Ce matin là, Lolia se réveilla de sa longue méditation avec une impression étrange. Ce n'était pas quelque chose de négatif, elle en était certaine. Mais tout de même, c'était bizarre ce sentiment.
On ne pouvait pas vraiment parler de "télépathie" ou autre truc du genre quand on parlait des elfes. Mais on devait bien leur reconnaître une sorte de sixième sens. Souvent impressionnant. On ne pouvait pas nier leur état proche de la nature. L'harmonie guidaient leurs vies. Ce qui, sans conteste, leur permettait de tisser d'étroits liens avec tout être et chose qui vie. Cette capacité se développait de différentes manières, s'adaptant à chaque elfe. Tous doté d'une incroyable sensibilité, leur don se manifestait ensuite sur des choses plus pointilleuse.
Chez Lolia, par exemple, ce "don" de la nature, apparaissait sous une forme étrange. En effet, la jeune elfe avait la capacité de ressentir les choses qui se passaient et allait se passer et cela même lorsqu'elle se trouvait à des lieux de là. Bien sûr, ce n'était rien de concret. La jeune elfe n'était pas une de ces sois-disant divinatrice qui lisait votre avenir dans les lignes de vos mains. Loin de là ! Ce n'était que des pressentiments, des sensations, parfois ça allait même jusqu'à se concrétiser à travers des rêves abstraits.
En tout cas, ça l'avait aider à maintes reprises. Elle savait pouvoir faire entièrement confiance à son intuition et n'aurait jamais pris le risque de ne pas l'écouter.
Et, donc, ce matin, elle s'était réveillée avec un étrange pressentiment. Et elle savait de quoi il s'agissait !
Avant de partir à travers Ephaëlya, elle avait laisser une adresse à ses parents où ceux ci pourraient déposer un message à son attention lorsque le besoin se ferait. C'était en fait chez un de ces amis qui habitait aux abords du lac Miriel. Puisqu'elle ne revenait que rarement en Evanya et qu'elle savait qu'elle aurait du mal à repartir si elle revoyait ses parents, c'était la meilleure solution.
Ça faisait un moment qu'elle n'y était pas retournée. Mais ce matin, sans savoir pourquoi, elle avait la certitude qu'une lettre l'y attendait.
Lolia se mit donc en route. Elle se trouvait en Oryana, il lui fallut donc quelques jours de marche pour atteindre l'endroit, en évitant soigneusement son ancienne maison. Quand elle arriva chez son ami, il s'était absenté. Elle entra tout de même et trouva, posé en évidence sur la table, une enveloppe.
La jeune elfe s'avança jusqu'à elle et l'ouvrit délicatement :
"Ma chère fille,
J'ai rencontré cet après midi un jeune lycan, du nom de Stenza, des plus charmantes qui souhaiterait te rencontrer afin que tu lui inculque tes savoirs. Tu es toujours une excellente archère, n'est ce pas ?
Si tu d'accord, ce dont je ne doute pas, tu pourras la rencontrer dans les plaines de l'infini demain. Je sais que tu aimes cet endroit.
Courage, ma Lolia.
PS : Ne me demande pas comment j'ai fais pour connaitre le jour de ton arrivée ici, tu ne le sauras jamais."
Lolia sourit. C'était tout à fait son père de parler ainsi.
Elle sortit de la maison en emportant la lettre avec elle. Il était tard, le soleil commençait à se coucher et elle se trouvait fort près des plaines de l'infini. Il n'y avait donc aucun soucis.
La jeune elfe marcha un peu afin de s'isoler dans les bois, elle trouva un endroit calme et décida de s'y installer en attendanr le lendemain.
Quand le soleil se leva, Lolia était debout et prête. Elle se dirigea vers les plaines. Elle n'avait aucune idée de ce à quoi pouvait bien ressembler Stenza mais elle était persuadée de la reconnaître. Et c'était vrai. Il n'y avait d'ailleurs personne d'autres dans les plaines. Simplement cette jeune femme, assise en tailleur, une longue chevelure noire ondulant dans le vent. Lolia s'approcha d'elle calmement afin de ne pas l'effrayer. Puis, arrivée à sa hauteur :
- Bonjour. Je m'appelle Lolia.
La jeune elfe lui sourit largement.