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Ayliän Faën Gardien de la Nature
Messages : 2669 Métier : Commandant de l'armée elfique Age du personnage : 232 Alignement : Bienveillant En couple avec : Evanya Ennemis : Meute de Croc-Noir
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| Sujet: Au coeur d'Eléänya... Dim 4 Mar 2012 - 21:28 | |
| A travers l’immense caserne de l’armée elfique, le commandant marchait avec assurance, observant les braves faucons d’Evanya s’entraîner aux combats d’épées et au tir à l’arc tandis qu’au loin, les cavaliers apprenaient sans relâche les formations diverses en vue de protéger et d’attaquer. D’autres troupes s’en étaient allées dans la forêt rattachant la cité d’Ardamirë afin d’y apprendre à survivre et combattre en toutes circonstances. Quelques hommes se battaient aux corps à corps, balayant l'espace autour d'eux de mouvements bien spécifiques s’étreignant à celles de danses elfiques dont seuls les elfes se pouvaient de les réaliser par leur légendaire agilité. Et au centre de tout cela, sous un soleil de plomb, le cœur emplit de fierté, Ayliän Faën, le commandant de l’armée d’Evanya se tenait debout… surveillant ses braves soldats, relevant les troupes se devant de partir faire leur ronde, remplacée par une autre et ainsi de suite. S’approchant lentement de l’aire d’entraînement au tir à l’arc, l’elfe suivit du regard les flèches fendrent l’air jusqu’à atteindre finalement leur cible. L’une d’elles dévia durant sa route et se planta dans une motte de paille un peu plus loin, prévue à cet effet. Le jeune archer semblait dépité, n’arrivant à toucher le cercle à une trentaine de mètres plus loin, contrairement à ses confrères. Le supérieur s’occupant de lui soupira non sans le cacher, ne laissant qu’à la jeune recrue former une moue bien attristée semblant y révéler un mauvais choix de carrière. Le capitaine de troupe lui ordonna une nouvelle fois de brandir son arc et d’y encocher la flèche, seul. Tenant maladroitement celui-ci, ses mains se mirent à trembler avant que celles du commandant ne se posent sur ses avant-bras, les tenant fermement afin d’y refouler sa peur. - Tends tes bras, soldat, ne les relâchent pas car durant le combat chaque flèche se verra être une alliée précieuse à ta vie.Le soldat hocha la tête, essayant de reprendre son calme, surpris de se voir endosser le rôle de l’élève du commandant lui-même. - Tends ta corde sans peur et ne regarde que la cible. La flèche n’existe pas tant qu’elle est à ton arc, elle fait partie intégrante de ton être et de cela tu dois la ressentir vibrer dans tes veines. Elle n’aura d’autre cible que celle que tu fixeras du regard.Le jeune homme, qui à l’habitude ne regardait que trop sa flèche sans prêter plus attention à la cible, se concentra. Les mains de son commandant n’avaient bougé de leur place, maintenant la nervosité du soldat qui lâcha prise, libérant la flèche qui fendit l’air et se planta à quelques centimètres du centre de la cible sous le regard des nombreux autres soldats, attentifs aux conseils de cet homme qui n’avait de cesse d’y symboliser en leur cœur espoir et courage. Le visage du soldat rayonna comme à s’en dire qu’il n’était peut-être pas aussi mauvais qu’il le prétendait. Il releva le regard afin d’y croiser celui du commandant qui relâcha ses mains d’un léger sourire. - Merci mon commandant.- Ne prête attention qu’à ta cible et ne doute jamais de toi, faucon d’Evanya.A ces mots, le commandant reprit la marche, laissant au supérieur continuer la formation des jeunes recrues. Soyez fiers, Faucons d'Evanya, le peuple compte sur vous. Voilà quatre jours à présent qu’il était revenu de Thaodia et quand bien même justice était faite, la discussion qu’il eut avec Cœur d’Aigle la nuit dernière ne le laissa indifférent. Devait-il craindre une attaque de la meute de Croc-Noir envers Evanya? Devait-il réellement préparer ses hommes à la pire des éventualités? L’elfe était devenu songeur, rongé par la crainte de représailles contre son peuple qui ne devait payer la justice qu’il rendit. Son esprit l'envoya à cette scène si triste soit-elle qu’était les obsèques des victimes du Second de meute ainsi que celui de la première prêtresse, Narya Galdariel. Tous avaient leur corps recouvert de fleurs, allongés dans de petites barques qui se laissèrent emporter par les flots des Titans jusqu’à y percer l’horizon lointain. A cette pensée, Ayliän ne se rendit compte qu’un jeune homme semblait épier son attention à quelques pas de là…
Dernière édition par Ayliän Faën le Dim 11 Mar 2012 - 16:56, édité 2 fois (Raison : Nouvel arrivant) |
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| Sujet: Re: Au coeur d'Eléänya... Lun 5 Mar 2012 - 5:20 | |
| C’est dans un coin reculé de la ville, loin des bruits du marché et du théâtre que se trouvait parmi les somptueux toits rouges un bâtiment qui se distinguait un peu plus de ceux l’entourant de part sa taille un peu démesurée et sa beauté majestueuse. Progressant lentement dans les ruelles, Ludwig arriva alors au pied de l’édifice main dans les poches, cheveux dans le vent qui s’engouffrait de temps à autre dans les étroites ruelles. Il redressa lentement la tête en direction de l’immense porte se dressant face à lui, sur l’une des façades on pouvait apercevoir une gravure portant le nom de famille de l’Elfe. L’aspect extérieur était apparemment flambant neuf, mais lorsque Ludwig s’avança pour ouvrir la porte il fut surpris de voir que le manoir Amadeus tombait en lambeau. Depuis la mort de ses parents il semblerait que ses lieux n’avaient plus été habités, refermant alors les portes il entendu quelqu’un approcher. Comme premier réflexe il sortit ses dagues réalisant une volte-face quasi instantanée se retrouvant nez à nez avec un Elfe beaucoup plus âgé que lui, des habits tout aussi miteux que les lieux dans lequel il se trouvait.« Maî… Maî…tre Ludwig ! Vous êtes donc revenu… » Les quelques souvenirs de Ludwig étaient toujours aussi flou, à vrai dire il avait préféré enterrer certains de ses souvenirs pour ne pas trop souffrir. En guise de réponse, il approcha alors lentement de l’inconnu qui n’était autre que le major d’homme et déposa sa main sur l’épaule de ce dernier lui adressant alors un léger sourire rare visible sur le visage de l’Elfe d’un naturel neutre orienté vers la froideur d’un glaçon. Son retour annonçait une ère nouvelle, ses ambitions étaient probablement aussi grandes que celle de son père. Le Major d’homme fixa alors le descendant de Edwin, ancien Faucon d’Evanya mort au combat et vit en lui comme une lueur d’espoir, la relève de la famille Amadeus était belle et bien présente et un coup de main ne serait surement pas de refus, affichant un air amusé il laissa alors Ludwig seul reprenant sa route à travers le manoir veillant à ce que malgré la poussière rien ne disparaissent ou ne parte en miette.
