Que la fête commence !

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Stenza était très intriguée. Elle avait été invitée à une fête de façon anonyme. Ceci n’était pas le genre de soirée que fréquentait Stenza et à vrai dire elle n’en avait encore jamais faite… Oui, tout ceci l’intriguée au plus haut point. La curiosité était un sentiment plutôt tenace pour une âme comme la sienne. C’est après maintes réflexions qu’elle se décida d’aller au lieu de rendez vous, au cœur même de Màvreah. Elle avait énormément douté, avant tout sur sa place dans une telle soirée, puis si ce n’était pas un piège pour l’éloigner de la protection de son mentor. Le métier qu’elle faisait été tellement dangereux, il fallait s’attendre à de nombreuses représailles. Elle avait prévenu Eramos de bien faire attention, s’il lui arrivait quoique ce soit elle ne s’en remettrait pas ! C’était donc en ayant prit des précautions qu’elle partit vers l’inconnu…

Le territoire vampirique s’étendait à perte de vue. Avec le temps Stenza apprenait à apprécier cette terre qui était désormais sienne. Ses pas la menèrent dans la cité d’Ambroisie, une première pour la jeune vampire. La grandeur de la ville réussit à lui couper le souffle. De nombreuses odeurs se mêlaient laissant l’odorat de Stenza perdre son habilité naturelle. Elle semblait perdue devant toute cette foule, jamais encore elle n’avait vu une ville si vivante la nuit. Son expression laissait apparaitre la fascination, elle était béate devant ce remue-ménage ambiant.

A force de persévérance elle réussit à trouver la demeure où avait lieu la fameuse soirée. La beauté lui coupa de nouveau le souffle, jamais elle n’aurait pensé qu’une ville de monstres si infâmes pouvait receler d’autant de richesses. Elle avança et entra dans la demeure. Comme c’était étrange, personne n’était là pour lui demander qui elle était ou quoique ce soit… Rien, elle était livrée à elle-même dans une ville qu’elle ne connaissait pas d’ailleurs, quelle idée avait-elle eu là ?

Le son d’un regroupement de personne guida rapidement la vampire dans une vaste pièce fortement décorée pour l’occasion. Des serveurs glissaient habilement entre les personnes présentes, vampires pour la plupart. Puis… Son odorat ne la trompait pas cette fois, il y avait bel et bien des humains dans cette salle ! Comment ceci était-il possible ? Il risquait leurs vies ! Stenza resta sur le seuil de la porte, les yeux transcrivant tout son étonnement et sa peur face à un monde dont elle ne connaissait rien.

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Les journées étaient longues, dans le manoir de Briana Warens. Elle s'ennuyait, et s'énervait de ne pas se faire quelques relations; c'était crucial, quand on venait d'arriver dans la région. Alors pour cette blondinette, ce fut l'euphorie quand elle reçut une invitation, anonyme certes, mais dans un territoire qu'elle connaissait bien, et qui était réputé pour être fréquenté par ses semblables. Alors quelques jours avant la fête, elle s'était préparée : peu importe que cette fête soit organisée par un étranger, c'était une aubaine pour enfin sortir de sa solitude. Elle avait acheté un bouquet de fleurs et une bouteille de vin, comme le voulait la tradition que les invités amènent des présents.
Elle délaissa son voile qu'elle portait pourtant tout le temps, et ces habits qui lui faisaient ressembler à une vierge innocente, pour revêtir une robe noble et séduisante, qui mettait en valeur son corps et sa poitrine. Elle s'était coiffée, ses boucles blondes étaient tirés en arrière par un élégant chignon plat et long, et avait mis une rose dans sa chevelure d'or. Après ça, la vampire avait tout de même pris le temps de se maquiller, un peu de fard sur les joues, pour donner de la couleur à son teint naturellement pâle, du crayon noir, pour affiner les yeux et son regard charmeur.

Elle était enfin prête. Toute excitée à l'idée de s'amuser, elle se hâta jusqu'à son carrosse qui l'attendait au portail de son manoir. Elle était impatiente, et bien que le trajet fut long, elle arriva à destination, au porte de la cité d'Ambroisie. Elle prit un sourire béat, qu'elle se sentait bien, et chez elle. L'ambiance était lugubre, mais accueillante pour Briana. Elle déroula le parchemin, et suivit les indications qui la guida enfin jusqu'à une belle maison. Elle afficha un grand sourire, en voyant la lumière et l'animation de ce domaine. Elle prit un pan de sa robe gracieusement, et monta les marches avec ses petits escarpins roses pâles. Enfin elle arriva sur le seuil de la porte, avec son parchemin, son bouquet de fleurs et sa bouteille de vin. Quand elle ouvrit la porte, une brune était postée devant elle, mais dans l'élan d'extase, elle la percuta dans un petit cri. Elle fit tomber son bouquet de fleur, mais réussit à retenir la bouteille de vin. D'un air un peu confus, elle releva la tête vers cette personne qui était restée postée sur le seuil de la porte. Elle ne lui en voulait pas, car elle était bien trop contente d'être ici, alors elle rit, et d'en un sourire aimable elle fit :

Excusez-moi, Dame. Ce doit être l'odeur du sang qui me monte à la tête, j'ai tendance à être un peu trop gourmande !

Et voilà, à peine arrivée, Briana voulait déjà parler, délier sa langue qui n'avait encore servi que pour embrasser langoureusement ses victimes, comme le voulait sa démarche habituelle. Elle s'avança, en poussant un peu Stenza, et commença :

Vous savez qui est l'ingénieux hôte de cette petite fête ?

Elle ne s'arrêtait plus de sourire, et se détourna quelques secondes de la femme encore muette, pour regarder l'ambiance, et toujours observer dans les moindres détails ce qui l'entourait. Les majordomes étaient serviables et obéissants, tout le contraire de certains invités, qui riaient, et ne se déranger pas à embrasser des inconnues, consentante bien sûr. Tout comme la vampire qui était à côté d'elle, Briana avait su repérer les humains, les petits amuse-gueule qui avaient été amené, sûrement par le gérant de la fête, ou les invités. Alors elle baissa les yeux sur sa bouteille de vin, et se dit à elle même, que ce n'était peut-être pas une bouteille de vin qu'elle aurait dû apporter.

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Depuis que son ami l'humain était parti sans rien dire, Hylianna fouillé tous les recoins d'Oryenna. Elle vadrouillait en permanence et passant régulièrement par les forêts pour abreuver sa soif. Elle était seule depuis quelques jours et cela l'agacée. Elle, qui voulait faire de son immortalité une « vie » pleine d'amusement et de compagnie agréable... Pour ce cycle s'était raté...

La routine de ce cycle fut brisée par un simple petit message gravé sur un parchemin. Une sorte d'invitation à une fête dans la capitale des vampires. Certes, elle avait la certitude de ne pas trouver le jeune homme recherché en ce lieu, ni même son mentor : Stefan. Cependant, elle pourrait s'amuser avec les siens. Ce sera d'ailleurs la première fois depuis que son coeur a cessé de battre. Mais quelque chose la chagrinée, la personne organisatrice n'avait laissé aucun nom, seul le lieu où se déroulait la fête était inscrit. Enfin, tant pis elle prendrait le risque. Et puis c'est une vampire qui a de l'expérience : 219 ans ce n'est pas rien !

