit plus. Parce que les mots ne servent à rien. Ils ne sont que blessures et attaches inutiles. Ces mots de douleurs. L’Homme les connait bien, il les apprend un peu plus chaque jour. Puis, il s’arête, regarde derrière lui lentement et se rend compte de son erreur. C’est trop tard, elle saute. Elle saute dans le néant, les remords sont souvent trop lourds. L’Homme ne les assume pas, à savoir si l’Homme les a déjà assumés un jour. Il pleure, parce qu’il à peur des promesses que lui offre l’avenir. Il ne peut pas accepter de devoir dire qu’il a tord. C’est plus fort que lui, sa nature n’est pas bonne, sa nature n’est pas mauvaise, sa nature n’est qu’entité. On sait comment on est arrivé jusque là, il reste juste à savoir pourquoi. Tout tourne, tout bascule autour d’un même mot : Pourquoi. Pourquoi je suis ici ? Pourquoi je vis ? Pourquoi je ris ? Pourquoi j’écris ? Pourquoi je m’ennuis ? Pourquoi j’applaudis ? Les mots, encore les mots, parce que l’Homme ne les aime que trop ou pas assez. Que serait le monde sans les mots ? Le monde des signes ? Je n’aurais pas vécu dans ce monde dans ce cas là. L’Homme ne comprend pas, il ne veut plus entendre, car c’est lui qui possède le savoir ancestral, il n’écoute plus rien, il se leurre. La généralité, l’Homme reste un Homme et que les plus grands physiciens affirment que chaque Homme est différent est faux. L’Homme reste un Homme avec de légères variations, mais toujours le même fond. Je suis un Homme et je reste un Homme, mais je me rends compte de ma véritable nature. Critiquer mes semblables est l’un de mes plus gros défaut, alors que d’autres ne le font pas assez. L’Homme est-il intelligent. J’aurai pu être la reine du désert et faire plier n’importe quel chevalier devant ma puissance. J’aurai du devenir la plus belle des femmes de l’univers. J’aurai aimé être l’étoile de certaine de tes nuits. Et être parfois plus qu’une simple aventure. J’aurai même pu refaire le monde entier si tu l’avais vraiment désiré. Entre le sombre et l’agonie. Je serai devenue l’une des plus importantes à tes yeux. Les feux pour moi n’auraient plus eut de secret. J’aurai parcouru des distances affolantes pour me retrouver dans tes bras. J’aurai déclaré la guerre pour que tu aimes la victoire à nouveau. J’aurai acheté les poussières de la lune pour te les expliquer. J’aurai inventé des histoires pour te faire sourire et te sentir vivre en moi. Je t’aurai emporté dans un pays imaginaire là où la tristesse n’existe pas. J’aurai pu faire mon chemin à l’envers et défier ce Dieu qui m’écrase. Si tu avais voulu que je croie en un Dieu je l’aurai fait. Je pouvais changer de destin, prendre une route loin de tout ce dont tu as peur. Juste pour te rassurer. J’aurai pu faire briller le ciel même dans le plus sombre des brouillards, dévaler des sommets juste pour t’apercevoir. J’aurai du le faire. J’aurai pu éclater le cœur de la terre et de montrer à quel point cela n’a plus d’importance. J’aurai du être l’unique de ton cœur, savoir que sans moi tu n’étais plus rien. J’aurai pu revenir sur chacune de mes paroles et te souffler dans la nuit à quel point tu me rendais folle. J’aurai pu repeindre les mers et les océans. Faire en sorte qu’à chacun de tes pas poussent une fleur belle comme tes yeux. Même le temps ne me faisait plus peur, j’aurai pu vieillir en comptant les jours de mon amour et non les rides de mon visage. J’aurai pu pleurer quand tu m’offrais ton corps et devenir sensible à chacun de tes efforts. J’aurai pu faire tout mes rêves au près de toi. J’arrivais même à voler, rien qu’en étant dans tes bras. J’aurai pu faire semblant de te détester et fuir encore une fois mon cœur apprivoisé. J’aurai pu être ton billet pour le monde entier et t’offrir tout l’or du monde. Il te suffisait de me le demander. J’aurai pu t’enfermer dans mon cœur et ne jamais te laisser sortir. J’aurai pu te rendre fier de ce que je devenais. Loin de mes mots décalés. J’aurai pu devenir celle que tu attendais, parce que je t’aimais. J’aurai pu être la princesse de tes nuits et les vivre le jour. J’aurai pu être une autre personne pour te plaire. J’aurai pu changer et finir par me tuer. Chasser ce que je suis pour faire place à ce que tu veux. J’aurai pu, mais je préfère rester celle que je peux être et pas celle que j’espérai devenir. Mais à force d’y croire on finirait par vraiment S’oublier, s’oublier un peu plus calmement Bien trop peur de me livrer même dans tes soupirs Je maintiens, je t’assure, je ne veux pas partir Ton sourire, ton sourire mais qui peut payer pout ça ? Je te quitte pour un monde sans le son de ta voix Je préfère m’isoler car au moins moi je pense Notion de liberté, Mister Condoléance. Mon ami est allé, cracher contre le temps Cruauté, cruauté, me chantait calmement Mon amour s’effondrait, le vent ne m’en voudra pas D’effacer, d’effacer ce qu’il ravive parfois. Excusons nous les guerres, celles qui ne pardonnent pas Est-ce qu’ils sont long les fiers devant les galomania ? Écorchons-nous les cœurs, sans attendre le grand froid Les remords les douleurs, ne seront plus de nos lois Et toi t’as l’air si fier, de crever au combat Et toi t’as l’air si fier, et toi t’as pas l’air comme ça J’imaginais bien le pire, toi t’as tout calculé On s’inquiète je vous jure, ne fait que vous aimer Ne fait que vous aimer.