Malgré les nombreuses années loin de la cité et du manoir rien n’avait bougé à l’intérieur tout était resté à sa place facilitant alors la visite laissant place à quelques flash de temps à autre quand Ludwig passait une pièce. Il arpenta pendant une dizaine de minutes les lieux, avant de se diriger vers un tableau à l’effigie de ses parents. Ne prêtant pas plus que ça attention au tableau il le déplaça laissant apparaître une petite porte qu’il poussa délicatement veillant à ne pas l’abîmer plus qu’elle ne l’était déjà à cause de l’usure, parcourant alors un petit tunnel sombre il progressa à l’aveugle ce qui était rare pour un Elfe, mais il connaissait l’endroit comme sa poche ce qui suffit pour le mener à une immense salle rappelant une armurerie ou du moins ce qu’il en restait. C’est avec un regard émerveillé qu’il admira la salle, cette salle dans laquelle il avait vue à mainte reprise son père s’entraîner au combat en pleine nuit pendant que d’autre préférait goutter à d’autres plaisirs, mais aussi aiguiser son bien le plus précieux un magnifique Katana. Cette arme était disposée sur un présentoir en argent, un des nombreux héritages que son père lui avait laissé. Soulevant alors le katana, il le sortit de son fourreau admirant avec stupéfaction l’état de la lame qui était encore flambant neuf comme-ci durant toutes ses années son père n’avait cessé de l’entretenir, une nouvelle arme pour un nouveau départ, après tout pourquoi pas ! Son arsenal venait de s’agrandir comptant désormais un Katana, deux dagues et son arc. L’air sur de lui il se tourna en direction de la porte par laquelle il était arrivée, sa destinée allait changer… S’enfonçant une dernière fois dans le tunnel, il prit la direction de la sortie glissant quelques mots au Major d’homme :« Zaden, je m’occupe en chemin de t’envoyer du personnel pour donner un air de neuf au Manoir Amadeus. » Parcourant la cité Elfique, Ludwig se mit en direction de la Caserne de l’armée Elfique dans le but d’entrer dans les rangs de l’armée tout comme son père assurant ainsi la relève comme il se doit. Son nouveau jouet sur l’épaule, il avançait d’un pas sur s’apprêtant à passer les portes de la caserne qui de l’extérieur semblait immense… Ce n’est qu’une fois ces dernières passées qu’il se rendit compte de la beauté et de la grandeur de cette construction qui abritait les Faucons d’Evanya. Jetant un bref coup d’œil de gauche à droite il pu observer des elfes s’entraîner au combat à l’épée ainsi qu’au tir à l’arc, ce qui eut pour effet d’amuser Ludwig déjà bien formé à ses quelques bases, durant sa plus tendre enfance son père prit son éducation en main dans le but de faire de lui le parfait petit soldat.