Hylianna arrêta donc ses recherches durant une soirée pour s'abandonner dans le domaine des siens, les vampires. Elle quitta alors Oryenna pour rejoindre Màvreah, plus précisément la cité tant convoitée des vampires : la cité d'Ambroisie. Une fois dans la capitale de Màvreah, elle chercha un endroit où elle pourrait s'apprêter afin d'être dans la tenue parfaite et sous son charme total pour cette soirée qui promettait d'être.. Glorieuse. Elle trouva par chance une sorte de pièce composée d'un tabouret disposé devant une sorte de coiffeuse - vide- ainsi qu'un grand miroir de plein pied. Tout ce dont elle avait besoin. Elle avait prit soin d'apporter l'une de ses tenues préférées, une ravissante robe bien bouffante qui la mettait en valeur sous tous les angles. Au passage, elle avait trouvé également une sorte de servante qui avait accepté de l'aider à serrer son corsé.

La sangsue commença par enfiler son cerceau assez large pour ensuite disposer la robe qui semblait parfaite lorsqu'elle était portée par Hylianna. La dame qui lui portait de l'aide serrait son corsé afin de mettre sa poitrine ainsi que ses hanches en valeur. Une fois cela fait, la demoiselle demanda gentiment à la servante de retourner travaillait en lui laissant quelques pièces d'or en échange de sa bonté. Puis elle se coiffa - laissant sa longue chevelure noire tombait élégamment sur ses épaules dénudées - et se pomponna le visage juste assezpour mettre en valeur ses pommettes et son regard. Elle se regarda dans le miroir, son reflet montraitune bellefemme telle une divinité. Elle enfila ses escarpins et sortit à l'extérieur. Pas mal de regard se tournait vers elle, voici maintenant sept années, certains pourraient donc la connaître. Mais peu importe, elle se concentra pour trouver l'endroit où avez lieu la fête.
Elle arriva devant une porte qui couvrait du bruit, de nombreux vampires... Elle en déduit donc que c'était le lieu recherché.

Hylianna mit délicatement la main sur la poignée et l'abaissa doucement, elle ouvrit la porte et la referma de la même façon : en toute délicatesse.
Deux jeunes vampires étaient à l'entrée. L'une était brune et l'autre blonde, toutes deux d'une certaine beauté. La blonde parlait... Mais par politesse, Hylianna n'écouta pas.
Hylianna baissa les yeux sur sa robe au reflet vert, elle avait peur d'être ridicule ce qui était impossible... Elle releva ensuite le regard, une odeur d'humains attirait son attention. Que faisaient des humains dans une fête vampirique ?
Bref, elle se mit à sourire en guise de salue à ceux qui croisait son regard... Et patienta à l'entrée ne pouvant passer à cause du volume de la robe.

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Kandice perdait pied dans sa tour d’ivoire. Elle flânait maintenant depuis des journées durant, attendant une occasion surement pour quitter son donjon. Se promenant de pièce en pièce, elle laissait son regard se poser sur le détail le plus insignifiant. Alors passionnée par ce nouvel aspect de l’architecture qu’elle n’avait pas encore découvert, elle s’asseyait à même le sol et en trouvait toutes les diagonales. Elle avait l’éternité devant elle, et en profiter lui semblait être le moindre des maux.

C’est alors qu’elle observait les nuages dans son jardin que la lourde cloche de son entrée retentit. En moins de temps qu’il n’en eu fallu pour le dire, elle se retrouva devant l’invité. Ou devant son ombre, en l’occurrence. Plus rien, volatilisé. Alors qu’elle se questionnait sur la raison de pareille visite dans son domaine, une lettre attira son attention. Soulevant les lourds pans de sa jupe en velours, elle saisit la dite lettre dans ses mains et l’ausculta de ses doigts fins. Pas de nom, aucune signature, ni même le blason de telle ou telle famille. Elle décacheta l’enveloppe et replongea son attention sur la feuille délicate. Une invitation. Une fête disait-elle, donnée en contrée vampirique pour ces frères et sœurs. Il n’y avait, comme sur l’enveloppe, aucun indice sur l’identité du mystérieux organisateur. Un piège ? Mais qui. Elle ne se souvenait d’aucun récent mal entendu, les humains trop faibles pour la défier ainsi. Sa méfiance naturelle ne relâcha pourtant pas sa garde.

Suspicieuse, elle rentra chez elle son regard vers l’extérieur. Trop de questions se posaient à elle. Et pourtant le seul moyen d’en connaitre les réponses était pour la demoiselle de se rendre à la soirée. Et puis, si le piège n’en était pas un et que la fête se révélait véritable, peut être auraient-ils pensés à la boisson.

Amusée par sa future découverte, elle devint otage de ses appartements. Robes et robes découlèrent contre sa peau avant que la parfaite ne soit choisie. Elle s’en saisit et s’habilla sans plus attendre. La robe, noire, suivait les formes de son corps et descendait jusqu’au sol marbré de la pièce. Son dos était dénudé de tissus, un voile noir réservé pour maintenir la poitrine de Kandice. Une broche couverte de rubis vint retenir une épaisse mèche de son infinie chevelure blonde vers l’arrière alors qu’un trait noir plutôt épais souligna son regard. Ses cils se recourbèrent et ses lèvres devinrent plus rouges encore qu’à l’accoutumée. Elle se para de bijoux du même acabit que la broche et finit sa tenue par des gants de dentelle. Couvrant ses épaules, Kandice se munit d’une capeline noire et prit la porte.

Elle longea les routes escarpées et les paysages effrayants de sa contrée, passant par les bois les moins accueillants, pour finalement arriver au lieu indiqué, dans la cité d’Ambroisie. Une porte était devant elle. Après une légère hésitation, elle la poussa et rentra à l’intérieur. Kandice se félicita immédiatement de sa venue. Ce n’était pas un piège, il y avait bel et bien une fête ici. Evitant les vampires de l’entrée, la demoiselle traina sa robe en les saluant jusqu’à un endroit plus calme, s’adossant contre un mur le temps que son regard se fasse au spectacle.

Le bal des vampires ? Il ne manquait plus que le cavalier.

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Je me prélassais à une table, non loin de l'entrée. Cette "mondanité" m'ennuyais énormément. Me retrouver dans cette soirée mondaine entouré de tous ces nobles décadents et pompeux... Cela me donnait la nausée ! Que m'avait-il prit d'accepter pareil carton? Etait-ce parce que je m'ennuyais profondément depuis de longues journées à présent? Je ne savais pas du tout ce qui m'avait poussé à venir grossir le nombre de vampires présent, mais ce qui était sûr, c'était que je ne pouvais plus faire demi-tour. De plus, la curiosité, ce vilain défaut qui m'habitais depuis toujours, me poussait à rester. Je souhaitais, non ! Je désirais plus que tout au monde, savoir qui était la personne qui avait eu le courage, la gentillesse ou la bêtise de m'inviter.

"Bonsoir bellâtre ! C'est un bien bel honneur pour moi de rencontrer en ces lieux, le célèbre Corbeau des Bellcross. Je ne vous croyais pas adepte de ces soirées mondaines... "

Une de ces vampires libertines vint m'aborder avec son amie tout aussi peu vertueuse qu'elle. Encore des nobles décadentes n'ayant que peu de fierté et salissant le prestige vampirique. Elle avait osé s'adresser à moi avec tant de familiarité, elle ce déchet. Pompeuse, vaniteuse et ... et... Bref ! Je ne l'aimais pas et ne l'avais jamais aimé. Cette satané courtisane était encore en vie et cela m'envoyais profondément navré. Elle qui s'adonnait aux plaisirs de la chair avec d'autres races, non pas à des fins intéressantes, mais simplement pour le plaisir et par amour des autres races. En plus de ça, venait s'ajouter son homosexualité avec cette jeune dépravée qu'elle avait en main. Elles me dégoutaient toutes deux. Je sentais la folie s'emparer de moi. Leur simple existence m'exaspérait au plus haut point. J'avais la folle envie de les tuer, là, sur le champs, mais je ne pouvais pas. Il me fallait garder la face. De plus, j'avais posté ma candidature pour accéder au rang de Vicomte. Il me fallait gagner des suffrages et bien me faire voir. J'adoptais alors une attitude faux-cul à l'image de la majorité des nobles présents ici.