Dernière édition par Héra Calliope le Mar 27 Mar 2012 - 18:51, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mar 27 Mar 2012 - 0:50 | |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mar 4 Sep 2012 - 14:59 | |
| Comme une évidence L’animal couplait à l’animal donne une sensation étrangement belle et harmonieuse. Autant la violence peut faire peur. Mais la complicité elle, reste immense. De deux animaux qui obéissent à leur instinct. Qui se laissent tout simplement porter parleur propre vérité. On peut être jaloux et envieux. Mais on ne peut atteindre nous même cette vérité suprême. Comme le prolongement de notre vie. Ou de notre passé. On peut souvent voir dans l’animal tout l’univers aimanté. Nous, simples humains ne connaissons pas les détails de la vie animale. Ce qu’il y a dans leur tête. Du néant ? De l’amour ? De tout ce qui nous dépasse ou nous attrape. Mais on a peur de voir ou de comprendre ce qui pourrait être meilleur que nous. Nous ne sommes rien. Nous ne sommes même pas le mal. Nous ne sommes même pas le bien. On pense croire en des Dieux qui nous pardonnent. On croit que nos semblables sont immondes. Un sourire dans le néant ce qui n’est pas forcément méchant. Un sourire contre le monde. Un sourire qui ne veut pratiquement rien dire et souffre de ne rien voir. Une promesse du passé qui fait rester les fous. Qui fait penser aux autres que rien ne peut être vécu. Il faut se tenir la main et écouter des promesses qui ne sonnent pas comme des lois. Un avenir qui déchire le ciel en étant dans la poussière. Un avenir qui fait peur aux Humains tant il est sombre. Soupir. La vie est un grand labyrinthe. Il est bon de s’y aventurer mais mauvais de s’y perdre. La perte est la mort et la mort une poussière. Nos sommes des poussières d’étoiles. Ma liberté. Un mot. Un hymne. Une référence. Ma liberté. Bafouée. Frappée. Laissée pour morte. Ma liberté que j’ai appelé ainsi car elle ne m’appartient pas. Car elle n’est pas celle que j’espéré. Ma liberté est une colère que je déverse dans la gorge de la vie sans pouvoir y toucher. Et je pourris. Comme pourrait pourrir l’eau d’un lac, délimitée par un cercle. Ce cercle. Les Règles. Ce cercle c’est ma vie si j’avais bien écouté. Ce cercle se sera ma fin autour de mon cou, froissé sur ma peau comme un torchon sale. C’est ce que mon cœur est, sale. Sale. Salement laid et froid. Salement gris et immortel. On pourra dire ce que l’on pense, mais si cela ne rentre pas dans Les Règles alors on ne pense plus part nous même. On en revient à ce cercle, ce grand ‘tout le monde’. Et un jour on me dira que c’est la vie et j’en rirai. J’aurai cru en des livres qui ne m’inspirèrent que le mensonge de cette unique liberté. De cette unique souffrance qui ronge les entrailles des faux semblants. On ne s’écoute plus, je ne veux plus entendre des mots inutiles et puants. Je ne marcherai dans aucun mot, ni dans aucune promesse. La pensée n’est qu’un amas de mots qu’on néglige gentiment en lui caressant le dos. C’est beau de voir la grandeur du monde et les hommes s’aimer comme on aime le silence. C’est beau de voir les Règles enfermer ce que nous sommes. Ces conventions qui sont si étranges pour l’être libre. Je regarderai le monde naître dans mes yeux impuissants. Des années d’errances qui me servent à écrire. Un appui qui me permet de ne pas sombrer dans ce tout. Qu’un jour on vienne me dire que le monde n’existe plus. Qu’on vienne me sourire juste une fois en me disant que le ciel n’est pas perdu. J’aimerai dire que je mens, que même moi je me trompe comme beaucoup. J’aimerai le dire mais je ne peux pas. J’aimerai aussi que ses lèvres se posent sur mon corps, que j’oublie un instant qui je suis maintenant. Je voudrais que tout soit plus simple, qu’on me laisse vivre ma vie. La liberté, comme l’amour, ne s’achète pas. Juste un détour avant et après c’est ‘Abracadabra’ Voilà que tout disparait, voilà que tout coule. Mon sourire se tire, devant cette masse de gens, quand je les vois mourants face à ce ciel blanc. L’homme n’est plus celui que j’ai connu, il est devenu exactement ce que je fuyais au plus haut point. Je le déteste et je l’aime. Je le cherche et je le laisse. Je ne sais plus quoi faire de mes dix doigts. Je ne laisse que ce qui m’appartient. Je suis méprisante et méprisable. Je suis un Dieu, je suis le Diable. Après on rira de moi, on me dira encore que je ne sais pas vivre. Que je me torture l’esprit ? Mais cet homme, cet homme n’est-il pas mon simple reflet ? Miroir ? Réflexion ? Réflexions ? Je voudrais mentir, maintenant et en finir. Mais de l’argent en rêve, il ne reste plus rien. Des larmes pour pouvoir effacer ce que tu nous as fait. De tes pardons, tels des venins dans ta bouche salit et menteuse. Je lève les bras vers le ciel. Qu’est-ce que Dieu va bien faire de nous ? Mon salue n’est plus loin, il reste un bout de chemin. L’homme a su faire de son éternelle lumière, son unique chaleur. Dois-je encore dire que je vais bien ? Dois-je encore vous faire comprendre que je suis bien ? L’esprit du mal c’est introduit dans ma mémoire. Depuis, je rêve de meurtre et de métamorphose. De trêve et d’apothéose. D’avancer et de reculer. D’exister et de pardonner. De n’être que moi face au monde entier. Car je souffre d’un mal, que j’ai moi-même inventé. Le malade imaginaire. « Elle n’a aucune identité. Elle n’a aucune frontière. On lui donne un nom alors qu’elle ne demande qu’à être respectée. Elle se fait violer par n’importe quel passant. Elle voudrait qu’on lui dise qu’elle est belle, qu’on lui demande de ne plus se mettre à genoux pour pouvoir prendre des coups. Sur son visage se dessine les courbes de mille voyages et d’un désir si puissant qu’il en est envoutant. On dira encore qu’elle est belle sans pouvoir accéder à sa peau. Sans pouvoir dire qu’on se leurre. Puis on se mangera la vie en la perdant. On ne peut pas la retenir. Elle sent l’odeur de la mer et d’un naufrage lointain. Les marins qui l’ont touché ne peuvent la décrire. Même moi je ne pourrai vous la décrire. Même le temps ne pourra pas la détruire. Les années ne lui laisse aucune ride. On ne l’achète pas, elle se mérite. Elle ne se gagne pas, elle s’offre. Elle est autant à moi qu’à vous. On pourra me dire encore de ne plus penser à elle, mais elle coule dans mes veines. C’est un torrent si fort qu’il me coupe le souffle à chaque fois qu’elle me quitte. Ses courbes ressemblent à une ombre vacillante dans le cœur des ténèbres. Je ne le dirai jamais assez. Elle est belle. Plus belle que n’importe qu’elle mélodie. Muse du ciel et de l’esprit. Déesse de la beauté et de la passion. Jamais on ne pourra la voler. Elle se couche dans plusieurs lits. Empoisonne plusieurs vies. Elle ne quitte personne. Elle ne rejoint personne. Aucun homme ne se retourne à son passage. Aucune femme ne la jalouse. Elle sent l’odeur d’une promenade en forêt. Entre le chêne et le châtaigner. Aucune personne ne veut la sentir. Elle est le poison dans l’agonie. Comme une fracture dans un discours. Une histoire que tout le monde connait. Tout le monde suspecte. Celle de la Rose Noire. Je peux vous la conter. Je peux vous la dire du début à la fin. Vous parler pendant des heures des douleurs qu’elle a traversées. Des épreuves qu’elle a subit parce qu’elle était trop belle. La perfection est une malédiction. Certainement la pire de toutes les malédictions. Elle ne se guérit pas. Elle se ternit avec les années mais elle ne s’efface pas. On peut la jalouser. On peut la désirer. Mais elle ne se rendra pas. Jamais elle n’accusera les coups. Si je devais vous donner un conseil pour survivre au près d’elle. Ne la touchait pas. Ne l’approchait pas. Si elle ne vous a pas tendu la main. » Enfouis tous tes secrets sous ma peau, Pars avec innocence et laisses-moi avec mes péchés L'air autour de moi n'est encore qu'une prison Et l'amour n'est que camouflage pour ce qui ressemble à la fureur
Alors si tu m'aimes, laisses-moi partir, Et enfuis toi avant que je ne sache. Mon cœur est juste trop sombre pour s'inquiéter. Je ne peux détruire ce qui n'existe pas. Livres-moi à mon destin. Si je suis seule, je ne peux haïr. Je ne mérite pas de t'avoir Mon sourire m'a été enlevé il y a longtemps. Si je peux changer, j'espère ne jamais le savoir.
Je presse encore tes lettres contre mes lèvres Et les chéris en moi en savourant chaque baiser. Je ne pourrai faire face à la vie sans ta lumière Mais tout a été déchiré quand tu as refusé de te battre
Garde ton souffle, je ne l'entendrai pas. Je pense avoir été assez claire. Tu n'as pas été capable de haïr assez pour pouvoir aimer. Est-ce censé être suffisant ? Je désirais seulement que tu ne sois pas mon amie. J'aurais pu te blesser, finalement. Je n'ai jamais prétendu être une sainte Mon âme a été chassée il y a longtemps. Te laisser partir m'a fait perdre l'espoir.