Poursuivant son chemin lentement, il affichait un regard tout de même méfiant envers ses congénères, à vrai dire il n’était pas vraiment chez lui en ce lieu n’étant pas un Faucon d’Evanya. Mais peu importe, il avança observant tous les corps de métier présent dans la caserne s’entraîner sans relâche. C’est alors que Ludwig fut interpellé par la prestance que dégageait l’un d’entre eux, se fondant dans la foule d’Elfe se trouvant autour de l’air d’entraînement au tir à l’arc il vit un Elfe approcher un élève dépité surement dû a sa médiocre prestation puis il écouta les quelques conseils donnés par l’Être. Le soldat fit alors une nouvelle tentative en suivant les conseils de cet inconnu et la stupéfaction, la flèche qu’il tira se logea à quelques centimètres à peine du centre de la cible.« Merci mon commandant. » « Ne prête attention qu’à ta cible et ne doute jamais de toi, faucon d’Evanya. » Voilà donc les derniers conseils donné par cet inconnu aux yeux de Ludwig qui n’était autre que le Commandant de l’armée Elfique, Gardien de la Nature. Toujours dissimulé dans la masse de Soldat il afficha un sourire amusé de voir le commandant reprendre sa marche comme ci de rien n’était.« Hey ! Attention ! » S’écria un soldat bousculé par Ludwig. Se faufilant à nouveau dans la caserne il prit en filature le commandant, afin d’entrevoir le meilleur moment pour l’aborder sans crainte d’une quelconque intervention. Se montrant alors hésitant l’espace d’un instant il s’élança avec agilité par-dessus Ayliän exécutant son habituel saut de la lune afin de se retrouve face à lui. « Mon commandant… Pardonnez-moi cette intrusion soudaine dans la caserne mais, j’ai grand besoin de vous. » Dit-il posant un genou à terre, tête baissée en signe de respect. Voyant le commandant submergé par ses pensées, il poursuivit dans le but de faire reprendre ses esprits le plus rapidement possibles à Ayliän. « Je tien de source sur… Que des représailles venant des crocs noir son à venir à quel échelle ? Je ne serais vous dire si ce n’est qu’ils ne lanceront probablement pas une offensive directe contre le peuple d’Evanya… La mort de Shun en entraînant une autre, il y a eu une nouvelle succession de pouvoir au sein de la Meute Croc-noir… Un certain Sadko en à prit la tête, ainsi qu’un nouveau second du nom de Jade. Mes informations ne vous serons sûrement pas d’une grande utilité, car il va s’en dire que des représailles venant des Croc-noir ont surement dû être déjà envisagé de votre part. » Prononça t-il tout en restant au sol il poursuivit :« Ayant hérité de mon père ancien Faucon d’Evanya du nom d’Edwin concernant son aptitude au combat, j’ai notamment hérité d’un don certain pour l’espionnage ce qui m’a permis lors de mon parcours en territoire lycan de surprendre plusieurs conversations m’ayant mené a vous fournir ses quelques informations… » Hrp : - Spoiler:
S'il y a un soucis hésite pas à me Mp, j'ai essayé de faire de mon mieux
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| | | Ayliän Faën Gardien de la Nature
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| Sujet: Un nouveau faucon.... Lun 5 Mar 2012 - 18:36 | |
| Peut-être… peut-être devrait-il un jour lui aussi disparaître à l’horizon, dans sa petite barque remplie de fleurs lui recouvrant le corps. Sa venue est peut-être attendue avec hâte, l’horizon en est peut-être impatient… peut-être même, que les derniers battements de son cœur cesseront de battre en sa poitrine d’ici peu… peut-être… peut-être bien.. mais ce jour n’est encore arrivé et tant qu’il en sera ainsi, Ayliän se battra tout autant que son cœur s’accrochera à la vie. Le doute… le plus terrible des venins tout autant que le plus grand des espoirs. Peut-être… peut-être bien… peut-être un jour… mais pas aujourd’hui. S’éveillant à nouveau parmi les conscients, l’elfe releva la tête et fit face sans le savoir à un guerrier ne semblant, de par son uniforme étranger, n’être d’Eléänya. Une longue chevelure argentée baignant aux lueurs du soleil enivrant, tout de noir vêtu, celui-ci s’agenouilla au commandant. Porteur de nouvelles, l’étranger lui donna ce qu’inconsciemment il se voulait d’entendre. Des représailles lycanes… Un nouveau chef nommé Sadko et sa seconde, Jade. Les Croc-noirs n’étaient-ils donc que des charognards. Affamés, ils ne laissaient au temps le temps de respecter leurs morts. Cela n’en était étonnant, à vrai dire. Ayliän n’avait d’autre choix que de croire aux paroles du jeune guerrier car celui-ci ne confirma que bien plus ce qu’il pensait. Il n'y avait donc plus de doute… les elfes devront y faire face. Une bataille semblait emergée au loin... Le commandant posa sa main à l’épaule de l’étranger. - Relève-toi, mon frère. prononça t-il calmement avant que le jeune elfe ne se relève. Un katana, quelques dagues et un arc… l’attirail d’un guerrier des plus solitaires. Nul besoin à lui de convaincre le commandant de ses mots à contempler sa longue lame qui se voyait être un des vestiges des anciens combattants d’Evanya, Faucons d’antan et protecteurs vigilants. Ayliän lui-même n’avait connu ce temps, mais il connaissait l’histoire et cela suffit. Son regard émeraude s’engouffra à la grise clarté d’un blanc perçant qu’ornée les pupilles du jeune guerrier étranger. - Je te crois, jeune guerrier. Tout ce chemin que tu as parcouru pour m’en rapporter les nouvelles, je t’en remercie. Ce sont des messagers tel comme toi qui manque en notre armée, des espions de l’espoir.Le commandant d’Evanya détourna le regard, observant les soldats s’entraîner d’arrache-pied à la préservation de leur contrée bien-aimée avant qu’il ne s’en vienne à s’accrocher de nouveau à ce regard si perçant qu’était celui du jeune espion. - J'aurai besoin de toi pour quelques missions, reste à portée des faucons car maintenant, te voilà soldat d'Evanya, fils d’Edwin. La main du commandant se posa à nouveau sur son épaule afin d’y officialiser ce nouveau gradé. - Accepte-le car être faucon est un des plus grands honneurs qu’un elfe puisse avoir.Sans en demander une réponse, le jeune guerrier devint résidant d’Eléänya. - Tes talents d’espions nous seront d’une grande utilité mais il te faudra une monture pour être plus rapide et discret. Le commandant interpella l’un des supérieurs, chef de cavalerie, non loin de là. - Capitaine Aldarië!- Commandant Faën?- Avez-vous de la place en vos quartiers pour un nouveau faucon?- Tout à fait, commandant Faën, je m’en vais tout de même vérifier cela de ce pas.Le cavalier s’en alla en direction d’un bâtiment imposant à une centaine de mètres de là tandis qu’Ayliän reprit la discussion avec le jeune faucon. - D’ici peu, tu auras tes propres quartiers en la caserne. Mais plus encore, tu auras ta propre monture. dit l’elfe en tendant un parchemin avec le sceau de l’armée et quelques autres inscriptions elfiques. - Fils d’Edwin, rends toi à la réserve naturelle de Lëanya, non loin de la prairie des Murmures, au sud-ouest d’Ardamirë. Ce parchemin prouvera ton implication à l’armée, le gérant n’aura d’autre choix que de respecter cela. Tu y trouveras là-bas, un compagnon te méritant. A toi à faire le bon choix.Quelques secondes passèrent sans que nul ne parle, laissant aux rayons du soleil balayer leur visage. - Bienvenue chez toi, Faucon d’Evanya, bien que je ne connaisse encore ton identité et ton histoire.Un léger sourire s’en suivit, aspirant à connaître d’avantage le jeune soldat. [HRP] - Te voilà officiellement Faucon d’Evanya, Ludwig Amadeus. - Un parchemin t’es donné (il a une valeur de 3000 pièces d’or qui te seront versées à ton compte d’ici peu.) Fais en bon usage. Tu auras largement de quoi avoir une bonne monture ou plusieurs. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au coeur d'Eléänya... Mar 6 Mar 2012 - 5:38 | |
| Après avoir fournis les informations nécessaires à prévenir d’un danger certain pour le peuple d’Evanya, l’Elfe patienta quelques secondes avant de voir le commandant réagir au message qu’il venait de lui transmettre. Ce dernier avança alors légèrement pour déposer sa main sur l’épaule de Ludwig, lui demandant de se relever. Ca voix avait à la fois quelque chose d’apaisante et de sage, ce qui mit le fils d’Edwin un peu plus en confiance qui se releva lentement observant alors l’Elfe lui faisant face qui semblait l’observer pour probablement se faire un avis général de la personne qui venait interrompre ca « balade ». Le regard émeraude d’Ayliän vint alors se plonger dans celui de Ludwig comme pour jauger la sincérité de celui-ci.