"Bonsoir Mesdames ! Je vois que vous avez l'œil. Oui, vous avez raison, je ne suis point habitué de ces choses là, mais étant donné mon actuelle ambition, il faut bien que je m'y mette... Sur ce, je vous prie de bien vouloir m'excuser, il est une chose qui a éveillé ma curiosité et j'aimerai aller y jeter un œil."

A ces mots, je me levais et pris congé d'elle, abandonnant ainsi ma table. J'avais menti. Je n'avais rien à faire, mais n'importe quelle autre compagnie eut été bien plus attrayante que celle de ces deux là. Je leur tournais donc le dos, me mordant le pouce, une lueur démente sur le visage. L'envie de tuer était belle et bien présente. Il me fallait quelque chose de divertissant, une bien douce compagnie, celle d'une belle, une pure, une innocente. Il fallait me calmer aussi vite que possible. A défaut, je me devais de m'extirper de cette salle où l'odeur du sang régnait en maître. Cela ne faisait qu'attiser mes pulsions meurtrières. J'entrepris donc de me diriger vers la sortie.

J'y étais enfin lorsque je remarquais toutes ces demoiselles devant la porte. Mes nerfs se calmèrent sec. Un sourire amusé se dessina sur mon visage.

"Bien le bonsoir Mesdemoiselles. Je m'apprêtais à quitter les lieux, mais à présent, je suis contrains de revoir mes projets... D'aussi agréables et délicieuses créatures que vous, ici en ces lieux, voilà qui suffit à égayer ma soirée jusque là ennuyeuse."

Je ne les connaissais pas et désirais plus que tout savoir qui étaient-elles. Peut être deviendraient-elles des alliées à l'avenir.

"Permettez-moi de me présenter, Astharoth de Bellecross, dit le corbeau,au service de notre grande, noble et glorieuse famille Ancestry depuis des siècles et donc de notre actuelle impératrice, Dame Sophie-Anne Ancestry et actuel candidat au rang de Vicomte de Màvreah."

Je souriais à présent. Mélange de curiosité et de bien d'autres sentiments et pensées encore. Voilà une soirée qui s'annonçait intéressante.

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Briana s'était écartée avec Stenza pour laisser la place à Hylliana, qui avait une robe trop encombrante à son goût. Elle n'aimait pas les robes en cerceau, ce n'était vraiment pas pratique, et il fallait savoir marcher avec ! Non, pour elle il n'y avait rien de mieux qu'une robe plate mais ample. Elle avait fini par poser la bouteille de vin sur une table près de l'entrée, avec le bouquet de fleurs.
Enfin elle regarda autour d'elle et souriait d'un air béat, elle aimait cette ambiance de fête, mais par dessus tout, elle appréciait cette odeur de sang qui planait dans la pièce. Elle qui était gourmande, elle allait s'amuser !

Mais alors qu'elle s'apprêtait à se mêler à la foule, elle vit arriver un homme qu'elle avait déjà rencontré auparavant, dans cette même cité. Il ne la reconnaissait pas, c'est vrai qu'elle avait bien moins ses airs de nonnes sans son voile et sa robe sans décolleté.
Elle ne put s'empêcher de rire, quand il tint le même discours qu'il avait eu avec elle et une autre vampire. Toujours avec ses manières, et son rentre-dedans. Elle roula des yeux quand il se mit à se présenter, tant de mots pour dire simplement qui il est. Elle inclina la tête en souriant, même s'il ne le regardait pas, et s'éloigna, en se mêlant enfin à la foule.

La vampire fut aussitôt influencée par l'ambiance de joie et de fête. Elle parlait avec n'importe qui, et riait avec. Pour Briana, il n'y avait rien de mieux que de passer un moment avec ses compagnons, son espèce chérie. Parfois, quelques vampires venait vers elle d'un air enjôleur, et alors elle se laissait tenté par cet petit jeu de séduction, mais sans jamais aller trop loin. Enfin elle vit un humain, elle le remarqua en voyant de nombreuses morsures sur lui, il était attaché à un divan, le regard plein d'effroi, et ses gémissements ne s'entendaient pas dans le tintamarre. Elle s'assit à côté de l'amuse-gueule, et prit son bras. Enfin elle le croqua, et but quelques gouttes. Après avoir éveillé ses goûts, elle lâcha son bras, et se leva. La blondinette s'essuya la bouche, et vit une fille seule, adossée, et distante des autres. Alors elle s'approcha de Kandice, et la regarda, en posant une main sur sa hanche. Elle prit la parole d'un air gai mais pas non plus ignare, et fit :

Venez vous joindre à nous, Dame, la nuit est à nous !

Elle la prit doucement par la main, et la tira dans la foule. Même si Briana était dans l'ambiance, elle n'oubliait pas sa cause, elle n'aimait pas voir les vampires éparpillés, exclus, ainsi, dès qu'elle voyait quelqu'un seul, elle l'emmenait dans la masse de la salle. Sans le montrer, elle était tout de même sur ses gardes, elle n'avait pas bu une seule goutte d'alcool, pour toujours avoir ses sens bien en état de fonctionner, si un danger surgissait, car elle n'oubliait pas que l'invitation était anonyme, et la possibilité d'un piège n'était pas à écarter.

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Elle ne savait plus où regarder, elle se sentait vraiment pas dans son élément ! Toutes ces vampires portaient des robes plus belles les unes que les autres et Stenza … portait sa cape sombre. Elle faisait tache au milieu de toutes ces ravissantes jeunes femmes. La vampire n’avait pas l’habitude de se trouver moins belle qu’une autre puisque sa race lui avait offert une beauté quasi parfaite. Mais elle n’avait jamais comparé celle-ci à celles de ses semblables et la différence ce soir là était frappante. Son visage se pourpra lorsqu’une ravissante femme blonde lui agressa la parole :

« Vous savez qui est l'ingénieux hôte de cette petite fête ? »

Stenza hocha négativement la tête, tout ceci la dépassait. Cette jeune femme affichait un visage souriant et la jeune vampire ne put s’empêcher de lui rendre la pareille.

La jeune femme se sentait observée, c’est alors qu’elle remarqua le regard appuyé d’une de ses semblables. Encore une fois Stenza se lamenta intérieurement sur son idiotie, quelle idée avait-elle eu de vouloir fréquenter ce milieu là. Elle resserra sa cape sur elle, elle ne voulait surtout pas que l’on remarque sa vrai tenue qui était plutôt rudimentaire : Un bandeau de couleur noir lui maintenait la poitrine et elle portait un short assorti.

Une vampire blonde passa près d’elle… Elle connaissait cette odeur et le blond de ses cheveux lui rappelait quelque chose mais impossible pour la jeune vampire de mettre un nom ou un quelconque événement sur ce visage. Stenza était en pleine réflexion, lorsqu’un vampire s’invita au près d’elles.

"Bien le bonsoir Mesdemoiselles. Je m'apprêtais à quitter les lieux, mais à présent, je suis contrains de revoir mes projets... D'aussi agréables et délicieuses créatures que vous, ici en ces lieux, voilà qui suffit à égayer ma soirée jusque là ennuyeuse. Permettez-moi de me présenter, Astharoth de Bellecross, dit le corbeau, au service de notre grande, noble et glorieuse famille Ancestry depuis des siècles et donc de notre actuelle impératrice, Dame Sophie-Anne Ancestry et actuel candidat au rang de Vicomte de Màvreah."

