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| Viens par là gamin ! Prend une mousse et écoute-donc ce récit ! | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Viens par là gamin ! Prend une mousse et écoute-donc ce récit ! Mer 26 Fév 2014 - 8:13 | |
| SERS M'EN DONC UNE AUTRE ! Et le périple de la vie l'avait mené une fois de plus à l'intérieur de la cité de l'Aurore. La grande cité humaine, joyau d'Oryenna, était une fois de plus bondée. Par ici, tel ou tel vendeur vantait les mérites de ses produits, ou de ses services, et par là, il y avait une patrouille de soldats, ou deux gardes affairés à discuter des affaires en cours ou à venir. Khazar en reconnut quelques uns, avec qui il avait mené une ou deux batailles lors des récentes guerres à l'Est, et il fut heureux de constater que les hommes lui vouait un profond respect, là où habituellement ils se moquaient de sa taille et de sa pilosité. Il les remercia chaleureusement, et leur proposa de s’entraîner avec eux s'il avait l'occasion de visiter la garde pendant son voyage, ce que les soldats acceptèrent de bon cœur. La raison de sa présence dans la capitale des humains était purement personnelle. Il n'avait pas été envoyé sur place par sa hiérarchie, ou bien par sa famille, non. Il était là pour passer du bon temps avec d'anciens amis, mais aussi pour voir auprès d'informateurs en qui il avait confiance s'il pouvait dégotter des nouvelles de son frère disparu. Le nain savait que s'il trouvait des réponses en ce qui concerne cette soi-disant affaire où on l'aurait vu traîner à Ambroisie avec la racaille des vampires. Mais tout d'abord, il devait rendre visite au capitaine Andreas, un des chefs de la garde de la ville, et un très vieil ami. En effet Khazar lui avait sauvé la vie par deux fois, la première fois c'était des griffes d'une belle et dangereuse vampire qui souhaitait lui boire jusqu'à la dernière goutte de son sang. La seconde … eh bien c'était de son ex-femme, qui l'avait surpris en compagnie de la dite vampire et qui l'avait menacée de le tuer avec ses ustensiles de cuisine lorsqu'il était rentré chez lui, avant de le mettre dehors à grands coups de rouleau à pâtisserie. En repensant à cette aventure, il ne put s'empêcher de pouffer, devant les yeux interrogateurs de deux charmantes jeunes humaines qui tissaient une médiocre tapisserie. Khazar arriva au bureau d'Andreas, mais il apprit par l'adjoint de celui-ci qu'il formait actuellement des bleus dans le quartier militaire. Le nain fut déçu, mais la promesse de l'adjoint de dire à son vieil ami de le retrouver à La Mousseuse, la taverne où ils s'étaient rencontrés, trente ans plus tôt, lui rendit le sourire, et il se dépêcha de repartir en direction de la dite taverne, non sans avoir auparavant salué d'anciens camarades de combat, et partagé un morceau, ainsi qu'un verre de picrate avec eux. Khazar appréciait énormément lorsqu'il retrouvait d'anciens amis, et plus particulièrement lorsque ceux-ci le reconnaissaient et partageaient avec lui des souvenirs, mais aussi des anecdotes croustillantes. Une fois reparti du quartier militaire, il arriva au quartier commerçant, où se trouvait La Mousseuse, sa destination finale pour ce jour-ci. Le soleil amorçait sa descente vers l'horizon lorsque Doublenattes ouvrit la porte de la taverne, cliquetant dans sa lourde armure, et sa gigantesque hache sur l'épaule, et renifla la délicieuse odeur de la Mousseuse, la si célèbre bière qui avait donné son nom à l'enseigne. Il ferma les yeux quelques secondes, le temps de savourer cette odeur divine, puis alla à la rencontre du tenancier, qu'il connaissait bien. Or ce dernier ne paraissait pas disposer à s'occuper de lui, visiblement occupé à discuter avec un inconnu à l'air sombre. Khazar nota toutefois les traits inquiets du tavernier, et ses fréquents coups d'oeil derrière le bar, vers la porte qui menait à la cave. Cela retint son attention un moment jusqu'à ce qu'une serveuse, une qu'il n'avait encore jamais vu, ne vienne lui demander quelle type de bière il souhaitait boire. - Oh mais vous savez m'dame, c'est pas parc'que j'suis un nain que j'vais boire à toute heure, répondit-il en éclatant de rire. Non, là j'aimerai plutôt une chambre pour poser tout mon barda, après on pourra causer affaire !La serveuse, confuse, lui adressa un sourire et l'emmena à l'étage, où elle lui assigna une chambre vide. Le nain la remercia, puis ferma la porte avant de jauger le lieu dans lequel il allait passer ses prochaines nuits. Il s'agissait une pièce moyenne, avec une grande armoire, ce qu'il salua, et même un petit bureau, sur lequel était posé du papier, une plume, de l'encre et un