Le soleil se cachait au fur et à mesure que Myrdhal s'engageait dans cette forêt. Sa sombre réputation n'avait pas mise bien longtemps avant de se faire remarquer. Un lieu si ténébreux qui existait parmi tant d'autres sur les terres de Màvreah, la terre des vampires. La température descendait, et les coins sombres s'agrandissaient, des petits bruits parsemaient de craquements de branche se faisaient entendre à droite à gauche. Cette endroit n'était réellement pas fait pour les esprits faibles ou aux cœurs sensibles...
Mais cette ambiance ne semblaient pas empêcher le jeune Elfe de continuer son aventure aux pas de courses, évitant chaque pièges de la nature, chaque racines qui dépassaient du sol, chaque ronces qui voulaient le griffer. Il ne perdait pas sa concentration, se laissant seulement guider par le son de ses pieds sur les sol et le peu d'indices que laissait sa proie. Il tenait son arc dans sa main droite et une flèche de l'autre, prêt à encocher pour laisser filer son projectile mortel, mais certainement pas sa proie. À l'affut d'un moindre mouvement suspect parmi le brouillard de cette forêt, du moindre indice, du moindre bruit qui serait parvenu à ses oreilles. Il ne se laissait pas déconcentrer par la peur et continuait sa course folle en slaloment entre les arbres.

Sa si belle enjambée à travers la végétation fut arrêtée net par un détail qui lui avait accroché l'oeil. En effet il y avait comme des traces de sang sur l'un des arbres. Myrdhal s'approche d'une allure beaucoup plus prudente en regardant partout autour de lui, en hauteur, et au loin dans le brouillard jusqu'à arriver à cette fameuse trace rouge presque noir par le manque de luminosité. Il s'accroupit pour observer de plus près. Le sang encore frais coule le long de l'écorce, faisant s'étaler une ou deux gouttes sur les feuilles mortes. Il pose son arc et sa flèche au sol et retire le gant de cuir de sa main droite, la faisant ensuite passer au plus près possible de se liquide rouge pour en détecter la plus faible source de chaleur... Ce sang encore chaud appartenait bien à l'animal qu'il traquait depuis déjà quatre longues heures.

pensées:

Myrdhal enroule sa grande écharpe sur lui pour se protéger du vent de la terre des sangs froids qui commençait à se faire ressentir. Une fois que ses épaules, son cou et même son visage fut recouvert de ce doux tissu, il ramassa son arc et sa flèche avant de se redresser. À présent, seuls sa chevelure brune et ses yeux verts émeraudes sont visibles. D'abord en trottinant sur deux ou trois mètres, puis ensuite en continuant sa course rapide, il se relance à la poursuite de ce loup des ténèbres. Profitant de chaque sensations qui pourrait l'aider, ou peut être même lui sauver la vie, car il n'oublie pas dans quel lieu la chasse l'avait amené.

Le soleil avait finalement finit par baisser et la jeune fille sortit de la vielle chapelle qui lui avait servit d’abri pour la journée. Elle portait une robe noire et rouge flottant au vent. La jeune femme remis en ordre ses cheveux tout en regardant la lune se lever puis se mis à chantonner en marchant.

« Vampire, vampire brille comme la lune. Vampire, vampire ne pleure pas. Lune rouge comme le sang. Vampire, vampire délectes toi de la vie de tes victimes lentement arrachée ... »

La fin de son chant se perdit dans la souffle du vent faisant voler ses cheveux gracieusement. Sa robe la suivait comme une longue traine de flamme.
Amy se reprochant de plus en plus de la forêt des Murmures, elle sentit la délicieuse odeur du sang d’un animal apeuré ainsi que la présence du chasseur : un elfe. Sa langue passa sur ses lèvres pâles et un rictus sadique apparut sur son visage délicat. Quant elle pénétra enfin dans la forêt des Murmures son visage redevint celui d’une jeune femme. La jeune vampire se jeta sur l’animal en fuite et le plaqua au sol sous le regard du jeune elfe. Après l’avoir vidé de son sang la jeune fille aussi gracieuse qu’un chat plaqua l’elfe à un arbre proche.