La tête de Stenza commençait à tourner, elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Que faisait-elle là ? Elle sourit malgré elle au vampire. Après tout elle n’avait qu’à s’en prendre à elle d’être dans une telle situation ! D’ailleurs elle ne connaissait rien au régime mis en place chez les vampires. Elle regardait ce vampire sans savoir quoi dire ou quoi faire tant elle se sentait ridicule face à lui. Une fois de plus elle resserra sa cape et se demandait inlassablement ce qu'elle faisait là.

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La pièce étaient bombées de monde, enveloppant vampire et humain pour la plupart sous hypnose... Derrière elle, une demoiselle de chevelure blonde entra. Elle était vêtue d'une charmante robe noire, elle se contenta de passer sur le côté et de se blottir dans un coin de la salle. Elle avait l'air réservé, cependant l'une des deux vampires qui s'étaient écartées pour laisser passer Hylianna était partie la chercher.

Hylianna, ne connaissant strictement aucun vampire à l'acception de Stefan qui n'était pas présent -malheureusement-, elle se contenta d'avancer de quelques pas avec une démarche noble et élégante pour se disposer le long d'un mur afin de ne gêner personne.

Un homme ou plutôt un vampire vint accoster les deux autres vampires, l'une d'elle avait l'air indifférente comme si elle avait déjà eu l'occasion de le rencontrer. L'autre, montrait un sourire quelque peu forcé. La Dame Salvatore avait bien compris qu'elle ne se sentait pas à l'aise en cette soirée. La belle Brune portait des vêtements peu adaptés à ce genre de soirée, cela attiraient le regard d'Hylianna.

Elle cessa d'observer les faits et gestes de ses demoiselles et observa les vampires étant dans la pièce, qui dansaient, buvaient... De l'alcool ou du sang humain... Tout cela lui était inconnu. Ce n'était pas dans ses habitudes. Comme quoi essayer de casser la routine n'est pas toujours facile. Elle n'avait pas l'esprit festif ces temps-ci. Elle ne se sentait pas à sa place, bien qu'elle aimerait faire de belle connaissance. Sa légère timidité lui faussait la route pour ce soir. Aucune possibilité d'aller vers les autres ni même de danser. Et pourtant, c'était son but en venant ici-même : de s'amuser.

Les pensées d'Hylianna jonglaient entre la volonté de rester et celle de partir. Et puis quelque chose d'autre l'empêchait de se laisser aller, le mystère de l'invitation, pas de nom. Cela la préoccupait.

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Une certaine curiosité s’empara d’elle lorsqu’Elisabeth reçu, on ne sait trop d’où, un parchemin enroulé et attaché par une petite corde doré. Doucement, elle détacha la ficelle de sa main droite, puis déroula la feuille jaunie. Il s’agissait d’une invitation à une fête qui se donnait dans une demeure luxueuse de Màvreah. Perplexe, elle relu une deuxième fois le message afin de s’assurer qu’il n’y avait pas de piège. *On est jamais trop méfiant…* Finalement, avec un sourire profondément intrigué, elle décida d’aller jeter un coup d’œil. Il y avait au moins une centaine d’année qu’elle n’avait pas mis les pieds dans ce genre de soirée, par désintérêt probablement, mais cette fois, elle avait une toute autre impression. Peut-être que l’éternité pesait plus lourdement sur elle, ou alors elle avait envie de prendre un tout autre tournant.

Elisabeth se rendit donc, d’un pas rapide, mais toutefois pas trop pressé, dans sa demeure où elle pourrait se changer. Ses habits noirs et ajustés étaient bien lorsque l’on traquait ou lors de la chasse, mais n’étaient pas tellement bien perçu lors d’une soirée comme celle-ci. La vampire revêtit donc une robe violacée, presque noir, ajustée au corps définissant bien ses formes. Le corset était un peu dévolté sans être osé et sa couleur s’harmonisait parfaitement avec ses prunelles mystérieuses. Sa tenue, pas trop longue pour en devenir encombrante, s’ouvrait sur le côté, laissant apercevoir ses longues jambes, puis ses souliers argentés. Un simple bijou argenté fut placé sur le côté de sa chevelure noire qui descendait jusqu’au milieu de son dos, ce dernier était d’ailleurs à découvert puisque la robe s’ouvrait dans le dos. En fait, la broche ajoutait une touche de noblesse à son apparence, tout en retenant les quelques mèches folles qui ne tenaient pas en place.

Elisabeth se rendit finalement à cette fête énigmatique sans trop d’attentes. Elle n’eu pas de difficulté à trouver l’endroit en humant cette euphorie ambiante mélangé à l’excitation de certains. Parfois, elle ne comprenait pas les siens d’autant s’affoler pour un tel évènement, malgré que ce soit l’occasion de faire des rencontres et ainsi se faire des alliées, ce qui était toujours un avantage considérable lorsque l’éternité s’offrait devant nous. Au moins, elle fut soulagée qu’il ne s’agissait pas d’une embuscade. Après quelques secondes d’hésitation, elle décida d’entrer à l’intérieur, posant son regard de glace sur la foule qui s’agitait. Une personne en particulier attira son attention, une personne qu’elle avait déjà rencontré quelques temps au par avant. Il s’agissait de Briana, une femme qu’elle commençait tout juste à apprécier. En guise de politesse, elle lui envoya un signe de la tête en s’approchant d’elle, remarquant les autres femmes en sa compagnie, puis un homme. Elisabeth n'avait pas l'habitude de se retrouvée aussi entourée, mais comme elle devrait rester un bon moment en ces contrées, il était préférable qu'elle fasse un peu connaissance.

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Ambroisie, une ville où la grandeur ne peut se mesurer car elle n'a d'égale que l'immensité de la folie de ses habitants. Des invitations dans toute la région de Màvreah, pour chaque vampire. Qui était donc l'auteur de cette macabre folie ? Si vous désirez le savoir, il faudra vous rendre à ce Bal.
La vampire souriait, elle les voyait affluer du haut de son toit, elle les entendait délibérer sur l'identité mystérieuse du Vampire qui avait organisé la plus grande mondanité depuis bien des années. Sur le pavé glacé, frappaient les talons, les sabots confectionnant ainsi la mélodie de la rue; suivit de près par la sensation étouffement que provoquait la brume tapissant peu à peu les rues de la cité. Elle contemplait se spectacle, le corbeau sur son épaule. Une masse noire, sans odeur, sans présence, silencieuse au yeux de tous elle n'existait pas. Ce soir... Les choses changeraient. L'ombre s'évanouit soudainement sans que quiconque ne s'en aperçoive.

Entrée par une fenêtre, ses servantes accourent vers elle avec diverses propositions en bouche, elle ne les écoutant pas se débarrasse de sa capuche, sa cape, son masque et ses vêtements pour aller prendre un bain. Les servantes la sermonnant sur son attitude et son retard. La jeune femme s'en contre fichant royalement, le corbeau perché sur le rebord de la baignoire ne la quittait plus. Elle caressa son plumage de jais en souriant. Une vingtaine de minutes plus tard elle sortit, se sécha et s'approcha de sa tenue, celle qu'on avait préparé pour elle.
Pendant ce temps, la soirée commençait à battre son plein. Elle ne s'en désintéressait pas, non bien au contraire, elle aimait les entendre festoyer, le observer danser et rien que l'espace d'une soirée retrouver le plaisir de son identité. Ils avaient pour la plupart rejoins la pièce principale, les banquets, les courtisanes et courtisans à leurs pieds pour les abreuver, les deux grandes portes par où ils entraient, étaient séparée par un immense escalier donnant accès à l'étage. Des vampires interdisant d'y monter pour le moment, ils gardaient de pieds ferment leur position.