chandelier. Il y avait aussi une table de chevet près d'un grand lit de paille, et dans un coin, on y retrouvait un petit salon composé de trois fauteuils moelleux, recouvert d'un fin tissu pourpre, avec une petite table basse de marbre placée entre eux. La chambre était parfaite, et il s'en sentait satisfait. Il entreprit alors de retirer son armure, et de poser ses trois armes devant l'armoire, puis il revêtit une chemise de lin blanche, avec des bas en cuir bouilli, et un surcot de soie bleu, avec une ceinture de maille, à laquelle était accrochée sa bourse de cuir, bien remplie, et fermée par un cachet représentant un bélier en pleine charge, les armoiries de sa famille. Une fois son changement effectué, il arrangea légèrement sa coiffure ainsi que sa barbe, avant de sortir de la pièce et de la fermer à clé. Puis il redescendit dans la salle principale, où la jeune serveuse lui offrit une pinte pour se faire pardonner de son impolitesse, ce à quoi le nain lui répondit qu'elle n'avait été impolie avec lui, tout en lui lançant une pièce en guise de pourboire. Il s'assit alors en face du comptoir, et contempla les autres clients ... |
| | | Melhuin Diank Ephaëlyen experimenté
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| Sujet: Re: Viens par là gamin ! Prend une mousse et écoute-donc ce récit ! Jeu 3 Avr 2014 - 2:27 | |
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Il m'aura fallu près d'un mois pour traverser les terres naines, je crois. J'ai un peu de mal avec le temps depuis les événements à Thaodia, pourtant j'ai l'impression de me réveiller chaque matin comme si c'était hier. J'espère trouver quelque chose de ce côté du monde, mais je ne m'attends pas à grand-chose finalement. Qu'y a-t-il de différent ici, qu'il n'y a pas là-bas... Je suis resté le même, ou presque. Il y a cette voix, elle se fait de plus en plus présente depuis le combat avec Max. J'espère que la distance la fera taire. Frerik est toujours avec moi, il me suit. Je ne le monte pas, il est comme un frère, on chasse et on combat ensemble. Parfois je ne le vois plus pendant quelques jours, mais je sais qu'il est là.
[...]
Le cœur de la cité de l'Aurore : le quartier commerçant. Les rues grouillent de vie et d'enseignes fleurissantes. La ville avait l'air prospère et vivante. Melhuin n'avait jamais vraiment mis le pied dans une cité, et encore moins dans celle des Hommes. À peine avait-il aperçu les premières pierres de la Ville, qu'il n'avait cessé de penser à Thaodia et à ses villages si rustres et simples en comparaison. Mais pourtant, il sentait quelque chose en lui qui le retenait et le tirait irrémédiablement vers sa contrée natale. C'est le contact plutôt brutal de l'épaule d'un Homme qui le ramena à la réalité : il avait parcouru les rues depuis peut-être une heure, sans chercher quoi que ce soit et sans rien attendre. En regardant derrière lui, il ne put apercevoir l'épaule qui l'avait frappé. Il se retourna alors, et se mit à rebrousser chemin, emboîtant les pas de ce qui l'avait bousculé. Son odorat commençait à le gêner tant l'odeur dans ce coin du Quartier lui parut si désagréable. On a beau dire ce que l'on veut, les caniveaux sont puants et les égouts refoulent. Cela mis brièvement l'image de La Déchirure de Thaodia, un autre monde à en croire les histoires. Il a manqué de s'y rendre à plusieurs reprises dans les périodes les plus sombres de sa vie. Mais désormais il était là, en train de suivre une épaule, dans les rues du quartier commerçant d'Aurore, la ville fleurie.
C'est d'ailleurs l'odeur sucrée d'un établissement qui l'en fit pousser la porte. Il n'avait pas prêté attention au nom des lieux, et fut étonné de se retrouver dans une taverne. Son visage n'a pourtant adopté aucun signe de surprise, ni aucun signe tout court en fait. Tout de suite mis dans une ambiance festive, il resta sur le palier quelques secondes, retira son grand manteau, puis s'avança lentement en direction du comptoir. Il y réclama un repas et s'en alla s'asseoir à une table, dans le coin opposé. Son regard allait à chaque fois vers sont objectifs : le porte manteau, le comptoir, la table du fond. Il n'avait par conséquent aucune idée de qui était dans la taverne en détail. Il a peut-être aperçu une ou deux silhouettes, mais rien de très utile. il posa la main sur sa ceinture, à laquelle il retrouva son sabre. Il eut une pensée pour Frerik, qu'il n'avait pas vue depuis bientôt 3 jours. Rien de bien inquiétant compte tenu de la relation qu'il tient avec lui, mais ils étaient là en terre inconnue et la bête, bien qu'incroyablement débrouillarde, n'avait aucun repère sur les terres des Hommes. Tout comme Melhuin.