"Bonsoir elfe égaré... Que faites vous en Maréah à une heure aussi tardive?"


° hrp

Spoiler:

Myrdhal continu sa course sans reprendre son souffle, de toute façon une fois qu'il aura retrouvait l'animal blessé il n'aura pas besoin de faire beaucoup d'effort pour le tuer. Ces lieux dangereux sur chaque centimètre le pousse à faire attention et à rester concentrer le plus longtemps possible sans interruption. Le véritable danger n'est pas l'animal qu'il traquait, mais les autres créatures qui pouvent se dissimuler dans la brume épaisse de la forêt. Les indices que sa proie laisse derrière elle lui font savoir qu'il se rapproche de plus en plus rapidement. Il pourra presque repartir de cette forêt angoissante. Et oui, aussi inexpressif qu'il parait, Myrdhal ressent les choses comme tout être, ou plutôt comme tout Elfe.

Son allure ralentit rapidement, il semble avoir réussi à rattraper sa cible. Pourtant elle ne ressemble pas à la description qu'il s'en était fait. Une petite tache blanche devient de plus en plus intense au fur et à mesure qu'il s'en rapproche. Il ne se trouve plus qu'à quelques mètres de cette curieuse chose quand cette dernière ce redresse. Le jeune Elfe se trouve en fait de une Vampire vêtue de blanc, elle se délectait du sang du loup des ténèbres qu'il traquait depuis plusieurs heures déjà. Avant que Myrdhal ait eut le temps de comprendre ce qu'il se passe, cette vampire se jette sur lui en le plaquant contre un arbre. L'Elfe se retrouve bloqué...

- Bonsoir elfe égaré... Que faites vous en Maréah à une heure aussi tardive ?

Son regard reste surpris quelque seconde face la rapidité de la Vampire. Heureusement pour lui elle ne l'a pas tuer instantanément, ça lui apprendra serrement à croire que le monde fait parti des gentils. Elle veut peut être jouer un peu avec sa nouvelle proie, comme toute les Vampires face à son repas. Myrdhal n'est pas du genre à ce débattre lorsqu'il a le couteau sous la gorge, ses muscles se détende un peu et il respire plus calmement, paraitre le moins agressif possible est son but. Le visage de l'Elfe est camouflé sous son immense écharpe, seuls ses yeux verts étincelants et sa chevelure sont visible. Il profite un peu de l'odeur de la vampire en la reniflant discrètement, comme un chien qui rencontre une personne pour la première fois. et lui répond enfin le plus calmement possible...

- ... ... ... Ça fait bien longtemps que je n'est pas côtoyer de sangs froids... Vous devez avoir plus de 100 ans pour résister à votre faim... Le loup que vous venez de dévorer vous à rassasié et vous ne devez plus avoir faim à l'heure qu'il est... hm ?

Quand il finit sa phrase, la Vampire peut à ce moment la sentir quelque chose de très fin et froid au niveau de son ventre, comme un maigre fil de fer qu'on aurait collé contre sa peau. Il s'agissait en réalité du coté tranchant de la lame de l'Elfe qui en avait profité pour empoigner son arme. Il ne bouge pas mais il lui fait comprend dans son regard neutre que le moindre faux geste entrainera des complications dans cette rencontre...

- Mais s'il vous plait... Ne jouez pas avec la nouriture, car elle ne jouera pas avec vous

- ... ... ... Ça fait bien longtemps que je n'est pas côtoyer de sangs froids... Vous devez avoir plus de 100 ans pour résister à votre faim... Le loup que vous venez de dévorer vous à rassasié et vous ne devez plus avoir faim à l'heure qu'il est... hm ?

L’elfe se faisait des idées. Le loup ne l’avait rassasiée que de moitié, heureusement pour lui elle n’aimait pas le sang d’elfe. Amy se dit qu’elle allait pouvoir se divertir avec sa proie, et cela faisait longtemps. Elle exultait à cette idée quant elle sentit le fil glacé d’une lame sur son ventre. L’elfe n’avait pas perdu son temps ! La jeune vampire planta son beau regard dans celui d’émeraude de l’elfe.