Alors brises toi contre mes pierres, Et craches ta pitié dans mon âme. Tu n'as jamais eu besoin d'aide, Tu m'as épuisé pour te sauver. Je ne veux pas entendre ta honte. Tu t'es enfui. Vous êtes tous les mêmes. Les anges mentent pour garder le contrôle, Mon amour a été puni il y a longtemps. Si tu es toujours intéressé, ne me le fais jamais savoir. - Spoiler:
Vraiment désolé pour le retard sa arrivera plus =X
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Jeu 6 Sep 2012 - 19:32 | |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Ven 7 Sep 2012 - 0:20 | |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Ven 7 Sep 2012 - 3:00 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Lun 10 Sep 2012 - 21:26 | |
| Souvenir… « Je vais vous raconter une histoire, d’une enfant qui paya de sa vie chacune des ses erreurs. Elle ne put payer plus cher, elle ne pouvait plus rien faire de cette évidence. A chaque fois qu’un morceau de bonheur la frappait, elle savait que le malheur n’était pas loin. Je vais vous raconter l’histoire, d’une enfant qui se rendit compte trop tard du trésor qu’elle avait. De cette enfant qui voulait mourir, juste pour voir la couleur de la mort. D’une fille qui ne vivait que pour une seule chose, tester ses limites. Elle savait très bien que même le ciel n’avait pas l’odeur de ses envies. Je voudrais vous raconter cette histoire car elle fait partit de moi, parce que cette histoire est la mienne. Je ne voulais faire de mal à personne, et au fond de moi je savais que j’en faisais. J’en fais toujours, je ne suis pas quelqu’un de bien, je me déconseille au près des gens. Ils disent que je suis belle, ils disent qu’ils veulent être avec moi, manipulatrice, calculatrice, cœur froid. Amoureuse. Je fais partie de cette catégorie de femme qui ne demande rien à personne et qui même, en cas de déchéance ne demandera rien. Cette histoire je vous l’offre car j’ai besoin dans mes derniers instants d’écriture, de me purger. Comme une personne qui veut se donner bonne conscience. Je suis cette femme qui n’a plus aucun équilibre, cette marionnette qui se dit que le monde ne peut plus rien lui apporter. C’est une histoire comme personne ne veut entendre. Une histoire sombre avec des recoins. Une histoire qui se terminera un matin, sans que je le veuille vraiment. Qu’un dernier souffle me guète, que je devienne pure et sans complexe. Cette histoire je la traine depuis ma naissance, pas que je m’en plaigne mais elle me fait parfois peur. « Tout ce qui est beau est éphémère. » Cette enfance n’a rien d’extraordinaire, née d’un père et d’une mère. J’étais l’enfant prodige, plus proche du divin que de la malédiction. Mais, les choses changent. Elles deviennent tourments et tournants de ma vie.» Elle, dans ma tête c’est moi. Moi, il y a neuf ans. Elle avait très longtemps. L’âge de son entrée en dans un monde immonde, exactement. Elle n’avait pas de complexes, je suis restée ce qu’elle avait été, avant. Une enfant sage, toujours le sourire aux lèvres, une enfant dont personne ne pouvait se plaindre. Le sourire de cette enfant je l’ai perdu. Certainement dans mon adolescence trop précoce, ou peut-être pour grandir sans sourire. Ce fut un choix. Quand je regarde cette fille, je la vois, elle, et non moi. J’ai cette impression d’être en quelque sorte décalée, qu’elle, n’était pas moi. Les souvenirs que je garde de cette enfance sont flous, ma mémoire me dit que ce n’était qu’un rêve et que je suis née à l’âge de treize ans. Ma mémoire a fait en sorte de tout effacer, le passé ne fait pas avancer. Ma mère regarde ce souvenir en disant haut et fort : « Qu’est-ce qu’on aimerait que ‘ça’ reste comme ‘ça’ tout le temps ! » Ca ? Ca… Comme un objet, elle était un objet, un trophée, qu’on levait tel un étendard. Elle, ne s’en rendait pas trop compte. Elle n’était pas naïve, simplement fière que tout le monde la regarde. Oui, elle, aimait être regardée. Dans ses souvenirs, elle, ressemble à une princesse. Un joyau, un diamant, un éclat. Elle, a encore dans ses yeux l’envie de vivre. Elle, ne savait pas ce qu’il l’attendait. Elle, pensait que la vie serait simple. Quand je repense à elle, j’ai un regret profond d’avoir été. D’être là. Elle, ne se doutait pas qu’elle allait devenir moi. Alors, que moi, j’ai honte d’avoir était elle. J’ai honte parce qu’on m’appelait ‘princesse’, on disait que j’étais belle et que j’allais le rester. Regardez-moi aujourd’hui, je n’ai rien gardé d’elle. Elle, on la surnommait ‘Rose’ ou ‘Belle’, de magnifiques cheveux bruns collés sur une peau pâle. Elle, aimait se déguiser, elle avait le regard pétillant et plein d’espoir. Elle, menait le bonheur autour d’elle, j’ai encore un peu ça. On dit que je fais rire. Elle, était spontanée et ne possédait aucune manière de la société. Elle, était une enfant. Innocente. Pure. Sur mon visage reste encore les rides de ses rires, j’ai vieilli trop vite. Cette photo a eu lieu chez mes parents, je ne dis jamais chez moi parce que cette maison ne m’appartient pas, je vis encore dans cette maison. C’était un beau jour de juin pour fêter entre amis son anniversaire. L’anniversaire de, elle. Ma mère l’a prise pour qu’on se souvienne d’elle. Que je me rappelle d’elle, que je me souvienne de ce que j’ai été avant de devenir celle que je suis aujourd’hui. Les autres pensaient du bien d’elle, ils disaient qu’elle était fraiche et vivante, belle et curieuse, prometteuse et intéressante. Aujourd’hui, alors que je suis devenue moi, on dit que je me fonds dans la masse. Elle était une enfant différente. Elle, n’était pas extraordinaire. Elle était simplement différente. Je ne saurais expliquer pourquoi, même entre plusieurs filles on ne regardait que, elle. Elle en jouait, elle souriait, elle manipulait déjà. Elle m’a pervertit. Elle a fait naitre en moi ce besoin de plaire. Je ne suis qu’elle. J’ai cependant prit en maturité. Elle qu’on disait si fragile était en fait une véritable chef de meute. C’est à ce moment là, que je compris une fois de plus, qu’elle était bien moi. Elle, faisait du sport, elle avait de bonnes notes, elle ne pleurait jamais, elle ne faisait jamais de caprices. Elle, n’avait apparemment aucun défaut. Maintenant, moi, je crie pour tout et pour rien, je mène des révolutions sans but, je ne trouve plus aucun jeu à ma hauteur. Elle, ne connaissait que depuis peu l’écriture, mais déjà elle, faisait de belles phrases et voulait lire toujours plus. Elle, aimait la peinture que faisait sa mère. Elle était fascinée. Elle voulait être vétérinaire, elle avait de grands projets. Mais elle, n’a jamais voulu être actrice, comme moi qui fais à présent du théâtre. Elle, avait beaucoup d’amis. Elle, avait besoin de contact. Alors, que moi je cherche la paix, je cherche le silence. Elle voulait le bruit et le mouvement. Elle dessinait beaucoup. Je