Un corbeau pénétra la salle, virevoltant en croassant au dessus de la foule, attirant les regards il les mena tous sur le haut de l'escalier. Il se posa avec grâce sur l'épaule de cette silhouette féminine. La musique se stoppa un instant puis reprit quand la Vampire se mit à descendre, relevant son visage masqué qu'un regard argenté transperçait. Vêtue d'une robe majestueuse, un corset finement lacé noir et bleu nuit, une jupe longue ne laissant pas voir ses pieds, le tout dans les mêmes tons. Ses cheveux coiffés de boucles anglaises attachées d'un ruban bleu. Elle souriait. Tout en descendant les marches avec élégance et prestance, son délicat parfum de Lys embaumant la salle, elle saluait les invités d'un signe de tête, d'une inclinaison et parfois s'autorisait à recevoir un baise main. Elle traversa la foule qui s'écartait au fur et à mesure de ses pas, elle alla s'asseoir dans ce qui semblait être un trône. Mais faisant son demi-tour, face à l'assemblée déclara, d'une voix douce et mélodieuse:

-Mes Chers invités, je suis honorée de vous recevoir dans ma demeure pour cette soirée qui je l'espère vous sera bénéfique. J'espère qu'elle restera dans vos cœurs et dans vos esprits, car il n'y a plus eut de nobles vampires pour réitérer se genre de mondanité depuis bien des années.
Nous sommes frères et sœurs, l'incarnation même des pêchers, acceptez de me faire l'honneur de vous voir libre de vos actes cette nuit.

Marquant un temps, se démasquant alors pour révéler à tous son identité. Les traits de son visage d'ange, une beauté envoutante presque malsaine par sa pureté.

-Je me nomme Alyce Gal'Ann, noble par mon nom et par mon sang. Que la musique reprenne et la soirée s'éternise. Festoyons ensemble chère famille.

Elle s'assied, observant la foule se remettre à danser, virevolter et s'amuser. Elle aimait se sentiment de voir son peuple unifier et profiter ainsi. Elle passa sa langue sur ses lèvre, souriante, son regard s'animant d'une étrange manière.

Invité

Je remarquais que la demoiselle blonde me prenait de haut, mais je n'en avais que faire. Après tout, je ne faisais que passer le temps et j'étais là pour me divertir. Il n'y avait donc pas matière à s'emporter. Je me contentais donc de saluer son passage d'un signe de tête. Son parfum envahit mes narines et une impression de déjà vue me prit soudain. Elle était jolie mais je n'avais pas eu le temps de la détailler pour savoir pourquoi je pensais la connaitre. Cependant son odeur, son doux parfum, me rappela cette jeune fille que j'avais rencontré dans les rues d'Ambroisie il y avait peu.

Je me retournais donc vers cette jeune vampire qui semblait perdue. Elle ne semblait pas être familière de ce genre de soirées, tout comme moi. D'ailleurs je remarquais très vite que je n'étais pas le seul à ne pas être accoutré de manière appropriée. J'étais habillé de mon armure noire et or que je ne quittais quasi jamais. J'étais un guerrier, un assassin et je me tenais toujours sur le qui-vive. Notre Impératrice pouvait faire appel à mes services n'importe quand et je me devais de répondre présent. La jeune vampire réussit à coller un sourire compatissant et compréhensif sur mon visage. Je pus constater, en dépit du fait qu'elle ne soit pas très... "apprêtée", qu'elle jouissait d'une grande beauté, une beauté sauvage comme on en voyait peu ici dans la capitale. Une pensée virulente se fit entendre dans ma tête. Elle était une femme d'action tout comme moi, et même pour des vampires, nous sentions la mort. Cette pensée me rendit plus joyeux et amical. En dépit de sa non appartenance à la noblesse, je voulais en savoir plus sur elle mais un évènement me fit revoir l'ordre de mes priorités.

Un corbeau venait de faire son apparition, attirant tous les regards à lui pour les faire glisser ensuite vers sa maitresse, en haut de l'escalier. La musique s'était stoppée mais reprit. Une certaine excitation curieuse s'empara de ma personne en un instant. Qui était cette femme qui avait le bon goût d'utiliser des corbeaux tout comme moi que l'on surnommait le Corbeau des Bellcross ? Les corbeaux, volatiles si chers à mon existence, mes compagnons de route... Toujours était-il qu'elle descendait à présent les escaliers. Elle releva son visage masqué duquel je pu distinguer, de par ma vue perçante elfique, un regard argenté. Une sensation étrange me parcourut.

*Une Lothlossë ? Non... Impossible... Je n'ai jamais eu vent qu'un membre de cette branche de mon ancienne famille elfique eut été vampirisé. Qui peut-elle bien être?*

Mon attrait pour sa personne n'en fut que décuplée. Je fis donc la révérence à la jeune vampire à qui je parlais au préalable tout en m'excusant de la laisser ainsi. Je remettais donc à plus tard notre rencontre car j'avais bel et bien l'intention d'en apprendre plus sur elle. Je me dirigeais donc vers l'endroit où se trouvait la vampire masquée, me frayant lentement mais surement, un passage au travers de cette foule. Je ne la quittais pas des yeux, la détaillant le plus possible afin de percer le mystère de son identité. Elle portait une robe majestueuse. Un corset finement lacé noir et bleu nuit, une jupe longue ne laissant
pas voir ses petits pieds. Tout était assortit. Ses cheveux coiffés de
boucles anglaises attachées d'un ruban bleu la rendaient que plus envoutante. Je commençais à maudire ma curiosité tandis qu'elle descendait toujours. Son visage ne me disais rien mais j'avais la sensation que je saurai bientôt qui elle était. Elle s'assit sur ce qui semblait être un trône et prit la parole.

-Mes Chers invités, je suis honorée de vous recevoir dans ma demeure pour cette soirée qui je l'espère vous sera bénéfique. J'espère qu'elle restera dans vos cœurs et dans vos esprits, car il n'y a plus eut de nobles vampires pour réitérer se genre de mondanité depuis bien des années.
Nous sommes frères et sœurs, l'incarnation même des pêchers, acceptez de me faire l'honneur de vous
voir libre de vos actes cette nuit.

Ainsi, elle était l'hôte de cette soirée. Quelle charmante attention, mais dans quel but? Elle ôta son masque dévoilant ainsi un visage angélique.

-Je me nomme Alyce Gal'Ann, noble par mon nom et par mon sang. Que la musique reprenne et la soirée s'éternise. Festoyons ensemble chère famille.

Une noble? Voilà qui me plaisait grandement. Elle s'était assise et je me stoppais devant à elle, à distance raisonnable, respectant ainsi les règles de bienséance.

Je m'inclinais devant-elle et parlais de nouveau.

"Ma Dame... Me feriez vous l'honneur de m'accorder un peu de votre temps?"

Alyce Gal'Ann. Je ne la connaissais pas, mais elle gagnait à l'être.