En venant ici, notre Elfe solitaire ne savait pas si ses paroles allaient être entendues. Après tout comment croire quelqu’un que l’on ne connait pas… Et pourtant il est parfois plus simple de faire confiance à la parole d’un parfait inconnu qu’a celui d’un proche…
Ayliän ne se montra pourtant aucunement hésitant, il félicita même Ludwig d’avoir parcouru autant de chemin pour transmettre ne serait-ce qu’un simple message, mais pas n’importe quel message… Celui-ci allait donner une toute autre tournure à la suite des évènements, mais ça il ne le savait pas malgré que le doute planait belle et bien… Le Commandant détourna alors le regard observant un bref instant les soldats de la caserne qui s’entrainait avant de reprendre :« J’aurais besoin de toi pour quelques missions, reste à portée des faucons car maintenant, te voilà soldat d’Evanya, fils d’Edwin. » Puis il posa alors la main une nouvelle fois sur l’épaule de son « frère » et reprit de plus belle « Accepte-le car être faucon est un des plus grands honneurs qu’un elfe puisse avoir. Tes talents d’espions nous seront d’une grande utilité mais il te faudra une monture pour être plus rapide et discret. » A ce moment précis, Ludwig ne faisait que écouter son supérieur hiérarchique parler. Ayliän fit alors appelle à l’un des Capitaines de la caserne à qui il posa quelques questions laissant par la suite disposer le Capitaine.« D’ici peu, tu auras tes propres quartiers en la caserne. Mais plus encore, tu auras ta propre monture. Fils d’Edwin, rend toi à la réserve naturelle de Lëanya, non loin de la prairie des Murmures, au sud-ouest d’Ardamirë. Ce parchemin prouvera ton implication à l’armée, le gérant n’aura d’autre choix que de respecter cela. Tu y trouveras là-bas, un compagnon te méritant. A toi de faire le bon choix. » Un peu dépassé par les évènements qui s’enchainaient, les deux Elfes laissèrent passer quelques secondes avant que l’un d’eux ne reprenne la parole : « Bienvenue chez toi, Faucon d’Evanya, bien que je ne connaisse encore ton identité et ton histoir. » prononça le Commandant affichant un léger sourire.Baissant alors légèrement la tête, il mit sa main droite au niveau de son cœur et sans perdre une seconde répondit : « Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs. Je me nomme Ludwig, Amadeus… Fils unique d’Edwin Amadeus mort au combat contre des êtres que je ne pourrais qualifier sans paraître à vos y eux impoli. » Il releva alors lentement la tête afin de replonger son regard dans celui d’Ayliän : « Je ne refuserai en aucun cas le fait de rejoindre les rangs des Faucon, je ne peux cependant accepter l’une de vos offres… » Dit-il d’une voix étrangement calme, probablement apaisé par la présence du Gardien de la nature. « Il y a un héritage qui m’est chère en cette terre magnifique, un manoir… Il va sans dire que mon Commandant à déjà compris quel guerrier je suis, quelque peu solitaire et indépendant. C’est pourquoi j’aimerai que vous m’accordiez la possibilité de prendre mes quartiers dans cette bâtisse qui me revient de droit. » Ludwig avait toujours le regard plongé dans celui de son Commandant, comme pour lui faire part de son assurance et de ses ambitions.« Ceci ne m’empêchera aucunement de répondre à vos attentes et être présent pour réaliser les missions dont vous me ferrez part… Je ne suis probablement pas en mesure de demander quoi que ce soit, mais il y a des choses que l’on ne peut se permettre de retirer à un être. Et mon héritage est une chose que je ne délaisserai pour ri en au monde. » C’est alors que le regard de Ludwig se mit à virer au noir, comme lors de son affrontement avec Lane… Affrontement c’était là un bien grand mot étant donné que la jeune femme n’avait pris la peine de se défendre. « Mes talents... me font de plus en plus défaut en ce moment, il y a un affrontement avec mon moi profond qui à débuter il y a peu, ce combat avec moi-même m’a mené a négliger il y a peu ma vigilance en territoire Lycan… Il se peut que ma présence est été perçu… Je vous pris de ne pas m’en tenir rigueur, cela ne se reproduira pas… » Dit Ludwig se mettant une nouvelle fois a genoux la tête baissée laissant ses cheveux recouvrir son visage…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au coeur d'Eléänya... Mar 6 Mar 2012 - 21:58 | |
| Les évènements récents étaient des plus importants. Le massacre de Shun Atiël, Second de Croc-Noir, ou plutôt ancien Second, avait déboulé sur un enchaînement de désir de vengeances, de honte, de remords... Le peuple lycan et elfique se voyaient entrer dans une haine réciproque irréversible. Le jeune Atiël n'avait peut-être pas réalisé les conséquences de son acte impardonnable... Quoiqu'il en soit, il en était mort, par la main d'Ayliän Faën, un elfe haut-placé et profondément respecté par ses pairs, à ce qu'on disait. Cette information était parvenu à Gïlh'Or par quelques espions qualifiés, des soldats d'Elite entraînés à ce genre d'exercice délicat. Ils lui avaient fait vent d'une guerre probable qui éclaterait entre la meute de Croc-Noir, puissance militaire remarquable, et les elfes, peuple d'immortels taillés pour la bataille. Ces deux grandes forces de la nature risquaient fort bien de combattre, pour une sordide histoire de soif de sang et de vengeance... Tout cela dépassait le Chef de Drack, qui ne comprenait pas comment ils purent en arriver là. Même si dernièrement il reprenait l'envie du combat, et que l'odeur du sang ravivait en lui des souvenirs exaltants, il ne pouvait pas encore comprendre qu'une chose aussi minable aboutisse à une guerre ouverte d'une telle ampleur. Et sûrement qu'il ne comprendrait jamais.