- Mais s'il vous plait... Ne jouez pas avec la nourriture, car elle ne jouera pas avec vous.

La nourriture ne jouera pas avec elle ? Un sourire pointu apparut sur son magnifique visage.

-Quel est votre nom jeune chasseur ? Le mien est Amy Astryël, comme vous l’aviez deviné je suis un vampire. Un sang froid. Et pour votre gouverne vous êtes dans mon territoire de chasse, et donc votre vie m’appartient.

Elle se lécha les lèvres tout en reculant pour pouvoir admirer l’elfe sous toute les coutures. Il avait des cheveux bruns, de magnifiques yeux émeraude et une écharpe cachait le reste de son beau visage. Amy le trouvait parfaitement à son gout. Elle remit une de ses mèches en place et défroissa sa robe blanche.

Myrdhal soutient le regard de la Vampire, elle veut s'amuser avec lui il n'y a pas de doute la dessus. Sa façon de faire durer le plaisir et même de parler montrer clairement un ennuie mortel qu'elle voulait soulager. La joie de la supériorité de la vampire sur une telle situation peut se ressentir et se remarque dans son regard. Mais sa fameuse joie fut en un instant calmée quand elle sentit le tranchant de la lame de l'Elfe au niveau de son ventre. Elle regarde intensément l'Elfe avec un regard qui aurait pu faire fondre le plus impitoyable des tueurs, heureusement pour Myrdhal, il n'est pas un tueur... Pas exactement...

- Quel est votre nom jeune chasseur ? Le mien est Amy Astryël, comme vous l’aviez deviné je suis un vampire. Un sang froid. Et pour votre gouverne vous êtes dans mon territoire de chasse, et donc votre vie m’appartient.

pensées:

La Vampire se lèche les lèvres, comme si elle salivait d'avance sur son prochain repas... Mais il ne semble que les Vampire salivent avant de boire le sang de leurs victimes. En tout cas c'est ce que pense Myrdhal... Elle finit par le relâcher et reculer d'un ou deux pas en le dévisageant de haut en bas. L'Elfe enfin libéré de son emprise, tapote un peu ses vêtements pour en faire tomber les morceaux d'écorces ainsi que la poussière qui s'y trouvaient. Myrdhal la regarde et sourit derrière son écharpe en la voyant replacer une mèche de sa chevelure et défroisser sa longue robe blanche. Il continu de soutenir le regarde de la Vampire qui cherchait à se montrer présentable et se décolle un peu de cette arbre sur lequel il était plaqué...

- Je regrette... je ne savais absolument pas que je me trouvais sur votre territoire... Et vous m'avez rendu un bien fier service en mettant fin à la vie de ce loup.

Myrdhal se décale un peu pour ne pas que l'arbre soit derrière lui et accroche l'arme avec laquelle il avait menacé la Vampire à sa place.

- Hannon lay...
[merci]

sa fameuse arme:

La jeun fille après avoir défroissé sa robe leva de nouveau ses yeux vers l’elfe.

- Je regrette... je ne savais absolument pas que je me trouvais sur votre territoire... Et vous m'avez rendu un bien fier service en mettant fin à la vie de ce loup.

Il la remerciait. En voila une surprise, elle se lécha les lèvres une nouvelle fois et lui jeta un regard innocent. L’elfe devait surement avoir remarqué ses manies quelque peu… répétitives. Amy jeta un regard inquisiteur vers l’arme de l’elfe.

-Vous pouvez baisser votre arme jeune chasseur, je ne tenterai rien.

Elle se rapprocha furtivement de l’elfe, et planta son visage a quelques centimètres du siens. Il avait décidément un très beau visage… ses yeux, d’un magnifique vert lui donnaient le tournis. Amy secoua la tête, elle, une vampire centenaire tomber amoureuse d’un elfe ? Impossible !

*Calme toi ma petite, il ne te considère comme une vulgaire Vampire… Encore mieux, son regard trahi une sorte de pitié que l’on éprouve devant un enfant joueur. J’ai horreur que l’on me prenne pour une enfant : je suis plus vielle et plus expérimentée que mon interlocuteur et je compte bien lui faire savoir !*

C’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle était entrain de se mordre la langue, le gout du sang se répandit dans sa bouche. L’elfe lui faisait un drôle d’effet. N’aillant jamais ressentit l’amour elle ouvrit des yeux rond mais ne fit aucun commentaires.

