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 Livré à lui même.

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MessageSujet: Livré à lui même.   Livré à lui même. EmptyMar 7 Déc 2010 - 20:25

Le soleil était perdu dans les nuages. Il ne pleuvait pas mais le ciel était gris, d'un gris que je n'appréciais pas vraiment.

Je descendis du cheval sur lequel je chevauchait avec un guerrier puis nous longèrent avec la garnison un petit mur. C'est alors que nous entrâmes par une énorme porte, gardée par des dizaines d'elfes en armures.
La cité se redécouvrait une nouvelle fois devant mes yeux. L'ambiance était calme, mais on sentait l'agitation parmi la foule. Notre petit groupe fit une marche jusqu'au centre ville où Eräldiël, l'elfe qui m'avait conduit avec toute sa garde jusqu'à la cité me fit signe d'attendre.
Il discuta avec son escorte puis ses hommes se dispersèrent.

"Bon, je te largue ici mon jeune ami! j'ai glissé un parchemin dans ton bagage. Lis-le, ah et... Essaye de ne pas trop attirer l'attention sur toi."


Je détestais vraiment cet homme, son ton était rempli de sarcasme. Je fouilla dans ma sacoche et trouva le papier. Mon regard revenu vers l'elfe... Qui avait disparu...

Un peu énervé par ce dernier, je détacha avec hargne la petite ficelle collé avec de l'huile et commença à lire :

"Souviens toi, nous avons des affaires plus importantes à régler. C'est à toi seul de commencer ton périple. Nous te donnerons des ordres qui s'inscriront directement sur ce papier, ne le perd pas!
Pour l'instant occupes toi d'aller te chercher un bâton digne de ce nom. Les prêtres en ont besoin, tout autant que les mages. Ce ne sera pas une tâche facile de trouver un marchant où l'on en vend, vu le peu de mage et de prêtre à l'heure actuelle."


Ma main enroula la feuille puis la glissa dans la poche de mon manteau de cuir. J'étais vraiment exaspéré d'être largué comme un bout de chiffon en pleine rue dans une aussi grande capitale. Certes j'avais déjà visité plus jeune cet endroit, mais cela ne voulait pas dire que je savais me diriger en ces lieux.
Des petites boutiques et diverses stand vendaient de la simple épée à la potion la plus farfelue, passant les aphrodisiaque et autre hallucinogènes que les elfes appréciaient particulièrement. Je n'aimais pas vraiment le parfum que cela dégageait, pourtant j'ai fasciné par les couleurs qu'elles produisaient à l'intérieur de leurs fioles.

Les épées, les haches, les lances étaient pour la plupart très bien travaillées. Contrairement aux humains qui se contentait de fabriquer des épées résistantes et parfaitement aiguisées, les elfes eux sculptaient leurs armes, leur donnant nombre de décorations, de rubis ou bien les recouvrant de feuille d"or ou d'argent. Le poids de ces armes était d'ailleurs la plupart du temps très léger malgré le travail effectué. Il faut dire que les elfes ont une carrure qui les rends plus faible que les humains, ou les nains.

Je m'était déjà pas mal enfoui dans le Marché. Les boutiques des épéistes disparaissaient peu à peu pour faire place aux objets de combat à distance.
Mon regard s'attardait sur des arcs qu'un artisan semblait exposer avec fierté. Les décorations qui jonchaient chacune de ses créations étaient magnifique. La finesse était le maître mot de son établi. Mes yeux n'en revenaient pas.

Celui-ci me tendit l'un de ses arcs, avec lequel je tira sur une petite cible qui se trouvait bien à l'arrière du stand. La flèche elle même était travaillé finement, et les plumes qui ornaient la queue du projectile semblaient provenir d'un oiseau élevé dans la plus grande attention.
Avec peu d'effort, je réussi à tendre la corde de l'arc et à décocher un premier tir qui fila droit sur la cible. Le sifflement était quasiment inaudible, d'une finesse s'accordant comme le vent.
Toujours avec un grand sourire il me demanda si celui-ci me plaisait, et le prix qu'il coutait... Le prix... C'est à ce moment que je me rendit compte que je n'avais pas d'argent.

Je reposa avec précipitation l'arc et fouilla dans mon baluchon pour trouver des pièces d'or. Mère m'avait tout préparé, nécessaire de soins, compendium et ancien répertoire d'un bestiaire qu'elle tenait, livre des arcanes première de la magie, mais aucune trace d'une quelconque bourse de monnaie. J'avais beau fouillé mon manteau et ses diverses poches... Rien.

J'étais presque dégouté... Mon visage commença à faire pitoyablement la moue, comprenant que je ne pourrais pas me procurer un bâton. Fallait-il encore que je trouve le magasin...
Le ciel n'était pas clément avec moi aujourd'hui.

"Pfff..."

Avec lassitude, je me dirigea vers un petit banc de bois et me posa lourdement, soupirant, la tête caché dans mes deux mains. Je pensais à ma famille que je venais de quitter. Et à la galère qui semblait commencer...
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MessageSujet: Re: Livré à lui même.   Livré à lui même. EmptyJeu 9 Déc 2010 - 18:44

Mêrisïa arriva dans le charmant marché. Combien de fois y était-elle passée quand elle était « esclave » ? Une bonne centaine, ou même millième de fois ! Si quelqu’un pouvait jouer le guide dans ce village, c’était bien elle. L’elfe ignorait sûrement qu’il y en avait d’autre, bien meilleur qu’elle. Ou plutôt, lesquels.
Le ciel était bien gris ces temps-ci. Il lui faudrait sûrement s’acheter des vêtements chauds.
Mêrisïa avança dans la foule et fini par remarquer un magasin d’arcs et de flèches. Un jeune elfe venait d’en sortir, avec la tête de celui qui n’avait pas les moyens de s’acheter quelque chose. Mêrisïa se souvint alors qu’elle voulait fabriquer des arcs et des flèches. Autant demander au vendeur si il y avait encore de la place pour quelqu’un. La jeune elfe entra donc dans le petit magasin. Elle alla dans la direction du chef du magasin et lui donna son plus beau sourire. Si on veut être certain d’être accepté dans un travail, il se fallait être assez jolie, ou beau.