Toutefois, une autre nouvelle lui parvint. Un espion essoufflé, blessé, s'écroula à l'entrée de sa résidence. Après deux jours de convalescence, il put enfin délivrer son précieux message qu'il aura défendu au prix de sa vie : Sheiz Vulcain, le traître au nom de Gïlh'Or, était mort. Les précisions sur la cause de son décès étaient inconnues. Mais le soldat d'Elite affirma ce qu'il avait vu : la meute de Croc-Noir subissait un double deuil, celui de deux supérieurs, et un certain Sadko Naÿl en avait pris le pouvoir avec une certaine Jade. Après ces dernières paroles, dans un gargouillis de sang et de bave, le pauvre jeune homme succomba à ses blessures internes malgré la capacité des lycans à se régénérer relativement vite... A son chevet, assis au coin du lit, Gïlh'Or soupira, à la fois triste de perdre un homme et fier de lui, et heureux d'avoir appris une telle nouvelle. Il déposa une main douce sur les paupières encore ouvertes du défunt et glissa sa paume vers le nez, fermant ainsi les volets de son âme à présent envolée.
« Tu ne seras pas mort en vain, mon Frère. Que les dieux t'accueillent comme tu le mérites. Repose en paix... »
Il ordonna ensuite aux personnes présentes de préparer les funérailles de cet homme avec l'éloge qui lui était dû, et qu'on offre à sa famille une certaine somme d'argent ainsi qu'un titre honorifique pour leur rappeler à jamais combien leur fils, cousin, frère et ami était un soldat de Drack exemplaire. L'enterrement se déroula comme tout enterrement, et dès qu'il fut terminé, le Chef de Drack se prépara à son voyage. Certes, il appréhendait sa première entrevue avec un elfe important, mais il connaissait par des rumeurs que ce peuple n'était en rien belliqueux. Ils étaient fiers et pouvaient se montrer susceptibles, mais Gïlh'Or ne devrait pas craindre d'être abattu comme un chien avant même d'avoir pu ouvrir la bouche en présence d'un grand elfe. Ainsi, il essaya de se rassurer, tandis qu'à dos de sa manticore, il s'envola vers les terres d'Evanya. Cela dura tout de même plusieurs jours et de temps à autres, il dut descendre pour se nourrir, boire, se reposer.
C'est lors d'une de ses descentes sur le plancher des vaches qu'il sentit une étrange odeur, à la frontière même du territoire de Drack. Un parfum de fleurs sauvages du Sud, de fruits rouges et d'épices étrangères au vieux loup. Cette délicatesse odorante le figea sur place tandis que sa manticore grognait. Mais l'apaisement qu'il ressentit fit en sorte que les protestations de la monture furent perçus comme un ronronnement lointain, un son coincé dans le coton des nuages... Un sourire béat se ficha sur le visage de Gïlh'Or. Il sut alors que c'était là l'odeur naturelle d'un elfe. Il se souvint vaguement de son unique rencontre avec une créature de ce peuple, une femme d'une beauté à couper le souffle ; elle sentait elle aussi ces épices si particulières, avec un mélange subtil de fruits des bois et d'une fleur méconnue sur le territoire des loups. Tout d'abord envoûté, le Chef se demanda alors ce que faisait un elfe sur ces terres. Malheureusement, le parfum disparut progressivement et le loup comprit qu'il partait au loin, vers le Nord-Ouest. Vers le territoire des elfes où lui-même se dirigeait. Par prudence, il le suivit en quelque sorte pendant toute la traversée de la Forêt des Damnés. Malgré que l'elfe était peut-être à pieds et que Gïlh'Or montait un monstre, l'être immortel semblait tenir un rythme de voyage très soutenu. Le loup fut surpris et admiratif d'une telle capacité. Cette race pouvait parfaitement tenir tête à Croc-Noir si la guerre éclatait, et même anéantir cette meute. Gïlh'Or sourit, juste en-dessous des nuages, le vent glacé lui fouettant le visage. Anéantir Croc-Noir... Reprendre sa place... Pourquoi pas ? Unir la meute de Drack et de Croc-Noir... Ensuite, l'alliance de toutes les meutes ne devrait plus poser autant de problèmes... Et Gïlh'Or sera le premier lycanthrope à avoir réussir à unifier Thaodia, respecté et aimé de tous... Un rire tonitruant retentit, faisant vibrer la manticore. Un loup entre ciel et terre était parcouru d'un fou rire, emporté par l'utopie de ses rêves.