me souviens aussi que tous les dimanches avec son père, elle dansait, elle dansait avec sa nouvelle petite sœur qu’elle voulait sans cesse faire rire. Elle, avait le sens de la famille. Elle n’était rien sans sa famille. Moi, je me reconnais mal dans ça. Moi, qui suis plutôt loin de tout ça. Dans cette photo, je vois le rire et le regard ténébreux, d’une enfant qui ne pouvait pas savoir qu’elle grandirait si vite. Elle n’avait que sept ans, et à cet âge là on a d’autres priorités que de se préoccuper de son image. Elle était naturellement elle. Quand je raconte l’histoire de cette photo, je redeviens en quelque sorte elle. Je ne me soucie plus de ce qu’on pourrait penser de moi. Elle était nature. Elle, n’était pas comme les autres petites filles à vouloir sans cesse se maquiller avec le maquillage de Maman. Mais elle, adorait les poupées. Une chambre encombrée de jouets, car mes parents aimaient elle, et aujourd’hui ils m’aiment moi. Elle, restait des heures enfermée dans sa chambre à jouer aux bois, à construire des villes nouvelles et faire vivre de nombreux personnages. Elle avait une imagination que ses parents admiraient. Elle dépassa sans le vouloir les autres. Encore aujourd’hui j’entends des : Héra a fait ça… Héra n’aurait pas fait comme ça… Héra aussi a… Elle ne voulait pas que son image se répande ainsi. Elle me nuit. Elle a laissé des marques dans mon passé. Je ne suis plus elle ! Je la déteste et je l’aime. Elle, nuisant. Elle, petite. Elle, immense. Je porte sur elle le regard que portait Philipe Claudel sur sa fille. « Voilà, le monde que je t’ai offert. Voilà, le monstre qui va dévorer chaque partie de ton être. » Je suis coupable de l’avoir mise dans ce monde, elle. Elle avec son foulard rose, son diadème de fortune, son visage coquin, elle était simple, elle n’avait aucune honte. Elle, ne méritait pas de devenir moi. Elle aurait du devenir quelqu’un de bien. Elle n’est pas moi. Elle me ressemble mais, elle n’est pas moi. Je sais, que l’on dira que je me trompe et que mon regard est faux sur cette photo. Ma mère me décrit précisément ce que moi je pensais d’elle. J’ai gardé le même visage, j’ai peut-être aussi gardé le même fond. Elle, jouait déjà avec son cœur testant ses limites et ses pleurs. Elle était une enfant. Trop sage. Trop tendre. Elle, avait une peau lisse. Elle avait le regard pénétrant. Elle était joyeuse. Elle était sociable. Elle était câline. Elle avait dans son sourire des promesses et un bel avenir. Elle a bien changé, elle est devenue moi. L’enfant est devenue adolescente. Je garde surement un morceau d’elle en moi. J’ai juste grandit. En laissant ma couronne et mes déguisements. Prenant ma plume et mes feuilles. Je suis elle. Elle était moi. » "Les Elus et les Damnés."Il avait soulevé sa tête. Etrangement Héra s’était laissé faire. Sa voix s’enfonça dans son âme. "Les Elus, ces êtres infâmes et ignorants d'un monde qu'il ne connaisse pas. Ils ont embrassé la vie avec amour, capable de vivre une existence austère en rejetant la nécessité des autres. Ils sont persuadés de vivre comme des rois, baiser comme des dieux et inonder leur influence de par leur nom. Ils te rejettent. Ils te méprisent pour ce que tu es. Ils peuvent t'inonder ton visage de leur foutre après t'avoir violé durant trois nuits consécutives et aucune justice ne prendrait cela dans une juste considération. Ils viendront vers toi, s'identifiant à la hâte pour que tu retiennes leur nom ainsi que leur statut incapable de gouverner leur propre queue. C'est ce qui les importe. Que tu saches où est leur place. Car ainsi, eux sauront où se trouve la tienne. Ma justice ? Ma hache. Si tu n'es pas une Elue, tu es une damnée. Une rejetée d'une société abjecte et construite pour éviter de tendre la main aux désireux car tu représentes la peste noire, un cancer rempli de pus par des furoncles violacés et hideux. Un paria, un survivant de guerre, un boucher, un psychopathe ... Ils sont tous malades. Tu es malade. Ta cicatrice au ventre est malade."Une damnée ? Héra n’eut pas le temps de réfléchir qu’il continua sa tirade. Cette cicatrice ? Elle l’avait eut trop tôt. Mais pouvait-il le comprendre. Lui. Elle n’était pas une damnée. Elle était simplement morte. Elle avait laissé le sable couler dans sa vie. Faire de sa tête une machine. Thorolf avait raison. Elle était une vermine. Comme lui, rejeté. Pourtant lui, avait une meute. Alors qu’elle était complètement seule. Il aimait la violence, il devait de la violence. A ceux qu’Héra appelait les Anges. A ceux qui se pensent immense face à eux. Elle continua de le regarder, sans répondre. Parce qu’il devait parler. Elle le sentait. Elle sentait sa haine. "Exterminer les élus pour qu'ils deviennent enfin des damnés et ne faire qu'un même peuple. La souffrance leur ouvrira les yeux car eux ne connaissent pas la réelle définition de la douleur. Ils la résument assez bien avec une crampe, une mauvaise chute ou un coup d'épée dans la jambe. Ils pensent que la tristesse infinie va venir les frapper car un membre de leur famille est décédé de vieillesse. Et toi, inutile de me dire ce que tu as perdu. Tu sais ce que ça fais que d'avoir mal. Mais tu sais aussi comment t'en échapper. Les fesses te brûlent et pourtant tu en réclamais encore. Accepter la nouvelle réalité, de briser leur illusion et leur trône doré imaginaire. Ils viendront vers toi, portant leur identité ... Mais tu sais ce qu'ils veulent. Ils veulent ta peau. Et si tu oses mouiller devant eux, ils te bâillonneront dans leur faux royaume luxueux avant de te prendre devant une multitude d'invités qui ne cesseront de rire devant ta misérable condition. "Héra sentit un frisson. La vérité de ses mots la frappa en plein dans son cœur. Elle ne savait pas quoi faire. Elle se sentait cerner. Comme si les gens dont parler l’homme étaient des milliers. Elle les sentait dans son dos. Dans son âme. Elle n’avait pas peur de se faire violer mais elle avait peur qu’on la dépossède de ce qu’elle était. De son entité même. Cette nouvelle menace la frappa. Elle se dégagea de la main de l’homme. C’est lui qui l’avait mit dans ce merdier. C’est lui qui l’avait mise dans son lit. Elle devenait sa chienne. Elle savait tellement la douleur. C’est lui qui la voulait. C’est elle qui… Il avait raison. "Ecoute-moi bien. Un jour, tu me diras ton nom. Et lorsque ce jour-là arrivera, tu m'appartiendras corps et âme car moi seul sait réellement ce que tu vaux. Je sais exactement où doit être ta réelle beauté, ta réelle constitution. Tu es ... Parfaite."Ils s’étaient tout deux relevés et Héra l’observa. Cet homme immense. Il ne l’impressionnait plus. Il n’était plus ce démon. Elle n’avait pas fait attention à ses paroles. "... Et plus jamais tu ne te sentiras sale."Héra lui envoya alors une claque monumentale. Sale ? Lui