Ce n'est que lorsque le Nain passa commande auprès de la serveuse qui l'avait rejoint, que le Lycan le sentit : il y avait une odeur, une odeur de chair, de peur. Le Tavernier jetait des coups d’œil à un rythme régulier et rapide dans tous les coins de la pièce, échangeant quelques mots avec un autre Homme, qui lui n'avait pas pris la peine de retirer son manteau. Plus on prêtait l’œil et l'oreille à ces deux personnes, plus il nous apparaissait clair qu'il ne s'agissait pas d'une conversation ordinaire et que l'inquiétant client écrasait littéralement le Tavernier sur lui-même, autant par les mots que par sa carrure impressionnante. Lorsque le propriétaire rencontra malencontreusement le regard du Lycan, il se figea, seulement un court instant, mais cela suffit pour attirer l’œil de l'Étranger. Melhuin avait des yeux sauvages et une allure bestiale. Et les deux Hommes se fixaient un moment, avec un tenancier pris entre deux feux. L'inconnu esquissa un sourire en coin puis repris le cours de sa "conversation". Le regard du patron, s'il s'agit bien du patron de la taverne, resta posé quelques secondes sur le Loup avec un mélange d'inquiétude, de peur et de quelque chose qui pourrait ressembler à de la pitié. Quel genre de pensées pouvaient occuper l'esprit de Tavernier et quel genre de conversation pouvaient avoir les deux Hommes. Et surtout : *C'est qui ce connard ?* |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Viens par là gamin ! Prend une mousse et écoute-donc ce récit ! Ven 2 Mai 2014 - 0:30 | |
| Le nain resta détendu tout en observant de loin la conversation animée du tenancier et de son interlocuteur, bien qu'il ne put en entendre la moindre miette à cause du bruit ambiant à l'intérieur de la taverne. Il avala une lampée de bière que l'on venait de lui servir, savourant la longue gorgée du liquide amer qui lui coulait dans la gorge, avant de jeter une nouvelle fois un œil autour de lui. Rien n'avait changé, toujours le même brouhaha des conversations et les éclats de rire des ivrognes. C'est alors qu'un grand gaillard pénétra à l'intérieur de la taverne. Un air sombre, des cheveux mi-longs et d'une couleur flamboyante, mais surtout des vêtements assez surprenants. Le type resta un moment sur le seuil de l'entrée, comme s'il s'était rendu compte qu'il s'était trompé de bâtiment, mais ne montra aucun signe de ce qu'il pensait. Il s'avança alors en direction du comptoir, après avoir oté son manteau, et passa tout près de Khazar, assez près pour que ce dernier reconnaisse son odeur. Il s'agissait très probablement d'un lycan, ou au moins d'un homme qui avait l'habitude de trainer avec eux. Bref, ce lycan passa sa commande et alla s'asseoir à une table, seul avec son sabre pendant à sa ceinture.
Khazar l'observa longuement, mais de façon discrète, afin de ne pas attirer son attention, puis retourna à la conversation tendue entre le tavernier et son bourreau. Une serveuse passa, et lui demanda une côte de bœuf à la bière, accompagnée d'un litre de bière, et de pomme de terres. Il demanda également du fromage et du pain frais, le repas promettait d'être copieux et très bon. Lorsque la jeune femme potelée repartit en cuisine avec sa commande, le nain se retourna en direction du lycan, pour savoir s'il accepterait de boire une petite mousse en sa compagnie, qu'il lui offrirait bien évidemment. Mais alors qu'il regardait le visage de celui-ci, le nain se rendit compte que son regard avait croisé celui de l'homme qui faisait pression sur l'aubergiste. La tension était palpable entre les deux hommes, mais également dans le regard affolé du patron, qui semblait s'attendre à une boucherie. Au bout d'un moment qui paraissait interminable, l'homme détourna le regard avec un sourire avant de retourner à son affaire avec le tavernier, qui semblait plus écrasé que jamais, tandis que le lycan bouillonnait intérieurement et paraissait le connaître, ou alors avoir été piqué au vif par ce bref échange de regards.
