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| Sujet: Le départ du chef en terres inhospitalières Lun 20 Aoû 2012 - 15:05 | |
| C' est un matin qui annonce la fin de l'hiver que Maldrik s'avance dans son palais, seul depuis bien trop longtemps, l'esprit en perpétuels questions sur ses origines et sa place parmi ce peuple qu'il a promis de protéger. Un loup de la meute s'avance, s'inclinant devant l'homme, tenant dans la gueule une lettre qu'il s'empresse de prendre et d'ouvrir. Et la lecture lui fait afficher un air inquiet... C'était une écriture Elfique qu'il connaissait que trop bien, celle du vieil Elfe qui l'avait élevé.
" Maldrik ... Mon garçon... Je me meurs et il est temps pour toi de connaître la vérité. Je ne t'ai rien dit jusqu'à lors pensant que tu trouverais toi même les réponses à tes origines. Pardonne moi d'avoir été qu'un simple vieux fou. Tu as grandi tellement vite, mon garçon. Dire qu'il y a encore que quelques années tu n'étais qu'un jeune chiot. Tu te demandes encore sans doute d'où tu viens ? N'est-ce pas ? Il y a 23 ans de cela, une louve grattait à ma porte, portant sur son dos l'épée que tu tiens en main en ce moment, et dans sa gueule un tout jeune chiot, tout blanc .. Toi mon garçon... J'ai très vite compris à la vue de cette lame que tu appartenais à la race des guerriers jadis. La race des Dracks coule dans tes veines, ceux qui ont combattu les Titans. Ton épée en est la preuve la plus irréfutable. Ta mère a traversé les plus hautes montagnes, je ne sais pas encore pourquoi, elle m'a fait le plus merveilleux des cadeaux en te déposant sur mon palier. Je reste certain qu'elle avait de bonnes raisons. Je lui ai offert une sépulture descente, non loin du lac Myriel, derrière la maison et ai pris soin de toi depuis. Je n'ai jamais été aussi fier que de t'avoir comme fils, mon garçon, saches le.
Voilà mon cher fils, tu connais à présent la vérité. Je peux mourir en paix dans l'espoir que tu me pardonneras ... Adieu, mon garçon. Agonark
Maldrik serrait cette lettre entre ses doigts, les larmes commençaient à couler, il serrait les dents tout comme les poings. Et sans même avertir quiconque, il jetait la lettre en boule sur le sol et s'empressait de partir jusqu'au lac Myriel. Puis une course rapide le saisit, incapable de se retenir, incapable de réfléchir. Il se devait de dire adieu à ce père qui l'avait élevé, lui dire que ce n'était rien, qu'il comprenait, qu'il savait, qu'il n'a jamais été plus heureux que de l'avoir comme père. Tous ces mots que deux hommes ne peuvent se dire, il se devait de les prononcer au chevet du vieil Elfe. Les buissons, les ronces, les montagnes, rien ne pourrait l'empêcher d'atteindre le lac. Et c'est ainsi que Maldrik disparut pendant plusieurs lunes, sans nouvelles, sans un mot hormis la boule de papier sur le sol du palais.
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