appartenir ? Lui seul… Lui seul. Le visage d’Héra se transforma. Elle l’avait frappé fort, mais dans une force contenue. Elle recula d’un pas. Le regardant comme s’il voulait lui prendre quelque chose. Elle le regarda. Pourquoi il lui faisait ça ? Il voulait qu’elle ait mal ? Il voulait qu’elle revive des années d’errance dans le néant. Ils ne se connaissaient que depuis quelque heure. A la réplique de l’homme elle avait réagit. En le frappant. Parce qu’il l’avait comprise. Trop vite. Elle se sentait complètement agressé. Il était entré en elle. Elle recula encore. Si elle partait. Elle toucha du doigt les quelque cadavre. Il la trouvait parfaite. C’est ce qu’elle était. Il la trouvait belle. Il savait ce qu’elle voulait. Sa place était certainement auprès de lui. Elle se refusa de lui donner ce qu’elle avait de plus cher. Il avait eut son corps. Il en avait eut déjà beaucoup. Ses cheveux noirs lui barraient le visage. Sa poitrine se souleva avec force. Il la mettait en colère. Il la mettait en transe. Les deux individus étaient à un mètre l’un de l’autre. La colère de la guerrière se dissipa. Ses épaules se délièrent. Pourquoi elle l’avait frappé ? Pourquoi ils s’étaient unis ? Héra savait ce que signifier lui offrir son nom. Trop de chose se bousculaient dans sa tête. Prendre une décision. Qui tracerait son destin. Faire ce choix qui l’amène dans une meute. Lui faire confiance. Lui rester fidèle. Ne pas se perdre. Se retrouver. Pardonner aux hommes. Lui pardonner à lui. Il avait raison. Elle ne pouvait plus être seule face au monde. Il la laverait de cette image de meurtrière. De pute. De fille imprenable. Les yeux bleus d’Héra ne décrochèrent pas de l’homme. Elle ne l’aimait pas. Elle l’aimait. Elle le détestait. Il était indispensable. Le colosse était un monstre de muscles. Il était trop différent des autres. Malgré son image d’homme dur il avait su lui parler. Il n’avait même pas bougé. Il l’avait regardé calmement. Il l’avait comprit. Héra se sentait tiraillé. Il fallait qu’elle sorte. Qu’elle prenne l’air. Il attendait une réponse qu’elle ne pouvait pas lui donner. Pas de suite du moins. Il fallait qu’elle réfléchisse un peu. Héra détourna alors les yeux de l’homme. Après lui avoir donné une claque, sans rien dire. Elle attrapa une fourrure posée non loin d’eux. Elle l’a mis sur ses épaules. Une chaleur se rependit sur ses muscles encore endoloris par le combat et le coït. Son visage avait retrouvé son habituelle indifférence. Héra marcha jusqu’à la porte et la poussa lentement. Elle sortit dehors. Les quelque homme se trouvant à l’extérieur regardèrent la femme. Avec appétit. La femme leva la tête. Dignement. Ne craignant pas qu’il la touche. Comme si les mots de l’homme étaient en train de la protéger contre le monde entier. Héra marcha le long du chemin de fortune. Elle observa les arbres. Elle observa le ciel. Son visage blanc était lumineux. Elle était complètement radieuse. Dans son cœur se remettait en place toute sa haine. Elle toucha de ses doigts fins les écorces des arbres. Le vent se leva un peu. Il restait quelque heure à la nuit. Cette nuit qui avait changé son existence tout entière. Héra regarda autour d’elle. Le noir. Ce qu’elle avait vécu était derrière elle. Elle devait l’accepter. Elle devait aller de l’avant et garder son chagrin pour ses souvenirs. Des souvenirs qu’elle avait enfoui pour mal les oublier. Héra savait qu’elle n’avait pas choisit la meilleure des solutions. Héra s’arrêta alors. Elle pouvait aujourd’hui tout reprendre à zéro. Dans sa cruauté Thorolf avait réussit à prendre la confiance de la femme. Il fallait qu’elle le laisse faire. Qu’il la lave de toutes ses mauvaises pensées. Il était la clef de la délivrance. Sa porte de sortit à son malheur. La lumière de la lune s’était cachée derrière un nuage. Héra frictionna un peu ses épaules. L’air devenait frais. La question de Thorolf prenait tout son sens. Elle venait de le comprendre. Elle se posait trop de questions. Elle ne savait pas vraiment où elle en était. Et cet homme qui entrait dans sa vie pour tout remettre en place. Aujourd’hui elle avancerait avec ses douleurs. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Héra se retourna alors pour faire le chemin inverse. Elle voulait être à lui. Avoir cette place privilégiée qu’il lui avait promise. Qu’elle reste avec lui. Loin ou proche. Qu’il pense à elle. Qu’elle le fasse aussi. Elle ne devait plus rejeter ce qu’elle pensait avec lui. Il ne lui voulait que du bien. Il voulait tout. Le monde. La mort. La vie. Elle. Héra avait le sourire aux lèvres. Elle venait de comprendre que la vie était autre que souffrance et tourment de la vie. Les gardes la regardèrent passer une deuxième fois. Quelque voix se firent entendre. Peut-être deux hommes voulant lui sauter au coup. Elle marcha calmement. Sans se précipiter. La boule au ventre comme une jeune fille qui s’apprête à se rendre à un rendez-vous galant. Elle savait très bien que se n’était pas vraiment le cas. Elle savait qu’elle n’était plus une jeune fille. Héra poussa lentement la porte. Pensait-il qu’elle ne reviendrait pas ? Héra entra dans la pièce, toujours la fourrure sur ses épaules. Héra trouva Thorolf dans la pièce. Il n’avait presque pas bougé. C’était lui. Son cœur se mit à sauter. Elle devait calmer ses ardeurs. Elle devait lui montrer. Non. Elle devait lui faire croire… Rien. Héra releva son visage vers l’homme. S’avança vers lui. Sa respiration se bloqua dans sa gorge. Elle se mordit la lèvre inferieure pour se donner su courage. Pour se retenir. Pour se faire pardonner. Elle approcha encore de l’homme. A quelque centimètre. Tout deux à la merci des autres. Héra sentit la chaleur de l’homme et laissa tomber la fourrure qu’elle avait sur les épaules. Héra le regarda. En revenant vers lui elle avait accepté de se lier à son avenir. La Rose posa alors lentement son visage sur le torse de Thorolf. Un geste tendre. Elle entendit son cœur. Sa chaleur. Elle ferma les yeux. La belle se sentait bien. Elle venait de se réconcilier avec elle-même. Grâce à lui. Sa tête posée contre le corps de l’homme. Calme. Tendre. Alors qu’elle n’avait plus l’habitude de faire ça. Mais elle avait envie de ça avec lui. Alors qu’elle l’aurait totalement repousser. Elle lui aurait enfoncé sa dague dans le ventre. Elle aurait tout fait, sauf ça. Héra leva ses bras pour les passer dans son dos. Mais se ravisa. Sa allait trop vite pour elle. Alors elle se contenta d’avoir sa joue collé à sa peau transpirante, mais sa ne la dérangé pas. Elle avait ce nouveau besoin d’être avec lui. Héra se frotta doucement à l’homme comme un félin en besoin de caresses. Il devait croire un millier de choses sur cette femme maintenant. Héra releva enfin son visage. Après avoir bien su ce qu’elle voulait avec lui. Une histoire. Un