Invité

Elle sentait au cœur de l'assemblée différentes odeurs, des parfums, des fragrances si délicieuses à son nez, elle avait discrètement passé sa langue sur ses lèvres. Des sangs purs faisaient partis de la fête, elle s'en réjouissait. Il était là aussi. Lui qu'elle avait signé sans connaître juste à l'instinct, lui qui avait su montrer ses valeurs avec franchise, elle souriait. Il me suivait du regard depuis le début, il avait quittait ce qu'il faisait, elle suivait ses déplacement à l'odeur sucrée de sa peau, il voulait la voir. Visiblement c'était un vampire doté d'une curiosité incomparable. Elle jouait à le fuir, ne s'arrêtant pas à son niveau pour pousser le visse. Il avait réussit à se frayer un chemin jusqu'à elle. Elle l'observa, posant son regard argenté dans celui du vampire. Il avait les yeux bleus légèrement grisé, son regard lui rappelait le sien. Il s'approcha. Sa distance l'amusa, il avait les valeurs d'un noble, elle en était flattée. Il s'inclina et fit une demande, elle sourit:

-Sir.

Inclinant son visage avec douceur, reprenant d'une voix douce:

-Je vous accorde autant de temps que vous voulez, car l'honneur ici sera partagé.

Son expression était devenue malicieuse. Elle se leva. La délicatesse de ses pas la menèrent au devant du vampire qui lui faisait face. Un étrange échange silencieux s'installa entre les deux nobles, comme une alchimie. Elle replaça avec soin une de ses mèches de cheveux, sa peau similaire à la porcelaine étincelait sous la danse des flambeaux qui éclairaient la grande salle. Elle entre ouvrit ses lèvres pour susurrer:

-Je ne m'attendais pas à vous voir ici ce soir cher futur Vicomte. Comment je vous connais? Et bien à l'odeur, j'ai signé pour vous et je vous ai observé durant des heures... durant des jours. J'aime beaucoup vos idées. Vous méritez à être reconnu.

Elle se décala d'un pas sur le coté, contemplant le peuple vampire. Elle tandis alors sa main au vampire:

-Me feriez-vous le plaisir de m'accorder cette danse? Nous en profiterons pour discuter, à moins qu'un endroit plus calme ne soit à votre aisance.

Elle jeta un rapide coup d'œil sur les pièces de l'étage. Le Corbeau toujours perché sur son épaule se faisait calme. Il n'avait pas montré d'agressivité envers Astharoth, pourtant il n'appréciait pas que d'autre hommes l'approche. Pour une fois, il ne croassait pas et n'attaquait pas. Alyce en était ravie, cela lui évitait d'avoir à se justifier, justifier des actes de persécution d'un volatile ce n'était jamais chose aisée. Elle passa son autre main dans son dos attendant qu'il accepte ou décline l'invitation. L'avait-elle offusqué en prenant les devant ? Avait-elle encore laisser son instinct lui jouer des tours ? Elle ne laissa rien paraitre de ses inquiétudes. Son visage neutre demeurait souriant, elle avait l'air joyeuse, mais d'un calme à en faire pâlir les morts. Elle savait pertinemment où se trouvait ses priorités, elle ne comptait pas les laisser tomber ou les oublier pour qui que ce soit... Bien qu'il la troublait légèrement.

Invité

Elle me regardait. Son regard avait un effet plus qu'étrange sur mon être. Je ne savais pas ce que c'était et j'étais incapable de l'expliquer et ne saurai sans doute jamais... Toujours est-il que j'étais l'objet de son attention. Une horrible sensation me parcourut. J'avais l'impression d'être son jouet. Moi le prédateur, je me retrouvais dans la peau de la proie? Impossible ! J'eus une folle envie de meurtre, mais ceci ne dura qu'une fraction de seconde car elle prit la parole.

-Sir.

Elle inclina doucement la tête et reprit d'une voix douce et posée.

-Je vous accorde autant de temps que vous voulez, car l'honneur ici sera partagé.

Elle avait une façon de parler et d'agir qui m'était inconnue. Elle était aussi opaque que l'était mon cœur, insondable et impénétrable. Je notais cependant un petit air malicieux sur son visage. Elle se maitrisait totalement, maitresse de ses émotions et de son corps. Elle filtrait tout et décidait d'elle même ce qu'elle voulais laisser apparaître au monde. J'avais trouvé plus forte que moi, peut être même que Teranix lui même. Elle me fascinait. Il n'y avait plus de doute possible. Quelle était cette personne? Quels étaient ses objectifs? Je n'en savais rien mais elle éveillait ma curiosité au plus haut point. Il n'y avait plus rien d'autre qui comptait à ce moment. Elles m'avaient piégé. Alyce, en titillant ma curiosité légendaire, et ma curiosité justement, en répondant à l'appel de cette créature mystérieuse.

Toujours est-il qu'elle se leva. Elle avança d'un pas souple et altier. Un petit échange, bruyant de silence, s'installa entre nous. Je n'avais guère envie de la rompre et y succombait. C'était indescriptible. Je la suivais toujours du regard et n'avais plus la sensation d'être maître de moi même. M'avait-elle hypnotisé ? Peut être pas directement mais cela y ressemblait. Ma curiosité et mon amour du jeu étaient-ils si forts ? Ma vie et ma personne étaient-elle régies par ça ?
Elle remit une mèche de cheveux en place et je ne pus que constater la pureté et la beauté de sa délicate peau semblable à de la porcelaine, mise en valeur par le chatoiement des flammes des flambeaux qui éclairaient cette grande salle dans laquelle nous nous trouvions.

-Je ne m'attendais pas à vous voir ici ce soir cher futur Vicomte. Comment je vous connais? Et bien à l'odeur, j'ai signé pour vous et je vous ai observé durant des heures... durant des jours. J'aime beaucoup vos idées. Vous méritez à être reconnu.

Elle fit alors un pas sur le côté et contempla l'assemblée dérrière moi. Je me retournais donc brièvement pour voir l'objet nouveau de son attention, la quittant donc pour la première fois du regard depuis son apparition. Elle me recentra très vite sur elle, me tendant sa main.

-Me feriez-vous le plaisir de m'accorder cette danse? Nous en profiterons pour discuter, à moins qu'un endroit plus calme ne soit à votre aisance.

Je la regardais alors un instant. Son visage était neutre. Insondable une fois de plus. Je ne savais pas du tout ce qu'elle me voulait exactement. Était-ce un jeu de séduction? Avait-elle quelconques projets ? Devais-je l'aider dans une éventuelle quête? Assassiner quelqu'un? Aucune idée ! J'hésitais un court instant, fixant son corbeau perché sur son épaule. J'aimais ces volatiles nobles. C'étaient mes amis. D'ailleurs, ne me surnommait-on pas le Corbeau ? Je recueillis alors sa main dans la mienne, lui faisant un petite révérence au passage.

"Bien entendu Dame Gal'Ann ! C'est un véritable honneur pour moi."

Je l'entrainais donc sur la piste de danse et la portais à moi, entamant ainsi une danse, guidé par le rythme imposé par la mélodie. Je menais la danse et ne lui laissais guère le choix que de suivre ma cadence. Mon visage jusqu'alors formel s'anima à son tour. Un sourire se dessina, tandis que de toute ma hauteur, mon regard, semblable à ciel neigeux, plongeait dans le sien.

"A l'odeur dîtes-vous? Voilà qui me surprend mais je ne chercherai pas à en savoir plus pour le moment. Chaque chose en son temps..."

Je ne la quittais pas du regard.

" Oh ! Vous savez, pour être franc, je ne pensais pas non plus me me retrouver ici, dans un contexte mondain. Preuve en est mon armure et je m'en excuse Ma Dame. Futur Vicomte dites-vous ? Ne me flattez point, rien n'est encore fait. Je ne suis actuellement qu'un simple aspirant au titre et je ne sais pas si mes idéaux seront du gout d'un nombre suffisant de nos confrères. Neanmoins, je suis heureux qu'une créature aussi noble que vous épouse mes idéaux, mais il y a quelque chose qui titille mon amie la curiosité dans vos paroles prononcées un peu plus tôt. Ainsi, vous m'observiez ? Pour quelle raison? Je n'ai guère la sensation d'être aussi important que vous le présumez... Je ne pense pas mériter une quelconque surveillance ma chère... Avez-vous quelques sombres desseins à mon égard ou dois-je vous voir comme une véritable alliée?"