Une centaine de kilomètres plus loin, il survola un immense lac. Il devina le Lac Miriel, il était donc enfin en territoire elfique. Il ne vit personne en-dessous durant la traversée des plaines de l'Infini, aucun elfe ne pouvant l'apercevoir, à moins qu'ils ne se cachent dans les bois au loin. Leurs yeux perçants ne le rateraient sûrement pas. Peut-être même qu'Aylïan Faën en personne était-il déjà au courant de son arrivée en leurs terres. Peut-être avait-il déjà des flèches pointées sur sa silhouette... Le loup, ignorant quasiment tout de la vraie nature des elfes, déglutit, un peu surmené par la fatigue du voyage et une sorte de paranoïa détestable. Il avait hâte de mettre pieds à terre et d'en finir avec tout ça. Il ne devait pas rebrousser chemin ni reculer ; c'était l'occasion unique de tenter une alliance avec les elfes et d'ainsi réussir, enfin, à renverser le règne faussé de Croc-Noir. Même si cet homme du nom de Sadko n'avait au final rien à voir avec la trahison de Sheiz Vulcain, le titre de Chef de Croc-Noir lui revenait ! On le lui avait lâchement volé et, même si ce ne serait pas Sheiz qu'il tuerait de ses mains, ce sera celui qui osera se proclamer chef à sa place. « Sadko, je ne te connais point, mais tu goûteras à ma lame ! » pensa fortement le vieux loup, qui jappa fortement dans l'air froid de l'altitude pour ordonner au monstre de descendre et de se poser. La cité d'Ardamir s'étendait majestueusement devant lui. Deux elfes, lances en main et carquois dans le dos, s'avancèrent vers lui, méfiants. L'un d'eux gardait un œil vigilant sur la manticore.
« Que viens-tu faire par ici, Loup ? » demanda celui dont la chevelure était blanche aux reflets argentés, comme la lune. Il retroussait son nez, flairant Gïlh'Or, se retenant visiblement de grimacer.
« Je souhaiterais m'entretenir auprès d'Ayliän Faën. Au sujet d'une chose très importante. »
« Mh... Tu ne sembles pas faire partie de la meute de ce sauvage que notre Commandant a assassiné pour laver son affront. Et j'imagine que la raison de ta venue concerne cette sombre histoire. »
« En effet. Je me nomme Gïlh'Or Rwênoskraj et je suis le Chef de la meute de Drack, une meute pacifique. Je viens en paix parmi vous, nobles Elfes. »
Il posa une main sur son cœur et baissa légèrement la tête en signe de respect. Cela parut plaire aux deux gardes car ils sourirent, leurs traits durs se détendirent.
« Ton âme semble en effet plus pure et ton esprit plus serein. Bien. Nous t'amènerons à lui. Suis-moi et laisse ta monture ici, nous en prendrons grand soin. »
Sur ces mots, le loup suivit l'elfe. Discrètement, il huma le parfum de son guide et il ressentit un léger vertige, très agréable. Un mélange de miel d'acacias, de violette et à nouveau cette épice étrangère propre à eux. Souriant, il parcourut la cité d'Ardamir, en tout cas une bonne partie, et admira leur talent architectural, la décoration de marbre rappelant la rugosité des arbres, la douceur des feuilles et des fleurs, la souplesse des plantes, la finesse et la précision présentes dans les forêts, dans les plaines. Il restait bouche bée devant certaines œuvres qui n'étaient pourtant que des habitations. Enfin, ce qui semblait être une caserne apparut sous ses yeux. Quoique plus raffiné que chez les lycans, cette bâtisse reflétait bien l'âme guerrière propre à tous les peuples d'Ephaëlya. L'elfe s'arrêta devant le portail de bois puis se tourna vers le loup.
« Attendez-moi ici, Loup. Je vais vous annoncer. »
Il abandonna de longues minutes Gïlh'Or sous le regard interrogateur de nombreux autres elfes, des gardes perchés au-dessus des remparts. Des archers, tous. Ils le scrutaient de leurs yeux noirs ou bleus avec, parfois, des sourires amusés, des murmures et des rires étouffés. Au final, le Chef de Drack avait craint un peuple qu'il croyait farouche et sauvage ; mais ils étaient vifs d'esprit, perspicaces, respectueux et diplomates. Pour sa première venue en territoire elfique, il était plutôt épaté par eux. Il avait presque hâte à présent de rencontrer l'elfe Faën.
« Venez, Loup Rwênoskraj ! Il vous attend. » l'interpella le garde de l'entrée d'Ardamir.
Gïlh'Or le suivit aussitôt. Ils déambulèrent dans une caserne animée entre des entraînements de toutes sortes. Sur la gauche, les archers apprentis décochaient leurs flèches. Avec stupéfaction, il remarqua la distance incroyable entre les tireurs et leurs cibles, et avec quelle précision ils atteignaient quasiment tous le centre. A droite, il s'étonna de les voir danser. Mais en regardant ces mouvements à deux plus longtemps, il remarqua qu'ils se battaient. Une technique étrange qui alliait danse et combat. A nouveau, Gïlh'Or sourit. Ce peuple... Tout ce qu'ils faisaient semblait lié à une aptitude artistique, tout était beau. D'abord, eux-mêmes étaient de véritables œuvres de la nature. Toutes leurs paroles coulaient de leurs lèvres comme des poèmes, leurs gestes ne manquaient jamais de délicatesse, même dans l'affrontement. Le chef de Drack ne devait cependant pas se laisser submerger par tant de magnificence ; il n'était pas là pour admirer ces hommes aux oreilles pointues !