lien. Une attache. Une famille peut-être. Le doute qu’elle avait encore en elle. Tout ce qu’il venait de lui dire. Elle ne devait pas se poser de questions. Juste laisser parler son cœur. Rien d’autre. Héra avait souvent eut de la résistance. Mais elle n’avait plus cette envie étrange de le tuer ou de le fuir. Elle voulait être avec lui rien d’autre. Son passé elle lui offrira pour qu’il l’accepte aussi. Son statut. Son cœur. Son âme aussi. Héra regarda le visage de Thorolf, ne sachant pas s’il souriait ou s’il grimaçait. Voulait-il vraiment d’elle ? Sa place était avec lui. Rien de plus simple que de lui faire confiance. Héra releva légèrement la tête. Il pouvait la laver de tout ce qu’elle avait vécu. Elle se sentait capable de tout avec lui. De briser les montagnes. De vivre vraiment. De tout. Même de ne pas lui en vouloir. Mais jamais de le partager. Héra regarda le visage de l’homme une énième fois. Ses traits grossiers. Ses cheveux blancs en bataille sur sa tête. Sa cicatrice sur son visage. Il avait eut mal lui aussi. Elle lui trouvait un charme guerrier. Barbare mais terriblement envoutant. Héra attrapa la main de l’homme et l’approcha de son ventre. Personne ne l’avait jamais touché. Elle n’avait jamais laissé quelqu’un lui toucher le ventre. Son petit corps se rétracta presque sur lui-même. Elle était faible face à lui. Son regard traduisit toute la douleur ancienne. Elle devait lui offrir cette douleur. Pour qu’il la partage ensemble. Sans ça elle ne pourrait être à lui. Sans ça elle n’arriverait pas à faire son chemin avec lui. Héra posa alors la main de Thorolf sur la cicatrice. Ses muscles se contractèrent. Elle serra les dents pour retenir un cri intérieur. Elle serra fort sa main. Héra ne savait pas s’il comprenait ce que signifiait ce geste. Sa main trembla. A cause de l’émotion. De la chaleur. Mais aussi du regard que Thorolf posait sur elle. Elle était prête. Totalement prête. « Je crois comprendre ta haine envers ceux que tu appelles les Elus. J’ai moi aussi voulu toucher le ciel pour être plus grande. Pour devenir ce que tu appelles une déchues. Je ne sais pas si on rira de moi si je viens à tes côtés, ni même si on m’acceptera. Mais à dire vrai, je ne me suis jamais soucié de ce que l’on pensait de moi. Parce qu’on ne peut rien penser d’une ombre. Je n’ai pas de place. Nulle part, enfin je n’en avais pas jusqu’à maintenant. Aujourd’hui je te donne ce que tu appelles ma maladie, car elle fait partit de moi. Je t’avoue que la question des Elus et des Damnés m’importe peu ce soir, ce soir tu viens de m’offrir ce que je cherchais depuis des années. Mon harmonie chaotique. Ma propre identité. Tu as chassé l’ombre. Mais je n’ai jamais voulu fuir le mal, lui aussi fait partit de moi. J’ai perdu mon passé, mais j’ai gagné un avenir. Tu sais ce que je vaux parce qu’on se ressemble. Tu sais aussi que je suis parfaite parce que je suis ce que tu n’es pas, et que tu me complète. Je ne sais pas encore ce que tu représente pour moi, tout est allé vite. Sache simplement que je prendrai aussi ton âme…
Héra Calliope. » Le nom avait claqué dans son esprit. Elle avait dit tout ce qu’elle pensait. Mais n’avait que très peu parlé de sa cicatrice. Préférant éviter le sujet pour le moment. Elle souriait à l’homme. Son sourire était franc. Charmeur. Leur destin était maintenant lié. Héra savait que de lui dire son identité lui valait cet enchainement. Mais elle l’acceptait. Parce qu’il allait la protéger. Contre sa maladie. Contre sa folie. Elle enleva la main de l’homme. Son ventre était chaud. Il était tard et elle commençait à fatiguer. Cependant elle s’avança encore vers Thorolf et caressa tendrement le sexe de l’homme. Sa verge ne tarda pas à se soulever. Elle en voulait encore. Mais cette fois ci qu’il jouisse en elle. Héra le regarda d’un air complice. Qu’est-ce qu’il voulait ? Mais surtout qu’est-ce qu’il pensait de sa nouvelle propriété ? Héra l’imaginait déjà uriner sur elle, comme pur marquer son territoire. Mais cette idée ne lui faisait pas peur. Au contraire elle l’excitait presque. Héra ferma les yeux en astiquant le membre durcit de l’homme. Elle l’imaginait aussi se transformant en loup immense et la prenant sauvagement. Elle voulait lui appartenir. Encore une fois cette nuit. L’homme qui allait emplir son cœur et ses membres internes. Héra le regarda dans les yeux. Toujours profondément. Il était sauvage, mais voulait-il encore la prendre ? « Je porte les stigmates de la réalité de mon amour. J'aime contempler dans un miroir les traces que m'ont laissées les épreuves endurées lors des séances de soumission â l'être aimé. Je détaille les éraflures, les stries qui zèbrent ma peau nacrée, et je revis les intenses moments d'abnégation. » Qu’est-ce qu’un maitre pour toi ?
Un homme qui possède un humain. Pas n’importe quel humain. Un homme qui aurait décidé par son propre désir de devenir l’esclave d’un autre homme qu’il appellera ‘Maître’. Il n’y a rien de sadique dans cet aveu. Car un sadique ne prend aucun plaisir à voir une victime s’offrir à lui. On n’a jamais encore vu un sadique apprécier de faire souffrir une personne qui aime ça. La relation entre maitre et esclave est une question de confiance, l’esclave choisit son maitre et le maitre accepte de prendre l’esclave comme élève et de lui enseigner la voie de la soumission. Le maitre possède alors, dans cet échange sain et sans mensonges, un soumis.
Pourquoi le possède t-il ?
Car l’humain s’offre entièrement à son maitre pour des raisons diverses. Depuis la nuit des temps il y a ceux qui sont au dessus et ceux qui subissent les désirs de ceux d’en haut. L’esclave est, par la force de la nature, inferieur au maitre qui doit le guider dans la voie de la jouissance extrême du corps et de l’esprit. L’esclave s’ennui souvent des plaisirs banaux et réclame sans cesse de nouvelles sensations. Un esclave doit rester sans discuter à la place qui lui est gracieusement accordée. Le maitre à un pouvoir total sur son esclave, mais cette communion ne marche que si le soumis ou la soumise se lâche entièrement.
Qu’appelle-tu se lâcher entièrement ?
J’entends par se lâcher entièrement que l’esclave ne doit en aucun cas rester aux désirs de son maitre, et même si ce qu’il fait lui semble absurde ou dénué de sens. L’esclave doit comprendre que chaque exercice et chaque position deviendront un jour ou l’autre cohérent. L’esclave ne s’appartient plus. Il doit accepter que ces décisions ne sont plus siennes et qu’il ne doit ni contester ni imaginer détourner les ordres de son maitre. Se lâcher entièrement peut prendre du temps, car se délaisser complètement de tout ce que l’on sait et de tout ce que l’on veut, n’est pas une chose facile. L’esclave doit respecter coute que coute l’allégeance prêtée à son maitre.
De quelle ‘Allégeance’ parle-tu ?