Je la regardais désormais avec insistance. Mon visage était neutre et ma voix enjouée était devenue glaciale à la prononciation de cette ultime question posée. Toujours transporté par la musique, je tournoyais avec cette créature dont je ne percevais que très peu d'informations. J'attendais sa réponse avec impatience. Cette dernière serait capitale pour la suite des évènement et une lueur démente se mit à embraser mon regard.

*Haha ! Tuer ! On va tuer ! MOUHAHAHAHA !*

Invité

Il semblait étrangement perturbé, l'air ailleurs. Dans ses pensées, à quoi pouvait-il bien songer? Il semblait sur la réserve. Le troublait-elle tant que cela ? Si c'était le cas de ses évasions ponctuelles, elle en aurait beaucoup rit. Elle remarqua sa difficulté à poser son regard sur autre chose que sa personne, elle trouva ce comportement assez flatteur. Les compliments se faisaient en silence et instinctivement, comme si l'animal reprenait ses droits l'espace d'un court instant. Il fixa alors le corbeau perché sur son épaule, il hésitait. Sa main soudainement fût saisit par le vampire, faisant naître sur son doux visage un sourire.

-Bien entendu Dame Gal'Ann ! C'est un véritable honneur pour moi.

Elle se laissa entrainer sur la piste, se sentant porté Alyce exécutait avec légèreté chacun de ses pas. Tournant, marquant la mesure, retrouvant toujours les bras du Vampire. Son parfum délivrait tout ses arômes à chaque mouvement, sa nuque étant parfaitement dégagée, elle le laissait diriger volontairement, ne mettant aucune résistance dans les pas à effectuer. Elle se mit à le fixer quand sur son visage naquit un sourire, son regard orageux. Il estima ne pas vouloir en savoir plus sur sa façon étrange de reconnaître les personnes. Elle continuait de danser, son corbeau ayant quitté son épaule pour le moment, leurs regards s'entre lacèrent sans se défaire tout au long de ses pas, qu'importe les rotations elle retrouvait toujours son regard comme si des fils imaginaires les liaient. Il brisa le silence lors d'un moment ou le rythme de la musique imposait la lenteur, la main du vampire sur sa taille, la maintenant contre lui avec une certaine fermeté pas désagréable du tout.

-Oh ! Vous savez, pour être franc, je ne pensais pas non plus me me retrouver ici, dans un contexte mondain. Preuve en est mon armure et je m'en excuse Ma Dame. Futur Vicomte dites-vous ? Ne me flattez point, rien n'est encore fait. Je ne suis actuellement qu'un simple aspirant au titre et je ne sais pas si mes idéaux seront du gout d'un nombre suffisant de nos confrères. Néanmoins, je suis heureux qu'une créature aussi noble que vous épouse mes idéaux, mais il y a quelque chose qui titille mon amie la curiosité dans vos paroles prononcées un peu plus tôt. Ainsi, vous m'observiez ? Pour quelle raison? Je n'ai guère la sensation d'être aussi important que vous le présumez... Je ne pense pas mériter une quelconque surveillance ma chère... Avez-vous quelques sombres desseins à mon égard ou dois-je vous voir comme une véritable alliée?

Les questions qu'il se posait étaient légitimes mais l'amusèrent grandement. Elle affichait toujours un visage neutre, ne trahissant pas la moindre de ses pensées. Elle savait qu'elle le perturbait, qu'elle attisait en lui une certaine curiosité, elle le ressentait. Un jeu ? Oui, mais pas que cela, il y avait dans son regard quelque chose d'étrange qu'il fallait qu'elle découvre. Elle ne se fit pas prier pour répondre:

-Oui, je vous observais. J'ai pour habitude de jouer aux échecs, la vie est un échiquier géant et vous en êtes une pièce maîtresse. Si je compte sur vous pour gagner ma partie, il faut bien que je me renseigne ? Je dois savoir qui sont mes amis, mes alliés et mes ennemis. Vous n'êtes pas important pour le moment, mais vous le serez bientôt. Je sais que je peux compter sur vous pour faire bouger les choses. Je pressent avoir besoin de vous, c'est pour cela que je veille sur vous ou que certains de mes servants le font pour moi. Je surveille vos arrières. Le poste que vous convoitez n'est pas sans risques, il y a ceux qui seront vos alliés et épouseront vos idéaux et ceux qui vous mépriseront pour vos idéaux. Moi je me charge de tuer, les assassins engagés pour que vous ne voyez pas le jour en tant que Vicomte. Je protège mes investissements si je puis dire. J'espère que vous ne serez pas trop offensé par ma façon de voir les choses, Sir.

Elle se hissa avec élégance lors d'un porté à l'oreille du Vampire, lui susurrant:

-Une excellente alliée, je pense. Mais vous le jugerais de vous même.

D'un geste vif, presque invisible elle déposa sa langue comme une caresse le long de la jugulaire d'Astharoth. Elle esquissa un sourire une fois que ses pieds retrouvèrent le sol, son regard à l'affut de la moindre réaction pouvant venir de son instinct primaire. Alyce avait cet air impénétrable, presque froid. Pourtant, elle était accueillante, aimable, souriante. Comme si tout son être se contre disait sans vraiment paraître en désaccord. Elle savait pertinemment ce qu'elle risquait avec ce geste mais son expression se faisait si angélique, comment lui en vouloir ?

-Le goût de votre peau est à la hauteur de son parfum, sucré et un brin fruité. J'aime beaucoup. Sinon, me feriez-vous part de vos projets? Mon instinct m'a guidé vers vous mais je ne sais pas encore pourquoi il a voulu me mettre sur votre chemin. Vous pourriez m'éclairer Sir Bellcross ?

La musique cessa. Ils s'arrêtèrent de virevolter. Les conversations reprenaient le temps que les musiciens changent de partition. Il y avait ceux qui allait dans un boudoir se régaler du sang des courtisanes et courtisans qu'elle avait elle même choisis avec soin. Elle arrêta une jeune femme fraîchement vampirisé qu'elle éduquait, puis se servit à son poignet avant de la proposer à son compagnon et cavalier pour la soirée. Peut-être que cette romance envenimée ne faisait que commencer. Elle attendit patiemment qu'il se décide puis l'entraina à sa suite vers l'extérieur. Elle se fit ouvrir les grandes portes de sa demeure, les laissant ainsi en haut des escaliers, sur le seuil. Elle prit alors sa main avec douceur se plaçant face à lui. Elle demanda avec noblesse:

-Accepteriez-vous de venir vous promener avec moi dans les rues d'Ambroisie ?

Une lueur noirâtre parcourant son regard en une fraction de seconde. Elle était si douce, si mystérieuse à la fois. Imposant, le respect et la méfiance, pourtant il était difficile de lui résister. Qui était donc cette jeune vampire ? Le savait-elle elle même ? Elle gardait la main de Sir Bellcross entre les siennes, son regard illuminait par l'astre lunaire. Elle guettait ses lèvres, sa réponse avec délectation.