Le garde lui montra alors deux elfes au loin du doigt avant de s'en aller rapidement. Ces deux elfes discutaient, l'un d'eux se retrouva un genou à terre et c'est ainsi que le loup put deviner qui était Ayliän. C'était l'elfe blond, aux vêtements somptueux. L'autre semblait plus sauvage dans son allure et son accoutrement. En s'approchant, il reconnut curieusement un parfum qu'il avait déjà senti. Mh... Après quelques secondes de réflexion, creusant dans sa mémoire olfactive, il se souvint. Ces fleurs sauvages et ces fruits rouges, avec toujours cette habituelle épice elfique ! C'était l'elfe de la Forêt des Damnés ! Gïlh'Or avait hâte de savoir ce que faisait cet elfe sur ses terres mais cela attendrait. Arrivé près d'eux, aussitôt, sans attendre, il posa à son tour un genou au sol, tête baissée, avant de se relever en gardant l'air humble. Ses mots eurent du mal à sortir de sa bouche car, malgré lui, la prestance d'Ayliän Faën l'impressionnait quelque peu.
« Commandant des Armées Elfiques... Je suis Gïlh'Or Rwênoskraj, chef de Drack, une meute pacifique qui s'étend au centre de Thaodia. Je... Je ne sais par quoi réellement commencer. Mais il me fallait vous rencontrer au plus vite suite à tout ce qui s'est passé récemment. Je ne pense pas avoir besoin de préciser à quoi je fais allusion... Je viens en paix, ainsi que pour vous assurer de l'amitié de ma meute envers votre peuple, et ainsi du mépris que je porte pour ceux de Croc-Noir. »
Il reprit son souffle, bizarrement saccadé.
« Je ne sais si vous êtes au courant de la position dans laquelle se trouve Drack. Mais sachez que Croc-Noir et Drack ne sont pas amies, bien au contraire. Si en savoir les raisons vous intéresse, j'accepte de vous en dire plus... »
Il décocha un rapide coup d'oeil à l'elfe aux cheveux sombres qui se trouvait en même temps que lui en Thaodia avant de reporter son attention sur le Commandant.
« Et depuis les faits de ce Shun Atiël, ma haine n'a fait que s'agrandir envers cette meute. De plus, je suis au courant des intentions futures de Sadko, de ses représailles. Au lieu de vous laisser enfin en paix et de s'occuper de leur chef et second défunts, ils ne pensent qu'à guerroyer contre vous... Tout cela est absurde. Je ne peux laisser une telle chose s'accomplir sans agir. Ensuite, j'ai moi-même soif de vengeance, tout comme vos cœurs. Acceptez une Alliance entre le peuple des Elfes et Drack. Je vous en conjure. »
Gïlh'Or baissa à nouveau le front et resta ainsi, dans l'attente d'une réponse d'Ayliän. Lorsque sa voix se fit entendre, la douceur mêlée de l'assurance de son ton le fit frissonner malgré lui...
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| | | Ayliän Faën Gardien de la Nature
Messages : 2669 Métier : Commandant de l'armée elfique Age du personnage : 232 Alignement : Bienveillant En couple avec : Evanya Ennemis : Meute de Croc-Noir
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| Sujet: Alliance... Mer 7 Mar 2012 - 3:49 | |
| Les mots du jeune faucon s'immiscèrent à l'esprit du commandant, valsant avec quelques souvenirs d'antan, rejoignant une histoire que lui-même se voyait être victime. Son cœur se mit à battre, frappant en sa poitrine avant que ne s'estompent ces battements, oubliant le présent pour s'enfuir à un lointain passé le menant à deux siècles auparavant. Une image déchira son âme, celle de son père partant au combat pour ne plus y revenir. Ensuite celle de la solitude et de l'abandon mais également du courage et de la souffrance à devenir Garde du Sanctuaire aux Lucioles comme feu son père. Chose qui le mena finalement à devenir l'un des hauts-placés les plus respectés, commandant une armée de braves soldats plus fiers les uns que les autres à la préservation de la contrée des elfes. C'est à cette dernière image de lui qu'il reprit conscience du présent. Reprenant alors les dires du jeune soldat, l'elfe lui répondit d'un ton calme et posé. - Soit, ton manoir se voit être plus précieux à tes yeux, ce que je comprends parfaitement, jeune Ludwig. Mais sache qu'il y aura toujours une place qui te sera destinée en ces lieux.Le jeune homme s'était incliné une nouvelle fois à Ayliän, bien avant les dires du commandant. Il semblait s'excuser d'une maladresse qui n'était fondée tandis que ses longs cheveux cuivrés cachaient son visage. - Peut-être, mais il est dur d'échapper à un lycan lorsqu'il traque. Je ne pourrai t'en vouloir, bien qu'espérant que cette erreur ne se fige dans le néant, attendant d'y être aperçue.Au même instant, l'un des gardes s'interposa à la discussion, dévoilant à l'elfe une visite imprévue lui étant destinée. - Mon commandant, un lycan s'en est venu jusqu'en Ardamirë afin de s'entretenir avec vous.