Quand il fut sur que l'échange venimeux de coups d'oeil était terminé, Khazar s'approcha du lycan avec sa chope, puis s'installa en face de lui. Au bout d'une demi-seconde, il dit bien fort :
- Salut l'ami, ça te dirait de boire une petite mousse avec moi ? Je te l'offre, il n'y a pas d'problème ! J'ai besoin de compagnie, et tu m'as l'air plus intelligent que ces ivrognes à moitié pleins … avant d'ajouter, plus bas : Tu le connais le type avec le tavernier ? |
| | | Melhuin Diank Ephaëlyen experimenté
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| Sujet: Re: Viens par là gamin ! Prend une mousse et écoute-donc ce récit ! Sam 10 Mai 2014 - 22:09 | |
| Le voile d'ombres et de silhouettes disparaissait doucement, laissant apparaitre les deux hommes près du comptoir et un Nain assis à une table à quelques mètres de celui-ci. Comme un spectateur intrigué, Melhuin avait pourtant été, malgré lui, jeté dans une fosse imaginaire par l'échange foudroyant qui venait d'avoir lieu entre les deux prédateurs. Comme si le regard de l'Étranger l'avait agrippé, saisis à l'instant où il l'avait croisé et le tirait désormais hors de sa chaise pour le forcer à se lever et à entrer dans un jeu dont il ne voulait pas être la cible. Il n'aimait pas être la cible, il l'a longtemps été et ce rôle n'était plus pour lui, plus pour le nouveau lycan. Melhuin continuait à se battre silencieusement contre cette force étrange, malgré le fait qu'aucune attention ne soit plus concentrée sur lui. À moins que ... Alors qu'il serrait à peine les dents, le regard toujours sur la scène entre les deux hommes, une masse rousse vint obstruer son champ de vision et le libéra par la même occasion de la poigne de l'inconnu. Il lui fallut un instant pour se rendre compte qu'il s'agissait d'un Nain, une boule de cuir poilue et abimée, mais bien vêtue puisqu'il ne portait pas d'armure mais une chemise sobre et pourtant soignée. Comment Melhuin n'avait-il pas entendu le bestiau se mouvoir jusqu'à lui ? Sans trop réagir, toujours un peu pris de court et surpris, il jaugea l'individu d'un regard léger, sans réussir à déterminer son âge ni ses intentions. Heureusement, la sympathique chose ne laissa pas plus de temps au Lycan pour se poser ce genre de question ou encore pour virer de là son envahissante présence. - Salut l'ami, ça te dirait de boire une petite mousse avec moi ? Je te l'offre, il n'y a pas d'problème ! J'ai besoin de compagnie, et tu m'as l'air plus intelligent que ces ivrognes à moitié pleins … avant d'ajouter, plus bas : Tu le connais le type avec le tavernier ?L'air amical du Nain, bien que familier, eu raison de l'erratisme du Lycan, qui ne souhaitait plus avoir à croiser le regard de l'Étranger, ainsi dissimulé par la masse du drôle de personnage qui venait d'inviter Melhuin à prendre un verre. Oubliant presque pourquoi il était entré dans la taverne, la proposition du Nain lui donna soif, mais il prit tout de même quelques courtes secondes pour calmer les ardeurs du petit Roux. C'est au moment où il s'apprêta à lui répondre que la question qui lui était posée lui parvint, comme si elle avait pris tout son temps pour arriver jusqu'à ses oreilles. Distordant encore plus l'appréciation que Melhuin avait du temps depuis qu'il avait croisé le regard de cet Homme au comptoir. Presque forcé de répondre par l'enthousiasme festif du Nain, il se contenta de répondre : - Autant que la bière que tu bois. J'apprécie ta proposition, et si tu me commandais la même chose . J'en profite pour te retourner la question. dit-il en essayant de parler discrètement de l'Étranger Entré dans un autre jeu, celui du Nain cette fois, Melhuin s'accorda ces quelques signes amicaux dans le ton de sa voix. Bien qu'il ne s'agisse que de mots, - il était généralement plus ... répulsif avec les étrangers - le Lycan conservait encore quelque chose d'effrayant en lui, peut être même encore plus de part sa façon étrange de répondre à l'interrogation du Petit Homme. Tout à coup, l'historique de la scène revint à Melhuin. Le Nain n'était pas vêtu de la sorte lorsqu'il était arrivé dans la taverne, il se rappelle avoir perçu les reflets d'une armure ou d'une arme en entrant. Cela signifiait forcément qu'il s'était absenté à un moment, encore quelque chose que Melhuin avait loupé, et donc qu'il avait emprunté une chambre à l'établissement puisqu'il