La Vampire, jeune aussi bien qu'elle semble vouloir le faire croire, se redresse lentement pour faire face à l'Elfe. Jouant son rôle d'actrice à la perfection et faisant mine innocente. Son interlocuteur nommé Myrdhal n'est cependant pas un idiot et connaît de nombreuses ruses utilisées par les Vampires, notamment leur talent divin pour la séduction.

- Vous pouvez baisser votre arme jeune chasseur, je ne tenterai rien.

La Vampire séductrice termine sa petite phrase avant de se rapprocher furtivement de l'Elfe. La distance qui les sépare maintenant minimale. Myrdhal la regarde dans les yeux aussi longtemps qu'elle osera soutenir son regard. Le sifflement du vent et le hurlement des animaux on diminué jusqu'à devenir inexistant. Il ne lâche pas son piolet qui lui servait a l'occasion d'arme comme le proposait la Vampire aux yeux vairons. Le silence règne en maître dans la forêt jusqu'au moment où l'Elfe se mis à lui répondre.  

- Peut être que vous devriez faire comme si vous parlez à un Elfe qui a déjà tué plusieurs de vos semblable... ... Car en vérité, c'est le cas.

La distance qui les sépare est en ce moment devenue plus petite qu'avant. En effet la vampire peut une nouvelle fois sentir le froid filet du tranchant de la lame de Myrdhal collé contre la peau de son ventre. Il ne manquait plus qu'un geste bref en appuyant pour en découper la chaire de cette dernière. Seulement pour le moment Myrdhal ne bouge toujours pas d'un millimètre, laissant le choix à la Vampire de la suite des événements.

- vos yeux vairons sont preuves d'un sang hybride dans vos veines... Pourtant votre couleur neige de peau m'assure que vos deux parents étaient des vampires, donc une sang pur... Je suppose donc sans mal que tu n'as pas revu tes parents il y a bien longtemps jeune aventurière !

Amy croisa les bras. A ce qu'il montrait, l'Elfe n'était pas dupe: il ne lui accordait aucun droit à la confiance. Cependant et pour une fois la jeune femme ne mentait pas: le sang  des Elfes lui était indigeste. Elle ignorait si c'était moral ou bel et bien physique. Une lueur de rage pointa dans ses yeux vairons. Comment pouvait il la prendre de haut? Le sang qu'elle avait fait couler dans sa bouche lui laissait un goût âcre et métallique bien différent du sang qu'elle buvait alors.

- Peut être que vous devriez faire comme si vous parlez à un Elfe qui a déjà tué plusieurs de vos semblable... ... Car en vérité, c'est le cas.


-Croyez vous que j'ai peur  de tous ceux qui tuent des Vampires? Si tel était le cas je ne serais déjà plus de ce monde depuis des années.


Elle se retenait de ne pas se jeter sur l'Elfe pour le tuer. Amy n'était pas des plus calme. De plus ses nerfs mis à vifs par les derniers évènements menaçaient de céder. Ce serait synonyme de massacre. 


- vos yeux vairons sont preuves d'un sang hybride dans vos veines... Pourtant votre couleur neige de peau m'assure que vos deux parents étaient des vampires, donc une sang pur... Je suppose donc sans mal que tu n'as pas revu tes parents il y a bien longtemps jeune aventurière !

-Ecoute moi bien, Elfe. La prochaine fois que tu me parles de mes parents je redécore la forêt avec tes tripes. C'est clair? Ce n'est pas parce que je ne te viderais pas de ton sang que je ne peux pas te tuer crois moi.