- Ah, bonjour mademoiselle. Quel sorte d’arc ou de flèches cherchez vous ?

- Je ne cherche pas d’arc, mais du travail. Y a-t-il encore de la place pour moi ?

- Non, désolé. Je fabrique moi-même mes arcs et… J’en ai beaucoup trop en réserve. Plus personne ne veut m’en acheter ! Tenez, juste avant vous était venu un elfe qui, apparemment, cherchait un arc. Il en a essayé un, mais ne l’a pas acheté ! Il faisait une drôle de tête !

- Peut-être parce qu’il n’avait pas de quoi s’en acheter un.

- Vous avez raison ! Il a cherché partout, dans son sac et ses poches. C’est après qu’il a fait cette mine déconfite !

- Peut-être vendez-vous vos arcs et flèches trop chères. Pas que je dise que vos œuvres soient de mauvaise qualité, au contraire, mais je pense que certain gardes ne reçoivent pas assez d’argent pour s’acheter quoique se soit !

- Heu… Vous pensez que…je les vend trop chère ?...

Le vendeur regarda autour de lui et approuva.


- C’est quand même dommage. C’était un de mes meilleurs arcs !

- Hé bien, je vous l’achète, lança Mêrisïa sur un ton enjoué.

Le marchand paru un peu étonné, mais accepta. Il lui demanda si c’était pour l’autre elfe.

- Évidemment ! Pas tous les elfes ne sont égoïstes !

Mêrisïa acheta l’arc et avec des flèches, ce qui lui faisait un prix pour deux. Elle remercia le marchand et sortit. Elle retrouva rapidement l’elfe. Il était la tête dans les mains. Elle cacha temps bien que mal l’arc et les flèches derrière son dos.

- Vous avez l’air d’être un peu perdu. Puis-je vous aider ?

Mêrisïa avait lancé cette phrase avec légèreté et joie. Son regard était pétillant et joyeux, mais pas assez suffisant pour cacher son passé mouvementé. Elle attendit la réponse de l’elfe avec patience. Rien ne pressait.
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MessageSujet: Re: Livré à lui même.   Livré à lui même. EmptySam 11 Déc 2010 - 23:02

Tandis que le ciel et le vent soufflait à travers la capital, je réfléchissais, lourdement, pensant à la fois à ma famille et au fait que j'étais démuni. Mon regard se perdait à travers la foule.
Tout à coup, une elfe surgit devant devant moi m'adressant la parole avec attention.

- Vous avez l’air d’être un peu perdu. Puis-je vous aider ?

Sa voix filait aussi vite que la rapidité avec laquelle elle s'était retrouvée devant moi, et pourtant ses paroles résonnèrent en moi, me coupant de ma méditation, qui au final ressemblait plus à une petite déprime passagère.

Ma tête s'extirpa de mes mains, laissant place à un visage étonné et naïf. L'elfette était penchée vers moi, le visage radieux et les mains dans le dos, lui donnant une silhouette très féminine malgré ses vêtements qui auraient pu être celui d'un homme.

Je l'observa avec la curiosité d'un enfant, dévoilant l'interrogation de mon visage. Ses yeux étaient d'un vert pétillant, et ses cheveux s'accordaient au ciel comme une trainée de poudre brillante, se fondant dans le vent. Elle ne devait pas être plus âgée que moi, et son allure la rendait élégante. Son visage était accordé avec le ton de sa voix, à la fois chaleureux et fugace.
Ce son, je le connaissais bien. C'était celui d'un être hanté par la mélancolie, un être qui était prêt à aider son prochain, évitant au possible de flatter le malheur en ce monde.

Mes yeux s'arrêtèrent sur son visage, j'étais un peu gêné, surpris, émerveillé et en même temps sceptique. Je savais que cette personne n'avait pas un arrière fond rempli de mauvaises intentions en s'adressant à moi, et pourtant ma bouche faisait une légère moue, indiquant mon embarras.
Mais l'expression de mon visage changea vite, car après tout, j'étais plus désespéré que gêné, je n'avais pas d'argent, je ne connaissais pratiquement rien de cette capitale.
Dans le cas où quelqu'un me proposait son aide, le moment de faire la fine bouche était vraiment la chose la plus stupide à faire. Mes paroles furent courtes, presque maladroites traduisant la gêne de ma situation.

- C'est à dire que... Je viens d'arriver et je n'ai pas d'argent pour m'acheter quoi que ce soit. C'est à se demander si je pourrais dormir à l'auberge ce soir.

Je regretta ma dernière phrase, car en me rappelant les enseignements de mon père, dire à un inconnue la situation dans laquelle on pouvait se trouver, critique ou non, n'était pas la meilleure des choses à faire. Voleurs, pillards et autres bandit profitaient souvent de la faiblesse des voyageurs pour leur arracher le peu qu'ils pouvaient détenir sur eux, des bijoux à la moindre couche de vêtement.

Néanmoins, je ne pouvait pas m'empêcher de laisser filer ces mots de ma bouche. La façon dont cette elfe se tenait devant moi, la manière si joyeuse qu'elle utilisa pour s'adresser à moi, son sourire attentionné et ses yeux me regardant, me perçant à chaque instant, me faisait perdre une partie de mes moyens.
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