n'était pas sorti par la porte. Melhuin avait eu une impression si étrange lorsqu'il avait été vu par l'Étranger, qu'il s'en était mis à tenter de se remémorer où il l'avait vu et s'il était possible que ce soit lui, l'épaule qui l'a conduit à cet établissement. Non, ce serait trop de coïncidences pour être un hasard, et trop de risques pour faire comme si c'en étaient. Melhuin avait quelque chose à régler avec cet homme et il le savait, mais quoi . Ça recommençait, le Lycan ne prêtait plus attention au monde qui l'entourait, il n'entendait plus rien et ne voyait que ce que son esprit imaginait : des souvenirs plus ou moins lointains où il aurait pu croiser cet inquiétant mastodonte, une image, une voix. Alors qu'il commençait à ressortir du monde de son esprit, à la frontière de celui-ci, un mot s'en échappa : un mot perdu de ceux qui coulaient en cascade pendant ses intenses songes. {Qui ?} C'est ce mot qui le sortit de sa concentration, dans un état d'angoisse presque perceptible pour un être attentif au rythme respiratoire du Lycan. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Viens par là gamin ! Prend une mousse et écoute-donc ce récit ! Jeu 19 Juin 2014 - 16:56 | |
| Khazar, la chope à la main, observait attentivement les yeux du lycan à qui il s'adressait, dans une tentative de sonder l'esprit de ce dernier. Il avait déjà fait cela avec tant de monde, et cela avait fonctionné à chaque fois. On le connaissait surtout pour ça à vrai dire … Car même ses plus grands exploits militaires avaient été occultés par le temps, mais sa capacité d'analyse restait une valeur sûre, et le nain savait que non seulement il pourrait compter dessus jusqu'à la fin de sa vie, mais également que personne ne s’aviserait jamais de lui contester ce don. Or donc, Khazar vit donc dans les yeux de ce lycan que la vue de l'étranger le mettait réellement mal à l'aise. Il se demanda alors s'il s'agissait d'une de ses connaissances, ou bien si l'inconnu en voulait à la vie du lycan ou à sa famille. Après une petite seconde de réflexion, et d'analyse, il se rendit compte que le jeune homme avait l'air de ne pas avoir de famille, ou bien il avait choisi volontairement de se séparer d'elle. Ce devait donc être autre chose, et il accepta le fait qu'il n'apprendrait rien de plus en sondant les yeux du loup. Ce dernier se montra visiblement soulagé par l'intervention du nain, et il lui répondit alors :
- Autant que la bière que tu bois. J'apprécie ta proposition, et si tu me commandais la même chose . J'en profite pour te retourner la question.
Le nain compris alors que l'inconnu l'était pour eux deux. Il se gratta la barbe un instant, tout en souriant au lycan qui attendait sa réponse. Khazar se retourna en direction de l'inconnu, qui avait à nouvea u reporté son attention sur sa victime, mais il savait que malgré les apparences, il continuait de les épier de temps à autre, de manière à ce qu'aucun des deux, lycan ou nain n'échappe à son champ de vision. L'homme avait l'air d'un espion doué, ou au moins de quelqu'un qui avait appris à faire plusieurs choses en même temps. Afin d'aider le lycan à se sortir l'inconnu de ses pensées, le nain se plaça pile entre les deux, avant de lui répondre, également de manière codée :
- Bah, je vais te commander une blanche, comme moi, c'est une valeur sûre, on peut compter sur elle quand on en a besoin. *clin d'oeil* Par contre la brune je ne la connais pas moi non plus … Je pense qu'on devrait chacun s'en prendre une pinte, et voir ce qu'elle vaut … Mais pas ici, plus loin, au cas où ça provoque un quelconque tapage, si tu vois ce que je veux dire. J'ai pris une chambre dans cette auberge, cela devrait aller je pense. Par contre, je pense que l'on devrait la commander directement au tavernier.
Le nain ne se retourna pas tout de suite, mais il escomptait bien que l'inconnu ait tout entendu de sa conversation. Khazar se rendit compte à un moment que le regard du lycan avait changé, comme s'il paraissait lutter furieusement contre ses propres pensées. Il lui posa alors une main amicale sur l'épaule, pour le ramener dans la réalité, en se demandant s'il l'avait ne serait-ce qu'entendu.
- Hé ho, je te cause ! Allez suis moi.
Et il se leva, puis marcha en direction du tavernier et de l'inconnu, commander cette fameuse « brune ». |
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