Les yeux vairons de la Vampire se froncent au fur et à mesure que l'Elfe annonce son ressentiment vis-à-vis de la situation. Elle ne cache pas de la colère qui commence doucement mais sûrement à prendre le contrôle de son âme. Ses pensées changent et deviennent aussi noir que les ténèbres lorsqu'elle s'aperçoit de l'inutilité de l'emprise de sa séduction vampirique sur l'Elfe. De petites mimiques bien véridiques ne peuvent tromper les véritables pensées de la Vampire, il est maintenant inscrit sur son visage aussi clairement que dans un livre qu'elle n'apprécie guère la véracité des propos de son interlocuteur. Les lèvres de la jeune aventurière aux yeux vairons commencent un discret tremblement. Sa colère arrive même à se métamorphoser en rage alors que de ses lèvres s'écoule le sang de sa propre bouche.

L'Elfe Myrdhal quant à lui reste mué et immobile face à elle. Aucune expression de daignent vouloir se poser sur son visage, s'apparentant à une véritable statue, il reste à fixer d'un regard neutre la Vampire commencer à perdre son sang froid. Impossible de se vanter de pouvoir déceler la moindre grimace sur son visage et tout aussi impossible de bien prendre connaissance de ses pensées ou ses intentions.

- Croyez vous que j'ai peur de tous ceux qui tuent des Vampires? Si tel était le cas je ne serais déjà plus de ce monde depuis des années.

pensées:

- Écoute moi bien, Elfe. La prochaine fois que tu me parles de mes parents je redécore la forêt avec tes tripes. C'est clair? Ce n'est pas parce que je ne te viderais pas de ton sang que je ne peux pas te tuer crois moi.

L'Elfe Myrdhal, comme auparavant, reste tout à fait neutre aux menaces de la Vampire ainsi qu'à son haussement de ton. Digne d'un entraînement militaire, il ne montre aucune agressivité dans ses mouvements ou même sa façon de s'exprimer. Même si ses paroles se montrent dur à entendre et maîtresse de la rage qui habite certains guerriers, sa voix est demeure de sagesse. Il n'existe aucun empressement ou agressivité dans le ton de sa voix qui se mélange au calme de son visage. Et ce fut de manière tout aussi calme qu'il osa répondre à la Vampire.

- La colère, que tu éprouves envers moi en ce moment est pourtant le début de la peur que tu essayes de cacher... Plus tu restes la à me parler et à me laisser t'observer, plus je connais des choses au sujet de ta vie... Que tu le veuilles ou non, je doute que tu revoies tes parents un jour... Et un autre conseil ... Garde les forces de ta colère, car dans moins de dix secondes tu risques fort de ne plus jamais parler de ta vie.

Le vent ne souffle plus. Le peu d'oiseaux qui chantaient aux alentours ont cessé d'émettre le moindre sons. On ne pouvait qu'entendre le dialogue de la Vampire et de l'Elfe. Les plus superstitieux auraient sans aucun doute fuit devant un tel silence dans une forêt si sombre, rester maître de soit quand le monde s'arrête de vivre n'est pas donné à tous... Seulement ce silence allait être troublé. En effet, une dizaine de seconde plus tard l'action et le bruit s'apprêtait à reprendre le dessus dans la forêt des murmures.

D'un seul cou sans prévenir la Vampire, l'Elfe Myrdhal lui fit une béquille en y mettant toute la puissance donnée par l'effet de surprise. Son geste rapide fut accompagné par une forte poussée de sa main sur l'épaule de la Vampire ainsi que par un mouvement de bassin pour rendre l'attaque encore plus puissante. Son but étant de pousser rapidement la Vampire au risque de lui faire perdre l'équilibre... Sans attendre de vérifier si la Vampire aurait vraiment bougé de sa place, l'Elfe se mit à plonger sur le côté opposé de sa chute avant de faire un semblable de roulade. Ce geste aussi déplacé qu'utile n'était autre qu'un moyen rapide d'esquiver et de faire esquiver à la Vampire, le loup des ténèbres qui s'était jeté sur eux. Ce dernier ne pouvant changer de trajectoire en plein vole ne pût éviter le tronc d'arbre qui se trouvait juste derrière Murdhal. Si la Vampire avait été blessée de sa chute causée par l'Elfe, au moins il aurait évité qu'elle ne soit blessée d'une morsure de loup enragé.
Il termina son plongeon par un semblent de roulade avant de se remettre debout sur ses jambes en position stable de défense. De sa main droite il s'empresse de prendre la corde de son piolet avant de libérer deux bons mètres de corde en les faisant tournoyer autour de lui juste au-dessus de sa tête. Le sifflement de la lame tranchante au bout de la corde produisait un son de fouet ou de ronronnement alors qu'elle fendait l'air. La Vampire et l'Elfe se retrouvent donc face à trois autres loup des ténèbres. Leurs yeux rouges sang démontraient toute la puissance de leur haine. Lentement, d'un pas sûr et alerte, ils tournent autour de leurs deux proies, prêt à bondir une nouvelle fois pour en découdre.