Invité

-Oui, je vous observais. J'ai pour habitude de jouer aux échecs, la vie est un échiquier géant et vous en êtes une pièce maîtresse. Si je compte sur vous pour gagner ma partie, il faut bien que je me renseigne ? Je dois savoir qui sont mes amis, mes alliés et mes ennemis. Vous n'êtes pas important pour le moment, mais vous le serez bientôt. Je sais que je peux compter sur vous pour faire bouger les choses. Je pressent avoir besoin de vous, c'est pour cela que je veille sur vous ou que certains de mes servants le font pour moi. Je surveille vos arrières. Le poste que vous convoitez n'est pas sans risques, il y a ceux qui seront vos alliés et épouseront vos idéaux et ceux qui vous mépriseront pour vos idéaux. Moi je me charge de tuer, les assassins engagés pour que vous ne voyez pas le jour en tant que Vicomte. Je protège mes investissements si je puis dire. J'espère que vous ne serez pas trop offensé par ma façon de voir les choses, Sir.

Aux... Échecs? Était-elle en train de me faire comprendre que je n'étais qu'un pion sur son échiquier? La démence s'emparait de moi lentement. Je ne supportais pas l'idée de me faire manipuler... Cependant, elle me contint un peu par les mots qui suivirent. Elle me considérait comme une pièce majeure de son jeu pour gagner sa partie, mais quelle partie ? Je n'en avait pas la moindre idée, mais cela commençait à m'exciter. J'aimais les plans machiavéliques ! Cependant, gare à elle si ce n'était qu'une ambition de troisième zone. Les temps changeaient et j'œuvrais de tout mon cœur et de toute mon âme damnée afin que cela se passe en notre faveur. Je n'avais pas le temps de m'attarder sur des futilités de caprices de nobles, mais je doutais qu'elle soit de ceux là. Ainsi veillait-elle sur mes arrières? Cette idée m'enchanta. Une alliée de sa qualité, ce n'était pas pour me déplaire, mais j'avais l'intime conviction que ce n'était pas gratuit. Il y avait un intérêt certain dans tout çà, et j'étais sûr que je paierai tout ceci très fort mais rien à faire ! J'aimais jouer et jusqu'à la fin, je jouerai ! Elle se mit alors sur la pointe et me susurra des paroles à l'oreille, ce qui me surprit.

-Une excellente alliée, je pense. Mais vous le jugerais de vous même.

*TUE LA !!! TUE LA !!! Je vais la butter ! Laisse moi faire ! LAISSE MOI FAIRE !!!!!*

La voix de la démence venait une nouvelle fois de résonner dans ma tête. La raison n'était pas les paroles prononcées par la belle, mais plutôt son geste. Elle m'avait léché la jugulaire avec une rapidité telle que je n'avais même pas pu esquisser le moindre mouvement. Était-ce là le pouvoir d'une sang pure ? Cela me glaça le sang. Même si je n'avais peur de personne et que j'étais sûr de mes capacités et de mes stratégies, je savais où étaient mes limites. Je les dépassais de temps à autre, mais jamais de façon inconsidérée. Cependant, mes crocs sortirent en mon visage se déforma. J'étais prêt à la morde, mais aussitôt son regard fiché dans le mien, je me calmais. Elle souriait et la fascination était maitresse. Elle menait la danse et j'étais piégé. Avec cette air angélique, comment aurait-je pu vraiment lui en vouloir? Je n'avais que faire de ce genre de choses, cependant, elle avait un avantage sur moi et je n'avais aucun intérêt à déclencher des hostilités. Tout ce que je voulais à cet instant précis, c'était de voir où me mènerait cette impromptue rencontre.

-Le goût de votre peau est à la hauteur de son parfum, sucré et un brin fruité. J'aime beaucoup. Sinon, me feriez-vous part de vos projets? Mon instinct m'a guidé vers vous mais je ne sais pas encore pourquoi il a voulu me mettre sur votre chemin. Vous pourriez m'éclairer Sir Bellcross ?

Elle avait poursuivit son monologue comme si elle n'avait pas remarqué le bref changement d'état dont j'avais été victime, mais j'étais plutôt convaincu qu'elle passais outre. Elle devait se douter que ce n'était qu'un réflexe. Ceci ne me rendit que plus admiratif de sa personne. Elle me faisait penser à Argawaen dans sa manière de me traiter ainsi sans aucune crainte. J'esquissais alors un sourire qui ressemblait plus à un rictus qu'autre chose, alors que mes yeux semblèrent animer d'une nouvelle flamme ardente. A sa question, je ne me contentais que de répondre par un haussement d'épaules et un hochement de tête. Il était vrai que je n'en avait aucune idée. Si elle même n'en savait rien, comment aurait-ce pu en être autrement pour moi, moi qui était à cet instant même, régis par ma curiosité ?

La musique s'arrêta et avec elle, notre danse. Les gens commençaient à vaquer à leurs nouvelles occupations et Dame Gal'Ann stoppa une jeune demoiselle, une vampire jeune et fraîche, une... Vierge ! Elle avait du goût ! Cependant, je n'avais guère envie de sang humain. Ce n'était pas ce que je préférais, mais à présent, un sang pur vampire coulait dans ses veines et par soucis de politesse, je ne me devais de rester le plus courtois possible envers ma compagne et cavalière de la soirée. Je ne voulais pas l'offenser. Je la regardais se délecter de sang avec une certaine candeur. Sa beauté était sauvagement attirante. Mes sens n'en furent que plus troublés. C'était une vampire de grande beauté et de grande classe à laquelle j'avais à faire. Elle me tendit le poignet de la jeune vampire et l'acceptant avec révérence, j'y plantais à mon tour mes crocs, puis pris la suite d'Alyce.

La vampire de sang pur s'était faite ouvrir les portes de sa splendide demeure. Une de ses servantes vint m'apporter ma ca et ma lance et se retira avec révérence. La noble prit ma main dans les siennes. Elles étaient menues comparées au miennes. Douce et fines, elles contrastaient avec mes mains elfiques certes, mais guerrières et empruntes de sang. De sa voix douce, elle me dit :

-Accepteriez-vous de venir vous promener avec moi dans les rues d'Ambroisie ?

Elle gardait ma main prisonnière des siennes et je pouvais voir la lune se refléter dans ses yeux, ou peut être était-ce son regard qui irradiait. J'en fus une fois de plus saisi. Je regardais un instant l'astre froid qui illuminait le ciel puis me décidais enfin à parler.

"C'est une bien belle nuit que nous avons là."

Je me tournais à présent vers elle.

" Permettez un instant je vous prie."

Je libérais ma main de son étreinte et rangeais ma lance à mon dos. Je m'assurais que ma fidèle compagne de route soit bien fixée et approchait ma bouche de son corbeau afin de lui chuchoter quelques paroles elfiques. Le volatile vint se percher sur mon épaule et je me relevais de toute ma hauteur, surplombant la petite vampire. Je déployais alors ma cape et la lui posais sur les épaules. Le corbeau quitta alors mon épaule et revint se poser sur celle de sa maîtresse. Je leur sourit alors chaleureusement et tendit le bras à celle qui était pour ce soir, le centre de mes attentions.

"A présent que vous êtes mieux couverte, je serai honoré de vous tenir compagnie Dame Gal'Ann. Puissai-je égayer votre soirée et combler vos envies, je suis sûr que vous avez des choses à me dire et pour ma part, je n'ai pas encore satisfait ma curiosité..."

Nous étions à présent seuls. La nuit nous appartenait et nous aurions alors tout loisir de converser pleinement en toute quiétude. J'étais excité à l'idée de savoir ce que me resservait la belle Alyce.

» Fête Ephaëlyenne [terminé]
» Un départ se fête dans la joie, alors musique!
» Fête au domaine Underwood pour l'éléction de Haley en tant qu'Impératrice.

Que la fête commence !

Que la fête commence !

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