- Un lycan? laissa échapper le commandant d'un souffle nonchalant. - Il n'est pas Croc-Noir. Il s'agirait de Gïlh'Or Rwênoskraj en personne, chef de la meute de Drack.Il y eut un moment de réflexion de quelques secondes, intrigué d'une telle visite. Elle ne pouvait qu'en être mauvaise de la part du lycan vu les événements récents. Pourtant, il était venu seul, sans protection. L'elfe ne pouvait refuser une telle discipline de la part du Thaodien de Drack et se prononça. - Bien, soldat, amène le jusqu'à moi.Son regard se posa sur l'elfe qui n'avait relevé le genou du sol. - Relève-toi, soldat, il semblerait que nous ayons de la visite. Reste à mes côtés car il est logique que ce lycan t'ai suivi.Le jeune elfe se releva et prit place à côté du commandant. - A savoir maintenant ses intentions. murmura le haut-placé en observant le lycan s'approcher. Comment pouvait-il ne pas être un lycan à cette imposante musculature lui donnant quelques allures de brutes sanguinaires qui n'en étaient pas moins convaincantes à son regard vif. Seule sa pilosité faciale estompait quelque peu cette menace grandissante semblant émaner de son être, une aura rassurante à sa meute certainement. Un chef d'un âge certain tout aussi impressionnant que puissant, puisqu'il s'agissait tout de même de la première et la plus grande de toutes les meutes de Thaodia. Selon les livres et dires de certains, elle se voyait être pacifiste pourtant ce n'était le sentiment qu'éprouver les deux elfes à la vision de Gïlh'Or Rwênoskraj. Mais la tension disparut définitivement lorsque celui-ci s'agenouilla, inclinant la tête en signe de respect. Un geste des plus rassurants pour le commandant qui ne savait s'il allait devoir sortir sa dague ou non. Bien que les premiers mots sortirent avec maladresse de sa bouche, ceux-ci n'adoucirent que mieux les pensées d'Ayliän qui d'un léger sourire apprécia le début de cette discussion. Ses mots se déposèrent doucement sur le cœur de l'elfe, apaisant tous les troubles qui torturaient son âme en ces temps des plus noirs. Un simple regard du lycan permit à l'elfe de confirmer que Ludwig avait été suivi de prés jusqu'ici mais qu'il n'en était pas l'excuse. Inévitablement, le lycan s'en serait venu en ce lieu pour y avertir l'armée elfique des sombres desseins des Crocs-Noirs afin d'y former une Alliance. Le chef des Dracks baissa légèrement le visage lorsqu'il épuisa ses mots, laissant à l'elfe la permission de répondre. - Il doit t'être difficile de t'incliner à un elfe en tant que chef de meute. J'apprécie ta venue, bien plus que je ne l'aurai cru.
Il fut un temps où Sheiz Vulcain et moi nous sommes unis pour le bien des nôtres. Mais... tu connais la suite... et après cela, comment pourrais-je accepter une nouvelle alliance avec les lycans? Le pourrais-tu à ma place, Gïlh'Or Rwênoskraj?Songeur, l'elfe ne laissa le temps au lycan de répondre car il ne voulait de réponse mais simplement y faire comprendre son désarroi face à son offre. L'elfe observa le jeune Ludwig à ses côtés avant de basculer son regard en direction du haut sommet de la Grande Tour blanche qu'était le Donjon suprême. Il inspira profondément essayant de récolter de l'air pur en abondance afin d'y emplir ses poumons et revint finalement à poser son regard sur le lycan. - Si j'accepte cela, j'impliquerai mes hommes à quelques conflits lycans n'engageant que les meutes et y perdrait énormément au nom de Thaodia. Malheureusement, nous y sommes déjà impliqués par la mort de certains et je ne peux me soumettre à de telles injustices.Le regard d'Ayliän et de Gïlh'Or se croisa pour ne plus s'y décrocher. Ne pouvant qu'assumer la vengeance des lycans par une justice rendue n'en était que plus stupide mais au fond de lui, le commandant n'en avait jamais douté de ces représailles. Il ne lui fallait que quelques événements comme sa discussion avec Coeur d'Aigle ainsi que l'arrivée de Ludwig et Gïlh'Or pour réellement s'en convaincre et en réaliser toute l'ampleur. - Vos arguments sont des plus convaincants, je ne peux le nier. Tout autant que cette haine que vous portez aux Crocs-Noirs, elle emplie votre cœur et cela m'intrigue fortement. Alors effectivement, il me faudrait en savoir plus sur vous mais nous y prendrons le temps plus tard.Le commandant détourna le regard, balayant la caserne entière, s'essayant de s'immiscer ici et là, entre les tournoiements de quelques lames, les cordes tendues des archers, les flèches fendant l'air, les gestes minutieux des combattants et les coups de sabots contre le sol des chevaux de cavalerie. Tous étaient là pour la même cause, le même but, tous étaient au service d'Ayliän, tous sans exception... et tous le suivraient car le commandant était respecté et plus encore. Le visage de l'elfe se tourna en direction du chef de meute et son regard émeraude vira au vert éclatant, signe d'une bataille future. - Demain, j'annoncerai à tous la menace. J'enverrai des messagers parcourir Evanya tandis que d'autres étrangers auront eu vent de la nouvelle et l'étendront par-delà les frontières de la contrée.
Demain, les alliances se révèleront et celle des Dracks et de elfes n'en sera que le meilleur des exemples. J'accepte votre offre, Gïlh'Or Rwênoskraj. Qu'il en soit ainsi. termina t-il en inclinant la tête au chef de meute. Le commandant se tourna face à Ludwig qui n'avait rien manqué de cette discussion aux lourdes conséquences quelles qu'elles soient. - De cette discussion, tu t'en vois être le seul témoin, Ludwig et plus encore, mon homme de confiance à présent. Entraîne-toi dur afin de vaincre ce mal qui t'empêche de te mouvoir car tu aurais pu y laisser ta vie si ça n'avait été Gïlh'Or Rwênoskraj.Ayliän fit à nouveau face au lycan. - Lorsque mon appel sera entendu de tous, ils nous faudra nous concerter afin d'y établir les stratégies adéquates. Vous êtes lycan, Gïlh'Or, vous connaissez mieux que quiconque ici leur façon de faire. Avez-vous quelques propositions?Au coeur d'Eléänya, immense caserne de l'armée elfique, sous un soleil de plomb naquit une Alliance nouvelle entre elfes et Dracks... Une nouvelle AllianceMeute de Drack & Faucons d'Evanya ~ Evanya ~ Ardamir, la Cité des Elfes ~ Eléänya, la caserne de l'armée elfique ~ L’Alliance contre Croc-Noir ~ |
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