Les yeux rouges sang qui dégageaient une faible fumée de vapeur, témoins de la puissance qui bouillonnait en eux. Les Loups des ténèbres aux muscles souples et aguerris, tendu par l'excitation d'un futur combat, ne cessaient de tourner autour de la Vampire et de l'Elfe. Voilà donc la raison du silence précédent, la nature avait arrêté de vivre au passage de la petite meute de loup sombre. L'odeur de la viande en putréfaction se dégageait de leurs gueules salivantes.
La Vampire avait été projetée en arrière et par ce fait la vie elle avait pu garder. Le geste de l'Elfe aussi hâtivement effectué que bien huilé a porté ses fruits, la Vampire respire encore et ne tarde pas à se relever pour faire face aux loups et à Myrdhal.
Toujours le même sons du grondement de l'air juste au-dessus de la tête de l'Elfe lorsqu'il tourne rapidement son arme accrochée à la corde. Les loups ténébreux ne semblaient pas vouloir se décider à attaquer l'un des deux compagnons d'arme, préférant réfléchir à une stratégie plus prudente qu'à sauter bêtement sur la proie.

pensées:

- Tsss… on va avoir du boulot l’Elfe. J’espère que l’arme que tu as pointée sur moi n’est pas là que pour impressionner ? Je te dis ça parce que le premier des trois loup est un Alpha plutôt impressionnant.

À la fin de sa phrase, juste après qu'elle ai terminé de prononcer sa dernière syllabe, un des loups avait tourné la tête en direction de la Vampire. Ses pattes se sont alors fléchies, puis tendu à leur maximum. Le sang de Myrdhal ne fit qu'un tour, l'adrénaline faisait battre son cœur alors qu'il observait la scène se produire. C'était le moment ou jamais de commencer à donner les premiers pas de la danse qui s'avérait être mortel pour les futurs perdants. La main de l'Elfe qui faisait tournoyer la corde se dessert d'un seul coup pour ainsi libérer son arme tranchante en direction de l'animal qui semblait vouloir bondir une deuxième fois sur la Vampire.
Le malheureux canin n'avait même pas eu le temps de correctement finaliser son mouvement d'attaque qu'il fut aussitôt brutalement stoppé par le projectile de l'Elfe qui lui était atterri entre la gorge et les oreilles. Son piolet avait tranché la chaire du loup tout comme un couteau coupe un beurre fondu au soleil. Les deux autres loups avait fait un petit sursaut de prudence comme choqués par la vitesse de la contre-attaque meurtrière alors que leur ami, sans vie, s'étalait au sol aux pieds de la Vampire.
Ils se remirent bien vite en place avant de tenter un nouvel assaut groupé sur l'Elfe qui était à présent devenu la cible la plus menaçante. Les deux loups au pelage sombre ne s'étaient pas laissés impressionner pour autant,  c'est donc à deux qu'ils avaient décidés de sauter sur l'Elfe aux yeux vert émeraudes. Ses sourcils se froncent et son corps se baisse au plus bas possible pour laisser passer les loups au dessus de lui. Une esquive au dernier moment car l'une de leurs pattes avait réussi à toucher le cou de Myrdhal. Ceci n'étant pas suffisant pour le blesser mais au moins laisser une éraflure, l'Elfe ne s'arrêtait pas. D'un coup sec de son bras droit il venait de faire sauter la corde sur les loups avant de la retirer vers lui d'un coup nerveux et fort. La corde tendue en revenant s'était enroulée autour du cou de la bête et l'avait attirée au sol cette fois-ci juste aux pieds de Myrdhal. Il n'avait qu'à mettre son genou sur la gorge de l'animal en exerçant une assez grande pression pour éviter qu'il se débatte. Le piolet était toujours dans le cadavre du premier loup, et il n'en restait qu'un seul encore debout et libre de ses mouvements. Les deux êtres se regardaient dans les yeux, oubliant la présence de la Vampire. Myrdhal avait maintenant clairement le dessus de la situation, en tout cas pour ce qui était des trois loups enragés. Sa main qui n'avait jamais lâché prise sur cette corde ce serre de plus belle, émettant alors un sons de cuir compressé. Le dernier pas de danse allait se terminer ici dans la forêt des murmures si le dernier loup encore debout ne capitulait pas.