L’allégeance que fait un serf devant son noble, ou même le chevalier devant son roi. C’est un pacte que rien ne peut briser, mis à part le découragement et la mort. L’esclave ne vise qu’une chose après la jouissance et l’abandon c’est la fierté de son maitre. Il n’est pas une chose plus importante et plus forte que d’entendre son maitre prononcer deux minuscules mots ‘C’est bien’. Ces deux mots alignés pour un esclave représente tout ce qu’il peut avoir attendu et espéré jusque là. Cependant l’esclave n’est pas parfait et il peut aussi lui arriver, le plus rarement possible bien sur, de se tromper. C’est alors que survient la terreur de tous esclaves qui se respecte. |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mar 11 Sep 2012 - 19:52 | |
| Le Maître de Guerre avait souvent employé les mots comme une arme tranchante et mortelle. Le silence était son arme, la parole était son coup. Et plus d'une fois, il parvint à ébranler un esprit, voire à horrifier l'homme qui le regardait avec ces yeux tourmentés et cernés avant de goûter à la mort. La torture était sincèrement courte lorsque le lycanthrope menait les rennes. Souvent parce qu'il y allait trop fort. Mais le fait de raisonner une victime enchaîne était facile. Trop simple même. Il suffisait de raconter ce que Thorolf avait mille fois vues : une souffrance si profonde et éternelle que même les vers n'oseraient ronger au point de faire disparaître ce sentiment. Ensuite, Thorolf les achevait. Il fracturait leur crâne en morceau, il fendait leur visage en deux à l'aide d'une lourde épée à deux mains, il arrachait leurs jambes avant de se mettre à table devant leur visage pâle mais encore vivant, il enfonçait ses propres pouces courbés au fond de leurs yeux terrifiés pour les déchirer ... Thorolf avait son rituel. Mais là, devant elle ... Elle n'allait pas mourir. Il ne voulait pas qu'elle meurt. Le colosse n'était pas à son aise, les choses devaient se passer autrement, sur un autre terrain d'entente ... Une situation si imprévisible que Thorolf ne connaissait ni son rôle, ni les conséquences que cela pouvait engendrer. Une seule chose était sûre néanmoins : son coeur se mit bien plus en avant que son esprit. Et cela, le fait d'avoir uniquement la moitié de contrôle de ses mots le mettait dans une frustration inouïe. Thorolf voulait être sûr. Tout comme l'autorité. Tout comme la domination. Il fallait qu'il la résonne pour la posséder ... Mais pourquoi ? Pourquoi la posséder ? Pourquoi la garder ? Pourquoi la raisonner, elle ? Elle ?! Elle. Il connaissait la réponse. Il refusait seulement de l'admettre car il ne pouvait dompter ses propres désirs. Il ne connaissait pas encore entièrement son propre corps, agissant uniquement d'une manière sauvage et primitive. On l'a éduqué de la sorte. A ce qu'il devienne une machine de guerre. Un automate capable de décharger une violence inouïe. Thorolf avait évolué depuis en écartant les limites de la violence. Il pouvait évacuer cette violence, cette furie, dans une guerre, un conflit civil, une rixe dans un bar et également sur le plan sexuel. Pour dire la vérité, le cannibale n'était pas insensible. Il lui était déjà arrivé d'être tombé amoureux et de laisser son coeur vrombir comme un puissant mécanisme. Il avait été affaibli par ce sentiment quelques fois … La première était une femme majestueuse qui apprécia la forme et la force du lycan lorsque ce dernier était un jeune adulte. Elle s'était approchée de lui en mettant au grand jour ses avances. Ils ont passé la nuit ensemble ... Sans même copuler. Tout ce que Thorolf se rappelait était de l'avoir décapité, d'avoir pris son crâne et de l'utiliser pour battre ses deux petites soeurs à mort. Le reste de la famille était venu quelques minutes après que Thorolf se soit évanoui dans la nature, le sexe pendant entre ses cuisses. Ensuite, il y avait cette deuxième femme à l'aspect d'une indigène, la peau teintée et bronzée qui n'était pas certainement désagréable à regarder. Leurs yeux se sont rencontrés et un sourire a été échangé. Durant un soir sans lune, Leur corps ont été collés, Thorolf dut se baisser pour approcher son visage du sien. Elle tendit ses lèvres et … Thorolf les mordit sauvagement en arrachant toute la chaire labiale, puis ses mains se sont portées à son cou avant de sentir ses cervicales éclatées sous la féroce pression qu'il exerçait. Il avait pourtant agis naturellement. Il n'avait pas réfléchi, c'était laissé allez ... Et encore aujourd'hui, il ne regretta pas ces moments où il dût anéantir des familles entières à cause de ses meurtres. Le fait d'avoir été chez les Drack ne l'avait pas aidé non plus. Autant être un mort parmi les vivants. Tous le voyait comme un être trop violent, trop hargneux pour une meute si pacifique ... Et putain, qu'est-ce qu'ils ont eu raison de penser de la sorte. Il parla. Il parla longuement. Comme pour l'avertir de ce qu'il ressentait pour elle. Comme une menace si elle osait s'échapper de son existence. Il espérait une réponse, un regard direct ... Autrement si la louve osait hésiter plus de deux secondes, il savait qu'il l'avait perdu. Il voulait une réponse rapide qui justifierait un mal être si puissant qu'elle oserait s'y rebeller. C'était ce qu'il voulait repêcher d'elle. Acquérir la présence sauvage d'un mal être encore indomptable, pas un misérable silence avant de l'observer tourner les talons et se diriger loin de lui en écoutant la pire des réponses "J'ai compris". Ce mot ... Cette réponse si abjecte ... Ne devait pas sortir de ses lèvres. Autrement cela voudrait dire qu'elle avait réussi à contenir la noirceur de son âme au point de l'étouffer et de repartir en portant un si lourd fardeau. Thorolf voulait qu'elle l'exprime par des mots, un regard ... Mais il reçu bien plus que cela. Une gifle impressionnante atteint sa joue. L'impact était si grande que sa tête pivota de côté. Même si la douleur n'était pas énorme, la surprise répondait présente dans l'œil valide du mâle alpha. De la surprise ... Mais également un soulagement caché. Elle avait réagi. Elle avait donc accepté ses mots. Mieux encore, elle s'était reconnue dans ses explications. La colère et la confusion prenaient le commandement de son visage. Elle grimaça et ses décisions semblaient désordonnées. Que faisait-elle ? Qu'allait-elle faire ? Elle était en proie à tant de questions que Thorolf préféra la laisser se débrouiller seul. Pas par méchanceté. Par nécessité. Un pas en arrière suffit à confirmer les suppositions du vieux titan. Puis un autre. Il continua à la toiser du regard, enfermant la louve dans son champ de vision. Son attention sur elle était aussi impassible que celui d'un réel psychopathe trempé dans le sang, suivant chacun de ses mouvements, de ce qu'elle pouvait afficher, offrir ou goûter. Puis son corps si sale se détendit d'un seul coup. Comme si le poids de son mal revenait s'agglutiner au plus profond de sa mémoire. Il pouvait apercevoir difficilement les prunelles de la Rose Noire, mais le fait de démontrer à quel point elle pouvait se sentir observer était le geste désiré. Leur regard cessa d'être maintenu. Elle repéra rapidement son pan de fourrure dans le but de s'y abriter à l'intérieur. Le pan de fourrure de Thorolf, son seul vêtement. Tissé avec la fourrure d'une dizaine de lycanthropes déchus par l'énorme lame de sa hache. Lui-même ne dit rien. Elle pouvait l'avoir. Posséder ce bien. Car Thorolf le lui permettait. Seulement parce que Thorolf accepta de lui laisser cette liberté. Il la regarda tourner les talons et disparaître