Le dernier loup encore debout fixait l'Elfe de ses yeux rouges. Ses babines étaient encore plus retroussées pour en dévoiler que plus ses crocs pointues et sanglants. Son grognement de colère aurait surement fait trembler n'importe quel villageois humain apeuré sous les nombreuses superstitions. N'importe qui. Mais pas Myrdhal qui restait sans bouger face à cette créature de l'enfer, maintenant son genou fortement appuyé sur le cou du loup qu'il venait à l'instant d'immobiliser. Peut être avait-il peur, tellement peur qu'il en était totalement pétrifié. Pourtant, Myrdhal venait de tuer un loup avant d'en bloquer un autre sans montrer la moindre expression, si ce n'est quelques froncements de sourcils et serrages de sa mâchoire lors des lourds efforts pendant le combat. Non, en réalité l'Elfe était à dix mille lieux de ressentir la peur face à cette situation.

Il avait resserré la corde qu'il tenait de sa main droite et s'apprêtait à tirer fort et net dessus en direction du loup. Son piolet planté dans le corps du premier loup mort derrière lui, aurait servi une nouvelle fois de projectile mortel pour atteindre l'animal aux dents salies par le sang. Du moins c'est ainsi que Myrdhal le voyait. L'initiative de la Vampire aux yeux bicolores avait changé ses plans en une fraction de seconde, juste le temps de s'apercevoir que la Vampire était intervenue dans ce combat.

pensées:

- ... !

Aussi silencieusement que le vent et rapide qu'un lièvre apeuré, la Vampire qui se trouvait derrière Myrdhal lui était passé juste à coter pour prendre le loup en chasse. Ce dernier, en voyant que la Vampire lui foncer dessus, s'était sagement empressé de prendre la fuite la queue entre les jambes en espérant que la Vampire ne l'atteindrait pas. Lorsque la Vampire avait frôlé l'épaule de Myrdhal, les muscles de l'Elfe s'étaient tendue comme un petit sursaut à son passage rapide. Il la regardait courir à toute allure derrière le loup jusqu'à s'enfoncer dans le brouillard de la forêt et presque les perdre de vu. De nombreux bruits venants de la Vampire et du loup ne laissaient pas de doute. Ils étaient en train de se battre...

Myrdhal avait rabaissé son attention sur le loup qu'il avait immobilisé. Sentant que son heure était proche, la créature des ténèbres ne semblait pas vouloir se laisser faire. Un grognement timide se faisait entendre alors que l'Elfe tirait doucement la corde vers lui pour se saisir de son arme. La lame encore couverte du sang du loup se frottait sur l'herbe avant que Myrdhal la prenne pour sectionner la gorge de l'animal qu'il avait bloqué sous son genou. Le sang avait un jailli sur les feuilles mortes et peu de temps après le loup avait cessé de se débattre pour tenter de se libérer. Il avait attendu jusqu'à ce que son dernier souffle fut été rendu pour en profiter pour découper un peu de viande de l'animal. La chaire la plus facile à prendre et aussi la plus riche, non seulement pour se nourrir lui-même mais peut-être bien aussi pour vendre la viande et se faire quelques pièces. Il avait bien fait de laisser le sang du loup se vider, car cela venait d'empêcher qu'il ne se salisse trop les mains. Même s'il portait des gants, la vue et l'odeur du sang attirait trop de questions et de curieux. Après avoir soigneusement emballé cette viande et la ranger dans une sacoche prévue à cet effet, il se redresse en enroulant la corde de son piolet pour l'accrocher à sa hanche, sa place habituelle.