dans une nuit pratiquement obscure où seul les flammes des torches maintenues par ses fidèles semblaient paresser. Le feu ajouta une couleur vive sur son fessier imprégné de sang, de boue et de ses vidanges. Un petit cul qu'il ne cessait d'admirer pour son propre plaisir. Ses fidèles n'osaient rien lui faire, même si la faim se lisait dans leurs yeux. Après tout, Thorolf l'avait amené sur son épaule. Tous croyaient qu'elle était bon à être pendue. Tous pensaient qu'une lance métallique lui perforerait le trou du cul jusqu'à ressortir par sa cavité buccale et cela dans le but de la rôtir grossièrement. Un de ses soldats se permettait de s'engouffrer par l'embrasure. Il resta un instant hésitant, respirant un air confiné qui puait le sexe, la transpiration et le sang. Thorolf jeta un œil intimidant par-dessus son épaule pour forcer le guerrier à parler. "Elle reviendra ?"Si elle reviendra ? Après tout ce qu'il venait de se passer ? Après l'avoir violenter par des coups de poings dévastateurs, de griffes tranchantes, de morsures mortelles, de bite excitée ? "Non."Non, elle ne reviendra pas. Pas elle. Elle était morte à ses yeux. Gisant actuellement dans les abysses nocturnes d'une nuit sans matin. Elle s'enfonçait dans la pénombre ... Et ne reviendra jamais. Mais une autre femme reviendrait à lui. Une louve nouvelle, violente et déterminée, prête à donner son corps sans raison au Maitre de Guerre. Ses pas seraient décidés. Son air serait persuasif. Prête à accepter son sacrément le plus solide jamais évoqué. C'était cette femelle qu'elle espérait revoir dans son antre, la rencontrer ... La garder. L'appartenir. Pour lui tout seul. Et si quelqu'un osait lui tenir tête face à cette décision ... Thorolf se sentait capable de déverser une terreur si inhumaine qu'il faudrait le tuer pour éteindre la flamme de sa colère. Autrement dit, il ne s'arrêtera pas de commettre des génocides entiers juste dans le but de déverser une frustration saine et logique. Si elle était capable d'activer une planification si meurtrière, cette louve méritait de se reposer sur lui. Il espérait revoir une louve forte qu'il pourrait la violenter avec un amour si grand qu'aucune douleur ne serait perceptible. Juste une étroite passion démesurée. Le soldat acquiesça d'un simple signe de tête, puis retourna patrouiller sur sa position. L'attente était longue ... Thorolf commença à s'impatienter intérieurement. De grosses perles de sueurs lui chatouilla les tempes. Il ne pouvait PAS se tromper. Il ... Il ne devait pas se tromper. Juste l'idée de penser à l'échec le rendait malade. Le fait de ne plus la revoir serait ... désastreux. Il resta entièrement immobile, se sentant capable de prendre racine durant des lunes en étant dans une concentration si intense qu'il n'en retira rien ... Pas une seule idée séduisante pour occuper son esprit. Il pensait beaucoup trop. Et n'aimait pas que son esprit établisse les règles sans que lui-même puisse contrôler quelque chose. Mais des grognements se faisaient entendre à l'extérieur : Quelqu'un approchait. Ou plutôt, quelqu'un revenait ? La louve. Cette chienne. Son image nue le frappa à nouveau, comme s'il avait attendu des siècles avant de la revoir. Ses cuisses solides, ses parties génitales, ses mains meurtrières, la souillure qui atteignait jusqu'à une poitrine bombée et terriblement excitante ... Pour revenir à un visage familier. Son visage. Un visage à moitié caché par une tignasse de ses propres cheveux d'un noir ébène. Un visage qu'il avait eut peur d'oublier en si peu de temps. Et le fait de revoir ces traits reconnaissables lui enleva un premier fardeau. Thorolf raidit son dos pour se tenir droit, affichant sa réelle grandeur en reprenant une position dominante. Mais à l'intérieur, il ne se sentait pas insensible ... Et c'était ce qui l'effraya. Pas après pas, il la vit s'approcher de lui. Lentement. Minutieusement. Avant d'être à une certaine distance où il pouvait sentir le souffle de ses lèvres sur son torse épais. La fourrure tomba à terre comme un fantôme dénué de vie. Puis son visage rencontra sa peau imberbe et solide. Thorolf ne fit rien. Il n'osa pas même réagir. Ayant la crainte de détacher involontairement ce geste qui lui semblait autant révélateur qu'agréable. Elle resta un long moment ainsi, sans même gêner une seule seconde le mâle. Il hésita à poser sa grosse main sur ses cheveux ... Le fait de démontrer son ressenti pour elle était encore compliqué. Le cannibale était un agent qui prônait une violence chaotique sous toutes ses formes. Il ne dit rien. Se contentant de respirer, puis d'apprendre en baissant son visage pour regarder sa tête s'enfouir contre lui. A quel point avait-elle changé ? Il eut la nette certitude ... De rien du tout au final. Une crainte soudaine d'avoir libéré une femelle de ses tourments, une chose dont il ne voulait pas. Il ne voulait pas lui offrir une nouvelle identité. Encore moins l'humaniser. Elle releva plusieurs fois la tête pour plonger ses yeux dans celui du Maître de Guerre. Un regard avide de s'accaparer des moindres détails de ce qu'elle pouvait percevoir en lui. Elle voulait tout. Elle se montrait aussi gourmande que lui. Une gourmandise si puissante que Thorolf en était content. Un vague sourire se dessina sur ses lèvres pour exprimer son contentement ... Mais il resta hésitant car il ne pouvait percevoir de limites aux changements effectués. Pas encore. Il devait continuer de se rapprocher d'elle pour détenir la réponse. Ou c'est plutôt elle qui détenait sa main pour l'approcher doucement de son ventre. Un geste important. Thorolf ne l'avait pas remarqué avant qu'elle colle son poing détendu au milieu de sa cicatrice. Cela lui faisait un mal terrible, la réapparition de ses démons devenait atroce. Il resta spectateur de ses grimaces, impuissant. Au moment où il ressentit une forte pression sur sa main, il la rassura du mieux qu'il put en maintenant la pression ... Avec elle. Le terme "Avec elle" était déroutant pour un psychopathe solitaire. Il était facile de le voir entouré par ses fidèles, mais eux n'étaient que de la gangrène. Des instruments. Des outils capable de l'élever dans une position juste et valable. Ce ne sera qu'à partir du moment où il sera sur le trône que ses partisans deviendront clairement ses fils. Ils mourront pour lui. Ils se suicideront pour lui. Car Thorolf le permettra. Car Thorolf sera l'emblème d'une autorité fixe et scellée. La poigne de leurs mains tremblaient nerveusement ... Mais le lycanthrope ne cessa de forcer son poing une seule fois, évitant d'un côté d'écraser impunément ses phalanges, et de l'autre en caressant la douleur rugueuse d'une déchirure si ancienne qu'il devait s'en sentir honoré. Pour lui, ce n'était qu'une cicatrice. Pour elle, cela devait être une rédemption. Des mots parvenaient à son esprit comme l'écoulement d'un ruisseau. Il pouvait reconnaître une voix à la fois suave et puissante. Il l'écouta sans dire un mot. Sans intervenir. Sans même l'interrompre. Avant de connaître son nom. Héra.
Elle a dit qu'elle s'appelait Héra Calliope. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Mer 12 Sep 2012 - 15:14 | |
| - Spoiler:
Merci pour ce magnifique RP qui a beaucoup stimulé mon imagination, mais surtout qui m'a permise de rencontrer un Rpeiste hors-pair
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) Ven 28 Sep 2012 - 11:55 | |
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| Sujet: Re: Ephémère est la nuit [-18 HARD] (Terminé) | |
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