Le hurlent d'un loup au loin laissait facilement deviner que la Vampire était arrivée à ses fins et devait surement s'abreuver du sang du dernier loup. Myrdhal avait écouté ce hurlement jusqu'à qu'il se tut, puis, comme pris de pitié pour le loup qu'il venait de dépecer, il se penche pour lui fermer les yeux en prononçant une phrase en langage elfique. Un geste bien simple, il ne cherchait pas les excuses de ce loup ni même avoir conscience tranquille, mais il voulait simplement que ce loup puisse reposer en paix. Myrdhal aussi avait fermé ses yeux pour se perdre dans ses pensées quelques secondes avant de se relever.

- Calo anor na ven.
[Puisse le soleil briller sur ta route]

Sans attendre de voir si la Vampire revenait vers lui, il enjambe soigneusement le cadavre du loup pour lui passer par-dessus et continuer sa route. La Vampire aux yeux vairons n'allait surement pas le laisser partir comme ça. De doute façon elle n'aurait pas pu l'empêcher de continuer son voyage éternellement. Libre à elle de l'accompagner s'il le voulait.

pensées:

Le dos tourné à la vampire, face au chemin du retour, Myrdhal entame un voyage, une nouvelle aventure, un nouvel objectif inconnu. Tout en marchant il s'empare calmement d'une de ses flèches avant de soigneusement y enrouler un petit parchemin qui détenait un message. Il se défait de son arc pour le prendre en main et y encocher cette flèche messagère sans stopper sa marche au travers la forêt sombre.
Le vent ne soufflait pas en ce début de nuit, certains oiseaux avaient continué leur doux chant.

La corde de l'arc s'était tendu au maximum alors que l'Elfe se retournait face à la vampire. Un geste droit et contrôlé qui s'était immobilisé qu'une fois la vampire en ligne de mire et, après l'attente de deux malheureuses secondes il libéra la corde de son arc qui à son tour libère le projectile. La flèche frôlait les arbres et transperçait l'oxygène en émettant un sifflement à peine audible mais bien spécifique. Elle parcours la trajectoire que lui avait ordonné l'Elfe pour enfin venir se loger dans la chair du loup, victime de la vampire et ainsi terminer sa vie pour de bon. Myrdhal avait calculé son coup pour faire en sorte que la vampire soit encore proche du cadavre de loup des ténèbres lorsque la flèche arriverait sur lui. Même avait ses yeux, ses yeux Elfiques, la brume qui commençait à naître dans la forêt aurait pu le gêner.

pensées:

La flèche avec le message à l'attention de la Vampire trônait fièrement sur le crâne du loup. Libre à elle ensuite de décidait de prendre le petit parchemin messager pour en lire le contenu, ou de continuer sa route sans s'en soucier.

MESSAGE:

Elle ne sursauta même pas en sentant la flèche lui frôler le visage. Une de ses mèches claire fut emporter par l'appel d'air du trait qui alla se planter dans la dépouille du Loup, l’achevant sur le coup. Un craquement sinistre retentit lorsque la flèche se planta dans le crâne de la bête arrêtant son voyage. C'était  bien sur une flèche de l'Elfe à ne pas en douter. Amy n'hésita qu'un léger moment avant de se retourner pour ramasser la flèche. Un message ornait fièrement la longue tige de bois prés de la pointe pleine de sang. Elle prit le message entre deux doigts et le déplia le parchemin pour lire le message


Un poème? Une jolie faussette vit le jour avec le haussement de sourcil de la Vampire. Il lui laissait donc le moyen de le retrouver... Que cela lui paraissait étrange! Il lui donnait le moyen de le retrouver, de le retrouver alors qu'elle pouvait le tuer? Cependant, Amy plia le message et le glissa dans les pans de sa robe. La flèche toucha le sol une fraction de seconde avant qu'elle ne disparaisse dans la nuit. 

HRP: